J’ai découvert il y a quelques jours ce projet, relayé dans la revue de presse en ligne de Philippe de Tout Poitiers, ce projet de restaurant bio, végétarien (j’adore la bonne viande, mais pourquoi pas de temps en temps, s’il n’y a pas de prosélytisme) et cru (j’adhère moins, voir plus bas) avec un financement original sur Poitiers, Envies saines. Le porteur de projet (qui n’a pas mis son nom sur sa page, mais s’appelle François Baudry d’après cet article de 7 à Poitiers – page 6) a reçu une aide régionale (5000€ via une bourse désir d’entreprendre) et un prêt familial mais un refus de prêt bancaire. Au lieu de recourir micro-crédit (voir plus bas mon expérience avec Kiva, le même principe existe pour des projets en France), il a choisi Ulule. Je ne sais pas si vous connaissez ce mode de financement qui fonctionne un peu comme une souscription de livres (c’est comme cela que j’ai connu Ulule la première fois), avance d’argent en échange d’un service, ici un certain nombre de repas gratuits en fonction de la somme donnée (voir plus bas comment cela fonctionne). Je ne connais pas la personne qui monte ce projet sur Poitiers, un concept qu’il a testé cet été lors du congrès d’Europe-Ecologie les Verts à Poitiers et qu’il teste actuellement en service très réduit dans l’ensemble (photo ci-contre) qui accueille notamment le Diétrich et une salle de gym, non loin du rectorat… et de l’église Saint-Jean-de-Montierneuf (au passage, j’ai mis dans l’article une photo plus nette de la date 1644 sur la porte).
On peut financer à partir de 5€, les petits ruisseaux permettront peut-être d’aider ce projet à voir le jour.
Si le projet Envies saines est financé au-delà des 100%, la somme diminuera d’autant un prêt bancaire complémentaire (les sommes récoltées par Ulule complèteront son apport personnel et le prêt familial pour plaider auprès des banques) et nécessaire au lancement du projet.
Pourquoi je soutiens ce projet:
– pour le recours à un mode de financement original ;
– pour le choix de l’implantation dans un quartier de Poitiers qui manque de restaurant ;
– pour le choix d’aliments bio (moins de pesticides dans l’assiette et dans l’environnement et donc dans l’eau qui arrive aux stations de traitement voire dans l’eau du robinet).
Pourquoi j’émets néanmoins des réserves:
– pour la position par rapport au cru, présenté sur la page du projet comme bon voire meilleur que le cuit pour la santé. Or, certains aliments ne sont digestes que s’ils sont cuits, na pas oublier que nombreux champignons sont toxiques crus mais comestibles quand ils sont cuits (c’est le cas même pour la célèbre et délicieuse morille!).
Vous pouvez découvrir le projet et éventuellement y participer en cliquant ICI, date limite le 31 décembre 2012.
Et si vous souhaitez vous approvisionner dès à présent en bio sur Poitiers, Tout Poitiers a réalisé une page spéciale Le bio à Poitiers (mise à jour régulière comme pour toutes ses pages). Vous trouverez également plein d’informations utiles sur le site du réseau des circuits courts en Poitou-Charentes (Réseau CCPC).
PS: ce projet a échoué, il a recueilli la somme souhaitée, mais le porteur de projet n’a pas pu le concrétiser (problème du coût de la location du local, en particulier). Les souscripteurs ont été remboursés.
Quelques expériences personnelles de financements de projets…
Le micro-crédit international via Kiva.org, depuis 2007
Je vous ai déjà parlé de micro-crédit, je participe en tant que prêteur depuis des années sur la plateforme de Kiva. J’ai ainsi pu participer à neuf projets (le montage ci-contre), sept ont été menés à leur terme (aux Philippines, en Mongolie, au Paraguay, au Libéria, en Ouganda, en Tanzanie, en Bolivie), deux sont actuellement en cours, l’un au Costa Rica et l’autre au Sénégal, dont le remboursement commencera en février 2013. Lorsque les sommes prêtées sont remboursées, je les ré-engage dans d’autres projets, même s’il est possible de récupérer la somme pour soi. La plateforme offre en permanence des projets assez variés, vous pouvez choisir selon vos critères (répartition géographique, domaine d’activité, ONG relai, sexe – de mon côté, je privilégie les femmes, pour 8 des 9 projets que j’ai soutenus jusqu’à présent- etc.), avec des prêts par part de 25$. J’ai plus longuement parlé de ce mode d’aide dans cet article à propos du livre Indignez-vous! de Stéphane Hessel.
Une ruche via un toit pour les abeilles, mitigé
Je vous ai aussi parlé d’une participation directe en 2010 sous la forme d’un parrainage d’une ruche avec un toit pour les abeilles. J’ai arrêté après une année d’expérience par suite d’un manque de communication des porteurs du projet, qui ne m’ont envoyé que l’un des deux envois promis de pots de miel. Impossible également de savoir quelle part du parrainage revient à l’apiculteur et quelle part revient à l’association. Par ailleurs, ce projet sent le « greenwashing » (redorer le blason d’une entreprise promouvant des projets environnementaux). En effet, il a accepté (recherché???) le parrainage d’un groupe de la grande distribution. Tant mieux pour les abeilles, cela fait davantage de ruches et de biodiversité dans le marais poitevin, mais moi, cela ne me convient pas de soutenir un projet qui préfère recevoir de grosses sommes et participer à la publicité de grosses entreprises plutôt que de fédérer des particuliers prêts à les soutenir.
Je suis en revanche toujours prête à soutenir ce genre de projets ou d’autres en lien avec une agriculture responsable et respectueuse de l’environnement… (laisser un commentaire ou clic sur le lien contact en bas de page pour me contacter en privé).
Ulule et le financement participatif
Je vais vous parler aujourd’hui d’un autre système de financement au nom barbare, le crowdfunding, littéralement « financement par la foule », traduit en français par financement participatif, pratiqué sur plusieurs plateformes en France dont Ulule.
Ce type de financement n’est pas nouveau : nombre de statues publiques du 19e siècle et même des monuments aux morts de 1914-1918 ont été financées par souscriptions locales ou nationales (voir dans ma rubrique visites, musées et expositions, vous y verrez souvent la mention, la liste des souscripteurs paraissaient dans divers journaux, en illustration de ce paragraphe, la mention sur le socle de la copie de la statue de la Liberté à Poitiers : « Élevé par souscriptions / sur l’initiative / des LOGES MACONNIQUES / de Poitiers et de Neuville »). Beaucoup de livres ont aussi bénéficié de ce genre de financement. Les souscriptions pour la restauration du patrimoine via la fondation du patrimoine relèvent du même mouvement (la contrepartie étant généralement l’invitation à un événement au cours de la restauration, un nom sur une plaque et… une déduction fiscale). Internet et les plateformes dédiées ont juste amplifié la visibilité de ces projets.
Ulule est donc un système de financement qui fonctionne comme les souscriptions. Elle concerne d’ailleurs essentiellement des produits culturels (livres, courts-métrages, expositions, photographies, vidéos, DVD, albums, clips, etc.) ou solidaires (notamment dans le domaine des voyages et de l’environnement). En gros, on donne (ce n’est pas un prêt ni un investissement) de l’argent à un projet, et si la somme annoncée au départ est atteinte dans les délais choisis par le porteur de projet (90 jours maximum sur Ulule, le règlement varie selon les plateformes), votre compte est débité, le porteur de projet reçoit l’argent (moins ici une commission de 8% répartis en 5% pour la plateforme et 3% pour les frais bancaires), et vous envoie la contrepartie promise (un livre, un DVD ou autre). Une sélection des projets par un comité permet de vérifier leur sérieux, et environ 60% des projets présentés trouvent leur financement. Si la somme globale n’est pas collectée, vous récupérez votre mise. Si la somme est dépassée, les porteurs de projet ont en général prévu et annoncé ce qu’ils feraient des fonds. Chaque participant prend un risque qu’il évalue lui-même, à lui de voir quelle participation il est prêt à mettre. J’ai participé la première fois à un projet de ce type pour un livre par l’intermédiaire de quelqu’un que je connaissais.
Je viens de souscrire à un autre livre, la stratégie du grain de sable, sur, je cite, « l’expérience sociale et non-violente de la Communauté de Paix San José de Apartadó en Colombie ». Vous pouvez vous aussi participer jusqu’au 10 décembre 2012, le minimum est déjà atteint, le surplus servira à boucler le financement de l’impression du livre et à monter une exposition de photographies, participation unique à 17€. PS: je l’ai reçu, il est très beau!

Ce plafond est signé du peintre poitevin Jean [Baptiste] Brunet (1849 – 1917) et daté de 1885… Pour mes amies tricoteuses qui trouveraient celui-ci trop guerrier, je vous invite à découvrir sur le site du musée Sainte-Croix de Poitiers une
En pleine guerre de Cent Ans, Bertrand Du Guesclin, à la tête de ses troupes à pied sonnant des cors et protégé par une Victoire, fait une entrée triomphante à cheval dans la ville le 7 août 1372 (Poitiers avait été prise par Jean/John Chandos en septembre 1361 et était depuis sous gouvernance anglaise, voir sur
Il y est accueilli (au moins sur le tableau) par la foule en liesse en haut des remparts (vous pouvez revoir ici 

Je vous ai déjà montré le monument pour le centenaire de la fête de la fédération (et la Révolution française) et le 

Voici deux détails du soldat, jambes nues et croisées, effondré en appui sur son bars droit et serrant de la main gauche le drapeau sur sa poitrine.
Aïe, il n’a pas l’air en forme mais bien mourant, les yeux déjà dans le vague…
Voici ce qu’il donne de dos…
De retour sur internet, 
Une villa du quartier a des fenêtres octogonales, avec cette fois des boiseries adaptées, seul le vantail central s’ouvre…
Dans mes archives, j’ai aussi sélectionné cette fenêtre en plein centre-ville, sur une maison ancienne, le Pilori place de la Liberté – nous sommes ici sur le côté, rue des Flageolles (photographie de l’hiver dernier).































L’évacuation d’eau pluviale, qui parfois ressemblait à un égout ou un dépotoir à ciel ouvert, est également en cours d’aménagement…
… mais les vespasiennes (photographiées en avril 2012) en ont fait les frais… Y aura-t-il des WC publics dans ce secteur prochainement? Si la promenade devient agréable aux bords du Clain avec les aménagements réalisés depuis un an, un petit coin « pause pipi » serait le bienvenu…Je ne vous mets pas de nouvelles photographies de la 

Retour en centre-ville, toujours dimanche dernier, mais c’était la même chose les dimanches précédents et quasiment tous les soirs en semaine depuis que les bistrots ont rangé leurs terrasses. Rue Carnot, le trottoir est devenu un vaste parking, sans aucun PV en vue le dimanche (j’en ai vu quelques-uns en semaine)… Il y avait pourtant des places au parking juste en face, à 50 centimes la demi-journée le dimanche ou après 19h en semaine… Quant à la rue du Petit-Bonneveau, avant 
C’est 

En cherchant un article très sérieux dans les Cahiers de l’ouest, n° 14, novembre 1956 (une revue de poésie et de recueil ethnographique), un collègue (oui, un…) a pensé à nous… avec cette publicité pour les chaussettes Stemm, distribuées par Pingouin… « plus jamais de raccommodages »…
C’était donc la ruine pour les remailleuses professionnelles, auxquelles le musée de Civaux (à l’ombre de ma
Je vous ai déjà parlé plusieurs fois de l’hôtel de ville de Poitiers…
Le panneau central porte la signature de [Jean Baptiste Philippe] Émile Bin (Paris, 1825 – Marly-la-Ville, 1897) : « E. BIN 1883 ». Les œuvres ont été présentées hors concours aux salons de la Société des artistes français de 1881 et 1882, vous pouvez les découvrir dans les albums photographiques par G. Michelez (clic sur les liens pour voir ces photographies dans la base de données des archives nationales, où ils sont conservés sous les cotes F/21/*7651 pour 1881 et F/21/*7652 pour 1882):
… j’avais quand même pris tant bien que mal un détail de la paix…
… et de Poitiers encadrée de la justice (avec la balance), et de la force (avec les faisceaux de licteur).
En visitant l’autre jour l’intérieur du
Le château d’eau a été construit un peu avant celui de Poitiers, ainsi qu’en atteste l’inscription au milieu du grand mur de façade : » En l’année 1868 sous le règne de Napoléon III empereur des Français / Alexandre Rivière, chevalier de la légion d’honneur et maire de Châtellerault / a fait installer en vertu des délibérations du conseil municipal / cette distribution d’eau dont les travaux ont été réalisés par MMrs Coudère, Prévignault, Sichère et Bollée / sous la direction de M. Carmejeanne, architecte de la ville « .
Voici quatre vues de la partie « château d’eau » de cet ensemble, avec au sommet un périmètre de protection sur lequel sont installées des ruches.
Au sommet de ce monument a été ajouté en 1890 une grande colonne encadrée de deux lions en bronze et surmontée d’une Liberté de Gustave Michel, œuvre de série fondue par Louis Gasne et dont on trouve, à Jonzac, une version dans une mise en scène très différente (1894, voir ici le monument du 
La Liberté est coiffée d’un bonnet phrygien recouvert par une couronne végétale. Vêtue à l’antique, elle porte une épée courte dans un baudrier (qui au passage lui met en valeur les seins…), elle tient au sol de la main droite les tables de la Loi (la Constitution) et de la gauche un flambeau, soit une position inversée par rapport à la 
Mais quand on arrive aujourd’hui devant le monument, il y a encore un troisième élément remarquable, le monument aux morts de 1914-1918 érigé en 1926…
Il s’agit d’un soldat vêtu à l’antique portant dans sa main droite une petite Victoire.

Sur le socle en pierre, sous la statue en bronze se trouve une très touchante dédicace :
Le soldat a un visage inexpressif, comme beaucoup de statues d’empereurs romains, il est coiffé à l’antique…
