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Toulouse, le sarcophage dit de Guillaume Taillefer à Saint-Sernin

Toulouse, le sarcophage dans l'église Saint-Sernin, 01, vue générale Si de nombreux sarcophages paléo-chrétiens sont conservés dans le musée Saint-Raymond voisin, il en reste un dans l’église collégiale Saint-Sernin à Toulouse. La cuve en marbre daterait de la fin du 5e siècle ou du début du 6e siècle, mais il était supposé avoir renfermé le corps de Guillaume III Taillefer. Des fouilles récentes ont montré que le premier inhumé dans ce sarcophage était plutôt Raymond V, comte de Toulouse, père du fameux Guillaume et décédé entre 978 et 979. La cuve et le couvercle semblent provenir de deux sarcophages différents (matériaux et dimensions différentes). Pour en savoir plus sur cette fouille qui a été menée avec de nombreuses techniques de police criminelle (analyse des pièces buccales d’insectes, en particulier, permettant de déterminer la date de l’inhumation en fonction des insectes présents, burk, à faire flotter sur es hydrocarbures pour les récupérer), vous pouvez lire (en bibliothèque…) le supplément 8 à Aquitania paru en 1996, sous la direction d’Éric Crubézy et Christine Dieulafait, Le comte de l’An Mil (plus pour des spécialistes que pour le grand public, j’en conviens, et à ne pas lire avant de manger, le contenu des liquides de décomposition n’est pas très appétissant).

Toulouse, le sarcophage dans l'église Saint-Sernin, 02, la cuve Passons sur le contenu, revenons au contenant… La face antérieure (celle que l’on voit) du sarcophage est représentée ce que l’on appelle la Traditio legis ou remise de la Loi nouvelle.

Toulouse, le sarcophage dans l'église Saint-Sernin, 03, le Christ entouré de Pierre et Paul Au centre, le Christ remet à saint Pierre (à sa droite, à gauche pour nous, avec des clefs) et à saint Paul (à sa droite, tenant les rouleaux du Livre sacré) ainsi qu’aux autres disciples les textes sacrés. Tous sont représentés debout, vêtus de toges et sous des arcades d’architecture.

Toulouse, le sarcophage dans l'église Saint-Sernin, 04, le peit côté gauche (tombeau du Christ) Sur le petit côté à gauche, deux disciples, probablement Pierre et Paul, discutent debout de part et d’autre du tombeau du Christ, représenté par son petit côté.

Toulouse, le sarcophage dans l'église Saint-Sernin, 05, petit côté droit (médaillon avec portrait) Sur le petit côté à droite est figuré un homme de profil (le défunt?) dans un médaillon porté par deux personnages qui posent un pied sur un petit support, le tout au milieu d’un décor de tentures ou de rideaux.

Toulouse, le sarcophage dans l'église Saint-Sernin, 06, le couvercle Le couvercle est partagé en trois registres par des pilastres. Chacun porte cinq personnages.

Toulouse, le sarcophage dans l'église Saint-Sernin, 07, la partie centrale du couvercle Au centre, le Christ explique son message aux apôtres.

Toulouse, le sarcophage dans l'église Saint-Sernin, 08, la partie gauche du couvercle À droite et ici à gauche, des groupes de quatre disciples discutent…

Toulouse, le sarcophage dans l'église Saint-Sernin, 09, la partie droite du couvercle Voici le second groupe, chacun porte un objet et au sol semblent se trouver des vases…

Toulouse, le sarcophage dans l'église Saint-Sernin, 10, le génie à droite du couvercle …le cinquième personnage, à chaque extrémité (ici à droite), est un génie funéraire ailé (héritier des génies de l’Antiquité plutôt qu’ange gardien chrétien) portant une torche renversée vers le bas : il symbolise la mort. Alors que tous les autres personnages sont vêtus, les deux génies sont nus.

L’église Saint-Sernin à Toulouse (1)

Toulouse, Saint-Sernin, le côté sud Je reviendrai plus longuement sur cette église dans les prochaines semaines et prochains mois, mais c’était hier la saint Saturnin, ancien nom attribué aussi à saint Sernin de Toulouse… Il s’agit d’un chef-d’œuvre de l’art roman (avec deux phases importantes, la consécration de l’autel en 1096 par  dans son tour de France de consécration et de « racket » en vue de la première croisade et l’achèvement du transept et d’une partie de la nef en 1180)… et de la vision que l’on s’en fait au milieu du 19e siècle (enfin, que Viollet-le-Duc s’en est fait)! Saturnin est un évêque toulousain martyrisé en 250. Comme il est de coutume à l’époque romaine, il est enterré hors les murs… d’où les nombreux vestiges romains trouvés aux alentours et en partie conservés dans le musée Saint-Raymond voisin. Puis un culte s’est développé sur son tombeau « redécouvert », une première basilique est construite, agrandie, en reprenant des chapiteaux antiques, en réinterprétant des chapiteaux antiques et en créant un magnifique programme sculpté, récemment réétudiés et publiés par Quitterie et Daniel Cazes, avec des photographies de Michel Escourbiac, Saint-Sernin de Toulouse, De Saturnin au chef d’œuvre de l’art roman, Editions Odysée, 2008, 978-2-909478-23-4. Petit rappel, mes photos datent de fin février-début mars 2010… Je me contente aujourd’hui d’un rapide tour extérieur en commençant par le sud, la façade était alors sous échafaudage…

Toulouse, Saint-Sernin, la porte Miégeville … la porte Miégeville, à qui je consacrerai plusieurs articles,

Toulouse, Saint-Sernin, le chevet vu du sud le chevet et le clocher si célèbre, vus du sud…

Toulouse, Saint-Sernin, le chevet vu du nord … puis du nord. Bon, un article court de mise en bouche… j’ai juste regardé pour une fois la météo dimanche et entendu que c’était la saint Saturnin lundi, et décidé d’intercaler cet article à la place de celui initialement prévu sur Toulouse…