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Le quartier de la cathédrale de Poitiers illuminé

Pour une semaine et jusqu’au 21 décembre 2017 de 18h à 22h, en complément des polychromies sur la façade de Notre-Dame-la-Grande, la ville de Poitiers a commandé au Kolektif Alambik la projection d’images sur les façades de la cathédrale, du baptistère Saint-Jean et du musée. Vous pouvez voir les polychromies de Notre-Dame de 18h à 18h30, puis descendre la grand’rue accompagné d’un guide et regarder la quarantaine de tableaux sur la cathédrale et autant sur le baptistère et la façade du musée… Compter une grosse demi-heure pour chacune des deux séries si vous voulez tout voir. L’ambiance est très agréable, alterne des mises en lumière colorées…

… géométriques …

… ou en lien avec le décor de la cathédrale, ici une représentation simplifiée de la crucifixion de saint Pierre du grand vitrail central, vous en découvrirez d’autres, ainsi qu’une jolie proposition avec le labyrinthe. Le tout est accompagné de musique classique et de bruitages (sonneries de cloches – en plus des vraies cloches de la cathédrale -, sabots de chevaux sur des pavés, etc.).

Mêmes ambiances (images, pas de son) sur les façades du baptistère et du musée…

Une version « urbaine »…

… et une autre plus « graphique » / BD!

Dommage que les voitures ne soient pas averties, c’est d’ailleurs pour cela qu’à la fin des années 1990, les images projetées avec les peintures murales du baptistère avaient été arrêtées. Malgré la diminution du trafic avec cœur d’agglomération, cœur de pagaille…, vendredi soir, une voiture a freiné pour laisser passer un piéton sur le passage protégé, alors que le taxi qui la suivait de trop près accélérait dans la montée et s’est arrêté dans un grand crissement de pneu à quelques centimètres de son pare-choc.

Flux et exposition de Rainer Gross à Poitiers…

La cour pavée avec des marches du musée Sainte-Croix à PoitiersJ’avais initialement prévu pour aujourd’hui un article sur les problèmes d’accessibilité qui perdurent à Poitiers, mais l’inauguration d’hier m’a fait changer d’avis… quoique! La cour du musée et le musée Sainte-Croix à Poitiers restent complètement inaccessibles aux personnes à mobilité réduite avec les marches, les pavés,etc. Je dois néanmoins souligner le gros effort fait dans la nouvelle exposition Rainer Gross: contrairement à l’exposition  La licorne et le bézoard, cette fois, les difficultés visuelles des visiteurs ont été prises en compte! La salle d’exposition est claire, les textes écrits en noir sur blanc et assez gros, et le visiteur peut emporter un document avec le texte des cartels soit écrit en petit (bon pour l’environnement), soit écrit en plus gros (parfait pour ceux qui ont des problèmes de vue)! Merci beaucoup à Rainer Gross, artiste allemand résident en Belgique et qui a partagé sa passion dans un français parfait (il est aussi traducteur auprès des instances européennes, au passage, n’oubliez pas de voter!).

Je vous avais donc annoncé la semaine dernière la mise en place de Flux, …

rainer Gross lors de l'inauguration de Flux… de Rainer Gross. Il était présent hier (samedi 24 mai 2014) pour l’inauguration à la fois de cette œuvre éphémère (elle sera démontée après le 5 octobre 2014) et d’une exposition dans le musée qui présente de très belles photographies d’une quinzaine de ses réalisations (dont Toi(t) à terre et  Toi(t) en perspective à Chaumont-sur-Loire) et un ensemble de sculptures de plus petit format… A l’origine, il était sculpteur sur pierre! Il est aussi un excellent photographe, toutes les photos de l’exposition sont les siennes… Je vous parlerai en fin d’article des autres manifestations liées à cette inauguration, commençons la visite dans le sens de la journée d’hier… et donc la fin du Flux, qui, à défaut de jaillir de la cuve baptismale (suite au refus catégorique de la société des Antiquaires de l’Ouest, gestionnaire du site), vient se terminer contre le mur du baptistère Saint-Jean dont les portes étaient soigneusement closes pour cette cérémonie! Je ne comprends toujours pas pourquoi cette société savante a refusé cette installation (en 2006, Kôichi Kurita y était intervenu) et pourquoi l’État, propriétaire du site, n’a pas contraint le gestionnaire à accepter la présence d’un artiste qui est intervenu dans les jardins de Le Nôtre au musée d’archéologie nationale à Saint-Germaine-en-Laye, dans l’abbaye de Noirlac, dans le cloître du prieuré Saint-Michel-de-Grandmont à Saint-Privat, etc., mais « pas touche à mon baptistère »! Absurde et réac, messieurs des Antiquaires de l’Ouest (cette société reste majoritairement une assemblée de vieux savants où la parité et le rajeunissement sont encore des utopies)!!! Comme disait Philippe Baudelot l’autre jour, c’est un endroit « collector », peut-être l’un des derniers en France où l’on tente de vendre des diapositives aux visiteurs! (Glissez quand même la tête quand, par miracle, la porte est ouverte, vous y verrez de belles peintures romanes et gothiques). Est-ce que ce sera le refus de trop? L’État aura-t-il le courage un jour de transférer sa gestion au musée Sainte-Croix? Il est loin le temps (dans les années 1830… bientôt deux siècles) où des érudits qui fonderont ensuite la Société des Antiquaires de l’Ouest avaient réussi à convaincre Prosper Mérimée et permis d’éviter que ce bâtiment soit rasé pour percer une route (l’actuelle rue Jean-Jaurès, qui l’a finalement contourné). [PS: suite à une question reçue en privé, en cherchant dans les délibérations du conseil municipal de Poitiers pour 2013, j’ai trouvé une subvention de 18000 € pour l’édition du bulletin en mars, une subvention exceptionnelle de 3500 € en septembre pour l’édition des comptes de la ville au XVe siècle].

Flux de Rainer Gross à Poitiers, mai 2014, dans la cour du muséeLe flux en lattes de bois (peuplier) oscille dans la cour du musée, devant l’art du théâtre de Jonchère… passe en sous-sol…

Flux de Rainer Gross à Poitiers, dans le tilleul centenaire… et se retrouve de l’autre côté de la cour, s’emmêle dans le tilleul centenaire…

… ouf! les orchidées boucs (en voir d’autres dans une sortie orchidées à Civaux) soigneusement sauvegardées par le service des espaces verts ont presque toutes survécu à l’inauguration… une seule a été piétinée, oups! par un ancien élu vert!

On voit bien ici les contrastes d’échelle, de lumière, d’occupation de l’espace voulus par l’artiste… même si le tilleul n’avait pas encore ses feuilles quand les lattes de bois ont été assemblées!

Le Flux sillonne ensuite au milieu du dépôt lapidaire qui a changé de place dans la cour du musée…

… jusqu’à traverser la Minerve!

Le Flux jaillit des entrailles de la terre au milieu des ruines romaines du musée.

Rainer Gross aime jouer avec l’éphémère, les strates du temps, les hasards de l’installation… n’hésitez pas à jouer avec les perspectives possibles, ici avec la cathédrale au fond…

Il a parlé de la Grand’Goule, le dragon serpentiforme de Poitiers, parmi les collections du musée, j’aurais volontiers vu en clin d’œil le retour en salle de la maquette du Rhône et la Saône, par André Vermare: la sculpture est à Lyon, mais la maquette a été depuis fort longtemps reléguée aux oubliettes (pardon, dans les réserves) du musée de Poitiers et le visiteur n’a plus accès qu’aux « fiches » non illustrées de la base Joconde: la tête du Rhône (moulage grandeur nature) et le groupe sculpté réduit (maquette originale au tiers pour le projet d’édition de luxe du Rhône). Le mélange des eaux du Rhône et de la Saône sont un bel exemple de flux…

Dommage que cette inauguration n’ait pas attiré un public plus nombreux et surtout plus varié… car y assistait surtout le « tout Poitiers culturel », professionnels surtout et auditeurs fidèles des conférences et aux concerts (du centre d’études supérieures de musique et de danse et du conservatoire) donnés au musée, à l’espace Mendès-France, à la médiathèque, abonnés au théâtre et auditorium… Il est certes agréable de se retrouver « entre soi », de poursuivre nos conversations d’événements en événements (c’était mon « grand retour » dans ce cercle), mais est-ce le but de ces inaugurations? Visiteurs de toutes origines, de tous milieux, n’hésitez pas à venir découvrir cette exposition. Si vous hésitez à pousser la porte du musée (gratuit le mardi et le premier dimanche de chaque mois), glissez-vous dans la cour, lisez en introduction les pupitres explicatifs… Bravo à Rainer Gross et aux commissaires de l’exposition, à Pascal Faracci, le nouveau directeur du musée, et surtout à Dominique Truco, qui organise toujours de belles manifestations d’art contemporain à Poitiers (et à Melle et ailleurs…). Il reste à patienter un bon mois, si j’ai bien compris, pour découvrir le catalogue qui accompagne cet événement.

Le week-end inaugural avait commencé par une conférence fort intéressante de Claude Andrault-Schmitt, autour des dernières découvertes et du livre qu’elle vient de diriger sur la cathédrale de Poitiers, La cathédrale Saint-Pierre. Enquêtes croisées, 2013, chez Geste éditions (416 pages, 55€). Mais pourquoi avoir choisi une police de caractères aussi petite? Du 4 ou du 5, à vue de nez! Complètement inaccessible pour moi avant fort longtemps (peut-être pour toujours s’il n’y a pas d’édition numérique), la reliure trop épaisse et les colonnes écrites trop près de la reliure rendent (ce qui est rare) le visio-agrandisseur inefficace sur les deux-tiers des pages! Je n’ai pas assisté au concert qui a suivi (trop tard encore pour moi), ni aux visites de la cathédrale et du quartier, mais ai assisté aussi à la projection publique de Cap Sud-ouest sur Poitiers sur France 3, de belles images grâce aux drones, mais qui sautent parfois, et un commentaire pas toujours au niveau (cf. en particulier l’arrivée du présentateur dans l’amphithéâtre romain), puis au « surprenant » concert donné par quatre étudiants de conservatoire, au violoncelle, avec Four de John Cage: chaque musicien choisi 12 « sons » qu’ils jouent selon une « partition » qui porte non les notes, mais le numéro des sons et les plages auxquelles ils doivent commencer et finir (avec des fourchettes de quelques secondes). Je n’en ai pas trouvé de version vraiment « audible » en ligne…

Voir ou revoir des articles sur des sujets voisins:

Chaumont-sur-Loire 2012, toit à terreVous pouvez revoir sur mon blog ses œuvres à Chaumont-sur-Loire,Toi(t) à terre

Chaumont-sur-Loire 2011, le parc, suite, 12, toit en perspective de Gross … et Toi(t) en perspective, à voir aussi dans cet article de 2011.

Poitiers, square de la République, avril 2013, oeuvre en placeL’opération Poitiers coeur d’agglomération, coeur de pagaille… a aussi été l’occasion d’une commande publique avec l’installation de Benoît-Marie Moriceau dans le nouveau square de la République raté

Poitiers, quartier du Pont-Neuf, oeuvre de Christian Robert-Tissot, vue généraleles messages de Radio-Londres par Christian Robert-Tissot dans la montée du faubourg du Pont-Neuf

Jardin du Puygarreau à Poitiers, 26 décembre 2013, obélisque brisé et premiers jeux installéset dans les jardins du Puygarreau, l’obélisque brisé de Didier Marcel,

Jardin du Puygarreau à Poitiers, photographies et aire de jeux de Pierre JosephAire, air, erre, ère de Pierre Joseph

Jardin du Puygarreau à Poitiers, Tourne-sol de Elisabeth Balletet les barreaux de prison, pardon, la grille « tourne-sol » d’Élisabeth Ballet.

Performance de Kôichi Kurita dans le bapstistère Saint Jean à Poitiers, 2006, cliché Christian Vignaud, musées de PoitiersL’artiste Kôichi Kurita à Poitiers en 2006… et sur l’île d’Oléron en 2013

Glen Baxter à Poitiers, été 2010, sur le mur en contrebas du TAP L’expédition Glen Baxter (juin à septembre 2010) : l’annonce de l’expédition du 12 juin 2010 et la sérigraphie du parking Effia, aperçu global de l’expéditionet la sérigraphie du 12 juin 2010, dans le quartier de Bellejouaneen centre-villeen centre-ville, la suite, le livre Le safari historico-gastronomique en Poitou-Charentes (dessins de Glen Baxter, texte d’Alberto Manguel).

Le Rhône et la Saône, par André Vermare, à Lyon et à Poitiers

L’artiste Kôichi Kurita à Poitiers en 2006… et sur l’île d’Oléron en 2013

Actualité Poitou-Charentes n° 100, le carton d'invitationLe carton d’invitation pour le n° 100 de l’Actualité Poitou-Charentes a été commandé à l’artiste Kôichi Kurita. Il a réalisé un assemblage de cent carrés de terres provenant de 100 lieux de la région Poitou-Charentes (25 pour chaque département, Vienne, Deux-Sèvres, Charente et Charente-Maritime), voir sa démarche sur le site de la revue l’Actualité Poitou-Charentes et surtout dans l’article qui lui est consacré.

Ma première rencontre avec Kôichi Kurita a eu lieu en 2006 (je n’avais pas vu son œuvre à la biennale d’art contemporain de Melle en 2005), lors de son invitation au musée Sainte-Croix et au baptistère Saint-Jean à Poitiers. Impossible de remettre la main sur mes photographies, je ne suis même pas sûre d’en avoir pris, mais par l’intermédiaire de Grégory, Christian Vignaud, photographe au musée Sainte-Croix (© Musées de Poitiers/Christian Vignaud), m’en a envoyées, qu’il en soit cordialement remercié!

Performance de Kôichi Kurita dans le bapstistère Saint Jean à Poitiers, 2006, cliché Christian Vignaud, musées de PoitiersConcentration maximale pour disposer ces petits tas de terre soigneusement sélectionnée et triée…

Performance de Kôichi Kurita dans le bapstistère Saint Jean à Poitiers, 2006, cliché Christian Vignaud, musées de PoitiersJe garde un souvenir très ému de cette performance à laquelle seules quelques dizaines de personnes avaient pu assister, vue l’exiguïté des lieux… Une œuvre éphémère…

Performance de Kôichi Kurita au musée Sainte-Croix à Poitiers, 2006, cliché Christian Vignaud, musées de PoitiersL’œuvre réalisée au musée Sainte-Croix était restée présentée un peu plus longtemps.

L’espace Mendès-France à Poitiers avait fait réaliser un film à cette occasion à Jérémie Hayes, je l’ai retrouvé sur YouTube!

Jean-Luc Terradillos, responsable de l’Actualité Poitou-Charentes, m’a fait parvenir cette série de photographies de Kôichi Kurita, réalisées pour l’œuvre présentée sur l’île d’Oléron, à Saint-Pierre-d’Oléron (oups, c’était jusqu’au 20 mai 2013… je n’ai pas pu y aller)… où il présentait 30 terres de l’île d’Oléron et 400 de Poitou-Charentes.

Kôichi Kurita, prélèvement de terresLe prélèvement des terres dans les talus ressemble au travail des géologues ou des archéologues…

Kôichi Kurita, installation des terres de Poitou-Charentes au musée de l'île d'Oléron

Installation des terres de Poitou-Charentes au musée de l’île d’Oléron…

Kôichi Kurita, installation des terres de Poitou-Charentes au musée de l'île d'Oléron

Comme une immensité de terres variées…

Kôichi Kurita, les flacons de terres de l'île d'Oléron

Voici les bocaux de terres prélevées sur l’île d’Oléron…

terre de Fukushima par Kôchi KuritaLors de la biennale d’art contemporain de Melle en 2011, il présentait dans l’église Saint-Savinien  Innocence, Terre de Fukushima, prélevée en 2004 (bien avant la catastrophe!), voici la carte à publicité sur une photographie de Christian Vignaud, Musées de Poitiers, éditée par la revue l’Actualité Poitou-Charentes, à l’occasion de la présentation à Niort en 2012 de Positive Rio (lors de Rio+20)…

Pour aller plus loin

Pour l’exposition de Poitiers en 2006, la ville avait publié un petit livre avec un texte de François Bon.

Un autre petit livre a été publié par l’abbaye de Noirlac en 2009 avec un texte d’Alberto Manguel (suivre le lien, document en pdf).

Merci à Dominique Truco qui a fait venir cet artiste à Poitiers, Melle, Noirlac, etc.

Défi photo de Bidouillette, endroit/envers

Poitiers, le 21 juin 2011, 14, le funambule sur la tête Pour cette semaine, Monique / Bidouillette / Tibilisfil nous a proposé de photographier le bon roi Dagobert… endroit/envers… J’ai cherché en vain un panneau de chantier à l’envers, pourtant, Monsieur Echo, de Centre Presse, nous en a montré un joli il y a peu… J’aurais aussi pu sortir des photographies anciennes, comme celle-ci tirée du superbe spectacle de funambule par la compagnie DAVASI et toute la série dans le diaporama ici… photographies prises lors de la ré-ouverture de la place d’Armes à Poitiers le 21 juin 2011…

Mais foin de triche, le principe, c’est de prendre son appareil photographie (avec les batteries chargées, de la place sur la carte mémoire etc.) et de sortir! Direction donc les églises du plateau de Poitiers, pour de nouvelles photographies bien cadrées sur le thème…Vous trouverez aussi dans cet autre article l’interprétation du même défi tout en reflets par mon ami Jac

Défi photo, endroit/envers, Poitiers, 1, saint Pierre sur le grand vitrail de la cathédrale Je file d’abord à la cathédrale avec une idée bien précise en tête, prendre la crucifixion de saint Pierre sur la maîtresse vitre (le grand vitrail central derrière le chœur) datée des environs de 1162… (juste à la transition art roman / art gothique, une commande d’Alienor d’Aquitaine et de Henri II, roi d’Angleterre) Et oui, saint Pierre a été crucifié tête en bas, je vous ai déjà montré une scène similaire, à peine plus anciennes, sur la façade romane de l’église Saint-Pierre à Aulnay en Charente-Maritime… Bon, il faudra vraiment que je fasse un article complet sur cette grande verrière, ce n’est ici qu’une petite partie de ce chef-d’œuvre… pas facile à prendre en photographie avec un petit appareil photo (enfin, un appareil compact assez puissant, mais pas assez pour cela).

Défi photo, endroit/envers, Poitiers, 2, métopes de Saint-Hilaire Juste derrière chez moi, sur les métopes du chevet de l’église Saint-Hilaire, des lions se demandent où est l’endroit et l’envers… La queue est passée entre les pattes, reviens sur le corps et est avalée par la tête complètement retournée vers l’arrière… (pour un petit schéma expliquant le vocabulaire, voir Corniche, modillons, métopes, chapiteaux sur un chevet roman).

Défi photo, endroit/envers, Poitiers, 3, arcatures nord de la façade de Notre-Dame-la-Grande Mais l’art roman comme l’art gothique sont des arts de la contorsion, aiment jouer avec l’endroit et l’envers… Petit passage par la façade de Notre-Dame-la-Grande. Je vous promets, c’est une nouvelle photographie, même si je passe plusieurs fois par jour devant… J’ai choisi deux oiseaux complètement emmêlés, sur l’arcature aveugle sud de la façade occidentale (à droite, copie d’après l’original)…

Défi photo, endroit/envers, Poitiers, 4, animaux sur des modillons du baptistère Les animaux du baptistère Saint-Jean, eux aussi romans, se contorsionnent quant à eux sur les modillons (ces pierres qui portent la corniche et dont l’extrémité visible est souvent sculptée). Celui du haut est dans une position très classique à cette époque, le corps dans un sens et la tête retournée dans l’autre… Celui du bas est beaucoup plus rare, il a les pattes collées au plafond… Endroit? Envers?

Défi photo, endroit/envers, Poitiers, 5, des modillons avec acrobates dans deux églises gothiques On saute environ un siècle, et nous voici en haut dans la nef de la cathédrale et en bas, dans celle de l’église Sainte-Radegonde. Désolée pour les photos, ces modillons sont placés trop haut pour mon flash… Le sculpteur (« gothique ») a repris un thème déjà abondamment utilisé à l’époque « romane » précédente, celui des acrobates et des contorsionnsites…

Défi photo, endroit/envers, Poitiers,6, les singes du portail de Sainte-Radegonde A Sainte-Radegonde, il y a aussi les petits singes monstrueux plus récents (du 15e siècle) qui dansent dans tous les sens sur le portail… Je n’ai pas résisté à reprendre une autre photographie, pour celles plus détaillées, suivez le lien précédent…

Il y a encore, tant pour l’art roman que pour l’art gothique, les anges qui ne savent souvent pas où sont l’endroit et l’envers… Pour l’illustrer, j’ai plongé dans mes archives et non en ville…

Poitiers, église Saint-Hilaire, chapiteau de la mort d'Hilaire, 1, vu de face

D’abord avec cette photographie que je vous ai déjà montrée sur le chapiteau dit de la mort d’Hilaire dans l’église qui porte son nom… En haut à droite et à gauche, les anges portent son âme (le petit homme nu) libérée de son corps mortel allongé sur le lit…

Défi photo endroit enveres, ange de la Couldre à Parthenay Et sur la façade occidentale de Notre-Dame de la Couldre à Parthenay (une série de photographies prises il y a une dizaine de jours, que je n’ai pas encore triée), l’archange tête en bas vient annoncer à Marie qu’elle porte en elle l’Enfant Jésus… Une représentation de l’Annonciation assez différente de celle que je vous ai montrée sur la façade de l’église Notre-Dame-la-Grande ou sur la partie droite du portail Saint-Michel à Poitiers.

Une plaque de la rue Montgautier à Poitiers avant et après correction Et pour terminer, hors sujet, mais comme je suis passée juste à côté… La plaque de la rue Montgau(l)tier, qui avait été reposée avec un L en trop à un bout (mais était correcte à l’autre bout, voir par le lien précédent) a été reposée avec la correction faite… En haut avant, en novembre dernier, en bas fin février 2012… Ils auraient pu mettre une plaque aux mêmes dimensions ou reboucher les trous des chevilles de la plaque précédente (à côté des angles entourés en rouge), cela ne fait pas un travail très propre, mais au moins, la rue a le même nom avec la même orthographe que l’on arrive par la grand’rue (où la plaque est en majuscules) ou par la rue de la cathédrale (la nouvelle plaque)…