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Metz, martyres de saint Vincent de Saragosse et de sainte Lucie

Metz, église Saint-Vincent, façadeL’église Saint-Vincent de Metz, la plus grande élise de Metz après la cathédrale, était en travaux de restauration lors de ma visite en août 2012. Signalée comme abbaye au 10e siècle (elle reçoit les reliques de saint Vincent de Saragosse, translatés depuis le sud de l’Italie), cette église avait été reconstruite entre 1248 à 1251, puis sa façade refaite entre 1768 et 1786 par les architectes Barlet et Louis sur le modèle de l’église Saint-Gervais à Paris. Endommagée sous la Révolution, rouverte au culte paroissial en 1803, élevée au rang de basilique en 1933 par Pie XI, elle est fermée au culte à la fin des années 1980.

Metz, église Saint-Vincent, statues de saint Vincent de Saragosse et de sainte LucieEn 1900 (pendant l’annexion allemande) sont sculptés les deux bas-reliefs représentant le supplice de saint Vincent de Saragosse (à gauche) et le martyre de sainte Lucie (à droite), en-dessous des statues en pied représentant les deux saints.

Metz, église Saint-Vincent, reliefs de saint Vincent de Saragosse et de sainte LucieVoici les deux reliefs…

Metz, église Saint-Vincent, relief du martyre de saint Vincent de SaragosseQuelques détails du martyre de saint Vincent de Saragosse. Le sculpteur a pris quelques libertés par rapport à son martyre… D’après la légende, il aurait été martyrisé dans une maie de pressoir au 4e siècle, ici, il semble plutôt soumis au martyre de la roue…

Metz, église Saint-Vincent, relief du martyre de sainte LucieEt le martyre de sainte Lucie (de Syracuse). Oui, la sainte Lucie fêtée le 13 décembre dans le calendrier julien, ce qui correspond dans notre calendrier… au 26 décembre, et … « à la sainte Luce, les jours augmentent du saut d’une puce »… Elle a été martyrisée au tout début du 4e siècle (entre 303 et 310 selon les sources). Comme elle n’était toujours pas morte après avoir subi divers sévices qui varient selon les sources (viol, yeux arrachés, etc.), elle est transportée sur un bûcher (le sculpteur a choisi cet épisode)… mais chante toujours les louanges de Dieu et est achevée d’un coup d’épée dans la gorge.

 

Pour aller plus loin : voir l’article de Louis de Lacger, Saint Vincent de Saragosse, Revue d’histoire de l’Église de France, tome 13, n° 60, 1927, p. 307-358.