Au fil d’Ariane, de Robert Guédiguian

Affiche de Au fil d'Ariane, de Robert GuédiguianSamedi pluvieux, Poitiers désert (à 17h, 150 places libres au parking Carnot/hôtel de ville, plein d’habitude le samedi, même sans soldes), effet conjugué de la météo, de la crise et de l’annonce des perturbations des championnats de France de cyclisme, plus de un million d’euros de nos impôts (556.000€ ou 843.000€, ce n’est pas clair en subventions du conseil général, pas facile de trouver la somme exacte, 120.000€ de la Région Poitou-Charentes, 120.000€ de Grand Poitiers, plus la « valorisation » de l’intervention des services du Conseil général, de Poitiers et de l’agglomération) pour empirer la situation économique du centre-ville et des magasins autour du Futuroscope (et paraît-il de remplir les hôtels et donner une bonne image de la ville et du Futuroscope)… En attendant, je suis allée au cinéma voir Au fil d’Ariane, de Robert Guédiguian (revoir mon avis sur Les neiges du Kilimandjaro, déjà avec Ariane Ascaride, Gérard Meylan et Jean-Pierre Darroussin).

Le film: à Marseille de nos jours. Ariane [Ariane Ascaride] prépare un gâteau pour fêter son anniversaire, mais au fil des minutes, ses enfants et son mari se décommandent, lui faisant juste livrer des fleurs. Elle prend sa voiture, se retrouve sur le port. Bloquée à un pont-levis, en attendant le passage d’un bateau, elle met de la musique, elle est abordée par un jeune homme à scooter [Adrien Jolivet], il l’emmène déjeuner dans un restaurant de plage tenu par Denis [Gérard Meylan], mais l’abandonne sur place, à la même table que Jack [Jacques Boudet], un habitué, alors qu’il part avec sa copine [Lola Naymark]. Ariane part en taxi [conduit par Jean-Pierre Darroussin], retrouve sa voiture en train d’être enlevée par la fourrière, se fait voler son sac à mains au distributeur… retour en pleine déprime au restaurant, fermé, mais accueillie par le gardien [Youssouf Djaoro]…

Mon avis: un film où l’on a des doutes… jusqu’à la surprenant scène finale qui explique tout, mais chut! C’est peut-être dû aux images de synthèse inserrée sans qu’on les voie vraiment, mais que le cerveau reconstitue comme une anomalie, au scénario aussi, improbable jusqu’aux dernières minutes. J’ai toujours du mal avec les films qui ont des scènes chantées, je trouve que ça « sonne faux », et c’est encore le cas ici pour quelques séquences. A part cette réserve, j’ai beaucoup aimé ce film, tous les acteurs sont très bons. La presse a beaucoup parlé de Ariane Ascaride et Jean-Pierre Darroussin. Je voudrais souligner le rôle de Youssouf Djaoro, ancien gardien du muséum d’histoire naturelle de Marseille (il y a une scène assez surréaliste dans ce beau musée fermé pour rénovation), devenu gardien du restaurant, hanté de cauchemars qu’il vit dans sa cabane peinte d’un grand décor africain. Robert Guédiguian joue sur les contes, les rêves, les peurs exprimées ou non, au premier rang desquelles la peur de l’abandon (d’Ariane par ses invités à son anniversaire, mais pas que)… Vite, allez le voir, il reste encore une journée pour la fête du cinéma et j’espère qu’il restera encore un peu à l’affiche!

Le haricot magique, 21, pages 4 et 5, points de feston

Haricot magique, pages 4 et 5, fixation des tuiles et des briques au point de festonComment ça, vous ne voyez pas la différence par rapport à l’étape précédente? Bon, certaines briques ont pu bouger, mais c’est vrai que cela ressemble beaucoup à ce que c’était…

Haricot magique, pages 4 et 5, fixation des tuiles et des briques au point de feston, détailEt oui, de près, ce sont des dizaines de points de festons que j’ai réalisés pour que les briques et les tuiles résistent au bébé! Pour la fumée, je me suis contentée d’un point avant. J’ai aussi décousu un coin de la pelouse fleurie, pour ajouter du molleton. Il me reste à planter des fleurs dans la partie inférieure avant de passer à la page suivante!

Pages de 40 sur 40 cm (donc ici 40 cm de haut sur 80 cm de large).

Le projet: réaliser pour Noël 2014 (finalement courant 2015) trois contes tirés de Créez vos contes en tissus, de Anne Guérin, créapassions, 2011 (il existe une deuxième édition corrigée en 2013 mais apparemment avec toujours beaucoup d’imprécisions), Boucle d’or, le petit chaperon rouge et le haricot magique.

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La vache du haricot magique terminéeLes poupées : le début et la fin de la vache, la casquette et la chemise de Jack,

Le haricot magique, l page de couverture terminéePage 1 : positionnementdébut de la fixation des lettres, page 1 terminée

Le haricot magique, page 2, terminéePage 2 : le paysage, le début et la fin des feuilles de maïs, les barrièrespage 2 terminée

Haricot magique, la page 3 terminéePage 3: le paysageétals des marchands et du stand de tissus, les légumes, les marchands, les tonneaux et la page 3 terminée

Le haricot magique, pages 4 et 5, terminéesPages 4 et 5: le patron, le paysage, les maisons, la fumée, les tuiles et les briques, fixation avec des points de festondes points de tige et de bouclette, les pages 4 et 5 terminées

Le haricot magique, page 6 terminée avec des points de tige, de bouclette et de noeudPage 6: le patron, le décor et la maison, les briques et les tuiles, la page 6 terminée

Haricot magique, pages 3 à 6, terminées avec des oiseaux et quelques nouvelles fleursPages 3 à 6: l’assemblage, le début des finitionspages 3 à 6 terminées

Page 7: demande de conseil, le début et la fin de la tige, les nuages extérieurs, le paysagePouët, pouët, le château vide, les poussins, la table de l’ogre, les feuilles sur la tigesur un petit nuage

Le livre du haricot magique terminé

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Les poupées du petit chaperon rouge: loup, bûcheron, grand-mère et filletteLes poupées: le loupà poil, le bûcheron et sa scie, la grand-mère, le petit chaperon rouge sans capuche, le petit chaperon rouge terminé

La préparation du plateau de jeu

La forêt: troncs, un arbre peut en cacher un autre, d’autres arbres, des nuages, un chemin, des fleurs brodées, le chemin de la troisième case, les arbres et les nuages de la troisième case

La chambre de la grand-mère : l’armoire, le lit et la tablepréparation de la pièce, la chambre meublée

Les maisons: les toits, les murs, une autre maison

Les deux premières pièces

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Une pochette grise au tricot

Pochette grise, le rectangle tricotéIl y a déjà fort longtemps, j’avais réalisé une pochette au tricot avec des points particuliers. J’ai voulu en faire une autre toute simple en jersey, avec de la laine chinée grise, déjà beaucoup utilisée (un pull avant le blog, une souris, une poule, un chaton gris), tricotée en double en 4,5. 35 points (22cm) et 34 cm de haut, un peu monotone, mais pas besoin de compter ni de vraiment regarder, cela repose ma vue! Je vais faire une doublure colorée qui reviendra sur les rebords, qui pour l’instant roulent!

Championnat de France de cyclisme à Poitiers… ville désert(é)e!

Poitiers, championnat de France de cyclisme sur route, 29 juin 2014 sur le viaduc des rocsDepuis quelques jours (et il y a quelques mois), la presse et les collectivités locales nous ont rebattu les oreilles avec les Championnats de France 2014 de cyclisme sur route, « à Poitiers et au Futuroscope« . La semaine dernière encore, la fédération française de cyclisme (tous dopés!) exigeait que les bistrots de la place d’Armes remballent leurs terrasses. Après négociations, ils ont dû les enlever pendant quelques heures et ont pu partiellement les remettre à d’autres heures, en manipulant des dizaines de tables et des centaines de sièges. Cela nous coûte plus de un million d’euros en impôts qui n’iront pas à d’autres choses plus urgentes: 556.000€ ou 843.000€, ce n’est pas clair en subventions du conseil général, pas facile de trouver la somme exacte, 120.000€ de la Région Poitou-Charentes, 120.000€ de Grand Poitiers, plus la « valorisation » de l’intervention des services du Conseil général, de Poitiers et de l’agglomération, tout cela pour empirer la situation économique du centre-ville et des magasins autour du Futuroscope. Selon la ville de Poitiers et le conseil général, largement relayés par la presse locale, il y aura 3€ de retombées pour 1€ de subvention, en remplissant les hôtels et en donnant une bonne image de la ville et du Futuroscope (à une quinzaine de kilomètres, rappelons-le), avec 100.000 spectateurs, pas vus en ville en tout cas!

En tout cas, voici ce que j’ai pu observer samedi et dimanche.

Poitiers, championnat de France de cyclisme sur route, 28 juin 2014, 10h30, place vide

Samedi. 8h20, départ pour le marché, il pleut mais pas question de prendre le bus, ils sont interrompus entre la gare et la place du marché Notre-Dame… Je prends donc la rue Renaudot et doit sérieusement négocier pour pouvoir traverser à pied la rue Victor-Hugo (en face du 3 rue Victor-Hugo, pas loin du lycée et du portail des Augustins). Le départ (des amateurs) n’est pourtant que dans une heure et la rue est déserte… Je fais tranquillement mon marché (vu qu’il n’y a strictement personne) et une pause café avec quelques habitués (dont Olivier) Aux arts. Retour à 10h30, il ne pleut plus, les amateurs ont fait leur « faux départ » (ils rejoignent en fait en peloton le vrai départ à 10km), les terrasses sont partiellement ressorties, la place est absolument déserte, la rue Victor Hugo aussi. D’habitude, il y a quand même des gens qui circulent, pour aller au marché ou dans les magasins des rues piétonnes. Je suis ressortie à 17h, pour aller au cinéma (voir Au fil d’Ariane, de Robert Guédiguian), la place était toujours quasi déserte, les rues piétonnes à peine comme un jour de semaine, en tout cas pas comme un premier samedi de soldes, et il y avait 150 places libres au parking Carnot/hôtel de ville, plein d’habitude le samedi, même sans solde.

Poitiers, championnat de France de cyclisme sur route, 29 juin 2014 sur le viaduc des rocs désert une demi heure avantDimanche, 10h15, je fais un crochet par le viaduc des Rocs / Léon-Blum, pour aller chercher le pain, la course hommes passe dans une demi-heure, il n’y a que les services techniques qui bloquent le trafic et un journaliste qui s’ennuie, assis sur le muret (tiens, il faut que je vous montre comment il a fallu des mois pour faire passer les trottoirs du noir au blanc et avoir enfin un abribus). Où est la « grande fête populaire »? Sans doute vers le vrai départ, ou sur le parcours de 22km que les coureurs vont prendre 10 fois, avec du vent et sans doute quelques averses.

Poitiers, championnat de France de cyclisme sur route, 29 juin 2014 sur le viaduc des rocs, quatre vues

10h46 (oui, j’ai quand même attendu qu’ils passent). Le peloton déboule depuis la descente de la rue de Verdun, ils n’ont même pas dû apercevoir le monument aux morts de 1914-1918. 3 secondes plus tard, plus personne… Espérons qu’il y a quand même des spectateurs sur le parcours plus loin, et que ces gens dépensent, avec les équipes, les 3 millions d’euros promis par nos chères collectivités locales!

PS: sinon, j’ai fini par ouvrir un compte twitter… @veroduj. Je ne sais pas encore si je l’utiliserai beaucoup mais j’y relaierai mes articles de l’après-midi (lecture, cinéma, patrimoine)… et je l’ai testé ce matin depuis le viaduc, même si je n’ai pas encore d’abonnés (enfin, si, 4!).

Bienvenue dans la famille, 3, quelques feuilles

Bienvenue dans la famille, le chat, un poupon et quelques feuillesJ’ai donc décidé d’appliquer plus ou moins le principe de Luna, 15 croix par jour… enfin, là, du coup, une feuille et encore, une seule couleur des feuilles qui entourent le premier poupon, toujours selon la grille Bienvenue dans la famille, de Perrette Samouïloff, parue dans Plaisir de broder, point de croix, n° 25, janvier/février 2013, sur une toile à gros trous (toile plastifiée trouvée dans une pile de coupons chez Tiss’affaires à Poitiers), avec l’éclairage lumière du jour, car j’ai toujours beaucoup de mal à broder.

Les étapes de cette broderie: le chat, le premier poupon, …

Le monument aux mères françaises par Henri Marius Petit à Metz

Scène d'accouplement, sculpture gothique sur un chapiteau dans l'église de Payroux, Vienne, vue rapprochéeJ’ai déjà abordé plusieurs fois sur mon blog la famille… depuis Comment on fait des bébés? (A poil, au Moyen-Âge aussi!)

Poitiers, le bonheur maternel par Etex, 4, vu de trois quarts jusqu’au bonheur maternel

Poitiers, la douleur maternelle par Etex à Blossac, 3, vu de trois quartscontrebalancé par La douleur maternelle d’Antoine Etex,

Affiche des fêtes des mères 1942, 1943 et 1944en passant par les  affiches de la France de Pétain pour la fête des mères

La défense de la famille par Boisseau à Paris, dans le square d'Ajaccioou La défense de la famille par Émile André Boisseau

Mairie de Montreuil-Bonnin, mur 1… ou la famille nombreuse de Marie Baranger dans la mairie de Montreuil-Bonnin.

Monument des mères françaises par Petit à Metz, vue éloignée de dosAujourd’hui, direction Metz, à nouveau sur l’Esplanade (boulevard Poincarré, revoir le cheval de Fratin et Paul Verlaine par James Vibert).

Monument des mères françaises par Petit à Metz, la signature de Henri Marius PetitIl porte la signature de Henri Marius Petit (Paris, 1913 – Boulogne-Billancourt, 2009), élève de Paul Niclausse. Il a présenté cette œuvre au salon des artistes français de 1934 sous le titre de La Maternité et a reçu la médaille d’argent. La ville de Metz l’achète et lui donne un nouveau titre, Monument aux Mères Françaises et l’installe sur l’Esplanade en 1938. Caché pendant la guerre, elle a échappé aux fontes par les Allemands des sculptures en bronze.

Monument des mères françaises par Petit à Metz, la statue de dosLe sculpteur s’est inspiré de Louis Forest, de son vrai nom Louis Nathan, né à Metz le 4 mars 1872, dont il place une citation au dos du socle de la sculpture:

Monument des mères françaises par Petit à Metz, la citation de Forest

« S’il prenait fantaisie à mes amis / après ma mort de vouloir honorer / ma mémoire, qu’ils s’abstiennent de / donner mon nom à une voie publique / ou de graver mes traits dans le bron- / ze ou la pierre. Ils seront mieux ins- / pirés en édifiant sur une place / une statue représentant une jolie femme / de France, avec un bel enfant dans / ses bras, cet hommage me sera le / plus agréable parce qu’il sera ren- / du à la natalité et à la famille / française / Louis Forest »

Monument des mères françaises par Petit à Metz, vue de faceL’artiste a donc choisi de représenter une femme coiffée d’un chignon, assise torse nu, les jambes drapées, et tenant dans ses bras un bébé…

Monument des mères françaises par Petit à Metz, la mère et le bébé… qu’elle allaite…

Monument des mères françaises par Petit à Metz, le visage de la mère… tout en détournant le regard!

Monument des mères françaises par Petit à Metz, le bébé et la poitrine de sa mèreSi elle a les seins bien gonflés, elle a aussi les clavicules bien saillantes!

Le réseau Facebook refuse les photos de nu(e)s, même artistiques (voir l’affaire de l’origine du monde de Courbet ou les photographies du jeu de paume qui a cédé), mais vient d’accepter celles des mères d’allaitantes. Vous croyez que celle-ci passerait??? Je vais essayer!

Pour aller plus loin:  voir le site de Henri Marius Petit

Silex and the City, tome 1, de Jul

pioche-en-bib.jpgCouverture de Silex and the City, tome 1, de JulDepuis le début, j’adore la série Silex and the City, adaptée de sa bande dessinée par Jul pour Arte (à 20h45), j’ai même les 3 premières saisons en DVD (très très rare pour moi, d’avoir un DVD!). Si vous ne connaissez pas, vous pouvez aussi la découvrir en ligne. J’ai aussi eu envie de partager avec vous les albums originaux… en commençant par le début. Un album emprunté à la médiathèque. (Voir la suite avec le tome 2 Réduction du temps de Trouvaille, le tome 3 Le néolithique, c’est pas automatique, le tome 5 Vigiprimate).

Le livreSilex and the City, tome 1, de Jul (scénario et dessin), éditions Dargaud, 2009, 46 pages, ISBN 9782205061383.

La présentation de l’éditeur:

40 000 avant J.-C. : une vallée résiste encore et toujours à l’Evolution. A l’aube de l’humanité, Blog Dotcom est un « homo-erectus qui se lève tôt » : pour changer tout ça, il décide de se présenter aux élections. Avec une femme pro de Préhistoire-Géo en ZEP (Zone d’Evolution Prioritaire), un fils cadet militant alter-darwiniste opposé à l’usage du feu et de la fourrure, et une fille aînée qui flirte avec Rahan de la Pétaudière, fils à papa héritier du plus gros volcan ? récemment privatisé ? de la région, il n’est pas au bout de ses peines. De la Biennale d’Art Préhistorique Contemporain aux Ancêtres de Don Quichotte, des Dolto-sapiens aux « minorités visibles » néandertaliennes, c’est tout notre théâtre contemporain qui défile en peaux de bêtes, pour une parodie au vitriol de notre société évoluée.

Mon avis: dur début de semaine pour Spam et Blog Dotcom. Le fiston, URL, militant de la cause animale, a jeté dans le volcan tous les vêtements de la famille. Voilà les parents obligés d’arriver au collège Françoise Dolto avec de simples feuilles de vigne. L’ambiance de l’album est donnée, d’autant plus qu’une campagne électorale s’annonce, avec réunions et serrage de main (dangereux, d’aller à l’exposition d’art contemporain)! Dans la série sur Arte, Jul a adapté certains gags pour qu’ils soient compréhensibles aussi par le public allemand, mais série comme bande dessinée surfent avec bonheur sur la transposition de l’actualité dans un monde préhistorique louffoque! A découvrir si vous ne connaissez pas!

Le général Lecourbe par Antoine Étex à Lons-le-Saunier

Le général Lecourbe par Antoine Étex à Lons-le-SaunierCela fait un moment que je ne vous ai pas emmené(e)(s) en promenade à Lons-le-Saunier (photographies de juillet 2012, revoir le monument et la maison natale de Rouget-de-Lisle, le monument aux morts de 1914-1918 et le monument à la gloire de la résistance jurassienne). Direction la grande place devant le théâtre, dominée par le monument au général Lecourbe: c’est marqué dessus, « Lecourbe » sur la statue en bronze et « La France au général Lecourbe » sur le socle… Et oui, Lecourbe n’est pas qu’associé à une case du Monopoly! C’est aussi un « homme célèbre ». Claude-Jacques Lecourbe (Besançon, 1759- Belfort, 1815) fut élu en 1789 commandant de la garde nationale de Ruffey-sur-Seille, où il est enterré, village dont je vous ai déjà parlé, suivre le lien, mais je n’avais même pas eu (pris) le temps d’aller jusqu’au cimetière. Après Ruffey-sur-Seille, il a rejoint l’armée du Haut-Rhin à la tête d’un bataillon du Jura, puis eu une carrière bien chargée, résumée dans la notice de son dossier aux archives nationales

Le général Lecourbe par Antoine Étex à Lons-le-Saunier, exploits de Lecourbe… ou sur le monument lui-même: « Armées du Rhin, du Nord, / de Mayence, du Danube, / de la Moselle, du Bas-Rhin, / de Sambre-et-Meuse. / Batailles de Hondschoote, / de Fleurus, de Kehl, / de Zurich, Moeskirch, / Belfort »

Le général Lecourbe par Antoine Étex à Lons-le-Saunier, carte postale ancienne avec le théâtre à l'arrière planLe monument fut inauguré à Lons-le-Saunier, place de la Liberté, en 1857. La statue en pied a été donné par Napoléon III. Mais il s’est promené sur la place et a changé de côté… on peut le voir sur cette carte postale ancienne devant le théâtre

Le général Lecourbe par Antoine Étex à Lons-le-Saunier, carte postale ancienne… et aussi ici.

Le général Lecourbe par Antoine Étex à Lons-le-Saunier, les lions déplacésDepuis, il a perdu son socle à emmarchement et les lions ont été déplacés devant le théâtre où ils entourent la « fontaine » (voir d’autres précisions en fin d’article).

Le général Lecourbe par Antoine Étex à Lons-le-Saunier, vue rapprochée de faceLe général Lecourbe est représenté debout, dans son uniforme…

Le général Lecourbe par Antoine Étex à Lons-le-Saunier, de profil et de dos… son couvre-chef posé sur un piédestal derrière lui.

Le général Lecourbe par Antoine Étex à Lons-le-Saunier, signature Etex 1853La statue porte la signature « Etex 1853 », pour Antoine Étex (Paris, 1808 – Chaville, 1888), dont je vous ai déjà présenté La douleur maternelle (1859) et  Le bonheur maternel (1866) dans le parc de Blossac à Poitiers.

Le général Lecourbe par Antoine Étex à Lons-le-Saunier, marque du fondeur CharnodElle porte aussi la mention (plus qu’une marque, elle s’étale sur tout un rebord, pas question de la rater!) du fondeur: « F(s) Charnod. Fondeur. 1855 / à Montrouge, près Paris ». La statue avait été commandée par l’État en 1852, Étex a rendu son modèle très vite (la date de 1853 sur sa statue), la fonte a pris du temps (1855) et en 1856, le sculpteur réclame un supplément de prix, il est relancé début 1857, d’après le dossier de e-monumen.

Le général Lecourbe par Antoine Étex à Lons-le-Saunier, les deux plaques en bronzeSur le piédestal ont été ajoutés deux reliefs commandés par la ville de Lons-le-Saunier et représentant la bataille du pont de Seefeld (1799) et la défense de Belfort en 1815, le général Lecourbe est mort (de maladie) peu après dans cette ville. D’après le dossier d’inventaire, les plaques des reliefs datent de 1857, année de l’inauguration.

Le général Lecourbe par Antoine Étex à Lons-le-Saunier, signature Etex sur chacune des plaquesChacune porte la signature du sculpteur.

Le général Lecourbe par Antoine Étex à Lons-le-Saunier, relief de la bataille du pont de SeefeldLa bataille du pont de Seefeld (1799) est quasiment tombée dans l’oubli. D’après ce relief, elle a été acharnée et menée à la baillonnette!

Le général Lecourbe par Antoine Étex à Lons-le-Saunier, bataille de Belfort de 1815La défense de Belfort de 1815 a été éclipsée par celle de 1870 (celle du « lion de Belfort« ).

Le général Lecourbe par Antoine Étex à Lons-le-Saunier, les trophéesLes trophées apposés à la base du socle…

Le général Lecourbe par Antoine Étex à Lons-le-Saunier, détails des trophées… portent la date 1828 et une inscription que je ne peux pas lire entre la couronne. Le dossier d’inventaire général donne d’autres précisions et explique cette date qui m’avait intriguée. La ville de Lons-le-Saunier a recyclé un ancien monument. Il y eut d’abord une fontaine, en 1725. Puis l’architecte Auguste Robert a dessiné et mené à bien l’aménagement de la place de 1826 à 1846 en redessinant la place, en y édifiant (1826-1828) un monument commémorant le général Jean-Charles Pichegru (Planches-près-Arbois, 1761 – Paris, 1804), puis en construisant le théâtre, la gendarmerie et la prison. Le monument comportait une statue une marbre du général, des ornements de bronze (ceux que l’on voit ici avec la date 1828), quatre lions de fonte provenant des fonderies Baudin à Toulouse-le-Château dans le Jura (ceux que l’on a vu plus haut) et quatre bassins. La statue a été renversée pendant la révolution de 1830. En 1857, l’architecte Achille Paillot (Bletteran, Jura, 1816 – 1897) finalise la remise en état du monument… désormais consacré au général Lecourbe! Le dernier réaménagement date de 1999 (l’ensemble est protégé monument historique).

Le général Lecourbe par Antoine Étex à Lons-le-Saunier, armoiriesSur l’autre face se trouvent les armoiries de la ville.

Il me manque quelques précisions: qui était précisément l’architecte Auguste Robert? Qui a dessiné les lions et surtout la statue détruite du général Pichegru? Le projet a-t-il été présenté au salon des artistes français? Marlie a peut-être des compléments sous le coude…

Photographie de juillet 2012.

Le haricot magique, 20, pages 4 et 5, fumée et briques

Le haricot magique, pages 4 et 5, positionnement de la fumée et des briquesAprès le patron, le paysage et les maisons des pages 4 et 5 du haricot magique, je vous avais demandé conseil pour le positionnement de la fumée, réalisée avec la laine du chou-fleur. A la grande majorité (voir les commentaires sur l’article de la fumée), l’option 2 a remporté les suffrages. J’ai donc terminé la fumée en diminuant les mailles (4 puis 3 puis 2 puis 1) et en laissant le fil coupé à la fin.  Voici ce que ça pourrait donner, également avec le positionnement des « briques » et « tuiles » en feutrine. Je les ai juste collées pour l’instant, il me reste maintenant une bonne séance de points de feston, mais depuis la couverture, j’ai de l’entraînement! Je « sèmerai » peut-être aussi quelques fleurs dans la pelouse, en broderie, à faire maintenant, ou en tout cas avant de coudre la page suivante…

Pages de 40 sur 40 cm (donc ici 40 cm de haut sur 80 cm de large). Maintenant, il faut que j’attaque le scellement des briques…

Le projet: réaliser pour Noël 2014 (finalement courant 2015) trois contes tirés de Créez vos contes en tissus, de Anne Guérin, créapassions, 2011 (il existe une deuxième édition corrigée en 2013 mais apparemment avec toujours beaucoup d’imprécisions), Boucle d’or, le petit chaperon rouge et le haricot magique.

Suivre l’avancée du haricot magique

La vache du haricot magique terminéeLes poupées : le début et la fin de la vache, la casquette et la chemise de Jack,

Le haricot magique, l page de couverture terminéePage 1 : positionnementdébut de la fixation des lettres, page 1 terminée

Le haricot magique, page 2, terminéePage 2 : le paysage, le début et la fin des feuilles de maïs, les barrièrespage 2 terminée

Haricot magique, la page 3 terminéePage 3: le paysageétals des marchands et du stand de tissus, les légumes, les marchands, les tonneaux et la page 3 terminée

Le haricot magique, pages 4 et 5, terminéesPages 4 et 5: le patron, le paysage, les maisons, la fumée, les tuiles et les briques, fixation avec des points de festondes points de tige et de bouclette, les pages 4 et 5 terminées

Le haricot magique, page 6 terminée avec des points de tige, de bouclette et de noeudPage 6: le patron, le décor et la maison, les briques et les tuiles, la page 6 terminée

Haricot magique, pages 3 à 6, terminées avec des oiseaux et quelques nouvelles fleursPages 3 à 6: l’assemblage, le début des finitionspages 3 à 6 terminées

Page 7: demande de conseil, le début et la fin de la tige, les nuages extérieurs, le paysagePouët, pouët, le château vide, les poussins, la table de l’ogre, les feuilles sur la tigesur un petit nuage

Le livre du haricot magique terminé

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Les poupées du petit chaperon rouge: loup, bûcheron, grand-mère et filletteLes poupées: le loupà poil, le bûcheron et sa scie, la grand-mère, le petit chaperon rouge sans capuche, le petit chaperon rouge terminé

La préparation du plateau de jeu

La forêt: troncs, un arbre peut en cacher un autre, d’autres arbres, des nuages, un chemin, des fleurs brodées, le chemin de la troisième case, les arbres et les nuages de la troisième case

La chambre de la grand-mère : l’armoire, le lit et la tablepréparation de la pièce, la chambre meublée

Les maisons: les toits, les murs, une autre maison

Les deux premières pièces

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Relation fortuite de Charles Chadwick

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Couverture de Relation fortuite de Charles ChadwickJ’ai tenté de lire un livre « normal » pour le défi God save the livre, saison 3, organisé par Antoni / passion livres: j’ai un peu fait le tour du rayon large vision (qui reste bien plus confortable pour moi) de la médiathèque: le choix y est vraiment limité, surtout en littérature étrangère et encore plus en nouveautés…

Le livre: Relation fortuite de Charles Chadwick, traduit de l’anglais par Patrice Repusseau, éditions Actes Sud, 2014, 205 pages, ISBN 978-2-330-02749-0.

La quatrième de couverture:

Un ancien condamné pour meurtre et une femme que sa laideur a isolée des autres se rencontrent par hasard dans un bus. Stan sort de prison, travaille en usine et, en dehors de quelques menus larcins, se tient à carreau. Quant à Elsie, c’est à peine si elle existe. Sa mère lui dit que c’est la beauté intérieure qui compte, mais elle sait que ce ne sont que des mots. Les gens ne supportent pas sa vue. Elle les révulse.
Peu à peu, les deux réprouvés vont se rapprocher. Stan doit se mettre au vert pour échapper à un ancien complice, et demande de l’aide à Elsie. Ils se réfugient dans un petit cottage au bord de la mer, dans le Dorset. Les jours passent paisiblement, et bientôt les semaines. Stan et Elsie partagent les corvées, entretiennent le jardin et s’habituent à la compagnie l’un de l’autre – deux âmes esseulées qui jouent au couple marié. Mais lorsque le poursuivant de Stan retrouve leur trace, les choses prennent un tour imprévu.

Mon avis: c’est peut-être parce que j’ai encore des difficultés à lire en normal et donc en fractionnant ma lecture (dix pages maximum à la fois) que je n’ai pas vraiment adhéré à ce livre. Un ancien trafiquant qui a été plus ou moins contraint au meurtre et qui s’est fait prendre, juste sorti de prison, une femme laide, dont on ne sait pas grand chose sauf qu’elle a les yeux enfoncés et les dents qui sortent (ou bien c’est l’inverse?), des personnages annexes, la mère des deux protagonistes, pas de père, un oncle qui prête, un peu contre son gré, une maison de campagne qu’il veut vendre parce qu’il part s’installer en Espagne, ce n’est pas suffisant pour avoir retenu mon attention et encore moins mon intérêt. « Humour délicieux » dit la quatrième de couverture (dans le dernier paragraphe de dithyrambe que je n’ai pas recopié), je dois être hermétique à cet humour… je n’ai même pas trouvé de mots-clefs pour classer ce livre!

Logo God save the livre Ce livre entre dans le défi God save the livre, saison 3, organisé par Antoni / passion livres. Il s’agit de lire un ou plusieurs livres anglais d’ici fin février 2014 et atteindre l’une de ces catégories : « Duty Harry » (1 livre lu), « Prince Charles » (5 livres), « Prince William » (10 livres), « Lady Di » (15 livres), « The Beatles » (20 livres et plus), « Queen Mom » (au moins un livre en VO)…