Archives par étiquette : guerre d’Algérie

Un nouveau monument commémoratif à Poitiers

Le monument aux morts de 1914-1918 à Nantes, vue actuelle (2012)Dans les villes chefs-lieux de préfectures, la liste des morts du conflit de 1914-1918 (souvent complétées de celles des conflits ultérieurs) occupe souvent une série de stèles, soit sur le monument aux morts principal comme ici à  Nantes (voir aussi à Lons-le-Saunier, La Rochelle, Cahors, Niort, Skikda (Philippeville) déplacé à Toulouse, etc.), soit sur un monument érigé par l’association du souvenir français dans un cimetière (voir dans le cimetière de Salonique à Toulouse).

Le monument auxmorts pour 1914-1918 à PoitiersCe n’est pas le cas à Poitiers où la liste des morts a été incluse dans une cartouche insérée dans le socle du monument aux morts de 1914-1918 (œuvre du sculpteur Aimé Octobre) et n’est donc pas visible par celui qui veut se recueillir.

 

Nouveau monument commémoratif à Poitiers, près de l'ancien théâtreIl y a déjà de longs mois (je dirais que ça fait plus de deux ans qu’on en parle), la ville de Poitiers a décidé de confier à deux artistes, Antonin Fourneau et Jean-Loup Bouvier, de réaliser un monument commémoratif (qu’il ne faut pas appeler monument aux morts, qu’ils disent….). Construit en « béton connecté », il est installé juste à côté de l’ancien théâtre (dont le grand miroir/verre églomisé de Pansart a été démonté), dans un secteur où les camions de livraison ont l’habitude de manœuvrer, ce ne sont sans doute pas les quatre potelets qui vont le protéger, il risque un accident de circulation!

Nouveau monument commémoratif à Poitiers, problème technique avant l'inaugurationIl doit faire défiler, grâce à 25000 leds, les « noms de 2107 poitevins morts pour la France », dit le communiqué officiel. En fait tous n’ont pas le statut de « morts pour la France », très réglementé, car la base de données inclut les victimes des bombardements de Poitiers, mais c’est pas mal de mettre les victimes de toutes les guerres, y compris les victimes récentes des régiments localisés à Poitiers. Ce qui est dommage, c’est que cette liste n’est pas accessible sur le site internet couplé à l’œuvre, on peut juste y chercher un nom.  Hier, quelques minutes avant l’inauguration, il avait les « tripes » (électroniques) à l’air et ne semblait pas fonctionner…

Nouveau monument commémoratif à Poitiers, noms qui défilent, peu lisibles

Luminous memento… tel est le titre de ce monument créé par . Luminous laisse rêveur… Là où il est placé, il est en pleine lumière quasi toute la journée, ce vendredi 11 novembre après-midi, la luminosité des leds était très insuffisante pour réussir à lire les noms qui défilent si si, là, sur cette photo, vous devez lire un nom!). En principe, à la date anniversaire du décès,  les noms des victimes décédées le jour concerné se figent le soir…

Nouveau monument commémoratif à Poitiers, en panne dès le 12 novembreLa technique n’a pas l’air très au point. Ce samedi matin vers 9h30, aucun nom ne s’affichait, j’ai attendu un peu, il y a un petit délai entre chaque nom, mais non, le monument était bien éteint ou « en rade »! Beaucoup de publicité de la ville pour « une première nationale », le « seul monument connecté de France », mais il va falloir que ça fonctionne pour les 100.000€ ponctionnés sur nos impôts. Et ça serait pas mal que la liste complète des victimes soit accessible quelque part pour tout le monde, sans devoir rester des milliers d’heures planté devant un totem noir.

 

Profession du père, de Sorj Chalandon

pioche-en-bib.jpgCouverture de Profession du père, de Sorj ChalandonEn attendant la nouvelle rentrée littéraire (nouveau défi organisé par Hérisson par en vue?), j’ai lu un roman salué lors de celle de 2015, c’est la première fois que je lisais un livre de Sorj Chalandon, dont je lis les critiques cinéma chaque semaine dans Le Canard enchaîné. J’ai emprunté ce livre à la médiathèque.

Le livre : Profession du père, de Sorj Chalandon, éditions Grasset, 320 pages, 2015, ISBN 9782246857136.

L’histoire : dans les années 1960, quelque part dans une ville de province. Émile, 12 ans, a un père qui a plein de métiers, à l’entendre… Que répondre dans la case « profession du père », sur la fiche du collège? Champion du monde de judo, prêtre, agent secret, ami intime de De Gaulle?Et qui est ce mystérieux parrain américain? La vie du petit garçon n’est pas simple, entre entraînement pour la cause de l’OAS (allant jusqu’à lui faire prendre des risques pour déposer des lettres anonymes) et punitions qui vont au-delà de la maltraitance… Qu’est devenu ce petit garçon, comment s’en est-il sorti?

Mon avis : le roman (autobiographique) parle avec légèreté et beaucoup d’humour des « missions » confiées par ce père mythomane à son jeune fils, mais on souffre avec lui dans l’armoire où il est enfermé, puni, au pain et à l’eau, avec la mère au minimum complice passive du bourreau… quoiqu’elle encaisse aussi sa part de la violence du mari. Un fils chassé de chez ses parents le jour de ses 18 ans (ils déménagent en lui laissant le dernier mois dans l’ancien appartement). Il faut attendre que ce père devienne vieux, incontrôlable, enfin enfermé à l’hôpital psychiatrique pour que le fils fasse admettre à sa mère la folie de ce père qui a pourri leurs deux vies. Que lui aussi admette quelque part cette terrible emprise du père, pour lequel il était prêt à tout faire, pour une parcelle d’amour (ou juste d’une levée de punition?). La folie qui a aussi eu des conséquences tragiques pour l’un de ses camarades de classe, mais ça, je vous laisse le découvrir en lisant ce roman poignant!

Yves Saint-Laurent de Jalil Lespert

Affiche du film Yves Saint-Laurent de Jalil LespertEn attendant le festival Télérama 2014 qui commence mercredi prochain, je suis allée voir Yves Saint-Laurent de Jalil Lespert.

Le film : Oran, 1957. Yves Saint-Laurent [], 21 ans, est en vacances chez ses parents et termine de préparer la collection de Christian Dior [Patrice Thibaud]. Quelques mois plus tard, ce dernier décède, voici Yves Saint-Laurent propulsé directeur artistique de la grande maison de couture. A la suite du défilé de la première collection qu’il réalise en solo, lors d’un dîner, il fait la connaissance de Pierre Bergé []. Yves Saint-Laurent n’a pas envie d’aller passer ses vacances à Oran, où la situation se dégrade, le voici dans la maison de vacances de Pierre Bergé, qui vit alors avec le peintre Bernard Buffet [Jean-Édouard Bodziak]. Commence alors leur histoire d’amour. Quand Yves Saint-Laurent est mobilisé pour la guerre d’Algérie, il fait une crise psychotique au Val-de-Grâce. interné, il est licencié de la maison Dior. Soutenu par Pierre Bergé, qui règle toutes les questions en dehors de la création des modèles, la maison de couture Yves Saint-Laurent réussit à être montée, il débauche chez Dior sa modèle préférée, Victoire Doutreleau [Charlotte Le Bon, commence alors une vie difficile entre les deux hommes, Yves Saint-Laurent se débattant entre la drogue et l’alcoolisme, Pierre Bergé essayant avec plus ou moins de succès de l’en protéger, à Paris comme à Marrakech.

Mon avis : après Paris à tout prix de Ree Kherici, voici le deuxième film sur la mode que je vois en quelques mois. J’ai beaucoup aimé ce film, je ne comprends pas les critiques « cinéma » entendues sur France Inter ces derniers jours et disant qu’il n’y a pas de mode dans ce film… A chaque défilé, on voit les très belles collections créées par Yves Saint-Laurent! Et pour la plupart avec des robes originales prêtées par plusieurs musées, dont le musée Christian Dior à Granville et la fondation Pierre-Berger-Yves-Saint-Laurent (il faudrait que j’y aille un jour, c’est dans le 16e arrondissement, à l’angle de la rue Léonce-Reynaud et de l’avenue Marceau, à deux pas du musée de la mode/Galliera, du , du  et du musée Guimet…). Les deux acteurs principaux, et , sont excellents, voici de quoi dépoussiérer l’image de la Comédie française dont le premier, très jeune (né en 1989), est pensionnaire et le second, sociétaire (né en 1972, il n’y a pas que de vieux acteurs ventripotents qui jouent des classiques du répertoire français dans cette noble maison). Contrairement à certains films récents, s’il est bien question d’amour et d’homosexualité, tout est dans la suggestion, pas de scène de fesses crues, à peine quelques baisers, des débuts de scène dont la suite ne fait aucun doute mais sans la montrer, le seul nu du film est une modèle de dos en train de se changer en arrière-plan lors d’un défilé de mode. Un film que j’ai bien aimé!

 

L’espoir d’aimer en chemin de Michel Quint

pioche-en-bib.jpgCouverture de L'espoir d'aimer en chemin de Michel QuintUn livre trouvé à la médiathèque. Je vous ai déjà parlé de plusieurs livres de Michel Quint, revoir Effroyables jardins et Aimer à peine, Avec des mains cruelles, La folie Verdier, Close-up, Et mon mal est délicieux, Fox-trot.

Le livreL’espoir d’aimer en chemin de Michel Quint, éditions Joëlle Losfeld, 2006, 144 pages, ISBN 978-2070787074.

L’histoire : de nos jours à Lille et Roubaix, René, le marionnettiste, le narrateur, raconte sa vie par l’intermédiaire de ses marionnettes à Louis, un adolescent dans le coma. En 1961 à Paris. Il a quelques années, sa mère, dont il a hérité d’une marionnette [à gaine, pas à fils comme sur la couverture du livre, ce n’est pas la même chose, monsieur l’éditeur…], est morte, il est élevé par son père, agent immobilier, et passe du temps au bistrot du coin en attendant son retour après l’école. Il joue régulièrement avec Halva, dont les parents, Aïcha et Manu, viennent aussi dans ce bistrot. Un jour, dans le contexte de la guerre d’Algérie, ceux-ci sont passés à tabac, René s’enfuie, ramené par la police à son père… qui fait comme s’il ne s’était rien passé, sauf qu’ils déménagent à Lille, le père rouvre une agence à Roubaix, mais les événements les y rattrapent…

Mon avis : le livre est présenté comme un livre sur la mémoire de la guerre d’Algérie, elle en est en fait assez lointaine, une fille de Harki, un militant de l’OAS, deux attentats certes. Le principal sujet du livre, enfin, ce que j’en ai ressenti, c’est la relation du père et du fils, le mensonge découvert par hasard (la mère n’est pas morte, juste partie), l’amitié/amour de la jeunesse qui poursuit l’enfant jusque dans sa vie d’adulte, et les deux marionnettes, Susy, héritée de la mère, et Momo, fabriquée et offerte par Halva dans leur enfance, comme intermédiaires. Du côté du style, comme dans la plupart des autres livres de Michel Quint, les allers-retours incessants entre le présent et le passé passent assez bien même s’il n’y a aucune coupure en chapitre et à peine un saut de ligne ici ou là.

Petite histoire des colonies françaises, tome 3, la décolonisation, de Grégory Jarry et Otto T.

Couverture de Petite histoire des colonies françaises, tome 3, la décolonisation, de Jarry et Otto

Lorsque je vous ai parlé de Village toxique, j’avais promis de vous parler aussi de la Petite histoire des colonies françaises de Grégory Jarry et Otto T. Après le tome 2, l’Empire, parce qu’il rentre mieux dans le défi du Printemps arabe que le tome 1, l’Amérique française, voici le 3 en attendant le quatrième sur la Françafrique.

Le livre : Petite histoire des colonies françaises, tome 3, la décolonisation de Grégory Jarry et Otto T., éditions Flbl, 2009, non paginé, ISBN 978-2-914553-66-7.

L’histoire : à la veille de la première guerre mondiale, la France possédait un empire colonial de 12 millions de km². Les premières fissures apparaissent après cette guerre qui a coûté la vie à tant de personnes issues des colonies… Premiers soulèvements, premières répressions, la grande exposition coloniale de Paris en 1931… nous amènent à la seconde guerre mondiale et à l’Afrique du Nord comme base avancée en vue des débarquements d’Italie et de Provence… Des promesses d’autonomie avaient été faites, non tenues, et c’est le massacre de Sétif en mai 1945 [l’ouvrage passe sous silence ceux de Guelma et Kherrata]. le deuxième chapitre se déplace en Indochine jusqu’à la chute de Diên Biên Phû, à l’issue de la bataille du 13 mars au 7 mai 1954. Le troisième chapitre est consacré à la guerre d’Algérie et le dernier à la décolonisation du reste de l’empire colonial, à l’exception des dix DOM/TOM.

Mon avis : comme dans les tomes précédents, le récit est porté par un général de Gaulle très stylisé, qui introduit chaque séquence. Comme les autres livres signés Grégory Jarry et Otto T., nous sommes à la limite de la bande dessinée, avec sur chaque page un bloc de texte qui narre l’histoire et en dessous, une série de vignettes non délimitées par des cases, qui illustrent souvent avec beaucoup d’humour le texte, dans un dessin en noir et blanc sur fond vert (chaque volume a une couleur dominante…). L’histoire est survolée à grands traits, comme une introduction et une invitation à approfondir le sujet, ce qui est en effet indispensable pour mieux comprendre l’histoire contemporaine…

Logo 2012 du Top BD des blogueurs, nouvelle version Cette BD sera soumise pour le classement du TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible. Mes chroniques BD sont regroupées dans la catégorie pour les BD et par auteur sur la page BD dans ma bibliothèque.

La montagne de Jean-Noël Pancrazi

Couverture de La montagne de Jean-Noël Pancrazi Bienvenue en arabe

pioche-en-bib.jpgLe défi sur le monde arabe organisé par Schlabaya est en principe terminé, mais j’ai encore quelques livres en stock, alors, je poursuis un peu sur ce thème (en alternance avec d’autres livres). J’ai trouvé ce livre parmi les nouvelles acquisitions de la médiathèque.

Le livre : La montagne de Jean-Noël Pancrazi, collection Blanche, éditions Gallimard, 2012, 91 pages, ISBN 978-2070137145.

L’histoire : à Bordj Bou Arréridj, en Algérie, en juin… l’année n’est pas précisée, pendant la guerre d’Algérie [1957, si le récit est strictement autobiographique]. Le narrateur a huit ans, joue avec ses camarades dans la cour d’une minoterie où son père travaille. Le chauffeur de l’entreprise propose d’emmener les enfants faire un tour dans la montagne, le narrateur reste, les six autres ne reviendront pas… ils ont été égorgés, la vie du gamin bascule, entre horreur et retour en métropole, sans son père, qui décide de rester sur place…

Mon avis : un récit court et poignant. Le massacre, bien sûr, mais aussi le paysage à couper le souffle, l’exil des autres familles puis de lui-même avec sa mère, le père qui continue à faire vivre la minoterie avant de devoir à son tour partir après l’indépendance… Une journée qui a modifié le cours de sa vie…

Mon cher fils de Leïla Sebbar

Couverture de Mon cher fils de Leïla Sebbar, par Yves Jeanmougin C’est mon père qui m’avait passé ce livre, lu il y a un moment déjà…

Le livre : Mon cher fils, de Leïla Sebbar, aux éditions Elyzad, 153 pages, 2009, ISBN 978.9973.58.015.3. Et une superbe couverture due à Yves Jeanmougin.

L’histoire : après avoir travaillé 30 ans chez Renault à Boulogne-Billancourt, un vieil homme rentre à Alger. Il a eu sept filles et un fils, mais guère réussi à leur parler quand il était en France, pris par le travail et les amis ouvriers. Alors, à Alger, il se rend à la Grand poste où la jeune Alma, écrivain public, va transmettre son message, l’histoire de sa vie à son fils. La rafle de Papon le 17 octobre 1961 à Paris est à peine esquissée… la vie à l’usine, par petites touches, toute une vie apparaît. Mais l’écrivain public voit aussi une autre cliente, qui sait écrire mais qui souhaite une belle écriture, à la plume, pour envoyer des lettres à sa sœur jumelle…

Mon avis : un livre sur le choc de l’immigration, la rupture entre les générations, mais aussi sur la place de l’écrivain public, écrivain, mais aussi oreille attentive, un peu psy, avec ses clients… Un petit livre (150 pages) à dévorer…

Post-scriptum : depuis, j’ai lu, aussi de Leile Sebbar, L’arabe comme un chant secret et d’un recueil de nouvelles qu’elle a dirigé, Une enfance algérienne.

Ce que le jour doit à la nuit de Yasmina Khadra

Couverture de Ce que le jour doit à la nuit, de Yasmina Khadra Petit rappel : début août, je vous ai annoncé la parution de Ce que le jour doit à la nuit de Yasmina Khadra, paru le 21 août chez Julliard (ISBN 2260017584). Je l’ai dévoré… Il n’y a pas de traducteur pour ce livre, Mohamed Moulessehoul écrit en français, il justifie son choix sur son site officiel.

Le début de l’histoire : dans les années 1930, le narrateur a neuf ans et vit à la campagne avec sa mère, son père et sa sœur. La récolte s’annonce prometteuse quand, juste avant la moisson, les champs sont détruits par un incendie criminel. Le père doit hypothéquer ses terres et décide de partir refaire sa vie à Oran, où habite son frère, pharmacien. Mais pas question de vivre de la charité de celui-ci, il s’installe dans un bidonville, survit comme il peut, puis finit par confier son fils, pour un meilleur avenir, à son frère qui n’a pas d’enfant et est marié à une française catholique. Le livre se poursuit avec la vie parallèle entre les quartiers européens, où vivent quelques privilégiés algériens, et les bidonvilles et la misère de la grande majorité de la population. Jusqu’à l’indépendance de l’Algérie et une fin très émouvante…

Mon avis : un livre écrit dans une langue limpide, un grand pas vers une meilleure compréhension des causes de la guerre d’Algérie (pardon, des « événements »), sur les relations entre les colonisateurs et certains colonisés, et leur aveuglement par rapport à la misère de la grande majorité du peuple. Un grand pas pour une meilleure réconciliation après cette période. Et aussi, en fond de l’histoire, la vie des adolescents, de leurs amours et déboires amoureux. À lire sans faute…

L’auteur : sous le pseudonyme de Yasmina Khadra se trouve Mohamed Moulessehoul (voir sur le site officiel de l’auteur l’explication de ce pseudonyme). Il vit en France avec sa famille depuis 2001. Ce que j’ai oublié de dire dans mes derniers articles, c’est qu’alors qu’il était Personna non gratta au centre culturel algérien à Paris, il en a été nommé directeur en novembre 2007. Du coup, la presse algérienne a accueilli ce nouveau livre avec des articles louangeurs, par exemple ici pour El Watan. Il faudra que j’aille visiter ce centre culturel lors d’un prochain voyage à Paris (il est dans le 15e arrondissement, 171 rue de la Croix-Nivert). Yasmina Khadra a aussi été accueilli à Oran à l’invitation de l’Assemblée populaire de wilaya (équivalent de nos préfectures) cet été pour présenter le livre. Vous pouvez trouver un article et des extraits publiés avec l’autorisation de l’auteur sur ce blog.

Je vous ai déjà parlé de ces quatre autres livres de Yasmina Khadra, réédités cet été sous le titre Le quatuor algérien quatre enquêtes du commissaire Llob, chez Folio : La part du mort ; Morituri ; Double blanc et L’automne des chimères. Puis La longue nuit d’un repentiLes hirondelles de Kaboul. Et aussi celui-ci, plus pour adolescents : La rose de Blida.

Lecture : Fred Hamster et Madame Lilas, de Philippe Delepierre

Couverture de Fred Hamster et Madame Lilas de Delepierre Dans le cadre de l’échange livre et marque-page organisé par Delphine, j’ai reçu un superbe marque-page orné de rhinocéros. Laurence avait choisi pour l’accompagner le livre Fred Hamster et Madame Lilas, de Philippe Delepierre (Pocket n° 12511, septembre 2005, ISBN 2-266-15176-2).

Le début de l’histoire : pendant la guerre d’Algérie, à Bourdain, dans le nord, le fils de l’épicier, Fred, âgé d’une dizaine d’années, narre en alternance avec Leïla sa vie dans ce trou perdu. Leïla s’est enfuie d’Algérie pour éviter un mariage forcé et a épousé un marinier. Depuis quelques années, son couple va à vau-l’eau et elle a été débarquée de la péniche par son mari. Au jour le jour, le lecteur suit la vie sociale de cette petite bourgade et son racisme ordinaire.

Mon avis : j’ai adoré ce livre ! Cela faisait longtemps que je n’avais pas lu un livre d’un seul coup, tenue par l’histoire, jusque tard dans la nuit… Merci à Laurence de m’avoir fait découvrir ce livre et cet auteur, qui a aussi écrit un épisode du Poulpe, un des rares que je n’ai pas lu et qu’il faudra que j’essaye de trouver.