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Un gentil petit singe…

La vallée des singes à Romagne, juillet 2011, une maman gorille et son bébé de 3 semainesNon, pas de nouvelle visite à la vallée des singes (visite en 2011) à Romagne dans la Vienne, fermée pour l’hiver, …

Marionnette de doigt, le singe… mais une nouvelle marionnette de doigt! Elle mesure 10 cm de haut.

Marionnettes de doigt : trois souris, un potiron, un singeDans le numéro spécial Doudous et petits jouets, n° 8 avril-juin 2012 de la revue Passion crochet, j’ai réalisé:

Tous à poil! Après le Moyen Âge, l’époque moderne…

Scène d'accouplement, sculpture gothique sur un chapiteau dans l'église de Payroux, Vienne, vue rapprochéeIl y a quelques mois, je vous montrais quelques exemples de sculptures « à poil » à Melle (église Saint-Savinien) et à Payroux. Nous allons avancer un peu dans l’histoire… Après la découverte de l’Amérique, on entre dans l’ère moderne.

Amboise, chapelle Saint-Hubert, dentelle de pierrePremière escale à Amboise, dans la chapelle Saint-Hubert du château (géré par la fondation Saint-Louis), non plus pour une série de crimes (voir Embrouille à Amboise, de Philippe-Michel Dillies) mais pour une visite patrimoniale. Nous sommes juste au début de la période moderne, puisqu’elle a été construite entre 1491 et 1496 sous les ordres de Charles VIII par des artistes flamands (il n’avait pas encore découvert les artistes italiens). J’y suis restée un petit moment et ai vu passer une série de guides en français, en anglais, en espagnol…

Amboise, chapelle Saint-Hubert, animaux cachés dans les feuillages sculptésTous attirent l’attention sur les animaux qui se cachent dans le feuillage, comme il était habituel à cette période: voir au même moment, à quelques années près, les singes monstrueux de l’église Sainte-Radegonde à Poitiers, même si la qualité est supérieure à Amboise, commande royale oblige. Tous parlent des singes, des serpents, il y a aussi un serpent mangeant une grenouille, une salamandre avec un scarabée, chiens (?).

Peu parlent des personnages à les retombées des voûtes… mais qu’est-ce qu’il enfourne à pleine main dans sa bouche, le premier?

Amboise, chapelle Saint-Hubert, personnage émergeant des feuillagesAucun guide n’a signalé ce petit personnage qui semble héler le visiteur…

Amboise, chapelle Saint-Hubert, personnage nu… et bien sûr pas celui-ci, tout nu, bien à poil!

Quelques jours plus tard, j’étais à Limoges avec Marlie et François…

Pierre Courteys, Laocoon et ses fils, en salle et sur carte postale du musée de LimogesAprès avoir remarqué l’aménagement dans la cour du musée, nous avons bien sûr visité les salles (en long, en large et en regardant les propositions des guides papier). Archéologie (oups, il va falloir revoir la Préhistoire), égyptologie… et bien sûr émaux. Là, je repère, en vue d’un article sur le sujet du jour (« à poil« ), ce bel émail sur cuivre réalisé vers 1559 (dixit le cartel, la carte mentionne 1569) par Pierre Courteys, représentant Laocoon et ses fils. Selon l’Enéide de Virgile, Laocoon, qui a prévenu les Troyens du danger du fameux « cheval », est étouffé avec ses fils par des serpents envoyés par Apollon. Pas de doute, le père et ses fils sont bien tout nus… A la sortie, à la boutique, pas de catalogue du musée rénové (après 2 ans, ça devient urgent), mais des cartes postales. Et là, surprise! Au centre, Laocoon a le sexe caché par un drapé, mais ses fils restent avec leur sexe à l’air.

Pierre Courteys, Laocoon et ses fils, en salle et sur carte postale du musée de Limoges, détailsVous voyez de plus près? En haut en salle, en bas sur la carte postale. Que s’est-il passé? La personne qui tenait la boutique semble étonnée… Si, c’est bien l’œuvre qui est en salle sur la carte postale. Oui, bien sûr, mais la carte postale porte la mention « musée municipal de l’Évêché », et non la nouvelle appellation « musée bal » (sur toute la communication du musée des Beaux-Arts de Limoges). Entre temps, en vue du nouveau musée, certaines œuvres ont été nettoyées, restaurées, mais personne n’a dû juger bon de ré-éditer les cartes postales avec une version « à jour » (à poil), sans le repeint, qui date de quand? Mystère! Aucune mention sur le cartel en salle, pas de catalogue.

Photographies (sauf la première vignette) d’août 2014.

Le singe de Hartlepool de Wilfrid Lupano et Jérémie Moreau

Couverture de Le singe de Hartlepool de Wilfrid Lupano et Jérémie MoreauUn album qui a reçu le prix des libraires en 2013, recommandé par Frank, le patron de la librairie BD de Poitiers, Bulles d’encre, à Maryse, qui l’a lu et me l’a prêté… Vous aurez donc nos deux avis!

Le livre : Le singe de Hartlepool de Wilfrid Lupano (scénario) et Jérémie Moreau (dessins et couleurs), collection Mirages, éditions Delcourt, 2012, 95 pages, ISBN 978-2-7560-2812-5.

L’histoire : en 1814, en pleines guerres napoléoniennes, au large de l’Angleterre. Alors que le jeune mousse d’un bateau français vient d’être jeté à la mer pour avoir chanté une chanson dans la langue de l’ennemi, le bateau est frappé par la foudre et fait naufrage. Les habitants de Hartlepool, sur la côte, récupèrent un rescapé, habillé d’un uniforme français et portant un tricorne. Est-ce bien un Français? Le père du maire, rescapé gravement blessé des guerres napoléoniennes, vient le confirmer sur la plage. Un médecin de passage, victime d’une avarie de diligence, a beaucoup plus de doutes en soignant les personnes mordues par le prisonnier, mais il ne l’a pas encore vu. Pendant ce temps, le jeune mousse a aussi survécu et joue avec les enfants du village et le jeune Charles, le fils du médecin. Le chimpanzé, mascotte du bord, est jugé et condamné à mort comme espion français…

Mon avis: inspiré d’une légende qui a probablement sa part de réalité, et qui s’ancre dans la vieille histoire du meurtre du bouc émissaire (comme l’affaire de Hautefaye, dont je vous ai parlé l’autre jour). Un village reculé, isolé au bord de la mer, avec des habitants ignorants, dont la haine du Français est entretenue par un vétéran qui a survécu aux guerres napoléoniennes mais est revenu amputé des deux jambes… A part le singe, ce sera la seule victime de cette affaire, victime de lui même, puisqu’il se blesse mortellement en tirant un coup de canon. Avec le port de l’uniforme français par le singe, cet accident est le fait déclencheur de l’acte de vengeance. Le médecin humaniste présent par hasard (le père de Charles Darwin) ne peut rien pour éviter la pendaison du prisonnier, mais il ne fait pas non plus un grand effort pour essayer de lui rendre visite avant son exécution. Côté bande dessinée, les visages sont simplifiés mais rendent bien les expressions des protagonistes. L’ambiance est souvent sombre, la tempête, la pluie, l’intérieur de l’auberge. Un album à découvrir!

L’avis de Maryse: Cette BD raconte une histoire basée sur un fait réel, c’est en fait une tragédie qui met en scène la noirceur, la méchanceté, la bêtise (et c’est un euphémisme) de l’âme humaine. Un malheureux singe habillé en costume de marin français va être pendu après avoir été capturé par les gens du village tout près duquel a échoué le bateau où il se trouvait. Il devient un bouc émissaire et un tribunal se réunit sur la place du village pour le juger en tant que français. Rasé pour être plus présentable, il subit alors « une parodie de justice ». Les personnages, les français du bateau et les anglais du village, sont caricaturés comme des êtres stupides et ignorants et le dessin souligne ces traits de caractère. Les visages sont hideux et les couleurs où dominent les bruns, les noirs et les gris alourdissent l’atmosphère. C’est pesant! Les enfants aussi ne sont pas ménagés, ils ressemblent à leurs parents. Et à la fin de la BD… mais, on ne raconte pas la fin, subsiste un espoir…
Personnellement l’histoire m’a laissé une impression de malaise et pourtant j’ai aimé la manière dont elle était écrite et dessinée. Le réalisme avec lequel elle est racontée m’a glacée et c’est en même temps ce qui en fait l’intérêt.

Pour aller plus loin: voir les blogs de Wilfrid Lupano et de Jérémie Moreau.

Logo top BD des bloggueursCette BD sera soumise pour le classement du TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible. Mes chroniques BD sont regroupées dans la catégorie pour les BD et par auteur sur la page BD dans ma bibliothèque.

Défi photo de Bidouillette, endroit/envers

Poitiers, le 21 juin 2011, 14, le funambule sur la tête Pour cette semaine, Monique / Bidouillette / Tibilisfil nous a proposé de photographier le bon roi Dagobert… endroit/envers… J’ai cherché en vain un panneau de chantier à l’envers, pourtant, Monsieur Echo, de Centre Presse, nous en a montré un joli il y a peu… J’aurais aussi pu sortir des photographies anciennes, comme celle-ci tirée du superbe spectacle de funambule par la compagnie DAVASI et toute la série dans le diaporama ici… photographies prises lors de la ré-ouverture de la place d’Armes à Poitiers le 21 juin 2011…

Mais foin de triche, le principe, c’est de prendre son appareil photographie (avec les batteries chargées, de la place sur la carte mémoire etc.) et de sortir! Direction donc les églises du plateau de Poitiers, pour de nouvelles photographies bien cadrées sur le thème…Vous trouverez aussi dans cet autre article l’interprétation du même défi tout en reflets par mon ami Jac

Défi photo, endroit/envers, Poitiers, 1, saint Pierre sur le grand vitrail de la cathédrale Je file d’abord à la cathédrale avec une idée bien précise en tête, prendre la crucifixion de saint Pierre sur la maîtresse vitre (le grand vitrail central derrière le chœur) datée des environs de 1162… (juste à la transition art roman / art gothique, une commande d’Alienor d’Aquitaine et de Henri II, roi d’Angleterre) Et oui, saint Pierre a été crucifié tête en bas, je vous ai déjà montré une scène similaire, à peine plus anciennes, sur la façade romane de l’église Saint-Pierre à Aulnay en Charente-Maritime… Bon, il faudra vraiment que je fasse un article complet sur cette grande verrière, ce n’est ici qu’une petite partie de ce chef-d’œuvre… pas facile à prendre en photographie avec un petit appareil photo (enfin, un appareil compact assez puissant, mais pas assez pour cela).

Défi photo, endroit/envers, Poitiers, 2, métopes de Saint-Hilaire Juste derrière chez moi, sur les métopes du chevet de l’église Saint-Hilaire, des lions se demandent où est l’endroit et l’envers… La queue est passée entre les pattes, reviens sur le corps et est avalée par la tête complètement retournée vers l’arrière… (pour un petit schéma expliquant le vocabulaire, voir Corniche, modillons, métopes, chapiteaux sur un chevet roman).

Défi photo, endroit/envers, Poitiers, 3, arcatures nord de la façade de Notre-Dame-la-Grande Mais l’art roman comme l’art gothique sont des arts de la contorsion, aiment jouer avec l’endroit et l’envers… Petit passage par la façade de Notre-Dame-la-Grande. Je vous promets, c’est une nouvelle photographie, même si je passe plusieurs fois par jour devant… J’ai choisi deux oiseaux complètement emmêlés, sur l’arcature aveugle sud de la façade occidentale (à droite, copie d’après l’original)…

Défi photo, endroit/envers, Poitiers, 4, animaux sur des modillons du baptistère Les animaux du baptistère Saint-Jean, eux aussi romans, se contorsionnent quant à eux sur les modillons (ces pierres qui portent la corniche et dont l’extrémité visible est souvent sculptée). Celui du haut est dans une position très classique à cette époque, le corps dans un sens et la tête retournée dans l’autre… Celui du bas est beaucoup plus rare, il a les pattes collées au plafond… Endroit? Envers?

Défi photo, endroit/envers, Poitiers, 5, des modillons avec acrobates dans deux églises gothiques On saute environ un siècle, et nous voici en haut dans la nef de la cathédrale et en bas, dans celle de l’église Sainte-Radegonde. Désolée pour les photos, ces modillons sont placés trop haut pour mon flash… Le sculpteur (« gothique ») a repris un thème déjà abondamment utilisé à l’époque « romane » précédente, celui des acrobates et des contorsionnsites…

Défi photo, endroit/envers, Poitiers,6, les singes du portail de Sainte-Radegonde A Sainte-Radegonde, il y a aussi les petits singes monstrueux plus récents (du 15e siècle) qui dansent dans tous les sens sur le portail… Je n’ai pas résisté à reprendre une autre photographie, pour celles plus détaillées, suivez le lien précédent…

Il y a encore, tant pour l’art roman que pour l’art gothique, les anges qui ne savent souvent pas où sont l’endroit et l’envers… Pour l’illustrer, j’ai plongé dans mes archives et non en ville…

Poitiers, église Saint-Hilaire, chapiteau de la mort d'Hilaire, 1, vu de face

D’abord avec cette photographie que je vous ai déjà montrée sur le chapiteau dit de la mort d’Hilaire dans l’église qui porte son nom… En haut à droite et à gauche, les anges portent son âme (le petit homme nu) libérée de son corps mortel allongé sur le lit…

Défi photo endroit enveres, ange de la Couldre à Parthenay Et sur la façade occidentale de Notre-Dame de la Couldre à Parthenay (une série de photographies prises il y a une dizaine de jours, que je n’ai pas encore triée), l’archange tête en bas vient annoncer à Marie qu’elle porte en elle l’Enfant Jésus… Une représentation de l’Annonciation assez différente de celle que je vous ai montrée sur la façade de l’église Notre-Dame-la-Grande ou sur la partie droite du portail Saint-Michel à Poitiers.

Une plaque de la rue Montgautier à Poitiers avant et après correction Et pour terminer, hors sujet, mais comme je suis passée juste à côté… La plaque de la rue Montgau(l)tier, qui avait été reposée avec un L en trop à un bout (mais était correcte à l’autre bout, voir par le lien précédent) a été reposée avec la correction faite… En haut avant, en novembre dernier, en bas fin février 2012… Ils auraient pu mettre une plaque aux mêmes dimensions ou reboucher les trous des chevilles de la plaque précédente (à côté des angles entourés en rouge), cela ne fait pas un travail très propre, mais au moins, la rue a le même nom avec la même orthographe que l’on arrive par la grand’rue (où la plaque est en majuscules) ou par la rue de la cathédrale (la nouvelle plaque)…