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La guerre d’Alan, tome 3, d’Emmanuel Guibert

pioche-en-bib.jpgLa guerre d’Alan, tome 3, d’Emmanuel GuibertUne bande dessinée trouvée dans les bacs de la médiathèque, si Emmanuel Guibert a d’abord publié la guerre d’Alan, j’avais de mon côté d’abord lu L’enfance d’Alan puis le tome 1 et le tome 2 de la guerre d’Alan. De cet auteur, j’avais adoré le Photographe (voir tome 1, tome 2 et  tome 3) et Des nouvelles d’Alain (Keller Alain, Guibert Emmanuel et  Lemercier Frédéric).

Le livre : La guerre d’Alan, d’après les souvenirs d’Alan Ingram Cope, tome 3, de Emmanuel Guibert (scénario et dessin), collection Ciboulette, éditions de L’Association, 2008, 122 pages, ISBN 978-2-84414-261-0.

L’histoire : 1945. Alan Cope est démobilisé en Tchécoslovaquie. Il est embauché par le pasteur comme aide civil. Après un passage en Autriche et en Allemagne, où il fait la connaissance d’un couple de musicien, le voici de retour aux États-Unis, où il profite du programme d’aide aux soldats pour reprendre ses études… en optant pour la religion, y compris un séjour à Séquoïa Park. Études qu’il finit par plaquer (« crise de foi »), le voici de retour en Europe, comme employé civil de l’armée américaine, notamment à Poitiers… et à la recherche de ses souvenirs, des soldats et des civils qu’il a rencontré au cours de la guerre…

Mon avis : Emmanuel Guibert a rencontré par hasard Alan Ingram Cope sur l’île de Ré en 1994, ils sont devenus amis, Alan est mort en 1999. De leurs rencontres, Emmanuel Guibert a tiré cette série de trois albums en noir et blanc sur la deuxième guerre mondiale puis L’enfance d’Alan. Pas facile pour un jeune homme qui a vécu la guerre un peu à la marge de revenir à la vie civile et de reprendre des études qui n’avaient pas commencé avant guerre… La rencontre d’un pasteur l’oriente vers des études de théologie vite abandonnées, habitué à suivre les ordres, jeune homme, il reste très influençable, incapable de décider vraiment lui-même, tire le diable par la queue… avant de quitter les États-Unis où il ne trouve décidément pas sa place et revenant en Europe, une formation aux Arts et métiers à paris, la coupure de la bourse d’étude, un boulot de traducteur, civil au service de l’armée américaine. Cet album parle aussi de la quête du passé, arrivé à la retraite, Alan cherche à renouer avec ces fantômes, ces « amis » souvent perdus de vue. En noir et blanc comme les deux tomes précédents, celui-ci se termine par trois planches en couleur qui m’ont semblé décalées, hors chronologie de l’album.

Logo du top BD des blogueurs 2013 Cette BD sera soumise pour le classement du TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible. Mes chroniques BD sont regroupées dans la catégorie pour les BD et par auteur sur la page BD dans ma bibliothèque.

Funérailles en bleu de Anne Perry

Logo God save the livreCouverture de Funérailles en bleu de Anne PerryAprès Bedford Square et La disparue de noël, j’ai choisi au hasard à la médiathèque un autre titre de Anne Perry…

Le livre : Funérailles en bleu de Anne Perry, traduit de l’anglais par Alexis Champon, collection grands détectives n° 3640, éditions 10/18, 2004, 379 pages, ISBN 978-2264038180.

L’histoire : à Londres en 1861. La modèle d’un peintre et Elissa Beck, la femme d’un chirurgien, sont retrouvées la nuque brisée dans l’atelier du peintre. Ester, la femme de Monk, commissaire retiré de la police qui qui agit désormais à titre privé, travaille justement pour ce médecin à l’hôpital, elle ne peut pas croire en la culpabilité du mari. Et pourtant, tout semble le désigner, sa femme état tombée dans le jeu pathologique, l’avait amené au bord de la ruine… Et si la clef de l’énigme se trouvait à Vienne, en Autriche, où 13 ans auparavant, Elissa (encore von Leibnitz) et Kristian Beck avaient été les piliers d’un groupe d’insurgés lors de la révolution de 1848? Monk part mener l’enquête sur place tandis que le procès s’ouvre à Londres…

Mon avis : la partie londonienne est pleine d’une ambiance très… londonienne, froid, humidité et brouillard. La partie viennoise nous plonge à la fois dans les valses de Strauss et la tentative de révolution de 1848 sur fond d’antisémitisme latent (le quartier juif, la mort tragique d’une révolutionnaire juive, le choix de certaines familles, depuis plusieurs générations, de changer de religion et de nom…). Le dénouement de l’histoire est surprenant, mais ce que j’aime chez Anne Perry, c’est l’ambiance générale…

Logo God save the livre Ce livre entre dans le défi God save the livre, saison 3, organisé par Antoni / passion livres. Il s’agit de lire un ou plusieurs livres anglais d’ici fin février 2014 et atteindre l’une de ces catégories : « Duty Harry » (1 livre lu), « Prince Charles » (5 livres), « Prince William » (10 livres), « Lady Di » (15 livres), « The Beatles » (20 livres et plus), « Queen Mom » (au moins un livre en VO)…

Grand central de Rebecca Zlotowski

Affiche du film Grand central de Rebecca ZlotowskiNouvelle sortie cinéma avec le film de Rebecca Zlotowski, Grand central [de la même réalisatrice, voir aussi Planétarium].

Le film : de nos jours dans la centrale nucléaire de Cruas-Meysse (quatre réacteurs nucléaires) dans la vallée du Rhône en Ardèche. Gary (), gamin attardé (la petite trentaine, il est né en 1984) de la banlieue lyonnaise, erre de petit boulot en petit boulot quand il est embauché sans grande difficulté par une entreprise sous-traitante du nucléaire. Après une brève « formation », il est intégré dans une équipe dont il partage aussi la vie au camping du coin avec Toni, le quadra stérile (Denis Ménochet, il a pris trop de « dose » radioactive?), Karole (), l’amie avec laquelle il doit bientôt se marier, Gilles (), l’aîné du groupe, désabusé par ce sale boulot. Les intérimaires se retrouvent à réaliser les tâches qu’il vaut mieux ne pas confier aux permanents d’EdF (mieux payés, moins exposés à la radioactivité, parking à part, électricité gratuite, dixit le film). Sur fond de course à éviter de prendre trop de rayonnement radioactif (surtout synonyme de fin du boulot), avec la complicité des dirigeants de la société sous-traitante pour traficoter les résultats des dosages, Gary tombe amoureux de Karole…

Mon avis : deux aspects dans ce film, l’histoire d’amour entre Karole et Gary, ou plutôt Gary et Karole, car on peut se demander si cette dernière ne s’est pas engagée avec lui uniquement pour trouver un « donneur de sperme » qui pourrait suppléer à la défaillance de Toni, l’amour de sa vie devenu stérile, probablement suite à une trop grande exposition à la radioactivité. Le deuxième est une dénonciation somme toute soft et pas militante des conditions de travail dans le nucléaire, l’abus d’emplois d’intérimaires bien pratiques puisque leur exposition aux doses est plus discrète, ils finiront par disparaître dans la nature… Et ne croyez pas que c’est une vue de l’esprit, cela a été l’objet de plusieurs reportages en France, et actuellement à Fukushima (voir cet article du Monde sur la nouvelle fuite en cours, avec de nombreux liens utiles pour comprendre ce qui se passe), Tepco recoure aux mêmes méthodes (voire pire: les dosimètres individuels ne sont pas seulement cachés, certains ont avoué avoir été contraints de les planquer sous des plaques de plomb pour qu’ils n’enregistrent pas la radioactivité). , découvert dans Un prophète de Jacques Audiard, est vraiment excellent, comme , que j’avais bien aimé aussi dans L’enfant d’en haut de Ursula Meyer. La partie bricolage et défaut de sécurité des intérimaires du nucléaire est traitée par suggestions que je trouve très efficaces: elles devraient amener les spectateurs « non militants » à se poser des questions de manière peut-être plus douce que les films militants, finalement vus plus par des militants déjà convaincus que par ceux qui auraient intérêt à comprendre ce qui se passe dans nos centrales, où les incidents de niveau 0 et 1, liés le plus souvent à des non-respects des procédures de sécurité se multiplient année après année, dénoncés rapports après rapports par l’autorité de sûreté nucléaire (ASN) sans qu’aucune mesure ne soit prise sur le long terme. EdF sera-t-il enfin contraint d’assumer les risques et d’embaucher en direct ce sous-prolétariat du nucléaire, qui prend la plus grande partie des doses radioactives et sans suivi médical à long terme?

Pour aller plus loin : EdF n’a bien sûr pas autorisé le tournage à l’intérieur de l’une de ses centrales nucléaires « si sûres » (revoir ma centrale nucléaire préférée (Civaux), construite sur le karst, ses problèmes avec la sécheresse, avec une petite crue de la Vienne, une fuite de tritium en janvier 2012, etc.) de tels manquements à la sécurité, le film a donc été tourné en Autriche, sur le Danube, dans la centrale nucléaire de Zwentendorf… la seule centrale nucléaire autrichienne, construite à une cinquantaine de kilomètres de Vienne, et jamais mise en service suite à un référendum en 1978! Elle se visite depuis 2010 et sert aussi à des tournages…

A titre personnel, je me suis engagée avec Enercoop un fournisseur plus cher… quoi que, à force, il va finir par être moins cher, puisque nous payons de l’énergie sans apport du nucléaire, payée au juste prix de la production, visitez leur site, si vous ne souhaitez pas sauter le pas de changement de fournisseur d’énergie, actuellement, vous pouvez aussi participer à « l’aventure » en finançant de nouvelles unités de production d’énergie non nucléaire (biomasse, solaire, éolien, etc.)…

Les premiers déportés étaient Espagnols… hommage à Angoulême

Angoulême, stèle aux déportés républicains espagnolsLa ville d’Angoulême a érigé plusieurs monuments, stèles et plaques commémoratives en lien avec la seconde guerre mondiale, dont une stèle commémorative aux Tsiganes, un monument commémoratif des bombardements des 15 Juin et 14 Août 1944 et le monument aux déportés situé près de la gare. A côté de celui-ci se trouve une stèle inaugurée en janvier 2008 qui rappelle, en français et en espagnol (castillan?) cet épisode :

Le 20 août 1940 / le premier train de la déportation / de la seconde guerre mondiale / est parti de cette gare d’Angoulême / vers le camp d’extermination / de Mauthausen / avec 927 républicains espagnols. / La plupart seront exterminés, / véritable crime contre l’humanité / N’oublions pas

El 20 de agosto de 1940, / salío de esta estació de Angulema hacia / el campo de exterminio de mauthausen, / el primer tren de deportados / de la segundo guerra mundial. / en é iban 927 republicanos españoles. / La mayoría során exterminados / en un verdadero crimen contra la humanidad / No les olvidemos.

Ces Républicains, qui avaient afflué avec la « retirada » en janvier/février 1939, étaient auparavant enfermés dans différents lieux et dans des camps dans la région d’Angoulême, dont La Combe aux Loups à Ruelle-sur-Touvre. Les Allemands, qui occupaient Angoulême depuis le 24 juin 1940, décident le 13 juillet de regrouper ces « rouges espagnols » dans un camp à proximité de la voie ferrée, au sud-ouest de la ville, ainsi naît le camp des Alliers ou de Saliers à Sillac, où seront ensuite internés les Tsiganes. Les autorités françaises auraient voulu expédier les Espagnols en zone libre, mais le 20 août 1940, les Allemands prennent le contrôle du camp et embarquent tout le monde dans des wagons de marchandise. Sur les 927 déportés de ce convoi, 490 hommes et enfants de plus de 13 ans ont été internés et contraints aux travaux forcés, seuls 73 en sont revenus. Les 437 femmes et jeunes enfants ont été renvoyés en Espagne et livrés au régime franquiste.

Le camp de Mauthausen a été construit dès 1938 comme camp de travaux forcés autour d’une grande carrière de granite. Il reçoit d’abord des prisonniers de droit commun allemands puis des militants antifascistes autrichiens et tchèques. A partir du 6 août 1940, ce sont des civils militants républicains espagnols qui viennent grossir les rangs de ce camp. Le convoi d’Angoulême est le premier à partir de France.

Photographies de novembre 2010

Pour en savoir plus sur ce convoi : voir le dossier paru dans le n° 62 (septembre 2009) de Mémoire Vivante, bulletin de la Fondation pour la mémoire de la Déportation, Le train d’Angoulême, premier convoi de déportés parti de France.

Pour en savoir plus sur le camp de Mauthausen, voir le mémorial (version complète en allemand, assez complète en anglais, résumés dans les autres langues) et le site officiel de l’amicale de Mauthausen (en français).

Sur la ré-utilisation du camp pour l’internement des tsiganes, voir l’histoire romancée par Paola Pigani, N’entre pas dans mon âme avec tes chaussures.

La Déesse des petites victoires de Yannick Grannec

Couverture de La Déesse des petites victoires de Yannick Grannec

Un livre lu chez mon père

Le livre : La Déesse des petites victoires de Yannick Grannec, éditions Anne Carrière, 2012, 469 pages, ISBN 9782843376665.

L’histoire : à Vienne en Autriche puis à Princeton aux États-Unis, de 1928 au début de l’année 1981. 1980, Anna Roth, fille de mathématicien, qui rentre d’un séjour en Europe, a été embauchée comme documentaliste par l’université de Princeton et est chargée de convaincre Adèle Gödel, hospitalisée, de remettre les archives de son mari, le célèbre logicien Kurt Gödel, récemment décédé. Le roman se scinde alors en deux: les relations qui se nouent -difficilement- entre Adèle et Anna, et le récit de la vie de Kurt et Adèle depuis leur rencontre à Vienne jusqu’à leur fuite du nazisme par la Russie et leur arrivée et leur vie à Princeton, sur fond de la maladie de Kurt, dévoré de tocs et anorexique, avant de devenir carrément paranoïaque à l’époque du maccarthysme, sur fond d’amitié avec Albert Einstein, Robert Oppenheimer, Oskar Morgenstern, Wolfgang Pauli, John von Neumann. Anna récupèrera-t-elle ces précieuses notes écrites dans une sténographie allemande que seules quelques personnes (dont elle) peuvent encore déchiffrer?

Mon avis : le roman alterne les chapitres à la première personne, dans la bouche d’Adèle Gödel et les chapitres à la troisième personne sur les rencontres d’Anna Roth et Adèle Gödel. Une note en fin de livre explique ce qui est proche de la réalité et ce que l’auteur a extrapolé pour rendre le roman vivant. Après l’arrivée de Hitler au pouvoir en Allemagne, de nombreux physiciens et mathématiciens ont fui l’Allemagne, l’Autriche et le reste de l’Europe centrale, Kurt Gödel fut l’un des derniers à partir… Ils se sont pour la plupart retrouvés à l’université de Princeton (à l’institute for advanced studies/IAS). Ce roman est aussi l’histoire de la maladie mentale de Gödel et les relations du couple qu’il forme avec Adèle, qui habitait la même rue à Vienne, fille de commerçants et girl dans un cabaret… une rencontre improbable. Les mathématiques sont mis de côté dans ce roman, à part ce que peut comprendre Adèle (les opérateurs logiques et une approche des ensembles), presque rien sur les théorèmes d’incomplétude. Ce ne sont pas les travaux de Gödel qui sont au cœur du roman mais ses relations aux autres et en particulier à sa femme, ainsi que ses troubles psychiques. Pour les chapitres intermédiaires, le sujet tourne autour de l’apprivoisement d’une vieille dame acariâtre par une jeune fille assez déprimée. Un gros livre qui se lit tout seul.

Si vous voulez retrouvez Princeton en 2011, alors je vous conseille la lecture de Théorème vivant de Cédric Villani.

Logo rentrée littéraire 2012

Ce livre entre dans le cadre du défi 1% de la rentrée littéraire organisé à nouveau cette année par Hérisson.

Tri sélectif et civisme à Vienne en Autriche, il y a 20 ans…

Tri sélectif à Vienne en Autriche il y a 20 ans...

Le château de Schönbrünn à Vienne en Autriche en 1993, 2, de plus près

En cherchant dans mes photographies à scanner pour le château de Schönbrünn à Vienne en Autriche (dans le cadre du défi du mois de l’Europe centrale organisé par Schlabaya), j’ai retrouvé aussi cette photographie… C’était en juin/juillet 1993. En centre-ville, il n’y avait déjà plus de ramassage des ordures au porte-à-porte. La conteneurisation (quel vilain mot!) qui se met en place actuellement dans un certain nombre de communautés de communes actuellement, et pas sans grincement de dents, était déjà en place. En plus, le tri était beaucoup plus poussé, vous voyez toutes ces poubelles, et bien, il n’y en a pas une pour la même chose… Ici, il fallait (et je pense qu’il faut toujours) séparer le verre blanc du verre coloré, le papier du carton, les restes compostables, le fer de l’aluminium (il faut bien lire sur les canettes…), deux types de plastique… Et les Viennois étaient très organisés, la dame que l’on voit de dos avait plein de sacs différents pré-triés (posés devant les poubelles avant qu’elle ne mette le contenu dans la bonne poubelle). Quant aux sacs de caisse, ils avaient déjà disparu (en Allemagne aussi). Et vous voyez le truc blanc sur le poteau au milieu de la photo? C’est le journal du dimanche, dans une pochette étanche. Vous vous servez vous même, vous prenez le journal et vous laissez l’argent dans la « pochette-tirelire ». Aucun vandalisme, aucun truandage, apparemment. Vous imaginez ce système chez nous??? Bon, je ne sais pas si c’est toujours comme ça, je n’y suis pas retournée depuis…

Une visite au château de Schönbrünn à Vienne en 1993…

Le château de Schönbrünn à Vienne en Autriche en 1993, 1, de loin

En juin 1993, j’ai fait un stage à Brno et Dolni Vestonice, dans la République Tchèque qui venait juste de se séparer de la Slovaquie…j’en avais aussi profité pour aller visiter quelques villes autour, Prague, Vienne et Bratislava notamment. Depuis le début du défi du mois de l’Europe centrale organisé par Schlabaya, j’avais l’intention de scanner quelques-unes de mes photographies (tirage papier argentique…), mais n’avais pas pris le temps de le faire… Et voilà, je m’y suis mise, et vais même ajouter dans tous mes autres articles une vignette de cet article comme logo… (c’est Yaneck / Les chroniques de l’invisible qui sera content!). Je vous emmène donc aujourd’hui à Vienne, en Autriche, visiter le château de Schönbrunn, résidence d’été des Habsbourg-Lorraine…

Le château de Schönbrünn à Vienne en Autriche en 1993, 2, de plus près Si vous voulez plus d’informations sur ce château, je vous invite à aller voir le site officiel du domaine de Schönbrunn ou la page de synthèse du patrimoine mondial de l’Unesco, puisque le parc et le palais sont protégés depuis 1996. C’est en effet un chef-d’œuvre de l’art baroque, résidence impériale des Habsbourg de la fin du 17e siècle (la halte de chasse antérieure avait été détruite en 1683 par une attaque turque) à 1918, dû en particulier aux architectes Johann Bernhard Fischer von Erlach (à partir de 1696) et Nicola Pacassi (pour les constructions de 1743-49 et 1753-63).

Le château de Schönbrünn à Vienne en Autriche en 1993, 3, la gloriette Les jardins, superbement entretenus, sont l’œuvre de Johann Ferdinand Hetzendorf von Hohenberg. Impossible de rater la « gloriette »…

Le château de Schönbrünn à Vienne en Autriche en 1993, 4, la fontaine de Neptune …et la fontaine de Neptune, du même architecte, comme aussi la ruine romaine.

Le château de Schönbrünn à Vienne en Autriche en 1993, 5, les serres La grande serre à palmiers, tout en verre et métal, construite en 1880, est impressionnante avec ses 114 m de long.

Les Coucous de Velika Hoča, de Peter Handke

Couverture de Les Coucous de Velika Hoča, de Peter Handke pioche-en-bib.jpg

Le château de Schönbrünn à Vienne en Autriche en 1993, 2, de plus près

Pour le défi Mars, mois de l’Europe centrale organisé par Schlabaya, j’ai fait une descente à la médiathèque où j’ai emprunté une dizaine de livres…

Le livre : Les Coucous de Velika Hoča de Peter Handke, traduit de l’allemand par Marie-Claude Van Landeghem, éditions de La Différence, 2011, 77 pages, ISBN 978-2-7291-1917-1.

L’histoire : semaine de Pâques 2008 (à partir du 6 mai), dans l’enclave serbe de Velika Hoča, au sud du Kosovo, à la veille d’élections. Entre Albanais et serbes, quelle est la situation réelle, au-delà des comptes-rendus de la presse ou de la KFOR, la force d’interposition de l’ONU? Peter Handke décide d’aller voir sur place par lui-même et de témoigner… des éléments négatifs (refus du bilinguisme, spoliations, destructions de bâtiments) comme des éléments positifs (les vignes, les champs de blé, le rêve d’un retour à la paix?).

Mon avis : un témoignage très instructif… On ne parle plus aujourd’hui de la guerre des Balkans, pourtant géographiquement si proches. Tout le monde semble penser que la question est réglée, une partie des pays issus de l’explosion de la région (Serbie, Croatie, Macédoine et Monténégro) sont en cours de processus pour entrer dans l’Union Européenne , et pourtant, tout est loin d’être pacifié… et que dire de la « purification ethnique », une façon de résoudre les tensions est-il aussi de déplacer les gens qui vivent dans des enclaves? Rappelons néanmoins que l’autrichien Peter Handke a soulevé la polémique, il y a des années, en se rendant à l’enterrement de Slobodan Milosevic (surtout par le discours qu’il y a tenu)… Il s’est expliqué sur sa prise de position, mais c’est quand même dans une enclave serbe qu’il a décidé d’aller… et non pas dans deux enclaves, par exemple, pour voir comment cela se passe ici et là.

Quand souffle le vent du nord, de Daniel Glattauer

Couverture de Quand souffle le vent du nord, de Daniel Glattauer pioche-en-bib.jpgUn avis de Theoma/Audouchoc m’a intriguée, je ne suis pas fan des romans épistolaires, mais j’ai voulu essayer. J’ai trouvé ce livre à la médiathèque.

Le livre : Quand souffle le vent du nord de Daniel Glattauer, traduit de l’allemand par Anne-Sophie Anglaret, collection littérature étrangère, Editions Grasset, 2010, 348 pages, ISBN 9782246765013 (il est paru depuis en livre de poche).

L’histoire : de nos jours quelque part en Autriche. Emma Rothner veut résilier son abonnement à la revue Like, se trompe d’adresse et envoie son message à Leo Leike. Il lui signale son erreur, elle s’excuse. Mais voilà, l’adresse est dans sa boîte de messageire, à noël, un mél collectif envoyé et c’est une longue correspondance qui se met en place entre eux, des messages brefs ou longs, rapprochés (quelques secondes ou minutes) ou plus distants (plusieurs jours). Une étrange relation se noue, ils se donnent rendez-vous dans un café du centre-ville avec une étrange règle du jeu, y être à la même heure, mais ne pas se faire connaître de l’autre. Le dialogue repars de plus belle, toujours en vouvoiement, Leo sort d’une histoire avec Marlene, Emma / Emmi est mariée à Behrnard, de 14 ans sont aîné, son ancien professeur de piano qu’elle a épousé après son veuvage et qui avait deux enfants. Finiront-ils par se rencontrer pour de bon ?

Mon avis : comme je l’ai dit au début, les romans épistolaires ne sont pas mes préférés. Quand ces lettres sont des messages électroniques, on peut craindre le pire, mais ici, c’est écrit avec soin. Je n’ai pas abandonné le livre, c’est donc qu’il ne m’a pas complètement déplu, ou alors, je me suis prise au jeu et voulais connaître la fin de l’histoire, rencontre réelle ou pas? La nature de la relation est étrange, la personnalité d’Emmi complexe, Leo semble plus jouer de cette relation, ne dit-il pas, vers le début du livre, qu’il est expert en psychologie du langage et étudie les messages électroniques?

logo tour du monde en lecture Ce livre entre dans le cadre du défi du tour du monde des livres, organisé par Livresque, au titre de l’Autriche.