Archives par étiquette : Vienne

Liédo la marionnette géante a franchi le viaduc…

Poitiers, viaduc des Rocs, 14 juillet 2014, Lédo de la compagnie l'homme deboutComme annoncé dimanche, la marionnette géante Liédo, de la compagnie L’Homme Debout, a franchi le , pour ouvrir le cheminement vers le feu d’artifice au parc de Blossac. Voici quelques photos brutes, juste à mon retour, je l’ai laissé filer, retour et dodo pour moi, c’est déjà très tard! Spectateurs clairsemés au début, plus nombreux à la remontée du boulevard de Verdun. Le gros des spectateurs devaient être sur la place d’Armes ou plus prudemment au parc de Blossac pour avoir « une bonne place » pour le feu d’artifice. Il y avait d’autres blogueurs (notamment Coccinelle à Poitiers) et journalistes qui ont dû couvrir la suite (voir 7 à Poitiers, la Nouvelle République).

Poitiers, viaduc des Rocs, 14 juillet 2014, Lédo de la compagnie l'homme deboutCroix noire sur son torse, croix blanches sur le T-Shirt des membres de la Compagnie, quelques affichettes « tous en lutte », manifestations discrètes du soutien aux intermittents (et aux grands plans de licenciements en cours dans la région).

Poitiers, viaduc des Rocs, 14 juillet 2014, Lédo de la compagnie l'homme deboutElle s’agenouille…

Poitiers, viaduc des Rocs, 14 juillet 2014, Lédo de la compagnie l'homme deboutElle se relève…

Poitiers, viaduc des Rocs, 14 juillet 2014, Lédo de la compagnie l'homme deboutCachée par les acacias

Poitiers, viaduc des Rocs, 14 juillet 2014, Lédo de la compagnie l'homme deboutElle bondit

Poitiers, viaduc des Rocs, 14 juillet 2014, Lédo de la compagnie l'homme deboutGare au virage

Poitiers, viaduc des Rocs, 14 juillet 2014, Lédo de la compagnie l'homme deboutMission accomplie, elle reprend de l’élan

Poitiers, viaduc des Rocs, 14 juillet 2014, Lédo de la compagnie l'homme deboutÉpingle à cheveux, attention

Poitiers, viaduc des Rocs, 14 juillet 2014, Lédo de la compagnie l'homme deboutElle passe à deux pas de mon poste d’observation (terrasse du théâtre et auditorium de Poitiers / TAP).

Poitiers, viaduc des Rocs, 14 juillet 2014, Lédo de la compagnie l'homme deboutAu revoir et bravo aux manipulateurs!

La passerelle des Rocs, la démolition des premières travées et de la maison Rolland, la mise en place d’échafaudages sur les derniers piliers, la préparation de  la dépose de deux travées sur les voies, les deux travées sur les voies, la dernière travée sur les voies, le début de la reconstruction, les premières nouvelles travées, la jonction côté ouest et côté plateau, la mise en place de la dernière travée, un nouveau report de l’ouverture, ouverture en février 2014, les finitions, un problème de panneau au débouché du viaduc

Viaduc des Rocs (Léon-Blum) à Poitiers, enfin la fin des travaux?

Poitiers, championnat de France de cyclisme sur route, 29 juin 2014 sur le viaduc des rocsSi l’on excepte le cours épisode des championnats de France de cyclisme, nous avions abandonné le viaduc des Rocs (rebaptisé Léon-Blum) à Poitiers en février 2014, juste ouvert et encore pas bien fini. Il devait accueillir le Bus à haut niveau de service (BHNS), enterré avec l’éco-taxe, espérons qu’au moins, les arrêts de bus enfin posés vont s’améliorer, mais ne brûlons pas les étapes… retour quelques mois en arrière en attendant demain (14 juillet 2014) la grande déambulation menée à partir de 21h par la marionnette géante Liédo de la compagnie L’Homme Debout, qui mènera les spectateurs place d’Armes puis ils seront accompagnés (sans la marionnette) au feu d’artifice au parc de Blossac, s’il pleut autant que ce matin, ça sera moins dangereux que quand la foule s’y presse comme en 2009.

Viaduc des Rocs à Poitiers, voiture de police engagée au feu rougeRetour donc sur le viaduc, si le sujet vous intéresse, vous pouvez relire les épisodes précédents, et si vous passez par là, ne grillez pas les feux comme la police (sans gyrophare) et des dizaines de voitures chaque jour, il va finir par y avoir un accident (voir des propositions pour résoudre ce problème de panneau au débouché du viaduc). Voir les articles précédents: la passerelle des Rocs, la démolition des premières travées et de la maison Rolland, la mise en place d’échafaudages sur les derniers piliers, la préparation de  la dépose de deux travées sur les voies, les deux travées sur les voies, la dernière travée sur les voies, le début de la reconstruction, les premières nouvelles travées, la jonction côté ouest et côté plateau, la mise en place de la dernière travée, un nouveau report de l’ouverture, ouverture en février 2014.

Le viaduc des Rocs à Poitiers, février 2014, signalétiqueDonc, après sa mise en service, le principal problème était la séparation des piétons et des cyclistes. Un trottoir pour les uns, un pour les autres, la première signalétique n’était pas claire… Des autocollants sont apparus, d’abord quelques-uns mi-février…

Le viaduc des Rocs à Poitiers, février 2014, port du baudrier de sécurité obligatoireUn chantier tellement peu terminé que l’on pourrait croire que le baudrier de sécurité est obligatoire pour s’engager sur la passerelle de liaison avec le parking et la liaison vers la gare…

Vélos interdits en revanche! Enfin, renseignements pris, ils peuvent passer « pied à terre » pour rejoindre l’ascenseur qui avait été prévu pour monter du boulevard à la passerelle…

Le viaduc des Rocs à Poitiers, février 2014, signalétique autocollante multipliéeQuelques jours plus tard (18 février), les autocollants se multiplient, ceux qui attendent le bus sont toujours en plein vent, sans abri-bus, les murets comme siège… Comme les vélos sont plutôt des habitués, ils commencent à prendre le « bon trottoir », les piétons prennent celui qu’ils veulent…

Le viaduc des Rocs à Poitiers, 20 février 2014, signalétique autocollante multipliée20 février 2014, une dame est tombée il y a quelques jours sur les trottoirs glissants (une petite gelée, accentuée dans cette zone de courants d’air), et l’a fait savoir dans la presse, un nouveau revêtement est promis pour dans quelques semaines, en attendant, invasion des autocollants! Non mais, ils vont comprendre, les piétons??? Il y a un trottoir qui ressemble à un trottoir mais qui est une piste cyclable interdite aux piétons! Et la chaussée, c’est que pour le bus, il ne faut traverser qu’à l’arrêt de bus ou aux extrémités. Prière de passer du bon côté! Euh, un médiateur, ça serait sans doute plus efficace que les autocollants géants!

Le viaduc des Rocs à Poitiers, 2 avril 2014, début de construction des abribus

2 avril 2014, non, je n’ai pas pris la photo le 1er. Grand espoir, arrivée des premiers éléments pour la construction des abribus (il va falloir plus de deux mois pour que les parois soient mises en place)! Il y a des autocollants tous les 10 m mais toujours des piétons sur la piste cyclable… et les voitures grillent toujours le feu qui se déclenche à l’arrivée des bus!

Le viaduc des Rocs à Poitiers, 12 avril 2014, tracé mystérieux au sol11 avril 2014, un curieux quadrillage est soigneusement dessiné à la craie… Son usage va rester mystérieux, les traits rouges en revanche ont sans doute servi de repère à l’opération suivante.

Le viaduc des Rocs à Poitiers, avril 2014, plaque avec les financeursA défaut d’inauguration officielle (février), une plaque avec les financeurs, dont l’Europe (grosse pub, drapeaux etc., les européennes pointent à l’horizon), est posée en petit comité.

Le viaduc des Rocs à Poitiers, 26 mai 2014, abribus encore pas finis, horaires absurdes26 mai 2014. Presque 3 mois après l’ouverture du viaduc, les abribus n’ont toujours pas de parois ni de toit, et Vitalis, la société de bus, a eu la curieuse idée de poser les horaires à l’écart, à l’opposé de de l’arrivée des voyageurs par la passerelle de liaison avec la gare! Pour information, ils n’ont pas bougé mi juillet! Ils sont pourtant fixés avec des liens nylon, il devrait être facile de les mettre sur l’autre lampadaire (flèche verte)!

Le viaduc des Rocs à Poitiers, 26 mai 2014, début de pause du nouveau revêtement des trottoirsDe nouveaux ouvriers apparaissent, ils posent des graviers enrobés dans une résine qui pue (même avec mes troubles de l’odorat, je le sens!). Des graviers très blancs, ce n’est pas assez d’être éblouis partout en ville avec coeur d’agglomération, coeur de pagaille, nos édiles ont décidé que ça serait aussi le cas sur le viaduc!

Le viaduc des Rocs à Poitiers, 29 mai 2014, détail du revêtement côté piétons29 mai 2014, le trottoir « piétons » est terminé, il y a de curieuses rainures tous les 50 centimètres. J’en ai demandé la fonction à la mairie, pas de réponse pour l’instant, mais c’est option « tape-cul » si vous êtes en fauteuil roulant… Pourtant, je pense que c’est pour eux qu’ils ont été mis en place, car il y a une longue pente d’ouest en est sur ce trottoir, sans possibilité de repos, pas de plateforme à plat ni de main courante à la bonne hauteur pour se retenir. En mettant le fauteuil perpendiculaire au sens de circulation, il est quand même possible de s’arrêter. Les rainures ont sans doute une fonction anti-recul dans la tête de ceux qui les ont conçues (elles n’existent pas côté cyclistes), c’est raté, ça donne surtout une obligation d’effort supplémentaire pour franchir chacune! En plus, le revêtement avec les graviers est très peu « roulant », beaucoup de frottements… Bon, j’avais donné début juin mes disponibilités jusqu’au 14 juillet pour un rendez-vous au service handicap et avec les élus concernés pour discuter de ces problèmes et de ceux évoqués par ailleurs (revoir Poitiers ville accessible??? L’APF doit avoir la berlue…), aucune nouvelle depuis… [j’ai croisé M. Abderrazak Halloumi, élu référent handicap, en ville quelques semaines plus tard. Il a eu en gros cette réponse du service concerné. Côté vélo, il s’agit juste des joints de dilatation. Côté piétons, les bandes, espacées selon eux de 80 cm, sont là « pour faire beau ». Je ne trouve pas que ça enjolive le revêtement, et c’est vraiment galère en fauteuil roulant!]

Le viaduc des Rocs à Poitiers, 19 juin 2014, nouveau revêtement côté cyclistesVoici côté vélos, pas de rainures (juin 2014). Au fait, il n’y a plus d’autocollants pour dire où doivent aller les vélos et les piétons, seulement les petites marques côté est (ville), et rien côté ouest!

Le viaduc des Rocs à Poitiers, 19 juin 2014, abribus enfin finis19 juin 2014, les abribus ont enfin un toit et des parois, les horaires papier sont toujours positionnés le plus loin possible des  voyageurs. certes, un téléviseurs a été mis en place sous l’abribus, mais ces dernières semaines, il a plus souvent affiché « chargement en cours » que les horaires…

Le viaduc des Rocs à Poitiers, 12 juillet 2014, sortie de la passerelleEt maintenant? Hier (12 juillet 2014), à la sortie de la passerelle de liaison, vous voyez la distance pour aller consulter les horaires…

Le viaduc des Rocs à Poitiers, 12 juillet 2014, abribusLes abribus sont très mal conçus. Pas fermés à l’ouest (au bout de la photo), ils ne protègent pas du vent. Les « assis-debout » sont très inconfortables!

Le viaduc des Rocs à Poitiers, 12 juillet 2014, muretDu coup, il est plus confortable de s’asseoir sur les murets, s’il ne pleut pas.

Le viaduc des Rocs à Poitiers, 12 juillet 2014, côté ouestCôté ouest, le cheminement piétons et cyclistes n’est pas explicité…

Et pour les habitants du quartier de la gare, cela a compliqué l’accès au centre-ville, plusieurs arrêts en bas pour aller en ville, un autre en haut (compter bien 5 à 7 minutes pour y monter), pas d’horaires dans les différents arrêts de bus pour dire auquel il vaut mieux attendre, ou alors, il faut rentrer dans la gare pour trouver tous les horaires sur écran, Vitalis répond qu’on a qu’à utiliser leur application pour téléphone mobile, mais elle n’est pas du tout pratique! Il faut consulter chaque ligne! Sans compter que certains bus, parmi les rares qui circulent en été, sont annulés à la dernière minute sans avertissement: ils sont bien affichés sur les horaires même électroniques, alors que ceux-ci sont censés donner la réalité du trafic. Le service se dégrade de mois en mois! Tant que j’y suis, petite demande personnelle… Le bus 7, direction La Chaume, qui passe à Pont Achard à 8h27 est terminus Pétonnet-Hulin, mais continue chaque jour vers le dépôt… Son terminus ne pourrait-il pas être Pôle Notre-Dame comme cela vient d’être décidé pour le 14? Cela arrangerait 4 ou 5 personnes chaque jour en été, beaucoup plus hors vacances…

Un mouton… mexicain!

Juin 2014, Poitiers, M. Mouton dans une voiture qui tracte une caravaneDepuis quelques mois, je partage avec vous les messages de moutons collés régulièrement en ville à Poitiers (revoir la première série et la suite ou encore ici…, et là en format environ A5 ou beaucoup plus grands, voir la synthèse)… J’en ai d’ailleurs toute une série à vous montrer, dont celui-ci, qui annonce peut-être son départ en vacances (en caravane?). Ses autres messages sont surtout pour une réflexion sur l’excès de consommation et une politique pour « moutons suiveurs ». Maryse, qui passe ses vacances dans sa belle-famille au Mexique, nous en envoie un autre, peint au pochoir… Voici le texte de Maryse:

Mouton peint au pochoir trouvé par Maryse au Mexique_mexique

Les moutons passent au vert dans la campagne mexicaine. Celui-ci regarde la télé d’un air désabusé. Ça se passe à Tepotzlán, état de Morelos, à une soixantaine de kilomètres au sud de Mexico, un état toujours fébrile avec des guérillas et qui vote toujours à gauche. Je n’ai pas résisté quand je l’ai vu sur ce mur et je l’ai envoyé aussitôt à Véronique.

Voici la traduction du message: « Est-ce que tu continues à croire en ceux qui vendent les peuples » (ou les villages)? Pueblo, c’est le même mot pour peuple ou village.

Championnat de France de cyclisme à Poitiers… ville désert(é)e!

Poitiers, championnat de France de cyclisme sur route, 29 juin 2014 sur le viaduc des rocsDepuis quelques jours (et il y a quelques mois), la presse et les collectivités locales nous ont rebattu les oreilles avec les Championnats de France 2014 de cyclisme sur route, « à Poitiers et au Futuroscope« . La semaine dernière encore, la fédération française de cyclisme (tous dopés!) exigeait que les bistrots de la place d’Armes remballent leurs terrasses. Après négociations, ils ont dû les enlever pendant quelques heures et ont pu partiellement les remettre à d’autres heures, en manipulant des dizaines de tables et des centaines de sièges. Cela nous coûte plus de un million d’euros en impôts qui n’iront pas à d’autres choses plus urgentes: 556.000€ ou 843.000€, ce n’est pas clair en subventions du conseil général, pas facile de trouver la somme exacte, 120.000€ de la Région Poitou-Charentes, 120.000€ de Grand Poitiers, plus la « valorisation » de l’intervention des services du Conseil général, de Poitiers et de l’agglomération, tout cela pour empirer la situation économique du centre-ville et des magasins autour du Futuroscope. Selon la ville de Poitiers et le conseil général, largement relayés par la presse locale, il y aura 3€ de retombées pour 1€ de subvention, en remplissant les hôtels et en donnant une bonne image de la ville et du Futuroscope (à une quinzaine de kilomètres, rappelons-le), avec 100.000 spectateurs, pas vus en ville en tout cas!

En tout cas, voici ce que j’ai pu observer samedi et dimanche.

Poitiers, championnat de France de cyclisme sur route, 28 juin 2014, 10h30, place vide

Samedi. 8h20, départ pour le marché, il pleut mais pas question de prendre le bus, ils sont interrompus entre la gare et la place du marché Notre-Dame… Je prends donc la rue Renaudot et doit sérieusement négocier pour pouvoir traverser à pied la rue Victor-Hugo (en face du 3 rue Victor-Hugo, pas loin du lycée et du portail des Augustins). Le départ (des amateurs) n’est pourtant que dans une heure et la rue est déserte… Je fais tranquillement mon marché (vu qu’il n’y a strictement personne) et une pause café avec quelques habitués (dont Olivier) Aux arts. Retour à 10h30, il ne pleut plus, les amateurs ont fait leur « faux départ » (ils rejoignent en fait en peloton le vrai départ à 10km), les terrasses sont partiellement ressorties, la place est absolument déserte, la rue Victor Hugo aussi. D’habitude, il y a quand même des gens qui circulent, pour aller au marché ou dans les magasins des rues piétonnes. Je suis ressortie à 17h, pour aller au cinéma (voir Au fil d’Ariane, de Robert Guédiguian), la place était toujours quasi déserte, les rues piétonnes à peine comme un jour de semaine, en tout cas pas comme un premier samedi de soldes, et il y avait 150 places libres au parking Carnot/hôtel de ville, plein d’habitude le samedi, même sans solde.

Poitiers, championnat de France de cyclisme sur route, 29 juin 2014 sur le viaduc des rocs désert une demi heure avantDimanche, 10h15, je fais un crochet par le viaduc des Rocs / Léon-Blum, pour aller chercher le pain, la course hommes passe dans une demi-heure, il n’y a que les services techniques qui bloquent le trafic et un journaliste qui s’ennuie, assis sur le muret (tiens, il faut que je vous montre comment il a fallu des mois pour faire passer les trottoirs du noir au blanc et avoir enfin un abribus). Où est la « grande fête populaire »? Sans doute vers le vrai départ, ou sur le parcours de 22km que les coureurs vont prendre 10 fois, avec du vent et sans doute quelques averses.

Poitiers, championnat de France de cyclisme sur route, 29 juin 2014 sur le viaduc des rocs, quatre vues

10h46 (oui, j’ai quand même attendu qu’ils passent). Le peloton déboule depuis la descente de la rue de Verdun, ils n’ont même pas dû apercevoir le monument aux morts de 1914-1918. 3 secondes plus tard, plus personne… Espérons qu’il y a quand même des spectateurs sur le parcours plus loin, et que ces gens dépensent, avec les équipes, les 3 millions d’euros promis par nos chères collectivités locales!

PS: sinon, j’ai fini par ouvrir un compte twitter… @veroduj. Je ne sais pas encore si je l’utiliserai beaucoup mais j’y relaierai mes articles de l’après-midi (lecture, cinéma, patrimoine)… et je l’ai testé ce matin depuis le viaduc, même si je n’ai pas encore d’abonnés (enfin, si, 4!).

La belle lucarne de l’hôtel de Jean Beaucé à Poitiers

Poitiers, hôtel Jean Beaucé, 3, les deux travées de gaucheEn janvier 2010, je vous ai présenté l’hôtel de Jean Beaucé (1554) à Poitiers dans un état bien sale. J’ai complété l’article avec des photographies après restauration, prises en janvier 2014.

L'hôtel Jean Beaucé après restauration, en janvier 2014La pierre est désormais bien blanche, avec sur la série de photographies de janvier quelques algues vertes, réaction normale après restauration quand la pierre n’est plus protégée par son calcin, qui va se reformer peu à peu. J’ai déjà parlé de ce phénomène à propos de l’hôtel de ville tout vert.

L'hôtel Jean Beaucé après restauration, en juin 2014, détail de la lucarne gaucheDu coup, la lucarne gauche est désormais bien lisible, elle m’a un peu surprise dans sa composition, et j’ai demandé à Grégory ce qu’il en pensait… Nous y sommes passés jeudi (19 juin 2014, plus d’algues mais un peu trop de lumière cette fois) et voici son analyse réalisée à chaud!


L'hôtel Jean Beaucé après restauration, en janvier 2014, les trois lucarnesEn façade, l’ornementation se concentre traditionnellement sur la porte d’entrée et sur les lucarnes, dont la richesse décorative exprime celle du bâtisseur de la demeure, son importance sociale comme son opulence financière.

L'hôtel Jean Beaucé après restauration, en janvier 2014, les deux travées gauchesLa lucarne d’angle est très intéressante. D’abord il s’agit d’une lucarne double, comportant une ouverture sur chaque façade.

L'hôtel Jean Beaucé après restauration, en janvier 2014, détail de la lucarne gauche

Surtout son couronnement se distingue des frontons habituels, comme par exemple ceux, également ornés de petits personnages, des lucarnes du logis de François Ier au château de Blois.

L'hôtel Jean Beaucé après restauration, en janvier 2014, d'atil de la lucarne gauche, détail du satyre à gauche

En façade principale on observe les vestiges de trois personnages. La partie inférieure du corps d’un satyre (ou d’un silène) occupe l’angle de gauche, dans une sorte d’anneau, tandis qu’à droite se tient un personnage masculin dont le manteau gonflé par le vent ne masque pas la nudité.

L'hôtel Jean Beaucé après restauration, en janvier 2014, détail de la lucarne gauche, détail du personnage à droite

Il semble désigner de son bras aujourd’hui disparu le personnage central, très original, dont le corps est pris dans un cartouche à volutes, un peu à la manière d’un condamné au pilori.

L'hôtel Jean Beaucé après restauration, en janvier 2014, d'atil de la lucarne gauche, détail du colosse central

Ses jambes écartées évoquent la posture du Colosse de Rhodes.

Sa tête, très mutilée, émergeait d’une ouverture circulaire, mais l’on distingue toujours les mains reposant sur ce qui est peut-être un autel antique sur lequel sont accrochés des festons de fruits.

À noter le long ruban ondulant, tenu de la main droite.

À titre de comparaison on peut signaler ce satyre qui émerge d’un cartouche, gravé par Jean Mignon.

Merci à l’amie Véronique d’avoir attiré mon attention sur cette lucarne très intéressante, et de m’avoir proposé d’en partager mes toutes premières observations sur son blog. En espérant pouvoir aller plus loin, en identifiant les personnages, d’autres exemples comparables, ou une estampe qui aurait pu servir de modèle à cette composition, dont l’autre face reste aussi à découvrir (elle est à peu près invisible de la rue).

La dédicace de l’autel majeur de Saint-Jean-de-Montierneuf à Poitiers

Dédicace de l'autel majeur de Saint-Jean-de-Montierneuf à PoitiersEn abordant l’autel des apôtres de l’église Saint-Jean-de-Montierneuf à Poitiers, je vous avais promis de vous monter la dédicace de l’autel majeur, aujourd’hui plaquée sur le mur nord et protégée par une vitre, désolée pour les reflets… mais l’inscription est assez claire.

Dédicace de l'autel majeur de Saint-Jean-de-Montierneuf à Poitiers, détail du chanfrein et date 1086

Sur ce détail, vous voyez clairement Mille(simo) LXVI (1086), date de la mort de Guy Geoffroy Guillaume, comte de Poitou (sous le nom de Guillaume VI) et duc d’Aquitaine (sous le nom de Guillaume VIII), fondateur du monastère (revoir son cénotaphe) et arrière grand-père d’Aliénor d’Aquitaine, qui avait été condamné à fonder ce monastère suite à ses frasques amoureuses… Les fouilles et études du bâti récentes montrent que l’établissement existait probablement avant la fondation, mais  celle-ci s’est accompagnée de dons de terres et donc de revenus… La transcription et sa traduction sont publiées dans le Corpus des inscriptions de la France médiévale, tome I-1 : Ville de Poitiers, sous la direction de Robert Favreau, Jean Michaud et Edmond-René Labande, 1974, p. 82-85:

ANNO DOMINI INCARNATIONIS MILLESIMO LXXXVI ANTE INFRA SCRIPTUM VERO ANNO X / GAUFREDUS DUX AQUITANORUM [HUIUSJ l[oJc[i] / FUNDATOR MORITUR V [an]NO / ORDINACIONIS GUIDONIS PRIMI ABBATIS [quem et ipse post V an]NOS SEQUITUR.

L’an de l’incarnation du Seigneur 1086, c’est-à-dire dix ans avant l’inscription ci-dessous, Geoffroy, duc des Aquitains, fondateur de ce monastère, est mort, la cinquième année de l’institution de Guy comme premier abbé, lequel le suivit cinq ans plus tard.

Dédicace de l'autel majeur de Saint-Jean-de-Montierneuf à Poitiers, détail de l'inscription avec la date de 1096 L’inscription principale mentionne la dédicace proprement dite par Urbain II, en 1096, au cours de sa grande « tournée de propagande »: après l’appel à la croisade au concile de Clermont en novembre 1095, pour rallier les grands seigneurs, et les fonds nécessaires, quoi de mieux que de faire comme nos élus maintenant? Au lieu d’aller serrer les mains sur les marchés ou « d’inaugurer les chrysanthèmes », il a fait une tournée d’inaugurations d’églises (… oups, de consécrations d’autel), dont la construction pouvait être terminée depuis quelques années ou alors être encore en plein chantier de construction! Urbain II connaissait Guy Geoffroy Guillaume, puisqu’il était grand prieur de Cluny, sous le nom de  Eudes de Châtillon, lors de la fondation de l’église Saint-Jean-de-Montierneuf comme dépendance de Cluny. La dédicace parle ici des reliques, du pape Urbain II… mais pas du duc d’Aquitaine de l’époque, Guillaume VII, comte de Poitou et duc d’Aquitaine sous le nom de Guillaume IX, dit Guillaume-le-Troubadour, fils du précédent et grand-père d’Aliénor d’Aquitaine! Voici le texte principal (Corpus etc., ibid.), à lire en ayant en tête qu’il s’agit d’un texte de propagande… J’ai centré la photographie sur la date, MIL XLVI.

IN HONORE DEI GE/NITRICIS ET BEATORUM APOSTOLORUM IOHANNIS ET ANDREAE. Cu/lUS RELIQUIAE CONDITAE IBIDEM SUNT ; IPSA VERO DIE HAC. SED / LONGE POST. ANNO DOMINICAE INCARNATIONS MILLESIMO XCVU PAPA URBANUS. II. CUM TRIBUS ARCHIEPISCOP1S TOTIDEMQUE EPISCOPIS. TEMPLO / IN HONORE EORUMDEMQUE VENERABILITER DEDICATO. HOC ALTARE IN HO/NORE BEATORUM MARTYRUM. STEPHANI PROTHOMARTYRIS. LAURENTII. VlNCENTII. CRI/SANTI. Et DARIAE. VENERABl[HTER] CONSECRAVIT. IN QUO ET EORUM / RELIQUIAS. POSUIT. A[men].

Le 11 des calendes de février, l’autel majeur fut consacré en l’honneur de la Mère de Dieu et des saints apôtres Jean et André dont les reliques y ont été déposées. Ce même jour mais longtemps après, l’an de l’incarnation du Seigneur 1096, le pape Urbain II procéda avec vénération à la dédicace de ce temple en leur honneur, assisté de trois archevêques et d’autant d’évêques. Il consacra avec vénération cet autel en l’honneur des bienheureux martyrs Etienne, premier martyr, Laurent, Vincent, Chrysante et Darie, et y déposa leurs reliques. Amen.

Photographies de mars 2013.

[PS: j’avais programmé cet article depuis un moment… et ai souri dans l’édition du samedi 14 juin 2014 de Centre Presse: dans sa chronique, Môsieur Echo rapportait les propos d’un élu qui s’étonnait que le carton d’invitation au lancement des nuits romanes 2014 ne mentionne pas M. Macaire, président du Conseil régional, mais sa prédécesseur(e), « créatrice des nuits romanes »… Cela doit s’inscrire dans la logique de la dédicace d’Urbain II!].

Pour aller plus loin: voir le Corpus des inscriptions de la France médiévale, tome I-1 : Ville de Poitiers, sous la direction de Robert Favreau, Jean Michaud et Edmond-René Labande, 1974, pages 82-85 et l’article de Cécile Treffort, La mémoire d’un duc dans un écrin de pierre : le tombeau de Guy Geoffroy à Saint-Jean-de-Montierneuf de Poitiers, Cahiers de civilisation médiévale, 47e année (n° 187), juillet-septembre 2004, pages 249-270.

Sur Saint-Jean-de-Montierneuf à Poitiers, voir aussi:

L’hypogée des dunes à Poitiers…

La façade de l'hypogée des dunes et son environnementJ’ai publié la première fois cet article le 28 septembre 2008. Je le réédite avec des photographies de juin 2013 (sauf la première, que je garde de l’article d’origine), lors de la dernière ouverture du site pour les journées de l’archéologie.

Hypogée des Dunes à Poitiers, côté rue et façade principaleLe site sera à nouveau ouvert aujourd’hui, si l’accès au jardin est libre, les visites de l’intérieur de l’hypogée sont limitées à de petits groupes (pour des raisons de sécurité et de conservation).

Hypogée des Dunes à Poitiers, quatre vues des sarcophagesLe quartier des Dunes (de Dubes, hauteur) domine la ville de Poitiers. Une vaste nécropole antique (cimetière romain) y est connue depuis le 19e siècle, le long de la voie romaine de Poitiers à Bourges par Argenton-sur-Creuse.

Le monument au père de la Croix, parc de l'hypogée des dunes à Poitiers, de face et de trois quarts

En 1878/1879, en poursuivant les fouilles, le père de La Croix  (revoir son buste par Aimé Octobre) y découvrit un édifice orné de très belles sculptures (aujourd’hui au musée Sainte-Croix de Poitiers), des peintures murales et des inscriptions chrétiennes de l’Antiquité tardive et du haut Moyen Âge (disons du 4e au 7e siècle).

L'hypogée des Dunes à Poitiers, capteur climatique extérieurLes peintures murales y sont remarquables mais très dégradées, d’où la fermeture de l’édifice et la reprise de leur étude. Aucune date de travaux ni de réouverture n’est annoncée. Cependant, la pelouse est entretenue par le service des parcs et jardins… Des instruments mesurent le climat à l’intérieur et à l’extérieur de l’édifice… avec des aménagements (tranchée et gaine orange) pas toujours très heureux.

Hypogée des Dunes à Poitiers, tombe sous tuilesLes sarcophages sont toujours à l’extérieur, ainsi que des tombes sous tuiles qui se dégradent de plus en plus au fil des ans. Vous pourrez apercevoir le bâtiment de la chapelle funéraire qui a été fortement restauré.

Il a été baptisé hypogée de Mellebaude (du nom d’une trouvé sur la dédicace d’un tombeau) ou hypogée des Dunes (du nom du quartier).

Le panneau qui n'explique rien Avant d’y aller, n’oubliez pas de lire voire imprimer le texte proposé par le musée de Poitiers, parce que sur place, vous ne trouverez absolument aucune indication. Cliquez sur les petites vignettes pour faire une visite virtuelle. Mais pourquoi les pupitres et panneaux explicatifs sont-ils à Poitiers réservés au seul centre-ville ?

Une couverture photographique est aussi disponible sur le site de la médiathèque du patrimoine (site du ministère de la culture).

Vous trouverez également quelques indications dans un dossier réalisé par un étudiant en archéologie (un peu limite au niveau du devoir de citation et du droit d’auteur, j’espère que le musée Sainte-Croix a donné son autorisation pour l’utilisation de ses images…).

Récemment, d’autres sépultures importantes (incinérations et inhumations, s’étalant essentiellement du 1er au 3e siècle de notre ère) ont été (re)trouvées lors des fouilles archéologiques du Parc-à-Fourrage voisin, qui sera bientôt transformé en un ensemble de logements construits par un office d’HLM. Ces fouilles ont été menées dans le cadre de la loi sur l’archéologie préventive par la société Éveha, qui propose un petit dossier en ligne présentant les principaux résultats préliminaires. Certaines de ces sépultures étaient déjà connues par les fouilles du commandant Rothmann puis du Père de La Croix (voir son buste), il y a cent trente ans.

Hypogée des Dunes à Poitiers, parc arboréGrégory Vouhé a consacré un article au parc, à découvrir en suivant lelien: Hypogée des dunes, un jardin centenaire, L’Actualité Poitou-Charentes n° 96, avril 2012, p. 45.

Une rangée de sarcophages devant l'hypogée des dunes Pratique : pour y aller, vous avez le choix… mais comme l’hypogée est fermé au public depuis plus de 10 ans par mesure conservatoire, vous n’en verrez que l’extérieur de la rue et l’alignement de sarcophages. Aussi un panneau annonçant sa fermeture (mais pas sa réouverture, ni aucune explication, voir plus haut)… Donc, si vous êtes à pied, du centre-ville, vous prenez le Pont-Neuf, vous remontez (raide) la rue du faubourg du Pont-Neuf, puis la rue de la Pierre-Levée à gauche. L’hypogée est fléché sur une petite rue à gauche (rue Saint-Saturnin), avant le Parc-à-Fourrage, faire le tour par la rue du Père de la Croix et le petit chemin de l’hypogée. Si vous montez un peu plus haut dans la rue de la Pierre Levée, au coin de la prochaine rue à gauche (la rue du Dolmen)… se trouve le dolmen (à découvrir dans cette autre chronique). Si vous préférez monter en bus, prenez en ville la ligne 3, descendez à l’arrêt Prison, prenez la rue le long de la prison (rue du Petit-Tour), vous arrivez en face du dolmen, redescendez un peu la rue de la Pierre-Levée et vous tomberez sur l’hypogée… Il y a quelques flèches pour les piétons.

Pour aller plus loin, un peu de lecture… à prendre en bibliothèque je pense, pour Poitiers, je vous conseille la bibliothèque de la Société des Antiquaires de l’Ouest cette fois-ci :

  • François EYGUN, Le cimetière gallo-romain des Dunes à Poitiers : journal des fouilles du Père de La Croix et rapports du Commandant Rothmann, Mémoires de la société des Antiquaires de l’Ouest, volume 11, 1933.
  • Marcel DURLIAT, Des barbares à l’an Mil, L’art et les grandes civilisations, Paris, Mazenod, 1985, notamment pages 523 à 530.
  • Xavier BARRAL I ALTET (dir), Noël DUVAL et Jean-Claude PAPINOT, La chapelle funéraire dite  » Hypogée des Dunes « , Les premiers monuments chrétiens de la France, volume 2 : Sud-ouest et Centre, Paris, Picard, 1996, pages 302 à 309.
  • Grégory VOUHÉ, Hypogée des dunes, un jardin centenaire, L’Actualité Poitou-Charentes n° 96, avril 2012, p. 45.
  • Grégory VOUHÉ, Le jardin de l’hypogée des Dunes à Poitiers, Revue historique du Centre-Ouest, t. XII, p. 349-366.

Poitiers ville accessible??? L’APF doit avoir la berlue…

Je vous ai déjà beaucoup parlé des problèmes d’accessibilité à Poitiers : revoir des clous espacés et des piquetsPoitiers ville inaccessible; toujours des problèmes (9 novembre 2011), et aussi quelques bonnes nouvelles parfois, comme en février 2013… Certes, en quelques années, il y a eu des améliorations, mais seulement sur quelques rues ou certains types de handicap. L’Association des paralysés de France a classé Poitiers 5e (dans quelle catégorie?) pour son accessibilité, mais elle n’a travaillé que sur le handicap physique et sans doute sur du déclaratif et des plans… Dans la réalité, si des arrêts de bus ont été équipés de quais et les bus de plateformes, ces dernières ne sont jamais déployées par les chauffeurs (trop long, horaires à respecter) pour des personnes âgées ou des poussettes, les chauffeurs se garent souvent loin des quais et il faut faire un grand pas pour passer, impossible pour beaucoup de personnes âgées qui renoncent alors à prendre le bus: à quand le système automatique de stationnement comme le système TCSP utilisé par le bus à haut niveau de service de Rouen ? En attendant, Poitiers a réalisé un nouveau jardin qui ne respecte pas les normes pour les handicaps visuels et moteurs: (re)voir l’ouverture du jardin du Puygarreau et Retour sur les travaux du jardin du Puygarreau. Aucune annonce de correction de ces erreurs… La question de l’accessibilité est tellement prioritaire qu’elle a été confiée au 14e (si si, il n’y a que les espaces verts derrière lui dans la hiérarchie) adjoint de la ville, Christian Petit, « adjoint délégué à la prévention, à la sécurité, aux établissements recevant du public et commissions de sécurité, à l’accessibilité, à la police municipale, aux risques naturels et technologiques, à l’hygiène publique, aux périls d’immeubles, à l’occupation du domaine public, aux permis de stationnement et aux taxis »! Et comme il n’y a pas de rubrique « contact avec les élus » sur le site de la ville de Poitiers, ni d’affichage de permanence, pas facile de prendre rendez-vous avec lui (j’ai essayé la rubrique « rencontre avec les élus », on verra bien)!

Grilles d'évacuation d'eau place d'armes à Poiteirs, danger pour les aveuglesAprès des mois de travaux (voir cœur d’agglomération, cœur de pagaille…) et des dizaines de chutes sur les pavés glissants depuis son ouverture il y a deux ans, la place d’Armes n’est toujours pas équipée d’un fil d’Ariane pour permettre aux aveugles et mal-voyants de traverser l’immense place désertique en toute sécurité… Pire, les grilles de récupération d’eau de pluie ne sont pas entretenues. Beaucoup sautent à cause de la circulation des poids lourds, des animations, des voitures qui traversent la zone piétonne (que fait la police?), et ne sont jamais remises en place. D’autres se sont espacées au fil des mois, et sont espacées de plus de 2,5 cm. Lubie des normes qui tuent entrepreneuriat, disent certains… Mais regardez ce que cela donne, en bas, avec la canne blanche de mon ami Olivier (le marathonien, impossible de traverser seul la place), photographie prise mercredi dernier (28 mai 2014).

Poitiers, pavés rue Carnot, deux zones très dégradéesNe parlons pas des pavés qui s’autodétruisent à grande vitesse (revoir De quoi souffrent les nouveaux pavés poitevins?), qui glissent tant que quand il pleut, de nombreux poitevins ont vu les bus glisser rue Carnot et rue Magenta, là aussi, la ville attend sans doute que l’un d’eux s’encastre dans cette banque (ça a failli arriver l’autre jour, un piéton a eu très très chaud aussi).

Poitiers rue Carnot, problème d'accès à une terrasseLes larges trottoirs, c’est idéal pour étendre les terrasses, sans toujours respecter les 1,40m pour laisser circuler les piétons, les personnes en fauteuil roulant ou avec des poussettes d’enfant. Ou quand elles le respectent « presque », comme ici (1,20m), comment on fait au bout de la terrasse avec le mobilier urbain? Sans parler qu’il faut slalomer d’un restaurant à l’autre, les espaces de circulations étant tantôt d’un côté, tantôt de l’autre. C’est un peu moins criant cette année, avec les faillites, il y a moins de terrasses. Chacun sait que c’est un vrai jeu de changer de direction en fauteuil roulant ;-(

La pseudo-terrasse pour les fumeurs, au Bureau rue Carnot à PoitiersCe restaurant a de toute façon une interprétation bizarre de la réglementation. Vous voyez cette entrée? Derrière, avec un plafond, trois murs et en façade un mur sur plus des quatre cinquièmes de la longueur, et oui, la porte sans porte derrière la flèche, c’est ce qui fait de cet espace une « terrasse ouverte » aux fumeurs. Les non-fumeurs n’ont plus qu’à traverser en apnée pour atteindre la salle de restauration. Ce restaurant a rouvert depuis plus d’un an et visiblement, personne n’a rien trouvé à y redire, pour ma part, je n’y suis allée qu’une fois, avec une amie, et ne suis pas prête à retourner.

Stationnement anarchique rue du Petit-Bonneveau à Poitiers, avril 2014Côté stationnement, c’est un problème plus que récurrent revoir le stationnement anarchique, ou encore là (avec un bilan sur plusieurs autres points), des voitures à la place des piétons. Je pourrais vous montrer chaque soir et chaque dimanche les voitures qui envahissent notamment la rue du Petit-Bonneveau. C’est bien de faire des trottoirs larges et sans marche par rapport à la rue, mais au moins, avant les travaux, les piétons pouvaient marcher sur les trottoirs. La ville attend sans doute qu’un piéton forcé de marcher sur la chaussée se fasse renverser par une voiture pour chercher une solution? Quelques PV chaque soir et chaque dimanche devraient venir à bout pourtant facilement de ces incivilités, ce sont souvent les mêmes voitures que l’on y voit (cette fois, photographies un dimanche de fin avril 2014)! Rappelons que le parking Carnot / hôtel de Ville, à proximité, est à 0,5€ de 19h à 3h du matin, et le dimanche matin 9h-14h et le dimanche après-midi 14h-19h (coupure à 14h, au pire, 1€ pour le temps du déjeuner).

Poitiers, fontaines, 13 mai 2011, 1, place LepetitIl paraît que la ville veut sévir du côté de la place Lepetit (qui a connu une certaine activité l’année dernière suite à une évasion spectaculaire et récemment Ceci n’est pas, de Dries Verhoeven) :  mais je vous ai déjà montré cette fontaine-lave voiture en 2011!

Stationnement anarchique sur le parking Toumaï à Poitiers, avril 2014Et ce n’est pas mieux dans les parkings officiels, ici au dernier niveau du parking Toumaï, recherché parce qu’il débouche directement pour les piétons sur le nouveau viaduc Léon-Blum, ce qui n’empêche pas les automobilistes, qui vont devenir piétons, de se garer sur les cheminements en théorie prévus pour eux (ici en mai 2014)!

Square de la république à Poitiers, problème de signalement des marchesLa question des bandes podotactiles d’alerte (en haut des escaliers de plus de plus de trois marches), des mains-courantes, des garde-corps pourrait à nouveau (suivre les liens précédents…) être posée pour le square de la République (avec le monument aux morts de 1870-1871, qui a ensuite perdu ses grilles puis sa patine (la presse en parle), le début de la restaurationrestauré, de nouvelles grilles moches, une œuvre démontée (février 2013), le ratage du nouveau square de la République). Pas de bandes podotactiles (ou alors très partielles, surlignage en vert, absentes dans la zone rouge), pas d’avertissement en haut de ces hautes marches (sièges???) contiguës à l’escalier du fond (avec mes problèmes de vision et de contrastes, j’ai failli dévaler ces sièges il y a quelques semaines), contraste insuffisant sur les nez de marches et absent sur les première et dernière contremarches, une seule main courante. Mais de quoi je me plains, c’est une pointure de l’urbanisme (les ateliers Lion) qui a redessiné ce « square »!

Escalier conforme aux normes devant la mutualité sociale agricole à PoitiersEt pourtant, il est possible de bien faire les choses, je vous ai déjà montré cet escalier de la Mutualité sociale agricole.

Parc des expositions à Poitiers, aménagement du parvis devant les nouveaux hallsJ’ai été aussi agréablement surprise, en mars 2014, lors de la découverte des nouveaux halls de la foire exposition et des cheminements extérieurs. Quand on le veut vraiment, on peut faire les choses bien! Les normes ne sont pas là pour em…er les collectivités et les entrepreneurs, comme on me l’a dit encore il y a quelques jours, mais pour permettre à tous de bien vivre ensemble dans l’espace urbain!

Poitiers, ville inaccessible au handicap, 13, WC handicapé de la médiathèqueDans les établissements récents, comme la médiathèque, le forum a été revu, mais les toilettes n’ont toujours pas mis aux normes (revoir Poitiers ville inaccessible)… Il faut toujours avoir le bras très long en fauteuil roulant pour accéder à la chasse d’eau et ne pas compter sur le lavage des mains.

Présentoir manquant de contraste à la médiathèque de PoitiersDu nouveau mobilier est aussi apparu, sans contraste! Je me suis prise les pieds dans ce présentoir, et j’ai aussi vu une vieille dame faire de même. Couleur bois sur bois, quand on a des problèmes de vision périphérique, c’est invisible!

La cour pavée avec des marches du musée Sainte-Croix à PoitiersLa loi a donné à nouveau des délais pour la mise aux normes d’accessibilité, parions qu’elle ne sera à nouveau pas appliquée à l’issue de ces délais… La cour du musée de Poitiers, avec ses marches et ses pavés, donne un aperçu du trajet à parcourir… c’est encore pire à l’intérieur du musée!

Salons de Blossac à Poitiers, cauchemar d'accessibilitéQuant aux Salons de Blossac, où se tiennent régulièrement des manifestations (concerts, salons…), c’est un cauchemar de marches, Maryse a dû renoncer à y amener sa mère, en fauteuil roulant, pour le salon Frou-frou… Il y a encore plein de marches derrière la porte vitrée!

L’Ascension du Christ à Notre-Dame-la-Grande de Poitiers

Poitiers, Notre-Dame-la-Grande, choeur, inscriptions Rotbertus (bleu) et ascension du Christ (rouge)En ce jour de l’Ascension, j’ai choisi de rééditer un article publié l’année dernière…

Article du 31 mars 2013

Pour Pâques, j’ai choisi un sujet d’actualité… l’Ascension du Christ! Certes, le Christ ne montera au ciel que dans 40 jours (le jeudi de l’Ascension n’est pas qu’un jour férié, l’occasion d’un week-end en viaduc pour certains, quoique, dans un état laïque, on se demande pourquoi ce n-ième jour férié chrétien). Pâques, c’est le « top départ » pour cette histoire, donc je l’ai choisi pour aujourd’hui. On le trouve dans le déambulatoire de l’église Notre-Dame-la-Grande à Poitiers, sur le chapiteau à droite de l’absidiole d’axe, au bout de la flèche rouge au second plan sur la photo ci-contre… Il s’agit d’un chapiteau roman repeint au 19e siècle…

Poitiers, Notre-Dame-la-Grande, Ascension du Christ, vue de faceDésolée pour les photographies pas très claires, mais l’intérieur de cette église est très sombre… Sur la face principale, le Christ, avec son nimbe cruciforme, se tient debout dans une mandorle, il bénit de la main droite et tient le Livre (la Bible) dans sa main gauche.

Poitiers, Notre-Dame-la-Grande, Ascension du Christ, les deux petites facesLa mandorle est portée par des anges, d’autres anges se tenant sur les petits côtés…

Poitiers, Notre-Dame-la-Grande, Ascension du Christ, inscription ME FEA droite du dé se lit, difficilement, sous la peinture, ME FE. Il s’agit très probablement de ME FECIT (m’a fait ou m’a fait faire) que l’on trouve dans un certain nombre d’églises précédé d’un prénom, comme dans « Gofridus me fecit » (Geoffroy m’a fait ou m’a fait faire, à voir sur cet article consacré au chapiteau de l’Enfance de Jésus dans l’église Saint-Pierre à Chauvigny). Ici, si prénom il y a, il est complètement masqué par les couches de peinture…

Poitiers, Notre-Dame-la-Grande, chapiteau du choeur, inscription RotbertusIl existe dans Notre-Dame-la-Grande, en revanche, un prénom inscrit sur le dé du chapiteau nord-est du rond-point du chœur (au bout de la flèche bleue sur la première photographie de cet article): ROTBERTUS, impossible de savoir s’il s’agit d’un commanditaire ou d’un sculpteur. C’est un prénom assez courant, que l’on trouve aussi dans l’église de Thézac en Charente-Maritime. Ces prénoms vous rappellent peut-être aussi inscriptions Hugo le trésorier et Aleacis sur le chevet de l’église Saint-Hilaire-le-Grand également à Poitiers.

Pour aller plus loin :

Un petit livre bien pratique, paru juste après les restaurations du début des années 1990, par Yves-Jean Riou : Collégiale Notre-Dame-la-Grande à Poitiers, collection itinéraires du patrimoine, n° 85, éditions CCCPC, 1995, ISBN : 2-905764-12-0.
Si vous voulez un beau livre beaucoup plus cher, alors il vous faut le livre dirigé par Marie-Thérèse Camus et Claude Andrault-Schmitt, Notre-Dame-Grande-de-Poitiers. L’œuvre romane, éditions Picard/CESCM Université de Poitiers, 2002.

Retrouvez tous les articles sur Notre-Dame-la-Grande à Poitiers

La façade occidentale

Les scènes sont classées de gauche à droite et de bas en haut. Dans chaque article, un petit schéma vous les positionne.

A l’intérieur

Flux et exposition de Rainer Gross à Poitiers…

La cour pavée avec des marches du musée Sainte-Croix à PoitiersJ’avais initialement prévu pour aujourd’hui un article sur les problèmes d’accessibilité qui perdurent à Poitiers, mais l’inauguration d’hier m’a fait changer d’avis… quoique! La cour du musée et le musée Sainte-Croix à Poitiers restent complètement inaccessibles aux personnes à mobilité réduite avec les marches, les pavés,etc. Je dois néanmoins souligner le gros effort fait dans la nouvelle exposition Rainer Gross: contrairement à l’exposition  La licorne et le bézoard, cette fois, les difficultés visuelles des visiteurs ont été prises en compte! La salle d’exposition est claire, les textes écrits en noir sur blanc et assez gros, et le visiteur peut emporter un document avec le texte des cartels soit écrit en petit (bon pour l’environnement), soit écrit en plus gros (parfait pour ceux qui ont des problèmes de vue)! Merci beaucoup à Rainer Gross, artiste allemand résident en Belgique et qui a partagé sa passion dans un français parfait (il est aussi traducteur auprès des instances européennes, au passage, n’oubliez pas de voter!).

Je vous avais donc annoncé la semaine dernière la mise en place de Flux, …

rainer Gross lors de l'inauguration de Flux… de Rainer Gross. Il était présent hier (samedi 24 mai 2014) pour l’inauguration à la fois de cette œuvre éphémère (elle sera démontée après le 5 octobre 2014) et d’une exposition dans le musée qui présente de très belles photographies d’une quinzaine de ses réalisations (dont Toi(t) à terre et  Toi(t) en perspective à Chaumont-sur-Loire) et un ensemble de sculptures de plus petit format… A l’origine, il était sculpteur sur pierre! Il est aussi un excellent photographe, toutes les photos de l’exposition sont les siennes… Je vous parlerai en fin d’article des autres manifestations liées à cette inauguration, commençons la visite dans le sens de la journée d’hier… et donc la fin du Flux, qui, à défaut de jaillir de la cuve baptismale (suite au refus catégorique de la société des Antiquaires de l’Ouest, gestionnaire du site), vient se terminer contre le mur du baptistère Saint-Jean dont les portes étaient soigneusement closes pour cette cérémonie! Je ne comprends toujours pas pourquoi cette société savante a refusé cette installation (en 2006, Kôichi Kurita y était intervenu) et pourquoi l’État, propriétaire du site, n’a pas contraint le gestionnaire à accepter la présence d’un artiste qui est intervenu dans les jardins de Le Nôtre au musée d’archéologie nationale à Saint-Germaine-en-Laye, dans l’abbaye de Noirlac, dans le cloître du prieuré Saint-Michel-de-Grandmont à Saint-Privat, etc., mais « pas touche à mon baptistère »! Absurde et réac, messieurs des Antiquaires de l’Ouest (cette société reste majoritairement une assemblée de vieux savants où la parité et le rajeunissement sont encore des utopies)!!! Comme disait Philippe Baudelot l’autre jour, c’est un endroit « collector », peut-être l’un des derniers en France où l’on tente de vendre des diapositives aux visiteurs! (Glissez quand même la tête quand, par miracle, la porte est ouverte, vous y verrez de belles peintures romanes et gothiques). Est-ce que ce sera le refus de trop? L’État aura-t-il le courage un jour de transférer sa gestion au musée Sainte-Croix? Il est loin le temps (dans les années 1830… bientôt deux siècles) où des érudits qui fonderont ensuite la Société des Antiquaires de l’Ouest avaient réussi à convaincre Prosper Mérimée et permis d’éviter que ce bâtiment soit rasé pour percer une route (l’actuelle rue Jean-Jaurès, qui l’a finalement contourné). [PS: suite à une question reçue en privé, en cherchant dans les délibérations du conseil municipal de Poitiers pour 2013, j’ai trouvé une subvention de 18000 € pour l’édition du bulletin en mars, une subvention exceptionnelle de 3500 € en septembre pour l’édition des comptes de la ville au XVe siècle].

Flux de Rainer Gross à Poitiers, mai 2014, dans la cour du muséeLe flux en lattes de bois (peuplier) oscille dans la cour du musée, devant l’art du théâtre de Jonchère… passe en sous-sol…

Flux de Rainer Gross à Poitiers, dans le tilleul centenaire… et se retrouve de l’autre côté de la cour, s’emmêle dans le tilleul centenaire…

… ouf! les orchidées boucs (en voir d’autres dans une sortie orchidées à Civaux) soigneusement sauvegardées par le service des espaces verts ont presque toutes survécu à l’inauguration… une seule a été piétinée, oups! par un ancien élu vert!

On voit bien ici les contrastes d’échelle, de lumière, d’occupation de l’espace voulus par l’artiste… même si le tilleul n’avait pas encore ses feuilles quand les lattes de bois ont été assemblées!

Le Flux sillonne ensuite au milieu du dépôt lapidaire qui a changé de place dans la cour du musée…

… jusqu’à traverser la Minerve!

Le Flux jaillit des entrailles de la terre au milieu des ruines romaines du musée.

Rainer Gross aime jouer avec l’éphémère, les strates du temps, les hasards de l’installation… n’hésitez pas à jouer avec les perspectives possibles, ici avec la cathédrale au fond…

Il a parlé de la Grand’Goule, le dragon serpentiforme de Poitiers, parmi les collections du musée, j’aurais volontiers vu en clin d’œil le retour en salle de la maquette du Rhône et la Saône, par André Vermare: la sculpture est à Lyon, mais la maquette a été depuis fort longtemps reléguée aux oubliettes (pardon, dans les réserves) du musée de Poitiers et le visiteur n’a plus accès qu’aux « fiches » non illustrées de la base Joconde: la tête du Rhône (moulage grandeur nature) et le groupe sculpté réduit (maquette originale au tiers pour le projet d’édition de luxe du Rhône). Le mélange des eaux du Rhône et de la Saône sont un bel exemple de flux…

Dommage que cette inauguration n’ait pas attiré un public plus nombreux et surtout plus varié… car y assistait surtout le « tout Poitiers culturel », professionnels surtout et auditeurs fidèles des conférences et aux concerts (du centre d’études supérieures de musique et de danse et du conservatoire) donnés au musée, à l’espace Mendès-France, à la médiathèque, abonnés au théâtre et auditorium… Il est certes agréable de se retrouver « entre soi », de poursuivre nos conversations d’événements en événements (c’était mon « grand retour » dans ce cercle), mais est-ce le but de ces inaugurations? Visiteurs de toutes origines, de tous milieux, n’hésitez pas à venir découvrir cette exposition. Si vous hésitez à pousser la porte du musée (gratuit le mardi et le premier dimanche de chaque mois), glissez-vous dans la cour, lisez en introduction les pupitres explicatifs… Bravo à Rainer Gross et aux commissaires de l’exposition, à Pascal Faracci, le nouveau directeur du musée, et surtout à Dominique Truco, qui organise toujours de belles manifestations d’art contemporain à Poitiers (et à Melle et ailleurs…). Il reste à patienter un bon mois, si j’ai bien compris, pour découvrir le catalogue qui accompagne cet événement.

Le week-end inaugural avait commencé par une conférence fort intéressante de Claude Andrault-Schmitt, autour des dernières découvertes et du livre qu’elle vient de diriger sur la cathédrale de Poitiers, La cathédrale Saint-Pierre. Enquêtes croisées, 2013, chez Geste éditions (416 pages, 55€). Mais pourquoi avoir choisi une police de caractères aussi petite? Du 4 ou du 5, à vue de nez! Complètement inaccessible pour moi avant fort longtemps (peut-être pour toujours s’il n’y a pas d’édition numérique), la reliure trop épaisse et les colonnes écrites trop près de la reliure rendent (ce qui est rare) le visio-agrandisseur inefficace sur les deux-tiers des pages! Je n’ai pas assisté au concert qui a suivi (trop tard encore pour moi), ni aux visites de la cathédrale et du quartier, mais ai assisté aussi à la projection publique de Cap Sud-ouest sur Poitiers sur France 3, de belles images grâce aux drones, mais qui sautent parfois, et un commentaire pas toujours au niveau (cf. en particulier l’arrivée du présentateur dans l’amphithéâtre romain), puis au « surprenant » concert donné par quatre étudiants de conservatoire, au violoncelle, avec Four de John Cage: chaque musicien choisi 12 « sons » qu’ils jouent selon une « partition » qui porte non les notes, mais le numéro des sons et les plages auxquelles ils doivent commencer et finir (avec des fourchettes de quelques secondes). Je n’en ai pas trouvé de version vraiment « audible » en ligne…

Voir ou revoir des articles sur des sujets voisins:

Chaumont-sur-Loire 2012, toit à terreVous pouvez revoir sur mon blog ses œuvres à Chaumont-sur-Loire,Toi(t) à terre

Chaumont-sur-Loire 2011, le parc, suite, 12, toit en perspective de Gross … et Toi(t) en perspective, à voir aussi dans cet article de 2011.

Poitiers, square de la République, avril 2013, oeuvre en placeL’opération Poitiers coeur d’agglomération, coeur de pagaille… a aussi été l’occasion d’une commande publique avec l’installation de Benoît-Marie Moriceau dans le nouveau square de la République raté

Poitiers, quartier du Pont-Neuf, oeuvre de Christian Robert-Tissot, vue généraleles messages de Radio-Londres par Christian Robert-Tissot dans la montée du faubourg du Pont-Neuf

Jardin du Puygarreau à Poitiers, 26 décembre 2013, obélisque brisé et premiers jeux installéset dans les jardins du Puygarreau, l’obélisque brisé de Didier Marcel,

Jardin du Puygarreau à Poitiers, photographies et aire de jeux de Pierre JosephAire, air, erre, ère de Pierre Joseph

Jardin du Puygarreau à Poitiers, Tourne-sol de Elisabeth Balletet les barreaux de prison, pardon, la grille « tourne-sol » d’Élisabeth Ballet.

Performance de Kôichi Kurita dans le bapstistère Saint Jean à Poitiers, 2006, cliché Christian Vignaud, musées de PoitiersL’artiste Kôichi Kurita à Poitiers en 2006… et sur l’île d’Oléron en 2013

Glen Baxter à Poitiers, été 2010, sur le mur en contrebas du TAP L’expédition Glen Baxter (juin à septembre 2010) : l’annonce de l’expédition du 12 juin 2010 et la sérigraphie du parking Effia, aperçu global de l’expéditionet la sérigraphie du 12 juin 2010, dans le quartier de Bellejouaneen centre-villeen centre-ville, la suite, le livre Le safari historico-gastronomique en Poitou-Charentes (dessins de Glen Baxter, texte d’Alberto Manguel).

Le Rhône et la Saône, par André Vermare, à Lyon et à Poitiers