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Moi vivant, vous n’aurez jamais de pause, de Leslie Plée

pioche-en-bib.jpgLogo BD for WomenCouverture de Moi vivant, vous n'aurez jamais de pause, de Leslie PléeUne bande dessinée trouvée dans les bacs de la médiathèque.

Le livre: Moi vivant, vous n’aurez jamais de pause, ou comment j’ai failli devenir libraire, de Leslie Plée, éditions Jean-Claude Gawsewtich, 2009, 95 pages, ISBN 9782350131573.

L’histoire: Rennes, novembre 2006. Leslie rentre dans le cabinet d’un psy. Quelques mois auparavant, en mai 2005. Leslie vient de s’installer à Rennes pour suivre son amour, elle cherche un boulot, n’a pas d’expérience. Elle est embauchée par une grande surface de produits culturels sur une zone commerciale, direct en CDI. Son boulot commence avec quelques collègues par la mise en place de la boutique, qui en fait n’ouvrira que dans deux mois. Un traval debout, sans pause sauf pour le déjeuner. Et voici l’ouverture, il s’agit de vendre des livres, des best-sellers surtout, organiser les retours (il ne faut pas trop de stock de livres qui ne se vendent pas). Entre un chef tyrannique pour qui seul compte le rendement du magasin et des clients qui ne sont pas vraiment des lecteurs (il cherchent les manuels et livres pour la rentrée scolaire, des cadeaux à offrir), Leslie tiendra-t-elle? La visite chez le psy qui ouvre le livre l’a-t-elle aidée?

Mon avis: Leslie Plée tient des chroniques sur son blog et c’est de l’un de ces chapitres de sa vie qu’est tiré cet album après qu’elle a été repérée par , directrice de collection aux éditions Jean-Claude Gawsewtich. Elle dresse un portrait sans concession de ces grandes surfaces culturelles, qui n’ont de culturels que les produits mis en vente, en fonction de leurs potentiels de vente. Ça ressemble à Cultura, où je n’ai mis les pieds qu’une fois (il faut prendre une voiture que je n’ai pas pour y aller, ou une demi-heure de bus), je préfère ma vraie librairie de centre-ville, la Belle aventure à Poitiers! Une description sans concession d’un monde du travail qui peut vous détruire (vivent les chefs et l’informatique, avec un logiciel de recherche ubuesque, voir par exemple page 31) jusqu’à vous amener chez le psy… Le graphisme des dessins est simple, avec une mise en couleur par grands aplats. Une plume mordant et très plaisante! Et surtout, continuez à acheter vos livres dans de vraies librairies, pas dans ces supermarchés et encore moins « en ligne » (avec des gens qui courent ou roulent en rollers dans des entrepôts pour préparer vos commandes, des entreprises qui ne payent pas d’impôts en France et tuent les commerces de centre-ville). Gardez un contact avec ces libraires qui font un formidable travail pour mettre en avant des livres, pas des « produits »!

Pour aller plus loin : voir le blog de Leslie Plée.

Logo top BD des bloggueursCette BD sera soumise pour le classement du TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible. Mes chroniques BD sont regroupées dans la catégorie pour les BD et par auteur sur la page BD dans ma bibliothèque.

L’ombre du vent, par Carlos Ruiz Zafón

Couverture de l'ombre du vent de Zafon Après plusieurs livres courts, j’ai pris un livre plus gros, environ 630 pages en livre de poche. Pour les brodeuses, ce serait un UFO, ces ouvrages que l’on commence et abandonne pendant longtemps. Je l’ai retrouvé mercredi dernier dans une pile de livres à lire, avec un marque-pages avant la page 20. J’avais dû appliquer un des préceptes de Daniel Pennac, le droit d’abandonner un livre (relire régulièrement Comme un roman, les droits imprescriptibles du lecteur).
Je ne me souviens plus des circonstances dans lesquelles j’avais acheté ce livre. Il s’agit donc de L’ombre du vent, par Carlos Ruiz Zafón, traduit de l’espagnol par F. Maspero, première édition française chez Grasset, en édition du livre de poche (2006, ISBN 2-253-11486-3).

Le début de l’histoire : par un matin brumeux de 1945, à Barcelone, un libraire emmène son fils Daniel, âgé de 10 ans, au Cimetière des livres oubliés, un lieu où sont stockés et protégés de nombreux livres. Il lui demande de choisir un ouvrage, qui va modifier le cours de sa vie. Il prend L’ombre du vent, d’un auteur apparemment inconnu, Julián Carax. Pendant 600 pages, le jeune enfant, devenu adolescent puis adulte, va partir à la recherche de cet écrivain, de son passé (et de son présent). Le tout sur fond de Barcelone sous la guerre civile, puis dans l’après-guerre franquiste, avec d’anciens camarades de collège du jeune Carax, devenus eux aussi adultes. Le personnage du camarade frustré, fils du concierge expulsé du collège et humilié devenu un inspecteur de police qui torture et tue impunément est terrifiant mais très réaliste. À lire absolument.

Et si certains d’entre vous connaissent d’autres livres de cet auteur, je suis preneuse de suggestions de lecture.

logo tour du monde en lecture J’ai sélectionné ce livre pour le tour du monde en lecture proposé par Livresque.

Logo du challenge ABC critique de BabelioJ’ai sélectionné ce livre pour le défi ABC critique organisé par Babelio.