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Un hôtel de ville tout vert… (à Poitiers)

Poitiers, façade de l'hôtel de ville pleine d'algues vertes, 4 janvier 2013

Depuis quelques semaines, la façade récemment restaurée (en 2009) de l’hôtel de ville de Poitiers a vu l’apparition d’algues vertes… qui semblent fâcher M. le Maire, qui promet un traitement chimique… Avant d’intervenir, il faudrait peut-être se poser quelques questions:

– pourquoi ces algues vertes?

– sont-elles vraiment nuisibles?

– vont-elles revenir?

– un traitement chimique est-il compatible avec l’engagement « terre saine » (réduction de l’usage des pesticides et herbicides) de la commune?

Poitiers, façade de l'hôtel de ville pleine d'algues vertes, 4 janvier 2013, quatre détails
Je vous livre juste quelques réflexions pour alimenter le débat… Comme vous pouvez le voir sur ces vues de détail, les algues se développent sur les parties les plus humides, notamment les parties verticales saillantes, comme les bandeaux ou les sculptures de la science et l’agriculture de Louis Barrias. Ces algues ont besoin pour se développer d’humidité, de lumière, de douceur, de gaz carbonique, toutes les conditions sont très bien réunies cette année… Avant la rénovation, la façade était gris-noir, il s’agissait en partie de crasse venue notamment des pots d’échappement des voitures qui tournaient autour de la place en permanence, mais aussi le résultat du développement biologique au fil d’un gros siècle d’existence: colonisation par les algues vertes, puis les champignons, puis, selon les conditions locales, les lichens, les algues brunes ou les algues rouges. Le processus peut être ralenti par des traitements chimiques, mais il est NATUREL!

En nettoyant la pierre, le calcin (couche dure qui se forme au fil des ans en surface de la pierre) a été attaqué, ce qui facilité aussi le développement des algues vertes. Certaines sont dangereuses pour la pierre calcaire, comme les cyanophycées calcicoles en particulier, qui se nourrissent du calcaire, celles qui font déraper les avions sur les pistes d’aéroport ou qui attaquent les grottes ornées au niveau des spots de lumière… D’autres sont assez inoffensives et n’ont guère qu’un préjudice esthétique… Dans ce cas, il faut sans doute peser le rapport bénéfice/risque, certains traitements pouvant aussi être nocifs à court, moyen ou long terme pour la pierre. Et oui, c’est un peu comme les médicaments, on ne fait pas n’importe quoi (quoique, avec les scandales de ces dernières années, on peut se poser des questions) avant de traiter chimiquement (ou même mécaniquement, en enlevant le calcin) les façades…

Je n’ai pas eu le temps de préparer un montage, mais pour les Poitevins, regardez la façade de Notre-Dame-la-Grande. Elle a été nettoyée au début des années 1990, et a subi un traitement destiné à enlever les sels accumulés notamment à cause de boutiques adossées anciennement à l’église. Mais souvenez-vous des clochetons… Ils étaient noirs, en 1995, il sont revenus blancs, très blancs… dans les années qui ont suivi, ils ont également eu des épisodes « verts ». Aujourd’hui, ils sont de nouveau gris (photographie de 2010, ne tenez pas compte de la flèche qui indique le soleil et la lune), les lichens les ont recolonisés… Le phénomène est naturel.

Mes articles sur l’hôtel de ville de Poitiers : avant rénovation, en cours de rénovation et après rénovation, l’ancien musée dans l’hôtel de ville, la science et l’agriculture de Louis Barrias sur le fronton, les tigres chimères d’Auguste Cain, les plafonds peints de Émile Bin (salle du blason), de Jean Brunet (salle des fêtes) et de Léon Perrault (salle des mariages, plafond et cheminée)

PS: un traitement fongicide a été appliqué peu après cet article…

Défi photo : Noël beau ou moche???

Des bonbons brodés

Je m’offre à moi-même ces gourmandises inoffensives (lendemain de fête, restons prudents sur les calories, la galette se profile à l’horizon), mon blog a aujourd’hui 5 ans… presque 3500 articles (y compris une bonne centaine programmés d’avance), 788.000 pages vues par un peu plus de 398.000 visiteurs uniques (merci à chacun et chacune!), un peu plus de 28.800 commentaires… il y aura un petit cadeau pour le 33.333e!!! Et oui, au début du blog, on fête le 100e commentaire, le 500e, le 1.000e, et puis, on espace les jeux, 5000e, 10.000e, 25.000e ! Ce blog a été l’occasion de multiples rencontres virtuelles ou dans le monde réel, de nombreux contacts fructueux, MERCI A TOUS ET A TOUTES!

[Modèle tiré de péché de gourmandises à broder, de Martine Rigeade, gourmandises offertes pour le jeu du millième article… J’avais aussi tricoté quelques glaces Dans le même ouvrage, j’ai aussi réalisé le rouleau de réglisse et le berlingot et la pâte d’amande montés en porte-clefs et brodé des glaces].

Poitiers, décorations de noël début novembre, des boules dans des arbres encore verts... Ceci dit, la cheffe des défis photos, Monique / Bidouillette / Tibilisfil, nous a demandé de vous montrer des photographies belles ou moches de noël… Je vous ai déjà montré les boules de noël installées dans les arbres fin octobre, alors que les arbres avaient encore leurs feuilles…

Poitiers, 1er janvier 2013, crèche barricadée Mardi premier janvier, j’ai profité d’une éclaircie pour sortir en ville, il faut dire que je rentrai de dix jours de pluie dans le Nord (idéal pour la lecture et les expositions), et j’avais des fourmis dans les jambes… Pas possible de vous montrer cette année la patinoire, elle a disparu depuis trois ans (d’abord en raison des travaux sur la place, puis soit-disant parce que c’est trop cher, mais Orchies, petit chef-lieu de canton du Nord, peut en offrir une à ses habitants -avec plus de 8000 habitants, c’est un petit chef-lieu de canton dans le Nord, mais plus grand que la moitié des sous-préfectures de Poitou-Charentes: Confolens : 2798 habitants ; Jonzac : 6354 ; Montmorillon : 6387 ; Saint-Jean-d’Angély : 7581), ni la crèche vivante, le domaine de Dienné voulait garder ses animaux car il ouvrait cette année, et la fédération des acteurs économiques n’a pas trouvé d’uatre solution « dans son budget »… A la place, nous avons une ridicule crèche en carton pâte, dont tout le monde se moque et qui a même souffert d’un coup de vent (à voir chez M. Echo)… Impossible de vous la photographier, mardi à 10h, elle était soigneusement cachée derrière des panneaux de bois! Mercredi 2, matin et midi, elle était toujours close. Pourtant, la presse locale avait annoncé que les attractions du parc de Blossac et la crèche se poursuivaient jusqu’au 6 janvier… mais alors, sans doute seulement l’après-midi, elle était ouverte à 18h (il faisait nuit, pas de photo!).

Poitiers, 1er janvier 2013, marché de noël déserté Du côté du marché de noël, il se terminait officiellement le 31 décembre et certains commerçants commençaient le rangement… Bof, de toute façon, je n’y ai rien acheté…

Poitiers, 1er janvier 2013, sapin barricadé Seule consolation, le sapin de noël est toujours en place (un vrai, hein, Monique / Bidouillette / Tibilisfil), même s’il est protégé par des barrières!

La Nativité et la fuite en Egypte sur un chapiteau de Saint-Hilaire à Poitiers

Poitiers, église Saint-Hilaire, chapiteau de la fuite en Egypte, 1, Marie alitée et bain du Christ A l’approche de noël, et pour changer de la Nativité et du Bain de Jésus sur la façade de l’église Notre-Dame-la-Grande à Poitiers, j’ai choisi de vous montrer cette année une scène assez similaire et peu vue des visiteurs de l’église Saint-Hilaire-le-Grand , toujours à Poitiers (revoir pour cette église la liste des articles ci-dessous).

Il faut dire que ce chapiteau est situé très haut sur la colonne orientale engagée dans la pile sud-ouest de la croisée du transept, et que l’on voit plus facilement la face principale. Ici, contrairement à la représentation de l’église Notre-Dame-la-Grande ou à celle de Saint-Laurent à Montmorillon, Jésus n’est pas représenté dans sa crèche encadré du bœuf et de l’âne. marie est représentée de manière très simplifiée, allongée dans un lit dont les draps plissent. Comme à Notre-Dame-la-Grande en revanche, le Christ est baigné par deux sages-femmes, scène qui ne se trouve pas dans les Évangiles officiels mais dans les évangiles apocryphes -non reconnus par l’Église (attention, à ne pas confondre avec le baptême, reçu à l’âge adulte par Jésus). Marie alitée et le bain de Jésus sont représentés dans un décor d’architecture, avec des chapiteaux sculptés, bien loin de l’étable… Trois anges, représentés en buste, déploient leurs ailes sur le registre inférieur du chapiteau.

Poitiers, église Saint-Hilaire, chapiteau de la fuite en Egypte, 2, fuite en Egypte

Sur la face principale, la fuite en Égypte a pris place.Le sculpteur a singulièrement raccourci l’histoire, en sautant Joseph contemplant Jésus, l’Annonce aux bergers, les rois mages devant Hérode et suivant l’étoile du berger, l’adoration des mages, la présentation au Temple, le massacre des Innocents… (j’ai pris des exemples dans différents articles déjà parus sur ce blog, je vous laisse découvrir les édifices en suivant les liens…). Vous pouvez comparer cette scène de Saint-Hilaire à la fuite en Égypte du portail au nord de la cathédrale de Poitiers.

Au centre, Marie, tenant Jésus sur ses genoux, est assise sur un cheval mené par Joseph. Deux anges les accompagnent en partie haute.

Poitiers, église Saint-Hilaire, chapiteau de la fuite en Egypte, 3, église

Sur la petite face droite du chapiteau, deux personnages, dont l’un faisant le signe de bénédiction, les accueille à la porte d’une église couverte de trois coupoles, avec une croix sur la coupole centrale. Là aussi, les colonnes portent des chapiteaux sculptés. A comparer par exemple à l’église assez différente figurée dans la scène de la Visitation de la façade de Notre-Dame-la-Grande.

Saint-Hilaire-le-Grand à Poitiers

Léon Perrault dans la salle des mariages de l’hôtel de ville de Poitiers

Poitiers, salle des mariages de l'hôtel de ville, 1, le plafond Je vous ai déjà parlé plusieurs fois de l’hôtel de ville de Poitiers… avant rénovation, en cours de rénovation et après rénovation, l’ancien musée dans l’hôtel de ville, la science et l’agriculture de Louis Ernest Barrias sur le fronton, les tigres chimères d’Auguste Cain… Si la construction l’hôtel de ville est achevée en 1875, la réalisation du décor intérieur va encore prendre plusieurs années. Je vous ai déjà montré les plafonds de la salle des fêtes par Jean Brunet et celui de la salle du blason par Émile Bin. Je vous emmène aujourd’hui dans la salle des mariages.

Poitiers, salle des mariages de l'hôtel de ville, 2, signature Perrault sur le plafond La toile centrale porte la signature et la date « Léon Perrault 1882 », revoir son portrait et sa maison natale dans cet article.

Ce plafond a été présenté hors concours au salon de la Société des artistes français de 1882, sous le n° 2091, le Triomphe de l’Hyménée, « plafond pour la salle des mariages de l’hôtel de ville de Poitiers », vous pouvez le découvrir dans les albums photographiques par G. Michelez (clic sur les liens pour voir ces photographies dans la base de données des archives nationales, où ils sont conservés sous la cote F/21/*7652).

Poitiers, salle des mariages de l'hôtel de ville, 3, vue rapprochée du plafond Comment dire, j’ai beaucoup de mal avec le style de Léon Perrault, les nuées, les puttis (dont certains sont armés d’un arc comme Eros), la vision très allégorique…

Poitiers, salle des mariages de l'hôtel de ville, 4, détail du plafond

Voici quand même un détail…

Poitiers, salle des mariages de l'hôtel de ville, 5, la cheminée Dans la même salle, il a aussi réalisé le tableau qui se situe sur le manteau de la cheminée.

Poitiers, salle des mariages de l'hôtel de ville, 6, signature Perrault sur la cheminée Ici, il a signé « L. Perrault ».

Poitiers, salle des mariages de l'hôtel de ville, 7, détail du tableau de la cheminée Là encore, un tableau très allégorique et « pompier… ».

Photographies de septembre 2011.

Pour en savoir plus :

– Hôtels de ville de Poitou-Charentes, de Charlotte Pon-Willemsen et Geneviève Renaud-Romieux, Collection Itinéraires du patrimoine, n° 208, édition et diffusion C.P.P.P.C. (Connaissance et Promotion du Patrimoine en Poitou-Charentes), 1999, ISBN : 2-905764-19-8.

– Anne Benéteau-Péan, Grégory Vouhé, Un Louvre pour Poitiers, catalogue d’exposition du Musée Sainte-Croix, 2011.

Nouvelles travées de la passerelle des Rocs à Poitiers

Poitiers, passerelle des Rocs, état au 23 novembre 2012

Le chantier de la reconstruction de la passerelle des Rocs à Poitiers, qui relie les quartiers ouest au centre-ville en passant au-dessus de la voie ferrée, a pris un tour visible ces dernières semaines… mais il y a encore un an de chantier avant sa ré-ouverture…En attendant, il faut toujours faire le tour, descendre et remonter la pente…

Pour rappel, voici les épisodes précédents: la passerelle des Rocs ou grande passerelle et sa démolition en plusieurs étapes : la démolition des premières travées et de la maison Rolland, la mise en place d’échafaudages sur les derniers piliers, la préparation de la dépose de deux travées sur les voies, les deux travées sur les voies, la dernière travée sur les voies, le début de la reconstruction.

Poitiers, passerelle des Rocs, état au 30 novembre 2012 Les premières photographies sont du 23 novembre 2012. Les premières piles sont reconstruites entre les voies, et au sol, l’assemblage des éléments métalliques, en provenance de Venise (enfin, de la zone industrielle à côté), avance à grands pas… Vive la ronde des camions de livraison la nuit (ils pourraient quand même utiliser le rail, vu l’emplacement du chantier, le trafic est interrompu la nuit pour les travaux, mais le transport pourrait s’effectuer de jour…

Une semaine plus tard, photographie du 30 novembre, les piles définitives et quelques piles provisoires (qui vont soutenir les travées le temps du chantier puis seront démontées) sont en place…

Poitiers, passerelle des Rocs, état au 7 décembre 2012 Et voici ce que cela donnait vendredi dernier (7 décembre), après des aléas climatiques (vent, en particulier), deux travées sont en place sur les piles… Il en reste une dizaine à poser pour relier les deux rives, à couler le béton, à modifier le carrefour côté ouest, pour permettre l’accès du bus (à haut niveau de service, enfin, c’est ce qui est annoncé): dans un an, il y aura sur la passerelle des vélos, des piétons et des bus, avec une nouvelle station au bout de la passerelle qui sort du parking (au premier plan à gauche de la photographie du milieu).

Un financement original pour un projet de resto à Poitiers

Poitiers, l'ensemble de l'ancien Ensma qui abrite le Dietrich et une salle de gym J’ai découvert il y a quelques jours ce projet, relayé dans la revue de presse en ligne de Philippe de Tout Poitiers, ce projet de restaurant bio, végétarien (j’adore la bonne viande, mais pourquoi pas de temps en temps, s’il n’y a pas de prosélytisme) et cru (j’adhère moins, voir plus bas) avec un financement original sur Poitiers, Envies saines. Le porteur de projet (qui n’a pas mis son nom sur sa page, mais s’appelle François Baudry d’après cet article de 7 à Poitiers – page 6) a reçu une aide régionale (5000€ via une bourse désir d’entreprendre) et un prêt familial mais un refus de prêt bancaire. Au lieu de recourir micro-crédit (voir plus bas mon expérience avec Kiva, le même principe existe pour des projets en France), il a choisi Ulule. Je ne sais pas si vous connaissez ce mode de financement qui fonctionne un peu comme une souscription de livres (c’est comme cela que j’ai connu Ulule la première fois), avance d’argent en échange d’un service, ici un certain nombre de repas gratuits en fonction de la somme donnée (voir plus bas comment cela fonctionne). Je ne connais pas la personne qui monte ce projet sur Poitiers, un concept qu’il a testé cet été lors du congrès d’Europe-Ecologie les Verts à Poitiers et qu’il teste actuellement en service très réduit dans l’ensemble (photo ci-contre) qui accueille notamment le Diétrich et une salle de gym, non loin du rectorat… et de l’église Saint-Jean-de-Montierneuf (au passage, j’ai mis dans l’article une photo plus nette de la date 1644 sur la porte).

On peut financer à partir de 5€, les petits ruisseaux permettront peut-être d’aider ce projet à voir le jour.

Si le projet Envies saines est financé au-delà des 100%, la somme diminuera d’autant un prêt bancaire complémentaire (les sommes récoltées par Ulule complèteront son apport personnel et le prêt familial pour plaider auprès des banques) et nécessaire au lancement du projet.

Pourquoi je soutiens ce projet:

– pour le recours à un mode de financement original ;

– pour le choix de l’implantation dans un quartier de Poitiers qui manque de restaurant ;

– pour le choix d’aliments bio (moins de pesticides dans l’assiette et dans l’environnement et donc dans l’eau qui arrive aux stations de traitement voire dans l’eau du robinet).

Pourquoi j’émets néanmoins des réserves:

– pour la position par rapport au cru, présenté sur la page du projet comme bon voire meilleur que le cuit pour la santé. Or, certains aliments ne sont digestes que s’ils sont cuits, na pas oublier que nombreux champignons sont toxiques crus mais comestibles quand ils sont cuits (c’est le cas même pour la célèbre et délicieuse morille!).

Vous pouvez découvrir le projet et éventuellement y participer en cliquant ICI, date limite le 31 décembre 2012.

Et si vous souhaitez vous approvisionner dès à présent en bio sur Poitiers, Tout Poitiers a réalisé une page spéciale Le bio à Poitiers (mise à jour régulière comme pour toutes ses pages). Vous trouverez également plein d’informations utiles sur le site du réseau des circuits courts en Poitou-Charentes (Réseau CCPC).

PS: ce projet a échoué, il a recueilli la somme souhaitée, mais le porteur de projet n’a pas pu le concrétiser (problème du coût de la location du local, en particulier). Les souscripteurs ont été remboursés.

Quelques expériences personnelles de financements de projets…

Le micro-crédit international via Kiva.org, depuis 2007

Mes participations chez Kiva Je vous ai déjà parlé de micro-crédit, je participe en tant que prêteur depuis des années sur la plateforme de Kiva. J’ai ainsi pu participer à neuf projets (le montage ci-contre), sept ont été menés à leur terme (aux Philippines, en Mongolie, au Paraguay, au Libéria, en Ouganda, en Tanzanie, en Bolivie), deux sont actuellement en cours, l’un au Costa Rica et l’autre au Sénégal, dont le remboursement commencera en février 2013. Lorsque les sommes prêtées sont remboursées, je les ré-engage dans d’autres projets, même s’il est possible de récupérer la somme pour soi. La plateforme offre en permanence des projets assez variés, vous pouvez choisir selon vos critères (répartition géographique, domaine d’activité, ONG relai, sexe – de mon côté, je privilégie les femmes, pour 8 des 9 projets que j’ai soutenus jusqu’à présent- etc.), avec des prêts par part de 25$. J’ai plus longuement parlé de ce mode d’aide dans cet article à propos du livre Indignez-vous! de Stéphane Hessel.

Une ruche via un toit pour les abeilles, mitigé

Pots de miel de un toit pour les abeilles Je vous ai aussi parlé d’une participation directe en 2010 sous la forme d’un parrainage d’une ruche avec un toit pour les abeilles. J’ai arrêté après une année d’expérience par suite d’un manque de communication des porteurs du projet, qui ne m’ont envoyé que l’un des deux envois promis de pots de miel. Impossible également de savoir quelle part du parrainage revient à l’apiculteur et quelle part revient à l’association. Par ailleurs, ce projet sent le « greenwashing » (redorer le blason d’une entreprise promouvant des projets environnementaux). En effet, il a accepté (recherché???) le parrainage d’un groupe de la grande distribution. Tant mieux pour les abeilles, cela fait davantage de ruches et de biodiversité dans le marais poitevin, mais moi, cela ne me convient pas de soutenir un projet qui préfère recevoir de grosses sommes et participer à la publicité de grosses entreprises plutôt que de fédérer des particuliers prêts à les soutenir.

Je suis en revanche toujours prête à soutenir ce genre de projets ou d’autres en lien avec une agriculture responsable et respectueuse de l’environnement… (laisser un commentaire ou clic sur le lien contact en bas de page pour me contacter en privé).

Ulule et le financement participatif

Je vais vous parler aujourd’hui d’un autre système de financement au nom barbare, le crowdfunding, littéralement « financement par la foule », traduit en français par financement participatif, pratiqué sur plusieurs plateformes en France dont Ulule.

Mention de la souscription sur le socle de la copie de la statue de la Liberté à Poitiers Ce type de financement n’est pas nouveau : nombre de statues publiques du 19e siècle et même des monuments aux morts de 1914-1918 ont été financées par souscriptions locales ou nationales (voir dans ma rubrique visites, musées et expositions, vous y verrez souvent la mention, la liste des souscripteurs paraissaient dans divers journaux, en illustration de ce paragraphe, la mention sur le socle de la copie de la statue de la Liberté à Poitiers : « Élevé par souscriptions / sur l’initiative / des LOGES MACONNIQUES / de Poitiers et de Neuville »). Beaucoup de livres ont aussi bénéficié de ce genre de financement. Les souscriptions pour la restauration du patrimoine via la fondation du patrimoine relèvent du même mouvement (la contrepartie étant généralement l’invitation à un événement au cours de la restauration, un nom sur une plaque et… une déduction fiscale). Internet et les plateformes dédiées ont juste amplifié la visibilité de ces projets.

Ulule est donc un système de financement qui fonctionne comme les souscriptions. Elle concerne d’ailleurs essentiellement des produits culturels (livres, courts-métrages, expositions, photographies, vidéos, DVD, albums, clips, etc.) ou solidaires (notamment dans le domaine des voyages et de l’environnement). En gros, on donne (ce n’est pas un prêt ni un investissement) de l’argent à un projet, et si la somme annoncée au départ est atteinte dans les délais choisis par le porteur de projet (90 jours maximum sur Ulule, le règlement varie selon les plateformes), votre compte est débité, le porteur de projet reçoit l’argent (moins ici une commission de 8% répartis en 5% pour la plateforme et 3% pour les frais bancaires), et vous envoie la contrepartie promise (un livre, un DVD ou autre). Une sélection des projets par un comité permet de vérifier leur sérieux, et environ 60% des projets présentés trouvent leur financement. Si la somme globale n’est pas collectée, vous récupérez votre mise. Si la somme est dépassée, les porteurs de projet ont en général prévu et annoncé ce qu’ils feraient des fonds. Chaque participant prend un risque qu’il évalue lui-même, à lui de voir quelle participation il est prêt à mettre. J’ai participé la première fois à un projet de ce type pour un livre par l’intermédiaire de quelqu’un que je connaissais.

Je viens de souscrire à un autre livre, la stratégie du grain de sable, sur, je cite, « l’expérience sociale et non-violente de la Communauté de Paix San José de Apartadó en Colombie ». Vous pouvez vous aussi participer jusqu’au 10 décembre 2012, le minimum est déjà atteint, le surplus servira à boucler le financement de l’impression du livre et à monter une exposition de photographies, participation unique à 17€. PS: je l’ai reçu, il est très beau!

Du Guesclin délivre Poitiers des Anglais en 1372 (plafond de Brunet)

Poitiers, plafond de la salle des fêtes de l'hôtel de ville, 1, vue générale

Après vous avoir montré le plafond de la salle du blason par Émile Bin et avant de vous montrer celui de la salle des mariages par Léon Perrault , voici le plafond de la salle des fêtes de l’hôtel de ville de Poitiers (un édifice dont je vous ai déjà abondamment parlé : avant rénovation, en cours de rénovation et après rénovation, l’ancien musée dans l’hôtel de ville, la science et l’agriculture de Louis Ernest Barrias sur le fronton, les tigres chimères d’Auguste Cain)… Si la construction l’hôtel de ville est achevée en 1875, la réalisation du décor intérieur va encore prendre plusieurs années. Ce plafond représente la libération de Poitiers par Du Guesclin en 1372… enfin, libération, ça reste à voir, les clefs de la ville lui ont été offertes par les Poitevins!

Poitiers, plafond de la salle des fêtes de l'hôtel de ville, 2, signature de Jean Brunet 1885 Ce plafond est signé du peintre poitevin Jean [Baptiste] Brunet (1849 – 1917) et daté de 1885… Pour mes amies tricoteuses qui trouveraient celui-ci trop guerrier, je vous invite à découvrir sur le site du musée Sainte-Croix de Poitiers une Tricoteuse (1873). D’autres œuvres conservées au Louvre sont davantage dans la veine de ce plafond…

Poitiers, plafond de la salle des fêtes de l'hôtel de ville, 3, Du Guesclin à la tête de ses troupes En pleine guerre de Cent Ans, Bertrand Du Guesclin, à la tête de ses troupes à pied sonnant des cors et protégé par une Victoire, fait une entrée triomphante à cheval dans la ville le 7 août 1372 (Poitiers avait été prise par Jean/John Chandos en septembre 1361 et était depuis sous gouvernance anglaise, voir sur Histoire Passion la reconquête de la Saintonge et de l’Angoumois par Du Guesclin de 1372/1373). Tiens, au passage, il faudra que je vous montre un de ces jours aussi le cénotaphe de Jean Chandos à Mazerolles (juste à l’entrée de Lussac-les-Châteaux).

Poitiers, plafond de la salle des fêtes de l'hôtel de ville, 4, Poitevins sur les remparts, à gauche Il y est accueilli (au moins sur le tableau) par la foule en liesse en haut des remparts (vous pouvez revoir ici le rempart sud et la tour Aymar de Beaupuy et le pont Achard).

Poitiers, plafond de la salle des fêtes de l'hôtel de ville, 5, Poitevins sur les remparts, à droite

Les troupes de Du Guesclin semblent flotter sur les nuées, les familles, hommes, femmes, enfants (et même bébé) fêtent cette arrivée…

Poitiers, plafond de la salle des fêtes de l'hôtel de ville, 6, Poitevins sur les remparts, au centr

Beaucoup de femmes et d’enfants, dans cette foule, au moins dans la partie centrale…Dans l’affaire, ce sont les échevins de Poitiers qui gagnent des privilèges… A partir de fin 1372, tout échevin de la ville est automatiquement anobli par le roi…

Photographies de septembre 2011.

Des fenêtres… à Poitiers!

Des fenêtres à Poitiers, 1, sordide rue de la Cueille Mirebellaise De retour sur internet, Monique / Bidouillette / Tibilisfil a relancé ses défis photographiques avec cette fois le thème des fenêtres… une promenade dans le quartier de Montmidi, à l’ouest de Poitiers, a été l’occasion d’en photographier quelques-unes le dimanche 11 novembre 2012 avec Grégory… La première est particulièrement sordide, je trouve, rue de la Cueille Mirebelaise, avec une poupée derrière le rideau soulevé… Pour ne rien arranger, cette rue en forte pente (dans le sens montée pour les voitures) est saturée de gaz d’échappement, même le dimanche, avec des façades noircies…

Des fenêtres à Poitiers, 2, deux oculus

J’ai aussi sélectionné quelques « œil-de-bœuf », le premier à gauche, tréflé, plus un jour d’aération du comble qu’une fenêtre… le second, rond, classique… mais fermé à l’intérieur par une fenêtre carrée (comme celui sélectionné par Dalinele).

Des fenêtres à Poitiers, 3, sur une villa Une villa du quartier a des fenêtres octogonales, avec cette fois des boiseries adaptées, seul le vantail central s’ouvre…

Des fenêtres à Poitiers, 4, bourrée de laine de verre Dans mes archives, j’ai aussi sélectionné cette fenêtre en plein centre-ville, sur une maison ancienne, le Pilori place de la Liberté – nous sommes ici sur le côté, rue des Flageolles (photographie de l’hiver dernier).

Je vous propose dans les archives du blog une série de fenêtres à Poitiers… de toutes périodes, et parfois pas tout à fait des fenêtres (vitrines, consoles au-dessus des fenêtres, etc.), mais cela donne une idée de la diversité… en trichant par rapport au défi, puisqu’il s’agit en principe d’un prétexte pour aller se promener, sortir, prendre l’air, pas fouiller dans les archives…

Poitiers, maison aux atlantes près de Blossac, 5, la porte-fenêtre du premier étage et son balcon Poitiers, consoles de la banque populaire, 2, détail de l'erreur du sculpteur Poitiers, 36 rue Grimaux, 7, façade rue Gambetta
Poitiers, l'ancien sanatorium, 4, l'avancée centrale en demi-cercle Poitiers, le cercle du commerce, la façade Poitiers, l'hôtel Pelisson, 10, une partie du deuxième étage
Poitiers, balcon rue Charles-Gide, problème de restauration Poitiers, hôtel particulier rue de l'Ancienne comédie, 2, la lucarne sur rur Poitiers, la banque de France, 5, angle des rues Oudin et de l'Eperon, partie haute
Poitiers, immeuble de la reconstruction après 1945, à l'angle des rues Boncenne et des Carmélites Poitiers, le clos Saint-Hilaire, le bâtiment en cours de construction Poitiers, banque populaire, 3, l'angle avant et après restauration
Poitiers, fin mai 2012, 5, deux détails de la pharmacie Carnot avec façade défoncée Poitiers, 3 rue Victor Hugo, 3, partie supérieure de la travée centrale Poitiers, la médiathèque, 3, la façade est

Et voici une sélection ailleurs en France, je vous laisse découvrir en cliquant sur les vignettes également…

Chaumont-sur-Loire, festival des jardins 2012, jardin 3, à travers la grille L'Alcazar à Angers, 4, verrière à gauche Niort, magasin à la Ménagère, 4, le décor de la façade antérieure, montage de photographies
Façade du musée Champollion à Figeac Nantes 2012, début du circuit en ville, 11, maison suspendue place Bouffay Chaumont-sur-Loire, festival 2011, le jardin 19, 4, par la fenêtre
La Rochelle, maison Henri II, 02, l'hôtel particulier Renaissance Le donjon de Loudun, 2, deux faces du donjon Angoulême, le mur peint au 45 rue Hergé, par Sineux
Confolens, maisons à pan de bois, 6, rue du Vieux Château La gare de La Rochelle, 05, un lanterneau Cahors, dates du 17e siècle
Poste d'Angers, façade rue Saint-Julien, 2, la partie haute sculptée La préfecture des Deux-Sèvres à Niort, 6, l'aile droite Paris, l'ancien palais du Trocadéro, carte postale ancienne, 3, le palais et la fontaine

Je vous ai proposé plusieurs circuits de visite à Poitiers…. pour regarder la ville autrement, le plus souvent dans le cadre des défis organisés par Monique / Bidouillette / Tibilisfil et Petite fée Nougat

Du mieux et du dangereux pour les piétons à Poitiers…

Poitiers, novembre 2012, 01, nouvelle passerelle

Je vous avais montré cette nouvelle passerelle il y a quelques semaines, alors que son tablier était juste posé… Elle est ouverte maintenant depuis une quinzaine de jours aux piétons de franchir le Clain entre le quartier de Montbernage (et la rue de la cueille aigüe) et le centre-ville en passant par la rue des Pouples. Très pratique et déjà bien fréquentée, malgré ses abords boueux (mini-crue il y a une dizaine de jours quand j’ai pris la photographie).

Poitiers, novembre 2012, 02, nouvelle passerelle dans les deux sens

Elle s’intègre bien dans le paysage, une rampe de chaque côté et des barres antidérapantes au sol permettent son accès à tous les handicaps… quand les abords seront aussi achevés…

Poitiers, novembre 2012, 03, aménagements aux abords de la nouvelle passerelle L’évacuation d’eau pluviale, qui parfois ressemblait à un égout ou un dépotoir à ciel ouvert, est également en cours d’aménagement…

Poitiers, novembre 2012, 04, l'ancienne vespasienne disparue près de l'ancienne passerelle … mais les vespasiennes (photographiées en avril 2012) en ont fait les frais… Y aura-t-il des WC publics dans ce secteur prochainement? Si la promenade devient agréable aux bords du Clain avec les aménagements réalisés depuis un an, un petit coin « pause pipi » serait le bienvenu…Je ne vous mets pas de nouvelles photographies de la passerelle des Rocs, le puzzle continue à s’assembler doucement au sol…

Poitiers, novembre 2012, 05, arrêt de bus à la ZUP, danger pour les piétons

En revanche, pour les piétons, le marché de la ZUP du dimanche (photographies prises dimanche dernier, 11 novembre 2012, mais c’est ainsi depuis plusieurs semaines) est un vrai danger pour ceux qui y viennent (nombreux) en bus. Il n’y a aucun passage laissé libre de chaque côté de l’arrêt de bus, les marchands ne laissent pas le moindre espace pour rejoindre les allées… En théorie, il faudrait prendre le trottoir vers l’arrière (puisque devant, il y a des massifs… pas encore fleuris). Mais le trottoir est envahi par les camionnettes des marchands, la seule issue pour les piétons est de passé sur la chaussée jusqu’au passage protégé plus loin (derrière la voiture qu’on aperçoit à droite). cet aménagement est un beau ratage et pas du tout prévu pour les piétons et ceux qui prennent le bus!!!

Poitiers, novembre 2012, 06, borne du marché de la ZUP

Par ailleurs, des bornes ont été posées pour les branchements en eau et en électricité… Ce qui fait qu’il y a des câbles qui trainent partout, et à chaque fois, j’y vois des personnes âgées, qui ont parfois du mal à lever les pieds, trébucher…

Poitiers, novembre 2012, 07, voitures sur les trottoirs en ville Retour en centre-ville, toujours dimanche dernier, mais c’était la même chose les dimanches précédents et quasiment tous les soirs en semaine depuis que les bistrots ont rangé leurs terrasses. Rue Carnot, le trottoir est devenu un vaste parking, sans aucun PV en vue le dimanche (j’en ai vu quelques-uns en semaine)… Il y avait pourtant des places au parking juste en face, à 50 centimes la demi-journée le dimanche ou après 19h en semaine… Quant à la rue du Petit-Bonneveau, avant cœur d’agglomération, cœur de pagaille, il y avait d’étroits trottoirs, du stationnement et la chaussée, mais les piétons pouvaient passer sur les trottoirs… Maintenant, il y a de larges trottoirs qui servent de parking et une chaussée qui sert… de trottoir! Place Lepetit, la fontaine devant le palais de justice fait fonction de laverie automatique presque chaque soit et chaque dimanche, sans compter le lavage des voitures de police et de gendarmerie en semaine!

Quant aux autres points noirs de stationnement sauvages que je vous ai montrés ces derniers mois, ils existent toujours… Est-il possible de faire quelque chose, mesdames et messieurs les élus, pour que les piétons (dont je suis en permanence, je n’ai pas de voiture) trouvent en sécurité la place qui leur était promise avec Cœur d’agglo??? Que fait la police pour faire respecter les trottoirs, les passages protégés, etc. ?

Pour revoir des voitures garées n’importe où, voir le stationnement anarchique, ou encore là (avec un bilan sur plusieurs autres points), ou l’effet du printemps 2012

Dieu n’est même pas mort de Samuel Doux

Couverture de Dieu n'est même pas mort de Samuel Doux

pioche-en-bib.jpgC’est Grégory Vouhé qui m’a fait découvrir ce livre emprunté à la médiathèque.

Le livre : Dieu n’est même pas mort de Samuel Doux, éditions Julliard, 2012, 290 pages, ISBN 9782260020363.

L’histoire : plusieurs histoires qui se croisent, celles de Elias Oberer, de nos jours (enfin, en 2010) à Poitiers, Moshe Hershel à Radom en Pologne en 1910 puis à Poitiers en 1942, Paul Serré en 1938 à Morteau puis en 1943 à Paris et à Limoges en 1976, Emmanuelle Serré en 1957 à Poitiers puis en 1968 à Châtellerault… Elias arrive de Paris à Poitiers pour l’enterrement de sa grand-mère, qui s’est suicidée le jour de Yom Kippour. Sa mère, Emmanuelle Serré, y est morte d’un cancer il y a des années, son grand-père il y a quelques mois. Sa cousine Béatrice l’attendait sur place, mais à son départ, il ne connaît pas la manière dont sa grand-mère a mis fin à ses jours. Son oncle, Dominique, viendra-t-il à l’enterrement de sa mère? Alors qu’Elias part à la recherche à travers la maison d’une bague de famille, chargée de l’histoire de cette famille depuis les pogroms de Pologne jusqu’aux rafles de la seconde guerre mondiale. Trois jours à attendre l’incinération puis, le lendemain, l’enterrement des cendres, au milieu des fantômes dans une ville qu’il n’aime pas…

Mon avis : Elias n’aime pas sa « ville natale, beige et gris, pleine d’ennui et de lourdeur, construite sur une colline faite pour dominer et qui pourtant s’enfonce dans l’éternité » (p. 37)… L’auteur non plus ne doit pas aimer la ville, y est-il seulement venu pour y avoir vu la Vienne? Au moins, il est cohérent, c’est toujours de la Vienne et non du Clain qu’il parle (p. 147, 182, 183, 222)… un éditeur qui se respecte aurait dû corriger, ainsi que quelques coquilles (au moins pages 37, 182) et quelques autres incohérences, si l’on veut ancrer un récit dans la réalité, alors il faut vérifier celle-ci, le crématorium de Poitiers n’est pas coincé entre un Bricorama et un Picard surgelé (page 185), il n’est pas loin d’une zone commerciale, mais encore entouré de verdure (ça risque de ne pas durer…)… Et la procédure d’une succession ne permet pas à un petit-fils (ni à personne) d’aller clôturer les comptes de sa défunte grand-mère à la banque… Si l’on passe outre ces détails agaçants, la construction du roman qui alterne les chapitres placés aujourd’hui et l’histoire de la famille sur quatre générations est assez intéressante. Une petite généalogie en annexe aurait aidé à s’y repérer parfois, mais les têtes de chapitre claires permettent de se repérer dans l’espace (en Pologne, à Limoges, à Paris, à Poitiers…) et dans le temps (de 1910 à 2010). L’histoire d’une famille juive, mais aussi des histoires de maladie (le grand-père et la mère d’Elias morts du cancer), maladies qui expliquent mieux la haine du jeune homme envers sa grand-mère que l’histoire familiale.

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Ce livre entre dans le cadre du défi 1% de la rentrée littéraire organisé à nouveau cette année par Hérisson.