Archives par étiquette : Eugène Bénet

Un Poilu victorieux de Eugène Bénet, 3: partout en France

Saint-Benoît, le monument aux morts, 5, le côté gauche du soldat En vous présentant le Poilu victorieux de Eugène (Paul) Bénet (Dieppe 1863 – Paris 1942) à Civray et à Saint-Benoît (la photographie ci-contre), je vous avais expliqué que cette statue se trouvait dans le catalogue des monuments aux morts d’Antoine Durenne (au moins pour 1921, sous le n° 5, comme on peut le voir dans la base de données Monumen). Comme toutes les œuvres de catalogue, la mise en scène était réalisée plus ou moins différemment selon les communes. Cette œuvre connut un grand succès et fut commandée à plusieurs dizaines voire centaines d’exemplaires. Je vais essayer de poursuivre ce récapitulatif dans les prochaines semaines. Avec son profil particulier, il est assez facile à reconnaître parmi des dizaines de photographies de monuments aux morts. La peinture en bleu horizon, qui fait tant parler à Sanxay, était une option disponible au catalogue et il a été restauré ainsi par exemple à Cattenières (Nord), à Pierre-la-Treiche (Meurthe-et-Moselle), à Revigny-sur-Ornain (Meuse), à Randan (Puy-de-Dôme) ou encore à Roquetoire (Pas-de-Calais). J’ai essayé de faire un récapitulatif des monuments aux morts portant une statue de Bénet en France. Il avait réalisé plusieurs modèles, même si le Poilu victorieux a eu le plus grand succès, je vous mets aussi les autres, avec des liens vers des pages où vous pouvez voir les photographies. J’ai fait une présentation par modèle et par département, si vous en connaissez d’autres, n’hésitez à me les signaler, je les ajouterai… mais je n’ai mis que des liens où la photographie est présente… en privilégiant des sites officiels et/ou réputés pour leur sérieux sur le sujet (la source des liens est précisée pour chacun en info bulle).

Le Poilu victorieux de Eugène (Paul) Bénet (119 retrouvés, sur plusieurs centaines probablement…)

Sauf mention contraire (par exemple pour le monument de Senonnes en Mayenne, fondu par les établissements Cochin frères à Angers), la fonte est des fonderies d’Antoine Durenne (à Sommevoire ou Paris)

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Yonne

Seine-Saint-Denis

  • Tremblay-en-France

Île de la Réunion

Le buste de Poilu

Il figurait aussi au catalogue de Durenne.

Un soldat le fusil à ses pieds et sans brandir de palme

Modèle au catalogue des ateliers Rombaux-Rolland à Jeumont dans le Nord

Ille-et-Vilaine

Un soldat arme au pied au sommet du monument, une mère avec son enfant au pied du monument

Seine-Maritime

Œuvres autres que des monuments aux morts

À Dieppe, sa ville natale (Seine-Maritime)

  • au musée de Dieppe
  • le monument du souvenir français (monument aux morts de 1870), fondu par Gruet : sur des cartes postales anciennes et sur des vues récentes

Ailleurs en France

Un Poilu victorieux de Eugène Bénet, 2 : Saint-Benoît

Saint-Benoît, le monument aux morts, 4, vu de face Je vous ai montré il y a quelques semaines le monument aux morts de Civray, ce Poilu victorieux se trouve aussi à Saint-Benoît, où je l’ai photographié le jour de la fête des plantes 2011.

Saint-Benoît, le monument aux morts, 2, la signature d'Eugène Bénet Il est signé d’Eugène Bénet (« Eug. Bénet » ici sur la terrasse, la partie verticale qui sépare la statue du socle)…

Saint-Benoît, le monument aux morts, 3, la signature du fondeur Durenne …est une oeuvre qui figurait au catalogue des monuments aux morts d’Antoine Durenne (au moins pour 1921, sous le n° 5, comme on peut le voir dans la base de données Monumen). Comme toutes les œuvres de catalogue, la mise en scène était réalisée plus ou moins différemment selon les communes. Cette œuvre connut un grand succès et fut commandée à plusieurs dizaines voire centaines d’exemplaires. Je vous propose en suivant le lien un récapitulatif des monuments d’Eugène Bénet. Ici, la marque du fondeur est « Etab[lissemen]ts métallurgiques / DURENNE fondeur PARIS ». Et oui, le même fondeur que pour une ensemble d’oevres dont je vous ai déjà parlé au parc de Blossac à Poitiers (l’amour sur une lionne, une fontaine aux amours et aux nymphes (à revoir un peu givrée ici), un amour sur un dauphin un Faune soufflant dans une corne et un Faune au coquillage). Le monument, inauguré le 1er octobre 1922 (voir le compte rendu dans l’Avenir de la Vienne, 50e année, n° 229, lundi 2 et mardi 3 octobre 1922, vue numérisée n° 4, page de gauche), est aussi signé : « E. Boireau », entrepreneur, sur l’obus gauche, impossible à prendre en photographie ce jour-là…

Saint-Benoît, le monument aux morts, 4, vu de face J’ai essayé de prendre des vues un peu différentes de Civray. Le soldat est ici posé devant un obélisque sur un socle peu élevé, donc assez différemment que sur le précédent. Il brandit de la main droite une couronne de laurier et une palme, symboles de victoire.

Saint-Benoît, le monument aux morts, 5, le côté gauche du soldat Il a le pied droit légèrement surélevé, le manteau semble voler au vent…

Saint-Benoît, le monument aux morts, 6, le côté droit du soldat Il tient le plus haut possible les symboles de la victoire.

Saint-Benoît, le monument aux morts, 7, la poitrine avec les décorations Moustachu, il porte le casque de Poilu (créé en 1915 pour remplacer l’ancien casque qui était plus dangereux que protecteur face aux éclats d’obus), porte son barda, dont le masque à gaz bien visible ici, et ses médailles…

Un Poilu victorieux de Eugène Bénet, 1 : monument aux morts de Civray

Le monument aux morts de Civray par Eugène Bénet, 1, vue générale de loin et de dos

Suite à un article de la presse locale sur l’émotion des habitants de Sanxay dans la Vienne (à retrouver ici avant restauration), je me suis rappelé que j’avais des photographies du même monument de Eugène (Paul) Bénet (Dieppe 1863 – Paris 1942) à Civray et à Saint-Benoît, aussi dans la Vienne. Il s’agit d’une statue dite dit le Poilu victorieux qui se trouvait dans le catalogue des monuments aux morts d’Antoine Durenne (au moins pour 1921, sous le n° 5, comme on peut le voir dans la base de données Monumen). Comme toutes les œuvres de catalogue, la mise en scène était réalisée plus ou moins différemment selon les communes. Cette œuvre connut un grand succès et fut commandée à plusieurs dizaines voire centaines d’exemplaires. Je vous propose ici un récapitulatif des monuments d’Eugène Bénet. La peinture en bleu horizon, qui fait tant parler à Sanxay, était une option disponible au catalogue et il a été restauré ainsi par exemple à Cattenières (Nord), à Pierre-la-Treiche (Meurthe-et-Moselle), à Revigny-sur-Ornain (Meuse), à Randan (Puy-de-Dôme) ou encore à Roquetoire (Pas-de-Calais). En allant rendre visite l’année dernière à Jardin zen, j’avais fait ces photographies à Civray (au retour, car le matin, c’était jour de marché…), je vous montrerai très vite celui de Saint-Benoît.

Le monument aux morts de Civray par Eugène Bénet, 3, vue aérienne sur une carte postale (vers 1950) Le monument aux morts de Civray se trouve devant l’église Saint-Nicolas,ainsi qu’on peut le voir sur cette carte postale des années 1950 (depuis, les arbres ont été abattus et remplacés…). Il a été mis en scène au sommet d’une colonne.

Le monument aux morts de Civray par Eugène Bénet, 3, vu de face Il brandit de la main droite une couronne de laurier et une palme, symboles de victoire.

Le monument aux morts de Civray par Eugène Bénet, 4, détail du buste Moustachu, il porte le casque de Poilu (créé en 1915 pour remplacer l’ancien casque qui était plus dangereux que protecteur face aux éclats d’obus), porte son bardat et ses médailles…

Le monument aux morts de Civray par Eugène Bénet, 5, de dos De dos, on voit mieux le fusil qu’il tient de la main gauche, derrière lui, comme s’il n’en avait plus besoin.

Le monument aux morts de Civray par Eugène Bénet, 6, de profil à contrejour Vu sous cet angle et à contre-jour, on voit bien la force qui se dégage de cette statue, avec la diagonale formée par le bras et le trophée (couronne et palme).

Le monument aux morts de Civray par Eugène Bénet, 7, les pieds La jambe droite en avant et un peu surélevée sur le socle renforce cette idée d’envol et de victoire… Au passage, vous voyez les bandes molletières.

Le monument aux morts de Civray par Eugène Bénet, 8, la signature Ah, et pour finir, la signature « Eug[ène] Bénet ».

A bientôt avec Saint-Benoît puis un tableau des monuments de Bénet portant cette statue (pas exhaustif…).

Pour aller plus loin, voir le n° 162 (septembre 2010) de la revue Les Amis du Pays civraisien.