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Le monument aux morts de Salins-les-Bains, promis à la destruction?

Le monument aux morts de Salins-les-BainsEn attendant d’aller à Moncoutant demain (9 novembre 2014), je suis allée au printemps au salon de Nans-sous-Sainte-Anne. Marlie m’avait aussi permis de faire quelques dizaines de photographies à Salins-les-Bains dans le . Pour cette semaine consacrée à la première guerre mondiale, je vous présente aujourd’hui le monument aux morts, qui se trouve un peu à l’écart du centre-ville, vers la gare, au carrefour d’Ornans. Il a été érigé non loin du monument aux morts de 1870-1871, dont je vous parlerai prochainement. Situé à un carrefour où il n’est pas simple de se garer pour les cérémonies ni aux anciens combattants de s’asseoir (si, c’est ce qui est écrit dans le bulletin municipal), en 2011, la mairie lançait une consultation pour le déplacer « sur un autre emplacement – plat – accessible – paisible ». Par délibération du 27 mai 2013, décision était prise de le démolir et d’installer un nouveau monument aux morts (décidément c’est la mode, voir dimanche prochain à Poitiers) dans le parc des Cordeliers en lien avec le nouvel établissement thermal, mais une pétition avait été lancée. En mai 2014, il était toujours à son emplacement d’origine. D’autres villes (revoir AmboiseNiort, ou même le gigantesque monument aux morts de Skikda (Philippeville) déplacé à Toulouse) ont opté pour le déplacement du monument, pas pour sa destruction (sauf quand il y a eu destruction pendant la deuxième guerre mondiale comme à Metz pour le monument aux morts de 1914-1918 et le monument au Poilu libérateur) et remplacement par un monument neuf mieux placé.

Le monument aux morts de Salins-les-Bains, dans son environnement sur une carte postale ancienneCe carrefour était un lieu tranquille dans les années 1920, si l’on en juge par cette carte postale ancienne.

Le monument aux morts de Salins-les-Bains, carte postale ancienneIl est l’œuvre d’Eugène [Marie Joseph] Bourgouin (Reims, 1880 – Paris, 1924). Il porte les inscriptions « 1914-1918 / Salins / Bracon / à leurs morts / glorieux ». Il se présente sous la forme d’une très haute stèle. Sur l’avant, deux registres se superposent.

Le monument aux morts de Salins-les-Bains, les deux soldatsEn bas, se tiennent deux soldats, tiens, comme à Amboise, mais dans une disposition très différente: ils sont ici à peine détachés du massif de pierre et se tiennent très droites, au garde à vous, en appui sur les longs fusils qu’ils tiennent devant eux.

Le monument aux morts de Salins-les-Bains, la Victoire ou RépubliqueSur le registre supérieur se tient une allégorie de la République, très raide, sous les traits d’une dont les ailes sont juste gravées sur le fond de la pierre. Les bras tendus vers le bas (et non dressés vers le haut comme pour la République du monument aux morts d’Angoulême), elle tient des ses mains deux couronnes en bronze.

Toulouse, le monument morts de Haute-Garonne, Raynaud, Victoire Personnellement, je préfère la Victoire de Camille Raynaud à Toulouse, nue et grassouillette, qui avait fait scandale à l’époque…

Le monument aux morts de Salins-les-Bains, palmes et dos du monumentPour revenir à Salins, le reste du décor se compose de palmes, traitées ici avec les feuilles et les grappes de fruits (régimes de dattes). Au dos du monument sont portés les noms des morts pour la France de 1914-1918, complétés par des plaques avec les victimes des conflits ultérieurs.

Photographies d’avril 2014

Merci à Marlie pour ce voyage culturel et touristique en cartes à publicité!

Cartes à publicité sur le Jura, envoyées par Marlie, Haute-Vienne, Angleterre, Espagne, Italie...J’ai reçu une grosse enveloppe plein de cartes à publicité et marque-page de la part de Marlie. Un grand merci à elle, et je vais essayer de vous faire voyager aussi par quelques liens! Je commence avec à gauche un dépliant sur le tourisme en Haute-Vienne, ce n’est pas loin, il faudrait que j’y aille plus souvent, ce n’est pas loin, et que je vous parle enfin du moulin du Got à Saint-Léonard-de-Noblat avec Marlie il y a quelques semaines… Puis les deux cartes en haut au centre et à droite, ainsi que la troisième au centre, viennent du prieuré de Saint-Pancras à Lewes , allez sur leur site découvrir le prieur Thomas Nelond (1414-1432) et les ressources pédagogiques! Entre les cartes centrales, oups, j’aurais dû inversé la photo, une publicité en anglais pour… la Bourgogne (tant qu’elle existe encore…). Puis on poursuit le tour d’Europe avec l’association l’association Noi del Castello dans le Piémont italien (qui a accueilli les bannières brodées en septembre 2014), un très beau Christ entouré d’un Tétramorphe pour faire la promotion de la Diputacion de Palencia en Espagne, et un concours photo au musée de Latenium à Neuchâtel en Suisse… et retour en France avec un marque-page de La Charité-sur-Loire.

Cartes à publicité envoyées par Marlie, expositions et Mont-d'OrOn rentre en France avec des expositions au musée archéologique de Dijon (Sur les traces de l’homme musée archéologique) et au musée Rolin d’Autun (De Goya à Delacroix, les relations artistiques de la famille Guillemardet),  une publication, Rébeuvilier-La Verrerie, redécouverte d’un passé préindustriel (cahier d’archéologie jurassienne, société jurassienne d’émulation), une exposition à Morges, une découverte de la Franche-Comté (bientôt mariée avec… la Bourgogne, voir plus haut?) et une visite au musée archéologique du canton de Thurgau en Suisse… et toute une série de recettes avec du Mont-Dore (il faut que j’essaye!).

Cartes à publicité sur le Jura, envoyées par MarlieLa dernière série vous invite à visiter le Jura!!! (chez moi, voir le mot-clef , qui s’étoffera dans les prochains mois…)

Carte d'Askleplion, reçue de la part de BluesyMerci aussi à Bluesy pour sa carte de vacances en Turquie! Allez vite voir sur son blog, vous y découvrirez ses créations et ses voyages (en ce moment une très belle série sur Capri!

Et je vous montre très vite d’autres cadeaux reçus ces derniers jours!

Pour les 100 ans de l’assassinat de Jaurès… monument de Dole

Dole, le monument à Jaurès devant le pavillon de l'arquebusierIl y a juste cent ans, à quelques heures près (21h40 le 31 juillet 1914), Jean Jaurès, dirigeant socialiste pacifiste, était assassiné par Raoul Villain au café du Croissant, rue de Montmartre à Paris, près du siège de L’Humanité. Plusieurs monuments en France lui rendent hommage, il faudra que je vous montre celui de Toulouse… Son assassinat marque un coup dur pour les pacifistes qui essayaient d’éviter la guerre qui se profilait depuis un bon mois (28 juin 1914, assassinat à Sarajevo de l’archiduc François-Ferdinand, héritier de l’Empire austro-hongrois, et de son épouse la duchesse de Hohenberg, par le nationaliste serbe de Bosnie Gavrilo Princip)…

Dole, le monument à Jaurès devant le pavillon de l'arquebusierA Dole, le monument à Jean Jaurès a été érigé devant le « Pavillon de l’Arquebuse » dit aussi « des Arquebusiers » (18e siècle), devenu plus tard la bourse du travail, comme on peut encore le lire sur cette carte postale ancienne. des rassemblements pacifistes y sont organisés chaque année.

Dole, le monument à Jaurès, vue d'ensemble, face avec le semeur Le monument est constitué d’une grande stèle et a été inauguré en janvier 1924. Sur cette face se trouve une sculpture de Félix [Alexandre] Desruelles (Valenciennes, 1865 – La Flèche, 1943), qui a également réalisé le monument commémoratif à Jean Jaurès de l’hôtel de ville de Lille, réalisé en 1932 (qui était en 2002 déposé dans un local technique) et qui comprend un tirage en bronze (réduit) du semeur et du médaillon de Dole. On y voit donc un semeur qui semble marcher et tient de sa main gauche sa sacoche de grains et fait de sa main droite le geste du semeur, poing serré sur la semence, dans un geste qui rappelle beaucoup celui de la Semeuse (Mariane) dessinée en 1887 par Oscar Roty. En-dessous est gravée une célèbre phrase de Jean Jaurès : « J’ose dire avec / des millions / d’hommes que / la grande paix / humaine est /  possible / Jean Jaurès ».

Dole, le monument à Jaurès, face avec le médaillon

Sur la face opposée est gravée la dédicace (« A / Jean Jaurès / mort pour le peuple / le 31 juillet 1914 » et « Hommage de la démocratie Jurassienne »), encadrée de deux flambeaux.

Dole, le monument à Jaurès, détail du médaillon, de face et de trois quarts

Un médaillon en bronze montre le profil droit de Jean Jaurès en relief assez marqué, comme on peut le voir sur la vue de trois-quarts.

Dole, le monument à Jaurès, les citations des petits côtés

Sur les deux petits côtés sont gravés des textes de Jaurès:

« La vraie classe intellec_ / tuelle c’est la classe / ouvrière car elle n’a / jamais besoin du men- / songe. /

La vie et la liberté, ces / grandes éducatrices / auront le dernier mot./ L’humanité est mau-/ dite si pour faire preu- / ve de courage, elle / est condamnée à tuer / éternellement. /

Le courage c’est / de chercher la vérité / et de la dire, c’est de / ne pas subir la loi du / mensonge triom- / phant qui passe / et de ne pas faire / écho de notre âme, / de notre bouche et / de nos mais aux / applaudissements / imbéciles et aux / huées fanatiques. /

Le capitalisme, c’est la haine, la convoitise / sans frein, le capita- / lisme, c’est la guerre. / Jean Jaurès »

Et sur le petit côté opposé:

« La guerre détestable / et grande tant qu’elle / était nécessaire est / atroce et scélérate / quand elle commen- / ce à paraître inutile. / Arracher les patries / aux maquignons / de la patrie aux cas- / tes de militarisme et / aux bandes de la / finance pour permettre à / toutes les nations / le développement / infini de la démocra- /tie et de la paix c’est / servir la patrie elle- /même / c’est dans l’interna- / tionale que l’indé- / pendance des nations / a sa plus haute garan-/ tie, c’est dans les / nations indépendan-/ tes que l’internationa- / le a ses organes les / plus puissants et les / plus nobles / Jean Jaurès « .

Mais pourquoi ont-ils tué Jaurès, chantait Jacques Brel? Surtout pourquoi ont-ils acquitté Raoul Villain, son assassin? Jugé en mars 1919, il a été acquitté, par 11 voix contre 1, et pas pour folie, ce qui aurait été compréhensible (les asiles à l’époque étaient peut-être pire que les prisons, voir Chez les fous d’Albert  Londres). Au civil, Mme Jaurès est condamnée à payer les dépens du procès (frais de l’Etat et de Raoul Villain). Après une vie rocambolesque (trafic d’argent, troubles psychiatriques, tentatives de suicide, construction d’une curieuse villa), il sera finalement assassiné par des anarchistes le 17 septembre 1936 à Ibiza, lors de la guerre civile espagnole.

Photographies prises en août 2012.

Le général Lecourbe par Antoine Étex à Lons-le-Saunier

Le général Lecourbe par Antoine Étex à Lons-le-SaunierCela fait un moment que je ne vous ai pas emmené(e)(s) en promenade à Lons-le-Saunier (photographies de juillet 2012, revoir le monument et la maison natale de Rouget-de-Lisle, le monument aux morts de 1914-1918 et le monument à la gloire de la résistance jurassienne). Direction la grande place devant le théâtre, dominée par le monument au général Lecourbe: c’est marqué dessus, « Lecourbe » sur la statue en bronze et « La France au général Lecourbe » sur le socle… Et oui, Lecourbe n’est pas qu’associé à une case du Monopoly! C’est aussi un « homme célèbre ». Claude-Jacques Lecourbe (Besançon, 1759- Belfort, 1815) fut élu en 1789 commandant de la garde nationale de Ruffey-sur-Seille, où il est enterré, village dont je vous ai déjà parlé, suivre le lien, mais je n’avais même pas eu (pris) le temps d’aller jusqu’au cimetière. Après Ruffey-sur-Seille, il a rejoint l’armée du Haut-Rhin à la tête d’un bataillon du Jura, puis eu une carrière bien chargée, résumée dans la notice de son dossier aux archives nationales

Le général Lecourbe par Antoine Étex à Lons-le-Saunier, exploits de Lecourbe… ou sur le monument lui-même: « Armées du Rhin, du Nord, / de Mayence, du Danube, / de la Moselle, du Bas-Rhin, / de Sambre-et-Meuse. / Batailles de Hondschoote, / de Fleurus, de Kehl, / de Zurich, Moeskirch, / Belfort »

Le général Lecourbe par Antoine Étex à Lons-le-Saunier, carte postale ancienne avec le théâtre à l'arrière planLe monument fut inauguré à Lons-le-Saunier, place de la Liberté, en 1857. La statue en pied a été donné par Napoléon III. Mais il s’est promené sur la place et a changé de côté… on peut le voir sur cette carte postale ancienne devant le théâtre

Le général Lecourbe par Antoine Étex à Lons-le-Saunier, carte postale ancienne… et aussi ici.

Le général Lecourbe par Antoine Étex à Lons-le-Saunier, les lions déplacésDepuis, il a perdu son socle à emmarchement et les lions ont été déplacés devant le théâtre où ils entourent la « fontaine » (voir d’autres précisions en fin d’article).

Le général Lecourbe par Antoine Étex à Lons-le-Saunier, vue rapprochée de faceLe général Lecourbe est représenté debout, dans son uniforme…

Le général Lecourbe par Antoine Étex à Lons-le-Saunier, de profil et de dos… son couvre-chef posé sur un piédestal derrière lui.

Le général Lecourbe par Antoine Étex à Lons-le-Saunier, signature Etex 1853La statue porte la signature « Etex 1853 », pour Antoine Étex (Paris, 1808 – Chaville, 1888), dont je vous ai déjà présenté La douleur maternelle (1859) et  Le bonheur maternel (1866) dans le parc de Blossac à Poitiers.

Le général Lecourbe par Antoine Étex à Lons-le-Saunier, marque du fondeur CharnodElle porte aussi la mention (plus qu’une marque, elle s’étale sur tout un rebord, pas question de la rater!) du fondeur: « F(s) Charnod. Fondeur. 1855 / à Montrouge, près Paris ». La statue avait été commandée par l’État en 1852, Étex a rendu son modèle très vite (la date de 1853 sur sa statue), la fonte a pris du temps (1855) et en 1856, le sculpteur réclame un supplément de prix, il est relancé début 1857, d’après le dossier de e-monumen.

Le général Lecourbe par Antoine Étex à Lons-le-Saunier, les deux plaques en bronzeSur le piédestal ont été ajoutés deux reliefs commandés par la ville de Lons-le-Saunier et représentant la bataille du pont de Seefeld (1799) et la défense de Belfort en 1815, le général Lecourbe est mort (de maladie) peu après dans cette ville. D’après le dossier d’inventaire, les plaques des reliefs datent de 1857, année de l’inauguration.

Le général Lecourbe par Antoine Étex à Lons-le-Saunier, signature Etex sur chacune des plaquesChacune porte la signature du sculpteur.

Le général Lecourbe par Antoine Étex à Lons-le-Saunier, relief de la bataille du pont de SeefeldLa bataille du pont de Seefeld (1799) est quasiment tombée dans l’oubli. D’après ce relief, elle a été acharnée et menée à la baillonnette!

Le général Lecourbe par Antoine Étex à Lons-le-Saunier, bataille de Belfort de 1815La défense de Belfort de 1815 a été éclipsée par celle de 1870 (celle du « lion de Belfort« ).

Le général Lecourbe par Antoine Étex à Lons-le-Saunier, les trophéesLes trophées apposés à la base du socle…

Le général Lecourbe par Antoine Étex à Lons-le-Saunier, détails des trophées… portent la date 1828 et une inscription que je ne peux pas lire entre la couronne. Le dossier d’inventaire général donne d’autres précisions et explique cette date qui m’avait intriguée. La ville de Lons-le-Saunier a recyclé un ancien monument. Il y eut d’abord une fontaine, en 1725. Puis l’architecte Auguste Robert a dessiné et mené à bien l’aménagement de la place de 1826 à 1846 en redessinant la place, en y édifiant (1826-1828) un monument commémorant le général Jean-Charles Pichegru (Planches-près-Arbois, 1761 – Paris, 1804), puis en construisant le théâtre, la gendarmerie et la prison. Le monument comportait une statue une marbre du général, des ornements de bronze (ceux que l’on voit ici avec la date 1828), quatre lions de fonte provenant des fonderies Baudin à Toulouse-le-Château dans le Jura (ceux que l’on a vu plus haut) et quatre bassins. La statue a été renversée pendant la révolution de 1830. En 1857, l’architecte Achille Paillot (Bletteran, Jura, 1816 – 1897) finalise la remise en état du monument… désormais consacré au général Lecourbe! Le dernier réaménagement date de 1999 (l’ensemble est protégé monument historique).

Le général Lecourbe par Antoine Étex à Lons-le-Saunier, armoiriesSur l’autre face se trouvent les armoiries de la ville.

Il me manque quelques précisions: qui était précisément l’architecte Auguste Robert? Qui a dessiné les lions et surtout la statue détruite du général Pichegru? Le projet a-t-il été présenté au salon des artistes français? Marlie a peut-être des compléments sous le coude…

Photographie de juillet 2012.

Un petit verre de Château-Chalon?

Couverture de Le Château-Chalon, un vin, son terroir et ses hommesNon, je ne vous propose pas de boire (même avec modération…) mais de découvrir le nouveau livre édité par l’association Mêta-Jura (qui a édité il y a quelques années le livre sur Les bannières de Cluny etc. lancé par Marlie), Le Château-Chalon, un vin, son terroir et ses hommes, coordonné par Jean Berthet-Bondet, vigneron, président du syndicat des producteurs de l’AOC Château-Chalon, et Marie-Jeanne Roulière-Lambert, conservatrice du patrimoine. Château-Chalon est le berceau du vin jaune (du Jura), si vous voulez tout savoir sur sa production au fil du temps (depuis le XIVe siècle), n’hésitez pas, réservez ce livre dès aujourd’hui, parution dans quelques jours! Vous trouverez plus d’informations et un bon de commande en suivant le lien, Le Château-Chalon, un vin, son terroir et ses hommes.

Baume-les-Messieurs… bannières et photographies

Baume-les-Messieurs, le village en juillet 2012Jusqu’au dimanche 13 octobre 2013 inclus (ouverture les samedis et dimanches), les nouvelles bannières brodées pilotées par Marlie s’exposent à Baume-les-Messieurs, dans le Jura, plus d’informations par ce lien direct. Vous pourrez aussi découvrir les photographies de Martin Becka, un travail très intéressant…

Pour ma part, j’ai brodé deux des carrés des bannières…

Rosace avec une clef de voûte pour la bannière brodée de Baume-les-Messieurs, terminée sur un fond léger jauneune clef de voûte

Bannière de Baume-les-Messiers, le blason de l'abbé  Claude 1er Morel… et le blason de Claude 1er Morel, abbé de Baume de 1484 à 1488.

Baume-les-Messieurs est aussi à l’honneur au sein d’une série de photographies commandées au photographe Philippe Terrier-Hermann par le Ministère de la Culture (Centre national des arts plastiques/CNAP), les départements du Doubs et du Jura pour celles que j’ai reçues (d’autres régions ont fait partie de cette commande publique) et CBS Outdoor. J’ai mis ma préféré en tête de la série envoyée très gentiment par Marlie il y a quelques semaines, plus d’informations sur le site de Philippe Terrier-Hermann.

Monument à la gloire de la résistance jurassienne, à Lons-le-Saunier

Lons-le-Saunier, monument aux résistants du Jura, 1, deux vues de face Je vous ai déjà montré le monument aux morts de 1914-1918 à Lons-le-Saunier. Si l’on en fait le tour, à l’arrière se trouve le monument « A la gloire de la résistance jurassienne / 1939 / 1945 », ainsi qu’il est écrit sur le socle. Il se compose d’un fond d’où se dégagent trois hommes et a probablement été réalisé avec la technique préférée de l’artiste qui l’a élaborée et utilisée à partir de 1926, la taille directe sur le béton en train de prendre. Le monument se trouve face aux thermes, au carrefour des avenues Jean Moulin et Paul Seguin. Il rend hommage aux 450 déportés morts, aux 392 fusillés et aux 355 maquisards tués dans la résistance du Jura en 1939-1945.

Lons-le-Saunier, monument aux résistants du Jura, 2, signature de Charles Sarrabezolles Ce monument est une œuvre de Charles [Marie Louis Joseph] Sarrabezolles (Toulouse, 1888 – Paris, 1971), qui se fit aussi appeler Carlo, de 1950, dont il porte la signature : « C. Sarrabezolles / sc », premier second grand prix de Rome de sculpture en 1914 (le premier grand prix a été attribué cette année là à Paul-Marie-Marc Leriche et le deuxième second grand prix à Antoine Ambrosio-Donnet, le jury a exceptionnellement récompensé trois sculpteurs).

Lons-le-Saunier, monument aux résistants du Jura, 3, deux détails des têtes

Le fond du monument, avec son décor dessinant une suite de collines, symbolise le département du Jura . Au centre se trouve un homme âgé, plus grand que les autres, barbu aux cheveux mi-long. Torse nu, musclé et les poings serrés de part et d’autre de ses deux compagnons, il symbolise le Jurassien. Devant lui se tiennent deux personnages, à gauche, vêtu d’une veste, un maquisard aux poings serrés lui aussi. A droite, torse nu et émacié (on voit ses côtes), un déporté.

Lons-le-Saunier, monument aux résistants du Jura, 4, plaque commémorative A côté se trouve une plaque commémorative :  » Première armée française / commandée par / le général de Lattre de Tassigny / forgée en Afrique et en Italie / débarquée en Provence / grossie des forces françaises / de l’intérieur. A pris part/ à la libération du Jura / dans sa marche victorieuse / au Rhin et au Danube « . Derrière, vous apercevez le monument aux morts de 1914-1918. De l’autre côté se trouve un monument aux morts en Afrique du Nord entre 1952 et 1962… ça sera pour un autre article.

Photographies de juillet 2012.

Retrouvez d’autres monuments aux morts et monuments à la résistance sur cet index des monuments aux morts.

Bannière de Baume-les-Messieurs (8)

Bannière de Baume-les-Messiers, le blason de l'abbé  Claude 1er Morel

Un peu d’actualité avant d’attaquer le sujet du jour…

Ce soir à la télévision, vous pourrez (re)voir le film Inception de Christopher  Nolan…

Demain, pour les amis poitevins, Cédric Villani est invité par l’espace Mendès-France, dans le cadre de la thématique sur les mathématiques, attention, cela aura lieu à la Maison du Peuple à 20h30 (la salle est plus grande)… Vous pouvez revoir mon avis sur Théorème vivant de Cédric Villani, lu à noël chez mon père (passez voir son blog, il y a parle dans son dernier article de son activité à LA CLÉ, Lille Association Compter Lire Écrire)…

Pour l’article du jour… J’ai terminé le deuxième carré pour les deux nouvelles bannières brodées (voir aussi ci-dessous) lancées par Marlie, cette fois, elles iront à Baume-les-Messieurs, dans le Jura. Vous pouvez revoir le premier carré, la clef de voûte. Pour le deuxième carré, près le centre blanc et son contour noir, voici la rosace, en noir et DMC 972, comme pour toutes les rosaces de ces bannières. Il n’y aura pas de fond, l’ensemble des blasons des abbés sera présenté sans fond. De mon côté, j’ai « hérité » de celui de Claude 1er Morel, abbé de Baume de 1484 à 1488… Aïe, je n’ai jamais été très douée en héraldique, j’hésite sur la traduction de ces trois losanges blancs disposés en bande sur un fond noir entre « de sable à trois losanges d’argent en fasce » et « de sable, à trois fusées d’argent posées en fasce »… avec une petite préférence pour la deuxième solution, les losanges sont très allongés.

Affaire à suivre avec le blason d’un abbé…

Baume-les-Messieurs, le village en juillet 2012C’est de l’abbaye de Baume-les-Messieurs que l’abbé Bernon et quelques moines sont partis en 909 pour fonder Cluny… J’y suis allée l’été dernier (juillet 2012), merveilleusement accueillie par Marlie

Bannières brodées pour ClunyBannières brodées pour Gigny, Baume, Cluny

– avec les grilles parues dans le livre Les bannières de Cluny etc. (toutes les informations pour l’acheter sont ici)

– avec les grilles réalisées pour des projets supplémentaires

– Voir la présentation des bannières à Bouchemaine et à Ruffey-sur-Seille.

Bannière de Baume-les-Messieurs (7)

Bannière de Baume-les-Messieurs, suite du blason de Claude MorelAprès la clef de voûte, je poursuis le deuxième carré pour les deux nouvelles bannières brodées (voir aussi ci-dessous) lancées par Marlie, cette fois, elles iront à Baume-les-Messieurs, dans le Jura.

J’ai brodé le blanc (argent en termes héraldiques) avec un blanc très légèrement cassé qui n’existe peut-être plus chez DMC (il vient d’un vieux stock que j’ai récupéré), blanc neige, n° 25.

Il s’agit cette fois les armoiries de Claude 1er Morel, abbé de Baume de 1484 à 1488… Aïe, je n’ai jamais été très douée en héraldique et n’ai pas encore tranché pour la traduction de ces trois losanges blancs disposés en bande sur un fond noir entre « de sable à trois losanges d’argent en fasce » et « de sable, à trois fusées d’argent posées en fasce »… avec une petite préférence pour la deuxième solution, les losanges sont très allongés. Broderie à suivre…

Baume-les-Messieurs, le village en juillet 2012C’est de l’abbaye de Baume-les-Messieurs que l’abbé Bernon et quelques moines sont partis en 909 pour fonder Cluny… J’y suis allée l’été dernier (juillet 2012), merveilleusement accueillie par Marlie

Bannières brodées pour ClunyBannières brodées pour Gigny, Baume, Cluny

– avec les grilles parues dans le livre Les bannières de Cluny etc. (toutes les informations pour l’acheter sont ici)

– avec les grilles réalisées pour des projets supplémentaires

– Voir la présentation des bannières à Bouchemaine et à Ruffey-sur-Seille.

Bannière de Baume-les-Messieurs (6)

Bannière de Baume-les-Messieurs, début du blason de Claude MorelAprès la clef de voûte, j’attaque le deuxième carré pour les deux nouvelles bannières brodées (voir aussi ci-dessous) lancées par Marlie, cette fois, elles iront à Baume-les-Messieurs, dans le Jura. Il s’agit cette fois les armoiries de Claude 1er Morel, abbé de Baume de 1484 à 1488… Aïe, je n’ai jamais été très douée en héraldique et n’ai pas encore tranché pour la traduction de ces trois losanges blancs disposés en bande sur un fond noir entre « de sable à trois losanges d’argent en fasce » et « de sable, à trois fusées d’argent posées en fasce »… avec une petite préférence pour la deuxième solution, les losanges sont très allongés. Broderie à suivre…

Baume-les-Messieurs, le village en juillet 2012C’est de l’abbaye de Baume-les-Messieurs que l’abbé Bernon et quelques moines sont partis en 909 pour fonder Cluny… J’y suis allée l’été dernier (juillet 2012), merveilleusement accueillie par Marlie

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