Mon torchon de retour de Nans!

Mon torchon de retour de Nans accompagné de plein de cadeauxSurprise au courrier hier!!! Mon torchon est revenu de Nans-sous-Sainte-Anne avec plein de cadeaux sélectionnés par Maddy et Marlie parmi les lots laissés par les exposants! Deux jolis carnets (ça tombe bien, j’utilise beaucoup de carnets, ces dames sont bien renseignées), un nounours/déco en bois, des cartes à imprimer ou décorer en scrap (il faut que je ressorte mon matériel!)…
Retour de Nans, détail du coupon et des rubans, au motifs enfantins… et un coupon de tissu enfantin tout doux, autour du zoo, ainsi que des rubans sur le thème de la naissance! Maintenant, il me reste à trier mes photos de l’étandage des torchons pour les partager avec vous, après mon article sur le 7e salon Les aiguilles se mettent au vert à Nans-sous-Sainte-Anne (voir aussi mes achats).

Gigny-sur-Suran, exposition autour du fil 2012, 3, marquoir de 1867Et puis après, en route pour le concours d’idées 2015 (suivre le lien qui vous emmènera chez Marlie), organisé autour du marquoir d’Artémis(e) Chevassus que vous aviez aperçu sur ce blog en 2012 à Gigny-sur-Suran)!

Nans, mes achats 2014Si vous ne souhaitez pas participer, il y a un très beau livret avec les grilles établies à partir de ce marquoir ancien! Renseignements avec le concours d’idées 2015, mon marquoir brodé.

Affiche pour le salon de Nans 2014Mon torchon est arrivé juste à temps pour le concours d’idées 2014 (merci à Marlie qui m’a accordé un délai supplémentaire!) et le salon de Nans-sous-Sainte-Anne 2014. Vous trouverez chez Marlie un feuilleton autour de l’histoire du beau torchon ancien d’Irénée Gerriet. J’ai déjà participé à ce concours en 2011 avec un motif brodé inspiré des bannières de Cluny terminé en trousse à deux compartiments, en 2012 avec des vaches rouges, en 2013 ma prairie fleurie, et aussi brodé le village de Nans-sous-Sainte-Anne sur une grille de Marie-Thérèse Saint-Aubin/MTSA.

Clic clic sur les liens pour voir les détails au fil de la réalisation!

Revoir les étapes du torchon (voir le torchon fini):

– le torchon brut

– la couture, pour ramener ses coutures à 53 sur 80 cm

– l’école sur une grille de Raquel Blasco trouvée dans Mains et merveilles n° 98, rêves d’automne, septembre/octobre 2013: le début avec enfants et chats, les autres enfants, l’école, les arbres et le banc

– Adorise, avec des lettres tirées de la grille l’atelier de couture de Pic et Pic et Petits points, parue dans Passion fil n° 17 (octobre 2012), le cadre sur une grille de Toute une vie à broder de Sophie Delaborde et Sylvie Castellano (et sa ferme)

– le lustre (Pampilles et cristal), grille d’Histoires de lin et parue dans Passion fil n° 17 (octobre 2012), le centre, la partie gauche, le lustre terminé.

– Bannières brodées pour Gigny, Baume, Cluny : le laboureur et le semeur (grilles de Christiane Vo-Ha),  la cuve à fouler et les vendangeurs (grille de Marie-Jeanne Lambert)

– Rêve de roses, grille de Rachida Collewette pour 123 Citrouille, parue dans Mains et merveilles n° 90, mai/juin 2012: le petit couple, l’ensemble

–  100% couture, grille Pic et Pic et Petits points parue dans Passion fil n° 18 (janvier 2013): le mannequin, le mètre et les bobinesterminée.

– des oiseaux: un oiseau tiré de la mercerie d’antan de Passion bonheur, parue dans Passion fil n° 14, janvier 2012, un deuxième et un troisième oiseaux tirés d’une grille proposée par V. Eninger dans De fil en aiguille n° 69, mars-avril 2009.

– une vache tirée de Les poyas à broder et à coudre de Bernadette Baldelli : le début et l’ensemble

– un bélier, grille de C. Lacroix parue dans De fil en aiguille n° 61, mars-avril 2008

– oies, poule, poussin et coq dans Tendres animaux brodés au point de croix, de Brigitte Roquemont: le début, la suite, la fin

Deux maisons à pan de bois à Niort

Niort, maison à pan de bois rue du pont, 1, la façadeJe vais vous montrer aujourd’hui deux maisons à pans de bois protégées au titres des monuments historiques à Niort (photographies de juillet 2011) et qui peuvent dater du 15e ou du 16e siècle (voir ou revoir aussi à Niort l’ancienne auberge du Dauphin ou maison de la Vierge). Toutes les deux sont couvertes d’un toit à un seul pan. La première se trouve en bas de la rue du Pont. Sur une photographie des années 1950, vous pouvez voir que devant, là où il y a le toit en rez-de-chaussée, se trouvait une autre maison de même type, et bien sûr aucune ouverture sur le côté.

Niort, maison à pan de bois rue du pont, 2, détail de la façade Les bois transversaux, qui permettent la rigidité de la maison, sont de grande longueur et assemblés avec de grandes chevilles en bois et l’on peut parfois y voir des repères (voir à la fin de l’article sur ce défi photographique sur le bois).

Niort, maison à pan de bois rue du pont, 3, la façade en contre-plongéeSi l’on regarde par en-dessous, en contre-plongée, on voit mieux les appuis de fenêtre constitués d’une planche de bois débordant et les encorbellements avec les poutres de plancher qui reposent directement sur les sablières (grosses poutres porteuses posées dans le sens de la façade).

Niort, la maison dite du disciple de Palissy, 1, trois vues générales La seconde se trouve dans la rue Saint-Jean et est surnommée l’atelier du disciple de Palissy. Sa façade principale, sur la rue du Rabot, était la façade principale, construite en pierre de taille. Sur la droite se trouve littéralement un banc (au sens des bancs du marché), pierre plate en pierre qui servait de boutique. La façade secondaire, rue Saint-Jean, est construite en pans de bois pour le premier étage et le second qui est plutôt un comble à surcroît, avec un toit à un seul pan (le rez-de-chaussée ne conserve rien de l’agencement d’origine).

Niort, la maison dite du disciple de Palissy, 2, le linteauLa porte la plus à gauche est surmontée de jours d’éclairage avec une pierre sculptée d’une tête de diable aujourd’hui très érodée.

Photographies de mi juillet 2011

A vitesse d’escargot…

Chanson des escargots qui vont à l’enterrement

Noël 2010, trousse à la feuille d'automne, la faceÀ l’enterrement d’une feuille morte
Deux escargots s’en vont
Un escargot et une frise pour un projet secretIls ont la coquille noire
Du crêpe autour des cornes
Ils s’en vont dans le soir
Limoges, le jardin de l'évêché le 31 octobre 2010, vue 3Un très beau soir d’automne
Hélas quand ils arrivent
Printemps 2011, 5, colline avec arbres en fleurC’est déjà le printemps
Une pochette en toile Aïda noire avec trois abeilles et deux feuilles, détail de la broderieLes feuilles qui étaient mortes
Sont toutes ressuscitées
Et les deux escargots
Sont très désappointés
Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, le soleil et la lune, 1, vue générale Mais voilà le soleil
Le soleil qui leur dit
Prenez prenez la peine
La peine de vous asseoir
Prenez un verre de bière
Si le cœur vous en dit
Prenez si ça vous plaît
L’autocar pour Paris
Il partira ce soir
Vous verrez du pays
Mais ne prenez pas le deuil
C’est moi qui vous le dit
Ça noircit le blanc de l’œil
Et puis ça enlaidit
Les histoires de cercueils
C’est triste et pas joli
Reprenez vous couleurs
Les couleurs de la vie
Poitiers, chevet de l'église Saint-Hilaire, oiseauxAlors toutes les bêtes
Les arbres et les plantes
Se mettent à chanter
À chanter à tue-tête
La vrai chanson vivante
La chanson de l’été
Et tout le monde de boire
Tout le monde de trinquer
C’est un très joli soir
Un joli soir d’été
Et les deux escargots
S’en retournent chez eux
Ils s’en vont très émus
Ils s’en vont très heureux
Comme ils ont beaucoup bu
Ils titubent un petit peu
Mais la haut dans le ciel
La lune veille sur eux.

Jacques PRÉVERT, Paroles, 1945

Un petit escargot brodé sur toile jaune

… tel est un peu mon état d’esprit… sans verre de bière (pas d’alcool pour moi!). L’autocar pour Paris, je ne pourrai pas le prendre, ni du co-voiturage, je ne peux pas encore rester aussi longtemps dans un véhicule automobile, surtout supporter les accélérations et freinages en cas de circulation dense (très fortement déconseillé par la neurologue contactée par téléphone hier), je ne suis pas sûre de pouvoir prendre le train prévu samedi si la grève de la SNCF se poursuit, et surtout, si les trains sont bondés, il est hors de question de rester debout tout le voyage ou de risquer de prendre un coup de bagages inopiné sur la tête. Je suis attendue à Paris samedi, mais reste dans l’incertitude du voyage. Côté broderie, j’avais commencé une grande grille par un tout petit motif de chat, mais je n’arrive vraiment pas à suivre la grille même agrandie, surtout à garder le compte et à faire le point alternativement entre la grille et la toile, même pour une dizaine de minutes. Du coup, en pensant à une amie (chut, c’est pour une surprise), j’ai brodé cette toute petite grille avec un escargot (printanier ou estival…), de Jennifer Lentini / Une croix le temps d’un thé, parue dans Mains et merveilles point de croix, n° 95, mars-avril 2013. J’ai changé la couleur des fils (mais pas noté…), brodé en deux fils sur la toile jaune façon canevas déjà abondamment utilisée…

Clic sur les vignettes au fil du poème, elles vous emmèneront ici et là sur mon blog…

Black Coal, de Diao Yinan

Affiche de Black Coal, de Diao YinanPas de cinéma dimanche, mais j’y suis allée hier soir, enfin, à 18h, histoire de ne pas m’endormir pendant la séance… Je suis allée voir Black Coal [Black Coal, Thin Ice / « Charbon noir, glace fragile »], de Diao Yinan, qui a reçu l’ours d’or qu meilleur film et l’ours d’argent pour l’acteur Liao Fan au festival de Berlin en 2014.

Le film: dans une ville indéterminée, en Mandchourie en 1999. Des fragments de crops sont retrouvés sur un tapis roulant qui reçoit du charbon, d’autres fragments sont retrouvés aux quatre coins du pays, c’était un employé d’une gigantesque mine à ciel ouvert. L’inspecteur Zhang [Liao Fan] mène l’enquête, un suspect est repéré dans un salon de coiffure mais l’arrestation tourne au carnage et Zhang est blessé. 2004, Zhang a quitté la police; devenu agent de sécurité, il arrive saoul au travail. Un nouveau cadavre est retrouvé dispersé, ses anciens collègues lui révèlent que c’est le deuxième, et que tous deux auraient dû se marier avec la femme [Lun Mei-Gwei] de la première victime, qui travaille dans un pressing. Le voici de nouveau mêlé à l’enquête…

Mon avis: Un très beau film qui se passe en majorité l’hiver (oups, ça glisse!) et de nuit… Gare, les patins à glace peuvent constituer de redoutables armes. Les scènes d’amour et les crimes sont filmés avec peu d’images (pour la première scène d’amour, long plan sur les mains), mais beaucoup de « sons ». D’autres scènes frôlent le burlesque, comme la tuerie dans le salon de coiffure qui clôt quasiment la première partie en 1999. On découvre aussi beaucoup de chose sur la vie quotidienne, les rites funéraires (et le rassemblement/repas après la crémation), les petits restaurants rapides visiblement pas chauffés, les gigantesques trains et tapis roulants pour traiter le charbon, etc. Le film a franchi, après plusieurs retouches du scénario, la censure chinoise (et a même connu, semble-t-il, un certain succès en Chine). Pourtant, les policiers n’ont pas toujours le beau rôle, en toile de fond, la transformation de la Chine en cinq ans, entre 1999 et 2004, qui montre l’entrée du monde de l’argent: le petit entrepreneur importateur de vêtement est devenu un gros investisseur sur le marché des paris en ligne, la tenancière d’un petit bar tient un grand palace (à filles?). Même si je n’ai pas bien compris, je pense, la scène finale (fatigue? pensée chinoise différente?), je vous conseille ce polar dépaysant et avec quand même son lot de rebondissements!

Clef USB d’alerte médicale…

Tour de cou publicitaire et clef USBDepuis fort longtemps, j’essaye de ne pas oublier de porter, un bracelet d’alerte médicale (revu par mes soins) , surtout en été, quand je quitte Poitiers, mon qui porte la mention de mon diabète insipide central, le traitement (Minirin) et au dos les personnes à prévenir. Je l’avais acheté (avec sa gravure) sur un site de malades aux USA, beaucoup moins cher que chez nous, où il y a un vrai marché d’arnaque au handicap et de surfacturation des équipements… Le neurochirurgien m’a conseillé d’avoir sur moi, quand je quitte la ville, une clef USB avec les données médicales (endocrinologie, neurologie, ophtalmologie, IRM, etc., et j’ai ajouté mes directives anticipées). Des sociétés peuvent vous le faire, pour très cher… j’ai juste numérisé ce qui était utile en pdf, bien classé le tout dans la clef que j’ai porté jusqu’ici dans mes rares déplacements dans ma poche, avec une petite étiquette scotchée « dossier médical », le but étant qu’en cas d’accident, les secours puissent la trouver facilement. Je peux aussi la donner à un médecin si j’ai besoin d’en voir un qui ne me connais pas. En prévision de voyages plus nombreux j’espère, je préfère la porter sur moi. En fouillant dans mes trucs et bidules, j’ai retrouvé ce cordon publicitaire.

Tour de cou portant une clef USBUn coup de découds-vite pour récupérer l’étrier avec le mousqueton, (euh, je ne sais pas ce que je vais faire du cordon publicitaire qui est retourné dans ma boîte à trucs) un petit tour chez Toto pour prendre 2m (j’en ai finalement utilisé 1,8m) de joli biais plutôt que du sergé ou du gros grain, et me voici face à ma machine à coudre… J’ai choisi de coudre le biais en double, avec une couture sur chaque long bord pour qu’il soit bien costaud, une petite couture pour tenir l’étrier, et voilà le résultat… Bon, il faudrait que j’améliore l’étiquette, sinon, c’est pas mal! Coût total: moins de 3€ pour le biais, moins de 12€ pour la clef USB (8Go, il reste de la place même avec 2 scanners et 4 IRM)… et un peu de temps pour scanner les documents.

La gare de Limoges, l’intérieur

Gare de Limoges, la coupoleAprès vous avoir montré l’extérieur de la gare des Bénédictins à Limoges, voici une petite visite de l’intérieur, qui a été fortement restauré après l’incendie de février 1998. Les verrières de Francis Chigot (Limoges, 1879- 1960), réalisées entre 1924 et 1929, ont en particulier été presque entièrement reconstituées dans la coupole de 26m de hauteur. Je sais que quelques lecteurs sont fans de ces verrières, mais je préfère m’attarder sur les allégories qui occupent les angles, dues comme les allégories extérieures à Henri [Frédéric] Varenne (1860 – 1933), qui a réalisé pour la même compagnie des chemins de fer Paris-Orléans la sculpture de la façade de la gare de Tours (mais pas les allégories de Limoges et Nantes par Jean Hugues, les allégories de Bordeaux et Toulouse par Antoine Injalbert) et beaucoup d’autres œuvres (revoir le décor général de l’hôtel de ville, la charité de Martin devant la basilique Saint-Martin et la statue du général Meunier dans le jardin des Prébendes-d’Oe à Tours).

Intérieur de la gare de Limoges, allégorie du Limousin

Je commence logiquement par l’allégorie du Limousin, une femme nue qui tient dans sa main droite un grand vase en porcelaine et est surmontée d’une profusion de blés, de feuilles de châtaignier et de châtaignes.

Intérieur de la gare de Limoges, allégorie de la Bretagne

Curieusement, il y a une allégorie de la Bretagne, dont l’accès n’est pas le plus simple depuis Limoges… Poitrine dénudée, la femme qui symbolise la Bretagne est vêtue d’un léger voile qui laisse apparaître ses formes. Debout, elle ouvre largement les bras sur ce qui symbolise la Bretagne, algues, poissons, coquillages, étoiles de mer…

Intérieur de la gare de Limoges, allégorie de la Touraine

La présence de la Touraine est plus compréhensible. Elle est vêtue d’un léger voile qui cache à peine sa nudité et tient dans sa main gauche un bouquet de rose qu’elle va compléter probablement de celle qu’elle cueille élégamment de la main droite. Si les feuilles de vigne peuvent bien figurer la Touraine, les roses moins, sauf à penser à Ronsard et sa « mignonne allons voir si la rose… »

Intérieur de la gare de Limoges, allégorie de la Gascogne

La quatrième allégorie représente la Gascogne. Curieusement, elle est représentée sous les traits d’une femme nue, mais de dos, qui semble embrasser une profusion de sarments de vigne qui portent de lourdes grappes de raisin.

Mais… point de Poitou dans ces allégories??? Encore moins de Charente ou Charente-Maritime? Et le futur Plouc (PoitouLimOUsinCentre) alors? Il n’y a que la Touraine qui pourrait être rattachée dans ce hall de gare… Quid du mariage à venir de gré ou de force de Poitou-Charentes avec le Limousin et le Centre, formant au choix des internautes Police (POitou LImousin CEntre), CCCP (façon URSS en cyrillique, Centre Charentes Corrèze Poitou)?

L'intérieur de la gare de Limoges avec ses guichets sur une carte postale ancienneLa gare avait, jusqu’en 1978, des en bois de style art déco, qui ont été détruits, comme ceux de la poste d’Angers ou ceux bien abîmés de la poste de Poitiers! Je vous ai trouvé une carte postale ancienne où on peut les voir… (et en fin d’article, retrouvez d’autres guichets de gare).

Départ des trains sous la grande verrière de la gare de Limoges, carte postale ancienne… et c’est parti, il n’y avait pas de grève ce jour là!

PS: pour rebondir à une remarque de Laurent Prysmicki, voici d’autres (nouveau mot-clef) de gare aujourdh’ui détruits dont je vous ai montré des images:

La Rochelle, l'intérieur de la gare sur une carte postale ancienne la gare de La Rochelle

Les guichets de l'ancienne gare de Poitiers, carte postale anciennela gare de Poitiers avant et après le bombardement de 1944

Les anciens guichets de la gare de Tours, carte postale anciennela gare de Tours

Photographies de novembre 2010.

Le haricot magique, 18, pages 4 et 5, les maisons

Le haricot magique, 18, pages 4 et 5, avec le paysage et les maisons, avec et sans les anti-dérapants pour la couture des toitsJ’ai presque fini la double page (4 et 5) pour le haricot magique. Après avoir réalisé le patron et le paysage, la construction des maisons était plus facile… Dans le modèle, elles sont juste en feutrine collée. De mon côté, j’ai choisi de faire les murs avec le tissu jaune inépuisable (voir en fin d’article…), les toits et le contour de la fenêtre avec un simili cuir marron, la porte avec le lainage utilisé pour le loup. Comme ça, on a un mélange de textures différentes au toucher!

Pour coudre le simili cuir sans déraper, j’ai simplement utilisé des bandelettes de papier journal, il existe aussi des papiers spéciaux, mais ça marche très bien comme ça. Je n’ai pas fixé la porte: il faudra absolument faire la maison en symétrie sur la mage suivante, ouvrir l’encadrement de la porte en vis-à-vis et la fixer à ce moment là. J’ai cousu le rebord de la porte sur toutes les épaisseurs, avec le fond.

Pour la fenêtre, j’ai choisi de l’ouvrir juste sur la maison, avant de coudre le bloc, mais pour éviter que le bébé ne mettent des choses glissées par la fenêtre, j’ai collé le chambranle et je vais ajouter quelques points à la main.

Il me reste maintenant à ajouter quelques briques et tuiles en feutrine, dans différents coloris: comme pour les autres éléments en feutrine, j’ajouterai des points de feston par prudence. J’ai hésité à glisser un dispositif de « pouêt /pouêt », mais j’ai eu pitié des parents, sur la maison de la page suivante, je glisserai peut-être juste des plastiques un peu bruyants mais plus discrets que les « pouêt ».

Le modèle prévoit aussi de disséminer de petits boutons colorés cousus dans la « pelouse », qu’en pensez-vous? Je ne suis pas sûre que ce soit utile, sauf pour le « toucher ». En revanche, j’ajouterais bien une cheminée à la tour ou à la maison, avec une petites fumée dans une matière différente, peut-être de la laine. J’attends vos suggestions…

Pages de 40 sur 40 cm (donc ici 40 cm de haut sur 80 cm de large). Maintenant, il faut que j’attaque la maçonnerie…

Le projet: réaliser pour Noël 2014 (finalement courant 2015) trois contes tirés de Créez vos contes en tissus, de Anne Guérin, créapassions, 2011 (il existe une deuxième édition corrigée en 2013 mais apparemment avec toujours beaucoup d’imprécisions), Boucle d’or, le petit chaperon rouge et le haricot magique.

Suivre l’avancée du haricot magique

La vache du haricot magique terminéeLes poupées : le début et la fin de la vache, la casquette et la chemise de Jack,

Le haricot magique, l page de couverture terminéePage 1 : positionnementdébut de la fixation des lettres, page 1 terminée

Le haricot magique, page 2, terminéePage 2 : le paysage, le début et la fin des feuilles de maïs, les barrièrespage 2 terminée

Haricot magique, la page 3 terminéePage 3: le paysageétals des marchands et du stand de tissus, les légumes, les marchands, les tonneaux et la page 3 terminée

Le haricot magique, pages 4 et 5, terminéesPages 4 et 5: le patron, le paysage, les maisons, la fumée, les tuiles et les briques, fixation avec des points de festondes points de tige et de bouclette, les pages 4 et 5 terminées

Le haricot magique, page 6 terminée avec des points de tige, de bouclette et de noeudPage 6: le patron, le décor et la maison, les briques et les tuiles, la page 6 terminée

Haricot magique, pages 3 à 6, terminées avec des oiseaux et quelques nouvelles fleursPages 3 à 6: l’assemblage, le début des finitionspages 3 à 6 terminées

Page 7: demande de conseil, le début et la fin de la tige, les nuages extérieurs, le paysagePouët, pouët, le château vide, les poussins, la table de l’ogre, les feuilles sur la tigesur un petit nuage

Le livre du haricot magique terminé

Suivre l’avancée du petit chaperon rouge

Les poupées du petit chaperon rouge: loup, bûcheron, grand-mère et filletteLes poupées: le loupà poil, le bûcheron et sa scie, la grand-mère, le petit chaperon rouge sans capuche, le petit chaperon rouge terminé

La préparation du plateau de jeu

La forêt: troncs, un arbre peut en cacher un autre, d’autres arbres, des nuages, un chemin, des fleurs brodées, le chemin de la troisième case, les arbres et les nuages de la troisième case

La chambre de la grand-mère : l’armoire, le lit et la tablepréparation de la pièce, la chambre meublée

Les maisons: les toits, les murs, une autre maison

Les deux premières pièces

Voir la version de Hanrietta

Couleur de peau: miel, tome 3, de Jung

pioche-en-bib.jpgCouverture de Couleur de peau, miel, tome 3, de JungAprès le tome 1 et le tome 2 puis l’adaptation au cinéma de Couleur de peau miel de Jung, j’ai emprunté le tome 3, qui est sorti il y a quelques mois, à la médiathèque.

Le livre : Couleur de peau : miel, tome 3 de Jung (scénario et dessin), Collection : Astrolabe, éditions Quadrants (Soleil), 2013, 142 planches noir et blanc, 978-2-302-03657-4 [les tois tomes existent aussi désormais en coffret].

L’histoire : en 2011 en Corée. Jung, accompagné de l’équipe qui réalise l’adaptation au cinéma de son histoire, repart sur les traces de son passé. Pour la première fois, il retourne en Corée et va essayer d’accéder à son dossier et à davantage d’informations sur ses parents naturels, revenant régulièrement sur son passé, dans ses souvenirs.

Mon avis : j’ai été plutôt déçue par ce dernier tome. Il est, je trouve, trop redondant par rapport à l’adaptation au cinéma et au tome 1 et au tome 2 (je vous invite vraiment à lire ou relire ces deux premiers tomes), avec des répétitions comme l’histoire de l’ulcère provoqué par un excès de tabasco. Certes, le dessin est toujours incisif, mais il n’approfondit pas la question de savoir s’il est « asiatique en Belgique » (successivement, au gré des vagues de touristes, Japonais, Chinois, etc.) ou étranger en Corée. De même, je trouve qu’il aborde de manière trop superficielle la question pourtant centrale de la quête de l’identité et surtout du mal-être qui a conduit nombre d’enfants adoptés, devenus adolescents ou adultes, à se suicider, ni sur la mort de sa soeur adoptive et elle aussi venue de Corée (accident? suicide?). Voir aussi l’avis de Audouchoc.

Logo top BD des bloggueursCette BD sera soumise pour le classement du TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible. Mes chroniques BD sont regroupées dans la catégorie pour les BD et par auteur sur la page BD dans ma bibliothèque.

La clémentine rouge

Tricoboule rouge, modèle clémentineEt voici une nouvelle tricoboule, modèle clémentine (en fait, c’est hortense! oups…) réalisée avec des aiguilles n° 4, modèle pour une boule de 10 cm pour la hauteur mais avec le nombre de points pour une boule de 8 cm, puisque ma laine est plus épaisse et que j’ai pris des aiguilles plus grosses. Je lui ai ajouté un cordon à la lucette avec la laine écrue, j’avais déjà associé ces deux laines (rouge / écru) dans une boule pour noël 2011 et pour des chaussons façon baskets, ainsi que pour ma marinière, etc.

Mes sept premières tricoboulesEt voilà mes six premières tricoboules.

Les boules en plastique pour les tricoboulesPour répondre à certaines questions, voici les boules en plastique (diamètres 6, 8 et 10 cm) que je mets dans les boules et dans lesquelles je pourrai cacher de petits cadeaux… Ensuite, la tricoboule pourra être utilisée comme petite bourse, par exemple…

Le livre Tricoboule de Sabine  Divoux Gaunet, couverture et dédicaceModèle de tricoboule, de Sabine Divoux Gaunet (aux éditions DMC), dans mes achats au 7e salon Les aiguilles se mettent au vert à Nans-sous-Sainte-Anne. Voir les autres modèles réalisés: la Capucine, la Pâquerette, la Marguerite, la Rose, la Cerise, la Véronique

La dédicace de l’autel majeur de Saint-Jean-de-Montierneuf à Poitiers

Dédicace de l'autel majeur de Saint-Jean-de-Montierneuf à PoitiersEn abordant l’autel des apôtres de l’église Saint-Jean-de-Montierneuf à Poitiers, je vous avais promis de vous monter la dédicace de l’autel majeur, aujourd’hui plaquée sur le mur nord et protégée par une vitre, désolée pour les reflets… mais l’inscription est assez claire.

Dédicace de l'autel majeur de Saint-Jean-de-Montierneuf à Poitiers, détail du chanfrein et date 1086

Sur ce détail, vous voyez clairement Mille(simo) LXVI (1086), date de la mort de Guy Geoffroy Guillaume, comte de Poitou (sous le nom de Guillaume VI) et duc d’Aquitaine (sous le nom de Guillaume VIII), fondateur du monastère (revoir son cénotaphe) et arrière grand-père d’Aliénor d’Aquitaine, qui avait été condamné à fonder ce monastère suite à ses frasques amoureuses… Les fouilles et études du bâti récentes montrent que l’établissement existait probablement avant la fondation, mais  celle-ci s’est accompagnée de dons de terres et donc de revenus… La transcription et sa traduction sont publiées dans le Corpus des inscriptions de la France médiévale, tome I-1 : Ville de Poitiers, sous la direction de Robert Favreau, Jean Michaud et Edmond-René Labande, 1974, p. 82-85:

ANNO DOMINI INCARNATIONIS MILLESIMO LXXXVI ANTE INFRA SCRIPTUM VERO ANNO X / GAUFREDUS DUX AQUITANORUM [HUIUSJ l[oJc[i] / FUNDATOR MORITUR V [an]NO / ORDINACIONIS GUIDONIS PRIMI ABBATIS [quem et ipse post V an]NOS SEQUITUR.

L’an de l’incarnation du Seigneur 1086, c’est-à-dire dix ans avant l’inscription ci-dessous, Geoffroy, duc des Aquitains, fondateur de ce monastère, est mort, la cinquième année de l’institution de Guy comme premier abbé, lequel le suivit cinq ans plus tard.

Dédicace de l'autel majeur de Saint-Jean-de-Montierneuf à Poitiers, détail de l'inscription avec la date de 1096 L’inscription principale mentionne la dédicace proprement dite par Urbain II, en 1096, au cours de sa grande « tournée de propagande »: après l’appel à la croisade au concile de Clermont en novembre 1095, pour rallier les grands seigneurs, et les fonds nécessaires, quoi de mieux que de faire comme nos élus maintenant? Au lieu d’aller serrer les mains sur les marchés ou « d’inaugurer les chrysanthèmes », il a fait une tournée d’inaugurations d’églises (… oups, de consécrations d’autel), dont la construction pouvait être terminée depuis quelques années ou alors être encore en plein chantier de construction! Urbain II connaissait Guy Geoffroy Guillaume, puisqu’il était grand prieur de Cluny, sous le nom de  Eudes de Châtillon, lors de la fondation de l’église Saint-Jean-de-Montierneuf comme dépendance de Cluny. La dédicace parle ici des reliques, du pape Urbain II… mais pas du duc d’Aquitaine de l’époque, Guillaume VII, comte de Poitou et duc d’Aquitaine sous le nom de Guillaume IX, dit Guillaume-le-Troubadour, fils du précédent et grand-père d’Aliénor d’Aquitaine! Voici le texte principal (Corpus etc., ibid.), à lire en ayant en tête qu’il s’agit d’un texte de propagande… J’ai centré la photographie sur la date, MIL XLVI.

IN HONORE DEI GE/NITRICIS ET BEATORUM APOSTOLORUM IOHANNIS ET ANDREAE. Cu/lUS RELIQUIAE CONDITAE IBIDEM SUNT ; IPSA VERO DIE HAC. SED / LONGE POST. ANNO DOMINICAE INCARNATIONS MILLESIMO XCVU PAPA URBANUS. II. CUM TRIBUS ARCHIEPISCOP1S TOTIDEMQUE EPISCOPIS. TEMPLO / IN HONORE EORUMDEMQUE VENERABILITER DEDICATO. HOC ALTARE IN HO/NORE BEATORUM MARTYRUM. STEPHANI PROTHOMARTYRIS. LAURENTII. VlNCENTII. CRI/SANTI. Et DARIAE. VENERABl[HTER] CONSECRAVIT. IN QUO ET EORUM / RELIQUIAS. POSUIT. A[men].

Le 11 des calendes de février, l’autel majeur fut consacré en l’honneur de la Mère de Dieu et des saints apôtres Jean et André dont les reliques y ont été déposées. Ce même jour mais longtemps après, l’an de l’incarnation du Seigneur 1096, le pape Urbain II procéda avec vénération à la dédicace de ce temple en leur honneur, assisté de trois archevêques et d’autant d’évêques. Il consacra avec vénération cet autel en l’honneur des bienheureux martyrs Etienne, premier martyr, Laurent, Vincent, Chrysante et Darie, et y déposa leurs reliques. Amen.

Photographies de mars 2013.

[PS: j’avais programmé cet article depuis un moment… et ai souri dans l’édition du samedi 14 juin 2014 de Centre Presse: dans sa chronique, Môsieur Echo rapportait les propos d’un élu qui s’étonnait que le carton d’invitation au lancement des nuits romanes 2014 ne mentionne pas M. Macaire, président du Conseil régional, mais sa prédécesseur(e), « créatrice des nuits romanes »… Cela doit s’inscrire dans la logique de la dédicace d’Urbain II!].

Pour aller plus loin: voir le Corpus des inscriptions de la France médiévale, tome I-1 : Ville de Poitiers, sous la direction de Robert Favreau, Jean Michaud et Edmond-René Labande, 1974, pages 82-85 et l’article de Cécile Treffort, La mémoire d’un duc dans un écrin de pierre : le tombeau de Guy Geoffroy à Saint-Jean-de-Montierneuf de Poitiers, Cahiers de civilisation médiévale, 47e année (n° 187), juillet-septembre 2004, pages 249-270.

Sur Saint-Jean-de-Montierneuf à Poitiers, voir aussi: