Nans 2014, 30, le torchon fini!!!

Nans 2014, étape 11, date de naissance d'Adorise corrigéeAprès la correction in extremis de mon erreur sur sur la date de naissance d’Adorise, l’arrière grand-mère de Maryse à qui appartenait ce  torchon, je vous propose un petit récapitulatif de toutes les étapes de ma broderie, une vraie victoire pour moi puisqu’il est arrivé au moment de mes problèmes visuels… et qu’il m’a fallu énormément de temps par tranche de deux ou trois fois 20 minutes par jour pour en venir à bout.

la ferme d'Adorise dans les Deux-SèvresÀ la suite de cette aventure, Maryse s’est lancée dans la généalogie (avec quelques surprises, voir Scandales au pays du Bocage bressuirais), a retrouvé chez ses parents une lettre du père d’Adorise, Louis Poplineau, et est allée en avril 2014 revoir la ferme d’Adorise… qu’elle partage avec vous! Je suis sûre que ces aventures deux-sévriennes auront une suite, et maintenant que vous avez vu mon torchon fini, je vous montrerai bientôt la suite de ma visite au 7e salon Les aiguilles se mettent au vert à Nans-sous-Sainte-Anne (voir aussi mes achats).

Le torchon de Véronique D pour le concours d'idées de Nans-sous-Sainte-Anne 2014Le voici en entier! Clic clic sur les liens pour voir les détails au fil de la réalisation!

Revoir les étapes du torchon :

– le torchon brut

– la couture, pour ramener ses coutures à 53 sur 80 cm

– l’école sur une grille de Raquel Blasco trouvée dans Mains et merveilles n° 98, rêves d’automne, septembre/octobre 2013: le début avec enfants et chats, les autres enfants, l’école, les arbres et le banc

– Adorise, avec des lettres tirées de la grille l’atelier de couture de Pic et Pic et Petits points, parue dans Passion fil n° 17 (octobre 2012), le cadre sur une grille de Toute une vie à broder de Sophie Delaborde et Sylvie Castellano

– le lustre (Pampilles et cristal), grille d’Histoires de lin et parue dans Passion fil n° 17 (octobre 2012), le centre, la partie gauche, le lustre terminé.

– Bannières brodées pour Gigny, Baume, Cluny : le laboureur et le semeur (grilles de Christiane Vo-Ha),  la cuve à fouler et les vendangeurs (grille de Marie-Jeanne Lambert)

– Rêve de roses, grille de Rachida Collewette pour 123 Citrouille, parue dans Mains et merveilles n° 90, mai/juin 2012: le petit couple, l’ensemble

–  100% couture, grille Pic et Pic et Petits points parue dans Passion fil n° 18 (janvier 2013): le mannequin, le mètre et les bobinesterminée.

– des oiseaux: un oiseau tiré de la mercerie d’antan de Passion bonheur, parue dans Passion fil n° 14, janvier 2012, un deuxième et un troisième oiseaux tirés d’une grille proposée par V. Eninger dans De fil en aiguille n° 69, mars-avril 2009.

– une vache tirée de Les poyas à broder et à coudre de Bernadette Baldelli : le début et l’ensemble

– un bélier, grille de C. Lacroix parue dans De fil en aiguille n° 61, mars-avril 2008

– oies, poule, poussin et coq dans Tendres animaux brodés au point de croix, de Brigitte Roquemont: le début, la suite, la fin

Affiche pour le salon de Nans 2014Il est arrivé juste à temps pour le concours d’idées 2014 (merci à Marlie qui m’a accordé un délai supplémentaire!) et le salon de Nans-sous-Sainte-Anne 2014. Vous trouverez chez Marlie un feuilleton autour de l’histoire du beau torchon ancien d’Irénée Gerriet. J’ai déjà participé à ce concours en 2011 avec un motif brodé inspiré des bannières de Cluny terminé en trousse à deux compartiments, en 2012 avec des vaches rouges, en 2013 ma prairie fleurie, et aussi brodé le village de Nans-sous-Sainte-Anne sur une grille de Marie-Thérèse Saint-Aubin/MTSA.

Paul Verlaine par James Vibert à Metz

Metz, le monument à Paul Verlaine, dans son massif fleuriEn ce samedi, je vous emmène à nouveau à Metz, cette fois boulevard Poincaré (au bout de l’Esplanade, presque à l’opposé du cheval de Fratin), toujours avec des photographies prises début août 2012.

Metz, le monument à Paul Verlaine, carte postale ancienneLe socle a été modifié par rapport à son socle d’origine, qui portait la dédicace « A Paul Verlaine / 1844-1896 », comme on peut le voir sur cette carte postale ancienne. Désormais, c’est « Paul Verlaine / né à Metz 1844-1896 ».

Metz, la maison natale de Paul VerlaineLors de ma visite en 2012, la rue était en travaux devant la maison natale de Paul Verlaine (gérée par l’association des amis de Paul Verlaine), à l’angle de la rue Poncelet et de la rue de la Haute-Pierre.

Metz, le monument à Paul Verlaine, détail de l'inscription Pauvre LélianSur la base du bronze se trouve aussi la mention « Pauvre Lélian », anagramme de Paul Verlaine.

D’après la fiche de la base e-monumen, la statue (plus probablement le prix du tirage par un fondeur de Decauville), inaugurée en juin 1925, a été financée par Les Amis de Verlaine, « le buste est offert par le sculpteur », Alexandre Vibert, et la ville a financé les frais du socle. Il doit y avoir un os quelque part, car Alexandre Vibert, né en 1847, est mort en 1909… Un don depuis l’au-delà? Ou de ses héritiers? Non, et le style ne correspond pas du tout, c’est juste une coquille et une confusion de la base de données, en fait, l’auteur est James Vibert (Carouge, Suisse, 1872 – 1942, frère du graveur Pierre-Eugène Vibert)! Cet élève de Rodin avait connu Verlaine (voir dans cet article).

Metz, le monument à Paul Verlaine, trois vues de face et de trois quarts

Le buste est représenté de manière très simplifiée, tout en rondeur, avec les deux mains reportées sur le côté gauche de la statue.

Metz, le monument à Paul Verlaine, détail du visageLes coulures de la patine donnent un air bien sévère à Paul Verlaine, avec sa moustache bien taillée…

Pour aller plus loin : voir cet article de Philippe Hoch sur Gustave Kahn et Paul Verlaine. Il faut que je vous montre aussi le monument à Gustave Kahn à Metz également!

Tourne tourne lucette…

Sept cordons à la lucette

En voyage (aller-retour parisien le week-end dernier, notamment pour la rencontre sur les anomalies chromosomiques rares de l’association Valentin Apac), la magnifique lucette (offerte Pat-à-Bois) est facile à emporter avec des restes de laine: j’ai même fait le plein sur place, merci à Isabelle Marchetti qui m’a donné d’autres chutes, notamment la laine du cordon bleu chiné et des deux cordons blancs…

Cordon mauve à la lucette

Ces cordons vont servir pour les  prochaines de Sabine Divoux Gaunet.

Si vous découvrez la technique, plus d’informations dans le mot-clef lucette.

Pour les curieux, je vous remets un lien sur une démonstration en vidéo.

Blast tome 4, pourvu que les bouddhistes se trompent, de Manu Larcenet

pioche-en-bib.jpgCouverture de Blast tome 4, pourvu que les bouddhistes se trompent, de Manu LarcenetJe viens d’emprunter le tome 4 de Blast, de Manu Larcenet, sélectionné dans les nouvelles acquisitions de la médiathèque. Tiens, je m’aperçois que j’ai oublié de vous parler du tome 3… En attendant [voir désormais tome 3, la tête la première], vous pouvez relire Blast mes avis sur le tome 1, grasse carcasse et le tome 2, l’apocalypse selon saint Jacky.

Le livre : Blast, tome 4, pourvu que les bouddhistes se trompent de Manu Larcenet (scénario et dessin), éditions Dargaud, 2014, 202 pages, ISBN 9782205072730.

L’histoire : dans un commissariat quelque part dans une grande ville française, il y a pas mal d’années (les policiers fument dans le bureau… et les policiers qui reviennent aujourd’hui sur l’affaire pour un documentaire sont à la retraite). Confronté aux faits collectés par les enquêteurs, Polza Mancini continue à raconter sa vie jusqu’aux faits qui l’ont amené dans ce bureau. Toujours aussi obèse, il passe ses derniers mois d’hiver avec Roland et Carole, sa fille. Roland dessine des portraits pornographiques et révèle peu à peu à Blast son passé, jusqu’à ce qu’il commette le viol de trop sur sa fille… Quel est le rôle de cet emballage de barre chocolatée Funky ? Blast a-t-il bien tué Roland, Carole et quelques autres personnes croisées dans les tomes précédents?

Mon avis : comme dans les précédents albums, le noir domine, entrecoupé par quelques cases très colorées, les cauchemars, les dessins pornographiques de Roland et quelques planches de « Comics » de Jasper l’ours bipolaire, qui viennent donner comme une « respiration » dans la noirceur des planches et du récit. De même, bien que noires, certaines planches, généralement de nuit, montrent un nature de toute beauté (forêt, écureuil, rapaces, cerfs, renard, etc.) qui tranche avec la lourdeur du récit sur fond d’alcoolisme, de viol, d’inceste, de suicide. La forme narrative est aussi intéressante, avec d’un côté l’opposition interrogatoire par les flics / plongée dans la vie de Mancini  puis, dans la dernière partie, interrogatoire des flics à la retraite par le documentariste / récit des instants qui ont précédé le dénouement de l’affaire. Une série à découvrir absolument, une œuvre magistrale de près de 1000 planches au total qui ne laissera personne indifférent.

Manu Larcenet

Le combat ordinaire

Blast

Manu Larcenet et Daniel Casanave

  • Crevaisons (Une aventure rocambolesque du Soldat inconnu, tome 5)

Jean-Yves Ferri et Manu Larcenet

Le retour à la terre

Logo top BD des bloggueurs Cette BD sera soumise pour le classement du TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible. Mes chroniques BD sont regroupées dans la catégorie pour les BD et par auteur sur la page BD dans ma bibliothèque.

Le haricot magique, 17, pages 4 et 5, le paysage

Le haricot magique, 16, pages 4 et 5, le paysage

Je poursuis la double page (4 et 5) pour le haricot magique. Après avoir réalisé le patron, j’ai choisi et cousu les tissus des paysages. Fainéante, je n’ai pas cousu ce qui sera pris dans les coutures du bord de page ni sous les maisons… J’ai choisi en bas le tissu vert utilisé pour le paysage de la page 2 et la grenouille pour Emmanuelle / le Marquoir d’Élise,

Le haricot magique, 16, pages 4 et 5, le paysage, détail des tissus avec des petites fleurs et avec des vaches… un tissu « vache » encore jamais utilisé (mais dans mon stock de tissus depuis longtemps) et un tissu vert fleuri que j’ai acheté pour le plateau de jeu du petit chaperon rouge.

Pages de 40 sur 40 cm (donc ici 40 cm de haut sur 80 cm de large). Maintenant, il faut que j’attaque la maçonnerie…

Le projet: réaliser pour Noël 2014 (finalement courant 2015) trois contes tirés de Créez vos contes en tissus, de Anne Guérin, créapassions, 2011 (il existe une deuxième édition corrigée en 2013 mais apparemment avec toujours beaucoup d’imprécisions), Boucle d’or, le petit chaperon rouge et le haricot magique.

Suivre l’avancée du haricot magique

La vache du haricot magique terminéeLes poupées : le début et la fin de la vache, la casquette et la chemise de Jack,

Le haricot magique, l page de couverture terminéePage 1 : positionnementdébut de la fixation des lettres, page 1 terminée

Le haricot magique, page 2, terminéePage 2 : le paysage, le début et la fin des feuilles de maïs, les barrièrespage 2 terminée

Haricot magique, la page 3 terminéePage 3: le paysageétals des marchands et du stand de tissus, les légumes, les marchands, les tonneaux et la page 3 terminée

Le haricot magique, pages 4 et 5, terminéesPages 4 et 5: le patron, le paysage, les maisons, la fumée, les tuiles et les briques, fixation avec des points de festondes points de tige et de bouclette, les pages 4 et 5 terminées

Le haricot magique, page 6 terminée avec des points de tige, de bouclette et de noeudPage 6: le patron, le décor et la maison, les briques et les tuiles, la page 6 terminée

Haricot magique, pages 3 à 6, terminées avec des oiseaux et quelques nouvelles fleursPages 3 à 6: l’assemblage, le début des finitionspages 3 à 6 terminées

Page 7: demande de conseil, le début et la fin de la tige, les nuages extérieurs, le paysagePouët, pouët, le château vide, les poussins, la table de l’ogre, les feuilles sur la tigesur un petit nuage

Le livre du haricot magique terminé

Suivre l’avancée du petit chaperon rouge

Les poupées du petit chaperon rouge: loup, bûcheron, grand-mère et filletteLes poupées: le loupà poil, le bûcheron et sa scie, la grand-mère, le petit chaperon rouge sans capuche, le petit chaperon rouge terminé

La préparation du plateau de jeu

La forêt: troncs, un arbre peut en cacher un autre, d’autres arbres, des nuages, un chemin, des fleurs brodées, le chemin de la troisième case, les arbres et les nuages de la troisième case

La chambre de la grand-mère : l’armoire, le lit et la tablepréparation de la pièce, la chambre meublée

Les maisons: les toits, les murs, une autre maison

Les deux premières pièces

Voir la version de Hanrietta

Scandales au pays du Bocage bressuirais. Transsexualité et disparition de bébé!

Aujourd’hui, c’est Maryse qui vous présente le résultat de ses dernières recherches généalogiques… La parole à Maryse! Les saisies d’écran ne sont pas en haute résolution, pour les curieux, suivez les liens et allez chercher la bonne vue numérisée…

Scandales au pays du Bocage. Transsexualité et disparition de bébé!

Qui a dit que la généalogie était chronophage et ennuyeuse ? Non seulement je la trouve passionnante car j’y trouve plein d’informations sur des branches de ma famille encore bien dénudées, en plus la confirmation qu’il y a bien 2 Deux-Sèvres, celle du sud, laïque, plutôt protestante et très ouverte et celle du nord, fermée, très catholique, familles très nombreuses… et bien plus encore.

J’ai commencé par le sud (famille paternelle), grâce au torchon d’Adorise donné à Véronique (merci à elle…pour m’avoir lancée sur cette recherche familiale) et à la lettre de la guerre 70-71 de Louis Poplineau (respectivement la mère et le grand-père de ma grand-mère paternelle).

Après avoir écumé le côté paternel dans les communes de La Chapelle-Bâton, Cherveux et Echiré avec les Redien, Ecotière et Popelineau, très riche mais assez facile car j’avais plein d’informations familiales, je suis partie dans le nord du département, à l’ouest de Bressuire, proche de la Vendée, pour voir ce qui se passait du côté de la famille de mes grands-parents maternels. Pour moi c’était l’inconnu.

Impressionnant : 12 enfants et environ 15 tontons et tatas de chaque côté. Overdose des noms Bernier, Baudin et Fradin avec, qui plus est, plusieurs familles du même nom dans chaque commune et des prénoms identiques. J’ai cru craquer, mais c’est le lot des chercheurs. J’ai dû faire un travail de fourmi minutieux pour ne pas me perdre entre les Joseph, les Louis, les Constant… et autres Pétronille et Florine. Donc passage obligatoire : les registres d’état civil en ligne des Archives départementales et les registres de recensement des Deux-Sèvres.

Au hasard des pages j’ai découvert des informations inédites et pour le moins surprenantes, voire croustillantes, et en en parlant à Véronique, elle m’a dit que je devrais faire un article sur ces anomalies.

Situons là où se passent les évènements surprenants: commune de Courlay, canton de Cerizay, arrondissement de Bressuire, à la recherche des Bernier (côté de ma grand-mère maternelle, ça se complique !).

Archives départementales et les registres de recensement des Deux-Sèvres, Courlay, registre des naissances 1903-1912, vue numérisée n° 125, acte de rectificationLecture donc des tables décennales (de 1803 à 1893), registres de recensement jusqu’en 1906 et registres de l’état civil.

Bousculade des noms et méli-mélo des naissances ; il y en a tous les ans, voire 3 (des jumeaux en janvier et un bébé en décembre). Très prolifique. C’est là que des découvertes inattendues m’ont interpelée. En cherchant un des nombreux Bernier, je « tombe » sur un titre qui me surprend dans le registre des naissances de l’année 1909 [Archives départementales et les registres de recensement des Deux-Sèvres, Courlay, registre des naissances 1903-1912, vue numérisée n° 125] : « Transcription d’un jugement de Rectification d’un acte de naissance de Thibaud Marceline, née le 27 septembre 1888 ». C’est quoi une « rectification » ? Tout simplement il y a eu erreur sur le sexe du bébé à sa naissance, pourtant présenté à la mairie lors de sa déclaration par son père, donc il a fallu « rectifier » l’erreur. Par jugement du tribunal de Bressuire retranscrit dans le registre de l’état civil on y signale une «indignité dûment constatée » et que Marcellin allait devenir Marceline 21 ans plus tard. Ouf ! Ma curiosité piquée au vif, je vais voir l’acte de naissance du fameux « Marcellin » et les surprises continuent.

Archives départementales et les registres de recensement des Deux-Sèvres, Courlay, registre des naissances 1883-1892, vue numérisée n° 131

Il y a des inscriptions très fines en marge à l’encre décolorée, l’une d’entre elles notifie précisément [Archives départementales et les registres de recensement des Deux-Sèvres, Courlay, registre des naissances 1883-1892, vue numérisée n° 131] : «  Par jugement du tribunal civil de Bressuire du 13 janvier 1909, l’acte ci-contre demeure rectifié en ce sens que le prénom de Marcellin sera remplacé par celui de Marceline et que l’enfant y sera désigné comme étant du sexe féminin sur le sexe masculin. Bressuire le 14 janvier 1909, Le Greffier » (sic). Ouaouh, coquin le greffier du tribunal de Bressuire, ou maladresse de style ?

Une autre notre précise son mariage à Bressuire le 28 octobre 1915 à « Marie Joseph Hauleau », bizarrerie des prénoms qui veut qu’il peut être aussi bien féminin que masculin.

Pour terminer cet acte (manqué), il y a aussi la mention du décès de Marcelin(e), avec le tampon officiel : « Décédé (sans « e », NDLR) à La Chapelle-Saint-Laurent le 10 août 1968 ». Décidément, oubli ou pas cette pauvre « femme »  n’aura jamais été vraiment sûre de son sexe.

Archives départementales et les registres de recensement des Deux-Sèvres, Courlay, registre des naissances 1903-1912, vue numérisée n° 61

Je reviens au registre des naissances des années 1900, et en 1906, même anomalie [Archives départementales et les registres de recensement des Deux-Sèvres, Courlay, registre des naissances 1903-1912, vue numérisée n° 61]. (Il faut dire que ces textes sont beaucoup plus longs que les simples actes de naissance qui prennent un quart de page alors que les autres occupent une page et demi et on les remarque facilement). Donc même titre : « Transcription d’un jugement de Rectification d’un acte de naissance de Rouger Eugène, né le 16 février 1885 ». On y parle toujours d’ « indignité dûment constatée ». Et 21 ans après sa naissance, Eugénie devient Eugène tout comme pour Marcellin est devenu Marceline, les gens ne se souciaient pas de leurs actes de naissance comme maintenant, ils n’en avaient besoin que lorsqu’ils voulaient se marier. Je vais donc voir l’acte de naissance d’Eugénie (oups, Eugène) et je vois les mêmes notes marginales de confirmation du jugement du tribunal civil de Bressuire avec toutefois la mention de changement de sexe plus soft et la mention de son mariage à Angers.

Archives départementales et les registres de recensement des Deux-Sèvres, Courlay, registre des naissances 1903-1912, vue numérisée n° 23Toujours dans la série des actes manqués, le troisième m’a laissé pantoise [Archives départementales et les registres de recensement des Deux-Sèvres, Courlay, registre des naissances 1903-1912, vue numérisée n° 23] ; le 7 février 1904 à Courlay, dans le registre des naissances, je vois encore deux pages de texte en petite écriture fine et je m’attends de nouveau à voir le mot « Rectification » et non, il s’agit d’une « Fixation », de quoi et pourquoi? Je continue ma lecture et je lis « Fixation de la Naissance de Marie-Mélanie Benaîteau »… à la lecture du texte j’ai compris que cette petiote avait tout simplement été oubliée sur les actes de naissance et n’avait donc jamais été inscrite sur les registres de l’état civil, alors qu’elle était née le 20 novembre 1880. En un mot, elle n’existait pas officiellement parlant, deux pages ont alors été nécessaires au tribunal civil de Bressuire pour corriger que par « négligence regrettable, il n’a pas été dressé d’acte de naissance de cette enfant » (sic). Toutefois il est précisé que « La naissance […] est cependant établie tant par l’enquête officieuse que par les déclarations des parents…». J’ai cru avoir des hallucinations avant de réaliser que cette personne avait bel et bien été « zappée » tout simplement…

Archives départementales et les registres de recensement des Deux-Sèvres, Courlay, registre des naissances 1873-1882, vue numérisée n° 198

Bien sûr je suis aller voir ce qui se passait dans le registre des naissances de 1880 : une inscription manuscrite était portée en haut de la page entre le n°82 et 83 (avec le n° 82bis) [Archives départementales et les registres de recensement des Deux-Sèvres, Courlay, registre des naissances 1873-1882, vue numérisée n° 198] confirmant que « Lors d’un jugement rendu […] il résulte que Benaîteau Marie-Mélanie est née à Courlay [… ] de Benaîteau Mathurin et de Husseau Marie-Athalie… ». Puis une autre mention nous informe son mariage à Saint-Même-les-Carrières en Charente le 15 février 1904 à [ill.]vert Henri, soit peu de temps après que le jugement a été rendu. Quel choc j’imagine lorsqu’elle est venue chercher son acte de naissance et qu’elle s’est entendue répondre qu’elle n’existait pas! Ceci dit, elle doit être bien morte, car je n’ai pas vu de « Fixation d’acte de Décès ». Mais que faisait le maire de l’époque, car c’est le même pour ces trois cas ? Je tairai son nom. 🙁

Je tiens à vous préciser que cette histoire n’est pas un roman de science fiction faisant changer de sexe les êtres humains, ni un polar faisant disparaître et réapparaître les gens manu militari, mais bel et bien des faits ayant véritablement existé… sur le papier heureusement…Happy end ! 😉

Réparation expresse de mes sacs à course…

Mes deux sacs à courses qui présentent des signes de faiblesseAprès plusieurs années (vu le modèle, d’après la dame de M…x, beaucoup d’années) de bons et loyaux services, deux de mes sacs à course qui restent en permanence dans mon sac donnaient des signes de faiblesse, surtout le vert, au bord de la rupture… Dommage de les mettre au rebut (enfin, je les aurais réutilisés pour autre chose), un petit tour chez Toto, me voici de retour avec un mètre de sergé rouge et un de vert (trop foncé pour le sac, mais ça ira), en 2 cm de largeur.

Mes deux sacs à course renforcésAprès un passage à la machine à laver, un petit zigzag sur les coutures prêtes à rendre l’âme, puis j’ai cousu un morceau de sergé d’une dizaine de centimètres à cheval sur les coutures  au milieu des anses. Pour 80 centimes (même pas, puisqu’il me reste du sergé!) et quelques minutes de couture, ils devraient pouvoir encore rendre quelques services…

La prochaine étape sera la réparation de mon sac du marché, je pense en gardant l’armature…

Panier en osier habillé… et en l’habillant avec la même toile cirée que mon panier, que j’emporte plus rarement, sa capacité est un peu faible. En attendant que je me lance enfin dans un sac à main avec un jean usagé que j’ai mis de côté pour cet usage depuis fort longtemps… Je suis remotivée quand je vois le superbe sac que Dalinele/Point droit vient de se confectionner!

La belle image d’Arnaud Rykner

couverture de La belle image d'Arnaud RyknerLogo du défi rentrée littéraire 2013 chez Hérisson Logo de pioché en bibliothèqueDans le cadre du défi de la rentrée littéraire 2013, projet désormais organisé par Hérisson, j’avais lu en 2010 Le wagon d’Arnaud Rykner. Avec mes difficultés de lecture, j’avance à peine dans ce défi, mais j’ai réussi à lire ce nouveau titre (assez court, écrit petit mais avec des interlignes suffisamment marqués pour que j’arrive à suivre les lignes) paru dans le cadre de la rentrée littéraire 2013. Un livre trouvé à la médiathèque.

Le livre : La belle image de Arnaud Rykner, collection La brune, éditions du Rouergue, 2013, 142 pages, ISBN 978-2-8126-0549-9.

La quatrième de couverture :

Ce livre est né d’une révolte. Un homme vient de sortir de prison, un autre tente de l’aider à reprendre pied dans la vie sociale. Ils s’échangent des lettres. Le condamné raconte les chemins qui l’ont mené derrière les barreaux. Il dit surtout qu’on n’en sort pas, que l’acte qu’il a commis l’a fait entrer dans une prison plus vaste, qui l’efface de la société. Qu’est-ce qui, dans son histoire dramatique, attire l’autre ? En quoi correspondent-ils ? Ce nouveau roman d’Arnaud Rykner s’inspire de la correspondance que l’auteur a menée avec un homme.
La belle image ne se veut pas un roman social sur la prison ou la double peine, qui marque souvent définitivement du fer de l’exclusion un homme condamné. Il ne veut pas donner de leçon. Avec Arnaud Rykner, on s’interroge sur la condition de chacun, notre part de liberté et d’enfermement ainsi que sur notre rapport aux passions. Comme dans Le Wagon, son précédent roman, Arnaud Rykner joue du réel et de la fiction avec la force de son écriture dépouillée.

Mon avis : la forme de la narration est originale. Tout est écrit à la première personne, en italiques les lettres de l’ex-prisonnier, en caractères droits les lettres et les réflexions du professeur d’université qui les reçoit. D’un côté, l’ex-prisonnier, qui était enseignant, révèle peu à peu ce qui l’a mené sept ans en prison et la fin de vie de son père, sa « nouvelle vie » dans son village natal du sud de la France, de l’autre le professeur, qu’il souhaitait avoir comme directeur de thèse et qui finalement voulait écrire un livre sur lui, et parle de ses états d’âme et de la question qui finit par se poser de la double peine, la condamnation par la justice, acceptée, et le second jugement, professionnel, par le ministère de l’éducatin nationale, qui empêche toute « réinsertion ». Un livre court qui m’a bien plu!

Nans 2014, 29, un troisième oiseau

Nans 2014, étape 29, un oiseauPour terminer le torchon pour Nans (enfin, il me reste à vous montrer l’ensemble après correction de mon erreur sur la date de naissance d’Adorise), j’ai ajouté un dernier oiseau (revoir le premier oiseau), tiré de la même grille que le deuxième, proposée par V. Eninger dans De fil en aiguille n° 69, mars-avril 2009. Je l’ai brodé en miroir par rapport au modèle (en temps ordinaire, je l’aurai fait directement, mais là, j’ai fait un scan et utilisé la fonction « miroir » pour ne pas e tromper), en fil de soie d’Alger rouge déjà beaucoup utilisé pour ce projet… Motif de 5 cm de large sur 5,5 cm de haut.

Nans 2014, étape 29, trois oiseauxEt voici les trois oiseaux…

Affiche pour le salon de Nans 2014Aventure à suivre jusqu’au salon de Nans-sous-Sainte-Anne 2014, les 3 et 4 mai prochains, et au delà (articles programmés), pour le concours d’idées 2014. Vous trouverez chez Marlie un feuilleton autour de l’histoire du beau torchon ancien d’Irénée Gerriet. J’ai déjà participé à ce concours en 2011 avec un motif brodé inspiré des bannières de Cluny terminé en trousse à deux compartiments, en 2012 avec des vaches rouges, en 2013 ma prairie fleurie, et aussi brodé le village de Nans-sous-Sainte-Anne sur une grille de Marie-Thérèse Saint-Aubin/MTSA.

Nans 2014, l'ensemble jusqu'à l'étape 29Revoir les étapes du torchon :

– le torchon brut

– la couture, pour ramener ses coutures à 53 sur 80 cm

– l’école sur une grille de Raquel Blasco trouvée dans Mains et merveilles n° 98, rêves d’automne, septembre/octobre 2013: le début avec enfants et chats, les autres enfants, l’école, les arbres et le banc

– Adorise, avec des lettres tirées de la grille l’atelier de couture de Pic et Pic et Petits points, parue dans Passion fil n° 17 (octobre 2012), le cadre sur une grille de Toute une vie à broder de Sophie Delaborde et Sylvie Castellano

– le lustre (Pampilles et cristal), grille d’Histoires de lin et parue dans Passion fil n° 17 (octobre 2012), le centre, la partie gauche, le lustre terminé.

– Bannières brodées pour Gigny, Baume, Cluny : le laboureur et le semeur (grilles de Christiane Vo-Ha),  la cuve à fouler et les vendangeurs (grille de Marie-Jeanne Lambert)

– Rêve de roses, grille de Rachida Collewette pour 123 Citrouille, parue dans Mains et merveilles n° 90, mai/juin 2012: le petit couple, l’ensemble

–  100% couture, grille Pic et Pic et Petits points parue dans Passion fil n° 18 (janvier 2013): le mannequin, le mètre et les bobinesterminée.

– des oiseaux: un oiseau tiré de la mercerie d’antan de Passion bonheur, parue dans Passion fil n° 14, janvier 2012, un deuxième et un troisième oiseaux tirés d’une grille proposée par V. Eninger dans De fil en aiguille n° 69, mars-avril 2009.

– une vache tirée de Les poyas à broder et à coudre de Bernadette Baldelli : le début et l’ensemble

– un bélier, grille de C. Lacroix parue dans De fil en aiguille n° 61, mars-avril 2008

– oies, poule, poussin et coq dans Tendres animaux brodés au point de croix, de Brigitte Roquemont: le début, la suite, la fin

A l’envers de Scorpène

Le théâtre et auditorium de Poitiers après l'ouverture du viaduc, février 2014J’ai terminé ma saison 2013-2014 au théâtre et auditorium de Poitiers / TAP par le spectacle À l’envers de Scorpène, que j’avais sélectionné parce que j’avais adoré Réalité non ordinaire en 2011-2012. Un nouveau spectacle de « magie mentaliste » bluffante! Cette fois, toujours sur fond des Chants de Maldoror du comte de Lautréamont (il faudrait que j’arrive à les relire, ils m’avaient bien ennuyés en prépa…) et des parties d’échec (Scorpène en fut grand maître), il emmène la salle entière dans son univers de mots et la « langue des oiseaux », un langage relié à l’inconscient. En introduction, il précise son problème pour « entendre » et séparer correctement les syllabes et les mots quand il était petit (une forme particulière de dyslexie, aujourd’hui, il aurait pu bénéficier de l’aide de dyspraxique mais fantastique). À l’entrée dans la salle, chacun a reçu un papier, une enveloppe et un stylo pour y inscrire son prénom, son signe astrologique et son rêve, puis remis l’enveloppe avec ses initiales et le numéro figurant sur le papier. Par une suite de tirages au sort, d’interpellation et de montée sur scène de quelques spectateurs, voilà toute la salle emmenée dans un gigantesque rêve sur fond de manipulation des mots. Très fort! N’hésitez pas à aller voir le participer au  spectacle, sinon, visitez le site de Scorpène.