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Poitiers fait sa pub dans le métro parisien…

Poitiers fait sa publicité dans le métro parisien, vues généralesDu 20 février au 13 mars 2013, Poitiers et son office de tourisme font leur publicité dans le métro parisien… Une campagne de publicité qui a coûté, d’après la presse locale, 60.000 € pour 317 affiches, surtout du côté de Montparnasse, sur 3 semaines, réalisée par l’agence MBA (qui avait réalisé il y a deux ans Poitiers l’expo!, de la propagande en faveur de cœur d’agglomération, cœur de pagaille… (je n’ai rien contre l’agence de comm’, elle répond à une commande). J’avais chargé mon frère parisien de me faire des photographies « en situation », mais il n’a pas trouvé une seule affiche en quinze jours… En allant à la journée de réflexion éthique de la MGEN à Paris mercredi dernier (sur la fin de vie, débats très intéressants, à découvrir sur ma santé et moi), je suis donc partie en exploration gare Montparnasse… N’ayant trouvé aucune affiche dans les espaces les plus fréquentés, j’ai fini par en trouver cinq (avec les trois modèles) dans le couloir allant vers Montparnasse 3, quelques passants pressés à 9h du matin, personne ne semble remarquer les affiches, seul mon appareil photo intrigue… Le concept, un personnage (un homme, une femme, un enfant) en vêtements actuel avec une tête « romane », un slogan, « Poitiers capitale romane vous invite à un tête à tête », des mots trouvés dans un vieux dictionnaire d’argot parisien (épatarouflant, épastrouillant et ébaubissant, ce dernier à rapprocher de badebet, dont je vous ai parlé il y a fort longtemps). Dans le coin inférieur droit, une offre promotionnelle TGV+hôtel+visite avec un petit visuel complémentaire, place Leclerc avec les trucs en plastique de l’été dernier devant l’hôtel de ville, spectacle de feu devant la façade de Notre-Dame-la-Grande, parvis du théâtre et auditorium. La ville se disait très fière de 200 connexions via le flash code le premier jour, cela est plus que modeste pour un lancement de grande campagne… et en plus, au début de la campagne, au moins avec Firefox, les nouvelles pages de l’office de tourisme étaient illisibles, en gris foncé sur fond noir! Cela semble réparé aujourd’hui… Au fait, j’aimerais bien que l’on me dise quel TGV permet d’aller à Paris en 1h30, avec les travaux de la SNCF depuis des mois, c’est au mieux 1h40, je pense, et il faut ajouter 10 à 15 minutes de retard récurrent.

Poitiers fait sa publicité dans le métro parisien, les trois têtes sculptéesDu côté du choix de la sculpture, l’homme vient d’un chapiteau déposé provenant probablement du quartier Saint-Hilaire (il est au musée, sa provenance et sa datation sont incertaines), publié en miroir, il est dans l’angle du chapiteau et pour avoir ces détails de profil, c’est dans l’autre sens en vrai, à voir par exemple sur la notice 50 p. 313 du catalogue l’Âge roman paru en 2011. Son contexte de découverte est incertain, mais s’il vient des Trois- Piliers (de justice) de Saint-Hilaire, alors il est plutôt du 12e siècle.

Pour les deux autres, j’ai des doutes. La tête pour la femme est indiquée « haut-relief ». J’ai cherché  sur la façade de Notre-Dame-la-Grande, mais les têtes y sont presque toutes détruites (pour les représentations féminines, voir Ève, l’Annonciation, la Visitation, Marie alitée de la Nativité), cela ne peut pas être sainte Triaise ni de sainte Radegonde. Poitiers, la Nativité de la façade de Notre-Dame-la-Grande, le bain de l'EnfantAprès réflexion, je pense qu’il s’agit de l’image en miroir de l’une des sages-femmes du bain de Jésus (celle de gauche), mais pourquoi avoir coupé ainsi sa coiffure???

[PS: comme me l’a fait remarquer Grégory sur Facebook, il y a  tromperie sur la date… si un autel est consacré en 1086 à Notre-Dame-la-Grande, la façade se trouve alors deux travées plus à l’est, marquée par la présence d’une tourelle d’escalier. La façade que l’on voit aujourd’hui et où se trouve la frise sculptée et donc la Nativité et le bain de l’Enfant sont 30 à 40 ans plus jeunes, donc du 12e siècle…].
La tête de lion utilisée pour l’enfant, je ne vois pas de quel chapiteau du 11e siècle il peut s’agir… Je ne vois pas ce genre de tête sur un angle de chapiteau à Notre-Dame-la-Grande, Saint-Hilaire-le-Grand ou Sainte-Radegonde : sur ces chapiteaux, les lions sont représentés dans différentes positions, mais avec leur corps… En plus, je ne sais pas pourquoi, mais je ne « sens » pas cette forme sur un chapiteau. Il faudrait peut-être regarder dans le 12e siècle, 😉

[PS: Grégory a identifié ce lion… il s’agit d’un chapiteau provenant de Saint-Hialire-le-Grand, de la fin du 11e ou du début du 12e siècle, voir la notice 51 p. 314 du catalogue l’Âge roman paru en 2011].

J’espère que le rédactionnel trouvé autour de cette campagne sur le blog des communes ne vient pas de la ville de Poitiers, ils n’ont pas publié le commentaire que je leur ai envoyé la semaine dernière, pour leur dire qu’il n’y a pas d’abbaye Saint-Savin à Poitiers (c’est à plus de 40km), pas plus que de Futuroscope (à une quinzaine de kilomètres, sur une commune qui n’adhère pas à la communauté d’agglomération). Quant à « ses nombreux musées »… je vous laisse juger, le musée Rupert de Chièvres (avec le portail des Augustins) est fermé depuis des années, et les chiffres de fréquentation du musée des Beaux arts (et de la société des Antiquaires de l’ouest) ne sont pas à la hauteur d’un musée de capitale régionale… pour des raisons multiples, sans doute. Vous y serez accueilli à l’extérieur par l’art du théâtre de Jonchère…

La vie de Joseph, vitrail de l’église Saint-Hilaire à Poitiers

Poitiers, vitrail de l'église Saint-Hilaire, histoire de JosephJ’ai entendu que les cardinaux qui vont entrer en conclave vont essayer d’élire le pape pour le 19 mars, jour de la saint Joseph… J’ai cherché dans les photographies si j’avais des Joseph en dehors de ceux que je vous ai déjà montrés, notamment Joseph éberlué après la naissance de Jésus à Poitiers, sur la façade de l’église Notre-Dame-la-Grande et sur la partie droite du portail Saint-Michel de la cathédrale. J’ai finalement choisi un vitrail qui n’est pas vraiment exceptionnel, situé dans l’absidiole nord-est du chevet de Saint-Hilaire et exécuté par les ateliers Lobin de Tours dans les années 1860. Joseph apparaît notamment dans les Évangiles de Matthieu (1, 18) et Luc (2, 3) et dans un texte apocryphe, le proto-évangile de Jacques. Il ne prend une réelle importance dans l’église catholique qu’à partir du 16e siècle, avec la contre-réforme, et c’est surtout au 19e siècle qu’on le voit partout, en statue (nombreuses œuvres de série) ou sur les vitraux. Il est souvent représenté dans des scènes autour de la « Sainte Famille ».

Poitiers, vitrail de l'église Saint-Hilaire, histoire de Joseph, mariage de JosephEn bas, on assiste au mariage de Marie et Joseph… Oserais-je un blague que l’on a beaucoup entendu ces dernières semaines? Jésus, deux papas, une mère porteuse… Surtout, Marie apprend qu’elle est enceinte (voir l’Annonciation à Chauvigny sur un chapiteau du chœur de l’église Saint-Pierre ; à Poitiers, sur la partie droite du portail Saint-Michel de la cathédrale et sur la façade de l’église Notre-Dame-la-Grande) alors qu’elle n’est que fiancée à Joseph, un homme déjà âgé… Un mariage dans l’urgence s’impose (pour sauver les apparences?).

Poitiers, vitrail de l'église Saint-Hilaire, histoire de Joseph, fuite en EgypteDans la partie centrale, nous retrouvons la fuite en Égypte, franchement, je préfère la scène sculptée juste à côté à l’époque romane, sur un chapiteau de la croisée du transept, où l’on voit Marie alitée, le bain de Jésus et la fuite en Égypte. Je vous ai aussi montré une autre fuite en Égypte sur la partie gauche du portail saint Michel de la cathédrale de Poitiers. La scène est stéréotypée depuis le Moyen-Âge: Marie est assise sur un âne, avec Jésus sur les genoux, et l’âne est mené par Joseph.

Poitiers, vitrail de l'église Saint-Hilaire, histoire de Joseph, mort de JosephEnfin, en haut, la mort de Joseph, entouré par Marie et Jésus. Jésus est ici représenté dans la force de l’âge… mais Joseph n’apparaît plus dans la Bible après les 12 ans de Jésus, lors d’une visite au temple de Jérusalem (Luc 2, 41-50).

Sur Saint-Hilaire-le-Grand à Poitiers, voir aussi:

Index des scènes dans l’art roman et gothique

J’ai ouvert en août 2010 cette page pour essayer d’y regrouper les thèmes bibliques, représentés surtout à l’époque romane et un peu à l’époque gothique, dont je vous ai parlé au fil des articles… Sur le nouveau blog, je l’ai modifié en article, avec de petites vignettes pour le rendre plus vivant. Si je ne me suis pas trompée en programmant (sur la quantité, il y a sans doute des erreurs…), un clic sur les vignettes renvoie à l’article d’où l’image est extraite.
Les épisodes se complèteront au fil des articles dans les prochains mois. Attention, le lien sur le nom pour un même édifice renvoie directement à l’article sur le thème concerné… Pour un même édifice, il est donc différent à chaque ligne. Quand il y a une indication de lieu mais pas de lien, c’est qu’un article est programmé dans les prochains mois, je mettrai le lien lors de la parution de l’article. Comme vous le voyez, j’ai de l’avance en articles à vous montrer! Et des compléments indispensables à préparer, je ne vous ai pas encore montré de crucifixion du Christ…

L’Ancien et le Nouveau Testament

Scène Sites Aperçu
Dieu endort Adam pour créer Ève (Genèse 2, 21) chapiteau du chœur de l’église d’Airvault
la Tentation d’Adam et Ève (Genèse 3, 1-19) à Poitiers, sur la façade de l’église Notre-Dame-la-Grande et sur un chapiteau du rond-point du chœur de l’église
Sainte-Radegonde
; sur un chapiteau de la nef de l’église Saint-Pierre à Aulnay (Charente-Maritime), sur un chapiteau du chœur de l’église d’Airvault (Deux-Sèvres), sur un chapiteau de l’église Notre-Dame à Chauvigny (Vienne)
Chauvigny, chapiteaux romans de l'église Notre-Dame, 1, la Tentation d'Adam et Eve
Dieu revêt Adam et Ève d’une tunique (Genèse 3, 21) sur un chapiteau du chœur de l’église d’Airvault
Ève filant sur la voûte de Saint-Savin
le meurtre d’Abel par Caïn (Genèse 4, 1-15) sur un chapiteau dans l’église Saint-Pierre à Aulnay
l’arche de Noé (Genèse 7, 1-24) sur la voûte de Saint-Savin
l’ivresse de Noé (Genèse 9, 20-24) sur la voûte de Saint-Savin
Loth et ses deux filles (Genèse 19, 17-38) sur la voûte de Saint-Savin
Nabucchodonosor à Poitiers, sur un chapiteau du choeur de l’église Sainte-Radegonde et sur la façade de l’église Notre-Dame-la-Grande Poitiers, église Sainte-Radegonde, chapiteau du choeur, Nabucchodonosor
les prophètes à Poitiers, Daniel, Jérémie, Isaïe et Moïse, sur la façade de l’église Notre-Dame-la-Grande Façade de Notre-Dame-la-Grande à Poitiers, les prophètes
l’arbre de Jessé (Isaïe 11, 1 ; Matthieu 1, 5 ; Luc 3, 32 ; Acte des Apôtres 13, 22 ; Romains 15, 12, etc.) à Poitiers, sur la façade de l’église Notre-Dame-la-Grande Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, l'arbre de Jessé, 02, vue générale
David en musicien à Poitiers sur la façade de Notre-Dame-la-Grande Poitiers, la façade de Notre-Dame-la-grande, David jouant de la harpe-psaltérion
Daniel dans la fosse aux lions (Daniel 6, 2-29) sur un chapiteau de la façade de l’église Saint-Porchaire et sur un chapiteau du rond-point du chœur de l’église Sainte-Radegonde à Poitiers Poitiers, église Saint-Porchaire, 7, chapiteaux droits du portail, Daniel dans la fosse aux lions
Samson et Dalila (Juges 16) sur la façade de l’église Saint-Nicolas à Civray ; dans la nef de l’église Saint-Pierre à Aulnay
la traditio legis sur le sarcophage de Guillaume Taillefer dans l’église Saint-Sernin à Toulouse Toulouse, le sarcophage dans l'église Saint-Sernin, 03, le Christ entouré de Pierre et Paul
l’Annonciation (Luc 1, 26-38) à Chauvigny sur un chapiteau du chœur de l’église Saint-Pierre ; à Poitiers, sur la partie droite du portail Saint-Michel de la cathédrale et sur la façade de l’église Notre-Dame-la-Grande Chauvigny, église Saint-Pierre, chapiteau de l'Enfance, 02, Annonciation
la Visitation (Luc 1, 39-56) à Poitiers, sur la partie droite du portail Saint-Michel de la cathédrale et sur la façade de l’église Notre-Dame-la-Grande Façade de Notre-Dame-la-Grande à Poitiers, la Visitation, la scène centrale, Elisabeth et Marie encadrées de deux servantes
la Nativité (Luc 2, 7) à Poitiers, sur la façade de l’église Notre-Dame-la-Grande Poitiers, la Nativité de la façade de Notre-Dame-la-Grande, vue d'ensemble
le bain de Jésus à Poitiers, sur la façade de l’église Notre-Dame-la-Grande et sur un chapiteau de l’église Saint-Hilaire Poitiers, la Nativité de la façade de Notre-Dame-la-Grande, le bain de l'Enfant
Joseph contemplant Jésus enfant à Poitiers, sur la façade de l’église Notre-Dame-la-Grande et sur la partie droite du portail Saint-Michel de la cathédrale Poitiers, portail Saint-Michel de la cathédrale, droite, 04, Joseph derrière l'Annonciation
l’annonce aux bergers (Luc 2, 8-15) sur un chapiteau du chœur de l’église Saint-Pierre à Chauvigny Chauvigny, église Saint-Pierre, chapiteau de l'Apocalypse, 02, annonce aux bergers
les rois mages comparaissent devant Hérode (Matthieu 2, 7-10) sur la partie gauche du portail saint Michel de la cathédrale de Poitiers Poitiers, portail Saint-Michel de la cathédrale, gauche, 04, les rois mages devant Hérode
les rois mages voient l’étoile du berger (Matthieu 2, 11) sur le portail de l’église de Nuaillé-sur-Boutonne, sur la partie gauche du portail saint Michel de la cathédrale de Poitiers Poitiers, portail Saint-Michel de la cathédrale, gauche, 10, rois mages à cheval montrant l'étoile
l’adoration des mages (Matthieu 2, 11) sur le portail de l’église de Nuaillé-sur-Boutonne, sur la partie droite du portail saint Michel de la cathédrale de Poitiers, à Chauvigny sur un chapiteau du chœur de l’église Saint-Pierre Chauvigny, église Saint-Pierre, chapiteau de l'Enfance, 04, Adoration des mages
la circoncision du Christ (Luc 2, 21)
la présentation au Temple (Luc 2, 22-39) sur un chapiteau du chœur de l’église Saint-Pierre à Chauvigny Chauvigny, église Saint-Pierre, chapiteau de l'Enfance, 07, présentation au Temple
la fuite en Égypte (Matthieu 2, 13-15) sur un chapiteau de l’église Saint-Hilaire, sur la partie gauche du portail saint Michel de la cathédrale de Poitiers Poitiers, église Saint-Hilaire, chapiteau de la fuite en Egypte, 2, fuite en Egypte
le massacre des innocents (Matthieu 2, 16-18) sur la partie gauche du portail saint Michel de la cathédrale de Poitiers, sur le portail de l’église de Nuaillé-sur-Boutonne, sur la façade de l’abbaye aux dames à Saintes Poitiers, portail Saint-Michel de la cathédrale, gauche, 18, massacre des innocents
le retour à Jérusalem
la tentation au désert (Luc 4, 1-13) sur un chapiteau du chœur de l’église Saint-Pierre à Chauvigny Chauvigny, église Saint-Pierre, chapiteau de l'Enfance, 09, Tentation au désert
la résurrection de Lazare
la Crucifixion
les saintes femmes au tombeau sur un chapiteau de l’église de Saujon, sur un chapiteau de l’église Saint-Eutrope de Saintes, sur un chapiteau de l’église de Lesterps
l’Ascension du Christ  sur un chapiteau de Notre-Dame-la-Grande de Poitiers  Poitiers, Notre-Dame-la-Grande, Ascension du Christ, vue de face
la dormition de la Vierge sur le portail nord de la façade occidentale de la cathédrale de Poitiers Poitiers, cathédrale, portail de la Vierge, le Christ à côté de sa mère morte
l’assomption de la Vierge
le couronnement de la Vierge sur le portail nord de la façade occidentale de la cathédrale de Poitiers
les vierges sages et les vierges folles (Matthieu 25, 1-13) sur la façade de l’église Saint-Nicolas de Civray, sur le portail sud de la façade occidentale de la cathédrale de Poitiers Poitiers, la cathédrale, portail sud, Vierges sages et folles, 4, les sages
la résurrection des morts sur le portail central de la façade occidentale de la cathédrale Saint-Pierre à Poitiers Poitiers, le jugement dernier de la cathédrale, 02, partie gauche de la résurrection des morts
le jugement dernier, l’enfer et le paradis / les damnés et les élus sur le portail central de la façade occidentale de la cathédrale Saint-Pierre à Poitiers Poitiers, le jugement dernier de la cathédrale, 18, l'enfer
le jugement dernier, la pesée des âmes sur un chapiteau de l’église de Saujon ; à Chauvigny sur un chapiteau du chœur de l’église Saint-Pierre, sur un chapiteau de l’église Saint-Eutrope de Saintes Chauvigny, église Saint-Pierre, chapiteau de l'Apocalypse, 08, la pesée des âmes
la Babylone maudite sur un chapiteau du chœur de l’église Saint-Pierre à Chauvigny Chauvigny, église Saint-Pierre, chapiteau de l'Apocalypse, 07, le prophète méditant sur les ruines
la grande prostituée de Babylone (Apocalypse 17, 1-18) sur un chapiteau du chœur de l’église Saint-Pierre à Chauvigny Chauvigny, église Saint-Pierre, chapiteau de l'Apocalypse, 11, la Grande prostituée de Babylone
le collège apostolique (les douze apôtres) à Poitiers, à l’époque romane sur la façade de l’église Notre-Dame-la-Grande et à l’époque gothique sur le portail de l’église Sainte-Radegonde (avec des vues plus rapprochées ici) Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, les apôtres, 4, quatre apôtres en bas à gauche
le Christ bénissant sous le clocher de l’église Sainte-Radegonde à Poitiers Poitiers, relief sous le clocher de Sainte-Radegonde : le Christ
le Christ porté par des anges à Poitiers sur le portail de l’église Sainte-Radegonde
l’Agneau porté par des anges à Confolens sur des reliefs de la façade de l’église Saint-Barthélemy et dans l’église Saint-Maxime sur des reliefs provenant de l’église Saint-Michel  Les reliefs de l'ancienne église Saint-Michel à Confolens, 3, l'Agneau pascal
le Tétramorphe et les Evangélistes 86, Poitiers, façade de l’église Notre-Dame-la-Grande;


16, Confolens, reliefs de la façade


31, Saint-Bertrand-de- Comminges, pilier des Évangélistes dans le cloître de la cathédrale

 Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, le Tétramorphe, 4, l'aigle de Jean, en haut à droite
le soleil et la lune à Poitiers, sur la façade de l’église Notre-Dame-la-Grande  Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, le soleil et la lune, 1, vue générale
Les oiseaux à la coupe à Poitiers, sur un chapiteau de la façade de l’église Notre-Dame-la-Grande  Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, deuxième niveau, 7, oiseaux à la coupe

La vie des saint(e)s

Scène Sites Aperçu
Georges luttant contre le dragon pour protéger la Princesse sans la princesse sur la façade de l’église Saint-Nicolas à Civray avec la princesse à Airvault et Aulnay Eglise Saint-Nicolas de Civray (Vienne), façade occidentale, arcature sud, détail diable, saint Georges et un dragon
Hilaire 86, Poitiers, la mort d’Hilaire sur un chapiteau de l’église Saint-Hilaire et son cénotaphe dans l’église Saint-Hilaire-de-la-Celle Poitiers, église Saint-Hilaire, chapiteau de la mort d'Hilaire, 1, vu de face
Nicolas 16, Champagne-Mouton Champagne-Mouton, saint Nicolas, debout
Paul et Pierre entourant le tombeau du Christ 31, Toulouse, sarcophage de Guillaume Taillefer dans l’église Saint-Sernin Toulouse, le sarcophage dans l'église Saint-Sernin, 04, le peit côté gauche (tombeau du Christ)
Pierre, crucifixion à Aulnay et sur un vitrail de la cathédrale de Poitiers Aulnay, église Saint-Pierre, faux tympan nord de la façade occidentale: crucifixion de Saint-Pierre
Pierre, avec les clefs à Poitiers, sur la façade de l’église Notre-Dame-la-Grande


à Chauvigny  en remploi sur le chevet

Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, les apôtres, 6, saint Pierre
Radegonde sous le clocher de l’église Sainte-Radegonde à Poitiers Poitiers, relief sous le clocher de Sainte-Radegonde : Radegonde vue de près
Thomas le doute et le palais en Inde : sur le portail sud de la façade occidentale de la cathédrale de Poitiers Poitiers, cathédrale, portail de Thomas, 02, le tympan
Triaise à propos du livre Triaise de François Perche

Actualités poitevines…

Poitiers, viaduc des Rocs, février 2013, côté ouestRégulièrement, je vous propose une suite aux articles précédents, sur différents sujets… Je commence avec les travaux de la passerelle des Rocs, en train de devenir un viaduc… l’ouverture est toujours prévue en novembre 2013. La jonction avec le quartier ouest est réalisée. De gros travaux ont lieu aux abords pour la reprise des réseaux et la mise en place de l’accès au BHNS (bus à haut niveau de service).

Poitiers, viaduc des Rocs, février 2013, côté villeCôté est (plateau de la ville ancienne), la construction des piles en est encore aux fondations.

Les articles précédents : la passerelle des Rocs ou grande passerelle et sa démolition en plusieurs étapes : la démolition des premières travées et de la maison Rolland, la mise en place d’échafaudages sur les derniers piliers, la préparation de  la dépose de deux travées sur les voies, les deux travées sur les voies, la dernière travée sur les voies, le début de la reconstruction, les premières nouvelles travées,

Poitiers, février 2013, bandes podotactiles dans la gareSi on passe par la gare, les bandes podotactiles qui s’étaient dégradées juste après leur mise en place ont été enlevées et remplacées il y a quelques semaines par des bandes qui semblent plus solides et qui ont enfin un contraste par rapport au sol. c’est bien mieux… mais cela s’arrête aux portes de la gare, les bandes du parvis ont été grattées, mais pas remplacées. Le seront-elles? Les personnes aveugles et malvoyantes sont elles condamnées à se perdre à la sortie? Au moins, elles ne seront plus envoyées directement la forêt de piquets (revoir des clous espacés et des piquets, et aussi les autres articles, de la gare au centre-ville, Poitiers ville inaccessible et toujours des problèmes en novembre 2011).

Poitiers, février 2013, travaux sur les arbresPassons en centre-ville, où les barrières de Poitiers cœur d’agglomération, cœur de pagaille… ont fait leur retour… autour des « arbres »: revoir le massacre des arbres, la plantation des Sophoras ou encore les poiriers de Chine. Que se passe-t-il? Certaines informations disent qu’un pavage va être mis en place jusqu’au pied des arbres… En attendant, la terre de surface a été enlevée et sur certains arbres, un radier à base de ciment a été coulé. Euh, une petite question naïve, cela ne va pas encore imperméabiliser un peu plus les sols? Plus aucun arrosage naturel pour ces pauvres arbres??? [Voir le réaménagement avec le ratage du nouveau square de la République].

Poitiers, plaque erronée de la rue de la MarneJuste à côté, un lecteur de la presse locale avait signalé l’absurdité de cette plaque de rue… Il n’y a pas eu de bataille de la Marne en 1915, la première a eu lieu du 6 au 12 septembre 1914 (où le maréchal Joffre s’est distingué), la seconde du 15 au 20 juillet 1918. J’ai immortalisé la plaque erronée… les nouvelles plaques ont dû être posées, j’ai oublié d’aller prendre la photographie.

Poitiers, février 2013, plaques corrigées des rue de Blossac et Scheurer-KestnerEn revanche, voici deux des plaques que j’avais signalées et qui ont été refaites… Scheurer-Kestner a retrouvé son C et le comte de Blossac sa bonne date de décès, il aurait pu être « intendant du Poitou » plutôt qu’intendant, mais bon…

  • la « saga des nouvelles plaques de rue »:

rues Renaudot et Carnot (anciennes rues des Hautes Treilles, des Trois Piliers, des halles),
– rue de Blossac
rues Montgau(l)tier et du Souci(s),toujours du scotch sur le s de souci, mais la rue Montgautier a été corrigée

rue des frères Lumière(s) et cité de la Traverse, les Lumières ont enfin perdu leur S (voir ici la plaque corrigée)

– la rue Sainte-Radegonde scotchée
– les rues Scheurer-Kestner (sans C), Augouard, Foch.

– et Philippe de Tout Poitiers en a trouvé une excellente pour la rue de la Cueille aigüe / aiguë / aigüë!

Poitiers, février 2013, oeuvre d'art square de la RépubliqueDu côté de l’ex-square de la République, l’œuvre d’art n’est toujours pas réparée… Il y a eu des malfaçons dans la peinture sur l’installation de Benoît-Marie Moriceau, un panneau a fait son apparition pour dire que ce n’était pas l’état définitif…

Poitiers, novembre 2012, arrêté municipal interdisant les chiens dans le square de la RépubliqueEt sous blister, il y a aussi un arrêté municipal qui interdit le square aux… chiens (article 1: « interdiction de circulation des chiens ») pour « empêcher les anciennes pratiques ».

Poitiers, novembre 2012, arrêté anti-chiens du squareJe ne savais pas que « anciennes pratiques » pouvait être un motif valable d’interdiction… Surtout que le square étant devenu une place, comment interdire que les toutous ne traversent « même tenus en laisse et accompagnés de leur maître »? Sachant qu’en fait, ce ne sont pas les « toutous à mémère » qui sont visés, mais les jeunes marginaux (pas toujours SDF) qui s’y réunissaient…

Sur le square, voir mes articles précédents:

Le monument aux morts de 1870-1871, qui a ensuite perdu ses grilles puis sa patine (la presse en parle), le début de la restauration, restauré, de nouvelles grilles moches

Au fil du temps, l’entrée de la rue Victor-Hugo à Poitiers

Poitiers, place d'Armes, vers la rue Victor-Hugo, novembre 2010Je vous ai déjà un peu parlé de ce secteur de la place Leclerc, toujours désignée sous son ancien nom de place d’Armes, à Poitiers… Nous sommes à l’entrée de la rue Victor-Hugo, à l’opposée de l’hôtel de ville, aujourd’hui (enfin, je n’ai pas retrouvé de photographies plus récente, celle-ci date de deux ans, en novembre 2010, en plein chantier de cœur d’agglomération, cœur de pagaille…). Au fond, vous avez le cinéma Castille (qui accueille aussi à prix fort de location le TAP cinéma devenu TAP Castille, trois salles d’art et essai à côté du cinéma commercial), le crédit de l’Ouest qui a perdu sa coupole depuis longtemps, l’entrée de la rue Victor-Hugo avec la préfecture au fond, la verrue du printemps, où les travaux ne semblent pas avancer (le désamiantage a été réalisé, le promoteur semble avoir du mal à trouver des clients pour ses surfaces commerciales), et, hors photographie, sur la droite, l’ancien théâtre avec son grand miroir en verre églomisé de Pansart, qui a été l’objet d’une manifestation (250 à 300 personnes) hier contre sa privatisation et sa transformation en galerie marchande après la parodie de concertation la semaine précédente… J’ai un peu fouillé dans mes cartes postales anciennes pour vous montrer ce secteur au cours du dernier siècle, vous y verrez l’arrivée du Crédit de l’Ouest (avec une coupole aujourd’hui disparue), l’ancien théâtre puis celui qui lui a succédé e, 1954, les galeries qui ont été détruites par un violent incendie en 1961 (remplacées par le Printemps), ainsi que la station de tramway (n’en déplaise à l’un de mes lecteurs qui a laissé un commentaire il y a quelques mois, c’était bien un tramway sur rails et non un trolley-bus au début du 20e siècle)… Allez, on remonte le temps! Au passage, je ne regrette pas que les voitures aient été chassées de cette place… Voyez plutôt…

Après 1964…

Poitiers, place d'Armes, carte postale, vue aérienne après 1964

Vers 1960…

Poitiers, place d'Armes, carte postale ancienne, vers 1960

Après la construction du Crédit de l’Ouest

Poitiers, place d'Armes, carte postale ancienne, milieu du 20e siècle, Crédit de l'Ouest construit

Une vue un peu plus large…

Poitiers, place d'Armes, carte postale ancienne, vers 1950

Avant la construction du crédit de l’ouest…

Poitiers, place d'Armes, carte postale ancienne, début du 20e siècle

Une vue un peu plus large…

Poitiers, place d'Armes, carte postale ancienne, début du 20e siècle

… et la station de tramway devant les nouvelles galeries parisiennes…

Poitiers, place d'Armes, carte postale ancienne, vers 120, station de tramway

 

PS: Grégory m’a fait parvenir deux clichés plus anciens. Les deux premiers sont extraits du catalogue Un Louvre pour Poitiers (catalogue d’exposition du Musée Sainte-Croix, 2011, par Anne Benéteau-Péan et Grégory Vouhé) et ont été  prises en 1864 (avant le percement de la rue Victor-Hugo) et 1884. La chapelle des Augustins est encore en place sur ces deux vues.

La place d'armes de Poitiers en 1864 et 1884, extrait du catalogue Un Louvre pour Poitiers

La vue de la carte double a été prise vers 1910, et est tirée de l’article de Grégory Vouhé, la place d’armes rénovée, paru dans l’actualité Poitou-Charentes, n° 95 (janvier 2012), p. 46-47.La place d'Armes de Poitiers vers 1910, extrait de l'actualité Poitou-Charentes

L’avenir du théâtre de Poitiers : parodie de concertation

Affiche de la réunion sur la cession du théâtre de Poitiers, 7 février 2013Jeudi dernier (7 février 2013), le maire de Poitiers avait invité les comités de quartier et les commerçants du centre-ville à une « réunion de concertation » sur l’ancien théâtre de Poitiers… Quelques jours plus tôt, la presse locale faisait état du vote en commission plénière du conseil municipal de la mise en vente du bâtiment… Et le panneau à l’entrée donnait clairement la teneur des décisions déjà prises : « cession de l’ancien théâtre ». Pourquoi annoncer une concertation? Depuis le déménagement de l’activité de théâtre et concerts au  TAP/théâtre et auditorium de Poitiers, en 2008, puis celle de cinéma il y a deux mois dans les murs désormais partagés du cinéma commercial, le bâtiment est sans affectation.

Miroir de l'ancien théâtre de Poitiers, 01, vue généraleLes enjeux: le bâtiment, construit au début des années 1950 par l’architecte Édouard Lardillier, spécialiste en construction de salle de spectacles, comprend une intéressante façade et surtout, parmi son mobilier d’origine, un grand miroir en verre églomisé (suivre le lien pour en savoir plus) des ateliers Pansart, un grand maître miroitier qui a notamment réalisé des œuvres pour des paquebots (à découvrir par exemple dans cet article paru dans L’Oeil, n° 499, en septembre 1998). C’est probablement le plus grand miroir conservé pour cet artiste.

La réunion fut à la hauteur du peu d’espoir mis en elle: le maire a expliqué pendant une demi-heure qu’il y avait beaucoup d’efforts pour la culture dans les quartiers, avec de nouveaux projets en cours (rénovation du centre de Beaulieu, construction d’une médiathèque à Saint-Eloi, rénovation du confort moderne) qui coûtent cher… Garder un établissement culturel en ville (genre maison des associations ou maison de la culture) n’est donc pas envisageable et comme il ne veut pas augmenter les impôts, la mise en vente du bâtiment pour y installer des commerces (encore, alors que beaucoup soufrent et ferment en centre-ville) est pour lui la seule solution… puis, si j’ai bien compris, le rachat ou la prise en bail d’une partie pour y installer une salle d’exposition d’art plastique (tiens, mais ce n’est pas de la culture?). Il a renvoyé d’un revers de main les « propositions de café du commerce », parues dans la presse le matin même mais discutées depuis des mois, comme  celles proposées par Poitiers jeunes (qui, entre autres, organise le carnaval et le festival des expressifs), ou celles des Verts (dans la majorité municipale) et de Pour une alternative à gauche (dans l’opposition de gauche au conseil municipal) qui demandent le maintien du bâtiment dans le domaine public, comme lieu d’échange culturel. Réponse du maire: « une fausse bonne idée » pour la maison des jeunes, pas dans nos moyens pour garder le théâtre dans les biens municipaux… mais aucun argument chiffré n’a été donné… En réponse, les partisans d’un maintien du théâtre dans le domaine public (avec un projet culturel et/ou associatif) annoncent une manifestation devant le théâtre le samedi 16 février 2013 à 14h.

Le nouveau théâtre de Poitiers, carte postale ancienne, vers 1955, façade sur la placeQuels risques pour le bâtiment? Actuellement, le théâtre ne fait l’objet d’aucune protection propre au titre des monuments historiques. Lors des travaux récent de ravalement, les lettres « théâtre » ont mystérieusement disparu. La mairie a saisi l’architecte des bâtiments de France pour inclure son avis dans le cahier des charges, il recommande:

– la conservation des deux façades principales, de l’escalier, du grand miroir et des ferronneries (dont les lustres)

– la possibilité de modifier les adjonctions sur le toit et de construire un étage supplémentaire vers l’arrière, ainsi que d’ouvrir des vitrines rue du Plat-d’Etain (aujourd’hui aveugle)

– la demande de protection au titre des monuments historiques du bâtiments et du miroir, immeuble par destination. Cette hypothèse a été balayée d’un revers de main par Maurice Monange, conseiller municipal à qui le maire avait donné la parole, estimant que le théâtre était déjà protégé par le secteur sauvegardé et par sa situation aux abords de plusieurs monuments historiques. Or aucune de ces deux protections ne vaut une protection du bâtiment en lui-même:

– à ma connaissance, le nouveau secteur sauvegardé n’est pas promulgué et opposable aux tiers, puisque, ainsi que cela a été dit, le règlement est encore en cours de rédaction!

– le premier secteur sauvegardé de Poitiers date de 1966, ce qui n’a pas empêché, dans son premier périmètre, une dizaine d’années plus tard, la construction de la « pénétrante » jusqu’aux pieds de Notre-Dame-la-Grande, la destruction de l’ancien marché Notre-Dame et des vestiges romains pour construire un parking souterrain alors même qu’une instance de classement au titre des monuments historiques était en cours

Poitiers, le clos Saint-Hilaire, le mur de clôture protégé monument historique – les abords des monuments historiques sont bien peu pris en compte à Poitiers. Le scandale le plus récent est l’affaire du Clos Saint-Hilaire, avec le massacre du cloître et du réfectoire de la collégiale Saint-Hilaire, sans respecter les prescriptions pourtant minimes de l’architecte des bâtiments de France (voir (voir les photographies de Didier Rykner dans son article de la Tribune de l’art, Saint-Hilaire dénaturé) alors même que l’un des murs (en bord de rue) est protégé monument historique et que l’église voisine est l’église fait également fait partie depuis 1998 des 77 édifices /  jalons du bien culturel  « chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France » sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco.

– aux abords des monuments historiques et dans le périmètre de l’extension prévue du secteur sauvegardé, nous avons aussi vu ces derniers mois des restaurations approximatives et le massacre de la patine du monument aux morts de 1870-1871… sans parler de la destruction du square du paysagiste Édouard André. Permettez moi donc de douter de ces protections « suffisantes »!

– et si l’argent est le nerf de la guerre, la protection au titre des monuments historiques permet d’obtenir quelques subventions lors de la restauration (qui sera de toute façon nécessaire pour le miroir, il y a des copeaux de métal qui se décollent du verre).

Pour en savoir plus :

Grégory Vouhé, Théâtre de Poitiers, pour Pansart et Lardillier, L’Actualité Poitou-Charentes, n° 97, juillet 2012, p. 25.

Daniel Clauzier et Laurent Prysmicki, Poitiers. Le théâtre municipal, une salle de spectacle du milieu du XXe siècleBulletin monumental, tome 172-1, 2014, p. 65-68.

Miroir de l'ancien théâtre de Poitiers, 03, schémaPS: Grégory me signale que le cadre du dessin original qui se trouvait en bas de l’escalier a été cassé juste avant la fermeture du lieu… Espérons que ce dessin précieux a été conservé! Par ailleurs, il m’a envoyé un scan de son article sur le miroir, clic sur les vignettes pour les voir en grand…

Article de Grégory Vouhé sur Pansart, haut de pageArticle de Grégory Vouhé sur Pansart, bas de page

PPS : voir le blog du Comité de défense de l’ancien théâtre de Poitiers, avec de très belles photographies de Laurent Prysmicki.

Défi photo : de la couleur pour combattre la grisaille

Crocus en fleur, 3 février 2013, parc de Blossac à PoitiersPour son nouveau défi photo, Monique / Bidouillette / Tibilisfil nous demandait de trouver de la couleur dans la grisaille ambiante. Dimanche, je me suis aérée une petite heure autour de chez moi avec on appareil photo, tout d’abord, direction le jardin anglais dans le parc de Blossac… Surprise, les crocus étaient déjà en fleur! Impossible de vous montrer ceux de mon jardin, la rivière (le Clain) est en crue (moins que l’année dernière pour l’instant) et le jardin sous l’eau!

Panneau pour signaler le boulevard circulaire à PoitiersBon, que trouver d’autre comme couleur? J’ai d’abord pensé au mauve des panneaux de Poitiers cœur d’agglomération, cœur de pagaille…,, mais je vous en ai déjà montrés, idem pour les barrières (voir un précédent défi photo, un carnaval de couleurs), et en plus, il n’y en a presque plus… De cette frénésie de travaux, nous avons hérité de panneaux que vous ne trouverez nulle part ailleurs, vers le « boulevard circulaire », un boulevard qui n’existe pas, il change de nom tous les 500m ou presque, il s’agit donc de l’ensemble de boulevards qui font le tour du « plateau » (du centre-ville)!

Panneaux routiers obligations et interdictions

Et là, tilt, au fait, les panneaux, ils se sont multipliés ces dernières années! C’est par où? A droite, à gauche, en tout cas pas comme il y a trois ans… Certaines « blondes » des GPS s’y trompent encore… Beaucoup d’automobilistes ne semblent d’ailleurs pas savoir ce que veut dire « sens interdit » (rue de l’Université entre autre), ni stop, ni zone partagée (le premier de la photo suivante)…

Panneaux routiers, piétons, vélos et autres usagers

Où doivent donc passer les différents usagers, piétons, vélos, etc.? En une heure, j’ai quand même trouvé une cinquantaine de modèles de panneaux!

Panneau d'interdiction de dépôt d'orduresAh, et je ne résiste pas à vous montrer celui-ci, posé rue Charles-Gide, avec le silicone qui déborde, pas très propre pour une mise en place d’un panneau siglé « Communauté d’agglomération de Poitiers » (en retard d’un logo et d’une appellation, maintenant, c’est « Grand Poitiers »)… Et d’une efficacité nulle, j’aurais dû faire la photographie de plus loin, il y avait des poubelles presque en dessous!

forsythia en fleur, Poitiers, 28 janvier 2013PS: Grégory m’a envoyé cette photographie d’un forsythia en fleur prise le 28 janvier, chemin de la grotte à Calvin, à Poitiers… Il n’y a plus de saison!

 

 

Alienor d’Aquitaine sur le grand vitrail de l’hôtel de ville de Poitiers

Poitiers, hôtel de ville, Aliénor remet la charte de la ville aux échevins, 1, vue générale Retour à l’hôtel de ville de Poitiers… Après les plafonds peints de Émile Bin (salle du blason), de Jean Brunet (salle des fêtes) et de Léon Perrault (salle des mariages, plafond et cheminée), nous retournons aujourd’hui dans la salle des fêtes, devenue salon d’honneur, où la grande fenêtre est ornée d’un vitrail commandé en avril 1874 à A. C. E. Steinhel.

Poitiers, hôtel de ville, Aliénor remet la charte de la ville aux échevins, 2, vue rapprochée Aliénor d’Aquitaine confirme devant les échevins (avec deux chiens comme témoins ) la charte de la commune de Poitiers en 1199. Cette charte a été signée par Aliénor juste après la mort de son fils Richard-Coeur-de-Lion (son second époux, Henri II Plantagenêt, roi d’Angleterre, était mort dix ans plus tôt). Elle semble bien jeune, sur cette représentation, alors qu’elle a alors 75 ans et a beaucoup voyagé à travers l’Europe et le proche-Orient, a eu de nombreux enfants, dont Jean-Sans-Terre, qui a hérité à la mort de son frère du royaume d’Angleterre.

Poitiers, hôtel de ville, Aliénor remet la charte de la ville aux échevins, 3, la signature

C’est un moine qui est chargé de recopier la charte. Cette dernière confirme des privilèges accordés par Guillaume IX duc d’Aquitaine (grand-père d’Aliénor) à la ville, en espérant ainsi obtenir leur loyauté au nouveau roi. Les Poitevins peuvent élire leurs magistrats (dont les échevins, un peu des équivalents de nos conseillers municipaux, avec à leur tête le maire), rédiger les règlements de police de la ville et fixer l’impôt. Si l’original de cette charte est perdu, il en reste un Vidimus (« nous avons vu », sorte de certificat authentifiant la copie d’un acte) conservé aux archives municipales de Poitiers (et dont vous pouvez voir une reproduction dans cet article de l’Actualité Poitou-Charentes, n° 61, p. 41-46).

Poitiers, hôtel de ville, Aliénor remet la charte de la ville aux échevins, 4, les échevins Sur la droite, les échevins se tiennent devant la reine (le maître verrier a donné à l’un d’eux les traits de l’architecte de l’hôtel de ville, Antoine-Gaétan Guérinot.

Poitiers, hôtel de ville, Aliénor remet la charte de la ville aux échevins, 5, têtes des échevins

Voici de plus près ces échevins…

 

Photographies de septembre 2011.

Pour en savoir plus :

– Hôtels de ville de Poitou-Charentes, de Charlotte Pon-Willemsen et Geneviève Renaud-Romieux, Collection Itinéraires du patrimoine, n° 208, édition et diffusion C.P.P.P.C. (Connaissance et Promotion du Patrimoine en Poitou-Charentes), 1999, ISBN : 2-905764-19-8.

– Anne Benéteau-Péan, Grégory Vouhé, Un Louvre pour Poitiers, catalogue d’exposition du Musée Sainte-Croix, 2011. Voir notamment (merci à Grégory Vouhé qui a vite retrouvé les citations), p. 98 : c’est en avril 1874 qu’une commission municipale étudie la question des vitraux, et arrête que  » les cartons des verrières de la grande fenêtre au centre seraient confiés à un artiste justement renommé, Mr Steinel « , ajoutant que « Les projets de cartons à exécuter par Mr Steinel devront être préalablement acceptés par le conseil » (arch. mun. liasse 914, citée note 32).

– le numéro 65 de juillet 2004 de la revue L’actualité Poitou-Charentes, dont plusieurs articles sont consacrés à Aliénor d’Aquitaine. Voir notamment p. 18-19 l’article sur la charte communale de Poitiers.

– Bonnes villes du Poitou et des pays charentais (XIIe-XVIIIe siècles), sous la direction de R. Favreau, R. Rech, Y.-J. Riou, Société des Antiquaires de l’Ouest, 2003 (présentation dans cet article de l’Actualité Poitou-Charentes, n° 61, p. 41-46).

Mes articles sur l’hôtel de ville de Poitiers : l’hôtel de ville avant rénovation, en cours de rénovation et après rénovation, l’ancien musée dans l’hôtel de ville, la science et l’agriculture de Louis Barrias sur le fronton, les tigres chimères d’Auguste Cain, les plafonds peints de Émile Bin (salle du blason), de Jean Brunet (salle des fêtes) et de Léon Perrault (salle des mariages, plafond et cheminée),

Défi photo… tout en blanc

Poitiers sous la neige, 20 janvier 2013, 1, chevet de Saint-Hilaire

Le retour de la neige, chaque année, c’est comme un marronnier dans la presse… Mais c’est de défi photo naturel proposé par Monique / Bidouillette / Tibilisfil cette semaine. Vendredi, j’ai vu le défi trop tard, la neige avait été remplacée par la pluie (verglaçante au début). Mais hier matin, de nouveau, une fine couche de neige sur la ville silencieuse. Je vous ai déjà montré de nombreuses images au fil des ans… avec Poitiers en blanc en février 2012, la patinoire de la grand’rue en janvier 2009, Notre-Dame-la-Grande sous la neige en 2009, le marché de la ZUP et la ville en décembre 2009, etc. Hier matin, je sors et ne résiste pas à reprendre le plus ou moins le parcours fait pour des choses rondes, en commençant par le chevet de l’église Saint-Hilaire.

Poitiers sous la neige, 20 janvier 2013, plots casse-gueule Au passage, à nouveau (revoir dans l’article Poitiers ville inaccessible), les plots et demi-boules évitant (et encore, ce n’est pas si efficace que ça) le stationnement des voitures, encore plus dangereuses sous la neige…

Poitiers sous la neige, 20 janvier 2013, 3, jardin anglais et château d'eau de Blossac Arrivée à Blossac, j’aurais voulu prendre l’hôtel des insectes (une des variantes de ma carte de vœux 2013, clic sur le lien pour la voir sur mon compte facebook) sous la neige, mais le jardin anglais était fermé… En face, la neige avait pris sur le mur taluté du château d’eau.

Poitiers sous la neige, 20 janvier 2013, 4, le bonheur et la douleur maternelles à Blossac La partie principale du parc était ouverte, avec La douleur maternelle (1859) et Le bonheur maternel (1866) de Antoine Etex blotties sous la neige…

Poitiers sous la neige, 20 janvier 2013, 5, le chevet de Saint-Jean-de-Montierneuf En début d’après-midi, en allant assister à un film au Diétrich, j’ai pris au passage le chevet de Saint-Jean-de-Montierneuf, vous voyez au passage sur la gauche les toits du rectorat et de l’inspection d’académie où la neige a déjà fondu… un bâtiment juste réhabilité, mais visiblement, mal isolé avec d’importantes fuites thermiques, car les autres toits tout autour étaient encore blancs…

La frise de Jean Claro à la MJC le Local (Poitiers)

Poitiers, MJC le Local, 1, façade sur cour

Je réédite cet article paru le30 décembre 2012, qui a été peu lu (vacances) et pour lequel j’ai eu des précisions de la part de Mme Claro, veuve de l’artiste.

La maison des jeunes et de la culture Le Local rue Saint-Pierre-le-Puellier à Poitiers est sortie de terre au milieu des années 1960. Des ami(e)s y participent à diverses activités (dans, théâtre, cuisine), le centre comprend également un foyer-logement pour les jeunes.

Poitiers, MJC le Local, 2, frise sculptée de Claro La façade sur cour porte une longue frise sculptée avec des scènes de la vie quotidienne encadrée par la musique et la comédie, dans un style fort différent de l’art du théâtre de Jonchère visibles quelques centaines de mètres plus loin, sur la façade du musée Sainte-Croix.

Poitiers, MJC le Local, 3, signature de Claro et date 1966 Elle porte la date et la signature « 1966 Claro ». Je vous ai déjà parlé de Jean Claro à propos du chemin de croix de l’église Saint-Hilaire de Poitiers. Je vous invite à vous reporter à cet article pour un bref rappel de sa biographie. En 1966, il était professeur à l’école des Beaux-Arts de Poitiers.

Poitiers, MJC le Local, 4, frise sculptée de Claro, détail à gauche A gauche de la frise, une femme nue assise écoute la musique jouée par les deux personnages suivants.

Poitiers, MJC le Local, 5, frise sculptée de Claro, détail vers la gauche

Si on se déplace un peu vers la droite, des oiseaux se réchauffent sur un fil électrique tandis que deux femmes rondelettes observent la scène suivante.

Poitiers, MJC le Local, 6, frise sculptée de Claro, détail au centre

Une mère serre un enfant dans ses bras (elle représente la garde des enfants) et fait face à un homme paisiblement assis, les jambes entourées d’un tissu drapé, laissant s’envoler une colombe [symbole de la photographie, merci à la famille de l’artiste pour cette précision].

Poitiers, MJC le Local, 7, frise sculptée de Claro, partie droite

La partie droite de la frise est consacrée au modélisme, d’après Mme Claro, pas évident à deviner devant ce décor d »écorchés de structures en balsa, qui évoquait pour moi plus le travail à la chaîne et des tapis roulants…

Poitiers, MJC le Local, 8, frise sculptée de Claro, détail à droite … et s’achève dans le loisir par une représentation de la comédie. Il y a toujours du théâtre dans la salle de spectacle du Local.