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Monuments aux morts de 1870, 1914-1918 et autres sur mon blog

Angers, monument aux morts, 3, le groupe sculpté de plus près

Si vous n’êtes pas saturés des commémorations du centenaire de 1918, je réédite ce vieil article, je pense à peu près à jour avec les liens vers toutes les publications sur le sujet sur mon blog…

Introduction du 21/10/2014

A l’approche du 11 novembre 2014, j’ai essayé de mettre à jour cet article récapitulant les monuments aux morts dont je vous ai parlés… et vous proposerai du 4 au 11 novembre de nouveaux articles sur des monuments aux morts, des lectures et des BD en lien avec la première guerre mondiale! Il faudrait que j’ajoute à la fin des tableaux des sélections de lecture… Qu’en pensez-vous?

Article d’origine… En ce 11 novembre 2012, que d’aucuns voudraient un jour de commémoration de tous les conflits, j’ai préparé un article regroupant tous les monuments aux morts dont je vous ai déjà parlé, en séparant les différents conflits… Parce qu’ils sont directement liés à la Première Guerre mondiale, j’ai mis dans cette catégorie le monument « à la France, la Belgique reconnaissante » à Paris et la fontaine ou monument mémorial américain à Tours. Vous pouvez aussi revoir mon article sur l’exposition 1917 au centre Pompidou-Metz.

Les vignettes sont liées aux articles, et je complèterai cette page au fil des articles à paraître, j’en ai encore beaucoup en stock.

Je ne reprends pas ici la liste des monuments identiques de monuments de Maxime Réal del Sarte ni les monuments de Bénet en France et ailleurs (j’ai complété la liste depuis sa première parution). J’ai juste intégré ici ceux que j’ai publiés personnellement et les photographies de Zazimuth pour celui de Briey.

Et pour ceux que le sujet intéresse, Hérisson propose une bibliographie jeunesse sur la première guerre mondiale. Pour la deuxième guerre mondiale, la liste officielle des prisonniers de guerre est disponible sur Gallica.

Navigation dans la page Monuments aux morts

Monuments de la guerre de 1870

Département Commune Sculpteur Vignette
16-Charente Angoulême, monument aux mobiles de la Charente Raoul Verlet Le monument aux mobiles de la Charente à Angoulême, 4, la République vaincue
17-Charente-Maritime La Rochelle, monument aux soldats et marins morts de 1870 Pierre Laurent La Rochelle, monument aux soldats et marins, 4, le soldat central
37-Indre-et-Loire Tours Marcel Gaumont Tours, le monument aux morts de 1870, vue 4, le groupe sculpté
46-Lot Cahors Cyprien Antoine Calmon Cahors, monument aux mobiles du Lot (morts de 1870), 1, deux vues générales
79-Deux-Sèvres Bressuire Jules Rispal Bressuire, monument aux morts de 1870, la République de face et de profil
79-Deux-Sèvres Niort, Gloria Victis Antonin Mercié Niort, Gloria Victis de Mercié, les têtes de la Victoire et du soldat mourant
86-Vienne Châtellerault Aimé Octobre Châtellerault, monument aux morts de 1870, 2, deux vues de loin
86-Vienne Poitiers Jules Coutan Poitiers, monument aux morts de 1870, 7, détail de la vareuse
87-Haute-Vienne Limoges Martial Adolphe  Thabard Limoges, monument aux morts de 1870, 9, deux vues de côté

Monuments de la guerre de 1914-1918

Département Commune Sculpteur Vignette
Algérie Skikda (Philippeville)(déplacé à Toulouse) Camille Alaphilippe Monument aux morts de Skikda/Philippeville à Toulouse, 1, vue générale
16- Charente Angoulême Émile Peyronnet Angoulême, monument aux morts de 1914-1918, 1, vue de loin et de la République
16- Charente Confolens Henri Coutheillas Le monument aux morts de Confolens par Coutheillas, 4, le groupe sculpté
16- Charente Lessac Henri-Charles Pourquet Le monument aux morts de Lessac (Charente), 1, vu de face, de loin et de près
17-Charente-Maritime La Rochelle Joachim Costa Monument aux morts de La Rochelle, 02, vu de face
17-Charente-Maritime Saint-Jean-d’Angély Albert Bartholomé Le monument aux morts de Saint-Jean-d'Angély par Albert Bartholomé, la gloire de face et de trois quarts,
22- Côtes-d’Armor dans l’église Saint-Malo, Charles Champigneulle et Henri Marcel Magne Vitrail aux morts pour la France, église Saint-Malo de Dinan, partie inférieure
31-Haute-Garonne Toulouse / monument aux morts de Haute-Garonne André Abbal Henri Raphaël Moncassin et Camille Raynaud (un article sur l’oeuvre de chacun) Toulouse, le monument morts de Haute-Garonne, face principale
31-Haute-Garonne Toulouse / monument aux sportifs morts pour la France Antoine Bourdelle(Heraklès archer) Herakles archer de Bourdelle à Toulouse, 01, dans son square
31-Haute-Garonne Toulouse / monument aux morts du cimetière de Salonique Raymond Isidore Toulouse, monument aux morts de 1914-1918 au cimetière de Salonique
31-Haute-Garonne Toulouse / monument aux morts indochinois Charles Breton Toulouse, monument aux morts indochinois de 1914-1918 au cimetière de Salonique, 1, deux vues
37-Indre-et-Loire Amboise Gustave Angibault et Camille Garand Amboise, le monument aux morts, vue rapprochée du groupe sculpté
37-Indre-et-Loire Tours, la fontaine ou monument mémorial américain Arthur Loomis Harmon Tours, le mémorial américain, 3, trois vues de détail
39- Jura Lons-le-Saunier Augustin Bidot Lons-le-Saunier, monument aux morts de 1914-1918, quatre vues de face
39- Jura Salins-les-Bains Eugène Bourgouin Le monument aux morts de Salins-les-Bains
44- Loire-Atlantique
44- Loire-Atlantique Nantes Émile Guillaume Le monument aux morts de 1914-1918 à Nantes, vue actuelle (2012)
46-Lot Cahors Cahors, monument aux morts de 1914-1918, 1, vue de face
49-Maine-et-Loire Angers Jules Desbois Angers, monument aux morts, 3, le groupe sculpté de plus près
54-Meurthe-et-Moselle Briey Maxime Real del Sarte Monument aux morts de Briey, l'ensemble du monument
57 – Moselle Metz Paul Niclausse Metz, le monument aux morts de 1914-1918, carte postale des années 1930
57 – Moselle le monument au Poilu libérateur de la Moselle (1) Henri Bouchard Metz, le Poilu de Bouchard, première version, 1919
57 – Moselle le monument au Poilu libérateur de la Moselle  (2) Emmanuel Hannaux Metz, Poilu de Hannaux
57 – Moselle le monument au Poilu libérateur de la Moselle (3) Henri Bouchard Metz, le Poilu de Bouchard, nouvelle version, trois vues
66- Pyrénées-Orientales Perpignan Gustave Violet Perpignan, le monument aux morts sur une acrte postale ancienne
74-Haute-Savoie Les Clefs, le Grand-Bornand, Annecy-le-Vieux : monuments aux morts Peterlongo http://vdujardin.com/blog/wp-content/uploads/2012/11/monument_morts_grand_bornand1.jpg
75-Paris Paris, monument « à la France, la Belgique reconnaissante Isidore De Rudder Paris, monument à l'amitié franco-belge, 1, vu de loin
75-Paris Paris, monument aux morts place du Trocadéro (cimetière de Passy) Paul Landowski Paris, monument aux morts de Passy par Paul Landowski, le groupe sculpté
79-Deux-Sèvres Niort Pierre-Marie Poisson Niort, le monument aux morts de 1914-1918 par Poisson, 4, le monument à son nouvel emplacement
79-Deux-Sèvres Parthenay Elie Ottavy Parthenay, le monument aux morts de 1914-1918, 3, vu de face et de dos
79-Deux-Sèvres Parthenay, monument aux morts du Marchioux (instituteurs) Charles Sabouraud Monument aux morts du Marchioux à Parthenay, 3, deux vues générales
85-Vendée Les Sables-d’Olonne Maurice Legendre Les Sables-d'Olonne, monument aux morts de 1914-1918, 3, Victoire de face et de dos
85-Vendée Les Sables-d’Olonne René Bertrand-Boutée Les Sables-d'Olonne, médaillon à un mort de 1914-1918, 1, immeuble et monument
86-Vienne Angles-sur-l’Anglin Aimé Octobre La Victoire d'Aimé Octobre à Angles-sur-l'Anglin, dans la Vienne, vue de face
86-Vienne Civray Eugène Bénet Le monument aux morts de Civray par Eugène Bénet, 1, vue générale de loin et de dos
86-Vienne Châtellerault Aimé Octobre Châtellerault, monument à la révolution et aux morts de 1914-1918, 13, soldat
86-Vienne Ligugé Albert Désoulières Le monument aux morts de Ligugé, 3, le soldat brandissant un drapeau
86-Vienne Loudun Eugène L’Hoest Le monument aux morts de Loudun, 4 deux vues plus proches du monument
86-Vienne Poitiers (centre-ville) Aimé Octobre Poitiers, le monument aux morts de 1914-1918, 2, la Victoire
86-Vienne Poitiers, monument aux morts allemands Non identifié Le monument aux morts allemands du cimetière de la pierre levée à Poitiers
86-Vienne Poitiers, le monument commémoratif du stade poitevin (Joffre Laurentin et deux conflits mondiaux) Monument commémoratif du stade poitevin à Poitiers
86-Vienne Saint-Benoît Eugène Bénet Saint-Benoît, le monument aux morts, 4, vu de face
86- Vienne Sommières-du-Clain Maxime Real del Sarte Le monument aux morts de Sommières-du-Clain, Face principale, le relief avec Jeanne-d-Arc de Real del Sarte
87-Haute-Vienne Châteauneuf-la-Forêt Auguste Bartholdi La liberté de Châteauneuf-sur-Charente

Monuments de la deuxième guerre mondiale

 

Département Commune Sculpteur Vignette
16-Charente Angoulême, stèle aux déportés Espagnols Angoulême, stèle aux déportés républicains espagnols
17- Charente-Maritime La Rochelle, monument de la résistance Henri Gayot Monument de la résistance de La Rochelle, la stèle avec le nom des camps de concentration
37-Indre-et-Loire Amboise, stèle aux déportés Amboise, stèle aux déportés
37-Indre-et-Loire Tours, la plaque commémorative des enfants juifs déportés de l’école Mirabeau à Tours Ecole Mirabeau à Tours, plaque commémorant la déportation d'élèves et d'un instituteur
39, Jura Lons-le-Saunier, monument à la résistance jurassienne Charles Sarrabezolles Lons-le-Saunier, monument aux résistants du Jura, 1, deux vues de face
44-Loire-Atlantique Nantes, monument aux Cinquante Otages Jean Mazuet Nantes, monument des cinquante otages, deux vues rapprochées
44-Loire-Atlantique Nantes, monument à De Gaulle Françoise Boudier Nantes, monument à De Gaulle, deux vues
57 – Moselle Metz, monument aux morts de 1914-1918 remanié Paul Niclausse Metz, le monument aux morts de 1914-1918, carte postale pendant la Deuxième guerre mondiale
57, Moselle Metz, Hommage aux Hommes de fer Metz, monument aux Hommes de fer, vue générale et vue rapprochée
69- Rhône Lyon, le monument de la Résistance dit le Veilleur de pierre Georges Salendre Lyon, place Bellecour, Monument de la Résistance dit le Veilleur de pierre, par Georges Salendre
79-Deux-Sèvres Bressuire, stèle commémorative de la déportation Bressuire, stèle aux déportés juifs, vue rapprochée
79-Deux-Sèvres Niort, monument aux soldats sans uniforme et la résistance Jacques Dulau et Klotz Niort, les monuments à la résistance, 1, le monument aux soldats sans uniforme
85-Vendée Les Sables-d’Olonne, le monument aux morts de la déportation R. Langé Les Sables-dOlonne, monument aux morts en déportation, vue générale
85-Vendée Les Sables-d’Olonne, le buste du capitaine Mignonneau M. Suin Le monument du capitaine Mignonneau, le buste
86-Vienne Châtellerault, le monument aux martyrs de la résistance Louis Befroy

Châtellerault, monument aux martyrs de la résistance, 1, vue générale

86-Vienne Poitiers, Frontstalag 230 et camp de la Chauvineries Poitiers, terrain entre les Montgorges et la Chauvinerie, emplacement du Fronstalag 230
86-Vienne Poitiers, camp de la route de Limoges Poitiers, stèle du camp d'internement de la route de Limoges
86-Vienne Poitiers, plaques commémoratives des déportées, lycée Victor-Hugo Poitiers, lycée Victor Hugo, plaques commémoratives pour les élèves victimes de la deuxième guerre mondiale
86-Vienne Poitiers, le monument commémoratif du stade poitevin (Joffre Laurentin et deux conflits mondiaux) Monument commémoratif du stade poitevin à Poitiers
86-Vienne Poitiers, plaque commémorative de 1939-1945 (à la Pierre-Levée) Poitiers, cimetière de la pierre levée, stèle commémorative pour 1939-1945
86-Vienne Poitiers, monument au réseau Louis Renard, cimetière de Chilvert Le monument au réseau Louis Renard, cimetière de Chilvert à Poitiers

Voir aussi le Le quartier de la gare de Poitiers… avant et après le 12 juin 1944

Monuments d’autres conflits et mémoriaux

Département Commune Sculpteur Vignette
37-Indre-et-Loire Amboise, monument érigé en 1971 Paul Derycke Amboise, deuxième monument aux morts par Paul Derycke
44-Loire-Atlantique Nantes, le mémorial de l’esclavage Krzysztof Wodicsko et Julian Bonder Le mémorial de l'esclavage à Nantes, 2, vu depuis le quai de la Fosse
86-Vienne Châtellerault, centenaire de la fête de la fédération Gustave Michel Châtellerault, monument à la révolution et aux morts de 1914-1918, 07, la Révolution, 4 vues

Un peu de lecture

J’ai mis en gras des livres qui me paraissent incontournables.

Première guerre mondiale

et au cinéma, en exposition et en musique…

Deuxième guerre mondiale (BD, romans, témoignages)

et au cinéma et en musique…

Afghanistan

Algérie (décolonisation)

Algérie (guerre civile des années 1990)

Cambodge

Espagne 1936

Israël et Palestine

et au cinéma et en musique…

Ex-Yougoslavie

Le Pont de l’Alma à Paris…

De passage à Paris ce week-end (27 janvier 2018), comme des centaines (milliers ?) de badauds, je suis allée voir le Zouave du pont de l’Alma, dans l’eau jusqu’à mi-cuisse. Du coup, je réédite cet article déjà ancien, qui parle un peu plus de la statue 😉

Article du 28 décembre 2010

Paris, le pont de l'Alma, 1, le pont

Puisque la première petite crue du Clain à Poitiers n’a pas fait la une des journaux (le niveau de l’eau a déjà rebaissé, d’ailleurs…), mais que l’on parle beaucoup ces jours-ci du Zouave du pont de l’Alma qui a les pieds dans l’eau, je vous emmène aujourd’hui visiter ce pont. D’abord avec quelques photographies qui datent de début novembre 2010, avec une vue du pont entièrement reconstruit en 1970. Le Zouave est resté côté amont, mais est passé de la rive gauche vers la rive droite.

Paris, le pont de l'Alma, 2, le Zouave Sur les quatre statues qui s’y trouvaient à l’origine (voir plus bas), seul a été gardé le Zouave, œuvre de Georges Diebolt inaugurée en 1858.

Paris, le pont de l'Alma, 3, le barda du zouave A ses pieds (bon, il faudra attendre que l’eau baisse pour le voir par vous-même) se trouve tout son attirail, ses armes, son paquetage de soldat…

Paris, le Pont de l'Alma, carte postale ancienne, 1, vue en amont Retournons un peu en arrière avec cette carte postale ancienne. Le pont de l’Alma a été construit par l’ingénieur Gariel certes pour franchir la Seine, mais aussi pour célébrer la victoire des troupes franco-anglaises sur l’armée russe le 20 septembre 1854 à Alma lors de la guerre de Crimée, d’où la commande par l’empereur Napoléon III pour orner les piles du pont de quatre statues de 6m de haut de soldats en pied représentant les quatre armes qui avaient participé à cette bataille. Deux sculpteurs sont sollicités, Auguste Arnaud (né à La Rochelle en 1825, décédé en 1883) pour sculpter côté aval (vers la Tour Eiffel) l’Artilleur et le Chasseur à pied (je n’ai pas trouvé d’image ancienne) et Georges Diebolt (né à Dijon en 1816 et mort à Paris en 1861) pour réaliser le Grenadier (rive droite) et le Zouave (rive gauche) côté amont.

Paris, le Pont de l'Alma, carte postale ancienne, 2, le pont côté amont dans les années 1950 Sur la première carte postale, on voit 3 statues et quatre arches, y a-t-il eu un pont entre celui de 1855 et celui de 1970? Je n’ai pas eu le temps de chercher plus, et sur la carte plus récente, d’après la Seconde Guerre Mondiale, il n’y a plus que deux statues côté amont, qui sont bien le Grenadier et le Zouave [PS : à la réflexion, je pense qu’en dépit de la légende Pont de l’Alma, la première carte postale pourrait être un autre pont… les Invalides colleraient en nombre d’arches, mais la Tour Eiffel semble trop loin; les statues ne sont pas bien visibles, même avec une loupe, sur la carte postale].

Paris, le Pont de l'Alma, carte postale ancienne, 3, le grenadier voltigeur Pour ajouter à la confusion, cette carte postale a pour légende « Le voltigeur »… qui est en fait un autre nom du grenadier (c’est la même arme, en fait). Il se trouve aujourd’hui à Dijon, ville natale du sculpteur Georges Diebolt (face au lac de Kir où il est curieusement éclairé en bleu blanc rouge la nuit, voir sur le site de la ville de Dijon), alors que l’artilleur d’Auguste Arnaud se trouve à La Fère dans l’Aisne (ville où Louis XV avait créé la première école d’artillerie du royaume de France en 1719, à découvrir sur le site officiel de la commune) et que le Chasseur à pied du même Auguste Arnaud domine à Vincennes l’autoroute A4, à la redoute de Gravelle…

Paris, le Pont de l'Alma, carte postale ancienne, crue de 1910, 1, vue générale Passons à la crue de 1910… Le Zouave à de l’eau jusqu’aux épaules, la foule se presse sur le pont (je pense que si la crue avait cette ampleur aujourd’hui, le pont serait fermé…)…

Paris, le Pont de l'Alma, carte postale ancienne, crue de 1910, 2, le Zouave Voici le Zouave de plus près…

Paris, le Pont de l'Alma, carte postale ancienne, crue de 1910, 3, le chasseur à pied Et le chasseur à pied…

Paris, le Pont de l'Alma, carte postale ancienne, crue de 1910, 4, les arches du pont submergées Pour la route, une dernière vue générale, un jour où le pont était moins chargé en spectateurs. Ah si, une dernière précision, la hauteur du pont a un peu changé lors de sa reconstruction, je ne sais pas si les pieds du Zouave sont à la même hauteur qu’en 1910.

Pour aller plus loin : Je vous conseille d’aller lire le dossier sur les statues des ponts de Paris (vous pouvez télécharger le pdf, regarder la vidéo et découvrir les autres dossiers sur le patrimoine parisien sur le site de la ville de Paris).

La centrale nucléaire de Civaux, la Vienne et le karst…

La centrale nucléaire de Civaux vue depuis la ville haute de ChauvignyAprès les incertitudes sur les cuves des deux réacteurs forgées au Japon, le 11 mars 2017, Centre presse et la Nouvelle République parlaient du béton fissuré de la centrale nucléaire de Civaux, révélé dans La farce cachée du nucléaire(Sortir du nucléaire, Éditions Yasnost), un problème connu de longue date et toujours minimisé par EdF, la commission locale d’information / CLI qui a eu lieu depuis a été apparemment agitée. Bientôt ils découvriront qu’elle est aussi installée dans un contexte géologique qui pose aussi problème, le karst, en gros des grottes partout autour et sans doute en-dessous de la centrale, comme avoué à moitié lors de la fuite de tritium de janvier 2012! L’occasion pour moi de rééditer un article publié ici en mars 2011. Et au passage, la première photo est prise depuis la cité médiévale de Chauvigny, des projets d’éoliennes viennent de se faire recaler parce qu’elles allaient gâcher le paysage de la cité médiévale, mais cela n’avait pas posé de problème pour implanter les tours de la centrale nucléaire!!! N’oubliez pas non plus que l’énergie nucléaire n’est pas une énergie sans carbone, il en faut pour construire les centrales, les entretenir, véhiculer chaque jour les milliers de travailleurs des centrales, extraire et transporter l’uranium (produit souvent sans protection des ouvriers en Afrique, ce n’est pas par hasard qu’une usine d’Areva avait été la cible de terroristes), couler les déchets dont on ne sait que faire dans des blocs de béton, etc…


Et pour rappel, avant de vous laisser relire mon ancien article sur le karst de Lussac-les-Châteaux, il est aujourd’hui possible d’acheter de l’énergie sans nucléaire, en devenant comme moi coopérateur chez Enercoop est une Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC). Un fournisseur plus cher qu’EdF… quoi que, à force, il va finir par être moins cher, puisque nous payons de l’énergie sans apport du nucléaire (qui financera la prolongation de durée de vie des centrales nucléaires, le juste prix pour l’uranium et le stockage des déchets produits, le « grand carénage, bidouillage pour prolonger la vie des centrales?), une énergie payée au juste prix de la production, visitez leur site, si vous ne souhaitez pas sauter le pas de changement de fournisseur d’énergie, actuellement, vous pouvez aussi participer à « l’aventure » en finançant de nouvelles unités de production d’énergie non nucléaire (biomasse, solaire, éolien, etc.)… Dans le département de la Vienne, ceux qui sont abonnés chez Sorégies et non chez EdF ne peuvent toujours pas changer d’opérateur.

Civaux, dessin humoristique sur le silicone de la centraleSur la centrale nucléaire de Civaux, vous pouvez aussi (re)lire mes autres articles sur ses problèmes avec la sécheresse, avec une petite crue de la Vienne (et une promenade imprévue de carburant radioactif), une fuite de tritium en janvier 2012, la suite de cette fuite (février 2012)

Article du 17 mars 2011

La centrale nucléaire de Civaux dans le département de la VienneJe vous ai déjà montré cette photographie de la centrale nucléaire de Civaux dans la Vienne à l’occasion d’une sortie sur les orchidées l’année dernière… (vous pouvez relire ces articles : liens vers le musée, sortie sur les orchidées (à retrouver sur le récapitulatif, sortie orchidées à Civaux (2) : Ophrys mouche, quelques orchidées (petites) araignées, plusieurs orchidées pyramidales (Orchis pyramidal ou Anacamptis pyramidalis), sortie orchidées à Civaux (3) : première orchidée bouc, Ophrys abeille, et côté petites bêtes, un clairon, sortie orchidées à Civaux (4) : orchis homme pendu, orchidées boucs, céphalentères à longues feuilles).

Je vous avais d’ailleurs signalé la disparition sur le coteau visité d’une des espèces présentes avant la construction de la centrale, l’hypothèse avancée par les spécialistes de la faune et la flore étant que la présence quasi permanente du panache de vapeur d’eau a modifié l’ensoleillement de ce coteau et pu entraîner cette disparition. Le site d’EDF présente cette centrale comme sûre, mais il y a deux inconnues majeures, le karst et la Vienne.

Quand je suis arrivée dans la région, en 1991, les fouilles archéologiques préventives s’achevaient (leurs résultats sont publiés en plusieurs volumes aux éditions de la société archéologique de Chauvigny). Ensuite, pendant des mois, le chantier a été retardé car il y avait des cavités naturelles dans le terrain… Quelle surprise ! Un karst est connu depuis toujours dans ce secteur, on rapporte la disparition de bêtes dans des trous qui ont pu s’ouvrir naturellement, etc. La présence de ce karst a d’ailleurs permis le développement de nombreuses grottes qui ont pu être occupées ou fréquentées au Paléolithique, certaines dès le Moustérien (Les Rochers de Villeneuve à Lussac-les-Châteaux, où a été trouvé un fémur de Néandertalien daté de 40 à 45.000 ans), d’autres avec des œuvres d’art pariétal (le réseau Guy Martin et la Font-Serein à Lussac-les-Châteaux – cette dernière a un réseau profond, terrain de jeu des spéléogues et qui contient une résurgence) ou mobilier (grottes de La Marche et des Fadets à Lussac-les-Châteaux, grotte de Loubressac à Mazerolles, grotte du Bois-Ragot à Gouex), tous ces sites et quelques autres (comme les Plumettes (aller pages 468-470), la grotte de la Tannerie ou Larrault / Laraux toujours à Lussac-les-Châteaux) ayant aussi livré de nombreux renseignements sur les habitats en grotte entre 28.000 et 10.000 ans avant notre ère. Vous pouvez en savoir plus au musée de préhistoire de Lussac-les-Châteaux, dont je vous ai parlé il y a quelques mois… Les liens sur les sites archéologiques renvoient vers diverses publications, pas toujours la plus récente, mais elles vous donneront déjà une petite idée de ces sites.

Sous la centrale nucléaire de Civaux se trouve donc un réseau karstique directement en liaison avec les nappes phréatiques… Si vous voulez tout savoir sur les karsts de manière assez claire (enfin, à mon avis, mais il y a quand même quelques notions de géologie), je vous invite à lire le dossier de l’école normale supérieure de Lyon sur le sujet, avec de nombreux schémas. Mais aucun risque, nous dit EDF, le karst a été comblé (sauf que tout géologue sait bien qu’un karst actif, ça peut continuer à soutirer, même des dizaines ou des centaines de mètres-cubes de béton ne sauraient suffire), et puis, pas de panique, l’enceinte de confinement passe aussi sous le réacteur… Ces enceintes de confinement ont seulement été calculées par des ingénieurs… Nous avons vu ces derniers jours qu’en grandeur nature au Japon, leur solidité et leur résistance ne sont peut-être pas aussi sûres. Et à Civaux, il n’y aura pas l’océan pour refroidir les réacteurs s’ils s’emballent : le débit de la Vienne est déjà insuffisant pour refroidir deux réacteurs fonctionnant normalement en été, il y en a toujours au moins un à l’arrêt (officiellement pour maintenance) pendant les mois chauds… quand ce ne sont pas des amibes tropicales qui pourraient se développer à cause du réchauffement de l’eau (c’est arrivé en 1998, sur la Loire, devant la centrale de Dampierre)… En 2011, c’est dès le printemps qu’elle connaît des problèmes avec la sécheresse. On nous dit qu’au moins, il n’y aura pas de tsunami… Mais il peut y avoir de grandes crues, comme celles que je vous ai montrées… en 1896 à Confolens ou celle de 1913 à Châtellerault… Civaux est juste entre ces deux villes, il paraît que les aménagements en amont doivent limiter l’impact de ces crues centenaires, mais qu’en sera-t-il si un barrage lâche ??? Si l’enceinte de confinement ne tient pas, la radioactivité pourra partir bien sûr dans l’air, mais aussi directement dans les nappes phréatiques via le système karstique, merci EDF (et les décideurs politiques de l’époque…). Sans oublier celle qui s’échappera dans l’atmosphère, chouette, j’habite à un peu plus de 30 km… hors du périmètre où chacun a reçu -au cas « hautement improbable » où un accident se produirait – des pastilles d’iode. On voit très bien les tours de la centrale depuis le CHU de Poitiers, c’est rassurant, non? Ah, une dernière chose, les gens d’EDF n’arrêtent pas de dire que Civaux n’est pas sur une faille… mais il y a tout un réseau de failles à environ 8km au sud-est. Certes, ce sont des failles qui n’ont pas bougé depuis longtemps, mais pourquoi ne pas le dire? Ce n’est pas difficile à vérifier, il suffit d’aller acheter une carte géologique du BRGM dans n’importe quelle bonne librairie ou sur le site du BRGM (la zone concernée est dans l’angle de quatre cartes, les 590, Chauvigny, 591, La Trimouille, 613, Gençay et 614, Montmorillon). Enfin, côté séismes, il ne semble pas avoir été pris en compte ceux de force supérieure à 6 (Poitiers en grande partie ravagée le 18 octobre 1018 et le 15 novembre 1083, puis à nouveau au 14e siècle notamment le 15 février 1318), séisme estimé à une force 7,5 le 6 octobre 1711 à Loudun. La carte des tremblements de terre de ces 300 dernières années est disponible sur le site de l’observatoire régional de l’environnement en Poitou-Charentes. Celui de 1711 a été étudié dans un rapport très détaillé du BRGM. Certes, ce n’est pas la même faille, mais cela montre que le risque existe aussi dans notre région.

[PS: pour le tremblement de terre de 1083, il est notamment rapporté dans la chronique de Saint-Maixent, voir la transcription du texte latin à la date de 1083 sur le site histoire passion. : « Eodem anno terrae motus factus est magnus, XV° kalendas novembris, in die natalis Sancti Lucae. Pars civitatis Pictavis magna cum ecclesia Sanctae Radegundis combusta est« . Dans la même chronique, des tremblements de terre sont signalés dans la région en 1097 (13 octobre), 1098 (4 octobre)].

Alors, ces derniers jours, la presse, la radio et la télé locales ont bien évoqué la question de la Vienne (pas assez d’eau pour refroidir en été, trop en cas d’inondation en hiver), mais personne n’a parlé de la question du réseau karstique… Un oubli, monsieur le directeur de la centrale de Civaux qui a tenté de justifier sa sécurité lundi dernier au journal régional de France-3?

Je sais bien qu’il est difficile de sortir du nucléaire, vus les choix faits en France… La gestion des déchets à longue durée de vie (cf. les laboratoires d’enfouissement) posait déjà problème, la question de la sécurité des enceintes de confinement mérite d’être posée, ainsi que les choix qui ont été faits par le passé pour l’implantation des centrales, plus guidés par des considérations politiciennes (donner de l’emploi à tel ou tel endroit, par exemple, la centrale de Civaux, petite avec deux réacteurs, emploie plus de 800 personnes) que des contraintes environnementales (présence de failles, de karst, de la mer avec ses tempêtes, de fleuves en crue en hiver ou à sec en été, etc.). Peut-être devrions-nous quand même réfléchir non pas à des énergies alternatives, pas forcément plus propres (il faut tout compter dans l’impact, y compris la production et le démantèlement voire la gestion des déchets à long terme), mais à de sérieuses économies d’énergie, à une fin du gaspillage, à une aide à l’isolation notamment des logements anciens, l’énergie la plus propre est celle que l’on ne consomme pas! Et si on interdisait vraiment l’éclairage nocturne des vitrines, la climatisation ou le chauffage des magasins portes grandes ouvertes??? Vous trouverez d’autres gestes simples ou plus compliqués (isolation, etc.) sur le site de l’association négaWatt.

Le château d’eau de Blossac à Poitiers

Le château d'eau de Blossac à PoitiersCe week-end, c’est la journée mondiale de l’eau et de nombreux châteaux d’eau, stations de traitement des eaux ou stations d’épuration seront ouverts au public, parfois sur rendez-vous et inscription. Renseignez-vous dans vos communes!

Le château d’eau de Blossac à Poitiers a été ravalé ces dernières semaines, l’occasion pour moi de rééditer l’article publié en 2009, avec de nouvelles photographies, je laisse les anciennes comme comparaison en fin d’article.

Réédition de l’article du 1er février 2009… avec des photographies de 2017!

Le château d'eau de Blossac à Poitiers, vu de côtéCe château d’eau est situé en face du jardin anglais du parc de Blossac à Poitiers. Vous allez bientôt bien connaître ce quartier ! Il date de la fin du XIXe siècle (sa construction a commencé en 1887). Il est alimenté par un aqueduc d’une vingtaine de kilomètres de long, aménagé parallèlement à l’un des aqueducs antiques (romains) qui alimentait Poitiers à partir de Fleury, sur la commune de Lavausseau. Mais à Poitiers, on monte et on descend… et pour alimenter le centre-ville situé au sommet du plateau, impossible de trouver un point encore plus haut.

Le château d'eau de Blossac à Poitiers, le couloir central.Du coup, ce château d’eau ne fonctionne pas par simple gravitation (voir une animation plus rigolote de l’espace sciences de Bretagne si vous voulez en savoir plus), mais une turbine avait été mise en place à l’origine pour assurer un minimum de pression. L’eau est stockée à la fois dans des bassins en sous-sol à l’arrivée des aqueducs et dans des bassins en hauteur, pour la mise sous pression. Un grand couloir de service permet d’accéder aux escaliers étroits qui mènent aux différents bassins.

Le château d'eau de Blossac à Poitiers, partie droite de la façadeL’appareil en bossage est soigné, mais si la ville pouvait un peu l’entretenir, avec un petit ravalement et un nettoyage des vitres… ça serait parfait [cela a été fait en 2017… certaines vitres ont été changées].

Le château d'eau de Blossac à Poitiers, partie centrale de la façadeDepuis l’autre côté, décidément, la rue manque de recul pour prendre les photographies…

Côté du château d'eau de Blossac à PoitiersEt l’autre côté…

Château d'eau de Blossac à Poitiers, les armoiries de la villeSur le fronton tout en haut se trouvent les armoiries de la ville (avec le lion du duché d’Aquitaine).

Beaucoup de châteaux d’eau urbains ont cette forme massive, pour avoir un grand réservoir…

Châtellerault, monument à la révolution et aux morts de 1914-1918, 02, vue générale Celui de Châtellerault, à peu près de la même époque (juste un peu plus ancien), a été habillé pour recevoir un imposant monument pour le centenaire de la Révolution, devant lequel a été mis en place un très beau monument aux morts dû au sculpteur Aimé Octobre… qui tient dans sa main une réplique de la Victoire qu’il a faite pour son village natal, Angles-sur-l’Anglin. Vous ne vous souvenez pas de ce sculpteur ? Je vous ai montré déjà le décor qu’il a réalisé pour la grande poste de Poitiers ou le monument aux morts de 1914-1918 dans la Vienne.

Photographies de 2009

Le château d'eau de Blossac à Poitiers, vue générale

Le château d'eau de Blossac à Poitiers, la façadePoitiers, le château d'eau de Blossac, le rez-de-chaussée

Poitiers, le château d'eau de Blossac, vu depuis la droite

Poitiers, le château d'eau de Blossac, les armoiries de Poitiers sur le fronton

Le monument aux morts de 1870 à Limoges

Je remets cet article à la une, à la suite du commentaire d’un lecteur de ce blog, Eric Lancelet, qui me signalait que l’un des membres de sa famille a posé comme modèle pour la République. Il m’a aussi transmis cette carte postale ancienne (et d’autres documents que je vais lire attentivement), merci beaucoup!!!

Limoges, monument aux morts de 1870, 1, vue de loinArticle du 27 octobre 2012
Je ressors mes photographies anciennes… Après le monument aux morts de 1870 à Cahors la semaine dernière, je vous montre ces photographies prises il y a tout juste deux ans, début novembre 2010 à Limoges, à l’angle de l’avenue du Général-de-Gaulle et du cours Jourdan.

Limoges, monument aux morts de 1870, 3, les groupes sculptés Ce « monument à la mémoire des enfants de la Haute-Vienne morts pour la défense de la patrie en 1870-1871 » se compose d’un haut socle et d’un obélisque en pierre, devant lequel se trouve un groupe sculpté en bronze composé de trois éléments, une femme (la Haute-Vienne) au centre, encadrée de deux soldats de chaque côté.

Limoges, monument aux morts de 1870, 2, les trois marques du fondeur Durenne Chacun des blocs porte la marque du fondeur, « Etabts A. Durenne / Sommevoire / fondeur « , Antoine Durenne dont je vous ai déjà montré beaucoup d’œuvres (une fontaine aux amours à Corte, l’éléphant pris au piège et le cheval à la herse à Paris, et dans le parc de Blossac à Poitiers, la fontaine aux amours et aux nymphes ; un Amour sur un griffon ; un Amour sur un dauphin ; un Faune soufflant dans une corne ; un Faune au coquillage). J’ai dû regarder trop vite, je n’ai pas trouvé la signature du sculpteur, Martial Adolphe Thabard (Limoges, 1831 – Clamart, 1905). C’est l’un des rares monuments aux morts de 1870 protégé au titre des monuments historiques (depuis 2001). Le sculpteur a réalisé la maquette définitive en 1894, et le monument a été inauguré en 1895.

Limoges, monument aux morts de 1870, 6, la femme

Au centre, l’allégorie féminine est vêtue d’une longue jupe, d’un corsage à manches courtes et d’une coiffe à larges bords. Elle soutient un drapeau de la main droite et semble exhorter les soldats de l’autre main avec un large geste d’ouverture.

Limoges, monument aux morts de 1870, 7, le rouet Oh, la femme reste rivée à ses activités domestiques… le sculpteur l’a dotée d’un rouet très réaliste…

Limoges, monument aux morts de 1870, 4, les deux soldats à gauche A gauche, un officier brandit une courte épée (ou bien elle a été raccourcie par le temps???), suivi par un franc-tireur agenouillé armé d’un long fusil et chargé d’un lourd équipement sur son dos.

Limoges, monument aux morts de 1870, 5, les deux soldats à droite Les deux soldats de droite portent aussi leur matériel. A gauche, un clairon des troupes mobiles est tombé agenouillé au sol, probablement blessé. Derrière lui, un peu en retrait, un fantassin porte un fusil plus court que le soldat de l’autre côté.

Limoges, monument aux morts de 1870, 8, armoiries Entre les deux groupes, les armoiries de la ville de Limoges surmontées d’un casque à pointe, et en avant, des branches de laurier et une couronne végétale.

Limoges, monument aux morts de 1870, 9, deux vues de côté

Allez, deux vues de profil qui montre le mouvement des cinq personnages, suggéré par la position des mains et des pieds…

Tours (6), la basilique Saint-Martin

la basilique Saint-Martin à ToursLe dôme de la basilique saint Martin de Tours a été restauré en 2016, dans le cadre de l’année des 1700 ans (supposés) de la naissance de saint Matin.

Tours, la basilique Saint-Lartin en mai 2016En mai 2016, quand je suis allée voir les expositions Robert Capa et la couleur et Bertrand Bellon au château de Tours et 200 ans de tourisme en Touraine à l’hôtel Gouïn, le dôme était sous des échafaudages et la statue de saint Martin déposée (depuis février 2014) dans un atelier de restauration en Dordogne, où il voisinait avec l’archange saint Michel du Mont-Saint-Michel.

Basilique Saint-Martin de Tours, dôme et statue restauréePour la saint Martin (11 novembre), le dôme était débarrassé de ses échafaudages et la statue reposée en grande pompe.

Statue de saint Martin redorée au sommet de la basilique Saint-Martin à ToursLa ville de Tours aurait voulu la dorer entièrement, mais l’État s’y est opposé, aucune source n’indiquait qu’elle avait été ainsi dorée… la ville avait trouvé un projet de qui le montrait ainsi, mais il n’a sans doute jamais été réalisé (c’est très fréquent dans les projets).

Quatre vues de la statue de saint Martin, sur la basilique à ToursUne solution intermédiaire a été trouvée, dorer les attributs liturgiques, le pallium, la couronne, la crosse, le pectoral et l’anneau, ainsi que le bas des manches, de l’étole et de la chasuble et le bout des chaussures, ce qui donne déjà un effet assez « bling-bling ». Cette statue de 4,25 m de haut est une œuvre du sculpteur Jean [Baptiste] Hugues, fondue par Thiébaut frères.

basilique Saint-martin de Tours, statue de saint Martin au-dessus de la coupole, vue rapprochéeLa statue de saint Martin qui domine la coupole menace de tomber depuis un moment (premier élément de plomb tombé en 2011)… revoir mon article de 2014, la statue de saint Martin menace Tours.

Réédition de l’article du 23 janvier 2010

Tours, novembre 2009, basilique Saint-Martin : la rue des Halles

La première basilique (encore un terme à vous expliquer un jour, disons pour simplifier une grande église construite sur un plan hérité de l’Antiquité romaine et qui abrite le tombeau d’un saint ou des reliques importantes dites reliques insignes) fut construite vers 437 par saint Brice, évêque de Tours, à l’emplacement du tombeau du troisième évêque de la ville (de 371 à 397), saint Martin, mais si vous le connaissez, c’est celui qui a partagé son manteau avec un pauvre. Le tombeau était situé en dehors de la ville, comme il était de tradition jusqu’à la fin de l’époque romaine. C’est la même chose à Poitiers pour le tombeau d’Hilaire et la création de l’abbaye de Saint-Hilaire, hors les murs, et aussi pour le tombeau de sainte Radegonde. Vous trouverez ainsi des exemples dans toutes les anciennes cités romaines. Très vite, l’édifice doit être agrandit et l’évêque Perpet consacre en 482 une nouvelle basilique, vite trop petite elle aussi, le tombeau prestigieux (pare que riche de miracles) de saint Martin attirant les foules. En 818, elle devient collégiale avec un très important chapitre de 200 chanoines. L’histoire est ensuite mouvementée, avec des incendies qui endommagent plus ou moins gravement l’édifice en 853 et 903. Une nouvelle basilique est consacrée en 917, et les chanoines fortifient le faubourg qui devient Châteauneuf. Je vous passe ensuite les détails, que vous pourrez retrouver par les liens en bas de ce papier. Convertie en écurie pendant la révolution, mal entretenue, la nef s’écroule en 1797. En 1802, l’église est éventrée par la nouvelle rue des Halles, seuls les deux tours sont conservées :

Tours, novembre 2009, basilique Saint-Martin : la tour Charlemagne … la tour Charlemagne …

Tours, novembre 2009, basilique Saint-Martin : la tour de l'horloge … et la tour de l’horloge.

Tours, novembre 2009, basilique Saint-Martin : la façade de la basilique contemporaine Dans le renouveau catholique du 19e siècle, il était hors de question d’abandonner le si célèbre tombeau de saint Martin. Dès 1822, des projets de reconstruction, ou plutôt d’une construction neuve et plus modeste, sont établis. Il faudra près de 50 ans pour que le projet aboutisse. C’est finalement l’architecte Victor Laloux qui le mène à bien, la crypte avec le tombeau est inaugurée en 1889, et la nouvelle basilique, de style néo-classique, l’année suivante. L’achèvement des travaux donne lieu à une bénédiction en 1902, mais la basilique n’est finalement consacrée qu’en 1925. En raison des contraintes liées aux terrains qui ont pu être achetés et à l’emplacement du tombeau, le chœur de cette nouvelle basilique n’est pas orienté (tourné vers l’est), mais au nord de l’édifice. Comme je suis allée à Tours la semaine suivant la saint Martin (11 novembre), il y avait de nombreux pèlerins en prière dans la basilique et dans la crypte, je n’ai donc pas pris de photographie pour ne pas les déranger.

Tours, novembre 2009, basilique Saint-Martin : le côté est de la basilique contemporaine et au fond, la tour Charlemagne Ici et là, des vestiges de l’ancienne basilique restent visibles ou perceptibles [voir en débit d’article une photographie similaire de novembre 2016, avec les dorures].

En sortant de la basilique, empruntez la rue Rapin et admirez les maisons canoniales (maisons des chanoines), du 15e siècle pour certaines. Allez jusqu’au musée Saint-Martin.

Tours, novembre 2009, basilique Saint-Martin : la façade du musée Saint-Martin En saison (j’y suis passée le dernier jour d’ouverture pour 2009), juste à côté, dans l’ancienne chapelle Saint-Jean, construite au 13e siècle à l’emplacement supposé d’un baptistère fondé par Grégoire de Tours, vous pouvez visiter le musée municipal Saint-Martin, inauguré en 1990. Dans un espace dense, très serré, vous pourrez découvrir la vie de saint Martin, le culte qui lui est rendu, mais surtout admirer quelques vestiges des fresques de l’ancienne église détruite, et une copie du chapiteau avec Daniel dans la fosse aux lions si difficile à voir en vrai.

Tours, novembre 2009, basilique Saint-Martin : la tour Charlemagne, chapiteau historié Daniel dans la fosse aux lions est un grand thème traité par les artistes de l’époque romane, je vous en ai montré plusieurs représentations à Poitiers, vous trouverez sur ce précédent article des liens utiles sur ce thème. Ici, il est plus ou moins visible sur le vestige de la tour dite tour Charlemagne. Il se trouve sur la colonne supportant la tribune du pavillon nord.

2Tours, novembre 2009, basilique Saint-Martin : la tour Charlemagne, chapiteau historié, Daniel dans la fosse aux lions caché par la végétation Mais il est largement caché par la végétation pour la face où on devrait le voir le mieux…

Tours, novembre 2009, basilique Saint-Martin : la tour Charlemagne, chapiteau historié avec Daniel dans la fosse aux lions Si vous voulez mieux le voir, il vaut mieux aller sur le trottoir opposé de la rue des halles et vous munir de vos jumelles… car bien sûr, vous avez toujours une paire de jumelles quand vous allez visiter des édifices romans (ou autres). Je blague, mais c’est bien pratique de les avoir toujours à portée de main, le décor est parfois caché bien haut… ou bien loin.

Tours, la tour Charlemagne et ses abors en novembre 2016En novembre 2016, la végétation a été enlevée, mais la tour n’est toujours pas restaurée.

Pour aller plus loin : mes collègues du service de l’inventaire de la région Centre ont numérisé et mis à la disposition de chacun les dossiers sur l’ancienne basilique (ne pas rater l’abondante iconographie ancienne).

Le grand miroir (verre églomisé) de l’ancien théâtre de Poitiers

Miroir de l'ancien théâtre de Poitiers, 01, vue généraleA l’occasion des journées du patrimoine, la ville de Poitiers a invité Monika Neuner, la future restauratrice de cet ensemble remarquable, pour une conférence le samedi 17 septembre 2016 à 15h30 à la médiathèque… L’occasion de ré-éditer cet article qui commence à dater… Ce verre églomisé n’a pu que se dégrader encore plus depuis!

Article du 1er avril 2012

Je vous ai déjà rapidement présenté les anciens théâtres qui ont été construits successivement dans un angle de la place d’Armes (place Leclerc) à Poitiers, avant la construction du TAP/théâtre auditorium de Poitiers. Dans sa version actuelle, le bâtiment a été construit par l’architecte Édouard Lardillier et inauguré en décembre 1954. Il ne reste ici que le cinéma d’art et essai, qui doit prochainement déménager et partager ses salles avec le cinéma commercial voisin. L’avenir du bâtiment fait donc l’objet de beaucoup de discussions, ni le bâtiment, ni son décor ne sont protégés au titre des monuments historiques. Parmi les hypothèses, il y a la vente du bâtiment par la ville à un promoteur immobilier [PS 2014/2015/2016: l’ensemble a été fermé, les fauteuils ont été enlevés de la salle de spectacle dont les volumes ne seront pas gardés pour créer une salle d’art visuelle surmontée et bordée à l’arrière d’espaces commerciaux et de logements « chics », seuls le verre églomisé et les lustres seront conservés, si les recours juridiques n’aboutissent pas, voir le blog du Comité de défense de l’ancien théâtre de Poitiers].

Le nouveau théâtre de Poitiers, carte postale ancienne, vers 1955, façade sur la place

La partie la plus remarquable est ce grand verre églomisé, un miroir à l’or et à l’argent, visible de l’extérieur les soirs de spectacle par les grandes fenêtres du hall illuminé. Même de jour, il était visible de l’extérieur, comme on le voit sur cette carte postale qui a été éditée peu après l’inauguration. Les effets d’ombres et de lumières sont renforcés par les ombres portées en noir sur le miroir lui-même. Ce type de verres églomisés étaient fréquents notamment dans les paquebots, et il semblerait que l’on ait ici l’un des plus grands aujourd’hui conservés en France.

Ce miroir n’est pas en très bon état, de nombreuses lacunes sont apparues (attention, les petits copeaux que l’on voit à l’arrière de la vitre ne doivent pas être enlevés n’importe comment, surtout pas jetés, ils peuvent servir pour la restauration, et pas manipulés n’importe comment, ils sont susceptibles de contenir de mercure). Avant qu’il n’arrive un nouveau désastre patrimonial à Poitiers (le plus récent étant le monument aux morts de 1870-1871, qui a perdu ses grilles puis sa patine), je vous présente une série de photographies prises il y a à peu près un an, en avril 2011, en espérant que la ville prendra conscience de la grande valeur de cette œuvre et en demandera la protection au titre des monuments historiques et prévoira son étude puis sa mise en valeur dans la nouvelle destination, toujours inconnue, de ce bâtiment.

Dernière précision avant de le découvrir dans le détail, c’est un miroir… il y a donc des reflets sur certaines photographies…

Miroir de l'ancien théâtre de Poitiers, 02, signature de l'atelier Pansart Il porte la signature en bas à droite de l’atelier de Robert Pansart, un grand maître miroitier (à découvrir par exemple dans cet article paru dans L’œil, n° 499, en septembre 1998).

Miroir de l'ancien théâtre de Poitiers, 03, schéma L’artiste a représenté tous les genres de spectacles qui peuvent avoir lieu dans cette salle, plus faciles à identifier grâce à ce cadre qui renferme peut-être un dessin original de l’œuvre. [PS: ce dessin a disparu peu avant la fermeture du théâtre, apparemment, le cadre a été cassé, aucun nouvelle du dessin original].

Miroir de l'ancien théâtre de Poitiers, 04, les conférences Tout en bas de l’escalier, à gauche du miroir, difficile d’identifier la scène sans aide, il s’agit des conférences… éclairées par un candélabre.

Miroir de l'ancien théâtre de Poitiers, 05, le théâtre shakespearien

En haut à gauche, le drame shakespearien est la scène qui occupe la plus grande place. Un roi, une reine, des conspirations…

Miroir de l'ancien théâtre de Poitiers, 06, le théâtre shakespearien, détail Voici un détail de ce drame shakespearien.

Miroir de l'ancien théâtre de Poitiers, 07, le théâtre shakespearien, détail Voici un autre détail du drame shakespearien, un homme armé d’un poignard, avec deux ombres portées (plus fortes à droite, plus faible à gauche), nous sommes bien dans un théâtre avec plusieurs sources de lumières…

Miroir de l'ancien théâtre de Poitiers, 08, la poésie Au milieu de l’escalier (du théâtre qui est devant et de celui qui lui sert de décor), la poésie déclame son texte accompagnée de la lyre…

Miroir de l'ancien théâtre de Poitiers, 09, la critique Au début de l’escalier, le critique se cache derrière un grand manteau…

Miroir de l'ancien théâtre de Poitiers, 10, l'élégie L’élégie, à peu près au centre vers le bas, est l’une des parties où il y a un grand jeu sur les ombres portées soit très noires, soit plus légères…

Miroir de l'ancien théâtre de Poitiers, 11, chant, musique et danse

En haut vers le centre sont regroupés le chant (la cantatrice en longue robe se tient debout à côté du piano), la musique avec un petit orchestre et la danse (classique)…

Miroir de l'ancien théâtre de Poitiers, 12, drame Le drame se déroule au pied d’un escalier, une femme éplorée sur ces marches, un cadavre au sol, veillé par une lanterne.

Miroir de l'ancien théâtre de Poitiers, 13, échelle Un petit personnage se tient en haut sur une échelle, s’agit-il d’un hommage aux techniciens du théâtre (ou de l’atelier Pansart?).

Miroir de l'ancien théâtre de Poitiers, 15, drame antique Pour le drame antique, une femme se tient sur un piédestal avec les deux masques du théâtre antique dans la main droite ; un soldat « à la romaine » se tient au pied du socle…

Miroir de l'ancien théâtre de Poitiers, 16, la comédie En haut à droite, la comédie avec ses acteurs tout en mouvement sur la scène…

Miroir de l'ancien théâtre de Poitiers, 17, la comédie italienne En bas à droite, la comédie italienne, avec Arlequin au centre, les décors du théâtre…

Pour en savoir plus :

Grégory Vouhé, Théâtre de Poitiers, pour Pansart et LardillierL’Actualité Poitou-Charentes, n° 97, juillet 2012, p. 25.

Daniel Clauzier et Laurent Prysmicki, Poitiers. Le théâtre municipal, une salle de spectacle du milieu du XXe siècleBulletin monumental, tome 172-1, 2014, p. 65-68.

Sur les différents cinémas de Poitiers au fil du temps: voir l’article de Laurent Comar.

PS: Grégory me signale que le cadre du dessin original qui se trouvait en bas de l’escalier a été cassé juste avant la fermeture du lieu… Espérons que ce dessin précieux a été conservé! Voir son article, Théâtre de Poitiers, pour Pansart et LardillierL’Actualité Poitou-Charentes, n° 97, juillet 2012, p. 25.

Article de Grégory Vouhé sur Pansart, haut de pageArticle de Grégory Vouhé sur Pansart, bas de page

PPS : voir le blog du Comité de défense de l’ancien théâtre de Poitiers, avec de très belles photographies de Laurent Prysmicki.

La vallée de la Gartempe : Pindray et Jouhet

Affiche conférence sur Pindray et Jouhet, dans la Vienne, le 8 septembre 2016 à 18h[Article du 1er septembre 2016 actualisé]

Une fois n’est pas coutume, je vous parle « boulot », enfin la partie visible de mon travail! Ce soir (8 septembre 2016), avec Maxime Guichet, stagiaire qui vient de  découvrir pendant 5 mois le métier de l’inventaire du patrimoine culturel en étudiant la commune de Pindray, nous donnerons une conférence sur cette commune et Jouhet, qui lui fait face sur l’autre rive de la Gartempe, au nord de Montmorillon (sud-est du département de la Vienne).

Conférence « La vallée de la Gartempe : Pindray et Jouhet »

Jeudi 8 septembre 2016 à 18 heures

Mairie de Pindray, salle polyvalente

Libre et gratuit

Et pour ceux qui ne peuvent pas venir, un diaporama et un album photo sur Pindray vous décideront peut-être à revoir votre choix! Sur le site de la Région Nouvelle-Aquitaine (service du patrimoine, site de Poitiers) nous avons mis en ligne un livret téléchargeable sur le patrimoine de Pindray (au choix en version complète avec les images, en texte seul et bientôt à feuilleter) et avons publié les éléments du patrimoine étudiés de Pindray , à suivre sans doute aussi le diaporama complet que nous présenterons ce soir. Ensuite, il faudra patienter un peu, en octobre, sur le site internet, je parlerai des peintures murales romanes d’Antigny (en attendant les peintures du seigneur de Moussy), et les dossiers de Jouhet ainsi que le livret sur cette commune seront publiés en novembre.

Pour suivre l’actualité des dossiers et illustrations sur la vallée de la Gartempe, suivre le lien (clic, clic sur l’image)…

Consulter les dossiers, nouvelle fenêtre

Pour suivre l’actualité des découvertes sur la vallée de la Gartempe, c’est par ici!

Les tremblements de terre anciens en Poitou

La terre a tremblé plusieurs fois en Charente-Maritime, Deux-Sèvres et Vienne ces derniers mois (2015-1016), retour sur des tremblements de terre plus anciens… Ces tremblements de terre sont répertoriés sur le site du BRGM (voir liens au fur et à mesure), mais n’ont pas tous été retenus pour le « calibrage » de la centrale nucléaire de Civaux

1018, 18 octobre : Poitiers

1083, 15 novembre : Poitiers, avec incendie de l’église Sainte-Radegonde. Il est notamment rapporté dans la chronique de Saint-Maixent publiée par Dom Bouquet, t. XII p. 402, voir la transcription du texte latin à la date de 1083 sur le site histoire passion [consultation pour vérification du 20 septembre 2014: lien inactif]: « Eodem anno terrae motus factus est magnus, XV° kalendas novembris, in die natalis Sancti Lucae. Pars civitatis Pictavis magna cum ecclesia Sanctae Radegundis combusta est« . Voir aussi Jean Vogt, 1983. Remarques sur le séisme du 18 octobre 1083 (Poitou). Rapport n°83-RN-SIS-50, janvier 1983, Antenne sismicité, BRGM, Strasbourg, 10 p.

1097, 13 octobre : il est rapporté dans la chronique de Saint-Maixent, voir la transcription du texte latin à la date de 1097 sur le site histoire passion : « Eodem anno apparuit stella cometa, pridie nonas octobris, per septem noctes, fuitque terrae motus III° idus octobris. Mense novembri fuit magna perditio seminum, partim ex vermibus, partim ex pluviis ; et flumina creverunt magna et castella et vicos et homines necaverunt, maxime pedites« . La chronique mentionnant aussi des tremblements de terre en Italie (en 1113 et 1117), il n’est pas certain que celui-ci se soit produit dans le Poitou.

1098, 4 octobre : il est rapporté dans la chronique de Saint-Maixent / Maillezais publiée par Dom Bouquet, t. XII p. 404, voir la transcription du texte latin à la date de 1098 sur le site histoire passion : « Eodem anno inventum est corpus sanctae Pecinnae. Coelum apparuit rubicundum, VI° kalendas octobris. Terrae motus, III° nonas octobris fuit ; et lunae eclipsis fuit III° idus decembris« . La chronique mentionnant aussi des tremblements de terre en Italie (en 1113 et 1117), il n’est pas certain que celui-ci se soit produit dans le Poitou.

1105, avril : il est rapporté dans la chronique de Saint-Maixent, voir la transcription du texte latin à la date de 1105 sur le site histoire passion : « Idibus aprilis terrae motus« . La chronique mentionnant aussi des tremblements de terre en Italie (en 1113 et 1117), il n’est pas certain que celui-ci se soit produit dans le Poitou.

1318, 15 février : Poitiers

1335, le vendredi après noël [29 décembre] : tremblement de terre majeur avec un épicentre au sud-est d’Angoulême, mentionné à Poitiers en marge du manuscrit  112 de la médiathèque de Poitiers (voir le catalogue raisonné)

1512, 25 août : Poitou, probablement dans le secteur de Saint-Maixent-l’Ecole. Voir Jérôme Lambert (dir.), Les tremblements de terre en France Hier, aujourd’hui et demain, BRGM, 1996.

1645, nuit du 23 au 24 janvier : Poitiers. Un épisode est mentionné dans divers documents. Il ne s’agit pas d’un séisme mais d’une violente tempête, aussi signalée à Saintes et la Rochelle. Elle a entraîné la chute du clocher de l’église Saint-Hilaire-de-la-Celle à Poitiers. Voir Jean Vogt, 1988. Le « séisme » de 1645 – À propos d’un faux séisme présumé (1645) – Le Poitou et le sottisier des catalogues de sismicité historique, Le Picton, n° 70, p. 2-4.

[1657, 15 février : en marge du Poitou, à Sainte-Maure-de-Touraine, estimé force 7 à 8 sur l’échelle MSK].

1658 : Thouars. Mentionné dans un rapport du BRGM sur les tremblements de terre de la région de Chemillé (Maine-et-Loire, P. Godefroy et Jérôme Lambert).

1704, 11 mars : Vendeuvre-du-Poitou, estimé force 6 à 7 sur l’échelle MSK. Voir Grégory Quenet et Agnès Levret, 1997. Le séisme du 11 mars 1704 en Poitou. Recherche de nouvelles sources historiques et essai d’estimation de l’intensité à Vendeuvre en Poitou, Rapport IPSN, n° 97-17, 58 p. ; Grégory Quenet ,1999. Aspects méthodologiques de la recherche en sismicité historique : application au séisme de 1704 en Poitou, dans Rémi MARICHAL (dir.), Archéosismicité & vulnérabilité du bâti ancien. Actes des IVe Journées APS, Perpignan 1999, p. 87-105, repris sans les figures sur le site du groupe APS (Association pour l’identification et l’étude des pathologies d’origine sismique dans le bâti ancien). Il est mentionné aussi dans plusieurs registres paroissiaux de la Vienne [Archives départementales de la Vienne, analyse des registres paroissiaux, série E suppléments, par Émile Bricauld de Verneuil].

1708 : Poitiers. Comme le tremblement de terre de 1704, il est mentionné dans plusieurs registres paroissiaux de la Vienne (Bricauld, ibid.). Voir Jérôme Lambert (dir.), Les tremblements de terre en France Hier, aujourd’hui et demain, BRGM, 1996.

1711, 6 octobre : Loudun, évalué à une force 7,5 sur l’échelle MSK. Les sources signalant ce tremblement de terre ont été étudiées et analysées dans un rapport très détaillé du BRGM.

1772, 9 janvier : épicentre entre Parthenay et Loudun. Il a été évalué à une force entre 7 et 8 sur l’échelle MSK. Les sources signalant ce tremblement de terre ont été étudiées et analysées dans un rapport du BRGM sur les tremblements de terre de la région de Parthenay (P. Godefroy et Jérôme Lambert).

Voir aussi Grégory Quenet, 2005, Les tremblements de terre aux XVIIe et XVIIIe siècles. La naissance d’un risque, Seyssel, Champ Vallon, 587 p.

La charité de saint Martin devant la basilique à Tours

Tours, la charité de saint Martin par Varenne, 1, vue de loinVoici une réédition de mon article du 14 juin 2011, avec des photographies de fin novembre 2016. Je laisse la première ici pour vous rendre compte de la différence, j’ai laissé les anciennes photos de 2011 en fin d’article.

Charité de saint Martin par Varenne à Tours, vue d'ensembleDevant la basilique Saint-Martin de Tours se trouve une charité de saint Martin, scène très souvent représentée où Martin, soldat romain dans la région d’Amiens, partage son manteau avec un pauvre. Je tire une partie des données du dossier documentaire établi par le service régional de l’inventaire de la région Centre. Je vous ai déjà parlé du fameux Martin à propos de l’abbaye qu’il a fondée à Ligugé dans la Vienne.

La signature Henri Varenne sur le socleCe monument est signé de Henri [Frédéric] Varenne
et a été inauguré en 1928. Je vous ai déjà parlé de ce sculpteur pour les façades de l’hôtel de ville et de la gare de Tours. Je vous parlerai aussi bientôt de son buste du général Meunier dans le jardin des prébendes d’Oe, toujours à Tours, et des sculptures de la gare (voir l’extérieur et l’intérieur) et de la préfecture de Limoges. Un premier projet de monument, daté de 1922, avait été présenté par le sculpteur François Sicard (l’auteur à Tours des atlantes de l’hôtel de ville et, à venir bientôt, du monument à Racan dans le jardin des prébendes d’Oe et d’Anatole France dans le jardin de la préfecture), dont un plâtre est conservé au Musée des Beaux-Arts de Tours. La signature « H. VARENNE », très érodée, apparaît sur la base du groupe sculpté et les initiales H.V. sur la base de chacune des statues latérales.
Charité de saint Martin par Varenne à Tours, vue de dosLe monument, en ciment moulé et pierre sculptée, se compose d’un pilier formé de quatre colonnes corinthiennes (ici de dos)

Charité de saint Martin par Varenne à Tours, la Charité encadrée de deux évêques … au sommet duquel se trouve la charité dans une représentation très classique, surmontée d’une croix…

Charité de saint Martin par Varenne à Tours, le dos de la croix… plus ouvragée au dos.

Charité de saint Martin par Varenne à Tours, détail de la charitéMartin, vêtu en cavalier romain, assis sur son cheval…

Charité de saint Martin par Varenne à Tours, détail de saint Martin…  coupe en deux avec son épée son manteau…

Charité de saint Martin par Varenne à Tours, détail de l'infirme… pour l’offrir à un pauvre infirme agenouillé, appuyé sur sa béquille.

Charité de saint Martin par Varenne à Tours, détail de l'infirme vu de trois quartsOn le voit peut-être mieux ainsi de trois quarts.

Charité de saint Martin par Varenne à Tours, détail de saint PerpetSur des consoles posées à hauteur de la base des chapiteaux corinthiens ont pris place deux statues d’évêques en pied. Si les auteurs s’accordent pour Perpetuus, francisé en Perpet ou Perpétue (6ème évêque de Tours (évêque de Tours de 460 environ à sa mort vers 490, canonisé), qui fit construire la première basilique Saint-Martin consacrée le 4 juillet 471), l’identification du second évêque est plus variable.

Charité de saint Martin par Varenne à Tours, détail du deuxième évêqueCertains y voient un second saint Martin, d’autres, et c’est plus probable, saint Grégoire, 19ème évêque de Tours (né vers 539 et mort à Tours en 594), historien de l’Église et des Francs. Tous deux en tout cas portent tous les vêtements liturgiques, chasuble, aube, étole, pallium dont je vous ai détaillé la description sur cet autre exemple.

Charité de saint Martin par Varenne à Tours, paons à la coupeDeux paons s’affrontent de chaque côté d’un vase (rappelant les oiseaux à la coupe de l’époque romane) sur un décor de vignes sur le piédestal du pilier.

Pour mémoire, mes photographies de 2011…

Tours, la charité de saint Martin par Varenne, 3 bis, le monument, vue générale rapprochée

Tours, la charité de saint Martin par Varenne, 2, la signature H. Varenne Tours, la charité de saint Martin par Varenne, 3, les colonnes et la croix vues de dos

Tours, la charité de saint Martin par Varenne, 4, le groupe sculpté de la Charité en haut

Tours, la charité de saint Martin par Varenne, 5, détail de la charité

Tours, la charité de saint Martin par Varenne, 6, la Charité, le soldat et l'infirme avec béquille

Tours, la charité de saint Martin par Varenne, 7, l'évêque à gauche

Tours, la charité de saint Martin par Varenne, 8, l'évêque à droite

Tours, la charité de saint Martin par Varenne, 9, les deux paons affrontés