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Mémoire individuelle (Boris Cyrulnik) et mémoire collective (camp de la Chauvinerie à Poitiers)

Couverture de Sauve-toi, la vie t'appelle de Boris Cyrulnik

Un livre lu chez mon père lors de mon dernier séjour.

Le livre : Sauve-toi, la vie t’appelle de Boris Cyrulnik, éditions Odile Jacob, 2012, 291 pages, ISBN 9782738128621.

L’histoire : Bordeaux, 1944. Boris Cyrulnik est né en juillet 1937. Le 9 janvier 1944, il est arrêté dans une rafle de juifs à Bordeaux. Il était alors caché chez une institutrice, Marguerite Farge. Il se rappelle sa mère, qui l’a placé dans une pension pour tenter de ses sauver, de son père, engagé volontaire dans la légion étrangère, blessé, arrêté comme juif, à qui il a pu rendre visite dans un camp (en 1942?) avant sa déportation. Après la rafle, les juifs ont été rassemblés dans la synagogue, le jeune Boris réussi à se cacher dans les toilettes puis à s’échapper grâce à la bienveillance d’une infirmière sous les jupes d’une femme mourante, commence alors la vie d’un enfant caché sous le nom de Jean Laborde jusqu’à la fin de la guerre. Après guerre, il est contraint au silence et au secret, personne ne le croît… Ce n’est que bien plus tard, à l’occasion de conférences, d’émissions de télévision, qu’il est contacté par d’autres protagonistes de ses jours sombres et peut confronter ses souvenirs à la réalité, la reconstruction de la mémoire, les occasions perdues d’avoir d’autres informations, le procès Papon…

Mon avis : en tant que psychiatre, Boris Cyrulnik a théorisé et expliqué la résilience, cette capacité des traumatisés à vivre avec leur passé, quitte à recomposer la réalité pour qu’elle soit vivable. S’il a plusieurs fois parlé ces dernières années de son propre passé, c’est la première fois que l’auteur raconte sa propre histoire en l’analysant, en confrontant ses souvenirs à la réalité, en racontant la longue phase d’enterrement des souvenirs (insoutenables pour ceux à qui il a tenté de raconter), puis leur lente remise au jour et confrontation à la réalité qui se révèle au fil des rencontres. Les grandes lignes n’ont pas changé, mais les détails, si, ainsi, l’infirmière qui l’a cachée n’était pas blonde mais brune, etc. Reste une incertitude pour lui, dans ses souvenirs, il se voit beaucoup plus petit (3/4 ans) qu’il n’était en réalité (6 ans). Ayant raté une rencontre avec une personne qui aurait pu l’éclairer sur ce mystère, celui-ci restera entier… Mais avant la rafle de janvier 1944 dans laquelle il a été arrêté, il y en a eu bien d’autres à Bordeaux, notamment en 1942, celles-ci se sont-elles superposées dans sa mémoire à celle de 1944? Un texte très intéressant, ici sur la mémoire individuelle, mais il faudrait aussi s’interroger sur la mémoire collective.

Au sujet de la mémoire collective, à Poitiers, quel processus a abouti à l’oubli quasi total du camp de la Chauvinerie, près de la caserne Ladmirault? Ici, on parle du camp de la route de Limoges, mais jusqu’à récemment (fouilles archéologiques préalables à la zone des Montgorges), pas du Frontstalag 230 (camp d’internement allemand), où fut interné Léopold Sédar Senghor et qui est devenu, en 1945, un camp d’internement de prisonniers allemands où des centaines d’entre eux, parmi lesquels 100% des enfants, sont morts, une partie lors du transfert, puis suite à l’accaparement des vivres par les responsables du camp : voir en 2002 l’article de Loïc Rondeau, Prisonniers et civils allemands dans la Vienne (1945-1948) (Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest, tome 109, n° 4, 2002, p. 217-227), un article publié en 2005 de Denis Peschanski intitulé Morbidité et mortalité dans la France des camps (paru dans « Morts d’inanition ». Famine et exclusions en France sous l’Occupation, Isabelle von Bueltzingsloewen (dir.), Rennes, PUR, 2005, p. 201-212), et les études encore inédites suite aux fouilles de 2008 (compte rendu au cours d’une conférence lors des journées du patrimoine 2012, mais toujours pas de publication)… Comment toute une ville, y compris les associations d’anciens combattants (il ne figure pas dans la liste des camps d’internement de la Vienne édité par l’office national des anciens combattants, peut-elle avoir oublié voire nié l’existence de ce camp???

Alors qu’un camp de prisonniers allemands a fait l’objet d’une vraie fouille donnant de nombreuses informations en Normandie en 2006 (camp de la Glacerie à La Motterie), le camp de la Chauvinerie à Poitiers a été livré aux constructeurs sans prescription de fouilles après les sondages de diagnostic… un nouveau quartier est en train de voir le jour, et pour l’instant, pas même un panneau n’est prévu pour rappeler le passé à jamais détruit de ce site… Les historiens (poussés ici par les archéologues) s’exprimeront-ils enfin dans une revue spécialisée ou une revue grand public sur le sujet? Au moins, les Archives départementales ont mis en ligne un inventaire des sources disponibles… [PS la mise en ligne de cet article est parue une grosse synthèse de Véronique Rochais-Cheminée, Sonia Leconte et Jean Hiernard, Des camps oubliés de la Seconde Guerre mondiale dans la Vienne, Revue historique du Centre-Ouest, t. XII, 2014, p. 7-87].

Sur des sujets voisins, voir:

– Maus, un survivant raconte : tome 1 : mon père saigne l’histoire ; tome 2 : Et c’est là que mes ennuis ont commencé, de Art Spiegelman

La rafle de Roselyne Bosch,

Logo rentrée littéraire 2012

Ce livre entre dans le cadre du défi 1% de la rentrée littéraire organisé à nouveau cette année par Hérisson.

 

Le plafond peint par Bin dans la salle du blason (hôtel de ville de Poitiers)

Poitiers, plafond de la salle du blason de l'hôtel de ville, 1, vue générale Je vous ai déjà parlé plusieurs fois de l’hôtel de ville de Poitiers… avant rénovation, en cours de rénovation et après rénovation, l’ancien musée dans l’hôtel de ville, la science et l’agriculture de Louis Ernest Barrias sur le fronton, les tigres chimères d’Auguste Cain… Si la construction l’hôtel de ville est achevée en 1875, la réalisation du décor intérieur va encore prendre plusieurs années.

Aujourd’hui, direction la salle du Blason au premier étage. Il s’agit de l’ancienne salle du Conseil municipal.. et il faut lever la tête vers le plafond. Il se compose de trois éléments, au centre, la ville de Poitiers encadrée par plusieurs allégories, et de part et d’autre, le Clain vers l’est et la Boivre vers l’ouest, position également de ces rivières par rapport au « plateau » du centre ville.

Poitiers, plafond de la salle du blason de l'hôtel de ville, 3, signature Eugène Bin 1883 Le panneau central porte la signature de [Jean Baptiste Philippe] Émile Bin (Paris, 1825 – Marly-la-Ville, 1897) : « E. BIN 1883 ». Les œuvres ont été présentées hors concours aux salons de la Société des artistes français de 1881 et 1882, vous pouvez les découvrir dans les albums photographiques par G. Michelez (clic sur les liens pour voir ces photographies dans la base de données des archives nationales, où ils sont conservés sous les cotes F/21/*7651 pour 1881 et F/21/*7652 pour 1882):

La rivière le Clain en 1881 sous le n° 196

La rivière la Boivre en 1881 sous le n° 197

Plafond destiné à l’hôtel de ville de Poitiers en 1882 sous le n° 259

Dans le même album se trouve, sous le n° 2091, le Triomphe de l’Hyménée, « plafond pour la salle des mariages de l’hôtel de ville de Poitiers », présenté hors concours, commandé par l’État, par Léon Perrault (revoir son portrait et sa maison natale dans cet article), mais je vous en reparlerai une autre fois…comme du plafond de la salle des fêtes par Jean Brunet.

Émile Bin n’est sans doute pas inconnu des préhistoriens (certains sont des lecteurs assidus de mon blog), qui ne connaissent peut-être pas le nom de l’artiste mais au moins l’une de ses œuvres, le portrait de Gabriel de Mortillet (Meylan, 1821 – Saint-Germain-en-Laye, 1898) exposé au salon de 1884 sous le n° 227 et offert à celui-ci par la Société d’anthropologie de Paris (voir l’Éloge de Gabriel de Mortillet dans les Bulletins de la Société d’anthropologie de Paris, V° Série, tome 2, 1901, p. 563).

Poitiers, plafond de la salle du blason de l'hôtel de ville, 2, partie centrale
Revenons au sujet du jour… et aux peintures très académiques d’Émile Bin. La ville de Poitiers, au centre, sous les traits d’une femme, est encadrée par les allégories de la justice et de la force, accompagnées par le travail (avec les ailes et la grosse masse), surmontées de la paix avec ses rameaux et avec, en bas, la charité devant une dame et ses enfants.

Désolée, le jour où j’ai pris ces photographies, ce n’était pas prévu et je n’avais pas de pied photo…

Poitiers, plafond de la salle du blason de l'hôtel de ville, 5, détail de la partie centrale … j’avais quand même pris tant bien que mal un détail de la paix…

Poitiers, plafond de la salle du blason de l'hôtel de ville, 4, allégorie de Poitiers au centre … et de Poitiers encadrée de la justice (avec la balance), et de la force (avec les faisceaux de licteur).

 

Poitiers, plafond de la salle du blason de l'hôtel de ville, 6, la Boivre en haut et le Clain en bas

La Boivre (en haut) et le Clain (en bas) sont représentés dans les panneaux latéraux, à moitié allongés, nus, la main ou le bras en appui sur un vase symbolisant classiquement la rivière, dans un décor de plantes de marécages.

Pas de doute, ces représentations très classiques n’ont rien à voir avec ce que présentaient la même année les artistes du salon des refusés, Pissaro (Jeune paysanne prenant son café en 1881), Manet (Le Bar des Folies Bergère, seconde médaille en 1881), etc.

Vous pouvez voir chez moi aussi ces rivières avec:

– une ballade au bord de la Boivre

– le Clain , la passerelle aux abords du moulin de Chasseigne, la nouvelle passerelle de Montbernage, dans le parc naturel urbain entre Saint-Benoît à Poitiers, en crue hier (février 1904) et aujourd’hui (décembre 2010), en décembre 2011, en mai 2012 ou avec une alerte à la sécheresse (printemps 2011) et presque à sec (21 juin 2011)…

Pour en savoir plus :

– Hôtels de ville de Poitou-Charentes, de Charlotte Pon-Willemsen et Geneviève Renaud-Romieux, Collection Itinéraires du patrimoine, n° 208, édition et diffusion C.P.P.P.C. (Connaissance et Promotion du Patrimoine en Poitou-Charentes), 1999, ISBN : 2-905764-19-8.

– Anne Benéteau-Péan, Grégory Vouhé, Un Louvre pour Poitiers, catalogue d’exposition du Musée Sainte-Croix, 2011.

L’hôtel Berthelot à Poitiers

Poitiers, hôtel Berthelot, 1, façades sur rue et sur cour Aujourd’hui, retour à Poitiers dans la rue de la Chaîne, une rue très en pente qui connaît beaucoup de parking sauvage sur les trottoirs (voir les photographies signées DB dans cet article par exemple)… Mais nous allons remonter dans le temps, et nous diriger vers l’hôtel Berthelot, au n° 24. Sur la rue, il ne paye pas de mine, mais les façades sur cour ont conservé de beaux éléments de l’hôtel particulier que René Berthelot, se fit construire probablement à partir de 1529, année de son mariage avec Jeanne d’Ausseur et de son élection comme maire de Poitiers, donc à peu près en même temps que l’hôtel Geoffroy d’Estissac (vers 1520), à l’autre bout du plateau de Poitiers. Ce bâtiment accueille depuis 1959 le Centre d’études supérieures de civilisation médiévale (CESCM).

Poitiers, hôtel Berthelot, la façade postérieure sur une carte postale ancienne

Je n’ai jamais réussi à prendre de photographie correcte de la façade postérieure (« sur jardin »), qui donne sur la rue des Carmélites et au-delà, sur la vallée de la Boivre (depuis, cet affluent du Clain est canalisé et en partie recouvert dans ce secteur). Sur cette façade, les deux lucarnes portent des médaillons, il faudra vraiment que j’essaye de les photographier un jour, je n’avais pas mon appareil photographique le jour où je suis passé de ce côté du bâtiment…

Poitiers, hôtel Berthelot, 2, lucarne et détail des portraits

Au fond de la cour, la lucarne richement décorée est surmontée d’un fronton avec des amortissements en forme de candélabres. Au centre, dans une couronne végétale composée de fruits et de feuilles, les armoiries sont illisibles. En-dessous, des médaillons renferment un buste d’homme barbu (et assez chauve) et à droite, un buste de femme.

Poitiers, hôtel Berthelot, 3, porte et détail du linteau

Dans l’angle de la cour se trouve la porte au linteau richement décoré donnant accès à l’escalier qui dessert les étages. Sur les côtés se trouvent les bustes en très haut relief d’une femme et d’un homme habillé à la mode de l’époque (style François Ier), généralement identifiés à René Berthelot et Jeanne d’Ausseure.

Poitiers, hôtel Berthelot, 4, femme sur le linteau de la porte

A gauche se trouve le portrait de la femme, à la coiffure élégante, avec un vêtement très décolleté.

Poitiers, hôtel Berthelot, 5, homme sur le linteau de la porte et sculptures de son piédroit droit

A droite, un portrait d’homme. Sur le piédroit en dessous se trouve un buste dont la tête a disparu (il reste le drapé noué au-dessus de son épaule gauche, l’un des enfants du couple?), et encore plus bas, des angelots potelés.

Poitiers, hôtel Berthelot, 6, trois détails du linteau de la porte Voici trois détails du linteau. Au centre (en haut), les armoiries de Berthelot (d’or à trois aiglettes éployées d’azur, membrées de gueules) sont sculptées sur une peau de bête et portées par des sirènes masculines (personnage barbu et âgé à gauche, jeune et imberbe à droite), dont les jambes se transforment en volutes. De chaque côté, ces volutes s’enroulent en motifs de tiges et feuilles, avec des oiseaux au centre et dans les espaces entre les volutes, de petits personnages et angelots. Cela se verrait mieux si un nettoyage soigneux était réalisé par des restaurateurs…

Pour aller plus loin : pour une histoire complète de cet hôtel particulier et de ses propriétaires successifs, voir l’article de Georges Pon, Marie-Hélène Debiès et Bénédicte Fillion, À l’occasion du cinquantième anniversaire de sa fondation, éditions Brepols, 2003.

Vierge à l’Enfant à Poitiers et à Parthenay

Poitiers, église Sainte-Radegonde, Vierge de la Rédemption

Une fois n’est pas coutume, je vous présente deux œuvres du milieu du 19e siècle qui représentent le même thème, l’une se trouve dans l’église Sainte-Radegonde de Poitiers, l’autre sur la façade de l’église Saint-Laurent à Parthenay. Bon, si vous préférez revoir une magnifique statue du milieu du 17e siècle dans l’église Sainte-Radegonde de Poitiers, vous pouvez retourner lire l’article sur statue d’Anne d’Autriche en sainte Radegonde, auquel Grégory Vouhé vient de consacrer un article dans le dernier numéro de l’Actualité Poitou-Charentes (Grégory Vouhé, Nicolas Legendre, Anne d’Autriche et Radegonde, L’actualité Poitou-Charentes, n° 98, octobre-décembre 2012, p. 36). Revenons à notre Vierge du jour… A Sainte-Radegonde, il s’agit d’une œuvre de série en plâtre, comme on en trouve dans de nombreuses églises. Elle a été tirée d’après un moulage approximatif d’une belle Vierge à l’Enfant en marbre du 12e siècle donnée par la famille royale à l’église Saint-Laud d’Angers. Cette Vierge, très endommagée, avait fait l’objet d’une restauration approximative, mais son modèle en plâtre a connu, dès sa parution vers 1850, un certain succès… La Vierge tient dans ses bras l’Enfant Jésus et foule au pied une femme nue croquant une pomme, l’artiste (de l’original) jouant sur EVA (Ève) / AVE (Maria), le culte de Marie la nouvelle Eve, rédemptrice des péchés, se développe justement à la fin du 12e siècle. Un autre exemplaire de ce plâtre se trouve dans l’église de Civaux, une variante avec l’Enfant qui joue avec un oiseau dans l’église de Lhommaizé, toutes deux dans la Vienne.

Vierge de la rédemption à Saint-Laurent de Parthenay C’est probablement de l’un de ces moulages que s’est inspiré le sculpteur de Parthenay. L’église Saint-Laurent y a été profondément modifiée à partir de 1852 par l’architecte Segrétain (dont je vous ai parlé pour la préfecture des Deux-Sèvres à Niort). La statue a été commandée en 1861 à M. Bonneau, sculpteur de Châtellerault, qui l’a réalisée en pierre de Chauvigny.

Pour aller plus loin : voir sur le site du diocèse de Poitiers La statue de la façade du collatéral nord de l’église Saint-Laurent de Parthenay

Anne d'Autriche en Radegonde (Poitiers, église Sainte-Radegonde) avec des rubans sur son sceptre Allez, je vous montre quand même la jolie Radegonde / Anne d’Autriche de Legendre… photographies prises cette semaine, le 10 octobre 2012. Qui a mis ces rubans de satin et quels vœux ont alors été prononcés? Clic sur l’image pour voir l’article…

Word trade center, la reconstruction d’un site (maison de l’architecture de Poitiers)

Londres, 17 avril 2011, défi APN escaliers, 4, entre la passerelle du millénaire et le quaiJusqu’au 10 novembre 2012, la maison de l’architecture organise une exposition et des rencontres sur la reconstruction du quartier du Word Trade center à New-York, tout le programme sur leur site. Les panneaux sont très clairs… et vous serez accueillis par une grande structure en kapla (vous savez, ces petits bâtonnets en bois)…

Pour l’instant, j’ai participé à deux événements, et irai peut-être voir le pecha-kucha (késako? allez voir le premier pecha kucha).

Le premier événement était une conférence de Frédéric Edelman, journaliste au monde et à France Culture, qui tournait (retournait et « ratatournait » avec une projection en désordre et sans préparation réelle) autour des destructions et des reconstructions, en vrac New-York, Berlin, Banyan, Dresde, le palais de Bucarest. Mieux préparé et organisé, le propos aurait pu être intéressant…

Le deuxième événement était un documentaire suivi d’un débat, Norman Foster de Carlos Carcas et Norberto Lopez Amado. Un public clairsemé (contrairement au lendemain, dans la même salle, pour Tous Cobayes de Jean-Paul Jaud). Ce film était consacré à Norman Foster (né en 1935), de l’agence Foster + Partners… Mais si, vous le connaissez au moins de réputation, pour le viaduc de Millau… et les deux tours qui ne se construiront sans doute pas sur le site de La Défense à Paris…Le film retrace sa vie et son œuvre, de la banlieue pauvre de Manchester et ses débuts avec Rogers (voir Richard Rogers + architectes, grrr, avec la refonte du site du Centre Pompidou, j’ai dû rechercher leur lien… tous les anciens liens que j’ai mis sur des expos du centre sont cassés) aux constructions de tours géantes, en passant par le pilotage d’avions ou la participation à de grands projets ces dernières années, comme la reconstruction du Reichstag à Berlin, le carré d’art à Nîmes, les aéroports de Londres Stasted (celui des low-cost) et de Pékin (où le visiteur n’est pas censé se perdre dans le terminal 5), la ville utopique dans le désert des Émirats…

Londres, le pont du millénaire vu depuis la Tate Modern Cela m’a fait pensé que j’avais en stock quelques-unes des réalisations londoniennes de Foster, prises lors de mon dernier séjour londoniens en avril 2011, avant LE mariage. La première photographie de cet article est le pont du Millénaire, pris depuis les escaliers qui descendent de la cathédrale Saint-Paul (voir des escaliers londoniens), la deuxième est la vue prise dans l’autre sens, depuis la Tate Modern (revoir les expositions Orozco et Miro, Ai Weiwei).

Je n’aime pas trop son réaménagement de la cour du British museum (revoir l’exposition Afghanistan crosswoards of the ancient world), je n’ai pas retrouvé la photographie, mais je trouve que l’espace d’exposition aménagé dans la cour est trop petit.

Londres, l'hôtel de ville depuis le parvis Voici aussi l’hôtel de ville de Londres, pris depuis le parvis en venant de la tate modern…

Londres, l'hôtel de ville vu depuis l'autre rive de la Tamise … et pris de la rive en face, avec la tamise boueuse.

Photographies d’avril 2011.

Art dans la rue à Poitiers… (et Chauvigny)

Les Expressifs 2012 à Poitiers, 5 octobre 202 au matin

Ce week-end, le festival des Expressifs (organisé par Poitiers jeunes) bat son plein, très beau temps jeudi et vendredi photographie de vendredi matin), ça s’est gâté depuis… mais au programme cet après-midi, musiques, arts de la rue, rencontres etc.

Poitiers, un stop relooké, septembre 2012 L’art dans la rue, ce sont aussi ces panneaux transformés au pochoir ou avec des autocollants (le cas ici)… Il y a quelque temps, un lecteur m’a envoyé sur un site pour identifier où avait été prise la photographie… Comme la ville nettoie ces panneaux dès qu’ils sont signalés, j’ai mis le lien sur la page générale et ai pris une photographie plus serrée… Au moins trois semaines que ce panneau est encore « décoré », le nettoyage ne viendra pas par ma faute, j’espère… [PS: il est resté ainsi jusque début décembre 2012].

Dans la même série, voir celui-ci, signalé en premier par Monsieur Echo de Centre presse, qui en a repéré deux autres, tous des œuvres de CLET ?

PS: il y en a des dizaines à Paris, mais ici à Poitiers, c’est assez nouveau.

Art dans la rue à Chauvigny, mi juillet 2012 En restant dans le domaine des arts de la rue et dans le même esprit que ceux que j’avais photographiés à Nantes, dans l’esprit de Waldo, j’en ai trouvé un autre sur un mur de Chauvigny (dans la Vienne), mi juillet 2012…

Poitiers, square de la République, du mur peint aux piquets Revenons à Poitiers, avec de l’art officiel cette fois-ci. Dans le cadre de Poitiers coeur d’agglomération, coeur de pagaille… et du « réaménagement (plutôt massacre) du square de la République, une rue a été construite le long du mur du lycée, là où, depuis 1895, se trouvait un bel ensemble verdoyant créé par le paysagiste Édouard André ( voir les articles de Grégory Vouhé, Edouard André et Jean-Camille Formigé. Le square de la République, L’Actualité Poitou-Charentes n° 95, janvier 2012, p. 45 et Edouard André, jardins pour Poitiers, L’Actualité Poitou-Charentes n° 96, avril 2012, p. 42-44).

Depuis quelques années, le mur du fond était livré à des grapheurs (tagueurs officiels). Au cours de l’été, l’enduit a été décapé puis refait, et des mâts ont été posés… Il s’agit d’une commande publique de la ville à l’artiste Benoît-Marie Moriceau, qui ne semble pas avoir de site personnel (deux autres artistes doivent intervenir en ville et faire l’objet d’une exposition au musée, voir ici).

Poitiers, square de la République, installation des piquets C’est bizarre, il y a un trou à un tiers vers la droite, et sur la gauche, mais les protections noires ont commencé à être enlevées en fin de semaine. Ces poteaux sont triangulaires, rouge et bleu côté place (on ne peut plus parler de square) et vert côté mur… Ce qui m’étonne, c’est qu’ils sont aussi loin du mur, cela fait une belle surface tentante pour les tagueurs… Et côté civilité, les voitures que vous voyez là ne sont pas autorisées, mais vendredi en fin d’après-midi, il y avait le marché bio et les expressifs… et plus de place pour les piétons, vive le cœur de ville rendu aux piétons qui ont encore plus de difficultés qu’avant dans certains secteurs!

Poitiers et ses passerelles…

Poitiers, passerelle des Rocs, 1, fin juin 2012, démolition du dernier tronçon Cela fait un moment que je ne vous ai pas montré l’avancée de la destruction de la passerelle des Rocs et sa reconstruction en cours en viaduc ouvert aux bus… Vous pouvez revoir tous les épisodes précédents par ces liens : la passerelle des Rocs ou grande passerelle, la démolition des premières travées et de la maison Rolland, la mise en place d’échafaudages sur les derniers piliers, la préparation de la dépose de deux travées sur les voies, les deux travées sur les voies, la dernière travée sur les voies

Voici donc, fin juin, la démolition du dernier pilier…

Poitiers, passerelle des Rocs, 3, début juillet 2012, restes du dernier pilier Quelques jours plus tard, des morceaux sont encore empilés en face…

Poitiers, passerelle des Rocs, 2, fin juin 2012, début de la fondation des piliers … mais les fondations du premier nouveau pilier ont commencé.

Poitiers, passerelle des Rocs, août 2012, 4, démolition du gymnase

A mon retour de vacances, début août, la démolition du gymnase de l’AS PTT se termine…

Poitiers, passerelle des Rocs, 5, fin septembre 2012, construction engagée

Le chantier se poursuit, voici ce que cela donnait vendredi, des abris ont été mis en place pour protéger les ouvriers, les premiers éléments de la passerelle sont arrivés et posés sur le côté, les fondations des piliers semblent achevées.

Poitiers, passerelle de Montbernage, mi septembre 2012, 1, tronçons posés Pour franchir le Clain entre le quartier de Montbernage (et la rue de la cueille aigüe) au centre-ville, une passerelle est en cours de construction sous la voie rapide, la voie Malraux habituellement appelée la pénétrante (dont l’intérêt a décru avec le nouveau plan de circulation… il serait peut-être temps de la démolir?). Mi septembre, après les phases préparatoires (sondages archéologiques puisque les anciens remparts passent dans le secteur, fondation des piles), les tronçons métalliques ont été mis en place mi septembre.

Poitiers, passerelle de Montbernage, mi septembre 2012, 2, fin de la mise en place Il y a encore un peu de travail pour raccorder l’extrémité de la passerelle au square… Ouverture prévue mi octobre 2012, on verra bien…

Passerelles de Beaulieu à Poitiers Il reste encore des passerelles construites dans les années 1960 dans le quartier de Beaulieu, du temps du tout voiture… Elles permettaient de relier des immeubles sans traverser les chaussées mais ne répondent plus du tout aux normes… Elles doivent être démolies, je ne suis pas allée voir si c’était fait… Elles ne seront pas remplacées, les piétons traversent déjà par des passages protégés (enfin, censés être protégés, les voitures ne ralentissent guère…). Ces photographies ont une bonne année.

La fileuse de la façade de Notre-Dame-la-Grande

Façade de Notre-Dame-la-Grande à Poitiers, la Visitation, vue générale de la scène Il y a quelques mois que je vous ai montré la scène de la Visitation sur la façade de Notre-Dame-la-Grande à Poitiers, mais je n’avais pas attiré votre attention sur les gestes des femmes…

Poitiers, la Visitation de Notre-Dame-la Grande, 1, la suivante d'Elisabeth A gauche, il faut regarder la suivante d’Élisabeth de plus près…

Poitiers, la Visitation de Notre-Dame-la Grande, 1, la suivante d'Elisabeth, détail de la quenouille Et oui, vous ne rêvez pas, comme Ève sur la voûte de l’église de Saint-Savin dans la Vienne (à voir ici, sur le panneau 6, en attendant que je vous la montre peut-être un jour…), la suivante tient une quenouille à la main et file, même si la main fracturée ne permet pas de voir le geste de la main.

Poitiers, la Visitation de Notre-Dame-la Grande, 3, la suivante de Marie La suivante de Marie, quant à elle, tout à droite de la scène,…

Poitiers, la Visitation de Notre-Dame-la Grande, 4, la suivante de Marie, geste de la main … fait un curieux geste de sa main gauche, joignant le pouce et le majeur. Au passage, j’attire à nouveau votre attention sur les manches démesurément large de ces dames… pas très pratique pour un travail manuel…

Pour aller plus loin :

Un petit livre bien pratique, paru juste après les restaurations du début des années 1990, par Yves-Jean Riou : Collégiale Notre-Dame-la-Grande à Poitiers, collection itinéraires du patrimoine, n° 85, éditions CCCPC, 1995, ISBN : 2-905764-12-0.
Si vous voulez un beau livre beaucoup plus cher, alors il vous faut le livre dirigé par Marie-Thérèse Camus et Claude Andrault-Schmitt, Notre-Dame-Grande-de-Poitiers. L’œuvre romane, éditions Picard/CESCM Université de Poitiers, 2002.

Retrouvez tous les articles sur Notre-Dame-la-Grande à Poitiers

La façade occidentale

Les scènes sont classées de gauche à droite et de bas en haut. Dans chaque article, un petit schéma vous les positionne.

A l’intérieur

Une campagne de pub nulle et sexiste… à Poitiers

Publicité du centre commercial des Cordeliers à Poitiers, pour le redressement productif de la France Depuis quelques jours a fleuri en ville à Poitiers une campagne de publicité nulle et particulièrement sexiste, je trouve… Comme les campagnes précédentes, elle décline uniquement des personnages féminins… et s’accompagne à nouveau d’animations commerciales.

Jeu des Cordeliers à Poitiers, septembre 2012, avec la case Mademoiselle Ce centre a aussi l’habitude d’organiser des jeux avec un formulaire à remplir où figure toujours les cases à cocher « madame, mademoiselle, monsieur »… Et oui, ici, malgré des remarques laissées plusieurs fois par écrit, on continue à demander leur statut marital aux seules femmes… (un terme discriminant en cours de disparition des formulaires officiels).

Cette publicité est visible au centre commercial des Cordeliers (là où il y a les deux murs végétaux en plastique), mais aussi sur d’autres supports, en particulier sur tous les taxis… Un message principal, « Redressement productif de la France », un message annexe, déclinée en deux versions dans la bouche des filles… « Allez les Poitevines » et « On compte sur vous ». Sachant qu’ici sont présents uniquement de grandes marques nationales, il y a combien de produits fabriqués en France et d’emplois qui dépendent des ventes dans cette galerie commerciale??? A part les vendeurs et les producteurs de quelques produits au rayon alimentation, pas beaucoup, à mon avis… Qu’en pensez-vous? La question a été soulevée il y a quelques jours par M. Echo, et a eu pas mal de réactions sur les réseaux sociaux…

page d'accueil d'Alienor consultants, saisie d'écran du 19 septembre 2012 Cette campagne a été créée, après ce qui est inscrit en petit, par Alienor 2012… J’ai trouvé une agence de ce nom en ville, rue (qui n’a toujours pas retrouvé son C sur sa plaque de rue), un site internet qui s’affiche « document sans nom » (aucune balise d’identification…) et une page qui donne les coordonnées et « mise en ligne prochainement » [dernière consultation le 19 septembre 22012 à 7h00], vous ne trouvez pas ça étrange pour une boîte de publicité? Ou bien ce ne sont pas eux les auteurs de la publicité? Pourtant, leur logo (genre petit prince aux seins féminins nus) ressemble au graphisme de la campagne… Au fait, le site internet du centre commercial des Cordeliers n’est pas à jour non plus, parmi les enseignes y figure au moins une fermée depuis plusieurs semaines…

Poitiers, coeur d’agglo, faut pas regarder dans les détails…

Poitiers, septembre 2012, 01, sous le clocher de Saint-Porchaire Puisque nous sommes en pleines Journées européennes du patrimoine 2012, j’ai eu envie de faire une promenade en centre-ville de Poitiers, en plein secteur sauvegardé, dans et aux abords immédiats d’édifices protégés au titre des monuments historiques, dans un rayon de moins de 5 minutes à pied autour de l’hôtel de ville. Depuis le début de Poitiers cœur d’agglomération, cœur de pagaille…, il y a deux ans, il y a eu des destructions irrémédiables, la dernière en date étant la destruction du square de la République, dessiné par le grand architecte paysager Édouard André, destruction assumée par l’architecte Yves Lion… Les pavés, c’est pas mieux que les plantes??? Je vous mets ici des choses dont je ne vous ai pas encore parlé, mais vous ai préparé une mosaïque d’images en fin d’article, clic sur les vignettes pour retrouver les articles où je parle des problèmes, ainsi que quelques repères bibliographiques. Un bon point quand même, cette opération a été l’occasion d’agrandir la zone piétonne et de nettoyer beaucoup de façades très noires jusqu’alors…

Il y a peu, je vous ai montré la très belle restauration du clocher de l’église Saint-Porchaire. Il y avait un spot qui éclairait le soir à côté de ce qui était visé (tiens, ça me rappelle aussi cette façade), les électriciens sont intervenus vendredi dernier en début d’après-midi, quelques heures avant l’inauguration officielle de la restauration… En revanche, ils ont laissé sous le clocher la guirlande de leds, façon tube en plastique pour éclairer les maisons à noël, c’est vraiment dommage, parce que le clocher débarrassé de son sas en bois a vraiment belle allure…

Poitiers, actualité juillet 2012, canapés colorés devant l'hôtel de ville

Puisqu’il est question de sas, déplaçons nous de quelques dizaines de mètres… là aussi, la façade restaurée a belle allure, la suppression de l’escalier monumental qui y mène ne lui donne plus son ampleur symbolique, sur son socle, mais permet l’accès de tous, y compris les personnes à mobilité réduite, par le même cheminement. Il y a quelques semaines en revanche, gros couac, un sas hideux a été installé derrière la porte, si peu en accord avec le bâtiment inscrit parmi les monuments historiques et non conforme au projet qu’il a été démonté quelques jours plus tard…

Poitiers, septembre 2012, 02, dans le hall de l'hôtel de ville, carrelage et moulures cassées … non sans dommages collatéraux, comme l’éclatement de nombreux carreaux de marbre au sol et l’entaille des moulures…

Poitiers, septembre 2012, 03, hôtel de ville, spots en plastique Et puisque nous sommes dans le hall, interrogeons-nous aussi sur la pertinence de poser des spots en plastique bas de gamme…

Poitiers, septembre 2012, 04, problèmes de poubelles et benne à verre Ressortons, et là, il est visible qu’il y a un énorme souci d’hygiène. Nos urbanistes super pensants (toujours le cabinet d’Yves Lion) ont juste oublié l’évacuation des poubelles, ce qui est un comble… Au bout de la rue des Grandes Écoles, les bistrots du secteur sortent et amoncellent leurs poubelles dès 18h… Elles y restent jusqu’au lendemain matin (je suis sympa, j’ai pris la photo le matin…). La ville a annoncé qu’elle allait installer un local collectif pour les restaurants dans le parking de l’hôtel de ville, je veux bien que ce soit utile pour les restaurants de la place, mais je vois mal ceux de la rue des Grandes écoles parcourir une telle distance avec leurs ordures (et ça ne résout pas la question de l’hygiène pour eux…). Juste à côté, c’est une benne à verre qui déchaîne depuis plusieurs semaines les passions (les messages humoristiques sont enlevés chaque matin par le service propreté, mais vous pouvez les voir chez M. Echo, ici et ), et à juste titre… Au lieu d’être installée par exemple rue Claveurier, entre les arbres (qui mettront des années à pousser) et les arceaux à vélo, elle a été mise sur la terrasse (au mètre-carré concédé fort cher par la mairie) d’un bistrot rue de l’Éperon, absurde!

Poitiers, septembre 2012, 05, un panneau qui empêche la fermeture du volet Puisque nous sommes là, traversons juste la rue… Les riverains de la rue de l’Éperon m’ont signalé il y a quelques jours (enfin, presque deux semaines) ce panneau de sens obligatoire à la limite de la rue de l’Éperon et de la rue de Puygarreau, posé quelques centimètres trop haut, il n’est plus possible de fermer les volets du rez-de-chaussée… Je suis repassée par là hier (visite du chantier de fouilles dans le cadre des journées du patrimoine), le panneau est maintenant tordu, mais pas sûre que le volet passe quand même…

Poitiers, septembre 2012, 06, des végétaux en plastique

Éloignons-nous un peu et quittons les réalisations communales pour voir quelques exploits privés… mais qui devraient faire l’objet d’un contrôle par la ville, au titre de l’urbanisme en secteur sauvegardé… Il y a quelques mois, de hideux murs végétaux en plastique ont fleuri dans le centre commercial (à gauche de l’image, le mur est celui de la chapelle des cordeliers, reprise dans un magasin de vêtements)… Pas de doute, je préfère les vrais (voir les murs végétaux de Patrick Blanc à Chaumont-sur-Loire, par exemple, celui du musée du quai Branly fonctionne moins bien). Et puisque le plastique a été toléré là, il est apparu il y a quelques jours sur une terrasse de brasserie rue Carnot…

Poitiers, septembre 2012, 08, bien restauré mais mal fini, enseigne et store

Son voisin et concurrent avait plutôt bien amorcé sa restauration, le dégagement des fenêtres du bâtiment à gauche de leur coffrage de bois est plutôt réussi… Mais ensuite, il y a des détails approximatifs, par exemple la pose du store ou l’enlèvement de l’ancienne enseigne après le départ de l’entreprise de restauration, qui laisse donc une marque très disgracieuse sur la façade…

Poitiers, septembre 2012, 07, des autocollants criards en façade Si on traverse juste la rue, à l’angle de la rue Saint-Nicolas, un magasin de jeux vidéos a ouvert il y a quelques semaines. Il a maculé sa façade d’autocollants criards… D’après un article lu dans la presse, ils sont bien non conformes à la réglementation des enseignes en ville, mais ils sont toujours en place (vendredi, un échafaudage était en cours d’installation sur l’immeuble). [PS: le magasin a fait faillite en avril 2013, exit les autocollants].

Poitiers, septembre 2012, 09, un support pour drapeaux à travers une porte protégée En même temps, pourquoi forcer un privé à respecter la réglementation, alors que l’État s’en moque complètement? Nous nous éloignons un peu, et allons rue Théophraste-Renaudot, juste à l’angle de la rue Victor-Hugo (je vous ai montré la façade rue Victor-Hugo). Juste à l’arrière se trouve un hôtel particulier dont l’orthographe varie selon les documents, mais qui figure ainsi dans la base Mérimée :  » Hôtel Joulard-d’Iversais (ancien) / la porte cochère y compris ses vantaux (cad. BL 61) : inscription par arrêté du 5 mars 1970 « . Les services de la préfecture ont dû oublier de demander une autorisation avant de visser ce porte-drapeaux en plein dans un « monument historique », sans aucune précaution (et sans doute sans demande d’autorisation).

J’arrête là, j’ai encore du stock pour de prochains articles (en s’éloignant un peu en particulier), en attendant, je vous invite à relire mes articles précédents sur divers problèmes soulevés ces derniers mois…. clic sur les vignettes pour accéder aux articles…

Poitiers, square de la République, 5, sans les grilles Poitiers, consoles de la banque populaire, 2, détail de l'erreur du sculpteur Poitiers, ville inaccessible au handicap, 09, les fameuses boules casse-gueule
Poitiers, fin mai 2012, 7, chapelle Saint-Louis, rampe peinte en blanc puis en gris Le nouveau mobilier urbain de Poitiers, mars 2012, 04, spot mal positionné rue de la Marne Nouvelle plaque de rue pour la rue de Blossac à Poitiers
Poitiers, balcon rue Charles-Gide, problème de restauration Poitiers, place d'Armes, fin novembre 2011, 1, dégradations Le monument aux morts de 1870 de Poitiers, après le kärcher, le 21 février 2012 dans l'après-midi
Poitiers, l'intérieur de la poste, 1, avant travaux en 2011, cliché A.C. La plaque de la rue Scheurer-Kestner à Poitiers, avec trois fois un c manquant Poitiers, coeur d'agglo, 3 septembre 2010, 17h15, vue 4, troncs abattus
Poitiers, fin mai 2012, 5, deux détails de la pharmacie Carnot avec façade défoncée Poitiers, actualité juillet 2012, grilles du square de la République avant et après coeur d'agglo Le nouveau mobilier urbain de Poitiers, mars 2012, 03, poubelle décolée, enfin, la colle

 

Poitiers, arbres sur un mur, rue Saint-Hilaire, détailsSi vous allez visiter l’église Saint-Hilaire, vous pouvez toujours admirer l’invasion de la végétation sur les murs à proximité, je n’ai rien contre les plantes, au contraire, sauf quand elles menacent l’intégrité des murs…

Et quelques lectures utiles sur les bâtiments cités (en pdf)… voir les articles de Grégory Vouhé parus dans la revue L’Actualité Poitou-Charentes:

– Édouard André et Jean-Camille Formigé. Le square de la République, n° 95, janvier 2012, p. 45

Édouard André, jardins pour Poitiers, n° 96, avril 2012, p. 42-44.

La place d’armes rénovée, n° 95, janvier 2012, p.46-47

– Théâtre de Poitiers, pour Pansart et Lardillier, n° 97, juillet 2012, p. 25

Louis XIV à Poitiers, n° 91, janvier 2011, p. 42-43

Une blancheur de marbre, n°86, octobre 2009, p. 45 [sur la construction de l’hôtel de ville]

Poitiers hausmanien, n°83, janvier 2009, p. 46-47

Le chef-d’œuvre d’Hilaire Guinet, n° 94, octobre 2011, p. 20-23.

– Et sur l’hôtel de ville: le catalogue de l’exposition Un Louvre pour Poitiers La construction du Musée – Hôtel de ville
1867 – 1875, par Anne Benéteau Péan et Grégory Vouhé, édition des Musées de la ville de Poitiers, 2010.