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Tsunami de Stéphane Piatzszek et Jean-Denis Pendanx

pioche-en-bib.jpgCouverture de Tsunami de Stéphane Stéphane Piatzszek et Jean-Denis PendanxUn album trouvé parmi les nouvelles acquisitions de la médiathèque. Il y a quelques mois, Yaneck / Les chroniques de l’invisible en avait parlé ici, avec un avis mitigé.

Le livre : Tsunami de Stéphane Stéphane Piatzszek (scénario) et Jean-Denis Pendanx (dessins et couleur), éditions Futuropolis, 2013, 112 pages, ISBN 9782754809771.

L’histoire: 2013, sur l’île de Sumatra en Indonésie. Il y a neuf ans, Romain Mataresse avait 15 ans, sa sœur Elsa 32, elle était médecin, était partie aider après le grand tsunami de 2004 et n’est jamais revenue. Sa dernière lettre date de 2005, elle disait vouloir souffler avant de rentrer. Aujourd’hui électricien, Romain part à sa recherche pour tenter d’apaiser sa mère. Avec ténacité, il réussit à renouer le lien et découvrir son dernier périple sur l’archipel des Banyak.

Mon avis: le récit est plutôt original. Par cette sorte de voyage initiatique, Romain va être amené à accepter le choix de sa sœur pour sa fin de vie en cheminant dans ses pas, guidé par un vieux sage (vieux fou? tout dépend du point de vue). Le dessin est très détaillé, avec de superbes dessins, que ce soit de la ville de Banda Aceh encore stigmatisée par le tsunami de 2004 ou les îles isolées et paisibles, avec quelques pleines pages de toute beauté. Un coin de paradis, voilà une belle alternative pour des directives anticipées! Pas de soin (ou arrêt des traitements devenus inutiles), du repos sur une belle île, pas de souci quotidien et des plantes locales en guise de soins palliatifs et d’antalgiques.

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Le cénotaphe de saint Hilaire à Poitiers

Poitiers, cénotaphe de saint Hilaire, vue généraleJe vous ai déjà parlé plusieurs fois de  et notamment du chapiteau qui représente sa mort sur un chapiteau dans l’église à Poitiers. Saint Hilaire, né à Poitiers vers 315, élu évêque de Poitiers vers 350, docteur de l’Église, est mort en 367 ou 368, et a été enterré dans la nécropole romaine du sud de Poitiers, là où fut donc ensuite édifiée l’église . Il a vécu à l’autre extrémité de la ville, près du quartier cathédrale, dont il ne reste que le baptistère Saint-Jean (il faudra que je vous le montre mieux que par quelques modillons), la cathédrale de son époque n’existe plus (mais vous pouvez découvrir la actuelle à quelques dizaines de mètres). La tradition veut qu’il soit mort dans une maison située dans l’actuelle rue Saint-Pierre-le-Puellier. Un monastère y a ensuite été construit, Saint-Hilaire-de-la-Celle, aujourd’hui intégré au Centre Régional de Documentation Pédagogique et rebaptisé de manière impropre chapelle des Augustins (les moines de Saint-Hilaire de la Celle respectaient certes la règle de Saint-Augustin, mais le monastère dit des Augustins à Poitiers se situait là où se trouve désormais la verrue de l’ancien Printemps, et son portail a été reconstruit un peu plus loin). Vous pouvez entrer dans l’église Saint-Hilaire-de-la-Celle lors de concerts ou d’expositions (voir celle de Jephan de Villiers et celle consacrée à Éric Straw), parfois aussi dans l’ancien cloître. J’ai d’ailleurs pris cette photographie lors d’une de ces expositions, en septembre 2011, c’est pourquoi je n’ai pas de vue vraiment de face, une vitrine gênait… Une copie est aussi présentée au musée Sainte-Croix de Poitiers.

Poitiers, cénotaphe de saint Hilaire, deux détails du corps gisantIl s’agit donc d’un cénotaphe, c’est-à-dire d’un monument commémoratif, ici un sarcophage qui ne contenait pas le corps du mort, enterré comme je l’ai dit hors les murs, comme il se devait à l’époque romaine… Ce cénotaphe n’est pas contemporain de sa mort mais un peu plus tardif. Il ne reste aujourd’hui qu’une seule face sculptée, l’une des deux grandes faces. Nous avons cependant une idée des deux petits côtés grâce à un dessin de conservée dans le fonds Roger de Gaignière de la société des Antiquaires de l’Ouest conservé au musée Sainte-Croix de Poitiers. Sur l’une d’elle, on reconnaît le triomphe d’Hilaire sur les hérétiques.

La face qui nous reste est sculptée en haut relief. Saint Hilaire est représenté avec sa crosse, allongé dans son vêtement funèbre sur son futur sarcophage orné de motifs géométriques . Il est veillé par deux anges situés près de sa tête (on en voit pas les ailes sur le détail du bas) et 11 disciples côté à côte…

Poitiers, cénotaphe de saint Hilaire, les personnages situés près de la tête et aux pieds du mort_3

Les têtes ont été endommagées… Certains portent des vêtements sacerdotaux, chasuble et étole, sous un large manteau, façon cape, fermé par une agrafe ou fibule (voir des explications sur les vêtements liturgiques dans les douze apôtres, un pape et un évêque au deuxième niveau de la façade de ). Voici le détail de ceux qui ont pris place à la tête et au pied du sarcophage, celui qui est le plus à droite semble un peu ventripotent, vous ne trouvez pas?

Sur un sujet voisin, voir le sarcophage de Guillaume Taillefer dans l’église .