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Georg Baselitz sculpteur au musée d’art moderne de la ville de Paris

Affiche de l'exposition Georg Baselitz sculpteur au musée d’art moderne de la ville de Paris

Il y a un bon mois, toujours avec mon père, je suis allée voir l’exposition Baselitz sculpteur au musée d’art moderne (Mam) de la ville de Paris (jusqu’au 29 janvier 2012, plus d’informations sur le site du musée).

Je connaissais Georg Baselitz (né en 1938 en Allemagne pas encore de l’Est) pour ses peintures (une série produite en 2011 est néanmoins présentée dans l’exposition), absolument pas pour ses sculptures (ni pour ses gravures, découvertes dans les articles qui lui sont consacrés dans les revues d’art ces dernières semaines).

L’exposition du Mam présente donc une quarantaine de sculptures en bois peint, d’assez grand format, taillées à la hache et à la tronçonneuse entre 1979 et 2010. Les Dresdner Frauen (série commencée en 1989) sont particulièrement impressionnantes… Cette dizaine de têtes féminines monumentales évoquent la destruction de la ville de Dresde par les Alliés en février 1945.

Les autres œuvres représentent des personnages debout ou assis (dont une série d’autoportraits), sculptés dans de puissantes billes de bois voire des troncs entiers de fort diamètre. Toute la force du bois, de l’usage de la hache et de la tronçonneuse qui laissent leur marque, soulignés par la mise en couleur…

Il y avait très peu de monde, contrairement à l’exposition Munch, plus agréable pour le visiteur mais un peu dommage pour cet artiste…

Elaine Sturtevant : The Razzle Dazzle of Thinking (au MAM)

Couverture du catalogue de SturtevantEncore une exposition que j’ai vue lors de mon dernier séjour à Paris. Je ne l’avais pas inscrite au programme, mais l’exposition que je voulais voir au musée du quai Branly (la fabrique des images) ne commençait que deux jours plus tard, j’ai donc pris la passerelle sur la Seine et rejoint le palais de Tokyo et le musée d’Art moderne (MAM) de la Ville de Paris juste en face. D’autres expositions y ont aussi commencé depuis le 19 février, mais là, j’ai vu Elaine Sturtevant : The Razzle Dazzle of Thinking, qui se poursuit jusqu’au 25 avril 2010. Ne fuyez pas aux premiers mots de la présentation officielle de l’exposition :  » Elaine Sturtevant, artiste conceptuelle américaine (vit et travail à Paris) « .

L’exposition se partage en quatre espaces. Devant le mur de la fée électricité de Raoul Dufy (à voir absolument si vous ne connaissez pas, c’est dans la partie gratuite du musée), un jeu de neuf (et pas neufs, comme écrit sur la plaquette remise à l’entrée) écrans vidéos (elastic tango. Puis en haut de l’escalier, une salle qui donne un peu le vertige, The dillinger running series, avec un projecteur placé sur une sorte de tourniquet qui projette donc des images en tournant sur les murs. Puis vous entrez dans un grand espace intitulé wild to wild, attention au chien qui courre sur le mur (finite infinite), n’oubliez pas de tourner la manivelle sur le mur de Duchamp nu descendant l’escalier (j’ai vu peu de monde le faire), vous retrouverez la plupart des objets en photo sur le petit manège dans la dernière salle, Duchamp 1200 coal bags, une salle au plafond rabaissé par des sacs de jute et où sont présentés quelques Ready made de Duchamp. Les Beuys fatchairs sont un peu dégoutantes de graisse, je trouve, mais réparties le long de petits espaces (vertical monad) où vous verrez un écran bleu avec des bandes parallèles verticales tout en écoutant une lecture de l’Éthique de Spinoza en VO (en latin donc, et avec le titre complet Ethica Ordine Geometrico Demonstrata ou Ethica More Geometrico Demonstrata).

Puis vous retraversez la salle au vidéoprojecteur tournant pour entrer dans la House of horror. J’ai ADORÉ!!! Sans doute un rien de nostalgie… Il s’agit en fait d’un train fantôme, oui, un vrai, avec des wagonnets sur des rails, entrée à travers un rideau noir et tout et tout. Et à l’intérieur ? Vous ne croyez quand même pas que je vais vous révéler le contenu de la boîte noire… Quelques indices sur la vidéo en ligne… Si vous passez par Paris, cette exposition est presque donnée, 5 euros, tour de manège compris dans le prix ! (Et, euh, gratuit pour moi et quelques autres avec la carte Icomos, réservée aux professionnels du patrimoine).

Dans les salles permanentes, vous pouvez aussi retrouver des œuvres de Boltanski (!!!), mais aussi une collection d’œuvres Dada que je vais volontiers voir et revoir (pas cette fois-ci).

Rétrospective Bridget Riley au musée d’art moderne de Paris

Le musée d'art moderne de la ville de Paris Ce week-end, j’ai surtout travaillé à des … chut… surprises ! En attendant qu’elles arrivent à destination, voici dans les prochains jours quelques articles sur mes visites à Paris et à Caen, un peu de lecture, et quand même quelques petites choses que je peux vous montrer.

Demain 26 août et après-demain, la projection du film de Trafic Images, d’abord annulée, aura finalement lieu à la Carrière de Normandoux à Tercé, près de Poitiers, mais accompagné d’un autre groupe, la coopérative à bricole.

Jusqu’au 14 septembre 2008, le musée d’art moderne (MAM) de la ville de Paris organise dans ses espaces habituels d’exposition une Rétrospective Bridget Riley. Et bien, j’ai aimé les seules œuvres qui ne sont pas dans le style de l’artiste, des œuvres de jeunesse dans la première salle, des années 1950, dont des tableaux à la manière de Seurat (copie du Pont de Courbevoie).

La salle suivante fait carrément mal aux yeux et à la tête : nous entrons en pleine abstraction en noir et blanc, que Briget Riley explore à fond dans les années 1960. Bandes noires, carrés noirs, damiers noirs, cercles noirs… de différentes dimensions, suivant différentes combinaisons… Dans les autres salles réapparaît la couleur (enfin, d’abord seulement trois couleurs, puis un peu plus), et dans la dernière pièce, de grands tableaux plus récents (années 1990 et 2000), avec des couleurs pastel et des formes plus arrondies. Une salle est intéressante, qui montre comment l’artiste a tracé toutes ces formes géométriques, travaillé l’alternance des bandes de couleur, etc.

Si l’abstraction pure et dure n’est pas votre pain quotidien, passez votre chemin. Sinon, allez y vite! Et si vous ne savez pas, suivez ce lien pour avoir un petit aperçu de quelques-unes de ces abstractions. L’article est en anglais, mais les images n’ont pas besoin de traduction, et il y a de nombreux liens en bas de la page.

Et jusqu’à dimanche 7 septembre, dans le même lieu, n’oubliez pas l’exposition Peter Doig dont je vous ai déjà parlé.

Exposition Peter Doig au musée d’art moderne de Paris

Le musée d'art moderne de la ville de Paris Jusqu’au 7 septembre 2008, le musée d’art moderne (MAM) de la ville de Paris organise avec la Tate modern de Londres (l’exposition y est passée en début d’année, après l’exposition Louise Bourgeois) une grande exposition sur Peter Doig, qui a entraîné le déménagement d’une grande partie du musée (et donc, je n’ai pas pu revoir la salle dada où je passe à chaque fois que je vais à une exposition au MAM). Je ne connaissais pas du tout Pater Doig. Pour la plupart, ce sont des tableaux de grand format, présentant des paysages naturels ou urbains, mais peints en intérieur, pas en plein air, d’après des photographies, des pochettes de disque, etc. Est-ce que j’ai aimé ? Et bien, je ne sais pas, j’ai surtout été surprise par l’ambiance étrange qui semble se dégager de ces toiles… N’oubliez pas de regarder le film, certes en anglais non sous-titré (mais avec un texte papier si vous n’êtes pas anglophone).

Et jusqu’à dimanche 24 août, dans le même lieu, n’oubliez pas l’exposition Jonathan Monk, qui fait écho à celle incluse dans le Superdome du Palais de Tokyo.