Archives par étiquette : Michel Quint

Fox-trot de Michel Quint

pioche-en-bib.jpgUn livre trouvé parmi les nouvelles acquisitions de la médiathèque… Je ne pouvais pas raté le dernier titre de Michel Quint, qui va finir par devenir un familier de mes fidèles lecteurs (revoir Effroyables jardins et Aimer à peine, Avec des mains cruelles, La folie Verdier, Close-up, L’espoir d’aimer en chemin, Et mon mal est délicieux)!

Le livre : Fox-trot de Michel Quint, éditions Héloïse d’Ormesson, 329 pages, 2015, ISBN 978-2-35087-335-0.

L’histoire : Paris, 6 février 1934. Une émeute éclate suite à l’affaire Stavisky, deux médecins lillois qui « passaient par là » organise un poste de secours avancé où ils reçoivent un blessé mourant auprès duquel se retrouvent une vedette de music hall et la jeune trapéziste Lisa Kaiser, qui recueille une enveloppe qu’il portait sur lui avant de fuir dans sa ville natale… Lille! Dans cette ville, les troubles se multiplient également, Charles, un jeune instituteur proche de la SFIO, s’accroche avec l’un de ses collègues, qu’il accuse d’être ligueur, et est suspendu. Il se réfugie auprès de sa nouvelle amie, une jeune modiste très courue. Par l’intermédiaire de son beau-frère, officier de police, il est vite chargé par le maire de Lille, Roger Salengro, d’infiltrer l’un de ces ligues. De son côté, Lisa Kaiser s’engage au « Sphinx », un cabaret où elle est rapidement retrouvée assassinée…

Mon avis : j’ai beaucoup aimé cette histoire qui nous entraîne dans la sombre histoire des années 1930 et des ligues d’extrême droite à Paris puis dans le Nord de la France. Oups, il faut maintenant dire les Hauts de France… et l’histoire déborde aussi « en bas au centre » de la Belgique (pas tout en bas, il reste encore les Ardennes belges).

Poitiers, Jeanne-d-Arc de Real del Sarte, 05, signature sur la statue Vous y retrouverez d’ailleurs un sculpteur dont j’aime bien l’œuvre, mais qui fut sur le plan politique une belle ordure, non pas « proche » (page 174) mais bien membre fondateur des Camelots du roi. Ce roman n’est pas un cours d’histoire caché dans un roman historique, mais bien un polar qui s’ancre dans l’histoire, cette histoire qui hante Michel Quint au fil de ses romans, la Seconde Guerre mondiale, ses prémices ou ses conséquences au fil des titres… A part la fin (juste les 3 ou quatre dernières pages), qui ne semble pas « raccord » avec le reste, je vous recommande chaudement cette plongée à la fois historique (l’affaire Stavinsky et le scandale du Crédit municipal de Bayonne), politique (la montée des ligues d’extrême droite et la SFIO), sociale (les milieux bourgeois et populaires de Lille), dansante (Fox-trot et autres numéros de cabarets) et … sanglante (3 ou 4 cadavres?) 😉

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Ce livre entre dans la catégorie roman pour le défi de la rentrée littéraire organisé par Hérisson.

Et mon mal est délicieux de Michel Quint

pioche-en-bib.jpgCouverture de Et mon mal est délicieux de Michel QuintAprès Effroyables jardins et Aimer à peine, Avec des mains cruelles, La folie Verdier et Close-up, j’ai sorti de la médiathèque un autre livre de . [depuis, j’ai aussi lu L’espoir d’aimer en chemin et Fox-trot].

Le livre : Et mon mal est délicieux de Michel Quint, collection Arcanes, éditions Joëlle Losfeld, 2004, 88 pages, ISBN 978-2070789047.

L’histoire : de nos jours (au début des années 2000?). Un auteur en résidence d’écriture à la chartreuse restaurée de Villeneuve-lès-Avignon cueille une fleur de jasmin et est abordé par Max, qui lui narre son histoire. Juin 1940. La chartreuse en ruines est occupée par de nombreux réfugiés, certains venus du Nord, d’autres qui ont fui la guerre d’Espagne, dont Luz. Max, le jeune fils du juge, devient son Rodrigue chaque soir, récitant le Cid. Un jour, Gérard s’interpose, prend le rôle. Et si c’était Gérard Philipe? 9 mai 1945, à la fin du bal populaire, Luz est frappée d’un étrange mal, Max parti à Paris fera vivre son rêve de revoir Gérard…

Mon avis : un court roman qui, pour une fois chez , ne se passe pas dans le Nord de la France. Il réussit le tour de force de parler en moins de cent pages de la deuxième guerre mondiale, des réfugiés espagnols, d’un crime passionnel, de la déportation et du retour, du monde du théâtre à Paris et au festival d’Avignon, d’une maladie neurologique rare jamais citée mais dont l’un des symptômes est une monoplégie crurale. Un texte dense qui se lit d’une traite…

Close-up de Michel Quint

Couverture de Close-up de Michel Quint pioche-en-bib.jpgVoici un livre trouvé parmi les nouvelles acquisitions de la médiathèque. De Michel Quint (qui sera présent le week-end prochain au salon du livre de Montmorillon dans la Vienne, les 16 et 17 juin), je vous ai déjà parlé de Effroyables jardins et Aimer à peine, Avec des mains cruelles, La folie Verdier. Depuis, j’ai aussi lu L’espoir d’aimer en chemin, Et mon mal est délicieux, Fox-trot.

Le livre : Close-up de Michel Quint, collection vendredi 13, éditions La Branche, 2011, 207 pages, ISBN 978-2-35306-048-1.

L’histoire : de nos jours à Lille. Miranda, allias Octavie Dillies, réalise des tours d’illusionnisme et de voyance au Quolibet, un cabaret un peu miteux. Un soir, elle reconnaît dans le public un promoteur et entrepreneur du BTP local, Bruno Carteret, qui, il y a des années, a été à l’origine de l’accident de travail de son ami, Éric, qui en est resté handicapé et l’a quittée. Lui ne la reconnaît pas, il l’invite à venir animer sa fête d’anniversaire. Elle lui prédit sa mort avant le vendredi 13. Seulement voilà, il est attaqué au cutter avant cette date et, affolé et blessé, se réfugie au Quolibet… Qui veut sa mort ? Quel rapport avec sa belle-famille, les Vailland, dont l’un des membres a fait des affaires douteuses à Dubaï ?

Mon avis : je me suis copieusement ennuyée et ai même failli m’endormir dessus le premier soir, au bout du trentaine de pages (je l’ai terminé le lendemain matin). Rien d’original dans la construction du roman, un monde du BTP qui joue et spécule, des parties fines à animation cabaret dans la périphérie, là, la réalité a largement dépassé la fiction ces derniers mois… « Vendredi 13 », la série, réunit treize auteurs qui doivent tous broder autour du thème du vendredi 13, une contrainte qui ici n’a pas donné tout ce qu’elle promettait… Outre les ouvrages de l’Oulipo (voir des explications dans C’est un métier d’homme), la contrainte peut être très productive, parfois inégale, comme dans la série du Poulpe, où on trouve quelques pépites à côté de livres plus ordinaires… Ceci dit, la couverture est sympa, avec sa découpe triangulaire, et vous trouverez plein de très bons avis en ligne…

Logo rentrée littéraire 2011Ce livre est le dernier lu dans le cadre du défi 1 % rentrée littéraire 2011, coordonné cette année par Hérisson

La folie Verdier de Michel Quint

Couverture de La folie Verdier de Michel Quint pioche-en-bib.jpgJ’ai trouvé ce livre à la médiathèque parmi les nouvelles acquisitions …

Le livre : La folie Verdier de Michel Quint, collection Histoire courte, Les Éditions du moteur, 2011, 42 pages (numérotées une page pour le feuillet gauche et droit), ISBN 9782918602101.

L’histoire : de nos jours quelque part dans le nord de la France. Un promoteur immobilier, le narrateur, négocie avec une vieille dame de 80 ans, Maire-Madeleine Gheysels, l’achat de sa demeure familiale qui comprend un château (genre château de capitaine d’industrie du début du 20e siècle), avec son parc et au fond, une petite « folie » (ces petites annexes que l’on trouve souvent dans ces propriétés). Justement, cette folie cacherait un trésor… à la chasse auquel part Thierry Sauvage, le gigolo (enfin, pas présenté comme ça) de la vieille dame qui, un peu médium, ressent de mauvaises ondes dans le château. Sauf qu’alors que la vente n’est pas achevée, il saute sur des munitions entreposées dans la folie. Quels secrets s’y cachent?

Mon avis : un petit livre à lire rapidement si vous avez une demi-heure à perdre (dans une salle d’attente?), sinon, vous pouvez vous en dispenser. Même s’il y a beaucoup trop de coquilles (deux fautes de grammaire pour la seule page 6, il y en a d’autres dans les pages suivantes, un format approximatif d’apostrophe, qui varie d’un signe à l’autre…). Un thème récurrent dans l’œuvre de Michel Quint, la Seconde Guerre mondiale et la collaboration. Sans oublier le promoteur immobilier, un peu à l’image de celui de Avec des mains cruelles.

Pour aller plus loin : dans la même collection, mais dans un format deux fois moins haut (les pages restant numérotées par double page), je vous ai parlé de et de La longue nuit d’un repenti de Yasmina Khadra et de La photographe de Christophe Ferré

Du même auteur, Michel Quint, je vous ai parlé de Effroyables jardins et Aimer à peine ; Avec des mains cruelles.; La folie Verdier (ci-dessus) ; Close-up, L’espoir d’aimer en chemin, Et mon mal est délicieux ; Fox-trot

Avec des mains cruelles de Michel Quint

Couverture de Avec des mains cruelles de Michel Quint pioche-en-bib.jpglogo du chalenge 1% rentrée littéraire 2010 J’ai emprunté ce livre à la médiathèque, qui l’avait mis en avant dans les nouvelles acquisitions.

Le livre : Avec des mains cruelles de Michel Quint, éditions Joëlle Losfeld, 2010, 271 pages, ISBN 9782070787852.

L’histoire : Lille, aujourd’hui, entre l’écrit et l’oral du bac. Alors qu’il visite une exposition que des lycéens lui ont consacré, le photographe reporter Rop Claassens trouve la mort avec un preneur d’otage qui voulait absolument connaître qui était l’amant de son ex-petite amie, élève de cette classe. Au bar le Dominus se présente une jeune fille, Laura, pour être serveuse mais le patron, Dom, lui propose aussi trier les archives qu’il récupère dans des maisons qu’il rachète avec son associée, Judith, avant de les retaper et de les revendre à la découpe… Justement, ils ont l’opportunité de racheter la maison qu’occupait Rop Claassens et y découvrent qu’une jeune fille y a vécu avant de disparaitre subitement… Qui est cette jeune fille? Et sa mère, qui a un besoin urgent d’elle pour une greffe pour soigner un cancer? Et que viennent faire ici les protagonistes de la bande à Bonnot (retrouvés dans les fameuses archives), les SS wallons de Léon Degrelle, Vermeire et Debbaudt?

Mon avis : comment dire??? La seconde guerre mondiale et la collaboration sont un thème récurrent dans l’œuvre de Michel Quint, mais là, l’imbrication des récits rend le discours très confus… Il faut être bien réveillé (je lis souvent de 6h30 à 7h30 le matin…) pour démêler le passé trouble du journaliste Claassens, du patron du Dominus, de Laura, de Camille l’antiquaire… les SS wallons, la bande à Bonnot, une courée avec des viols et de la prostitution de jeune fille sans compter le dopage en Allemagne par des grossesses que l’on fait avorter. Tout est trop confus, trop mêlé à mon goût… même si j’aime bien l’écriture de l’auteur, je n’ai pas adhéré cette fois à cette imbrication qui vire à la confusion.

Pour aller plus loin : le site officiel de Michel Quint. Je vous ai parlé ici de Effroyables jardins et Aimer à peine, La folie Verdier ; Close-up ; L’espoir d’aimer en chemin ; Et mon mal est délicieux  ; Fox-trot du même auteur.

Lectures, Michel Quint

Couverture du coffret de Michel Quint Parmi les bonnes résolutions 2008, terminer ce que j’ai en cours, côté ouvrages, mais aussi pour la cinquantaine de livres non lus. Au cours des vacances de noël, j’ai parcouru le dossier du Point sur Lille, où plusieurs personnalités donnaient leurs adresses préférées. Parmi elles figuraient Michel Quint. Je viens donc de lire ces deux petits récits achetés il y a déjà longtemps et restés dans une pile. Ce sont deux petits livres d’une soixantaine de pages chacun, Effroyables jardins (édité en 2000, ISBN 2-84412-164-0) et Aimer à peine (2002, ISBN 2-84412-115-2), publiés aux éditions Joëlle Losfeld dans la collection Arcanes. Le premier est un récit autour du procès de Papon et du passé de jeunes adultes résistants du père et de l’oncle du narrateur. Dans le second, le même narrateur rapporte son séjour en tant que stagiaire en Allemagne, en 1972, au cours de laquelle il se confronte à la culpabilité et aux séquelles de la Seconde Guerre mondiale, avec la mort violente de sa copine allemande (pour les circonstances, lisez ce livre, ça vous prendra moins d’une heure). Pour le premier livre, ceux qui ne sont pas ch’tis risquent de se heurter à certains mots, par exemple page 40, on peut lire :  » l’ostrogoth sort son briquet, son casse-croute « . Je ne suis pas sûre que l’apposition avec la virgule permette au lecteur non initié de comprendre que le briquet, c’est le nom donné au casse-croute par les mineurs (de charbon)…

Du même auteur, Michel Quint, je vous ai parlé de Effroyables jardins et Aimer à peine (ci-dessus) ; Avec des mains cruelles ; La folie Verdier ; Close-up ; L’espoir d’aimer en chemin ; Et mon mal est délicieux ; Fox-trot
Logo du challenge ABC critique de BabelioJ’ai sélectionné ce livre pour le défi ABC critique organisé par Babelio.