Si vous n’êtes pas saturés des commémorations du centenaire de 1918, je réédite ce vieil article, je pense à peu près à jour avec les liens vers toutes les publications sur le sujet sur mon blog…
Introduction du 21/10/2014
A l’approche du 11 novembre 2014, j’ai essayé de mettre à jour cet article récapitulant les monuments aux morts dont je vous ai parlés… et vous proposerai du 4 au 11 novembre de nouveaux articles sur des monuments aux morts, des lectures et des BD en lien avec la première guerre mondiale! Il faudrait que j’ajoute à la fin des tableaux des sélections de lecture… Qu’en pensez-vous?
Article d’origine… En ce 11 novembre 2012, que d’aucuns voudraient un jour de commémoration de tous les conflits, j’ai préparé un article regroupant tous les monuments aux morts dont je vous ai déjà parlé, en séparant les différents conflits… Parce qu’ils sont directement liés à la Première Guerre mondiale, j’ai mis dans cette catégorie le monument « à la France, la Belgique reconnaissante » à Paris et la fontaine ou monument mémorial américain à Tours. Vous pouvez aussi revoir mon article sur l’exposition 1917 au centre Pompidou-Metz.
Les vignettes sont liées aux articles, et je complèterai cette page au fil des articles à paraître, j’en ai encore beaucoup en stock.
Je ne reprends pas ici la liste des monuments identiques de monuments de Maxime Réal del Sarte ni les monuments de Bénet en France et ailleurs (j’ai complété la liste depuis sa première parution). J’ai juste intégré ici ceux que j’ai publiés personnellement et les photographies de Zazimuth pour celui de Briey.
Et pour ceux que le sujet intéresse, Hérisson propose une bibliographie jeunesse sur la première guerre mondiale. Pour la deuxième guerre mondiale, la liste officielle des prisonniers de guerre est disponible sur Gallica.
Navigation dans la page Monuments aux morts
- Monuments de la guerre de 1870
- Monuments de la première guerre mondiale
- Monuments de la deuxième guerre mondiale
- Monuments des autres conflits
- au rayon romans et bandes dessinées
Monuments de la guerre de 1870
| Département | Commune | Sculpteur | Vignette |
|---|---|---|---|
| 16-Charente | Angoulême, monument aux mobiles de la Charente | Raoul Verlet | ![]() |
| 17-Charente-Maritime | La Rochelle, monument aux soldats et marins morts de 1870 | Pierre Laurent | ![]() |
| 37-Indre-et-Loire | Tours | Marcel Gaumont | ![]() |
| 46-Lot | Cahors | Cyprien Antoine Calmon | ![]() |
| 79-Deux-Sèvres | Bressuire | Jules Rispal | ![]() |
| 79-Deux-Sèvres | Niort, Gloria Victis | Antonin Mercié | ![]() |
| 86-Vienne | Châtellerault | Aimé Octobre | ![]() |
| 86-Vienne | Poitiers | Jules Coutan | ![]() |
| 87-Haute-Vienne | Limoges | Martial Adolphe Thabard | ![]() |
Monuments de la guerre de 1914-1918
Monuments de la deuxième guerre mondiale
| Département | Commune | Sculpteur | Vignette |
|---|---|---|---|
| 16-Charente | Angoulême, stèle aux déportés Espagnols | ![]() |
|
| 17- Charente-Maritime | La Rochelle, monument de la résistance | Henri Gayot | ![]() |
| 37-Indre-et-Loire | Amboise, stèle aux déportés | ![]() |
|
| 37-Indre-et-Loire | Tours, la plaque commémorative des enfants juifs déportés de l’école Mirabeau à Tours | ![]() |
|
| 39, Jura | Lons-le-Saunier, monument à la résistance jurassienne | Charles Sarrabezolles | ![]() |
| 44-Loire-Atlantique | Nantes, monument aux Cinquante Otages | Jean Mazuet | ![]() |
| 44-Loire-Atlantique | Nantes, monument à De Gaulle | Françoise Boudier | ![]() |
| 57 – Moselle | Metz, monument aux morts de 1914-1918 remanié | Paul Niclausse | ![]() |
| 57, Moselle | Metz, Hommage aux Hommes de fer | ![]() |
|
| 69- Rhône | Lyon, le monument de la Résistance dit le Veilleur de pierre | Georges Salendre | ![]() |
| 79-Deux-Sèvres | Bressuire, stèle commémorative de la déportation | ![]() |
|
| 79-Deux-Sèvres | Niort, monument aux soldats sans uniforme et la résistance | Jacques Dulau et Klotz | ![]() |
| 85-Vendée | Les Sables-d’Olonne, le monument aux morts de la déportation | R. Langé | ![]() |
| 85-Vendée | Les Sables-d’Olonne, le buste du capitaine Mignonneau | M. Suin | ![]() |
| 86-Vienne | Châtellerault, le monument aux martyrs de la résistance | Louis Befroy | |
| 86-Vienne | Poitiers, Frontstalag 230 et camp de la Chauvineries | ![]() |
|
| 86-Vienne | Poitiers, camp de la route de Limoges | ![]() |
|
| 86-Vienne | Poitiers, plaques commémoratives des déportées, lycée Victor-Hugo | ![]() |
|
| 86-Vienne | Poitiers, le monument commémoratif du stade poitevin (Joffre Laurentin et deux conflits mondiaux) | ![]() |
|
| 86-Vienne | Poitiers, plaque commémorative de 1939-1945 (à la Pierre-Levée) | ![]() |
|
| 86-Vienne | Poitiers, monument au réseau Louis Renard, cimetière de Chilvert | ![]() |
Voir aussi le Le quartier de la gare de Poitiers… avant et après le 12 juin 1944
Monuments d’autres conflits et mémoriaux
| Département | Commune | Sculpteur | Vignette |
|---|---|---|---|
| 37-Indre-et-Loire | Amboise, monument érigé en 1971 | Paul Derycke | ![]() |
| 44-Loire-Atlantique | Nantes, le mémorial de l’esclavage | Krzysztof Wodicsko et Julian Bonder | ![]() |
| 86-Vienne | Châtellerault, centenaire de la fête de la fédération | Gustave Michel | ![]() |
Un peu de lecture
J’ai mis en gras des livres qui me paraissent incontournables.
Première guerre mondiale
- Le crime de l’Albatros de Thierry Bourcy (Les aventures de Célestin Louise, flic et soldat)
- Mauvais genre de Chloé Cruchaudet
- 14 de Jean Echenoz
- Karl et Anna, de Leonhard Frank (traduction de Jean-Richard Bloch)
- Le grand troupeau de Jean Giono
- Crevaisons (Une aventure rocambolesque du Soldat inconnu, tome 5) de Manu Larcenet et Daniel Casanave
- Une après-midi d’été, de Bruno Le Floc’h
- La République et ses monuments aux morts en Poitou-Charentes de Charlotte Pon-Willemsen
- Les folies Bergères de Porcel et Zidrou
- Rouge Tahiti, de Didier Quella-Guyot et Sébastien Morice
- A l’ouest rien de nouveau de Erich Maria Remarque
- Le premier jour de la bataille de la Somme, 1er juillet 1916 de Joe Sacco (une vraie « merveille » malgré le thème)
- Putain de guerre! Tome 1: 1914, 1915, 1916, de Jacques Tardi
et au cinéma, en exposition et en musique…
- l’exposition 1917 au centre Pompidou Metz
- Abel Pann au musée d’histoire du judaïsme
- Vincere de Marco Bellocchio
- Dans la nuit de Charles Vanel
Deuxième guerre mondiale (BD, romans, témoignages)
- Terezin Plage de Morten Brask
- Rose Valland de Catel, Polack et Bouilhac
- Es-tu le maître de l’aube ? de Pearl Buck
- Derrière les lignes ennemies, de Marthe Cohn
- Sauve-toi, la vie t’appelle de Boris Cyrulnik
- Jardin d’hiver de Thierry Dancourt
- Aucun de nous ne reviendra, Le convoi du 24 janvier, La mémoire et les jours de Charlotte Delbo
- Dieu n’est même pas mort de Samuel Doux
- Éducation européenne, La promesse de l’aube de Romain Gary
- Liberté de Tony Gatlif et Eric Kannay
- Le meurtre du samedi matin de Batya Gour
- La Déesse des petites victoires de Yannick Grannec
- Le chat et la souris de Günter Grass
- La guerre d’Alan, tome 1, tome 2 et tome 3, d’Emmanuel Guibert
- La femme en vert de Arnaldur Indridason
- Petite histoire des colonies françaises, tome 3, la décolonisation, de Grégory Jarry et Otto T.
- Du passé faisons table rase de Thierry Jonquet
- L’espion de Staline d’Isabel Kreitz
- Un homme est mort… de Kris et Davodeau
- Yossel, 19 avril 1943, de Joe Kubert
- Millénium, tome 1, tome 2, tome 3, de Stieg Larsson
- Mort à la Fenice, de Donna Leon
- La peinture à Dora par François Le Lionnais
- La vie en sourdine de David Lodge, roman où il aborde un voyage à Auschwitz-Birkenau
- Ouvrier (volume 1), de Bruno Loth
- Les échelles du Levant d’Amin Maalouf
- Avenue de la Gare, de Michel Métreau
- Tsiganes, camp de concentration de Montreuil-Bellay, par Kkrist Mirror
- Black Mamba Boy de Nadifa Mohamed
- La bascule du souffle de Herta Müller
- Sang chaud, nerfs d’acier, de Arto Paasilinna
- Convoi vers l’est de Claude Pauquet
- N’entre pas dans mon âme avec tes chaussures, de Paola Pigani
- Effroyables jardins et Aimer à peine, Avec des mains cruelles, La folie Verdier, Et mon mal est délicieux de Michel Quint
- Les petits ruisseaux de Pascal Rabaté
- Itsik de Pascale Roze
- La grande mosquée de Paris de Gray Ruelle et Durland De Saix
- Le wagon, d’Arnaud Rykner
- Le village de l’Allemand de Boualem Sansal
- La réparation de Colombe Schneck
- Le cercle littéraire des amateurs de patates, de Shaffer et Barrows
- Maus, de Art Spiegelman, tome 1 : mon père saigne l’histoire, et tome 2 : Et c’est là que mes ennuis ont commencé, témoignage en bande dessinée sur la déportation de ses parents
- Visage slovène de Brina Svit
- Le faon de Magda Szabo
- Mon voisin le Père Noël, de Béatrice Tillier et Philippe Bonifay
- A la guerre comme à la guerre de Tomi Ungerer
- Ferdière, psychiatre d’Antonin Artaud de Emmanuel Venet
- Tsiganes de Jan Yoors
- Dans le berceau de l’ennemi de Sara Young
et au cinéma et en musique…
- La rafle, de Roselyne Bosch
- Parce que j’étais peintre de Christophe Cognet
- La douleur de Marguerite Duras, adaptée par Patrice Chéreau
- Une histoire italienne de Marco Tullio Giordana
- Ida de Paweł Pawlikowski
- Séraphine de Martin Provost
- Un homme est mort, adaptation de la BD de Chris et Davodeau, par Christophe Rocher
- Inglourious Basterds de Quentin Tarantino
- L’empereur d’Atlantis par Viktor Ullmann avec un livret de Peter Kien
Afghanistan
- Opium Poppy de Hubert Haddad
- Les hirondelles de Kaboul de Yasmina Khadra
- le Photographe, tome 1, tome 2 et tome 3, de Didier Lefèvre , Emmanuel Guibert et Frédéric Lemercier
- Syngué Sabour, pierre de patience, de Atiq Rahimi
- Kaboul disco, tome 1 et tome 2, de Nicolas Wild
Algérie (décolonisation)
- Pierre Sang Papier ou Cendre de Maïssa Bey
- La mémoire mutilée de Mohamed Cherid
- Petite histoire des colonies françaises, tome 3, la décolonisation, de Grégory Jarry et Otto T.
- La montagne de Jean-Noël Pancrazi
- Une enfance algérienne, plusieurs auteurs autour de Leïla Sebbar
- Mon cher fils de Leïla Sebbar
Algérie (guerre civile des années 1990)
- La longue nuit d’un repenti, La part du mort ; Morituri ; Double blanc et L’automne des chimères de Yasmina Khadra
- Le village de l’Allemand de Boualem Sansal
Cambodge
- Kampuchéa de Patrick Deville
- L’élimination de Rithy Panh
- Sur la route de Banlung de Rochel et Vink
- L’eau et la terre, Cambodge, 1975-1979 et Lendemains de cendres, Cambodge, 1979-1993, de Séra
- Cent mille journées de prières, tome 1 et tome 2 de Michaël Sterckeman et Loo Hui Phang,
- L’année du Lièvre de Tian, tome 1, Au revoir Phnom Penh, tome 2, Ne vous inquiétez pas
Espagne 1936
- Espagne, Espagne!, de Jean-Richard Bloch
Israël et Palestine
- Le lait et le fiel de Yves Créhalet
- Chroniques de Jérusalem de Guy Delisle
- Ferme 54 de Galit et Gilad Seliktar
- Comment comprendre Israël en 60 jours (ou moins) de Sarah Glidden
- Meurtre au kibboutz, Le meurtre du samedi matin, Meurtre à l’université, Meurtre au philharmonique de Batya Gour
- Palestine de Hubert Haddad
- Une histoire d’amour et de ténèbres de Amos Oz
- Palestine, une nation occupée, Gaza 1956, de Joe Sacco
et au cinéma et en musique…
- Valse avec Bachir de Ari Folman
- Les Citronniers, de Eran Riklis











































































Une fois n’est pas coutume, je vais vous parler boulot… Pour les journées européennes du patrimoine 2018, la
Je remets cet article à la une, à la suite du commentaire d’un lecteur de ce blog, Eric Lancelet, qui me signalait que l’un des membres de sa famille a posé comme modèle pour la République. Il m’a aussi transmis cette carte postale ancienne (et d’autres documents que je vais lire attentivement), merci beaucoup!!!
Article du 27 octobre 2012
Ce « monument à la mémoire des enfants de la Haute-Vienne morts pour la défense de la patrie en 1870-1871 » se compose d’un haut socle et d’un obélisque en pierre, devant lequel se trouve un groupe sculpté en bronze composé de trois éléments, une femme (la Haute-Vienne) au centre, encadrée de deux soldats de chaque côté.
Chacun des blocs porte la marque du fondeur, « Etabts A. Durenne / Sommevoire / fondeur « , 
Oh, la femme reste rivée à ses activités domestiques… le sculpteur l’a dotée d’un rouet très réaliste…
A gauche, un officier brandit une courte épée (ou bien elle a été raccourcie par le temps???), suivi par un franc-tireur agenouillé armé d’un long fusil et chargé d’un lourd équipement sur son dos.
Les deux soldats de droite portent aussi leur matériel. A gauche, un clairon des troupes mobiles est tombé agenouillé au sol, probablement blessé. Derrière lui, un peu en retrait, un fantassin porte un fusil plus court que le soldat de l’autre côté.
Entre les deux groupes, les armoiries de la ville de Limoges surmontées d’un casque à pointe, et en avant, des branches de laurier et une couronne végétale.
Ce n’est pas le cas à Poitiers où la liste des morts a été incluse dans une cartouche insérée dans le socle du
Il y a déjà de longs mois (je dirais que ça fait plus de deux ans qu’on en parle), la ville de Poitiers a décidé de confier à deux artistes, Antonin Fourneau et Jean-Loup Bouvier, de réaliser un monument commémoratif (qu’il ne faut pas appeler monument aux morts, qu’ils disent….). Construit en « béton connecté », il est installé juste à côté de
Il doit faire défiler, grâce à 25000 leds, les « noms de 2107 poitevins morts pour la France », dit le communiqué officiel. En fait tous n’ont pas le statut de « morts pour la France », très réglementé, car la base de données inclut les victimes des bombardements de Poitiers, mais c’est pas mal de mettre les victimes de toutes les guerres, y compris les victimes récentes des régiments localisés à Poitiers. Ce qui est dommage, c’est que cette liste n’est pas accessible sur le 
La technique n’a pas l’air très au point. Ce samedi matin vers 9h30, aucun nom ne s’affichait, j’ai attendu un peu, il y a un petit délai entre chaque nom, mais non, le monument était bien éteint ou « en rade »! Beaucoup de publicité de la ville pour « une première nationale », le « seul monument connecté de France », mais il va falloir que ça fonctionne pour les 100.000€ ponctionnés sur nos impôts. Et ça serait pas mal que la liste complète des victimes soit accessible quelque part pour tout le monde, sans devoir rester des milliers d’heures planté devant un totem noir.
A ce propos, le parc de Blossac a été « judicieusement » contourné par le
Ce carrefour était un lieu tranquille dans les années 1920, si l’on en juge par cette carte postale ancienne.
Il est l’œuvre d’Eugène [Marie Joseph] Bourgouin (Reims, 1880 – Paris, 1924). Il porte les inscriptions « 1914-1918 / Salins / Bracon / à leurs morts / glorieux ». Il se présente sous la forme d’une très haute stèle. Sur l’avant, deux registres se superposent.
En bas, se tiennent deux soldats, tiens, comme à
Sur le registre supérieur se tient une allégorie de la République, très raide, sous les traits d’une 
Pour revenir à Salins, le reste du décor se compose de palmes, traitées ici avec les feuilles et les grappes de fruits (régimes de dattes). Au dos du monument sont portés les noms des morts pour la France de 1914-1918, complétés par des plaques avec les victimes des conflits ultérieurs.
A
C’est un peu mieux si on traverse…
Il ne se trouve là que depuis mai 1982. Il se trouvait avant sur une place arborée, devenue aujourd’hui square des Anciens d’Afrique du Nord, pas très loin, en fait presque de l’autre côté du boulevard, comme on peut le voir sur cette carte postale ancienne. il a été financé par souscription publique, subvention (au prorata du nombre de morts de la commune, rappelons-le) et des bénéfices sur la vente de poissons de Loire. Il y a été inauguré le 13 juillet 1924.
Cette autre carte porte comme mention « Angibault sculpt[eur], Garaud stat[uaire]. En fait, Gustave Angibault était marbrier à Amboise et n’a réalisé que les ornements annexes.
On retrouve les signatures sur le socle: « G. Angibault et Garand ». Ce dernier est Camille Garand (Nouans-les-Fontaines, 1879 – 1979), sculpteur tourangeau qui est l’auteur de plusieurs monuments aux morts dans le secteur.
Le monument se compose d’un haut socle en granite qui porte des listes de morts sur trois faces (deux pour 1914-1918, une pour les autres conflits) et au sommet, un groupe sculpté en calcaire.
Voici de plus près, je trouve que la couronne, faite de laurier (victoire) et de chêne (force) est plus une couronne de la Victoire qu’une couronne mortuaire comme j’ai pu le lire ici ou là [même si
Le soldat le plus âgé, moustachu et barbu, les yeux fermés, semblent plus affecté et tient, lui, une couronne mortuaire. Le jeune soldat semble lever les yeux vers l’avenir et tient son fusil au repos à sa droite.
Voici de dos. L’allégorie est vêtue à l’Antique alors que les soldats portent leurs diverses sacoches.
De forme triangulaire, installé sur une butte, il se compose de grandes dalles de béton ajouré, avec sur le côté intérieur des listes de morts. La dédicace, « Mère voici tes fils qui se sont tant battus », n’est pas très explicite. Il s’agit d’une œuvre de [Henri] Paul Derycke (Ronq, 1928 – 1998,
A Dinan, il y a bien sûr un monument aux morts public et tout ce qu’il y a de laïc comme le veut la loi du 25 octobre 1919 (symboles religieux interdits, la commission départementale créée en 1920 doit y veiller). Mais à côté de ces monuments publics (sordidement subventionnés en fonction du nombre de morts de la commune entre 1920 -loi de finance- et 1925 -suppression des aides), il existe des lieux de commémoration dans la plupart des églises, qui peuvent aller d’une simple plaque avec le nom des membres du clergé et des paroissiens morts pour la France à des monuments plus importants. Dans des cas plus rares, ce sont des vitraux (verrières pour mes collègues et au bureau) qui ont été commandés, c’est le cas dans l’église Saint-Malo, avec en-dessous une plaque avec les noms des morts.
Le vitrail se compose de deux grandes parties: en bas un hommage aux soldats, au-dessus l’espoir (il faut y croire…) de l’Église. Et des motifs symboliques dans les lancettes.
Il porte la signature « H.M. Magne del(t) / Ch. Champigneulle pin(t) / Paris 1921 ». Il est donc l’œuvre de Henri Marcel (Urbain) Magne (Paris, 1877 – Paris, 1944), descendant d’une famille d’architectes, et de Charles Champigneulle, issu d’une grande
Au milieu du champ de bataille et des pièces d’artillerie, un soldat semble mort et le porte-drapeau en mauvaise posture, « 94 » rappelle le sacrifice d’hommes jeunes (la classe 1894), même si bien sûr des soldats plus âgés ont aussi payé une lourde contribution à la guerre.
A gauche, les survivants, en uniforme bleu horizon, prient… encouragés par un homme en vareuse marron (l’aumônier?)…
Sur la tombe fraîche, un prêtre célèbre les obsèques…
… face à la veuve, la mère et l’orpheline, un thème fréquemment représenté que je vous invite à (re)voir en sculpture à
Au ciel, un bel aréopage attend les défunts dans la partie supérieure…
un évêque (saint Malo, titulaire de l’église?), l’archange Saint-Michel (avec sa devise « Quis u [t] deus »),
le Christ et Jeanne d’Arc…
portant un oriflamme aux armes de la ville avec les noms « Jhesus Maria ».
Je vous ai déjà montré plusieurs monuments commémoratifs des guerres à
Une carte postale propose même un «avant» (monument à Guillaume Ier) et après (monument aux Poilus) qui ne correspond pas au monument de Henri Bouchard mais le suivant…
… ainsi que deux casques, mais dans une position moins « écrasante » par rapport au vaincu…
La signature de Bouchard est bien visible et l’inscription sur le socle fixe le titre: « Au Poilu libérateur – Le Souvenir Français de la Moselle 1918 ».