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Le quartier de la cathédrale de Poitiers illuminé

Pour une semaine et jusqu’au 21 décembre 2017 de 18h à 22h, en complément des polychromies sur la façade de Notre-Dame-la-Grande, la ville de Poitiers a commandé au Kolektif Alambik la projection d’images sur les façades de la cathédrale, du baptistère Saint-Jean et du musée. Vous pouvez voir les polychromies de Notre-Dame de 18h à 18h30, puis descendre la grand’rue accompagné d’un guide et regarder la quarantaine de tableaux sur la cathédrale et autant sur le baptistère et la façade du musée… Compter une grosse demi-heure pour chacune des deux séries si vous voulez tout voir. L’ambiance est très agréable, alterne des mises en lumière colorées…

… géométriques …

… ou en lien avec le décor de la cathédrale, ici une représentation simplifiée de la crucifixion de saint Pierre du grand vitrail central, vous en découvrirez d’autres, ainsi qu’une jolie proposition avec le labyrinthe. Le tout est accompagné de musique classique et de bruitages (sonneries de cloches – en plus des vraies cloches de la cathédrale -, sabots de chevaux sur des pavés, etc.).

Mêmes ambiances (images, pas de son) sur les façades du baptistère et du musée…

Une version « urbaine »…

… et une autre plus « graphique » / BD!

Dommage que les voitures ne soient pas averties, c’est d’ailleurs pour cela qu’à la fin des années 1990, les images projetées avec les peintures murales du baptistère avaient été arrêtées. Malgré la diminution du trafic avec cœur d’agglomération, cœur de pagaille…, vendredi soir, une voiture a freiné pour laisser passer un piéton sur le passage protégé, alors que le taxi qui la suivait de trop près accélérait dans la montée et s’est arrêté dans un grand crissement de pneu à quelques centimètres de son pare-choc.

A poil… petites leçons médiévales d’anatomie…

Scène d'accouplement, sculpture gothique sur un chapiteau dans l'église de Payroux, Vienne, vue rapprochéeIl y a deux ans, je vous montrais quelques exemples de « sculptures à poil » à Melle (église Saint-Savinien) et à Payroux (d’où provient la scène d’accouplement ci-contre), puis amorcé une courte série sur le mot-clef Tous à poil, du titre de ce petit livre de Claire Franek et Marc Daniau, aux éditions du Rouergue fustigé par Jean-François Copé. Je voulais depuis vous montrer les deux exemples que je vous propose aujourd’hui, mais je n’avais pas de bonnes photographies, il faut dire que ces modillons sont perchés un peu hauts, surtout celui de la cathédrale de Poitiers.

Les deux ont été réalisés par la même équipe de sculpteurs, autour de 1200, dans la cathédrale et dans l’église Sainte-Radegonde à Poitiers, donc à quelques dizaines de mètres l’un de l’autre, dans la troisième  travée de la nef du côté nord pour le premier édifice et dans la deuxième travée du côté sud pour le second. Point de scènes d’amour acrobatiques cette fois-ci, juste des nus qui montrent bien leur anatomie… et même un peu plus 😉 Des historiens de l’art classent ces modillons dans les obsenae (objets à caractère obscène), ce sont juste des petites sculptures réalistes…

Homme nu sur un modillon intérieur de la cathédrale de PoitiersJe vous présente donc Monsieur, pas en érection mais quand même avec une belle paire de testicules, en train de jouer avec sa bouche (euh, Freud, au secours, ce Monsieur a régressé au stade oral???). En tout cas, Monsieur est tout nu dans la cathédrale…

Femme voilée en train de se masturber sur un modillon gothique de l'église Sainte-Radegonde à Poitiers… pas comme Madame dans l’église Sainte-Radegonde! Un voile couvre ses cheveux et ses épaules, retombant sur ses genoux, mais ses pieds, ses seins (qui pointent comme sous l’effet de l’excitation) et… sa vulve sont nus.  C’est l’une des rares scènes de masturbation féminine très explicite connue pour le tout début de l’art gothique. Impossible ici de se cacher derrière une explication genre « scène de maïeutique » (art de l’accouchement), chère à certains historiens de l’art, il n’y a aucun doute ici, Madame se pince (se titille ?) les grandes lèvres avec les doigts! Les sculpteurs étant en principe des hommes à cette époque, celui qui a réalisé ce modillon était bien au courant des jeux féminins intimes !

Comme quoi, on peut aller à la messe et se rincer l’œil, peut-être que ça évite aux curés et autres chanoines de toucher aux enfants de chœur? D’accord, la question ne se posait pas vraiment en 1200, le sacrement chrétien du mariage n’existait pas encore : l’Église tente d’imposer le mariage à partir de 1100, auparavant, le mariage était une affaire purement civile, pour la transmission des biens notamment, et le mariage ne devient le septième sacrement de l’église qu’à partir du quatrième concile de Latran, en 1215. Les chanoines n’ont jamais été soumis au célibat, et le célibat des prêtres, juste prescrit par le pape Grégoire VII (synode de Latran en 1074), n’était pas vraiment respecté en dépit des rappels lors concile de Latran II en 1132, puis dans les canons de 1139, et plus de la moitié des prêtres vivent alors encore en couple à la fin du Moyen-Âge. Bon, au moins, avec ces modillons, chacun peut vérifier « comment c’est fait », un homme et une femme…

Photographies septembre 2016.

Dimanche, péché de gourmandise?

Stalles de la cathédrale de Poitiers, la gourmandiseDimanche, vous allez/avez trop mangé? Attention, vous avez commis un grave péché! Après l’avarice et l’orgueil, je vous montre aujourd’hui la gourmandise située sur les stalles du 13e siècle de la cathédrale de Poitiers. Désolée, c’est encore du côté sud donc mes photographies ne sont pas terribles.

Stalles de la cathédrale de Poitiers, la gourmandise, carte postale ancienne de Jules RobuchonVoici donc, comme précédemment, un cliché de Jules Robuchon qu’il a édité en carte postale. La gourmandise est représentée sous les traits d’un homme barbu et joufflu, assis devant une table sur laquelle repose un panier plein de bons gros pains ronds marqués d’une croix (croix qui rappelle les hosties?).

Stalles de la cathédrale de Poitiers, la gourmandise, l'homme avec un grand couteau, les painsIl tient l’un de ces pains de la main gauche et le découpe avec un grand couteau.

Stalles de la cathédrale de Poitiers, la gourmandise, l'ange lui souflant à l'oreilleDans le coin supérieur gauche, un ange (vous voyez son aile je pense), main droite le montrant de son index, lui murmure à l’oreille… sans doute que la gourmandise est un vilain défaut (péché)! Je vous montre très vite d’autres représentations des péchés capitaux… prises sur plusieurs édifices

Photographies de septembre 2014.

Les écoinçons des dorsaux des stalles nord, rangée supérieure de la cathédrale Saint-Pierre de Poitiers, numérotés à partir de l’ouest (à gauche quand on les regarde)

Les écoinçons des dorsaux des stalles sud, rangée supérieure de la cathédrale Saint-Pierre de Poitiers, numérotés à partir de l’est (à gauche quand on les regarde)

  • écoinçon 1 et tous les écoinçons impairs, des anges, le premier à gauche porte une seule couronne, le dernier à droite a été coupé lors du rétrécissement des stalles, les autres portent deux couronnes, comme sur la rangée nord
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, un lion terrasse un dragonécoinçon 2 : un lion mange un dragon
  • écoinçon 4 : deux avants-corps de chien
  • écoinçon 6 : deux lutteurs
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, dosseret, tuerie du cochonécoinçon 8 : un charcutier avec ses outils et une tête de cochon
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, architecteécoinçon 10 : un architecte
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, l'avariceécoinçon 12 : l’avarice
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, l'orgueilécoinçon 14 : l’orgueil
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, la gourmandiseécoinçon 16 : la gourmandise
  • écoinçon 18 : un basilic ou un cocatrix
  • écoinçon 20 : un homme assis et un animal fantastique

Attention, péchés capitaux!

Stalles de la cathédrale de Poitiers, l'avaricePetite révision… les péchés capitaux, ça vous dit quelque chose? Vous vous souvenez de la liste? Un truc que l’Église catholique met toujours dans son catéchisme et source de bien des frustrations, pour sauver votre tête (caput > capital), vous êtes prié de vous tenir à l’écart de l’orgueil (superbia), de l’avarice (avaritia), de l’envie (invidia), de la colère (ira), de la luxure (luxuria), de la gourmandise (gula) et de l’acédie ou paresse spirituelle (acedia)… En cherchant, je me suis aperçue que j’en ai plein en stock dans mes photos! Je pense en faire une petite série, parfois contrebalancée par les vertus associées! Je ne sais pas encore si je vous les présenterai par site (tous les vices de l’église Saint-Denis d’Amboise par exemple) ou par thème (vice après vice…). Qu’en pensez-vous? Aujourd’hui, direction la cathédrale de Poitiers et ses stalles du 13e siècle pour vous présenter l’avarice et l’orgueil.

Stalles de la cathédrale de Poitiers, l'avarice, carte postale ancienne Jules RobuchonComme ma photographie n’est pas terrible (toujours le contre-jour gênant pour les stalles côté sud), voici un cliché de Jules Robuchon sur une carte postale ancienne. Une femme est assise sur un tabouret (ou un banc) devant un coffre qui déborde de pièces (vous distinguez bien je pense sur la carte postale les petits ronds des pièces) au point qu’il est impossible de fermer le couvercle. Un sac suspendu derrière elle doit contenir d’autres trésors, et pourtant, elle semble de pas avoir les moyens de s’acheter des chaussures, vous voyez son pied nu?

Stalles de la cathédrale de Poitiers, l'avarice, détailElle ne dépense pas non plus ses richesses pour refaire ses vêtements: vous voyez sur ce détail, sa robe est trouée au niveau du coude. Ses cheveux longs tressés sont retenus par un foulard noué à l’arrière. Elle tient de sa main gauche une coupe et plonge la droite dans le coffre, comme pour se rassurer sur la présence de ses pièces. « Ma cassette, ma cassette », semble-t-elle prête à crier comme l’avare de Molière!

Stalles de la cathédrale de Poitiers, l'orgueilL’orgueil n’est pas mieux sur ma photographie…

Stalles de la cathédrale de Poitiers, l'orgueil, carte postale ancienne Jules Robuchon… voici donc celle de Jules Robuchon. Comme dans d’autres représentations du 13e siècle, l’orgueil est représenté comme un homme qui tombe de cheval. Du cheval, on voit le dos et la très belle queue. La selle est bien en place. L’orgueilleux cavalier est lui dans une position grotesque, la tête en bas, les fesses au niveau de la selle, les jambes grands écartées, l’une en appui sur le bord de l’écoinçon, l’autre avec le pied replié vers l’encolure du cheval.  La chute de cheval de Gurbanguli Berdymukhamedov, président dictateur du Turkmenistan, a été censurée en 2013! Orgueil, avez-vous dit?

Photographies de septembre 2014.

Les écoinçons des dorsaux des stalles nord, rangée supérieure de la cathédrale Saint-Pierre de Poitiers, numérotés à partir de l’ouest (à gauche quand on les regarde)

Les écoinçons des dorsaux des stalles sud, rangée supérieure de la cathédrale Saint-Pierre de Poitiers, numérotés à partir de l’est (à gauche quand on les regarde)

  • écoinçon 1 et tous les écoinçons impairs, des anges, le premier à gauche porte une seule couronne, le dernier à droite a été coupé lors du rétrécissement des stalles, les autres portent deux couronnes, comme sur la rangée nord
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, un lion terrasse un dragonécoinçon 2 : un lion mange un dragon
  • écoinçon 4 : deux avants-corps de chien
  • écoinçon 6 : deux lutteurs
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, dosseret, tuerie du cochonécoinçon 8 : un charcutier avec ses outils et une tête de cochon
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, architecteécoinçon 10 : un architecte
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, l'avariceécoinçon 12 : l’avarice
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, l'orgueilécoinçon 14 : l’orgueil
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, la gourmandiseécoinçon 16 : la gourmandise
  • écoinçon 18 : un basilic ou un cocatrix
  • écoinçon 20 : un homme assis et un animal fantastique

L’architecte des stalles de la cathédrale de Poitiers

Angoulême, cour de l'hôtel de ville, buste de Paul Abadie,La semaine dernière, je recevais un commentaire à propos d’un vieil article sur le buste de Paul Abadie par Gabriel Jules THOMAS à Angoulême:

« Sous son buste sont sculptés les outils de l’architecte, équerre et compas », nous dites-vous. Sans doute. Mais n’Est-ce pas aussi les symboles de sont appartenance à la franc-maçonnerie ? [sic pour l’orthographe]

Stalles de la cathédrale de Poitiers, architecteEn lui répondant que vu le métier de Paul Abadie, il s’agit d’abord des attributs d’un architecte et qu’il faudrait arrêter de voir des symboles maçonniques partout. Je voulais le renvoyer à l’architecte des stalles de la cathédrale de Poitiers, auxquelles j’ai consacré il y a déjà longtemps une série d’articles: point de franc-maçonnerie au 13e siècle, mais bien l’équerre, le compas et le niveau comme attribut de l’architecte (et aussi du maçon… non franc!).

Zut, je ne l’avais point montré, les stalles du côté sud étant souvent à contre-jour, les photographies sont floues ou trop sombres. J’ai cherché dans d’autres photos prises depuis, très moyen, j’y suis donc retournée cette semaine… un peu mieux, j’en ai profité pour changer les photographies des précédents articles (liens à la fin).

Stalles de la cathédrale de Poitiers, architecte, détail du niveauDerrière le personnage donc se trouve un niveau, avec le petit plomb suspendu à une cordelette tressée (là où nous avons maintenant un tube avec une bulle… enfin, dépassé par les niveaux au laser)…

Stalles de la cathédrale de Poitiers, architecte, détail du compasL’architecte, bien jeune, dessine sur sa table avec un compas (qui a perdu l’une de ses branches).

Stalles de la cathédrale de Poitiers, architecte, détail du compasDevant, dans l’angle de l’écoinçon se trouve l’équerre.

Bon, du coup, il me reste à vous montrer les merveilles de ces stalles pas encore publiées ici!

Les écoinçons des dorsaux des stalles nord, rangée supérieure de la cathédrale Saint-Pierre de Poitiers, numérotés à partir de l’ouest (à gauche quand on les regarde)

Les écoinçons des dorsaux des stalles sud, rangée supérieure de la cathédrale Saint-Pierre de Poitiers, numérotés à partir de l’est (à gauche quand on les regarde)

  • écoinçon 1 et tous les écoinçons impairs, des anges, le premier à gauche porte une seule couronne, le dernier à droite a été coupé lors du rétrécissement des stalles, les autres portent deux couronnes, comme sur la rangée nord
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, un lion terrasse un dragonécoinçon 2 : un lion mange un dragon
  • écoinçon 4 : deux avants-corps de chien
  • écoinçon 6 : deux lutteurs
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, dosseret, tuerie du cochonécoinçon 8 : un charcutier avec ses outils et une tête de cochon
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, architecteécoinçon 10 : un architecte
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, l'avariceécoinçon 12 : l’avarice
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, l'orgueilécoinçon 14 : l’orgueil
  • Stalles de la cathédrale de Poitiers, la gourmandiseécoinçon 16 : la gourmandise
  • écoinçon 18 : un basilic ou un cocatrix
  • écoinçon 20 : un homme assis et un animal fantastique

Flux et exposition de Rainer Gross à Poitiers…

La cour pavée avec des marches du musée Sainte-Croix à PoitiersJ’avais initialement prévu pour aujourd’hui un article sur les problèmes d’accessibilité qui perdurent à Poitiers, mais l’inauguration d’hier m’a fait changer d’avis… quoique! La cour du musée et le musée Sainte-Croix à Poitiers restent complètement inaccessibles aux personnes à mobilité réduite avec les marches, les pavés,etc. Je dois néanmoins souligner le gros effort fait dans la nouvelle exposition Rainer Gross: contrairement à l’exposition  La licorne et le bézoard, cette fois, les difficultés visuelles des visiteurs ont été prises en compte! La salle d’exposition est claire, les textes écrits en noir sur blanc et assez gros, et le visiteur peut emporter un document avec le texte des cartels soit écrit en petit (bon pour l’environnement), soit écrit en plus gros (parfait pour ceux qui ont des problèmes de vue)! Merci beaucoup à Rainer Gross, artiste allemand résident en Belgique et qui a partagé sa passion dans un français parfait (il est aussi traducteur auprès des instances européennes, au passage, n’oubliez pas de voter!).

Je vous avais donc annoncé la semaine dernière la mise en place de Flux, …

rainer Gross lors de l'inauguration de Flux… de Rainer Gross. Il était présent hier (samedi 24 mai 2014) pour l’inauguration à la fois de cette œuvre éphémère (elle sera démontée après le 5 octobre 2014) et d’une exposition dans le musée qui présente de très belles photographies d’une quinzaine de ses réalisations (dont Toi(t) à terre et  Toi(t) en perspective à Chaumont-sur-Loire) et un ensemble de sculptures de plus petit format… A l’origine, il était sculpteur sur pierre! Il est aussi un excellent photographe, toutes les photos de l’exposition sont les siennes… Je vous parlerai en fin d’article des autres manifestations liées à cette inauguration, commençons la visite dans le sens de la journée d’hier… et donc la fin du Flux, qui, à défaut de jaillir de la cuve baptismale (suite au refus catégorique de la société des Antiquaires de l’Ouest, gestionnaire du site), vient se terminer contre le mur du baptistère Saint-Jean dont les portes étaient soigneusement closes pour cette cérémonie! Je ne comprends toujours pas pourquoi cette société savante a refusé cette installation (en 2006, Kôichi Kurita y était intervenu) et pourquoi l’État, propriétaire du site, n’a pas contraint le gestionnaire à accepter la présence d’un artiste qui est intervenu dans les jardins de Le Nôtre au musée d’archéologie nationale à Saint-Germaine-en-Laye, dans l’abbaye de Noirlac, dans le cloître du prieuré Saint-Michel-de-Grandmont à Saint-Privat, etc., mais « pas touche à mon baptistère »! Absurde et réac, messieurs des Antiquaires de l’Ouest (cette société reste majoritairement une assemblée de vieux savants où la parité et le rajeunissement sont encore des utopies)!!! Comme disait Philippe Baudelot l’autre jour, c’est un endroit « collector », peut-être l’un des derniers en France où l’on tente de vendre des diapositives aux visiteurs! (Glissez quand même la tête quand, par miracle, la porte est ouverte, vous y verrez de belles peintures romanes et gothiques). Est-ce que ce sera le refus de trop? L’État aura-t-il le courage un jour de transférer sa gestion au musée Sainte-Croix? Il est loin le temps (dans les années 1830… bientôt deux siècles) où des érudits qui fonderont ensuite la Société des Antiquaires de l’Ouest avaient réussi à convaincre Prosper Mérimée et permis d’éviter que ce bâtiment soit rasé pour percer une route (l’actuelle rue Jean-Jaurès, qui l’a finalement contourné). [PS: suite à une question reçue en privé, en cherchant dans les délibérations du conseil municipal de Poitiers pour 2013, j’ai trouvé une subvention de 18000 € pour l’édition du bulletin en mars, une subvention exceptionnelle de 3500 € en septembre pour l’édition des comptes de la ville au XVe siècle].

Flux de Rainer Gross à Poitiers, mai 2014, dans la cour du muséeLe flux en lattes de bois (peuplier) oscille dans la cour du musée, devant l’art du théâtre de Jonchère… passe en sous-sol…

Flux de Rainer Gross à Poitiers, dans le tilleul centenaire… et se retrouve de l’autre côté de la cour, s’emmêle dans le tilleul centenaire…

… ouf! les orchidées boucs (en voir d’autres dans une sortie orchidées à Civaux) soigneusement sauvegardées par le service des espaces verts ont presque toutes survécu à l’inauguration… une seule a été piétinée, oups! par un ancien élu vert!

On voit bien ici les contrastes d’échelle, de lumière, d’occupation de l’espace voulus par l’artiste… même si le tilleul n’avait pas encore ses feuilles quand les lattes de bois ont été assemblées!

Le Flux sillonne ensuite au milieu du dépôt lapidaire qui a changé de place dans la cour du musée…

… jusqu’à traverser la Minerve!

Le Flux jaillit des entrailles de la terre au milieu des ruines romaines du musée.

Rainer Gross aime jouer avec l’éphémère, les strates du temps, les hasards de l’installation… n’hésitez pas à jouer avec les perspectives possibles, ici avec la cathédrale au fond…

Il a parlé de la Grand’Goule, le dragon serpentiforme de Poitiers, parmi les collections du musée, j’aurais volontiers vu en clin d’œil le retour en salle de la maquette du Rhône et la Saône, par André Vermare: la sculpture est à Lyon, mais la maquette a été depuis fort longtemps reléguée aux oubliettes (pardon, dans les réserves) du musée de Poitiers et le visiteur n’a plus accès qu’aux « fiches » non illustrées de la base Joconde: la tête du Rhône (moulage grandeur nature) et le groupe sculpté réduit (maquette originale au tiers pour le projet d’édition de luxe du Rhône). Le mélange des eaux du Rhône et de la Saône sont un bel exemple de flux…

Dommage que cette inauguration n’ait pas attiré un public plus nombreux et surtout plus varié… car y assistait surtout le « tout Poitiers culturel », professionnels surtout et auditeurs fidèles des conférences et aux concerts (du centre d’études supérieures de musique et de danse et du conservatoire) donnés au musée, à l’espace Mendès-France, à la médiathèque, abonnés au théâtre et auditorium… Il est certes agréable de se retrouver « entre soi », de poursuivre nos conversations d’événements en événements (c’était mon « grand retour » dans ce cercle), mais est-ce le but de ces inaugurations? Visiteurs de toutes origines, de tous milieux, n’hésitez pas à venir découvrir cette exposition. Si vous hésitez à pousser la porte du musée (gratuit le mardi et le premier dimanche de chaque mois), glissez-vous dans la cour, lisez en introduction les pupitres explicatifs… Bravo à Rainer Gross et aux commissaires de l’exposition, à Pascal Faracci, le nouveau directeur du musée, et surtout à Dominique Truco, qui organise toujours de belles manifestations d’art contemporain à Poitiers (et à Melle et ailleurs…). Il reste à patienter un bon mois, si j’ai bien compris, pour découvrir le catalogue qui accompagne cet événement.

Le week-end inaugural avait commencé par une conférence fort intéressante de Claude Andrault-Schmitt, autour des dernières découvertes et du livre qu’elle vient de diriger sur la cathédrale de Poitiers, La cathédrale Saint-Pierre. Enquêtes croisées, 2013, chez Geste éditions (416 pages, 55€). Mais pourquoi avoir choisi une police de caractères aussi petite? Du 4 ou du 5, à vue de nez! Complètement inaccessible pour moi avant fort longtemps (peut-être pour toujours s’il n’y a pas d’édition numérique), la reliure trop épaisse et les colonnes écrites trop près de la reliure rendent (ce qui est rare) le visio-agrandisseur inefficace sur les deux-tiers des pages! Je n’ai pas assisté au concert qui a suivi (trop tard encore pour moi), ni aux visites de la cathédrale et du quartier, mais ai assisté aussi à la projection publique de Cap Sud-ouest sur Poitiers sur France 3, de belles images grâce aux drones, mais qui sautent parfois, et un commentaire pas toujours au niveau (cf. en particulier l’arrivée du présentateur dans l’amphithéâtre romain), puis au « surprenant » concert donné par quatre étudiants de conservatoire, au violoncelle, avec Four de John Cage: chaque musicien choisi 12 « sons » qu’ils jouent selon une « partition » qui porte non les notes, mais le numéro des sons et les plages auxquelles ils doivent commencer et finir (avec des fourchettes de quelques secondes). Je n’en ai pas trouvé de version vraiment « audible » en ligne…

Voir ou revoir des articles sur des sujets voisins:

Chaumont-sur-Loire 2012, toit à terreVous pouvez revoir sur mon blog ses œuvres à Chaumont-sur-Loire,Toi(t) à terre

Chaumont-sur-Loire 2011, le parc, suite, 12, toit en perspective de Gross … et Toi(t) en perspective, à voir aussi dans cet article de 2011.

Poitiers, square de la République, avril 2013, oeuvre en placeL’opération Poitiers coeur d’agglomération, coeur de pagaille… a aussi été l’occasion d’une commande publique avec l’installation de Benoît-Marie Moriceau dans le nouveau square de la République raté

Poitiers, quartier du Pont-Neuf, oeuvre de Christian Robert-Tissot, vue généraleles messages de Radio-Londres par Christian Robert-Tissot dans la montée du faubourg du Pont-Neuf

Jardin du Puygarreau à Poitiers, 26 décembre 2013, obélisque brisé et premiers jeux installéset dans les jardins du Puygarreau, l’obélisque brisé de Didier Marcel,

Jardin du Puygarreau à Poitiers, photographies et aire de jeux de Pierre JosephAire, air, erre, ère de Pierre Joseph

Jardin du Puygarreau à Poitiers, Tourne-sol de Elisabeth Balletet les barreaux de prison, pardon, la grille « tourne-sol » d’Élisabeth Ballet.

Performance de Kôichi Kurita dans le bapstistère Saint Jean à Poitiers, 2006, cliché Christian Vignaud, musées de PoitiersL’artiste Kôichi Kurita à Poitiers en 2006… et sur l’île d’Oléron en 2013

Glen Baxter à Poitiers, été 2010, sur le mur en contrebas du TAP L’expédition Glen Baxter (juin à septembre 2010) : l’annonce de l’expédition du 12 juin 2010 et la sérigraphie du parking Effia, aperçu global de l’expéditionet la sérigraphie du 12 juin 2010, dans le quartier de Bellejouaneen centre-villeen centre-ville, la suite, le livre Le safari historico-gastronomique en Poitou-Charentes (dessins de Glen Baxter, texte d’Alberto Manguel).

Le Rhône et la Saône, par André Vermare, à Lyon et à Poitiers

Noël 2013 par Dalinele

Envoi de Dalinele pour Noël 2013, enveloppe, carte et ATCPour cette nouvelle année, j’ai aussi reçu une carte de Dalinele (vite, allez lui rendre visite!), envoyée dans une enveloppe maison comme j’aime en préparer aussi…

ATC de Dalinele pour noël 2013 : Coupe du monde à Notre-Dame… et accompagnée d’une jolie ATC (Art trading card, carte de 2,5 sur 3,5 pouces) avec pour titre « coupe du monde à Notre-Dame ». Avec en fond une photographie du ballon qui est resté coincé pendant des mois sur la façade de la cathédrale de Poitiers (j’en ai aussi une photographie quelque part mais ne pense pas vous avoir montré ce ballon, vous pouvez le voir chez Monsieur Echo, il a été enlevé beaucoup plus tard lorsqu’une nacelle est venue pour des travaux sur les vitraux) et deux personnages découpés, issus de miniatures, qui se lancent le ballon…

Défi photo: mort ou vif…

Défi photo, endroit/envers, Poitiers, 1, saint Pierre sur le grand vitrail de la cathédraleLe nouveau thème du proposé par Monique / Bidouillette / Tibilisfil, c’est « mort ou vif »…N’hésitez pas à suivre les liens pour en savoir plus sur les photos que j’ai sélectionnées!

Je commence par cet élément du beau vitrail (le grand vitrail central derrière le chœur) de la cathédrale de Poitiers, la crucifixion de saint Pierre datée des environs de 1162… Pas encore complètement mort mais plus très vif…

Chemin de croix de Sainte-Thérèse de Poitiers par Marie Baranger, fenêtre 8, à gauche, station 14Dans la dernière station du chemin de croix, le Christ est mort… Ici dans l’église Sainte-Thérèse de Poitiers, la station 14. « [Jésus] a été enseveli », une peinture de Marie Baranger en 1935 avec cette légende, « celui qui mange ma chair, celui-là à la vie éternelle et je le ressusciterai au dernier jour ».

Poitiers, cénotaphe de saint Hilaire, vue généraleMort aussi,  sur son cénotaphe dans l’église Saint-Hilaire-de-la-Celle (aujourd’hui chapelle des Augustins du centre régional de documentation pédagogique de Poitiers).

Poitiers, église Saint-Hilaire, chapiteau de la mort d'Hilaire, 1, vu de face

Un peu plus vif peut-être sur la voie du paradis et de la résurrection, le même  , cette fois sur le chapiteau dit de la mort d’Hilaire ans l’église Saint-Hilaire-le-Grand de Poitiers, en haut, les anges portent son âme (le petit homme nu) libérée de son corps mortel allongé sur le lit…

Poitiers, chevet de l'église Saint-Hilaire, absidiole du transept sud, métope avec la lutte finale et un obscena

Allez, on sort de l’église Saint-Hilaire-le-Grand, et on se dirige vers le chevet avec cette métope très « vive » entre la lutte finale point levé et un animal au sexe en érection.

Poitiers, portail de Sainte-Radegonde, rouleau externe, 4, troisième singeBeaucoup plus vif, ce petit singe du 15e siècle qui se cache dans les feuillages du portail de l’, toujours à Poitiers.

Poitiers, le musée Sainte-Croix, 05, détail des musiciens et musiciennes Assez vives aussi les allégories des arts liés à la musique, à la poésie et au théâtre, sur le relief de l’art du théâtre de Évariste Jonchère devant le musée Sainte-Croix à Poitiers toujours.

 

 

Le miracle de la croix de Migné dans la cathédrale de Poitiers

Monument de Jean-Baptiste de Bouillé dans la cathédrale de Poitiers, 1, vue générale

Dans la cathédrale de Poitiers se trouve le monument de l’évêque Jean-Baptiste de Bouillé (1759-1842, évêque à partir de 1819).

Monument de Jean-Baptiste de Bouillé dans la cathédrale de Poitiers, 2, buste de l'évêque En haut du monument se trouve son buste…

Monument de Jean-Baptiste de Bouillé dans la cathédrale de Poitiers, 3, relief, miracle de la croix Mais le plus intéressant est le relief apposé en bas. Il représente le « miracle de la croix » à Migné-Auxances. En 1826, l’évêque devait bénir une nouvelle croix de mission à Migné (c’était la grande période des missions, reconquête catholique des campagnes après la révolution). Au cours de la cérémonie dirigée par M. Pasquier, curé de Saint-Porchaire à Poitiers et M. Marsault, aumônier du collège royal, le 17 décembre 1826, les personnes présentes affirment avoir vu une croix lumineuse apparaître dans le ciel. Le procès-verbal du miracle est rédigé quelques jours plus tard, l’évêque Jean-Baptiste de Bouillé ouvre une enquête canonique fin janvier 1827, le miracle est reconnu par lui presque un an après…

Monument de Jean-Baptiste de Bouillé dans la cathédrale de Poitiers, 4, signature Thomas Louis Le relief est signé « sculpsit / Thomas Louis / pictavius / 1845 « .

Monument de Jean-Baptiste de Bouillé dans la cathédrale de Poitiers, 5, détail du relief

Il faudra que je vous montre la « nouvelle » église de Migné-Auxances, un de ces jours, elle a été agrandie dans le sens de l’apparition de la croix, consacrée le 31 mai 1841 par Jean-Baptiste de Bouillé. Sur le relief, on voit l’église telle qu’elle était et la croix, en revanche, l’évêque, visible ici au centre (avec mitre et crosse), n’était pas présent le jour du « miracle »…

Pour aller plus loin:

– sur l’évêque Jean-Baptiste de Bouillé:

Voir l’article de Jacques Marcadé, Monseigneur de Bouillé et la restauration du diocèse de Poitiers (1819-1842), Revue Historique du Centre-Ouest, tome 9 (2010), p. 339-361.

– sur l’église de Migné

Dans cette église, il faut notamment que je vous montre le chemin de croix et les vitraux réalisés par Jean Gaudin en 1927, à l’occasion des fêtes du centenaire du « miracle », ainsi que les fresques de Marie Baranger réalisées dans le chœur en 1933. Si vous voulez déjà les découvrir, voir l’image du patrimoine n° 253 Autour de Poitiers, les communes de l’agglomération, par Thierry Allard, Geneviève Renaud-Romieux et Yannis Suire (Geste éditions, 2009).

Voir aussi l’article de Yves-Jean Riou, La collaboration de l’architecte André Ursault (1894-1971) avec le maître verrier et mosaïste Jean Gaudin (1879-1954), Revue Historique du Centre-Ouest, tome 9 (2010), p. 299-334.

Cathédrale de Poitiers : le portail de la Vierge

Poitiers, cathédrale, portail de la Vierge, 01, vue générale

En attendant le retour des articles originaux sur Poitiers, je réédite celui-ci, paru pour la première fois le 20 novembre 2011… Un peu d’actualité, juste après le 15 août…

Et une pensée pour les trois militantes des Pussy Riot (Nadejda Tolokonnikova, Ekaterina Samoutsevitch et Maria Alekhina), condamnées à Moscou à deux ans de camp pour avoir adressé cette prière à la Vierge : « Sainte Marie, mère de Dieu, chasse Poutine […] Sainte Marie, mère de Dieu, deviens féministe […] »… Voir leur site officiel (en russe et en anglais) et leur chanson (en russe) sur youtube

Article du 20 novembre 2011, n’hésitez pas à cliquer sur les liens pour approfondir la visite… sans les 35° attendu aujourd’hui à Poitiers (38° hier)!.

Les trois portails de la façade occidentale de la cathédrale Saint-Pierre à Poitiers. Cette sculpture date sans doute au milieu du 13e siècle, dans un style gothique. Alors qu’en Poitou-Charentes (contrairement à d’autres régions), il n’y a pas de tympan sculpté à l’époque romane, nous trouvons juste après des chefs-d’œuvre de sculpture sur les trois tympans de cette façade. Je vous ai déjà montré le portail central avec le Jugement dernier (y compris le paradis et l’enfer) et le Christ de la résurrection. Je vous montrerai bientôt le portail sud, consacré à l’histoire de l’apôtre saint Thomas, avec sur la voussure les Vierges sages et les Vierges folles. Je vous emmène aujourd’hui voir en détail le tympan du portail nord (à gauche quand on regarde la façade), je reviendrai une autre fois sur la sculpture des rouleaux de la voussure (voir les personnages sur la partie externe droite des rouleaux).

Poitiers, cathédrale, portail de la Vierge, 02, le tympan Comme d’autres portail de la même époque (par exemple au même emplacement mais dans une représentation différente sur le portail nord de la façade de la cathédrale de Paris ou sur le portail central du transept nord de la cathédrale de Chartres), il est consacré à la dormition de la Vierge. Jusqu’à ce que Pie XII fasse de l’Assomption (la montée au ciel de Marie, fêtée le 15 août) un dogme pour l’église catholique en 1950, la dormition désignait à la fois la mort de Marie et la montée au ciel de son âme. Le tympan est partagé en deux registres, avec en bas Marie sur son lit de mort et en haut, le Christ couronnant sa mère.

Poitiers, cathédrale, portail de la Vierge, 03, la dormition de la vierge Dans le registre inférieur donc, Marie repose morte sur son lit, encadré d’un archange à son pied et à sa tête (on les reconnaît à leurs ailes, ils sont chargés d’emporter Marie vers le ciel, ils tiennent déjà son linceul), et des douze apôtres (avec leurs auréoles, certains barbus, d’autres non) derrière et de part et d’autre de ce lit et du Christ.

Poitiers, cathédrale, portail de la Vierge, le Christ à côté de sa mère morte Au centre de la scène se trouve le Christ (avec son nimbe cruciforme, le rond avec la croix derrière sa tête). Bien sûr, il est mort bien avant sa mère, mais rien ne l’empêche d’être présent partout

Poitiers, cathédrale, portail de la Vierge, 05, les personnages à gauche du lit Voici à gauche du lit trois apôtres et l’ange. Celui tout à gauche tient un seau à eau bénite dont on voit même dépasser le goupillon sur la gauche.

Poitiers, cathédrale, portail de la Vierge, 06, les personnages à gauche du lit Voici les apôtres situés à droite du lit.

Poitiers, cathédrale, portail de la Vierge, 07, l'ange à gauche de la scène Tout à gauche, un ange regarde la scène de la dormition tout en participant à l’autre scène qui se développe sur le rouleau (voir ci-dessous). Il a les pieds sur les flots ou des nuages et en dessous de lui se trouve un personnage recroquevillé. On retrouve la même disposition sur le portail sud consacré à la vie de saint Thomas.

Poitiers, cathédrale, portail de la Vierge, 08, le personnage sous les pieds de l'ange à gauche Voici un détail de ce personnage, une femme en raison du voile qui couvre ses cheveux.

Poitiers, cathédrale, portail de la Vierge, 09, l'ange à droite dela scène L’ange à droite, comme le précédent, regarde la scène de la dormition tout en participant à la gloire de Dieu. Il porte, comme son vis à vis, un encensoir qui peut participer des deux scènes. Il a lui aussi les pieds sur un petit personnage.

Poitiers, cathédrale, portail de la Vierge, 10, le personnage sous l'ange à droite de la scène Voici le détail du personnage recroquevillé (prosterné) sous les pieds de l’ange à droite. Pour Marie-Thérèse Camus, qui suit l’avis de Chiara Piccinini, il s’agit également d’une femme, même si je trouve que son voile est moins facile