La rafle, de Roselyne Bosch

Affiche de La Rafle Je suis allée voir La rafle, de Roselyne Bosch avec Mélanie Laurent, Jean Reno, Gad Elmaleh,etc.

Le film : juin 1942, à Paris, butte Montmartre. Un groupe d’enfants se rend à l’école, Joseph a honte de l’étoile jaune qu’il porte pour la première fois, essuie les propos racistes de la boulangère, mais des encouragements du brocanteur, puis de l’instituteur. A l’école de filles, pareil, la professeur demande qu’en cas de descente de police, chacune aide leurs deux camarades juives à fuir. Jo et sa famille se sont réfugiés des pays de l’est dans se quartier où vivent beaucoup de juifs, bien intégrés avec leurs voisins. Au cours des semaines qui suivent, la limitation des libertés des juifs s’accroît, malgré tout, aucun d’eux ne croît aux rumeurs d’extermination massive. Mais les Allemands demandent que des milliers de juifs leur soient livrés, la police française négocie, le 16 juillet plutôt que le 14, et des juifs étrangers (enfin, c’est plus facile quand on en déchoit des milliers de leur nationalité française). L’objectif pour Paris est de 24000. Le 16 juillet au matin, la rafle débute, 13000 juifs, dont une majorité de femmes, d’enfants, d’infirmes, sont internés au vélodrome d’hiver, la solidarité des voisins, permet à d’autres de fuir. Suivent les conditions démentes de détention au vélodrome, où un médecin juif tente d’apporter le secours qu’il peut (il ne reçoit que deux infirmières de l’extérieur), les conditions sont terribles, dans la chaleur, sans eau (les pompiers finiront par arriver, désobéir et dérouler les lances à incendie pour distribuer de l’eau). Puis vient l’internement dans des camps en France, en attendant la déportation.

Mon avis : un film très fort, une belle leçon d’histoire, très documentée. En ces jours où le débat sur l’identité nationale a été lancé et a dérapé dans la xénophobie et les propos indignes, ce film est un rappel indispensable de l’Histoire et de la responsabilité de chacun dans ce qui s’est passé, la complaisance de la majorité pour ces rafles, le défoulement abject de certains policiers français, et les petits gestes individuels puis collectifs qui ont quand même sauvé de trop rares personnes. Profitez du Printemps du cinéma (du 21 au 23 mars 2010) pour aller voir ce film, la place sera à 3,50 euros ce week-end…

Pour aller plus loin : voir le site officiel de la Rafle, avec notamment un espace pédagogique très intéressant.

9 réflexions sur « La rafle, de Roselyne Bosch »

  1. Dianou

    bonjour, si je peut me permettre je dirais que ce film est le reflet de notre société actuelle, j’ai été horrifiée a l’annonce d’une émission qui a été diffusée hier je crois, nous n’avons pas regardé mais je trouve a cause des extrès diffusés que les gens actuellement seraient capable de refaire ce qu’ils on fait en 40 ! Livrer les autres a la torture voir a l’anéantissement semble être devenu normal, on brule des voitures on brule des jeunes filles et maintenant on grille les acteurs à la télé, mais ou va t’on mon dieu, bisous dianou

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    1. Véronique D

      Ils ont reproduit une expérience sur la manipulation mentale, réalisée plusieurs fois depuis les années 1960 dans un cadre hospitalier, et qui avait pour but de montrer que sous la pression psychologique, chacun pouvait obéir à des ordres absurdes. Il s’agissait là de dénoncer la télé réalité, ils s’étaient encadré d’un dispositif important de psy etc. Qu’en penser, je ne sais pas, sauf que cela confirme les expériences antérieurs (qui avaient montré un taux d’obéissance de 65 à 90%), il y a un article très intéressant dans le télérama de cette semaine.

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  2. clobn en panne

    je pense me rendre au ciné  pour le voir !! cependant … la pub faite autour me gene .. un peu …..
    c’est une epoque sur laquelle j’ai beaucoup lu
    un de mes proche …. a ete resistant, juif et a fait parti des troupes qui ont liberé la ville de Castres … et le camps de  detention qui existait sur Saint suplice la pointe 81 ( actuelle prison !)  … et qui gerait  avec les soeurs la cache au sein du couvent  de Lautrec (81 ) ou beaucoup d’enfants juifs ont trouvé refuge  un temps …….
    Mais je reste tout de m^me parsuadé qu’en certe periode ou le Fn fait encore des scores ….  un film grand public peut servir de   piqure de rappel est saine …..
    l’homme cessera t- il un jour d’être son propre predateur ??????
      merci à toi
     clo

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    1. Véronique D

      Il faudrait aussi un jour parler des camps de roms, qui n’ont été fermés que des mois après la guerre… En Poitou-Charentes, le FN est en recul par rapport à 2004: ils avaient trois élus au conseil général, cette fois, ils ne peuvent pas se maintenir, ouf! Concernant la pub, je ne sais pa, je ne regarde pas la télé, sur France Inter et France culture, il en a été très peu question… Télérama a donné un avis très réservé (à juste titre d’un point de vue cinématographique, ce n’est pas un grand film, mais c’est une oeuvre salutaire).

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  3. Bidouillette/Tibilisfil

    J’ai aussi entendu que le film était bien, mais que malgré le fait que ce soit fait d’après les mémoires d’une personne, enfin avec le soutien d’une personne ayant subi la rafle, beaucoup de personnes trouvent qu’on a mis un peu trop le paquet sur certaines scènes plus médicales; En tout cas, tu l’as vu, tu as aimé et moi il est au programme!!!

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    1. Véronique D

      Bon, ce n’est pas un grand film sur le plan cinématographique (la photo en particulier n’est pas toujours parfaite), mais c’est un film très salutaire. je ne pense pas que les scènes médicales soient trop nombreuses, Réno n’en fait pas trop pour une fois, sur le plan sanitaire, cette antenne de la croix rouge au vélodrome puis au camps était très importante, et très courageuse.

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