Archives par étiquette : sculpture

Michel Régnaud de Saint-Jean-d’Angély par François Bogino

Michel Régnaud de Saint-Jean-d'Angély par François Bogino, la statue devant l'hôtel de villeDevant l’hôtel de ville de Saint-Jean-d’Angély se dresse la statue de Michel [Louis Étienne] Régnaud, comte de Saint-Jean-d’Angély (Saint-Fargeau, 1760 – Paris, 1819). Il fut député du tiers-état aux États généraux de 1789, journaliste, juriste, conseiller de Napoléon, comte d’Empire, initiateur de la légion d’honneur (et du divorce de Bonaparte avec Joséphine) ministre pendant les Cent-Jours, élu à l’Académie française en 1803 (au fauteuil 8, aujourd’hui occupé par Michel Déon), président de la Commission de la vente de la Description de l’Égypte de 1810 à 1815, exclu en 1816 de l’Académie en raison de sa participation au retour de l’Empereur, proscrit et exilé aux États-Unis. Gracié en 1819 (avec quelques dizaines d’autres proscrits), il meurt le jour de son retour à Paris et est enterré au .

Michel Régnaud de Saint-Jean-d'Angély par François Bogino, signature de l'artiste et date 1862La statue porte la signature et la date suivant « F. Bogino F[e]c[i]t 1862 ». Frédéric [Louis Désiré] Bogino (Paris, 1831 – Paris, 1899), très connu pour son monument à la gloire de la France à Mars-la-Tour, près de Metz, site d’une célèbre bataille de cavalerie de la guerre de 1870 (elle a fait 1500 morts entre le 16 et le 18 août 1870). La statue de Saint-Jean-d’Angély a été inaugurée le 23 août 1863.

Michel Régnaud de Saint-Jean-d'Angély par François Bogino, deux vues de la statueMichel Régnaud de Saint-Jean-d’Angély est représenté debout, en tenue d’apparat, avec un manuscrit dans la main droite et une pile de livres posée à côté de lui. C’est une posture très classique, que mes fidèles lecteurs ont déjà pu voir pour la statue de  Descartes par le comte de Nieuwerkerke près de la Loire (original de 1846) ou celle de Théophraste Renaudot à Loudun par Alfred Charron (1893).

Michel Régnaud de Saint-Jean-d'Angély par François Bogino, pile de livresSur le dessus de la pile de livres se trouve le Code Napoléon, ainsi qu’il est écrit sur la tranche.

Photographies d’octobre 2010.

Le sergent Hoff par Bartholdi au Père Lachaise à Paris

La tombe de Hoff par Bartholdi, Paris, cimetière du Père Lachaise, vue générale de la tombeLe cimetière du Père Lachaise à Paris n’est pas seulement un cimetière, c’est aussi un vrai musée en plein air où l’on croise les plus célèbres artistes… qui n’ont pas toujours réalisé des chefs-d’œuvre. Il fallait bien vivre et répondre à des commandes. En témoigne la statue en bronze sur la tombe du Sergent Hoff, Ignace Hoff (20 juillet 1836-25 mai 1902), qui s’est illustré lors de la guerre de 1870, voir sa biographie ici. Elle se trouve juste à côté de la tombe du sculpteur Alexandre Falguière (la dalle de marbre que l’on aperçoit à droite de la photographie, promis, je vous la monterai un de ces jours).

La tombe de Hoff par Bartholdi, Paris, cimetière du Père Lachaise, signature A. Bartholdi 1904La statue porte la signature « A. Bartholdi 1904 », oui, le célèbre [Frédéric] Auguste Bartholdi (Colmar, 1834 – Paris, 1904), dont je vous ai déjà montré Auguste Bartholdi , un sculpteur dont je vous ai déjà montré la fontaine monumentale à Lyon (1888), le monument à Rouget-de-Lisle à Lons-le-Saunier et les répliques des statues de la Liberté à Poitiers et Châteauneuf-la-Forêt. Cette œuvre a été réalisée l’année de sa mort, le plâtre a été présenté au salon des artistes français de 1904 sous le n° 2645 (vue numérisée 50), il est aujourd’hui conservé au musée Bartholdi à Colmar. La statue a été fondue à titre posthume.

La tombe de Hoff par Bartholdi, Paris, cimetière du Père Lachaise, marque du fondeur Capitaine GényLe bronze a été « fondu par / E. Capitain-Geny / Bussy Hte Marne », comme en témoigne la marque.

La tombe de Hoff par Bartholdi, Paris, cimetière du Père Lachaise, la statue du soldat HoffAu sommet du monument, le sergent Hoff est représenté debout, en uniforme, guettant l’horizon, en appui sur son fusil. Une sculpture de bonne facture mais sans grande originalité.

La tombe de Hoff par Bartholdi, Paris, cimetière du Père Lachaise, détail du soldatLe numéro 107 inscrit sur son col fait référence au 107e régiment d’infanterie dont il dépendait.

La tombe de Hoff par Bartholdi, Paris, cimetière du Père Lachaise, la filletteAu pied de la tombe, une fillette inscrit sur le piédestal qui porte la statue cette devise patriotique: « France, souviens-toi ». Cette fillette semble être en plomb (je n’ai pas pu vérifier), une matière utilisée par Auguste Bartholdi par exemple pour la fontaine monumentale à Lyon (1888). Je n’ai trouvé aucune marque ni signature sur la fillette. Sur le plâtre présenté au salon des artistes français de 1904 et conservé au musée Bartholdi à Colmar, c’était un garçonnet qui était prévu, avec une devise différente : « Quand faudra l’enfant d’Alsace renaîtra ». Je ne suis donc pas certaine que cette fillette ait été réalisée d’après un plâtre d’Auguste Bartholdi (ou bien il y a eu une seconde version?).

Photographies de novembre 2012.

Index des artistes dont j’ai parlé

Cet article regroupe dans une première partie les artistes dont j’ai parlé (ou vais bientôt parlé dans des articles programmés) d’au moins une œuvre monumentale. Je suis en train de faire le même exercice pour les architectes.

Artistes sculpteurs, fondeurs, peintres, etc.

Sauf mention contraire, les prix de Rome mentionnés ci-dessous ont été attribués en sculpture… Les prénoms de l’état civil qui ne sont pas dans le prénom d’usage sont mis entre parenthèses. Pour faciliter la lecture, le n° du département (je sais, le nom en entier aurait été plus clair, mais ça alourdit le tableau) a été mis avant le nom de la commune dans la colonne des œuvres citées… Sauf mention de 1870-1871, les monuments aux morts sont ceux de la première Guerre mondiale (1914-1918 ou, comme le porte souvent l’inscription du monument, 1914-1919). Les liens sur les vignettes de signature renvoient vers les articles concernant l’artiste.

 

Parthenay, Le pain de Albert Lefeuvre, 2, signature du sculpteur et date 1886

Artiste Œuvres citées Signature
Abbal André (Moissac, 1876 – Carbonne, 1953) 31, Toulouse, des reliefs sur le monument aux morts de Haute-Garonne
Adams, Christie and Co fondeurs Londres, plaque du monument à Nelson
Alaphilippe Camille (Tours, 1874 – mort en Algérie après 1934), grand prix de Rome en 1898 31, Toulouse, monument aux morts de Skikda (Philippeville)


37, Tours, la messe miraculeuse de saint Martin (1908) et les mystères douloureux (1905)


44, Nantes, le Premier miroir

Tours, dans la basilique, la messe de St Martin par Alaphilippe, 03, signature C. ALAPHILIPPE
Allar André [Joseph] (Toulon, 1845 – Toulon, 1926), grand prix de Rome de sculpture en 1869 75, Paris, buste et médaillon de la tombe de Louis Ernest et Joseph Félix Barrias dans le cimetière de Passy Tombe de Louis Ernest et Joseph Félix Barrias par André Allar, cimetière de Passy à Paris, signature sur le médaillon
Angibault Gustave 37, Amboise, le monument aux morts Amboise, le monument aux morts, signatures Angibault et Camille Garand
Arnaud (Charles) Auguste (La Rochelle 1825 – 1883) 75, Paris, pont de l’Alma : l’Artilleur
et le Chasseur (1858), aujourd’hui à La Fère (02) et à Vincennes (94)
Ateliers Saint-Hilaire (Charron & Beausoleil) 86, Poitiers, autels secondaires de l’église Sainte-Thérèse Poitiers, église Sainte-Thérèse, autel sud des ateliers de Saint-Hilaire, signature
Badiou de la Tronchère [Jacques Joseph] Emile (Monastier, 1826 – Puy-en-Velay, 1888) 16, Angoulême : le monument à Marguerite de Valois


75, Paris, le monument à Valentin Hauy

Angoulême, statue de Marguerite de Navarre par Badiou de la Tronchère, 3, la signature et 1871
Baranger Marie (1902 – Poitiers, 2003) 86, Poitiers, chemin de croix, murs nord et sud du transept, peintures des autels secondaires de l’église Sainte-Thérèse Chemin de croix de Sainte-Thérèse de Poitiers par Marie Baranger, fenêtre 8, signature
Bareau Georges [Marie Valentin] (Paimboeuf, 1866 – Nantes, 1931) 44, Nantes, Jules Verne Jules Verne au jardin des plantes de Nantes, signature de Georges Bareau
Barrias Louis Ernest (Paris, 1841 – Paris, 1905), grand prix de Rome en 1865 75, Paris, la tombe de Guérinot

Voir aussi : sa tombe dans le cimetière de Passy


86, Poitiers, hôtel de ville, fronton, la science et l’agriculture

Poitiers, façade de l'hôtel de ville, signature
Bartholdi [Frédéric] Auguste (Colmar, 1834 – Paris, 1904) 39, Lons-le-Saunier, Rouget-de-Lisle


69, Lyon : fontaine Bartholdi (1888)


75, Paris, cimetière du Père Lachaise, Le sergent Hoff


75, Paris, place Denfert-Rochereau, le lion de Belfort


La Liberté éclairant le monde: modèle de 1878 (Paris, arts et métiers), copies de  Poitiers (86) et Châteauneuf-la-Forêt (87)

 Lons-le-Saunier, monument à Rouget-de-l'Isle, 04, la signature de Bartholdi
Baujault Jean Baptiste (La Crèche, 1828-1899) 79, Niort, le monument à Amable Ricard, Vierge à l’Enfant
Becquet Just (Besançon 1829 – Paris 1907) 37, Tours, dans la cour du musée : le monument à François Rude Tours, le monument à Rude, signature Just Bocquet
Bénet Eugène (Paul) (Dieppe 1863 – Paris 1942) 86, Le Poilu victorieux à Civray et à Saint-Benoît


Liste des monuments de Bénet en France et ailleurs avec liens

Le monument aux morts de Civray par Eugène Bénet, signature
Bertrand-Boutée René 85, Les sables-d’Olonne, monument avec médaillon de 1914-1918
Bin [Jean Baptiste Philippe] Émile (Paris, 1825 – Marly-la-Ville, 1897) 86, Poitiers, hôtel de ville, plafond de la salle du blason Poitiers, plafond de la salle du blason de l'hôtel de ville, 3, signature Eugène Bin 1883
Bouchard Henri (Dijon, 1875 – Paris, 1960), grand prix de Rome en 1901 17, Saint-Jean d’Angély, monument à Audouin-Dubreuil


57, Metz, monument au Poilu libérateur de la Moselle

Saint-Jean-d'Angély, la croisière noire de Audouin-Dubreuil, 2, la signature Bouchard
Boudier Françoise (Houilles, ? ), 44, Nantes, monument à De Gaulle Nantes, monument à De Gaulle, signature F. Boudier et marque du fondeur
Bouquillon Albert (Douai, 1908 – 1997) 79, Niort : monument d’Ernest Pérochon Niort, Ernest Pérochon, signature de Albert Bouquillon
Bourdelle Antoine (Montauban, 1861 – Le Vésinet, 1929) 31, Toulouse, Héraklès archer et Alfred Mayssonnié Toulouse, Herakles archer, signature de Bourdelle
Bourgouin Eugène [Marie Joseph] (Reims, 1880 – Paris, 1924) 39, Salins-les-Bains, monument aux morts
Breton Charles (Tours, 1878 – 1968) 31, Toulouse, monument aux morts indochinois Toulouse, monument aux morts indochinois de 1914-1918 au cimetière de Salonique, 2, signature Breton
Brouillet (Pierre) Amédée (Charroux, 1826 – Rochecorbon, 1901) [né à Charroux et non à Chatain, dans la Vienne,
comme cela figure dans de nombreux livres et articles]
86, Poitiers, ancien cercle industriel : l’industrie et les beaux-arts et ancien cercle du commerce, la Charité et les donateurs
Brouillet (Pierre Aristide) André (Charroux, 1857 – Couhé, 1914)
Brunet Jean [Baptiste] (1849 – 1917) 86, Poitiers, hôtel de ville, plafond de la salle des fêtes Poitiers, plafond de la salle des fêtes de l'hôtel de ville, 2, signature de Jean Brunet 1885
Bruno Médéric (Azay-le-Rideau, 1887-1958) 37, Tours, stèle aux céramistes Tours, parc Mirabeau, le monument aux céramistes, 2, la signature de Médéric Bruno
Cain Auguste (Nicolas) (Paris, 1821 – Paris, 1894) 86, Poitiers, hôtel de ville, campanile, les tigres chimères en aperçu lointain et en vues rapprochées
Calmon Cyprien Antoine (Creysse, 1837 – Cahors, 1901) 46, Cahors, monument aux morts de 1870 Cahors, monument aux mobiles du Lot (morts de 1870), 2, signature C.A. Calmon 1879
Carew John Edwards (v. 1785 – 1868) Londres, plaque du monument à Nelson Londres, signature de Carew sur la mort de Nelson
Carlès Antonin [Jean] (Gimont, 1851 – Paris, 1919) 39, Dole, monument de Louis Pasteur Louis Pasteur à Dole, signatures de Antonin Carles
Carlier Émile Joseph (Nestor) (Cambrai, 1849 – Paris, 1927) 37, Tours, hôtel de ville, fronton central : cariatides (1900) Tours, hôtel de ville, signature des cariatides J. Carlier
Carrier de Belleuse Albert Ernest dit Carrier-Belleuse (Anizy-le-Château, 1824 – Sèvres, 1887) 79, Niort, relief sur la peste de
1603
Chagall Marc (Liozna, en Biélorussie, 1887 – Saint-Paul de Vence, 1985) 57, Metz, cathédrale : le paradis terrestre, les Rois et les propètes, baie droite et baie gauche


59, Roubaix, exposition en 2012

 Cathédrale de Metz, vitrail de Marc Chagall, le Paradis terrestre, 2, signature Chagall Reims 1963
Champigneulle Charles 22, Dinan Vitrail aux morts pour la France, église Saint-Malo de Dinan, signatures Magne et Champigneulle
Charron Alfred [Joseph] (Poitiers, 1863 – Ville-d’Avray, 1955) 86, Loudun: statue de Théophraste Renaudot (et médaillon de Eugène [Louis] Hatin) Le monument Théophraste Renaudot à Loudun, 2, la signature Charron et la date 1893
Chaumot Louis et son fils Chaumot Georges (1908 – ?) 17, La Rochelle, la sculpture du monument aux pionniers de la Côte-d’Ivoire (1937), le
monument à Pierre Doriole
La Rochelle, les pionniers de Côte d'Ivoire, signature L. G. Chaumot
Chigot Francis (Limoges, 1879- 1960) 87, Limoges, les verrières de la gare de Limoges
Claro Jean (Algers, 1929 – La Rochelle, 2004) 86, Poitiers, chemin de croix de l’église Saint-Hilaire et la frise sculptée de la MJC Le Local Poitiers, MJC le Local, 3, signature de Claro et date 1966
Clerc Sylvestre (Toulouse, 1892 – Toulouse, 1965), deuxième second grand prix de Rome en 1925 et premier second grand prix de Rome en 1926 31, Toulouse : Hercule enfant (1928) Toulouse, Hercule enfant, signature de Syvestre Clerc
Cordonnier Alphonse Amédée (La Madeleine, 1848 – Paris, 1930), grand prix de Rome en 1877 37, Tours, hôtel de ville, fronton de l’aile droite : l’éducation et la vigilance (1900)
Costa Joachim (Lézignan-Corbières, 1888 – Narbonne, 1971) 17, La Rochelle : monument aux morts (1921) Monument aux morts de La Rochelle, signature du sculpteur Alexis Costa
Coutan Jules Félix (Paris, 1842 – 1939), prix de Rome en 1872 75, Paris, tombe de la famille Herbette


75, Paris, Les chasseurs d’aigles


86, Poitiers, monument aux morts de 1870-1871

Poitiers, monument aux morts de 1870, signature de Jules Coutan
Coutheillas Henri François (Limoges, 1862 – Limoges, 1927) 16, Confolens, le monument aux morts Monument aux morts de Confolens, signature de Coutheillas
Couvègnes Raymond (Émile) (Ermont, 1893 – Paris, 1985), grand prix de Rome en 1927 75, Paris, Femme au bain (1937)


86, Poitiers, ancienne chambre de commerce : Mercure entre Cérès et Flore (1935)


86, Poitiers, lycée : Tête de jeune fille

Poitiers, ancienne chambre de commerce, signature Couvègnes
Dagrant Gustave Pierre
(Bordeaux, 1839 – Bordeaux, 1915)
79, Niort, vitraux et mosaïques de l’église Saint-Étienne-du-Port  Niort, église Saint-Etienne-du-Port, 8, la signature GP Dagrant de la mosaïque
Dandelot Pierre (1910 – 2007) 37, Tours : Michel Colombe (1945)
David Pierre Jean dit David d’Angers (Angers, 1788 – Paris, 1856) 67, Strasbourg, monument Gütenberg Strasbourg, monument Gutenberg, signature de David d'Angers
Deck Théodore (Guebwiller, 1823 – Paris, 1891) 17, La Rochelle, statue de Henri IV sur l’hôtel de ville
De Eck et Durand, fondeurs 57, Metz, Le cheval de Fratin  Metz, cheval pur sang en bronze de Christophe Fratin, marque des fondeurs De Eck et Durand, 1850
Delperier Georges (Paris, 1865 – Tours, 1936) 16, Chabanais : monument aux morts


37, Tours : Pierre de Ronsard (1913 pour le plâtre, 1924 pour l’inauguration)

Tours, Ronsard par Delpérier, signature Delperier
Derycke [Henri] Paul (Ronq, 1928 – 1998, grand prix de Rome en 1952) 37, Amboise, le monument aux morts (1971)
Desbois Jules (Parçay-les-Pins, 1851 – Paris, 1935) 49, Angers : monument aux morts (1922) Angers, monument aux morts, signature du sculpteur Desbois
Désoulières Albert 86, Ligugé : le monument aux morts monument aux morts de Ligugé, signature d'Albert Deshoulière
Diebolt Georges (Dijon, 1816 – Paris, 1861) 75, Paris, le Grenadier (aujourd’hui à Dijon, 21) et le Zouave (1858) du pont de l’Alma
Dietman Erik (1937-2002) 79, Niort, Ni bois, ni ronce, ni or, bronze pour Niort
Dubois Ernest [Henri] (Dieppe, 1863 – Paris, 1930) 17, La Rochelle : monument à Jean Guiton (1911), à Eugène Fromentin (1905) Monument à Jean Guiton à La Rochelle, 05, la signature de Dubois
Dubois Paul (Nogent-sur-Seine, 1829 – Paris, 1901) 39, Dole : buste de Louis Pasteur


75, Paris : la fin du monument de Louis Pasteur

Ducuing Paul (Lannemezan, 1867 – 1949) 31, Toulouse, Grand-Rond : le monument à Clémence Izaure ou les gloires de Toulouse
(détruit) ; Auguste Fourès et la poésie romane (1898, détruit)
Dulau Jacques Victor (Dax, 1918-1973, second prix de Rome en 1948) 79, Niort : monument aux soldats sans uniforme et la résistance   Niort, les monuments à la résistance, 2, signature sur le monument aux soldats sans uniforme
Dumaige (Étienne) Henri (Paris, 1830  – Saint-Gilles-Croix-de-Vie, 1888) 37, Tours, statue de François Rabelais (1880)  Tours, statue de Rabelais, signature
Durenne Antoine (Paris, 1822 – Paris, 1895) 2B, Corte, une fontaine aux amours


75, Paris, l’éléphant pris au piège, le cheval à la herse


86, Poitiers, parc de Blossac (1880-1885) : la fontaine aux amours et aux nymphes ; un Amour sur un griffon ; un Amour sur un dauphin ; un Faune soufflant dans une corne ; un Faune au coquillage


87, Limoges, monument aux morts de 1870

Signature de Durenne, parc de Blossac à Poitiers
Ernst Max (Brühl, 1891 – Paris, 1976) 37, Amboise : fontaine Aux cracheurs, aux drôles, au génie


37, Tours, exposition Max Ernst

  Amboise, la Fontaine de Max Ernst, signature
Etex Antoine (Paris, 1808 – Chaville, 1888) 86, Poitiers, La douleur maternelle (1859) et  Le bonheur maternel (1866) Poitiers, le bonheur maternel par Etex, 2, la signature
Falguière Alexandre (Toulouse, 1831 – Paris, 1900), grand prix de Rome de sculpture en 1859 31, Toulouse, Pierre Goudouli, le Vainqueur du combat de coq


46, Cahors, monument à Léon Gambetta


75, Paris : monument à Pasteur, des vues d’hier et d’aujourd’hui

  Gambetta par Falguières à Cahors, 2, la signature de Falguière
Fratin Christophe (Metz, 1801 – Le Raincy, 1864) 57, Metz, Le cheval


57, Montigny-les-Metz, aigles et cerf

Jardin des plantes de Mets, aigles de Fratin, signature Fratin et date 1852
Frémiet Emmanuel (Paris, 1824 – Paris, 1910) 75, Paris, l’éléphant pris au piège Paris, l'éléphant de l'ancien palais du Trocadéro, signatures
Garand Camille (Nouans-les-Fontaines, 1879 – 1979) 37, Amboise, le monument aux morts Amboise, le monument aux morts, signatures Angibault et Camille Garand
Gardet Georges (Paris, 1863 – Paris, 1939) 44, Nantes, Cerf, faon et biche Signature de Gardet, Nantes, cerf du jardin des plantes
Gaumont Marcel (Armand) (Tours, 1880 – Paris, 1962), grand prix de Rome ex-aequo en 1908 [attention, né à Tours et non à Sorigny, voir les justificatifs ici] 37, Sorigny, le monument aux morts de 1914-1918


37, Tours, le monument aux morts de  1870-1871 (1914)

Tours, monument aux morts de 1870, signature du sculpteur Gaumont
Germain Louis 79, Niort, peintures de l’église
Saint-Hilaire
Henri Gayot (1904-1981) 17, La Rochelle, le monument de la résistance Monument de la résistance de La Rochelle, signature de H. Gayot
Godefroy G. (cartonniste de mosaïque) 17, La Rochelle : le carton des mosaïques de la gare (1922) La gare de La Rochelle, 08, la signature Godefroy sous les bateaux
Gourbeillon Jean dit Jehan de Solesmes (1814-1895) 86, Ligugé, statue de Saint-Martin
Goya, Francisco de (Fuendetodos, près de Saragosse, 1746 – Bordeaux, 1828) 33, Bordeaux, exposition sur Les désastres de la guerre
Grégoire H. 49, Angers, monument aux morts (1922) Angers, monument aux morts, 4, signature du sculpteur Desbois
Guillaume Émile [Oscar] (Paris, 1867 – Neuilly-sur-Seine, 1942) 44, Nantes, monument aux morts
Hannaux Emmanuel (Metz, 1855 – 1934) 57, Metz, monument au Poilu libérateur de la Moselle (2e, détruit)
Hébert Pierre (Villabé, 1804- Paris, 1869) 17, La Rochelle, l’Amiral Duperré Le monument de l'amiral Duperré à La Rochelle, 04, signature de Pierre Hébert
Hébert [Pierre Eugène] Émile (1828-1893), fils du précédent 17, La Rochelle, l’Amiral Duperré Le monument de l'amiral Duperré à La Rochelle, 13, signature Emile Hébert sur le premier relief
Hodges Baily Edward (Bristol, 1788 – Londres, 1867) Londres, monument à Nelson
Hugues (Dominique) Jean (Baptiste) (Marseille, 1849 – Paris, 1930), grand prix de Rome en 1875 37, Tours, la gare, allégories de Limoges et Nantes (1898) ; hôtel de ville, fronton de l’aile gauche : la force et le courage (1900) Tours, l'hôtel de ville, l'aile gauche, signature C. Hugues sur le rampant gauche du fronton
Injalbert Jean Antoine (Béziers, 1845 – Paris, 1933), grand prix de Rome en 1874 37, Tours, hôtel de ville, fronton central : la Loire et le Cher (1900) ; la gare, allégories de Bordeaux et Toulouse (1898) Tours, hôtel de ville, le Cher par Injalbert, signature
Jacquemart Henri Alfred (Paris, 1824 – Paris, 1896) 75, Paris, rhinocéros Paris, le rhinocéros de l'ancien palais du Trocadéro, signature de Jacquemart
Jonchère Évariste (Coulonges, 1892 – Paris, 1956), premier grand prix de Rome en 1925 86, Poitiers, l’art du théâtre Poitiers, musée Sainte-Croix, signature Jonchère
Klotz 79, Niort : monument aux soldats sans uniforme et la résistance Niort, signature sur le monument aux soldats sans uniforme
Krebs Bruce 17, La rochelle : de génération en génération
Labatut  (Jules) Jacques (Théodore Dominique) (Toulouse, 1851 – Biarritz, 1935), grand prix de Rome en 1881 31, Toulouse, la fontaine Boulbonne Toulouse, fontaine Labatut, signature
Langé R. (? – ?) 85, les Sables-d’Olonne, le monument aux morts de la déportation Les Sables-dOlonne, monument aux morts en déportation, signature du sculpteur Langént_deportation_2
Laoust André (Douai, 1843 – Paris, 1924) 79, Niort et 59, Douai : les Espérances disparues
Laporte Blairsy Léo (Toulouse, 1865 – Paris, 1923) 31, Toulouse, la fontaine Belle-Paule (1912) Signature de Laporte Blairsy, fontaine Belle Paule à Toulouse
Lauchhammer fondeur 67, Strasbourg, buste de Goethe
Laurent Pierre [Antoine] (Montluçon, 1868 -) 17, La Rochelle, Héro et Léandre (1903) et le monument aux soldats et marins morts de 1870 (1913)


17, Saint-Clément-des-Baleines, buste du Poilu du monument aux morts

Héro et Landre par Pierre Laurent à La Rochelle, signature
Lebourg Charles-Auguste (Nantes, 1829 – Paris, 1906) 31, Toulouse (et partout en France) : les fontaines Wallace
Le Floch Christophe fondeur 44, Nantes, monument à De Gaulle Nantes, monument à De Gaulle, signature F. Boudier et marque du fondeur
Legendre Maurice (1875-1964) 49, Angers, l’Alcazar et le Palace


85, Les sables-d’Olonne, le monument aux morts de 1914-1918

Les Sables-d'Olonne, monument aux morts de 1914-1918, 2, signature de Maurice Legendre
Lejeune Henri (Pierre) (? Actif à Poitiers en 1935) 86, Poitiers : peintures de l’ancienne chambre de commerce (1935) Poitiers, peintures de l'ancienne chambre de commerce de Poitiers, signature Lejeune
L’Hoest Eugène [Léon] (Paris, 1874 – 1937) 86, Loudun, monument aux morts Monument aux morts de Loudun, signature du sculpteur L'Hoest
Lemoyne Jean-Baptiste II (1704-1778) 17, La Rochelle, buste de Réaumur La Rochelle, Réaumur par Lemoyne
Letourneur René (Paris, 1898 – Paris, 1990), grand prix de Rome en 1926 79, Niort, relief de l’hôpital
Lipsi Morice (Lodz, Pologne, 1898 – Küsnacht-Goldbach, Suisse, 1986) 16, Abzac, sculptures
Longepied Eugène (Paris, 1849 – Paris, 1888) 75, Paris, la tombe de la famille Herbette
Louis Thomas 86, Poitiers, cathédrale, le miracle de la croix de Migné-Auxances (1845) Monument de Jean-Baptiste de Bouillé dans la cathédrale de Poitiers, signature Thomas Louis
Maindron (Étienne) Hippolyte (1801-1884) 86, Poitiers, parc de Blossac, Le lion amoureux (1883) Poitiers, Blossac, lion amoureux de Maindron, signature Maindron 1883
Magne Henri Marcel (Urbain) (Paris, 1877 – Paris, 1944) 22, Dinan Vitrail aux morts pour la France, église Saint-Malo de Dinan, signatures Magne et Champigneulle
Mahlknecht Johann Dominik (Castelrotto, 1793 – Paris, 1876) 86, Tours, les allégories de l’ancien embarcadère (avant la gare)
Manger Heinrich (Odessa, 1833 – ?) 67, Strasbourg, buste de Goethe
Marqueste Laurent [Honoré] (Toulouse, 1848 – Paris, 1920), prix de Rome en 1871 75, Paris, le buste d’Ernest Lavigne  dans le cimetière de Passy


75, Paris, l’Art devant l’hôtel de ville

 Médaillon d'Ernest lavigne par Laurent Marqueste, cimetière de Passy à Paris, signature du sculpteur
Marzolff Alfred [Frédéric] (Strasbourg, 1867 – Rountzenheim, 1936) 67, Strasbourg, monument à la Marseillaise (détruit et reconstitué)
Mazuet Jean (Saint-Brieuc, 1908 – 1984) 44, Nantes, Jules Verne et le monument aux Cinquante Otages
Mercié (Marius Jean) Antonin (Champtoceaux, 1845 – Paris, 1916), grand prix de Rome ex-aequo en 1868 79, Niort, place de Strasbourg : Gloria Victis (1881)


31, Toulouse : Jeanne d’Arc (1902, inaugurée 1922), David

Signature Mercié sur la Gloria Victis de Niort
Michel Gustave [Frédéric] (Paris, 1851 – Paris, 1924) 86, Châtellerault, monument pour le centenaire de la fête de la fédération (même sculpture à 17, Jonzac)
Moncassin Henri Raphaël (Toulouse, 1883-1958), second premier Prix de Rome de sculpture en 1904 31, Toulouse, des reliefs sur le monument aux morts de Haute-Garonne
Montpart Emile 46, Cahors, monument aux morts de 1914-1918
Moore, Fressange & Moore fondeurs Londres, plaques du monument à Nelson Londres, Colonne de Nelson, signature Termouth et marque des fondeurs
Morice Léopold (Nîmes, 1846 – Paris, 1920) 75, Paris, la République et les allégories, place de la République Monument de la République à Paris : signature de Léopold et Charle Morice
Mothes Alain peintre sur céramique, actif fin 19e siècle 37, Tours, la gare, les céramiques peintes du côté nord, du côté sud et leurs signatures Tours, la gare, l'intérieur, 08, Chinon, signature
Nasouska-Chantrel Madeleine 79, Niort, chemin de croix de l’église Saint-Étienne du Port Niort, le chemin de croix de l'église Saint-Etienne-du-Port, 1, la signature Nazouska-Chantrel
Niclausse Paul [François](Metz, 1879 – Paris en 1958) 46, Cahors, l’Orpheline


57, Metz, monument aux morts de 1914-1918, Albert Ier roi des Belges

Nieuwerkerke, Alfred Emile O’Hara, comte de (Paris, 1811 – Gattaiola près de Luques, 1892) 37, Tours, statue de Descartes Tours, statue de Descartes, 2, signature
Octobre (Jérémie) Aimé (Delphin) (Angles-sur-l’Anglin, 1868 – Vouvray, 1943), grand prix de Rome en 1893 86, Angles-sur-l’Anglin, le monument aux morts (1926)


86, Châtellerault, le monument aux morts de 1870 (1903) et le monument aux morts de 1914-1918 (1926)


86, Lusignan, le monument aux morts (1922)


86, Montmorillon, la statue du général de Ladmirault (1901), le monument aux morts (1921, 1922)


86, Poitiers, la grande poste (1913, approfondie ici) et le monument aux morts (1925) avec plus de photographies ici, le buste de Camille de la Croix

Signature d'Aymé Octobre, monument aux morts d'Angles-sur-l'AnglinPoitiers, grande poste, signature du sculpteur Octobre
Ottavy [Antoine] Elie (Lyon, 1887 – Paris, 1951) 79, Parthenay, monument aux morts de 1914-1918 Parthenay, le monument aux morts de 1914-1918, 2, la signature du sculpteur Elie Ottavy
Pairault Alphonse 79, Niort, relief à Sauquet-Javelot Niort, le relief de Sauquet-Javelot par Pairault et Bouneault, 3, la signature de Pairault
Pajot René (Paris, 1885 – Angoulême, 1966) 16, Confolens : buste d’Émile Roux (1937) Emile Roux par René Pajot, 1937, à Confolens, signature
Pansart atelier 86, Poitiers, miroir du théâtre de Poitiers Miroir de l'ancien théâtre de Poitiers, 02, signature de l'atelier Pansart
Petit Henri Marius (Paris, 1913 – Boulogne-Billancourt, 2009 57, Metz, monument aux mères françaises  Monument des mères françaises par Petit à Metz, la signature de Henri Marius Petit
Peynot Émile (Edmond) (Villeneuve-sur-Yonne, 1850 – 1932), grand prix de Rome en 1880 69, Lyon, La République d’Émile Peynot et un détail de la Ville de Lyon  La République de Peynot à Lyon, signature de Peynot
Perrault Léon [Bazile] (Poitiers, 1832 – Royan, 1908) 86, Poitiers, salle des mariages (plafond et trumeau de cheminée) Poitiers, salle des mariages de l'hôtel de ville, 6, signature Perrault sur la cheminée
Peyronnet Émile (Rougnac, 1872 – Angoulême, 1956) 16, Angoulême, monument aux morts de 1914-1918 et buste de Raoul Verlet


17, Saint-Jean-d’Angély, monument à Joseph Lair, la fillette du monument à André Lemoyne

Angoulême, monument aux morts de 1914-1918, 2, signatures Baleix et Peyronnet
Poisson Pierre-Marie (Niort, 1876 – Paris, 1953) 17, Saint-Jean-d’Angély, le buste de André Lemoyne


79, Niort : le buste de Liniers (1910), le monument aux morts (1923), le monument Main (détruit)

Niort, monument à Liniers, signature de Pierre Marie Poisson
Poncet Antoine 57, Metz, La sentinaile
Pourquet Henri-Charles (Colombes, 1877 – 1943) 16, Lessac, monument aux morts
Prud’homme Georges Henri (Capbreton, 1873 – Paris, 1947) 17, La Rochelle, les médaillons du monument aux pionniers de la Côte-d’Ivoire (1937) et du monument à Vieljeux (1940)


37, Tours, plaque commémorative de Jeanne-d’Arc


86, Poitiers, médaillon en bronze de Jeanne d’Arc (1929)

Médaillon de Prudhomme avec Jeanne d'Arc, Poitiers, signature
Puech Denys (Bozouls, 1854 – Rodez, 1942) 75, Paris, monument au docteur Tarnier
Raoult Jean 44, Nantes, Michel Ardan, monument à Jules Verne
Raynaud Camille (Cordes, 1868-19?) 31, Toulouse, des reliefs sur le monument aux morts de Haute-Garonne
Réal del Sarte Maxime (Paris, 1888 – Saint-Jean-de-Luz, 1954) 48, Saint-Chély-d’Apcher : monument aux morts (1922)


50, Cérisy-la-Salle : monument aux morts


54, Briey : le monument aux morts (1922)


60, Ressons-sur-Matz : monument aux morts (1924)


64, Sare : monument aux morts


75, Paris : statue du maréchal Joffre


76, Le Tréport : monument aux morts


86, Poitiers, Jeanne-d’Arc (statue et plaque en bronze, 1929)


86, Sommières-du-Clain, le monument aux morts (1919)

 Poitiers, Jeanne-d-Arc de Real del Sarte, signature sur le relief
Rispal Jules [Louis] (Bordeaux, 1871 – Piquey, commune de Lège-Cap-Ferret, 1910) 79, Bressuire, le monument aux morts de 1870  Bressuire, monument aux morts de 1870, signature des architectes et du sculpteur, Rispal
Rodin Auguste (Paris, 1840 – Meudon, 1917) 75, Paris, le musée national Rodin
Roty [Louis] Oscar (Paris, 1846 – Paris, 1911) 75, Paris, la tombe de la famille Herbette et le médaillon d’Hippolyte Taine Le monument à Hippolyte Taine dans le square d'Ajaccio à Paris, signature de Oscar Roty sur le médaillon
Rouillard Pierre Louis (Paris, 1820 – Paris, 1881) 31, Toulouse, le Grand-Rond, la chienne et la louve (1865)


75, Paris, le cheval à la herse

Paris, cheval de l'ancien palais du Trocadéro, signature de Rouillard
Rudder Isidore De (Bruxelles, 1855- Uccle, 1943) 75, Paris, monument « à la France, la Belgique reconnaissante, 1914-1918″
Rudier Alexis fondeur 17, La Rochelle : monument aux morts (1921)


31, Toulouse, Héraklès archer


49, Angers : monument aux morts (1922)


75, Paris : statue du maréchal Joffre


86, Châtellerault, monument aux morts de 1914-1918

Paris, monument de Joffre par Réal del Sarte, signature du fondeur Alexis Rudier
Sabouraud Charles 79, Parthenay : monument aux morts du Marchioux
Salendre Georges (Hautecourt-Romanèche, 1890 – Lyon, 1985) 69, Lyon, monument de la Résistance dit le Veilleur de pierre  Lyon, place Bellecour, Monument de la Résistance dit le Veilleur de pierre, parsignatures de Georges Salendre et Thomas architecte
Salmson [Jean] Jules (Paris, 1823 – Coupvray, 1902) 17, La Rochelle, statue de Henri IV sur l’hôtel de ville
Sarrabezolles Charles [Marie Louis Joseph] (Toulouse, 1888 – Paris, 1971) 39, Lons-le-Saunier, monument à la résistance jurassienne Lons-le-Saunier, monument aux résistants du Jura, 2, signature de Charles Sarrabezolles
Sicard François-Léon (Tours, 1862 – Paris, 1934), grand prix de Rome de sculpture en 1891 37, Tours, hôtel de ville, les atlantes (1900) ; dans le parc des prébendes d’Oe, le poète Racan (1907)


46, Cahors, monument aux morts de 1914-1918

Tours, l'hôtel de ville, les Atlantes au rez-de-chaussée : la signature L. Sicard
Simas Eugène (Martial) (Paris, 1862 – ? ), actif fin 19e siècle 37, Tours, la gare, les céramiques peintes du côté nord, du côté sud et leurs signatures(1898) Tours, la gare, panneau Fontarabie, signature Simas
Sicot Rosine 79, Niort, le chemin de croix de l’église Saint-Hilaire (1958)
Soitoux Jean-François (Besançon, 1816 – Paris, 1892) 75, Paris, la République Paris, la République de Jean-François Soitoux, signature
Sudre Raymond (Perpignan, 1870 – Paris, 1962), second prix de Rome de sculpture en 1900 86, Poitiers, parc de Blossac : le monument au comte de Blossac (1924) et le groupe sculpté à Léon Bazile Perrault (1910) Poitiers, signature de Sudre sur le comte de Blossac
Suin Marius (1920-1972) 85, les Sables-d’Olonne, le buste du capitaine Mignonneau Le monument du capitaine Mignonneau, signature de sculpteur M. Suin
Ternouth John (vers 1796 – 1848) Londres, plaque du monument à Nelson Londres, Colonne de Nelson, signature Termouth et marque des fondeurs
Texier Richard (Niort, 1955 – ) 79, Niort, Cosmos
Textor Charles [Marie] (Lyon, 1835 – Lyon, 1905) 69, Lyon, monument à André Marie Ampère  Lyon, le monument à Ampère, signature de Charles Textor
Tezenas du Montcel Madeleine 31, Toulouse, Saint-Exupéry et le petit Prince


75, Paris, monument à Saint- Exupéry

Monument à Antoine de Saint-Exupéry près des Invalides à Paris, par Madeleine Tezenas du Montcel, signature
Thabard Martial Adolphe  (Limoges, 1831 – Clamart, 1905) 87, Limoges, monument aux morts de 1870
Thiébaut frères fondeurs [Victor (1849-1908), Jules (1854-1898) et Henri  (1855-1899)] 17, La Rochelle, l’Amiral Duperré


39, Lons-le-Saunier, Rouget-de-Lisle


69, Lyon, monument à André Marie Ampère


75, Paris, la République et les reliefs du monument de la place de la République


79, Niort, Gloria Victis d’Antonin Mercié


86, Poitiers, le monument aux morts de 1870-1871 de Jules Félix Coutan

Signature Thiébaut Frères, monument aux morts de 1870 de Niort
Trinité et Maché 79, Niort : l’école de dessin (1891), le ciborium de l’église Saint-Étienne-du-Port Niort, l'ancienne école d'art, 06, la signature des sculpteurs
Varenne Henri Frédéric (Chantilly, 1860 – 1933) 37, Tours, le décor de la façade (1898) de la gare, le décor général (1900) de l’hôtel de ville, la charité de Martin devant la basilique Saint-Martin (1928), la statue du général Meunier dans le jardin des Prébendes-d’Oe (1902)


87, Limoges, la gare, allégories à  l’extérieur et à l’intérieur.

Tours, le général Meusnier par Varenne, signature
Verlet Raoul (Angoulême, 1857- Cannes, 1923), second prix de Rome en 1883 16, Angoulême : monument aux morts de 1870, dit monument aux mobiles de la Charente, monument à Sadi Carnot


44, Nantes et 53, Grez-en-Bouère : deux monuments à Villebois-Mareuil


87, Limoges : monument à Adrien Dubouché

Angoulême, monument aux mobiles de la Charente, la signature de Raoul Verlet
Venet Bernar 57, Metz, 221.5° ARC x 15
Vermare André (César) (Lyon, 1869 – Bréhat, 1949), grand prix de Rome de sculpture en 1899 69, Lyon, Le Rhône et la Saône  Le Rhône et la Saône de Vermare devant la bourse de Lyon, signature d'André Vermare
Vibert James (Carouge, Suisse, 1872 – 1942) 57, Metz, Paul Verlaine
Voruz Jean Simon aîné, fondeur à Nantes (1810 – Port-Saint-Père, 1896) 75, Paris, rhinocéros Paris, rhinocéros de l'ancien palais du Trocadéro, signature du fondeur Voruz
Wägener Ernst (Hanovre, 1854 – ?) 67, Strasbourg : monument Goethe Strasbourg, monument Goethe, signature Ernst Waegener 1904
Watson Musgrave Lewthwaite (1804-1847) Londres, plaque du monument à Nelson Londres, Colonne de Nelson, signature Watson
Woodington William F. Londres, plaque du monument à Nelson Londres, Colonne de Nelson, signature Woodington et marque des fondeurs

La tombe de Guérinot par Barrias à Paris…

Tombe de Guérinot au père Lachaise à Paris, vue générale et l'allégorie de l'architectureIl y a longtemps que je vous avais promis de vous montrer la tombe de Antoine Gaëtan Guérinot (1830-1891) dans le cimetière parisien du Père-Lachaise à Paris, j’avais de mauvaises photographies, j’en ai refait de meilleures (quoique…) en novembre 2012, par un jour d’automne plein de brouillard (on le voit bien avec la Femme au bain de Couvègnes dans le square de la Butte du Chapeau Rouge). Antoine-Gaëtan Guérinot est l’architecte de l’hôtel de ville de Poitiers, dont le gros œuvre est achevé en 1875. Louis Ernest Barrias (1841-1905), qui a réalisé les sculptures de la science et l’agriculture sur l’hôtel de ville de Poitiers, a sculpté pour la tombe d’Antoine Gaëtan Guérinot, en 1893, une allégorie de l’architecture, assise sur un élément architecturé et appuyée contre une colonne à l’Antique. Cette allégorie a été présentée au Salon des artistes français de 1893 sous le no 2544, p. 229 du catalogue (le numéro 2543 était aussi de Barrias, la nature dévoilée devant la science pour la faculté de médecine de Bordeaux). La tombe porte l’épitaphe suivante:

Antoine Gaëtan / Guérinot / architecte du gouvernement / chevalier de la légion d’honneur / 1830-1891/
Jeanne Amanda / Roberts / née Guérinot / 1824-1892 /
William / Roberts / 1815-1906

Tombe de Guérinot au père Lachaise à Paris, l'allégore de l'architecture par BarriasL’allégorie, portant dans sa main droite une couronne mortuaire, vêtue d’une longue robe avec un voile sur la tête, a un air bien triste… Le marbre est bien sale…

Tombe de Guérinot au père Lachaise à Paris, le plan et les attributs de l'architecteA son côté se trouvent les accessoires de l’architecte (palette, compas, équerre) sur un plan représentant l’hôtel de ville de Poitiers.

Tombe de Guérinot au père Lachaise à Paris, inscription Hôtel de ville de Poitiers et signature de Barrias

L’inscription est peu lisible sous la crasse, on lit assez bien « hôtel de ville de Poitiers », moins bien la signature du sculpteur (« E. Barrias »).

Revoir les articles sur l’hôtel de ville de Poitiers : avant rénovation, en cours de rénovation et après rénovation, l’ancien musée dans l’hôtel de ville, la science et l’agriculture de Louis Barrias sur le fronton, les tigres chimères d’Auguste Cain, les plafonds peints de Émile Bin (salle du blason), de Jean Brunet (salle des fêtes) et de Léon Perrault (salle des mariages, plafond et cheminée)

Pour aller plus loin :

– voir le livre de Charlotte Pon-Willemsen, Hôtels de ville de Poitou-Charentes, éditions CPPPC, ISBN 2905764198, 1999 (p. 58-64 pour Poitiers, mais vous trouverez aussi La Rochelle, Saintes, Niort, Cognac, Confolens, Châtellerault, Angoulême, etc.).

– l’article de Grégory Vouhé sur Poitiers Haussmannien paru dans l’Actualité Poitou-Charentes en 2009.

– le catalogue de l’exposition un Louvre pour Poitiers (sur la construction de l’hôtel de ville et musée (2010, paru après cet article, mais bien utile)…

Le cénotaphe de saint Hilaire à Poitiers

Poitiers, cénotaphe de saint Hilaire, vue généraleJe vous ai déjà parlé plusieurs fois de  et notamment du chapiteau qui représente sa mort sur un chapiteau dans l’église à Poitiers. Saint Hilaire, né à Poitiers vers 315, élu évêque de Poitiers vers 350, docteur de l’Église, est mort en 367 ou 368, et a été enterré dans la nécropole romaine du sud de Poitiers, là où fut donc ensuite édifiée l’église . Il a vécu à l’autre extrémité de la ville, près du quartier cathédrale, dont il ne reste que le baptistère Saint-Jean (il faudra que je vous le montre mieux que par quelques modillons), la cathédrale de son époque n’existe plus (mais vous pouvez découvrir la actuelle à quelques dizaines de mètres). La tradition veut qu’il soit mort dans une maison située dans l’actuelle rue Saint-Pierre-le-Puellier. Un monastère y a ensuite été construit, Saint-Hilaire-de-la-Celle, aujourd’hui intégré au Centre Régional de Documentation Pédagogique et rebaptisé de manière impropre chapelle des Augustins (les moines de Saint-Hilaire de la Celle respectaient certes la règle de Saint-Augustin, mais le monastère dit des Augustins à Poitiers se situait là où se trouve désormais la verrue de l’ancien Printemps, et son portail a été reconstruit un peu plus loin). Vous pouvez entrer dans l’église Saint-Hilaire-de-la-Celle lors de concerts ou d’expositions (voir celle de Jephan de Villiers et celle consacrée à Éric Straw), parfois aussi dans l’ancien cloître. J’ai d’ailleurs pris cette photographie lors d’une de ces expositions, en septembre 2011, c’est pourquoi je n’ai pas de vue vraiment de face, une vitrine gênait… Une copie est aussi présentée au musée Sainte-Croix de Poitiers.

Poitiers, cénotaphe de saint Hilaire, deux détails du corps gisantIl s’agit donc d’un cénotaphe, c’est-à-dire d’un monument commémoratif, ici un sarcophage qui ne contenait pas le corps du mort, enterré comme je l’ai dit hors les murs, comme il se devait à l’époque romaine… Ce cénotaphe n’est pas contemporain de sa mort mais un peu plus tardif. Il ne reste aujourd’hui qu’une seule face sculptée, l’une des deux grandes faces. Nous avons cependant une idée des deux petits côtés grâce à un dessin de conservée dans le fonds Roger de Gaignière de la société des Antiquaires de l’Ouest conservé au musée Sainte-Croix de Poitiers. Sur l’une d’elle, on reconnaît le triomphe d’Hilaire sur les hérétiques.

La face qui nous reste est sculptée en haut relief. Saint Hilaire est représenté avec sa crosse, allongé dans son vêtement funèbre sur son futur sarcophage orné de motifs géométriques . Il est veillé par deux anges situés près de sa tête (on en voit pas les ailes sur le détail du bas) et 11 disciples côté à côte…

Poitiers, cénotaphe de saint Hilaire, les personnages situés près de la tête et aux pieds du mort_3

Les têtes ont été endommagées… Certains portent des vêtements sacerdotaux, chasuble et étole, sous un large manteau, façon cape, fermé par une agrafe ou fibule (voir des explications sur les vêtements liturgiques dans les douze apôtres, un pape et un évêque au deuxième niveau de la façade de ). Voici le détail de ceux qui ont pris place à la tête et au pied du sarcophage, celui qui est le plus à droite semble un peu ventripotent, vous ne trouvez pas?

Sur un sujet voisin, voir le sarcophage de Guillaume Taillefer dans l’église .

Les aigles de Fratin au jardin des plantes de Montigny-les-Metz

Jardin des plantes de Mets, aigles de Fratin, vue généraleJe vous ai déjà montré les œuvres contemporaines qui étaient présentées pendant l’été 2012 dans le jardin botanique à Montigny-les-Metz (une demi-heure à pied du centre ville de Metz en passant par le canal de la Moselle). On aperçoit d’ailleurs au deuxième plan de la photographie les grands personnages blancs de Cyrille André. Les œuvres de Alain Bresson sont un peu plus loin. Je vous montre aujourd’hui une sculpture plus ancienne, un cerf attaqué par deux aigles…

Jardin des plantes de Mets, aigles de Fratin, signature Fratin et date 1852Ce groupe porte la signature et la date « Fratin 1852 ». Il s’agit de Le triomphe de l’aigle, un modèle en plâtre présenté par Christophe Fratin (Metz, 1801  – Le Raincy, 1864) sous le n° 1397 au salon des artistes français, commandé par l’État en 1852 et attribué en 1856 à la ville de Metz. Ce groupe a d’abord été installé sur l’esplanade, avant d’être déménagé au jardin des plantes en 1890. Je vous montrerai bientôt une autre œuvre du même artiste à Metz, un grand cheval près du palais de justice, légèrement antérieur (commandé en 1848 par le ministère de l’Intérieur, exposé au Salon de 1850, arrivé à Metz en 1852). Christophe Fradin a présenté presque chaque année au moins une œuvre au salon des artistes français de 1831 à 1863, à la veille de sa mort.

Jardin des plantes de Mets, aigles de Fratin, vues de face et de dos

Un jeune cerf est couché à terre, attaqué par deux aigles aux ailes déployées. L’un est près à reprendre son envol. Le sculpteur a donné un aspect très réaliste à cette scène: le père de l’artiste était taxidermiste et il avait donc pu étudier de près tous ces animaux…

Jardin des plantes de Mets, aigles de Fratin, vue de profil et détail du cerf mourant

Le cerf est décidément mal en point, il tire déjà la langue…

Pour rebondir sur la sculpture animalière réaliste du 19e siècle et du 20e siècle avant la première guerre mondiale, je vous invite à revoir les cerfs du jardin des plantes de Nantes (Georges Gardet, 1910), la chienne et la louve de Pierre Rouillard (1865) à Toulouse ou les animaux de l’ancienne fontaine du Trocadéro à Paris (1878), avec l’ancienne fontaine et ses éléments transportés devant le musée d’Orsay, le cheval à la herse de Pierre Rouillard, l’éléphant pris au piège d’Emmanuel Frémiet, le rhinocéros de Henri Alfred Jacquemart (le bœuf d’Auguste Cain est à Nîmes).

Metz, martyres de saint Vincent de Saragosse et de sainte Lucie

Metz, église Saint-Vincent, façadeL’église Saint-Vincent de Metz, la plus grande élise de Metz après la cathédrale, était en travaux de restauration lors de ma visite en août 2012. Signalée comme abbaye au 10e siècle (elle reçoit les reliques de saint Vincent de Saragosse, translatés depuis le sud de l’Italie), cette église avait été reconstruite entre 1248 à 1251, puis sa façade refaite entre 1768 et 1786 par les architectes Barlet et Louis sur le modèle de l’église Saint-Gervais à Paris. Endommagée sous la Révolution, rouverte au culte paroissial en 1803, élevée au rang de basilique en 1933 par Pie XI, elle est fermée au culte à la fin des années 1980.

Metz, église Saint-Vincent, statues de saint Vincent de Saragosse et de sainte LucieEn 1900 (pendant l’annexion allemande) sont sculptés les deux bas-reliefs représentant le supplice de saint Vincent de Saragosse (à gauche) et le martyre de sainte Lucie (à droite), en-dessous des statues en pied représentant les deux saints.

Metz, église Saint-Vincent, reliefs de saint Vincent de Saragosse et de sainte LucieVoici les deux reliefs…

Metz, église Saint-Vincent, relief du martyre de saint Vincent de SaragosseQuelques détails du martyre de saint Vincent de Saragosse. Le sculpteur a pris quelques libertés par rapport à son martyre… D’après la légende, il aurait été martyrisé dans une maie de pressoir au 4e siècle, ici, il semble plutôt soumis au martyre de la roue…

Metz, église Saint-Vincent, relief du martyre de sainte LucieEt le martyre de sainte Lucie (de Syracuse). Oui, la sainte Lucie fêtée le 13 décembre dans le calendrier julien, ce qui correspond dans notre calendrier… au 26 décembre, et … « à la sainte Luce, les jours augmentent du saut d’une puce »… Elle a été martyrisée au tout début du 4e siècle (entre 303 et 310 selon les sources). Comme elle n’était toujours pas morte après avoir subi divers sévices qui varient selon les sources (viol, yeux arrachés, etc.), elle est transportée sur un bûcher (le sculpteur a choisi cet épisode)… mais chante toujours les louanges de Dieu et est achevée d’un coup d’épée dans la gorge.

 

Pour aller plus loin : voir l’article de Louis de Lacger, Saint Vincent de Saragosse, Revue d’histoire de l’Église de France, tome 13, n° 60, 1927, p. 307-358.

Hugo le trésorier de Saint-Hilaire à Poitiers au 11e siècle (et Aleacis)

Poitiers, chevet de Saint-Hilaire, localisation des inscriptions

En juillet 2011, je vous ai montré sur le chevet de l’église Saint-Hilaire-le-Grand et l’inscription UGO MONEDARIUS (Hugo étant trésorier), je réédite ci-dessous l’article avec une nouvelle photographie. Cette inscription se trouve sur le dé (la partie carrée au centre) du chapiteau sud de l’absidiole sud-est (encadré en rouge). Sur le chapiteau voisin (chapiteau sud-est de l’absidiole sud-est, dans le cadre bleu) se trouve une autre inscription que je n’avais pas réussi à photographier correctement jusque il y a quinze jours, il faut juste le bon éclairage pour qu’elle soit visible… Je l’avais déjà aperçue, mais le temps de rentrer chez moi et d’y retourner, elle était souvent devenue invisible. Cette fois, j’avais par hasard mon appareil photographique avec moi.

Poitiers, chevet de Saint-Hilaire, chapiteau avec inscription ALEACISSur ce chapiteau est porté le mot ALEACIS, un prénom féminin qui n’a jusqu’à présent, à ma connaissance, été rapporté à aucun personnage connu.

Article du 3 juillet 2011

Jeudi dernier, je vous conseillais de jouer avec le patrimoine roman de Poitou-Charentes, en vous montrant une mauvaise photographie de la mort d’Hilaire, dans l’église Saint-Hilaire de Poitiers. Du coup, j’ai eu envie de vous montrer un autre élément exceptionnel de cette église, sur le chevet, du côté sud (dans le cadre rouge ci-dessus). Il s’agit d’une inscription du 11e siècle. Les inscriptions de cette époque donnant des noms de commanditaires ou de constructeurs sont assez rares. Il y en a une sur un chapiteau de l’église Saint-Pierre à Chauvigny, « Gofridus me fecit » (Geoffroy m’a fait ou m’a fait faire, à voir sur cet article consacré au chapiteau de l’Enfance de Jésus), il y en a quelques autres dans la région, mais vraiment très peu: voir par exemple Rotbertus à Notre-Dame-la-Grande à Poitiers, un autre Rotbertus à Thézac en Charente-Maritime, Gliglemmus à Saint-Pompain dans les Deux-sèvres ou encore un certain Aimeric / FACERE ME AIMERICUS ROGAVIT / dans l’église Saint-Hilaire de Melle.

Poitiers, chevet de l'église Saint-Hilaire, l'inscription romane, 2, le chapiteau Revenons au chevet de l’église Saint-Hilaire à Poitiers, sur le premier chapiteau de l’absidiole sud-est… Comment ça, vous ne voyez toujours pas?

Poitiers, chevet de Saint-Hilaire, chapiteau avec inscription UGO MONEDARIUSEt avec un coup de zoom, c’est mieux? Vous devez réussir à lire « VGO MONE / DARIVS « , Hugo étant trésorier… Je pense que peu de visiteurs de cette église l’ont repérée, même si elle a été publiée dans divers ouvrages plus ou moins pour le grand public et si elle est mentionnée dans la petite plaquette en vente pour les visiteurs dans l’édifice…

Poitiers, chevet de l'église Saint-Hilaire, aperçu de la corniche à modillons et métopes Surtout que lorsque l’on regarde ce chevet, on est immanquablement attiré par d’autres chapiteaux ornés de personnages, d’animaux et autres, ainsi que par les modillons qui soutiennent la corniche ou les métopes sculptés entre ces modillons. Je vous détaillerai une prochaine fois ce décor…

Il y a une autre inscription médiévale à Saint-Hilaire de Poitiers, des graffitis médiévaux (dont un alphabet) sur l’une des colonnes qui encadrent le tombeau de Constantin de Melle.

Ah, et pour ceux qui ne sont pas familiarisés avec ces mots, voici la même photographie avec les mots corniche, modillons, métopes et chapiteaux… C’est plus facile en schéma qu’en définition…

Pour aller plus loin : voir l’article de Robert Favreau, La dédicace de Saint-Hilaire-le-Grand de Poitiers, Revue historique du Centre-Ouest, t. III, 2e semestre 2004, Poitiers, Société des Antiquaires de l’Ouest, paru en 2005. Voir aussi le Corpus des inscriptions de la France médiévale. T. I-1 : Ville de Poitiers, sous la direction de Robert Favreau, Jean Michaud et Edmond-René Labande, 1974, p. 33-77.

Un peu de vocabulaire, corniche, modillon, métope, chapiteau

Saint-Hilaire-le-Grand

Toulouse, la fontaine Belle-Paule

Toulouse, fontaine Belle Paule, vue générale

Aujourd’hui s’ouvre le printemps des poètes 2013, je vous propose de revoir un article publié il y a trois ans…

Article du 30 mars 2010

Retournons à Toulouse… Cette fontaine, dite fontaine Belle-Paule, est située non loin de la Jeanne d’Arc d’Antonin Mercier. sur une placette formée à l’angle de la rue de la Concorde et de la rue Falguière (oui, le sculpteur Alexandre Falguière, dont je vous ai parlé pour le monument à Pasteur à Paris avec des vues d’hier et d’aujourd’hui, Pierre Goudouli ou le Vainqueur du combat de coq, tous deux à Toulouse, et le monument à Léon Gambetta à Cahors).

Toulouse, fontaine Belle Paule, signature Laporte Blairsy Cette fontaine hexagonale a été réalisée en 1910 par le statuaire Laporte Blairsy.

Toulouse, fontaine Belle Paule, dédicace Elle fut réalisée grâce à un legs du négociant toulousain Octave Sage à l’académie toulousaine des jeux floraux. Si vous suivez le lien, vous apprendrez que la compagnie des Jeux Floraux fut fondée en 1323 par sept troubadours , qu’ils ont leur fête le 3 mai, qu’à la fin du 15e siècle, une mystérieuse Dame Clémence Isaure protège et restaure les Jeux Floraux, qu’ils connurent diverses vicissitudes avant de renaître en 1895 à l’instigation de Frédéric Mistral, avec de nouveaux concours de langue d’oc.

Toulouse, fontaine Belle Paule, la dame Clémence Au sommet du monument se tient donc la fameuse dame Clémence Isaure, alias  » la belle Paule « , réalisée en bronze. Je vous présenterai d’autres représentations de Clémence Isaure à Toulouse, celle qui se trouvait au Grand-Rond (par Paul Ducuing) et celle de l’hôtel d’Assezat.

Toulouse, fontaine Belle Paule, une autre vue de la dame Clémence D’un autre côté, désolée pour la photographie, il ne faisait pas très beau en ce jour de début mars… Admirez sa haute coiffe et la couronne végétale (pour le vainqueur des jeux?) qu’elle tient dans la main gauche.

Toulouse, fontaine Belle Paule, une fillette en marbre Sur la colonne de marbre sont sculptés trois fillettes.

Toulouse, fontaine Belle Paule, une tortue en bronze Sous leurs pieds, dans un décor de fleurs et de tiges entremêlées, des tortues dressées sur leurs pattes arrière, en bronze, crachent de l’eau.

Toulouse, fontaine Belle Paule, deux crapauds en bronze Trois couples de crapauds, en bronze, tentent d’escalader la margelle. Ils n’ont pas plu à tout le monde (les critiques valent la lecture!) quand la fontaine a été mise en place…

Toulouse, fontaine Belle Paule, une gargouille en bronze Trois gargouilles fantastiques évacuent le trop-plein d’eau à l’extérieur du bassin… Tiens, des gargouilles, je propose donc l’article à la communauté des gargouilles.

Toulouse, fontaine Belle Paule, un relief en bronze avec paysage urbain Sur la face extérieure du bassin, vous pouvez voir un bas-relief en bronze avec un paysage urbain comprenant un pont (je n’ai pas trouvé d’étude qui précise de quel pont il s’agit PS: voir en commentaire)…

Toulouse, fontaine Belle Paule, un poème en occitan de Mengaud … un texte en occitan de Mengaud (dont vous pouvez découvrir le buste au grand-rond)…

Toulouse, fontaine Belle Paule, un relief avec un grand pont en bronze … un relief en bronze avec un grand pont, pas plus identifié, si quelqu’un a l’information, je complèterai l’article [voir en commentaire]…

Toulouse, fontaine Belle Paule, un poème en français de Pipert … un texte en français de Pipert…

Toulouse, fontaine Belle Paule, un relief en bronze avec un paysage urbain … un autre paysage urbain en bronze, et sur la dernière face, la dédicace que je vous ai montrée au début de l’article.

PS: un lecteur a précisé qu’il s’agissait du pont neuf et de l’ancien pont Saint-Pierre.

Le monument aux morts de 1870 de Bressuire

Bressuire, monument aux morts de 1870, carte postale ancienneJe continue à vous présenter des monuments aux morts avec le monument aux morts de 1870 de Bressuire, dans les Deux-Sèvres, qui porte une République (voir Les allégories de la République sur les monuments aux morts en Poitou-Charentes, par Charlotte Pon-Willemsen, dont je vous ai parlé ici). Il a été installé dans ce qui était alors la place Sadi-Carnot…rebaptisée en 1988 place des Anciens-Combattants. une place aujourd’hui bien encombrée par les voitures…

Bressuire, monument aux morts de 1870, carte postale ancienne

Bressuire, monument aux morts de 1870, carte postale ancienneVoici une autre vue, plus rapprochée, de la République.

Bressuire, monument aux morts de 1870, vue générale

Depuis ont été ajoutées de chaque côté des plaques portant les noms des victimes des conflits postérieurs. La République est représentée debout sur un haut socle (portant l’inscription « Aux enfants du canton de Bressuire morts pour la Patrie ») placé en avant d’un obélisque de presque 9 m de haut surmonté d’un pyramidion, le tout est réalisé en pierre calcaire de Chauvigny. Les chiffres et devises de la République dominent les faces du monument : liberté sur le côté gauche, égalité sur la face principale, fraternité à droite et RF (pour République française) au dos.

Bressuire, monument aux morts de 1870, signature des architectes et du sculpteur, RispalIl porte les signatures « Barbaud et Bauhain / architectes / Rispal statuaire » et dans une gravure plus légère « Dorotte, Arch. voyer – inspect[eur] / des travaux ».

Jules [Louis] Rispal (Bordeaux, 1871 – Piquey, commune de Lège-Cap-Ferret, 1910 et non 1909 comme on le trouve parfois) avait travaillé à plusieurs reprisés à Bordeaux avec l’architecte. Plusieurs de ses œuvres sont conservées à Bordeaux, au musée des beaux-arts, près de la mairie (Nymphe de Diane), dans le jardin public (groupe sculpté de l’écrivain Fernand-Lafargue). Les deux architectes, Raymond Barbaud, né en 1860 à Bressuire, et le bordelais Édouard Bauhain (1864-1930) ont régulièrement travaillé ensembles à Paris (par exemple pour un immeuble art nouveau 18 rue Perrée), à Bordeaux et dans l’ouest de la France (dont la poste de Bressuire, le bâtiment avec la rotonde au deuxième plan à gauche de la première carte postale ancienne qui illustre cet article).

Bressuire, monument aux morts de 1870, signature de l'entrepreneur BrémaudLes travaux ont été confiés à l’un des principaux entrepreneurs de monuments funéraires de la ville, « H[enri] Bremaud / entrepreneur ».

Bressuire, monument aux morts de 1870, le dos du monumentLe dos du monument relate l’histoire mouvementée de l’érection du monument, inauguré le 25 octobre 1903. Vous pouvez voir des photographies de l’érection et de l’inauguration sur cette page associative, ainsi que la liste des souscripteurs, mais attention, le relevé du texte gravé au dos y est approximatif. Voici le relevé que j’en ai fait:
« Ce monument  / élevé par la Société / des combattants de 1870-71 /et des colonies / à l’aide  / d’une souscription / publique, d’une / subvention municipale / et d’un secours de l’État / a été inauguré le 25 octobre 1903 / en présence de / M. le général André, / ministre de la Guerre/ M. Émile Loubet / étant Président de la République / Sagebien / préfet des Deux-Sèvres / Guillard / s-préfet de Bressuire / Clisson / Président de la Société / des combattants / Et René Héry / Maire de la Ville ». En-dessous se trouvent les armoiries de la ville de Bressuire.
Bressuire, monument aux morts de 1870, la République de face et de profil

Appuyée sur son épée, la République se tient en avant d’une grande couronne végétale composée de branches de laurier et de fleurs.

Bressuire, monument aux morts de 1870, détail de la RépubliqueLa République casquée et cuirassée s’appuie fièrement sur son épée, dans une attitude très différente de celle du monument aux mobiles de la Charente à Angoulême.

 

Bressuire, monument aux morts de 1870, les deux faces latéralesUn long poème de Victor Hugo, Hymne aux morts de juillet, daté de 1831 et publié en 1836 dans les chants du crépuscule, est partiellement reporté sur les côtés du monument.

Le poème commence à droite :

« Ceux qui pieuse-/ment sont morts/ pour la patrie //
Ont droit qu’à leur / cercueil la foule / vienne et prie.//
Entre les plus / beaux noms leur / nom est le plus beau.//
Toute gloire près / d’eux passe et tom-/be éphémère//
Et comme ferait / une mère,//
La voix d’un peuple / entier les berce / en leur tombeau//
Gloire à notre  / France éternelle //
Gloire à ceux qui sont / morts pour elle!//
Aux martyrs aux / vaillants aux forts !//
À ceux qu’enflamme / leur exemple //
Qui veulent place / dans le temple //
Et qui mourront / comme ils sont / morts ! //

Il manque la strophe centrale et un refrain

« C’est pour ces morts, dont l’ombre est ici bienvenue,
Que le haut Panthéon élève dans la nue,
Au-dessus de Paris, la ville aux mille tours,
La reine de nos Tirs et de nos Babylone,
Cette couronne de colonnes
Que le soleil levant redore tous les jours ! »

Le texte se poursuit ensuite du côté gauche:
« Ainsi, quand de tels / morts sont couchés  / dans la tombe, //
En vain l’oubli, nuit / sombre où va tout / ce qui tombe,//
Passe sur leur sé-/pulcre où nous / nous inclinons//
Chaque jour, pour / eux seuls se le-/vant plus fidèle,//
La gloire, aube tou-/jours nouvelle,//
Fait luire leur / mémoire et redore / leurs noms ! // Gloire à notre / France éternelle !//
Gloire à ceux qui sont / morts pour elle ! //
Aux martyrs ! Aux / vaillants ! Aux forts !//
À ceux qu’enflamme / leur exemple,//
Qui veulent place  / dans le temple,//
Et qui mourront  / comme ils sont / morts// »

 

Photographies prises en octobre 2012.