Pour des amis qui ont annoncé leur déménagement prochain, j’ai commencé la grille « un vent de liberté » offerte récemment par Lili HR. J’ai choisi la toile de lin jaune qui ressemble à du canevas, fil à variations grises DMC 53, zone brodée (quand j’aurai tout fini) 15 sur 12 cm.
Aux martyrs de la Résistance de Châtellerault

En ce 8 mai 2013 s’achève ma semaine sur des monuments dédiés à la deuxième guerre mondiale, à la résistance, aux déportés ou à des personnages marquants de ce conflit. Tous ces monuments sont regroupés dans l’index des monuments aux morts. Pour ceux qui ont raté des épisodes (le sujet ne semble pas intéresser grand monde si j’en juge par les statistiques de lecture de ces articles), voici les sujets abordés cette semaine:
– le monument aux morts de la déportation des Sables-d’Olonne et le buste de Mignonneau
– le monument de la résistance de La Rochelle
– le monument aux Cinquante Otages à Nantes (et De Gaulle)
– le monument à la gloire de la résistance jurassienne, à Lons-le-Saunier
– Frontstalag et camp d’internement de Poitiers
– Hommage aux Hommes de fer de Metz
– Les premiers déportés étaient Espagnols… hommage à Angoulême
Aujourd’hui, je vous emmène à Châtellerault. Je vous ai déjà montré le monument aux morts de 1870 de l’arrondissement de Châtellerault et l’ensemble avec le château d’eau, le monument pour le centenaire de la fête de la fédération (et la Révolution française) et le monument aux morts de 1914-1918. Il existe encore un autre monument, tout simple, « Aux martyrs de la / Résistance », comme il est écrit en haut… « La ville de Châtellerault reconnaissante » écrit en bas. Ce monument se trouve près de la Vienne, à proximité immédiate de l’ancien site de la manufacture d’armes, quai des Martyrs de la Résistance. Quelques hommes de la Manufacture avaient monté très tôt une cellule de résistants et une grève durement réprimée en 1942 (voir la page du VRID / Vienne, Résistance, Internement, Déportation sur Châtellerault).

Il porte les signatures suivantes : « Louis Befroy, architecte de la ville / Paul Vachon, entrepreneur ».

Le monument très simple se compose d’une grande stèle encadrée par des chaînes. Sur la stèle, outre le texte déjà mentionné, on peu lire la liste des victimes châtelleraudaises, suivi de ce texte : « Unis par la même volonté de / résistance / Ils sont morts en martyrs / pour briser les chaînes / de l’esclavage ennemi », et des armoiries de la ville encadrées de 1940 – 1945.

Au pied de la stèle, une plaque a été apposée… Son texte est difficile à lire, d’autant que je n’ai pas retrouvé mes notes! Si je les retrouve ou à l’occasion d’un prochain passage à Châtellerault, je complèterai… A moins qu’un lecteur de Châtellerault ne donne la transcription avant?
Ici est déposée
? des ?
? allemand
?
?ons de martyrs
? 1940
plus de 200.000
françaises et français
Pour aller plus loin, voir l’article de Marie-Claude Albert, Les Châtelleraudais et la guerre,
Voir aussi la page du VRID / Vienne, Résistance, Internement, Déportation sur Châtellerault
La Vienne pendant la seconde guerre mondiale sur le site de l’ONAC / office national des anciens combattants
Photographies d’août 2012.
Le mercredi, c’est poisson!
Après le homard, voici le joli poisson… tout aussi rouge et pas plus comestible 😉
Modèle tiré du livre Un été à la mer de Sophie Delaborde (paru chez Mango pratique en 2007), broderie actuellement de 4 sur 12 cm, en DMC 915, sur une toile d’ameublement… à suivre!
Dans ce livre, j’ai aussi brodé un crabe terminé en pochette, un marque-page marin et un Ouille! terminé en trousse…
Les premiers déportés étaient Espagnols… hommage à Angoulême
La ville d’Angoulême a érigé plusieurs monuments, stèles et plaques commémoratives en lien avec la seconde guerre mondiale, dont une stèle commémorative aux Tsiganes, un monument commémoratif des bombardements des 15 Juin et 14 Août 1944 et le monument aux déportés situé près de la gare. A côté de celui-ci se trouve une stèle inaugurée en janvier 2008 qui rappelle, en français et en espagnol (castillan?) cet épisode :
Le 20 août 1940 / le premier train de la déportation / de la seconde guerre mondiale / est parti de cette gare d’Angoulême / vers le camp d’extermination / de Mauthausen / avec 927 républicains espagnols. / La plupart seront exterminés, / véritable crime contre l’humanité / N’oublions pas
El 20 de agosto de 1940, / salío de esta estació de Angulema hacia / el campo de exterminio de mauthausen, / el primer tren de deportados / de la segundo guerra mundial. / en é iban 927 republicanos españoles. / La mayoría során exterminados / en un verdadero crimen contra la humanidad / No les olvidemos.
Ces Républicains, qui avaient afflué avec la « retirada » en janvier/février 1939, étaient auparavant enfermés dans différents lieux et dans des camps dans la région d’Angoulême, dont La Combe aux Loups à Ruelle-sur-Touvre. Les Allemands, qui occupaient Angoulême depuis le 24 juin 1940, décident le 13 juillet de regrouper ces « rouges espagnols » dans un camp à proximité de la voie ferrée, au sud-ouest de la ville, ainsi naît le camp des Alliers ou de Saliers à Sillac, où seront ensuite internés les Tsiganes. Les autorités françaises auraient voulu expédier les Espagnols en zone libre, mais le 20 août 1940, les Allemands prennent le contrôle du camp et embarquent tout le monde dans des wagons de marchandise. Sur les 927 déportés de ce convoi, 490 hommes et enfants de plus de 13 ans ont été internés et contraints aux travaux forcés, seuls 73 en sont revenus. Les 437 femmes et jeunes enfants ont été renvoyés en Espagne et livrés au régime franquiste.
Le camp de Mauthausen a été construit dès 1938 comme camp de travaux forcés autour d’une grande carrière de granite. Il reçoit d’abord des prisonniers de droit commun allemands puis des militants antifascistes autrichiens et tchèques. A partir du 6 août 1940, ce sont des civils militants républicains espagnols qui viennent grossir les rangs de ce camp. Le convoi d’Angoulême est le premier à partir de France.
Photographies de novembre 2010
Pour en savoir plus sur ce convoi : voir le dossier paru dans le n° 62 (septembre 2009) de Mémoire Vivante, bulletin de la Fondation pour la mémoire de la Déportation, Le train d’Angoulême, premier convoi de déportés parti de France.
Pour en savoir plus sur le camp de Mauthausen, voir le mémorial (version complète en allemand, assez complète en anglais, résumés dans les autres langues) et le site officiel de l’amicale de Mauthausen (en français).
Sur la ré-utilisation du camp pour l’internement des tsiganes, voir l’histoire romancée par Paola Pigani, N’entre pas dans mon âme avec tes chaussures.
Les modèles que j’ai réalisés dans des revues
Après l’index des modèles réalisés dans les livres de loisirs créatifs, voici celui des modèles que j’ai réalisés depuis 2008 dans des revues (classement par ordre alphabétique des revues, séparées par une photographie, puis par numéro)… Je vais compléter petit à petit cette page, il faut que je reprenne les articles publiés ces derniers mois, depuis le transfert du blog. J’ai maintenant presque fini de reconstituer sur mon « nouveau » blog tous mes index… il manque encore les projets collectifs avec d’autres techniques et le vocabulaire d’architecture.
Anna Burda
– n° 14, décembre 2008
– n° 15, janvier 2009
- une mini pendouille avec un cœur
– n° 17, mars 2009
- un gilet en rond qui avance petit à petit (la commande de laine, la première pelote de 100g tricotée, la deuxième pelote et le modèle, la troisième pelote)
– n° 18, avril 2009
- un poney
– n° 19, mai 2009
- un vase à fleurs monté en trousse
- un cœur monté en trousse
– n° 21, juillet 2009
- un lys brodé
– n° 22, août 2009
- un sac
– n° 23, septembre 2009
- trois chevaux sur un marque-page
– n° 26, décembre 2009
– n° 34, août 2010
– n° 36, octobre 2010
- une feuille d’automne finitionnée en trousse
– n° 40, février 2011
- un marque-page
– n° 41, mars 2011
- un mouton fini en pendouille
Avantages
– avril 2002
– n° 237, juin 2008
Bergère de France, modèles CD et en lignes
-
Casquette en tricot, fiche n° 541
Best of idées, spécial doudous et nounours, n° 50, juillet/août 2005
- un âne
- un lapin
- des souris
- un nounours brodé terminé en carte
Burda Patchwork, n° 22, mai 2009
Burda, travaux manuels
– n° 20, mai 2009
- une fleur en frivolité qui a fini sur une pochette
- la même fleur dans une autre couleur
- trois coupelles bleues
- une fleur double
– n° 28, août 2011, spécial Doudou et Cie
- un éléphant
Coudre c’est facile
– n° 8, novembre-décembre 2011
- un porte-carte voiture
Création point de croix
– n° 8, mars-avril 2011
- un hérisson
- une poule et ses poussins, un coq sur un étui à CD
– n° 24, octobre-novembre 2012 (spécial broderie rouge)
- un V tout rouge
Créer au point de croix, spécial enfants et bébés, n° 11, avril-mai 2009
- une initiale
- un cercle décoratif en frivolité
De fil en aiguille
– n° 61, mars-avril 2008
– n° 63, mai-juin 2008
- une broderie montée sur une boîte à trucs
- le géranium et sa finition ;
– n° 64, juillet-août 2008
- le jasmin et sa finition
- une miniature L finie en étiquette
- la troisième face de la maison de brodeuse pour Moncoutant 2012
– n° 65, septembre-octobre 2008
– n° 66, novembre-décembre 2008
- l’edelweiss fini en pochette
- des rennes finitionnés en ATC renne et point de chausson pour le concours 2012 de Moncoutant
De fil en aiguille, hors-série n° 60, spécial décoration atelier de brodeuse, février-mars 2008.
- les grilles hiver et été montées en pochette pour Bluesy.
De fil en aiguille, Carnet de broderie n° 1, motifs anciens à broder au point de croix, octobre-novembre 2008
- marque-page avec une rose rouge, refait pour un petit cadeau
De fil en aiguille, hors-série n° 28, spécial études botaniques, 2009
- L’iris, en cours
Fait main
– n° 287, décembre 2005
– hors série n° 28, spécial tricot du printemps 2012
- un pullover gris pour moi
- un carré à trois bandes
Idées Bébé
– n° 7, mai-juin-juillet 2006
– n° 14, mars, avril, mai 2008
- Une baleine
Idées magazine
– n° 18, juillet-août 2006
– n° 24, mai-juin 2007
– n° 37, avril-mai 2009
Les idées de Marianne
– n° 61, juillet-août 2000
- un motif brodé finitionné en manique
– n° 81, de juillet/août 2002
– n° 91, de juillet/août 2003
- un phare en pochette
– n° 121, juin 2006
– n° 122, juillet-août 2006
- orchidée brodée, montée en marque-page
– n° 123, septembre 2006
- broderie pommes pour un garde-manger, le montage est ici.
- des chats pour un marque-page, modèles pris dans un abécédaire.
- un papillon brodé monté sur une couverture de carnet.
– n° 124, octobre 2006
- broderie pour un étui à lunettes, dont le montage est ici.
- un loup terminé en tablier
- un alphabet pour le tablier présenté au concours de Moncoutant en 2010
– n° 125, novembre 2006 (spécial noël 2006)
– n° 127, janvier 2007
- Un nounours transformé en trousse à couture
– n° 128, février 2007
- un organiseur à chaussures avec le chausse-pied (où vous trouverez les explications), les brosses, les lacets et le panneau chiffon et spray, le cirage neutre et la finition
- une initiale C terminée en album photo
– n° 130, avril 2007
– n° 131, mai 2007
– n° 135, octobre 2007
- feuilles brodées montées en pochette.
– n° 141, avril 2008
- un chien brodé monté en pochette.
– n° 146, octobre 2008
– n° 156, septembre 2009
- une fée brodée montée en carnet
– n° 161, février 2010
- un masque de carnaval, finitionné en trousse
– n° 163, avril 2010
– n° 174, avril 2011
- un marque-page avec un motif pour bordure
– n° 180, novembre 2011
- deux bonhommes de neige brodés, fini en pochette en papier
– n° 183, février 2012
- des boutons pour un marque-page
Il était un fil
– n° 4, 1er trimestre 2011
- la maison de brodeuse en 3D, version hiver, de Patricia Greef, suivie en SAL: les contours de la maison, un pan de toit puis l’autre, un petit mur
- deux oiseaux sur une branche
- la deuxième de la maison de couture pour Moncoutant
– n° 5, 2e trimestre 2011
– n° 6, 3e trimestre 2011
- une trousse à bobo : le petit garçon, la petite fille et la trousse
Joyful spring party, n° 98, Rico Design, modèles créés par Michael Lindner, Annette Jungmann et Asrina Buchta.
- un chut dont le dos est ici ;
- madame et monsieur Grenouille sur un cahier ;
- des poules brodées.
Mains & Merveilles
– point de croix de novembre-décembre 2007, création de Florence Grall
- à la poursuite des souris et le marque-page chat et souris avec la troisième étape.
– hors série broderie créative, n° 25, février-mars 2009
- un coeur brodé
– n° 45, spécial noël 2004
– n° 86, septembre-octobre 2011
- une trousse avec des motifs d’écolier…
– n° 89, mars-avril 2012
- un sac avec une broderie différente, le bonbon à lire
- le coussin magique
– n° 91, juillet-août 2012
- un marque-page tout simple avec des oiseaux
Marianne maison
– n° 72, juin 2005
- Une boîte avec les coquillages en collage (pas d’article ni de photographie).
– n° 94, juin 2007
- Une boîte à lettre en carton et papier mâché, pas peinte depuis des mois (pas d’article ni de photographie).
- Perles en papier encollé enroulé (pas d’article ni de photographie).
- Des motifs de poisson utilisés pour des collages (pas d’article ni de photographie).
– n° 103, mars 2008
- contient une recette de papier recyclé maison différente (moins liquide) de la mienne
- la boîte carrée en origami est un classique, je l’avais réalisée plusieurs fois avant la parution de ce numéro, par exemple pour ces petites boîtes à thé.
- Des motifs de fleurs utilisés pour des collages (pas d’article ni de photographie).
– n° 111, spécial noël 2008
- je m’en suis inspiré pour des cartes avec des dragons et une fée
Marie-Claire idées
– n° 48, mars 2003
– n° 50, automne 2003
- le chat serre-livres en papier mâché
- les tisanes
– n° 53, juin 2004
– n° 54, septembre 2004
- une couverture canadienne en appliqué
-
un coussin » canadien « en tricot, avec feuilles d’érables
– n° 68, mars 2008
- la finition en nécessaire à courrier du SAL de septembre 2008, inspiré d’un service à thé
- une ceinture façon obi
– n° 72, mars 2009
– n° 76, janvier 2010
- une carte tour Eiffel adaptée du modèle pour un meuble
– n° 90, juin-juillet 2012
- des chaussons façon baskets
Marie-Claire idées, n° spécial hors-série 15 ans, avril 2006
- UFO pochette bébé (paru dans le n° 48)
- sac sur le thème bébé, pour ranger la layette (pas de photo)
- l’idée des pièces de scrabble en galet pour le jeu de scrabble en patchwork
- le chat serre-livres en papier mâché, déjà paru dans le n° 50
Modes et travaux
n° 1357 de décembre 2013
octobre ou novembre 2010
- un motif pour tricot adapté sur une ATC
dans des numéros indéterminés:
Hors série noël 2011
Hors série noël 2012
- des mitaines grises,
- des mitaines vertes (autre modèle)
- un point fantaisie adapté pour un carré au tricot
- un chat rigolo au tricot
Motifs et abécédaires au point de croix, bimestriel, n° 1
Passion fil
– n° 5, avril 2010
- une fée coquette terminée en coussinet
– n° 7, août 2010
- Pochette de Tournicoton : la première étape (le centre), la deuxième étape (le bas), la troisième étape (le haut) et la finition
- un motif en broderie suisse finitionné en marque-page
– n° 8, octobre 2010
- une ATC rouge sur un modèle créé par Bois Joli et envoyée à Jardin zen
– n° 10, février 2011
- un motif brodé inspiré des bannières de Cluny terminé en trousse à deux compartiments pour le concours d’idée de Nans-sous-Saint-Anne (organisé par Marlie)
- un oiseau en cage terminé en ATC
- une tête de femme
– n° 11, mai 2011
- des roses finitionnées en étui à stylo, j’ai repris la frise et un escargot dans le même numéro pour un projet secret
- des F pour la broderie d’une enveloppe brodée avec des contours en jour d’échelle
– n° 12, juillet 2011
- la petite lessive d’amour finitionnée en album photo
– n° 14, janvier 2012
- une broderie sur le thème de la lecture finitionnée en pochette à livres
- une oie et un épouvantail terminés en pendouilles
- un ours sur un lange
- un autre ours brodé
Phildar créations
– n° 269, automne/hiver 1995 spécial hommes
Plaisir de broder point de croix
– n° 14, mars/avril 2011
- un chat brodé terminé en tablier
- le cobaye à lire fini en trousse
– n° 17, septembre/octobre 2011
– n° 19, janvier/février 2012
- un bonbon à lire terminé en sac
- un marque-page avec des chats
Point de croix magazine, n° 57, septembre/octobre 2008
- des oiseaux pour le concours de broderies d’oiseaux sauvages organisé par l’association de Fil en idées : une chouette, une deuxième chouette, un petit piaf et un hibou, l’ensemble est revenu ici avec un petit bonus.
Prima
– n° 184, janvier 1998
– n° 236, mai 2002
– Hors série 28H, été 2012
- des carrés au tricot : l’ancre et des cartes à jouer
Réalisations au point de croix, n° 5, février-mars 2010
- une broderie finitionnée en bavoir
Tricot et crochet n° 1, septembre / octobre 2007
- un bonnet et écharpe, création de Céline Dominiak pour Phildar.
Hommage aux Hommes de fer de Metz
Sur les hauteurs de Metz, entre les fortifications (qui font largement office de décharge sauvage) se trouve le monument aux « Hommes de fer de Metz ». De face, on voit un cube qui porte une plaque commémorative et un aigle posé sur un socle qui adopte la forme de la pente. Sur ce socle, on peut lire l’inscription suivante :
A la /95e D.I. des États-Unis / les hommes de fer de Metz / novembre 1944 / The Iron Men of Metz

Vu de derrière, le monument ressemble à une tombe… Une inscription élucide les circonstances de l’érection du monument :
Ce monument a été / érigé par les amis de la colline de Bellecroix / qui en ont fait dont à la ville de Metz / 19 novembre 1989 / Conception H. Zayer / réalisation S.N.C.P. Marly
[PS: l’auteur est Henri Zayer, qui a laissé un commentaire ci-dessous]. Sur le cube à l’avant, la plaque commémorative, écrite en français et en anglais, rend hommage à la 95e division d’infanterie des États-Unis qui a libéré la ville de Metz:
A la mémoire des soldats de la 95e D.I. des États-Unis / qui ont vaillamment combattu pour/ la libération de l’agglomération messine en novembre 1944. / Leur action courageuse et déterminée leur a valu / de la part de l’adversaire / le qualificatif d’ « hommes de fer de Metz »
In memory of the soldiers of the 95th U.S. Infantry Division / who vallantly fought for the liberation / of the city of Mtz in november 1944. / Their courageous an resolute action led / their adversaries to colla them « the Iron Men of Metz ».
Pour en savoir plus sur la libération de Metz, voici une petite sélection de sites:
– La libération de Metz sur le site du ministère de la Défense / ECPAD (Établissement de Communication et de Production Audiovisuelle de la Défense)
– un article du général J. Collins : Contribution à l’histoire de la libération de la ville de Metz, les combats du fort Driant (septembre-décembre 1944), Mémoires de l’Académie nationale de Metz (ANM), n° 105, 1962, p. 105-124.
Voir les autres monuments commémoratifs de Metz:
le monument aux morts de 1914-1918,
le monument a Albert Ier roi des Belges,
le monument au Poilu libérateur de la Moselle
Clichés d’août 2012.
Merci à Marlie, Capucine et Véro bis!
Ces dernières semaines, j’ai reçu de nouvelles enveloppes pleines de cartes à publicité!Suivez les liens pour aller voir l’univers de mes amies!
La série du département du Jura, envoyée par Marlie, nous invite à un voyage international… Vive la nature préservée de ce beau département!
Elle avait aussi mis toute une série sur les musées de Dijon et des manifestations culturelles dans sa région et jusqu’en Suisse…

Véro bis, qui n’a pas de blog, m’a envoyé de belles cartes à publicité et des marque-pages…

Et voici encore le dernier envoi de Capucine O, ça donne vraiment envie d’être à Paris pour profiter de cette offre culturelle…
Frontstalag et camp d’internement de Poitiers
Les camps d’internement de Poitiers posent le problème de la question de la mémoire, même pour des événements relativement récents et pour lesquels il reste encore des témoins vivants. Ici en effet, on entend régulièrement parler du « camp de la route de Limoges », dont l’emplacement est signalé par une stèle située à l’emplacement du camp, au bord de l’avenue Jacques-Coeur (qui mène au campus universitaire) et un nom donné à la petite rue perpendiculaire, « Rue du Père Jean Fleury, aumônier du camp, 1905-1982 ».

La stèle, inaugurée le 4 septembre 1985, porte deux plaques. Sur la première se trouve le texte suivant:
En ce lieu se trouvait le / « camp d’internement de la route de Limoges ». / Du mois de décembre 1940 à la libération, / le 5 septembre 1944, plusieurs milliers d’hommes, / de femmes, d’enfants, juifs ou tsiganes / et des résistants y furent entassés dans des / conditions inhumaines, avant d’être déportés / vers des camps de concentration / et d’extermination nazis.
La deuxième plaque a été ajoutée le le 16 juillet 1994 avec ce texte :
La République française / en hommage aux victimes / des persécutions raciste et antisémites / et des crimes contre l’humanité / commis sous l’autorité de fait / dite gouvernement de l’État français / (1940-1944) / N’oublions jamais.
Ce camp a été beaucoup moins étudié que le camp de Montreuil-Bellay (voir les références à la fin de mon article sur la bande dessinée Tsiganes, camp de concentration de Montreuil-Bellay de Kkrist Mirror), mais des cérémonies du souvenir y sont régulièrement organisées et des témoignages de tsiganes qui y ont été internés ont été récemment recueillis (voir les actions de la FNASAT / Fédération nationale des associations solidaires d’action avec les Tsiganes et les Gens du voyage. N’oubliez pas que les Tsiganes n’ont pas été libérés en 1944, mais éloignés encore plus loin, jusqu’au camp d’Angoulême, d’où les derniers ne seront délivrés qu’en juin 1946 [PS: voir leur histoire romancée dans N’entre pas dans mon âme avec tes chaussures, de Paola Pigani, prix des lecteurs Poitou-Charentes 2014]…
L’AJPN consacre cette page au camp de la Route de Limoges, le VRID / Vienne, Résistance, Internement, Déportation en parle aussi… Voir aussi la référence bibliographique en fin d’article.
Le cas du deuxième camp (ou plutôt le deuxième lieu, où se sont succédé deux camps) est beaucoup plus délicat… Il n’apparaît pas du tout sur le site du VRID / Vienne, Résistance, Internement, Déportation [dernière consultation 5 mai 2013], ni dans la liste des camps d’internement de la Vienne édité par l’office national des anciens combattants, mais figure bien sur la page de la Vienne de l’AJPN, sur deux pages, le Frontstalag 230 et La Chauvinerie, mais avec des données très incomplètes. Son histoire a été remise en évidence récemment (en 2008), à l’occasion de sondages archéologiques préalables à l’aménagement de la Chauvinerie et des Montgorges, sur un terrain situé à l’ouest de Poitiers, entre les casernes de Ladmirault et l’aéroport de Biard. Des « anomalies » sur des photographies aériennes ont conduit le service régional de l’archéologie à prescrire des sondages archéologiques, menés par l’Inrap… et qui ont « redécouvert » le Frontstalag 230 et le camp de la Chauvinerie… pourtant parfaitement visibles sur les photographies aériennes de 1947 de l’IGN (institut géographique national) disponibles en ligne (se positionner sur Poitiers puis cliquer « remonter le temps). La découverte (fouilles archéologiques préalables à la zone des Montgorges), est cependant restée confidentielle, à part une conférence organisée par la Société des Antiquaires de l’Ouest au musée Sainte-Croix lors des journées du patrimoine en septembre 2012. Aucune publication depuis, même si le fond du camp déposé aux archives départementales de la Vienne (avec un inventaire en ligne) a été dépouillé par Jean Hiernard [PS: publication fin 2014 d’un gros article de Véronique Rochais-Cheminée, Sonia Leconte et Jean Hiernard, Des camps oubliés de la Seconde Guerre mondiale dans la Vienne, Revue historique du Centre-Ouest, t. XII, p. 7-87]. J’avais évoqué le sujet dans une première réflexion il y a quelques mois, après avoir lu Sauve-toi, la vie t’appelle de Boris Cyrulnik. Alors qu’un camp de prisonniers allemands a fait l’objet d’une vraie fouille donnant de nombreuses informations en Normandie en 2006 (camp de la Glacerie à La Motterie), le camp de la Chauvinerie à Poitiers a été livré aux constructeurs sans prescription de fouilles après les sondages de diagnostic… un nouveau quartier est en train de voir le jour (la partie centrale n’est pas encore commencée), et pour l’instant, pas même un panneau n’est prévu pour rappeler le passé à jamais détruit de ce site… Les historiens (poussés ici par les archéologues) s’exprimeront-ils enfin sur le sujet dans une revue spécialisée et/ou une revue grand public?
Sur ce lieu donc se sont succédé deux établissements.
Le Fronstalag 230 était un camp d’internement des prisonniers de guerre issus des troupes coloniales, administré par l’armée allemande. Parmi les prisonniers se trouvait Léopold Sédar Senghor, qui, avec l’interprète de l’administration du camp, Walter Pichl (un Autrichien qui avait travaillé sur des langues orientales), et ses camarades d’infortune, a lors de son internement proposé une transcription écrite du Wolof (parlé au Sénégal, en Gambie et en Mauritanie) et recueilli de nombreux contes et légendes. Il a raconté son internement dans un document exhumé en 2011, je vous invite aussi à (re)lire Hosties noires, écrit pendant la guerre et paru en 1948 (quatre des poèmes de ce recueil portent la mention « Frontstalag 230 »), réédité dans Œuvres poétiques (Point Seuil, n° 210, 1966, réédité de multiples fois). Léopold Sédar Senghor a été envoyé fin 1941 dans un camp disciplinaire dans les Landes avant d’être libéré pour cause de maladie en 1942. Le Frontstalag 230 a fonctionné du mois d’août 1940 au mois de février 1942. Le fichier des matricules (voir le répertoire) indique que plus de 12698 personnes sont passées par ce camp. Après cette date, les prisonniers sont regroupés dans le Frontstalag 221 de Saint-Médard-d’Eyrans en Gironde, qui regroupe les anciens Frontstalag 221 sud (Bordeaux), 221 ouest (Renne), 135 (Quimper) et 230 (Poitiers) et renfermait les prisonniers des troupes coloniales détenues auparavant dans les départements de la Vienne (partie occupée), des Deux-Sèvres, de la Charente-Inférieure, de la Charente (partie occupée), de la Gironde et de la Dordogne (partie occupée).
Le camp de la Chauvinerie, sous administration française, a été installé dans une série de baraquements adjacents et a accueilli des droits communs et des personnes destinées à la déportation. Cependant, les différents sites que j’ai consultés le confondent souvent avec le camp de la route de Limoges, il faudra donc attendre des publications sérieuses pour séparer ce qui relève de chacun des camps. Après la libération, il devient un camp d’internement de prisonniers allemands (avec aussi des malgré-nous alsaciens), dont l’actrice Dita Parlo (Gerda Kornstädt) qui, contrairement à ce que dit la légende et le non-lieu dont elle a bénéficié à la Libération, a été très proche des Nazis et de la Gestapo (voir le livre Un pedigree de Patrick Modiano). Des centaines d’entre eux (et tous les enfants) sont morts, une partie lors du transfert, beaucoup suite à l’accaparement des vivres par les responsables du camp : voir en 2002 l’article de Loïc Rondeau, Prisonniers et civils allemands dans la Vienne (1945-1948) (Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest, tome 109, n° 4, 2002, p. 217-227), un article publié en 2005 de Denis Peschanski intitulé Morbidité et mortalité dans la France des camps (paru dans « « Morts d’inanition ». Famine et exclusions en France sous l’Occupation, Isabelle von Bueltzingsloewen (dir.), Rennes, PUR, 2005, p. 201-212), et les études encore inédites du rapport de sondage de 2008 (compte rendu au cours d’une conférence lors des journées du patrimoine 2012, mais toujours pas de publication)… Comment toute une ville, y compris les associations d’anciens combattants peut-elle avoir oublié voire nié l’existence de ce camp???
PS: sur ce camp de la Chauvinerie à Poitiers, voir aussi le témoignage de Paulette.
Véronique Rochais-Cheminée, Sonia Leconte et Jean Hiernard, Des camps oubliés de la Seconde Guerre mondiale dans la Vienne, Revue historique du Centre-Ouest, t. XII, 2014, p. 7-87.
Photographies de novembre 2012 (en compagnie de Grégory pour la Chauvinerie).
Pour aller plus loin :
Jacques Sigot, Un camp pour les Tsiganes à Poitiers, un camp de concentration oublié, une allée pour la mémoire, paru dans Le Picton, n° 204, novembre-décembre 2010, p. 9-10.
La Vienne pendant la seconde guerre mondiale sur le site de l’ONAC / office national des anciens combattants (avec une vue du camp de la route de Limoges)
La liste officielle des prisonniers de guerre est disponible sur Gallica, si vous avez la date où la personne que vous recherchez a été arrêtée et son nom, ça sera plus facile, même s’il y a un outil de recherche à partir de ce fichier numérisé sur Généanet. Le fichier des matricules par Frontstalag est consultable aux archives nationales (voir le répertoire).
Recham Belkacem, Les indigènes nord-africains prisonniers de guerre (1940-1945), Guerres mondiales et conflits contemporains, 3/2006 (n° 223), p. 109-125.
Sur le site officiel du ministère de la Défense, Chemins de mémoire, lire aussi les articles sur les Fronstalag et celui sur les prisonniers de guerre indigènes.
Et je ne l’ai pas encore lu, mais ça manque à ma culture générale:
Armelle Mabon, Les prisonniers de guerre indigènes, Visages oubliés de la France occupée, éditions La Découverte, 2010.
Et paru après la publication de cet article:
Véronique Rochais-Cheminée, Sonia Leconte et Jean Hiernard, Des camps oubliés de la Seconde Guerre mondiale dans la Vienne, Revue historique du Centre-Ouest, t. XII, 2014, p. 7-87.
Vous prendrez bien un homard?
Je ne sais pas si c’est le retour du soleil, mais j’ai eu envie de replonger dans le livre Un été à la mer de Sophie Delaborde (paru chez Mango pratique en 2007), dans lequel j’ai déjà réalisé un crabe terminé en pochette, un marque-page marin et un Ouille! terminé en trousse…
Aujourd’hui, j’ai craqué pour le homard… qui ne restera pas tout seul! Broderie 4 sur 6 cm, en DMC 915, sur une toile d’ameublement.
Monument à la gloire de la résistance jurassienne, à Lons-le-Saunier
Je vous ai déjà montré le monument aux morts de 1914-1918 à Lons-le-Saunier. Si l’on en fait le tour, à l’arrière se trouve le monument « A la gloire de la résistance jurassienne / 1939 / 1945 », ainsi qu’il est écrit sur le socle. Il se compose d’un fond d’où se dégagent trois hommes et a probablement été réalisé avec la technique préférée de l’artiste qui l’a élaborée et utilisée à partir de 1926, la taille directe sur le béton en train de prendre. Le monument se trouve face aux thermes, au carrefour des avenues Jean Moulin et Paul Seguin. Il rend hommage aux 450 déportés morts, aux 392 fusillés et aux 355 maquisards tués dans la résistance du Jura en 1939-1945.
Ce monument est une œuvre de Charles [Marie Louis Joseph] Sarrabezolles (Toulouse, 1888 – Paris, 1971), qui se fit aussi appeler Carlo, de 1950, dont il porte la signature : « C. Sarrabezolles / sc », premier second grand prix de Rome de sculpture en 1914 (le premier grand prix a été attribué cette année là à Paul-Marie-Marc Leriche et le deuxième second grand prix à Antoine Ambrosio-Donnet, le jury a exceptionnellement récompensé trois sculpteurs).

Le fond du monument, avec son décor dessinant une suite de collines, symbolise le département du Jura . Au centre se trouve un homme âgé, plus grand que les autres, barbu aux cheveux mi-long. Torse nu, musclé et les poings serrés de part et d’autre de ses deux compagnons, il symbolise le Jurassien. Devant lui se tiennent deux personnages, à gauche, vêtu d’une veste, un maquisard aux poings serrés lui aussi. A droite, torse nu et émacié (on voit ses côtes), un déporté.
A côté se trouve une plaque commémorative : » Première armée française / commandée par / le général de Lattre de Tassigny / forgée en Afrique et en Italie / débarquée en Provence / grossie des forces françaises / de l’intérieur. A pris part/ à la libération du Jura / dans sa marche victorieuse / au Rhin et au Danube « . Derrière, vous apercevez le monument aux morts de 1914-1918. De l’autre côté se trouve un monument aux morts en Afrique du Nord entre 1952 et 1962… ça sera pour un autre article.
Photographies de juillet 2012.
Retrouvez d’autres monuments aux morts et monuments à la résistance sur cet index des monuments aux morts.