Le petit chaperon rouge, 4, le bûcheron

Le bûcheron du petit chaperon rouge, à poil, cheveux et moustacheMaintenant que j’ai les trois poupées à poil, il s’agit de les habiller… J’ai commencé par le bûcheron, de la laine noire pour les cheveux et la moustache, un petit nez rose (il fait froid au grand air) et des yeux brodés, mais… il est toujours à poil, le monsieur!

Le bûcheron du petit chaperon rouge, en chemise et salopetteUn peu de couture à la machine et à la main et le voici avec une chemise et une salopette… avec des chutes de tissus.

Le bûcheron du petit chaperon rouge, avec la casquetteUn peu plus compliqué pour la casquette, à cause d’explications défaillantes… J’ai fait comme j’ai pu et l’ai solidement fixée à la tête…

Le bûcheron du petit chaperon rouge, détail de la salopette qui bailleIl me reste encore à reprendre la salopette, beaucoup trop large, pourtant, j’ai soigneusement respecté le patron…

Le projet: réaliser pour Noël 2014 trois contes tirés de Créez vos contes en tissus, de Anne Guérin, créapassions, 2011 (il existe une deuxième édition corrigée en 2013), Boucle d’or, le  et le haricot magique.

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Les poupées : le début et la fin de la vache

Page 1 : positionnement, début de la fixation des lettres

Page 2 : le paysage, le début et la fin des feuilles de maïs, les barrières, page 2 terminée

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Les poupées: le loupà poil,

La préparation du plateau de jeu

La République de Peynot à Lyon

La République de Peynot à Lyon, deux vues de faceDes milliers de gens sont morts au nom de l’idéal de la République, en France et ailleurs dans le monde… Autant sont morts pour le droit de vote pour tous (enfin… pour ces messieurs, mais ces dames ont pardonné, même s’il ne leur a été accordé que depuis 1945). Alors, si vous n’avez pas voté dimanche dernier et qu’il y a un deuxième tour cette semaine dans votre commune, allez voter et faites voter autour de vous! Même si c’est pour voter blanc et que le vote blanc n’est pas encore pris en compte, exprimez-vous! 48% d’abstention dimanche dernier à Poitiers, c’est trop, même si vous ne voulez plus de « super cumulard » (chut, pas de nom, trêve électorale oblige), vous avez le choix entre 4 listes, plus le vote blanc et le vote nul si vous souhaitez protester!

Donc pour illustrer la République, j’ai choisi aujourd’hui une allégorie de la République (« A la gloire de la République 1889 ») à Lyon place Carnot (qui a pris ce nom en 1889, elle s’est appelée successivement place des Victoires sous Napoléon Ier,  place Louis XVI, puis Louis XVIII, brièvement de la Liberté lors de la Révolution de 1848, puis de la République lors de la brève deuxième République, de Napoléon sous Napoléon III, puis place Perrache). Il s’agit de Lazare Carnot, décédé en 1888. Le monument à la République a été érigé pour le centenaire de la Révolution, en 1889 (un an avant la République/monument au centenaire de la fête de la Fédération de Châtellerault), avec un monument inachevé (maquette en plâtre patiné). Il n’a été inauguré qu’en 1894 avec la mise en place de la statue en bronze à l’occasion de l’exposition universelle, internationale et coloniale de Lyon. Sadi Carnot, venu pour cet événement, est assassiné le 24 juin par l’anarchiste italien Sante Caserio (mais c’est une autre histoire dont j’aurai l’occasion de vous reparler).

La République de Peynot à Lyon, signature de PeynotLe monument se compose aujourd’hui d’un haut socle en pierre au sommet duquel est dressée une République en bronze qui porte la signature « E. Peynot sculp. 1889 », pour Émile (Edmond) Peynot (Villeneuve-sur-Yonne, 1850 – 1932), grand prix de Rome en 1880. Il a présenté le modèle en plâtre lors du salon des artistes français de 1888 sous le numéro 4525. L’ensemble du monument a été dessiné par l’architecte Victor Auguste Blavette (Brains-sur-Gée, 1850 – Paris, 1933) deuxième second (sic!) grand prix de Rome de sculpture en 1878 puis premier grand prix de Rome de sculpture en 1879 (il faudra que je vous en reparle pour le monument aux morts de Cognac…).

La République de Peynot à Lyon, carte postale ancienne, au milieu des tramwaysA l’origine et jusqu’en 1975 (construction du métro qui a entraîné un réaménagement de la place), elle était accompagnée à sa base d’une allégorie de La ville de Lyon, en pierre, désormais installée plus loin sur la place, et de groupes sculptés avec les allégories de la Liberté, de l’Égalité de de la Fraternité, déplacées dans le parc Bazin (je n’avais pas eu le temps d’y aller lors de ce séjour à Lyon). Sur cette carte postale ancienne, elle semble un peu perdue au milieu des tramways malgré ses dimensions imposantes (7,5m de haut pour la statue, le double pour le socle)…

La République de Peynot à Lyon, carte postale ancienne colorisée, la statie de dos avec la gare de Perrache au fondSon aménagement a changé au fil du temps, sur cette vue colorisée avec au fond la gare de Perrache (la statue du sommet est de dos), les éléments de la base ont été enlevés et un basin a été aménagé à son pied.

La République de Peynot à Lyon, deux vues, de face et de profil Revenons à la République… Elle se dresse debout bien droite, avec un lion assis à sa droite, avec la queue qui s’enroule derrière elle et réapparaît à côté de son côté gauche. Elle lui flatte la tête (même pas peur!) de la main droite et brandit un rameau de la main gauche.

La République de Peynot à Lyon, détail du buste de la RépubliqueElle concentre les symboles, coiffée du bonnet phrygien, une étoile à cinq branches sur la ceinture.

La République de Peynot à Lyon, détail du lionOuh! Le lion ne semble pas si commode que ça…

La République de Peynot à Lyon, , détail des reliefs sur le socleD’autres symboles républicains sont sculptés au sommet du socle, bonnet phrygien à la cocarde sur des cornes d’abondance, coq dressé sur des serpents et (pas trop visible sur ma photographie), symboles de la ville de Lyon.

Photographies du 9 avril 2012.

Le doudou coccinelle, la préparation

La préparation des pièces pour le doudou coccinellePour une petite fille, j’ai choisi un modèle de Coudre c’est facile spécial n° 3 (juin/juillet 2013), 20 bestioles à croquer. Comme pour le  et le haricot magique, je trouve que les modèles sont mal expliqués et peu pratiques. Ici, il est prévu d’assembler d’abord le corps, puis de fixer les pois à la colle à tissu.

J’ai donc fait quelques adaptations. Pour les yeux, j’ai collé les pièces de feutrine puis les ai fixées avec des points de feston. Pour les pois (plus petits que ceux du modèle, je préférais en mettre plus), je les ai collé puis cousus à la machine au point de zig-zag (tiens, un des dix mots proposés cette année pour la semaine de la langue française, qui s’achève). J’ai très solidement cousu des boutons pour les yeux, et consolidé les nœuds à l’arrière par des points de colle.

Il me reste à assembler le tout… La coccinelle devrait mesurer entre 16 et 17 cm.

« Avant« , il m’aurait fallu sans doute moins d’une heure pour découper les pièces et les préparer, il m’en a fallu plus du double, en quatre fois, pour le faire, mais bon, j’y suis arrivée!

Feutrine légère pour la pièce de la bouche, moyenne pour les ailes (et le fond des yeux, celle utilisée pour l’herbe de la page 2 du haricot magique), chutes de tissu orange, jaune et vichy vert clair.

Fil de coton orange acheté à l’AEF en début d’année 2010 ou à Créativa fin 2010 à Strasbourg (Défi de toile a fermé ou déménagé son site de vente).

Mon coupon de tissu jaune est presque arrivé à la fin… Je l’ai abondamment utilisé (et encore, j’ai dû oublier des liens…)!

 

Moi vivant, vous n’aurez jamais de pause, de Leslie Plée

pioche-en-bib.jpgLogo BD for WomenCouverture de Moi vivant, vous n'aurez jamais de pause, de Leslie PléeUne bande dessinée trouvée dans les bacs de la médiathèque.

Le livre: Moi vivant, vous n’aurez jamais de pause, ou comment j’ai failli devenir libraire, de Leslie Plée, éditions Jean-Claude Gawsewtich, 2009, 95 pages, ISBN 9782350131573.

L’histoire: Rennes, novembre 2006. Leslie rentre dans le cabinet d’un psy. Quelques mois auparavant, en mai 2005. Leslie vient de s’installer à Rennes pour suivre son amour, elle cherche un boulot, n’a pas d’expérience. Elle est embauchée par une grande surface de produits culturels sur une zone commerciale, direct en CDI. Son boulot commence avec quelques collègues par la mise en place de la boutique, qui en fait n’ouvrira que dans deux mois. Un traval debout, sans pause sauf pour le déjeuner. Et voici l’ouverture, il s’agit de vendre des livres, des best-sellers surtout, organiser les retours (il ne faut pas trop de stock de livres qui ne se vendent pas). Entre un chef tyrannique pour qui seul compte le rendement du magasin et des clients qui ne sont pas vraiment des lecteurs (il cherchent les manuels et livres pour la rentrée scolaire, des cadeaux à offrir), Leslie tiendra-t-elle? La visite chez le psy qui ouvre le livre l’a-t-elle aidée?

Mon avis: Leslie Plée tient des chroniques sur son blog et c’est de l’un de ces chapitres de sa vie qu’est tiré cet album après qu’elle a été repérée par , directrice de collection aux éditions Jean-Claude Gawsewtich. Elle dresse un portrait sans concession de ces grandes surfaces culturelles, qui n’ont de culturels que les produits mis en vente, en fonction de leurs potentiels de vente. Ça ressemble à Cultura, où je n’ai mis les pieds qu’une fois (il faut prendre une voiture que je n’ai pas pour y aller, ou une demi-heure de bus), je préfère ma vraie librairie de centre-ville, la Belle aventure à Poitiers! Une description sans concession d’un monde du travail qui peut vous détruire (vivent les chefs et l’informatique, avec un logiciel de recherche ubuesque, voir par exemple page 31) jusqu’à vous amener chez le psy… Le graphisme des dessins est simple, avec une mise en couleur par grands aplats. Une plume mordant et très plaisante! Et surtout, continuez à acheter vos livres dans de vraies librairies, pas dans ces supermarchés et encore moins « en ligne » (avec des gens qui courent ou roulent en rollers dans des entrepôts pour préparer vos commandes, des entreprises qui ne payent pas d’impôts en France et tuent les commerces de centre-ville). Gardez un contact avec ces libraires qui font un formidable travail pour mettre en avant des livres, pas des « produits »!

Pour aller plus loin : voir le blog de Leslie Plée.

Logo top BD des bloggueursCette BD sera soumise pour le classement du TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible. Mes chroniques BD sont regroupées dans la catégorie pour les BD et par auteur sur la page BD dans ma bibliothèque.

Le haricot magique, 9, page 1, suite

La fixation des lettres de la première page du haricot magique.J’ai continué la page de couverture du haricot magique… Après le positionnement des lettres, j’ai commencé à les fixer à la colle pour tissu et avec des points de feston…

La fixation des lettres de la première page du haricot magique, vue de dos…et plein de petits points, finalement assez réguliers, merci à la lampe « lumière du jour » et au travail fractionné (15 minutes maxi et pause visuelle d’au moins deux heures). Je repasse un peu au petit chaperon rouge avant de finir les dernières lettres…

Le projet: réaliser pour Noël 2014 trois contes tirés de Créez vos contes en tissus, de Anne Guérin, créapassions, 2011 (il existe une deuxième édition corrigée en 2013), Boucle d’or, le petit chaperon rouge et le haricot magique.

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La vache du haricot magique terminéeLes poupées : le début et la fin de la vache, la casquette et la chemise de Jack,

Le haricot magique, l page de couverture terminéePage 1 : positionnementdébut de la fixation des lettres, page 1 terminée

Le haricot magique, page 2, terminéePage 2 : le paysage, le début et la fin des feuilles de maïs, les barrièrespage 2 terminée

Haricot magique, la page 3 terminéePage 3: le paysageétals des marchands et du stand de tissus, les légumes, les marchands, la page 3 terminée

Le haricot magique, pages 4 et 5, terminéesPages 4 et 5: le patron, le paysage, les maisons, la fumée, les tuiles et les briques, fixation avec des points de festondes points de tige et de bouclette, les pages 4 et 5 terminées

Le haricot magique, page 6 terminée avec des points de tige, de bouclette et de noeudPage 6: le patron, le décor et la maison, les briques et les tuiles, la page 6 terminée

Haricot magique, pages 3 à 6, terminées avec des oiseaux et quelques nouvelles fleursPages 3 à 6: l’assemblage, le début des finitionspages 3 à 6 terminées

Page 7: demande de conseil, le début et la fin de la tige, les nuages extérieurs, le paysagePouët, pouët, le château vide, les poussins, la table de l’ogre, les feuilles sur la tigesur un petit nuage

Le livre du haricot magique terminé

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Les poupées du petit chaperon rouge: loup, bûcheron, grand-mère et filletteLes poupées: le loupà poil, le bûcheron et sa scie, la grand-mère, le petit chaperon rouge sans capuche, le petit chaperon rouge terminé

La préparation du plateau de jeu

La forêt: troncs, un arbre peut en cacher un autre, d’autres arbres, des nuages, un chemin, des fleurs brodées, le chemin de la troisième case, les arbres et les nuages de la troisième case

La chambre de la grand-mère : l’armoire, le lit et la tablepréparation de la pièce, la chambre meublée

Les maisons: les toits, les murs, une autre maison

Les deux premières pièces

Voir la version de Hanrietta

Le viaduc de Lusignan

Le viaduc de Lusignan, vu depuis l'arrière de l'égliseBeau temps début mars (2014), pour changer de mon parcours de promenade habituelle à Poitiers, je suis allée passer (en train) un après-midi à Lusignan. J’en ai profité pour prendre quelques photographies, je commence naturellement par vous montrer l’imposant viaduc (j’aurais aussi pu commencer par la gare) qui domine la vallée de la Vonne et que l’on ne peut pas rater derrière l’église (cette photographie)…

Le viaduc de Lusignan, vu depuis les allées de Blossac… ou depuis les allées de Blossac (site de l’ancien château). Au milieu du 19e siècle, la compagnie des chemins de fer d’Orléans obtient la concession de la ligne Poitiers-La Rochelle, qu’elle doit construire et aménager. Le viaduc de Lusignan, pour franchir la vallée de la Vonne, est confié à l’un des ingénieurs de la compagnie, Morandière, et inauguré le 7 juillet 1856.

Le viaduc de Lusignan, vu depuis la vallée de la VonneDescendons (prudemment) dans la vallée. En ce jour d’ouverture de la pêche, les bords de la Vonne sont occupés par un pêcheur tous les 10 mètres (on les aperçoit à peine sur la photographie).

Le viaduc de Lusignan, carte postale ancienneAprès les pluies du début d’année, la zone est bien humide, mais le chemin stabilisé du camping encore fermé permet de se promener au sec, mais trop humide quand même pour passer photographier l’autre face. Je vous la propose donc sur une carte postale ancienne, où vous pouvez voir que les piliers présentent des becs de ce côté, vers l’amont de la Vonne.

Le viaduc de Lusignan, vue aérienne, carte postale ancienneOn le voit encore mieux sur cette vue aérienne ancienne. Le viaduc, constitué de 22 arches construites en moellons extraits sur place (enfin, pas loin), est long de 433 m et domine la vallée de 33 m.

Le viaduc de Lusignan, la fée Mélusine en haut d'un pilier, par BaujaultSur cette vue plus rapprochée, vous voyez que la chaussée pour le chemin de fer a été élargie et déborde désormais du viaduc, il a fallu permettre le passage du TGV (même s’il est ici en vitesse réduite). Le passant attentif peut voir, en haut d’un pilierquasi central, un relief représentant la fée Mélusine, qu’il va aussi croiser souvent en ville… Une fée qui apparaît dans plusieurs régions de France, mais si vous voulez connaître la version locale, vous pouvez lire la version de la ville de Lusignan

Le viaduc de Lusignan, la fée Mélusine en haut d'un pilier, vue intermédiaireElle est l’oeuvre de (Jean) (je vous en ai parlé pour le monument à Amable Ricard et une Vierge à l’Enfant à Niort) et a été installée en 1860.

Le viaduc de Lusignan, la fée Mélusine en haut d'un pilier, vue rapprochéeDésolée pour la vue rapprochée, mon zoom était à la limite de l’utilisation possible. La représentation est plutôt originale, au lieu de voir la fée à buste féminin et queue de serpent ou de dragon, l’artiste a choisi de montrer juste la tête, les ailes déployées et un tout petit bout de la queue enroulée qui apparaît en bas à gauche du relief…

Pour en savoir plus : lire les articles de Marie-Paule Dupuy, « À mon ami Baujault (1828-1899), sous le charme d’un sculpteur des Deux-Sèvres », Le Picton. Histoire, patrimoine, tourisme en Poitou-Charentes, n° 173, septembre-octobre 2005, p. 42-48 et « Baptiste Baujault, artiste statuaire La Crèche (Deux-Sèvres) : 19/04/1828 – 27/11/1899 », Revue Aguiaine, mai-juin 1999.

Halte à la douane! Revue « enfantines » sur Mouchin (1935). 7. Le passage à niveau

Réceptacle, fenêtre qui parle 2014Un grand merci à mon père qui est parti en reportage dans le village de Mouchin pour illustrer les lieux avec des photographies! Si vous êtes dans le Nord, allez voir les Les fenêtres qui parlent à Villeneuve d’Ascq, auxquelles il participe à nouveau (jusqu’au 13 avril 2014), sinon, découvrez-les sur son blog, ici et (où vous pourrez agrandir les images)!!

Couverture de la revue Enfantines, n° 67, halte à la Douane à Mouchin

Je continue à vous faire découvrir le numéro n° 67 de la revue Enfantines Halte à la douane sur , dans le Nord, paru en 1935. Le numéro est certes publié en ligne, mais c’est en mode image, avec une couverture différente de la mienne. Après les douaniers, la circulation, la fraude en auto, la fraude avec les chiens, les gendarmes et une belle ruse, voici le passage à niveau…

revue Enfantines, n° 67, halte à la Douane à Mouchin, pages 10 et 11

Le passage à niveau

La gare de Bachy Mouchin est sur la ligne Douai Tournai (Belgique). C’est la dernière gare française. Au delà, c’est la Belgique.
L'ancienne gare de Bachy, cliché Lucien DujardinTout de suite après la gare, il y a un passage à niveau, sur la route Lille-Valenciennes.
Un jour, le garde-barrière vit, couché près de la barrière, un homme vêtu assez misérablement.
– C’est un « soulot » (1) pensa-t-il, et il laissa le bonhomme cuver son vin.
Mais voilà que là-bas, sur la voie ferrée, débouche une auto! Elle file à bonne allure, roulant sur les traverses et le ballast!

revue Enfantines, n° 67, halte à la Douane à Mouchin, illustration page 11, une voiture défonce un barrage

Elle grimpe sur les quais, roule encore plus vite, traverse la gare… et va arriver au passage à niveau.
Notre « ivrogne », subitement désaoulé [sic], saute sur la manivelle de la barrière, soulève celle-ci juste à temps pour laisser l’auto braquer à droite, reprendre la route et filer vers l’intérieur du pays.
Voilà un exploit bien audacieux.
——
(1) Un ivrogne.

Voir la suite: un pauvre chien et les dernières pages consacrées à d’autres ruses.

Des nouvelles d’Alain de Guibert, Keller et Lemercier

Couverture de Des nouvelles d'Alain de Guibert, Keller et Lemercierpioche-en-bib.jpgEn cherchant dans les bacs de bandes dessinées de la médiathèque, j’ai trouvé cet album avec des auteurs que j’apprécie, (L’enfance d’Alan, La guerre d’Alan, tome 1tome 2 et tome 3), qui a aussi écrit avec et , le Photographe (voir tome 1, tome 2 et  tome 3).

Le livre: Des nouvelles d’Alain de Alain Keller (photographies et récits), Emmanuel Guibert (dessins et rédaction) et Frédéric Lemercier (couleurs et mise en page), éditions Les Arènes, 2011, 95 pages, ISBN 9782352041382 (l’ouvrage rassemble quatre récits parus de 2009 à 2011 dans la revue XXI, augmentés de deux chapitres inédits et d’annexes pleines de ressources sur le sujet).

L’histoire: depuis 1999, Alain Keller sillonne l’Europe au volant de sa vieille Skoda à la rencontre des Roms et des Tsiganes au Kosovo à la fin de la guerre de Yougoslavie, dans le village de Ljubenic (chapitre 1), dans le bidonville de Gazela près de Belgrade en Serbie (chapitre 2), en République Tchèque (chapitre 3), en Italie, à Milan puis dans le sud, en particulier à Lamezia Terme près de Naples (avec la coopérative Ciarapani, chapitre 4), en Slovaquie (chapitre 5) et en région parisienne avec des expulsions de Roms venus pour une part de Roumanie (chapitre 6). Partout, ils sont victimes de ségrégation, d’expulsions, d’exactions (dramatiques incendies volontaires).

Mon avis: dans le premier chapitre, on retrouve , le photographe de la série éponyme (voir tome 1, tome 2 et  tome 3), décédé depuis et qui a fait connaître ses co-auteurs de cette série, et , à Alain Keler. Comme pour le Photographe, l’album mêle photographies et dessins, avec d’importantes annexes. J’ai beaucoup aimé ce style de photo/BD reportage très intéressant, que ce soit sur le plan graphique, avec un savant mélange de photographies (pleines pages et plus petites), de dessins et de textes. A côté du reportage, il y a aussi l’interrogation du photographe sur son métier, l’intrusion dans la vie de gens souvent maltraités et mal-aimés, il comprend donc quand il est chassé d’un camp et se blesse en prenant la fuite (page 49: « il m’arrive souvent de penser que si un inconnu sonnait chez moi, entrait et commençait à photographier ma chambre à coucher, je le foutrais sans doute à la porte, moi aussi »). Un album à lire absolument!

Pour aller plus loin sur le même thème:

Couverture de Tsiganes, camp de concentration de Montreuil-Bellay, par Kkrist MirrorJe vous ai parlé de deux livres proposés à la fin dans la sélection de lecture : l’excellente bande dessinée Tsiganes, camp de concentration de Montreuil-Bellay, par Kkrist Mirror, et Tsiganes, sur la route avec les Roms Lovara de Jan Yoors. Vous trouverez d’autres suggestions sous le mot-clef tsigane.

Dans les annexes, j’ai relevé, parmi beaucoup d’autres, ces ressources sur le sujet: l’association Ecodrom à Montreuil-sous-Bois, le groupe Kesaj Tchave, la FNASAT / Fédération nationale des associations solidaires d’action avec les Tsiganes et les Gens du voyage en France. Dans la Vienne, l’ADAPGV 86 (association départementale pour l’accueil et la promotion des Gens du Voyage, affiliée à la FNASAT) gère un centre social qui fait un formidable travail sur Châtellerault, et, à Poitiers, une des seules aires de gens du voyage (avec Toulouse) installée à proximité d’un CHU, pour permettre aux familles de visiter leurs malades.

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Le petit chaperon rouge, 3, à poil les poupées!

Le petit chaperon rouge, les trois poupées sur la bande de tissuBon, sur mon blog, il n’y a pas que les adultes qui se mettent à poil… dans les églises! (pour ceux qui l’auraient rater, voir ou revoir Comment on fait des bébés? A poil, au Moyen-Âge aussi!). Pour le , à part le loup, les poupées (chaperon rouge, grand’mère et bûcheron) sont sur le même modèle. Du coup, je les ai cousues en série à la machine sur du tissu blanc, trois têtes et trois corps.

Le petit chaperon rouge, les trois poupées à poilAprès rembourrage et fixation de la tête, voici ce que ça donne, pas super régulier, mais ça ne se verra plus quand elles seront coiffées et habillées!

Le projet: réaliser pour Noël 2014 trois contes tirés de Créez vos contes en tissus, de Anne Guérin, créapassions, 2011 (il existe une deuxième édition corrigée en 2013), Boucle d’or, le  et le haricot magique.

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Les poupées : le début et la fin de la vache

Page 1 : positionnement des lettres

Page 2 : le paysage, le début et la fin des feuilles de maïs, les barrièrespage 2 terminée

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Les poupées: le loup

La préparation du plateau de jeu

L’Annonciation et la Visitation de Saint-Benoît près de Poitiers

Le cloître de Saint-Benoît pendant la fête des fleurs en mai 2011Aujourd’hui, c’est, dans le calendrier des catholiques, l’Annonciation… dans 9 mois naîtra Jésus, deux papas (Dieu et Joseph) et une mère porteuse (Marie)… J’ai choisi de vous emmener à Saint-Benoît, près de Poitiers, avec des photographies prises lors de la fête des fleurs en mai 2011 (revoir la fête des fleurs et le monument aux morts). A l’est du cloître roman sont conservés au rez-de-chaussée la salle capitulaire (où se réunissait le chapitre ou assemblée des moines) et à l’étage, le dortoir des moines qui accueille de nombreuses expositions tout au long de l’année.

Cloître de Saint-Benoît, ensemble de chapiteauxC’est l’un des chapiteaux de la salle capitulaire que j’ai choisi de vous présenter aujourd’hui, celui au centre de l’image, je vous en montrerai dans un prochain article sa partie droite (même pierre mais thème différent), celui à gauche (Daniel dans la fosse aux lions) et d’autres chapiteaux du cloître.

Cloître de Saint-Benoît, chapiteau avec l'annonciation de la visitationLa partie que je vous présente aujourd’hui montre l’ et la (suivez les liens, vous découvrirez d’autres articles sur ces thèmes…).

Cloître de Saint-Benoît, chapiteau, détail de l'annonciation'Sur la petite face, l’archange Gabriel (Luc 1, 26-38) annonce à Marie, debout devant lui sur l’angle du chapiteau, la naissance à venir de Jésus. Dommage, la tête de Marie est fracturée. Elle tient ses deux mains ramenées sur sa poitrine alors que l’archange lui tient l’épaule.

Cloître de Saint-Benoît, chapiteau avec détail de la visitationLa scène suivante, vers le centre du chapiteau, est la Visitation (Luc 1, 39-56). Il s’agit de la visite que rend Marie, future mère de Jésus, à sa cousine Élisabeth, enceinte de Jean Baptiste. Les deux femmes, voilées, s’enlacent. Remarquez les manches très larges de leurs vêtements et les mains disproportionnées assez maladroitement sculptées.

Si vous voulez comparer avec l’art roman de Poitiers, vous pouvez aller revoir sur la façade de Notre-Dame-la-Grande l’Annonciation, la Visitation, Joseph méditant. Vous pouvez aussi voir sur un chapiteau du chœur de l’église Saint-Pierre à Chauvigny l’Annonciation et l’adoration des mages. Vous pouvez aussi revoir un ensemble de chapiteaux gothiques sur la partie droite du portail Saint-Michel de la cathédrale de Poitiers avec l’Annonciation, la Visitation, Joseph dubitatif et l’adoration des Mages.