Archives par étiquette : patrimoine

L’amphithéâtre antique de Poitiers

Les arènes rue Bourcani à Poitiers

Du pain et des jeux… Ouf, on va enfin arrêter de nous parler à longueur de journée des jeux olympiques de Londres… Mais les jeux pour divertir le peuple, il y en a eu depuis fort longtemps… Je vous emmène à nouveau voir l’amphithéâtre de Poitiers, avec des photographies et un article de 2008 (avant travaux, avec panneau explicatif)…

En ce moment [août 2012], il est en plein travaux avec Poitiers cœur d’agglomération, cœur de pagaille… Ces travaux ont été l’occasion de nouvelles observations sur l’amphithéâtre, et de quelques destructions supplémentaires: heureusement que le béton romain est solide, sinon, une tranchée de gaz rue des Arènes romaines aurait eu la peau d’un bon morceau de fondations… Ben oui, quoi, comment savoir qu’il y avait des vestiges ici? La ville renvoie la responsabilité des destructions à Gaz de France, c’était à eux de prévoir le suivi archéologique, ben voyons, à qui appartient la chaussée d’une rue en ville, sinon à la ville? N’aurait-elle pas pu exiger ce suivi à l’opérateur de gaz? Bon, une fouille de sauvetage (à ce niveau là, c’est du sauvetage comme dans les années 1980, pas de l’archéologie « préventive », avant les travaux) avait pu avoir lieu un peu tardivement…

Article publié le 16 septembre 2008, à l’occasion des journées du patrimoine (liens actualisés)

Pour la visite virtuelle, désolée, il vous faudra attendre une prochaine chronique dominicale ! Mais pour les journées du patrimoine, je me dois quand même de vous signaler deux opérations qui sont liées au TAP/théâtre auditorium de Poitiers et aux manifestations autour de l’Amphithéâtre retrouvé, dans le cadre d’une manifestation Patrimoine et création, dont une première avait eu lieu en 2006.

D’abord, sur la terrasse du parking Carnot (je vous ai montré la reconstitution de Golvin) sera diffusée une ambiance sonore de Christina Kubisch (son site personnel, en allemand, n’a pas été mis à jour depuis 2006). Ce sera samedi 20 et dimanche 21 septembre 2008 à 14h, 15h, 16h, 17h, 18h et 19h précises (à Poitiers, ce n’est pas l’habitude d’avoir des événements à l’heure… les paris sont ouverts pour cette fois).

Par ailleurs, il y aura des visites guidées de l’amphithéâtre romain (appelé aussi les arènes) et de ses environs, la ville n’a pas honte de son état déplorable (voir les photographies jointes), certes, ce sont des propriétés privées, mais quand même… Vous pouvez admirer les poubelles et les boisages restaurés qui maintiennent l’ensemble. Et je vous épargne les adolescents avinés qui trouvent souvent refuge dans ce petit coin calme à deux pas de l’hôtel de ville.

Les arènes rue Bourcani à Poitiers, les boisages Cet amphithéâtre pouvait quand même accueillir 30000 spectateurs à l’époque romaine et était un des plus grands de la Gaule romaine… Les rendez-vous pour les visites guidées [attention, septembre 2008!!!] sont à 11h, 14h et 17h le samedi 20 et 10h, 11h, 14h, 15h et 17h le dimanche 21, au n° 6 de la rue Bourcani (où j’ai pris les photos), pas loin de la rue Magenta, plus connue. Mais promis, je vous en reparlerai… et la visite vaut la peine quand même.

Enfin, samedi 20 septembre 2008 à 20h, à l’auditorium du musée Sainte-Croix (accès par le 3 rue Jean-Jaurès), une conférence sur cet amphithéâtre par Jean-Claude Golvin et Jean Hiernard.

Et toujours tout le programme des journées du patrimoine 2008, sur le thème Patrimoine et création, par ces liens en Poitou-Charentes et dans toute la France. Je vous ajoute aussi celui de l’office de tourisme de Poitiers.

Les arènes rue Bourcani à Poitiers, les poubelles En rebond sur cette actualité, je vous en ai déjà parlé, mais mes collègues du service régional de l’inventaire (Région Poitou-Charentes) ont mis en ligne un album photographique avec des vues anciennes (dont la destruction d’une partie des arènes en 1856) et actuelles, et en clin d’œil sur les projets de liaison de la gare et des hauts quartiers au XIXe siècle, préoccupation qui est aussi celle du lieu d’implantation du nouveau TAP (théâtre-auditorium de Poitiers).

Une nouvelle destination demain, j’ai choisi la Charente…

Celui de Périgueux n’a guère le droit à un meilleur traitement…

PS, avril 2013:

Quatre vues de l'amphithéâtre de Poitiers, 2013Barrières et panneau ont disparu…

Amphithéâtre de Poitiers, 2014, poubelles et voitures… mais pas pas les poubelles ni les stationnements anarchiques(septembre 2014)!

Derniers jours à Ruffey-sur-Seille (Jura)

Ruffey-sur-Seille, les bannières de Cluny présentées au prieuré Saint-Christophe Je vous ai parlé l’autre jour de trois expositions autour du fil que vous pouvez encore voir dans les prochains jours, faites vite si vous êtes dans le Jura ou à proximité… Je les ai découvertes grâce à l’accueil exceptionnel de Marlie (et de François!). Je reviendrai très vite vous montrer d’autres photographies de l’exposition La lettre et l’image du Moyen Âge à nos jours jusqu’au 19 août 2012 tous les jours de 15h à 19h dans l’ancienne école de Gigny-sur-Suran. Il vous reste encore ce week-end (jusqu’au dimanche 12 août 2012 inclus) pour voir celle de Saint-Laurent-en-Grandvaux.

Je vous parle aujourd’hui de celle qui est organisée au

prieuré Saint-Christophe à Ruffey-sur-Seille jusqu’au 15 août 2012,

tous les jours de 15h à 19h… A ne pas manquer si vous êtes dans le Jura… Ensuite, elles iront en Dordogne, toutes les informations sur leur itinérance chez Marlie.

Ruffey-sur-Seille, les bannières de Cluny présentées au prieuré Saint-Christophe, 2, deux vues Mireille et Jean-Paul vous accueilleront avec joie dans le prieuré qu’ils restaurent depuis des années (peut-être pas avec les gourmandises comme lors de la rencontre de brodeuses du 28 juillet 2012). Les deux séries de bannières brodées, soit 26 (le double de celles que j’ai vues à Bouchemaine) sont joliment présentées…

Ruffey-sur-Seille, les bannières de Cluny présentées au prieuré Saint-Christophe, 3, deux vues

400 brodeuses de toute la France, de Suisse et au-delà ont participé à ce gigantesque projet initié par Marlie (plus d’informations chez elle)… Vous pouvez toujours acheter le livre expliquant le projet et présentant les grilles (toutes les informations pour l’acheter sont ici)… enfin, celles des premières bannières présentées ici…

Ruffey-sur-Seille, les bannières de Cluny présentées au prieuré Saint-Christophe, 4, la bannière … car depuis, le projet se poursuit, et des grilles spécifiques ont été créées pour le prieuré Saint-Christophe en particulier (ainsi que pour l’oriflamme, qui est actuellement exposé à Gigny-sur-Suran)… Saurez-vous reconnaître la charrette que j’ai brodée ici? Elle a été inspirée de la tapisserie de Bayeux et se trouve dans le livre…

Ruffey-sur-Seille, les bannières de Cluny présentées au prieuré Saint-Christophe, 5, la chapelle Les grilles originales ont été créées à partir du chevet de la chapelle du prieuré et des splendides motifs peints qui ont été redécouverts il y a quelques années… Vous voyez le soleil et la lune? C’est un thème qui était déjà représenté dans l’art roman, à voir par exemple sur la façade de l’église Notre-Dame-la-Grande à Poitiers…

Bannières brodées pour ClunyBannières brodées pour Gigny, Baume, Cluny

 

– avec les grilles parues dans le livre Les bannières de Cluny etc. (toutes les informations pour l’acheter sont ici)

– avec les grilles réalisées pour des projets supplémentaires

Vite! à Saint-Laurent-en-Grandvaux (Jura) jusqu’au 12 août 2012

Je vous ai parlé l’autre jour de trois expositions autour du fil que vous pouvez encore voir dans les prochains jours, faites vite si vous êtes dans le Jura ou à proximité… Je les ai découvertes grâce à l’accueil exceptionnel de Marlie (et de François!). Je reviendrai très vite vous montrer d’autres photographies des bannières présentées jusqu’au 15 août 2012, tous les jours de 15h à 19h, au prieuré Saint-Christophe à Ruffey-sur-Seille (voir détails sur Ruffey-sur-Seille) et l’exposition La lettre et l’image du Moyen Âge à nos jours jusqu’au 19 août 2012 tous les jours de 15h à 19h dans l’ancienne école de Gigny-sur-Suran (voir détails sur Gigny). Je vous parle aujourd’hui de celle qui est organisée à

Saint-Laurent-en-Grandvaux, exposition 2012, 1, histoire du lin et du chanvre Saint-Laurent-en-Grandvaux, ferme Louise Mignot, intitulée trésors d’antan au fil des plantes

Vite! C’est jusqu’à dimanche prochain inclus, 12 août 2012, tous les jours de 15h à 19h. Elle est organisée par l’association des amis du Grandvaux. La première salle retrace l’histoire et les techniques de culture et de transformation du lin et du chanvre.

Saint-Laurent-en-Grandvaux, exposition 2012, 2, la deuxième salle Dans la deuxième salle, vous pourrez vous entraîner sur la machine à pédale (idéale pour coudre les jean’s), admirer la table, le linge dans l’armoire…

Saint-Laurent-en-Grandvaux, exposition 2012, 3, couvre-lit

… ou encore ce splendide couvre-lit. A côté, quoi de mieux pour expliquer la technique que de montrer un ouvrage en cours, rubans positionnés sur le carton et premiers points à l’aiguille mis en place…

Saint-Laurent-en-Grandvaux, exposition 2012, 4, matériel de couture et aiguilles pour yeux faibles Parmi tout le matériel de couture, ne pas rater les aiguilles assorties… « spéciales pour vues faibles »! N’hésitez pas non plus à demander des explications aux bénévoles de l’association qui vous accueille, elles vous montreront des reprises très ingénieuses…

Saint-Laurent-en-Grandvaux, exposition 2012, 5, linge divers La troisième salle présente beaucoup de linge par type (chemises, trousseau, robes de mariées, dont une surprenante et très moderne de 1920)…

Saint-Laurent-en-Grandvaux, exposition 2012, 6, faux cols … mais aussi tous ces faux-cols, dont me parlait tant l’une de mes arrière-grand’-mères qui les repassait (de manière professionnelle, dans une famille de « tailleur d’habits »)…

Saint-Laurent-en-Grandvaux, exposition 2012, 7, gants en fil … sans oublier tous ces gants en fil, un superbe travail pour les réaliser et en très bon état! Un grand bravo aux bénévoles qui ont mis en scène et nettoyé tout ce linge, aux personnes qui ont prêté ou donné tous ces objets à l’association des amis du Grandvaux.

La dernière salle est consacrée à une exposition-vente, pas de photographie, elle était en cours de ré-aménagement après avoir été « dévalisée » par les visiteurs précédents!

Il faut maintenant que je lise Le roulier du Grandvaux de Bernard Clavel… et que je teste les recettes secrètes des dames de l’association, publiées dans un livret…

 

 

 

L’amiral / Lord Nelson à Londres (Trafalgar square)…

Colonne de Nelson à Trafalgar Square, Londres, 01, deux vues générales Puisque les jeux olympiques battent leur plein à Londres, j’ai ressorti mes photographies d’avril 2011 (juste avant LE mariage). Et quoi de mieux pour faire plaisir aux Anglais que de vous montrer la colonne de Lord Nelson, que nous appelons ici en France plutôt l’amiral Nelson, notre ennemi juré des batailles napoléoniennes. Et aussi un cauchemar pour l’étude de cette période, toutes ces batailles terrestres et navales après la Révolution et jusqu’à la chute de Napoléon en 1815… Cette imposante colonne rend donc hommage à Horatio Nelson, 1er vicomte Nelson, duc de Bronte (Burnham Thorpe, 1758 – Trafalgar, 1805). La souscription pour l’élévation d’un monument à Nelson a été lancée en 1838. La première pierre est posée en 1840 et la construction de la colonne ne commence vraiment qu’en 1842 pour être achevée en 1843. Avec ses 44m de hauteur totale, elle domine la place. D’autres statues sont installées sur la place, aménagée à partir de 1829 sur des plans établis presque dix ans plus tôt par l’architecte John Nash. En 1840 est aussi construite au nord de la place la National Gallery.

La mise en place des plaques a commencé en 1849 avec la face sur la mort de Nelson, en 1850 est posée la bataille du Nil. La bataille de Saint-Vincent a été posée seulement en 1853, après une bataille juridique parce que le bronze n’était pas pur. Le monument est encadré de quatre gros lions, je n’ai pas fait de photographie, il y avait toujours du mode dans le champ de vision… Ils ont été ajoutés en 1867 et sont l’œuvre de Sir Edwin Landseer avec l’aide du baron Marochetti. La colonne a été restaurée en 2006.

Colonne de Nelson à Trafalgar Square, Londres, 02, Nelson en haut de la colonne La grande colonne cannelée est posée sur un haut socle où sont apposées des plaques en bronze. Elle est surmontée d’un chapiteau corinthien en bronze et de la statue en pied, en granite.

La partie haute de la colonne et la statue de Nelson sont l’œuvre de l’architecte William Railton (vers 1801 – 1877). La sculpture a été exécutée par le sculpteur Edward Hodges Baily (Bristol, 1788 – Londres, 1867).

Colonne de Nelson à Trafalgar Square, Londres, 03, deux vues de Nelson

Nelson a pris place sur un petit socle superposé au chapiteau. Il est représenté debout devant des cordages, en uniforme avec toutes ses médailles et sans son bras droit, perdu en 1797 à la bataille de Santa Cruz de Tenerife. Il s’appuie de sa main gauche sur une épée.

Colonne de Nelson à Trafalgar Square, Londres, 04, signature Watson sur la bataille de Saint-Vincent La première face (par ordre chronologique de la scène représentée) porte la signature « M. L. Watson sculp ». Il s’agit de Musgrave Lewthwaite Watson (1804-1847).

Colonne de Nelson à Trafalgar Square, Londres, 05, la bataille de Saint-Vincent La légende sur le cadre en bas identifie la scène : « St Vincent 1797 ». le 14 février 1797, la bataille du cap Saint Vincent, au sud-ouest du Portugal, a opposé la flotte anglaise menée par Sir John Jervis, à la flotte espagnole dirigée par Don José de Córdoba. Bien qu’en infériorité numérique (15 navires contre 24), les Anglais, mieux formés et plus disciplinés, l’emportent. Deux commandants se distinguent, Nelson et Collingwood.

Colonne de Nelson à Trafalgar Square, Londres, 06, la signature Woodington et marque des fondeurs La deuxième face a été sculptée par W[illiam] F. Woodington et fondue par « Moore, Fressange / & Moore founders ».

Colonne de Nelson à Trafalgar Square, Londres, 07, plaque de la bataille du Nil dite d'Aboukir

La légende identifie la scène: « Nile 1798 ». Il s’agit de ce que les Anglais appellent la bataille du Nil et nos manuels d’histoire français la bataille d’Aboukir, qui s’est déroulée à l’embouchure du Nil, dans la baie d’Aboukir, à une trentaine de kilomètres d’Alexandrie en Égypte, les 1er et 2 août 1798. Napoléon Bonaparte avait pour objectif d’envahir l’Égypte, possession anglaise, puis de menacer ses comptoirs en Inde. Les flottes anglaises et françaises se faisaient la course depuis plusieurs semaines en Méditerranée, les Français réussissant à prendre Malte. Nelson est à nouveau blessé dans cette bataille, il avait perdu son bras droit un an plus tôt à la bataille de Santa Cruz de Tenerife (22 au 25 août 1797), on voit clairement ici sa manche vide. Mais les Anglais ont à nouveau gagné une bataille navale, réussissant à couler l’Orient, le navire-amiral français… entraînant la mort de François Paul de Brueys, qui dirigeait la flotte. Nelson est anobli à l’issue de cette bataille.

Colonne de Nelson à Trafalgar Square, Londres, 08, signature Termouth et marque des fondeurs La troisième face a été réalisée par le sculpteur « J[ohn] Ternouth » (vers 1796 – 1848) et fondue par « Moore, Fressange / & Moore founders », comme la précédente.

Colonne de Nelson à Trafalgar Square, Londres, 09, face de la bataille de Copenhague Elle représente la bataille de « Copenhaguen 1801 », dit l’inscription… et le manuel d’histoire précise que la bataille de Copenhague a eu lieu le 2 avril 1801. Nelson, désobéissant à Lord Parker qui dirigeait la flotte, attaqua les Danois et les Norvégiens. L’armistice est signée peu après, et Parker remplacé par Nelson à la tête de la flotte anglaise.

Colonne de Nelson à Trafalgar Square, Londres, 10, la signature de Carew sur la mort de Nelson La dernière face est signée du sculpteur « I. E. Carew sculp ». Il s’agit de John Edwards Carew (v. 1785 – 1868). J’ai oublié de prendre une photographie de détail de la marque du fondeur en bas à gauche de la plaque… mais il s’agit de Adams, Christie and Co., de Rotherhithe.

Colonne de Nelson à Trafalgar Square, Londres, 11, face<br /><br />
 sur la mort de Nelson Elle représente la mort de Nelson et a été installée en décembre 1849. Sur la plaque, Nelson, blessé, est porté par ses hommes, sur un fond de voiles de navire. La légende sur le cadre en bas dit « England expects every man will do his duty » (plus ou moins: l’Angleterre attend que chaque homme fasse son devoir »).

Le 21 octobre 1805, au large de Cadix en Espagne, devant le cap de Tralfalgar, l’amiral Villeneuve, qui dirige la flotte franco-espagnole, affronte la flotte britannique commandée par Nelson. Les Anglais, en infériorité numérique, écrasent les Français (et deviennent durablement maîtres des mers), mais Nelson est mortellement blessé… et vous connaissez la suite, son corps conservé dans un tonneau d’alcool! Après avoir tourné le dos à l’Angleterre à Boulogne-sur-Mer, Napoléon doit définitivement renoncer à l’invasion de la Grande-Bretagne.

Une mise au tombeau du 16e siècle à Notre-Dame-la-Grande (Poitiers)

Mise au tombeau du 16e siècle à Notre-Dame-la Grande à Poitiers, 1, vue générale Amis fidèles lecteurs, cela fait longtemps que je ne vous ai pas emmenés à Notre-Dame-la-Grande à Poitiers (voir en fin d’article les articles que j’ai publiés sur le sujet). Aujourd’hui, nous entrons à l’intérieur, dans la chapelle Sainte-Anne ou chapelle du Fou, la dernière sur la droite quand on regarde vers le chœur. Cette chapelle a été construite en 1475 pour la famille du sénéchal du Poitou Yvon du Fou. Sous l’enfeu se trouve depuis 1802 une très belle mise au tombeau en bois polychrome, qui porte au dos de l’un des personnages la date de 1555. L’artiste n’est pas connu, mais l’œuvre avait été commandée par Renée d’Amboise pour être offerte à l’abbaye poitevine de la Trinité, aujourd’hui détruite. Elle se trouvait à l’emplacement de l’actuelle maison diocésaine (pas très loin de l’abbaye Sainte-Croix, devenue le musée du même nom). Le groupe sculpté comptait à l’origine deux autres personnages.

Le Christ est déposé dans le tombeau dans son linceul tenu par Joseph d’Arimathie (à la tête) et Nicodème (aux pieds), derrière le tombeau se tiennent, de gauche à droite, une sainte femme, saint Jean qui soutient la Vierge et une autre sainte femme (cet épisode est rapporté dans les Évangiles: Jean 19, 38-42 ; Luc 23, 50-56 ; Marc 15, 42-47 ; Matthieu 27, 57-61). Cette représentation est très semblable aux autres connues pour la même époque (dans les cathédrales de Reims et de d’Auch, dans l’église abbatiale de Moissac, dans l’église Saint-Denis à Amboise par exemple). Sur le socle est inscrite la devise « IN TE DOMINE SPERAVI NON COFUNDAR IN ETERNOM ».

Mise au tombeau du 16e siècle à Notre-Dame-la Grande à Poitiers, 2, le Christ

Le Christ est tout juste descendu de la croix, mais regardez ses mains, surtout la droite, il a l’air déjà très décharné…

Mise au tombeau du 16e siècle à Notre-Dame-la Grande à Poitiers, 3, l'homme à gauche A la tête du Christ, Joseph d’Arimathie est vêtu d’un riche manteau, avec une bourse à la ceinture. Barbu, il a les traits tirés…

Mise au tombeau du 16e siècle à Notre-Dame-la Grande à Poitiers, 4, sainte femme, st Jean et Vierge

Juste derrière le Christ se trouvent dans l’ordre une sainte femme, saint Jean (avec des traits très féminins, je trouve, et un geste tendre) et la Vierge. Les deux femmes portent une guimpe (qui entoure la tête de manière assez serrée) et un voile par-dessus.

Mise au tombeau du 16e siècle à Notre-Dame-la Grande à Poitiers, 5, sainte femme et Nicodème à droite Voici enfin un détail de la seconde sainte femme et de Nicodème.

Notre-Dame-la-Grande

La façade occidentale

Un peu de lecture :
– pas cher et pratique à emporter pour une visite sur place, paru à l’occasion de la fin des travaux de restauration de la façade, un Itinéraire du patrimoine, n° 85, dirigé par Yves-Jean Riou, La collégiale Notre-Dame-la-Grande, éditions Connaissance et promotion du patrimoine de Poitou-Charentes (CPPPC), 1995.
– beaucoup plus cher, très illustré, sous la direction de Claude Andrault-Schmitt et Marie-Thérèse Camus, Notre-Dame-la-Grande, l’œuvre romane, éditions Picard, CESCM, 2002.

Autour du fil, trois expositions à voir vite dans le Jura

Pour célébrer la fondation de Cluny par les moines de Gigny-sur-Suran et Baume-les-Messieurs (dans le Jura) il y a 1100 ans, Marlie (plus d’informations chez elle) avait lancé un projet fou de bannières brodées, qui a fédéré près de 400 personnes… L’aventure se poursuit sous diverses formes (voir le U et le N pour l’oriflamme de Kutzenhausen)…

Voici quelques informations sur des expositions autour du fil qui ont lieu dans le Jura en ce moment. Je reviendrai sur chacune d’elles dans les prochains jours (voir le détail pour Saint-Laurent-en-Grandvaux), mais voici déjà les informations indispensables…

Ruffey-sur-Seille, prieuré Saint-Christophe

Ruffey-sur-Seille, les bannières de Cluny présentées au prieuré Saint-Christophe Mireille et Jean-Paul vous accueilleront avec joie dans le prieuré qu’ils restaurent depuis des années (peut-être pas avec les gourmandises comme lors de la rencontre de brodeuses samedi dernier, 28 juillet 2012). Les deux séries de bannières brodées, soit 26 (le double de celles que j’ai vues à Bouchemaine) sont joliment présentées jusqu’au 15 août 2012, ouverture tous les jours de 15h à 19h. Plus de détails et de photographies dans l’article sur Ruffey-sur-Seille.

Gigny-sur-Suran, exposition autour du fil 2012, la table avec les marquoirs anciens Gigny-sur-Suran, ancienne école

Le thème de cette année du festival de Bouche à oreille de l’ADAPEMONT (j’y reviendrai aussi, j’ai assisté à deux beaux concerts…) était La lettre et l’image du Moyen Âge à nos jours. Dans l’ancienne école, en face de l’église abbatiale, sont présentés:

– des marquoirs et du linge ancien brodés dans cette région de la Petite Montagne

– la bannière remise officiellement dimanche dernier à la commune

– les deux oriflammes de Ruffey-sur-Seille

– des dentelles de l’association des dentellières de Cluny

– des œuvres d’Agnan Kroichvili.

A voir jusqu’au 19 août 2012 tous les jours de 15h à 19h. Plus de détails et de photographies dans l’article sur Gigny.

Gigny-sur-Suran, exposition autour du fil 2012, G et i en dentelle aux fuseaux Samedi et dimanche dernier, Chantal Page, de l’association des dentellières de Cluny, a fait une démonstration et réalisé le G et le i de Gigny… Vite, ce week-end à venir (4 et 5 août 2012), elle sera à Saint-Laurent-en-Grandvaux pour une autre démonstration, si possible avec la réalisation de GNY… Et Gigny sera écrit en lettres de dentelle aux fuseaux (j’ai pris plein de notes et bien observé, je vais bientôt pouvoir vous montrer ma première réalisation)…

Saint-Laurent-en-Grandvaux, exposition 2012 Saint-Laurent-en-Grandvaux, ferme Louise Mignot

Dans la ferme Louise Mignot à Saint-Laurent-en-Grandvaux, l’association qui gère le lieu a réalisé une splendide exposition autour du lin et du chanvre, présentation des techniques, de linge ancien, de matériel, etc. Une magnifique mise en scène dans les quatre pièces restaurées… et une boutique déjà dévalisée la semaine dernière!

A voir jusqu’au dimanche 12 août 2012, tous les jours de 15h à 19h. Plus de détails et de photographies dans l’article sur Saint-Laurent-en-Grandvaux.

Bannières brodées pour ClunyBannières brodées pour Gigny, Baume, Cluny

 

– avec les grilles parues dans le livre Les bannières de Cluny etc. (toutes les informations pour l’acheter sont ici)

– avec les grilles réalisées pour des projets supplémentaires

Mon voyage à Nantes (8), à l’ouest de l’île de Nantes…

L'ouest de l'île de Nantes 2012, 01, la galerie des machines avec et sans l'éléphant Allez, c’est reparti pour le VAN / Voyage à Nantes (site officiel), pour revoir les autres épisodes, voir les liens en fin d’article ou chez Mamazerty… N’hésitez pas non plus à suivre les liens vers les sites des artistes ou autres… J’y étais par un week-end pluvieux, du 6 au 8 juillet 2012, et ai déjà participé à la manifestation Estuaire 2007 (je n’avais pas pu y aller en 2009).

Aujourd’hui, nous partons sur l’île de Nantes, où je suis allée les trois jours de mon séjour pour voir des choses différentes, dont le dimanche avec Mamazerty.

L'ouest de l'île de Nantes 2012, 02, le grand carrousel en construction Sur la grande esplanade, devant les machines de l’île, le grand carrousel des mondes marins n’a été mis en service qu’après ma visite, à l’occasion de la fête du 14 juillet. Il a été créé par Pierre Orefice et François Delarozière, et apparemment, le coût de cette installation (plus de 10 millions d’euros HT d’argent public et plus d’un an de retard pour son ouverture) a fait couler pas mal d’encre dans la presse locale…

L'ouest de l'île de Nantes 2012, 13, l'arbre à basket Toujours sur l’esplanade, un étrange arbre à basket a été créé par l’agence a/lta… Plusieurs paniers, à des hauteurs différentes, et pour ceux qui n’ont pas de ballons, ils peuvent en prendre à la station Prouvé…

L'ouest de l'île de Nantes 2012, 04, la station Prouvé La voici d’ailleurs un peu plus loin. La Station Prouvé accueille les visiteurs, distribue les horaires, les programmes, les port-folios gratuits, vend des billets, etc. Cette station est une réplique de la station créée par l’architecte Jean Prouvé (1901-1984) pour le groupe Total à la fin des années 1960, elle pouvait facilement se monter et se démonter en fonction des besoins et de l’évolution du trafic routier (un peu comme le refuge de montagne de Charlotte Perriand, à revoir dans art et vie en Aravis, acte 3). Les formes polygonales (13 faces pour la station Prouvé) de ces deux modules à usage différent se répondent un peu…Soixante de ces stations ont été construites, en avez-vous déjà vue une en vrai et en activité de station service??? Et si vous êtes à l’autre bout de la France, plein est, la ville de Nancy, dont il fut un éphémère maire à la libération en 1944-1945, organise jusqu’au 28 octobre 2012 une grande exposition consacrée à Jean Prouvé avec un très beau catalogue (en librairie, éditions Somogy).

L'ouest de l'île de Nantes 2012, 05, la Fabrique au-dessus du bunker On traverse le grand hangar des machines et l’on trouve au bout La fabrique, nouvelle salle de spectacles de musiques actuelles, dont j’avais vu des photographies dans Télérama et dans une revue d’architecture contemporaine…

L'ouest de l'île de Nantes 2012, 06, a fabrique avec le bus dans le mur … avec ce bus (l’ancien bus de Musique Assistée par Ordinateur ou MAO de Trempolino) inséré dans la façade au-dessus du blockhaus… Une belle réalisation de Michel Bertreux, de l’Agence Tetrarc Architectes. Sur l’un des murs se trouve aussi l’un des grands graphes artistiques que je vous montrerai de plus près (voir l’art dans la rue)…

L'ouest de l'île de Nantes 2012, 07, Particles de Manabe et Ishibashi, dans le noir et après Et justement, en dehors des concerts auxquels je n’ai pas assisté, je suis allée voir dimanche dans la salle Maxi avec Mamazerty une séance de Particles de Daito Manabe et Motoi Ishibashi. Comment décrire cette expérience??? Mamazerty s’y est risqué ici… Disons qu’il y a une pièce noire (accueil par un animateur qui vous conduit à un siège), une sorte de grandes structures qui tient de l’horloge perpétuelle à boules, mais ici les billes de métal sont remplacées par des boules équipées de leds, dont certaines s’allument et d’autre pas, qui sont libérées au rythme de la musique et descendent ensuite la structure à leur rythme… Une immersion sensorielle assez hypnotique, je trouve…Quand une faible lumière se rallume, on distingue le dispositif de rails qui guident les boules, le filet pour les récupérer à l’arrivée et l’ascenseur pour les faire remonter…

L'ouest de l'île de Nantes 2012, 08, le composteur à films Derrière le bâtiment se trouve l’un des jardins potagers… avec un curieux « composteur à films »…des pellicules mises au milieu des déchets de végétaux… Bon, il y a bien de la cellulose dans les vieilles pellicules, mais le reste n’est-il pas toxique?

L'ouest de l'île de Nantes 2012, 09, un kayak mis par Signer sur la grue grise On poursuit en allant tout au bout de l’île… Roman Signer, qui a aussi réalisé en 2009 le Pendule de Trentemout (à revoir au début de ma croisière), a suspendu un kayak au bout de la flèche de la grande grue grise.

L'ouest de l'île de Nantes 2012, 10, la galerie HAB et expo Signer Son « petit frère » se trouve à l’entrée de l’exposition qui lui est consacrée dans la galerie du Hangar à bananes (HAB Galerie), où ont pris place plusieurs installations ainsi qu’un grand mur de vidéos qui montrent différentes performances au fil des années… Cet artiste aime bien les parapluies, les fumigènes, les fusées d’artifice, mais chut, je ne vous en dis pas plus, à découvrir sur place ou sur le site de Roman Signer… Et pour en savoir plus sur le hangar (réfrigéré) à bananes, voir Emmanuelle Morin et Maïa Pelé, du côté du hangar à bananes, Nantes au quotidien, n° 174, avril 2007, p. 26-27.

L'ouest de l'île de Nantes 2012, 11, l'ouest de l'île vue depuis la Loire Sur le quai se trouvent toujours les Anneaux de Daniel Buren et Patrick Bouchain, créés à l’occasion d’Estuaire 2007. Les voici vus depuis le milieu de la Loire, au début de la croisière…

L'ouest de l'île de Nantes 2012, 12, les anneaux de Buren et Bouchain (jour en 2012, nuit en 2007) Bon, avec le mauvais temps, je ne suis pas retournée les voir le soir, mais je vous ai mis un de mes photographies prises en 2007.

L'ouest de l'île de Nantes 2012, 14, l'arbre encadré par les anneaux de Buren

On peut désormais s’amuser à encadrer dans les anneaux l’arbre mort peint en blanc, ou Lunar tree de Petra Mrzyk et Jean-François Moriceau dans le square Maurice-Schwob sur la butte Sainte-Anne…

L'ouest de l'île de Nantes 2012, 13, le lunar tree de Mrzyk et Moriceau Je ne l’ai donc pas non plus vu éclairé de nuit ni depuis le square, la flemme de monter sur la butte avec la bise glaciale… Ces artistes ont aussi peint l’une des chambres du château du Pé (aperçu au début de la croisière)…Ces deux photographies ont été prises à quelques minutes d’écart et montrent la variation d’impression en fonction de la luminosité…

L'ouest de l'île de Nantes 2012, 15, les théâtres optiques de Sorin On revient vers le centre de l’île en faisant une petite pause au Hangar 32, où Pierrick Sorin a installé toute une série de petits théâtres optiques (le grand ne fonctionnait pas bien à cause de la luminosité trop importante), un dispositif très à la mode actuellement dans les musées ou autres lieux d’exposition, qui utilisent la technique déjà ancienne de l’hologramme pour animer de petites scènes, ici très humoristiques. Dans le hangar sont aussi présentés les projets réalisés ces dix dernières années dans le cadre du projet d’aménagement urbain de l’île de Nantes.

L'ouest de l'île de Nantes 2012, 16, la cale des créateurs On poursuit vers la grue jaune et on trouve un bâtiment, La cale 2, où des créateurs textiles (les petites mains, l’association d’insertion des femmes en fil) présentent leurs créations dans leur boutique ou lors de défilés de mode (je n’en ai pas vu), également à voir une exposition de photographies de Nils Vilnis et l’un des pianos mis à la disposition du publique pendant le Voyage à Nantes… J’ai vu à nouveau des coussins qui me plaisent bien, réutilisation de bâches publicitaires autour et bourrage en tissus de récupération (j’en avais déjà vu aussi avec du papier passé à la déchiqueteuse).

Mon voyage à Nantes en 2012:

– un premier aperçu,

– croisière de Nantes à Saint-Nazaire : le début et la fin du trajet

– à Saint-Nazaire

– ça grimpe : trois plates-formes et le mont Gerbier de Jonc

– au jardin des plantes : avec des plantes et des œuvres contemporaines

– sur l’île de Nantes : à l’ouest et au c
entre

– en ville : le début et la suite du parcours, de l’art dans la rue

– le mémorial de l’esclavage

Le buste de Réaumur à La Rochelle

Le monument à Réaumur par Lemoyne à La Rochelle, 1, vu de loin

Le buste de René Ferchault de « Réaumur /1683/1757 » (c’est écrit sur le socle), entomologiste (spécialiste des insectes) et physicien (fondateur de la métallographie), se trouve à La Rochelle non pas rue de Réaumur mais dans le prolongement, au carrefour de la rue de la Noue. Un peu délicat d’aller le prendre en photographie…

Le monument à Réaumur par Lemoyne à La Rochelle, 2, le buste en bronze sur son haut socle Le petit buste en bronze est posé sur un haut socle. Il s’agit en fait d’une copie. L’original, inauguré le 23 septembre 1899 (donc plus d’un siècle après sa réalisation), avait été fondu pendant la Seconde Guerre mondiale. Le sculpteur Georges Chaumot (dont je vous ai parlé pour le monument aux pionniers de Côte-d’Ivoire et le monument à Pierre Doriole) avait pu en faire un moulage en plâtre, qui a servi à ce nouveau tirage (par la fonderie d’art Susse) mis en place en novembre 1967.

Le monument à Réaumur par Lemoyne à La Rochelle, 3, la signature JB Lemoine Il porte d’un côté la signature et la date « par J.B. Lemoine 177(0?) ». Il s’agit du sculpteur Jean-Baptiste Lemoyne, dit Jean-Baptiste II Lemoyne (1704-1778). [voir plus d’informations en commentaire].

Le monument à Réaumur par Lemoyne à La Rochelle, 4, le profil droit de Réaumur De l’autre côté, l’identification « Mr de Réaumur ». Notez au passage ses cheveux longs.

Le monument à Réaumur par Lemoyne à La Rochelle, 5, le buste vu de face De face, vous pouvez voir l’expressivité de son visage, même si la sculpture est un peu émoussée par ce contre-moulage…

Toutes ces photographies datent du 25 juin 2011.

Mon voyage à Nantes (7), d’autres oeuvres au jardin des plantes…

Nantes 2012, l'art au jardin des plantes, 1, des sangles sur un arbre Allez, c’est reparti pour le VAN / Voyage à Nantes (site officiel), pour revoir les autres épisodes, voir les liens en fin d’article ou chez Mamazerty… N’hésitez pas non plus à suivre les liens vers les sites des artistes ou autres… J’y étais par un week-end pluvieux, du 6 au 8 juillet 2012, et ai déjà participé à la manifestation Estuaire 2007 (je n’avais pas pu y aller en 2009).

Aujourd’hui, nous allons nous reposer un peu au jardin des plantes! J’y suis allée deux fois, le samedi sous la pluie au retour du train de Saint-Nazaire, puis le dimanche avec Mamazerty, beaucoup plus agréable avec presque des éclaircies (en tout cas pas de pluie…)… elle a mis ses photographies et commentaires par ce lien direct. Après l’aspect nature, voici les quatre œuvres contemporaines qui y ont pris place… en attendant que je vous montre dans les prochaines semaines les œuvres plus anciennes [PS : voir Jules Verne]! Pour en savoir plus sur les œuvres contemporaines, voir le dossier en ligne, et sur le jardin des plantes, voir l’article de Isabelle Robin, Le jardin des plantes, Nantes au quotidien, n° 152, février 2005, p. 26-28.

Lors de mon premier passage le samedi après-midi, j’ai cru qu’il s’agissait de sangles qui retenait un arbre fragilisé par un tempête… Avec Mamazerty, le dimanche, nous avons posé la question à l’accueil… il s’agit en fait de la quatrième œuvre que je cherchais… Stretched Nature III, de Séverin Guelpa (HEAD de Genève). Et nous avons raté les I et II, à moins qu’elles ne soient dans d’autres lieux? Mamazerty, si tu y retournes, il y a des photos dans le dossier en ligne.

Nantes 2012, l'art au jardin des plantes, 3, voiture dans le bassin Impossible en revanche de rater la voiture qui a fait le grand plongeon dans le lac… Il s’agit de Midnightswim, de Maxime Lamarche, de l’école supérieure des beaux-arts de Lyon…

Nantes 2012, l'art au jardin des plantes, 2, pétale de fleur en plastique A l’autre bout du jardin, un truc en plastique blanc se heurte dans l’arbre auquel il est accroché, il y avait pas mal de vent… Il s’agit d’un pétale de rose, intitulé Mille-­points, de Anne Lopez, de l’école supérieure des beaux-arts de Paris.

Nantes 2012, l'art au jardin des plantes, 8, carte postale ancienne

Un groupe sculpté dit les cerfs, qui comprenait un cerf, une biche et un faon, se trouvait dans le jardin des plantes. Lors de la grande fonte des bronzes de France en 1942 (dont je vous ai déjà parlé plusieurs fois de la loi du 11 octobre 1941 et aux instructions de 1942, qui ordonnaient la fonte des monuments en bronze à l’exception des monuments aux morts, des saints, des saintes, des rois et des reines… ), le monument a semble-t-il été découpé, caché puis oublié, et retrouvé des années plus tard sous les ronces impasse de la Moutonnerie. Il a été présenté au salon des artistes français de 1908 sous les n° 3155-3156.

Nantes 2012, l'art au jardin des plantes, 4, le cerf revisité Johnny Gaitée, de l’école supérieure des Beaux-Arts de Nantes, a créé Incident dans la prairie, qui d’après le dossier en ligne de présentation comprend, en plus de la bâche avec le tirage photographique qui entoure le faon qui subsiste, une bande sonore avec un extrait de Bambi de Walt Disney. Je ne sais pas si la partie sonore a été réalisée, en tout cas, je n’ai entendu aucun son…

Nantes 2012, l'art au jardin des plantes, 5, la signature de Gardet La signature du sculpteur Georges Gardet (Paris, 1863 – Paris, 1939) est bien visible. Je ne sais pas de quand exactement date la sculpture : un vieil article paru dans le n° 202, 4e trimestre 1981, des Annales de Nantes et du Pays nantais dit p. 18 que la commande n’a pas été trouvée, tandis que Nella Buscot, dans sa biographie de Georges Gardet, signale un Cerf et biche en 1910. Je n’ai pas eu le temps de chercher plus d’informations…

Nantes 2012, l'art au jardin des plantes, 6, l'arrière du groupe sculpté Voici le dos du monument, tel qu’il apparaît aujourd’hui, avec le départ des membres du cerf et de la biche, ainsi que la végétation au sol.

Nantes, cerf et biche du<br /><br /><br /><br />
jardin des plantes, marque du fondeur d'art J. Malesset Paris Au dos se trouve aussi la signature du fondeur, « J. Malesset fondeur d’art Paris ».

Nantes 2012, l'art au jardin des plantes, 7, carte postale ancienne Je ne sais pas ce que sont devenus les autres éléments, le cerf et la biche… Ils seront peut-être restaurés à l’issue du voyage à Nantes? En voici une autre vue sur une carte postale ancienne…

Nantes, cerf et biche du jardin des plantes, quatre vues après démontage de l'oeuvre contemporaine PS : je suis retournée à Nantes fin octobre 2012, voici quatre vues du groupe sculpté sans l’œuvre d’art contemporain… J’ai aussi pu voir les nuages et le soleil…

Dans le jardin des plantes, voir aussi Jules Verne et le Premier miroir de Camille Alaphilippe.

Mon voyage à Nantes en 2012:

– un premier aperçu,

– croisière de Nantes à Saint-Nazaire : le début et la fin du trajet

– à Saint-Nazaire

– ça grimpe : trois plates-formes et le mont Gerbier de Jonc

– au jardin des plantes : avec des plantes et des oeuvres contemporaines

– sur l’île de Nantes : à l’ouest et au centre

– en ville : le début et la suite du parcours, de l’art dans la rue

– le mémorial de l’esclavage

Un peu d’actualité poitevine…

Poitiers, actualité juillet 2012, grilles du square de la République avant et après coeur d'agglo

Voici quelques petites nouvelles de Poitiers…

Le square de la République nouvelle version, c’est-à-dire devenu une place pavée, a été ré-ouvert au public avec des animations le 14 juillet… Sans vouloir remuer le couteau dans la plaie, voici une photographie prise avant les travaux de Poitiers cœur d’agglomération, cœur de pagaille… (depuis presque deux ans maintenant, on vit dans les travaux, le bruit et la poussière en centre-ville, seul point positif pour moi qui suis piétonne, il n’y a plus de voitures), et le 15 juillet… Cherchez l’erreur sur l’esthétique du muret et des grilles, seuls les arbres (enfin, pas tous) sont restés, dans des enclos et sans aucune autre plante… Ah, au fait, conversation entendue dans un bistrot le 13 juillet, devant un article annonçant cette ré-ouverture:

 » – square de la République?

– oui, square Magenta…

– ah bon, il a changé de nom? »

Et non, il s’appelle square de la République depuis l’inauguration du monument en 1895, et avant, c’était le square du lycée… mais il se trouve près de la rue Magenta…

Relire mes anciens articles sur le sujet : le monument aux morts de 1870-1871, qui a perdu ses grilles puis sa patine (la presse en parle), le début de la restauration, restauré

Pour aller plus loin : voir les articles de Grégory Vouhé, Édouard André et Jean-Camille Formigé. Le square de la République, L’Actualité Poitou-Charentes n° 95, janvier 2012, p. 45 et Edouard André, jardins pour Poitiers, L’Actualité Poitou-Charentes n° 96, avril 2012, p. 42-44 (clic sur les liens pour voir les pdf des articles).

Poitiers, actualité juillet 2012, canapés colorés devant l'hôtel de ville L’été semble enfin arrivé… et pour meubler la place d’Armes (oups, de son vrai nom la place Leclerc), à deux pas de là, des canapés en plastique colorés (Enzo) ont fait leur apparition… Une touche colorée bienvenue au milieu de ce désert blanc, et plus confortables que les bancs déjà plein d’épaufrures (écailles qui ont sauté) et dont une bonne partie se mélange dans les terrasses des cafés… Bon, il paraît que quand il fait vraiment beau (si, ça commence à arriver), ils brûlent… les fesses fragiles de Monsieur Écho… il n’a pas mis de photo sur son blog mais en a parlé dans Centre presse.

Relire mes anciens articles sur les bâtiments de la place : (en dehors des articles sur les travaux)

Pour aller plus loin : voir les articles de Grégory Vouhé qui concernent cette place:

La place d’armes rénovée, L’Actualité Poitou-Charentes, n° 95, janvier 2012, p.46-47

– Théâtre de Poitiers, pour Pansart et Lardillier, L’Actualité Poitou-Charentes, n° 97, juillet 2012, p. 25

Louis XIV à Poitiers, L’Actualité Poitou-Charentes, n° 91, janvier 2011, p. 42-43

Une blancheur de marbre, L’Actualité Poitou-Charentes, n°86, octobre 2009, p. 45 [sur la construction de l’hôtel de ville]

Poitiers hausmanien, L’Actualité Poitou-Charentes, n°83, janvier 2009, p. 46-47

– Et sur l’hôtel de ville: le catalogue de l’exposition Un Louvre pour Poitiers La construction du Musée – Hôtel de ville
1867 – 1875, par Anne Benéteau Péan et Grégory Vouhé, édition des Musées de la ville de Poitiers, 2010.

Poitiers, actualité juillet 2012, panneaux de la rue de l'hôtel-Dieu Et puisqu’il a été question d’anciens noms qui perdurent des dizaines d’années après les nouveaux noms (place d’Armes / place Leclerc, mais aussi place du Marché ou place Notre-Dame / place de Gaulle), quand les anciens noms ne ré-apparaissent pas plus de cent ans plus tard (rue des Hautes-Treilles/ Renaudot), ce sont les nouveaux panneaux posés dans la ville qui peuvent engendrer la confusion… Nous sommes en haut de la rue de l’Hôtel-Dieu, au carrefour avec la pénétrante… Sur le nouveau panneau (à gauche, posé côté université), signalé par un fidèle lecteur, on peut lire « conservatoire national de région « , alors que le ministère de la culture a réformé et changé les noms des conservatoires il y a plusieurs années… Il faut maintenant parler à Poitiers de  » conservatoire à rayonnement régional « … Trop long pour un panneau? « conservatoire » aurait peut-être suffit et été moins sensible aux réformes du ministère de la culture… Sur la photographie de droite, vous voyez l’ancien panneau, toujours en place sur le trottoir d’en face… Point de conservatoire, mais le visiteur attentif va se demander ce qui se passe… « Église St Germain » et de l’autre « Auditorium St Germain »… il s’agit du même édifice, une ancienne église devenue auditorium… du conservatoire! Quant à la présidence de l’université… elle est installée dans l’ancien hôtel Pinet, mais chacun a droit à sa flèche…