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Poitiers, Patrimoine, stop ou encore? Le débat…

Patrimoine, stop ou encore, tel était le sujet d’un « débat » proposé lundi dernier, 22 avril 2013, par le maire de Poitiers, avec pour sous-titre le secteur sauvegardé et le dossier de candidature à l’Unesco… Nous voici donc à nouveau à l’espace Toumaï, pour un débat pas beaucoup plus « débat » que la « concertation » organisée quelques semaines plus tôt dans le même lieu pour l’avenir de l’ancien théâtre. Une tribune qui reflète bien la place des femmes dans notre société… pas une seule femme sur les huit intervenants (et pas une seule femme non plus pour les quatre questions prises en fin de séance). Une salle clairsemée, il faut dire que la réunion était à 18h en plein milieu des vacances scolaires, et si l’on enlève les élus, les services techniques et les personnes qui travaillent dans le milieu du patrimoine présentes dans la salle, il y avait très très peu de monde… Sur la forme encore, tout le monde était censé savoir de quoi on parlait: à part la distribution du journal municipal à l’entrée, où de petites vignettes évoquaient à peine le plan du secteur sauvegardé, les intervenants ont fait comme si tout le monde connaissait par cœur ce projet, aucune image projetée à l’écran. J’ai donc choisi d’illustrer cet article avec quelques images choisies parmi celles que j’ai déjà publiées, et vous propose une carte cliquable en fin d’article.

Poitiers, le rempart sud, sous la Tranchée, 2, vu du milieuSans plan, personne n’a souligné que le périmètre du secteur sauvegardé exclut les remparts médiévaux (voir le rempart sud et la tour Aymar de Beaupuy et le pont Achard, il faudra que je vous montre les autres parties visibles) et l’ancien château… je l’ai souligné dans mon avis remis au commissaire enquêteur lors de l’enquête publique terminée depuis le 5 avril 2013, je n’espère aucune réponse sur ce point (ni sur les autres!).

Poitiers, actualité juillet 2012, grilles du square de la République avant et après coeur d'aggloLes intervenants donc: Alain Defaye, directeur départemental de Centre presse et la Nouvelle République (mais Centre presse n’a même pas rendu compte de la réunion), Alain Claeys, député-maire de Poitiers et président de Grand Poitiers (cumulard assumé), Jean-Marie Compte, adjoint au maire de Poitiers chargé du Tourisme et du patrimoine touristique, Yves Steff, architecte urbaniste mandaté pour la révision du Secteur sauvegardé, Yves Lion, architecte urbaniste, grand manitou des ateliers Lion, maître d’œuvre des aménagements de Poitiers coeur d’agglomération, coeur de pagaille… et responsable assumé du massacre du square de la République (la photo ci-dessus), Laurent Barrenechea, architecte des bâtiments de France, chef du service territorial d’architecture et du patrimoine de la Vienne, Philippe Cieren, Inspecteur général des patrimoines au Ministère de la Culture.

Poitiers, la médiathèque, 2, le long de la rue de l'Université, côté nordDans son introduction, M. Claeys souligne que le patrimoine d’une ville doit être comme le patrimoine d’une bibliothèque, dont les fonds sont amenés à se renouveler… une comparaison bien audacieuse quand on sait que le fonds ancien de la bibliothèque de Poitiers a été en partie jeté en 1989 à la benne lors du transfert dans la médiathèque, ces fonds anciens sont inaliénables et imprescriptibles (contrairement aux fonds actuels, qui peuvent faire l’objet d’un « nettoyage » par vente ou destruction). Parmi eux se trouvaient des documents inédits de la monnaie de Poitiers (documents non cotés des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles produits par les officiers de la Monnaie de Poitiers), localisés par un historien chez un particulier, mais jamais revendiqués depuis des années par la ville de Poitiers, ni par la municipalité précédente, ni par l’actuelle! Prendre modèle sur le secteur des bibliothèques, avec la vision du maire de Poitiers, ça n’augure rien de bon…

Poitiers, 8 avril 2011, des haies, 10, le dolmen de faceRevenons à la réunion de lundi dernier… J’y ai fait une grande découverte, une origine de Poitiers au 3e siècle avant notre ère (certifié par Yves Steff)… Si l’on parle du « plateau », aucune occupation ne permet de parler de « ville » ou de cité avant la période augustéenne, à la fin du 1er siècle avant notre ère… Si l’on parle de l’ensemble du territoire communal, alors il faut ajouter les occupations moustériennes, mésolithiques, néolithiques et chalcolithiques de la zone de la Folie, le dolmen de la pierre levée et plusieurs occupations de l’Âge du Bronze et de l’Âge du Fer?

Les arènes rue Bourcani à Poitiers, les boisagesAlors que le discours tournait autour du passé antique (dont les vestiges en ville ou en périphérie ont été bon malmenés depuis 1840, voir l’amphithéâtre romain), de l’hypogée des dunes (juste cité, en oubliant la nécropole antique dessous) et roman de Poitiers, Laurent Barrenechea a rappelé qu’il ne fallait pas oublier que l’on avait un chef-d’œuvre gothique, la .

Poitiers, carte postale ancienne, vue aérienne avec Notre-Dame-la-Grande et l'ancien marché à structure métalliqueIl a été rappelé que Poitiers n’est que l’un des 104 secteurs sauvegardés français, qu’il s’agit d’une révision radicale du plan de 1966, il faut dire que celui-ci avait été rédigé à la période de la voiture triomphante, avec le percement de la « pénétrante » et n’a pas permis d’éviter le scandale archéologique du parking de Gaulle (destruction en une nuit d’importants vestiges archéologiques romains) ni la destruction de l’ancien marché Notre-Dame, et qu’il prévoyait l’ouverture d’une large entaille entre le haut de la pénétrante et le bas de la Grand’Rue pour faciliter la circulation urbaine (heureusement jamais mis en œuvre). Aujourd’hui, la réflexion porte apparemment plutôt sur le réaménagement de la pénétrante et la circulation à l’arrière de .

Poitiers, novembre 2012, 07, voitures sur les trottoirs en villeA l’occasion d’une question, il a aussi été annoncé que pour des rues étroites comme la grand’rue, on allait s’orienter à terme vers des zones de partage (zone 20, sans trottoir, piétons prioritaires sur les vélos et les voitures). Pourquoi pas, mais actuellement, il y a tellement de stationnement sauvage dans les zones de partage créées (voir par exemple à la fin de l’article en lien des voitures à la place des piétons) que la place du piéton en ville n’est pas gagnée… Une confirmation, le PVC n’est plus autorisé en ville dans le périmètre du secteur sauvegardé (il va falloir de la pédagogie et des contrôles), les zonages concernant les jardins sont indicatifs, le secteur sauvegardé permet de nouveaux projets contemporains (il a été question rapidement de l’aménagement de la verrue de l’ancien Printemps, de l’îlot de l’ancien rectorat ou celui de la banque de France, de l’ancien hôtel Dieu – revoir l’ancien sanatorium -, du musée Sainte-Croix, toujours au détour d’une petite phrase, pas de l’avenir du palais de justice).

A part ça, nous avons eu droit à beaucoup de blabla:

– le centre-ville n’est qu’un quartier parmi d’autres… mais quand il y a eu des questions sur des éléments hors centre-ville (rue de la Cueille Mirabellaise, assaillie par les voitures et la pollution -je vous en ai touché un mot il y a quelques mois dans ce défi photo des fenêtres, ou les restes de l’aqueduc romain qui menacent ruine du côté de l’Ermitage), le maire a botté en touche, pas le sujet de la réunion…

Miroir de l'ancien théâtre de Poitiers, 08, la poésiel’avenir de l’ancien théâtre a été évacué: son aspect patrimonial sera préservé, son usage ne concerne pas cette réunion (au passage, je rappelle que le dessin de Pansart que l’on aperçoit sur cette photographie a disparu depuis…)

Le nouveau théâtre de Poitiers, carte postale ancienne, vers 1955, façade sur la place[PS du 29 avril 2013: le maire assure au collectif de défense de l’ancien théâtre, par courrier du 19 avril, que « la ville conservera tous les éléments ayant une valeur patrimoniale », reste à s’assurer qu’il considère bien comme ayant une valeur patrimoniale ce dessin original (un « simple bout de papier »?) et les lettres « théâtre » de la façade démontées lors du ravalement en 2012 et disparues depuis, voir cette lettre: le début et la fin].

– le commissariat de police n’aurait probablement pas eu cet aspect s’il était construit aujourd’hui… « les loupés sont souvent des problèmes de commande » [sic].

– le dossier de candidature de Poitiers sur la liste indicative du patrimoine français est bien avancé… avec un comité scientifique (composition visiblement top-secrète), avec un axe paysage urbain historique de l’Antiquité à nos jours… Bon, étant donné qu’il y a déjà 34 biens sur cette liste et que seuls un ou deux de cette liste sont proposés chaque année par la France à l’Unesco, on a le temps…

Poitiers, le clos Saint-Hilaire, 7, dépotoir entre le garage et la clôtureJe pense qu’il faudra d’abord traiter les « casseroles » passées voire récentes, le plan et le règlement du secteur sauvegardé demande la destruction du garage installé au milieu du cloître de Saint-Hilaire (voir mes photographies sur le Clos Saint-Hilaire et l’invasion de la végétation), mais cela sera-t-il exécuté un jour??? Les rebuts du chantier traînent depuis des années en marge du chantier, aux abords directs de l’église .

Bref, beaucoup d’auto-congratulation dans cette réunion, mais rien de neuf… à part que l’on peut se demander s’il ne s’agissait pas du lancement de la campagne électorale municipale?

Et je vous remets le petit plan de l’hyper-centre, avec les liens sur quelques-uns des 320 articles que j’ai consacrés au patrimoine de Poitiers… Clic sur les petits ronds rouges ou sur les liens ci-dessous

Plan dynamique du quartier du palais de justice de Poitiers

Chez VD, Poitiers, statue de Jeanne-d'Arc Chez VD, Poitiers, rempart romain Chez VD, Poitiers, médaillon de Jeanne-d'Arc Chez VD, Poitiers, des dates sur des immeubles Chez VD, Poitiers, des dates sur des immeubles Chez VD, Poitiers, ancienne banque nationale de crédit, par les frères Martineau et Auguste Perret Chez VD, Poitiers, hôtel Pélisson Chez VD, Poitiers, l’ancienne chambre de commerce Chez VD, Poitiers, la maison du Dr Letang et son décor Chez VD, Poitiers, la médiathèque Chez VD, Poitiers, les restes du cloître de Notre-Dame-la-Grande Chez VD, Poitiers, Notre-Dame-la-Grande Chez VD, Poitiers, le marché Notre-Dame, avec cartes postales anciennes Chez VD, Poitiers, rue Montgautier Chez VD, Poitiers, la grand’rue glacée en janvier 2009

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Les points de la carte:

1. la statue et la plaque en bronze  de Jeanne d’Arc (1929) de Maxime Réal del Sarte dans le square des Cordeliers

2. le rempart romain

3 et 4: hôtels particuliers avec des dates portées, respectivement de 1516 (n° 3, place Lepetit),  1580 et 1626 (dans une cour rue de la Regratterie)

5. ancienne banque nationale de crédit, par les frères Martineau et Auguste Perret

6. l’hôtel Pélisson (1557)

7. l’ancienne chambre de commerce rue du Marché, avec des sculptures de Raymond Émile Couvègnes (1935) et des peintures de Henri-Pierre Lejeune.

8. la maison du Dr Letang et son décor (1902)

9. la médiathèque, avec une visite avec son architecte et son nouveau forum criard,
déjà des pannes, des serre-joints

10. les restes du cloître de Notre-Dame-la-Grande

11. le marché Notre-Dame (avec cartes postales anciennes)

12. l’église Notre-Dame-la-Grande

13. le médaillon en bronze de Jeanne d’Arc (1929) de Georges Henri Prud’homme rue de la cathédrale

14. rue Montgau(l)tier

15. la grand’rue glacée en janvier 2009 (l’hôtel du grand prieuré d’Aquitaine est juste hors cadre)

Michel Régnaud de Saint-Jean-d’Angély par François Bogino

Michel Régnaud de Saint-Jean-d'Angély par François Bogino, la statue devant l'hôtel de villeDevant l’hôtel de ville de Saint-Jean-d’Angély se dresse la statue de Michel [Louis Étienne] Régnaud, comte de Saint-Jean-d’Angély (Saint-Fargeau, 1760 – Paris, 1819). Il fut député du tiers-état aux États généraux de 1789, journaliste, juriste, conseiller de Napoléon, comte d’Empire, initiateur de la légion d’honneur (et du divorce de Bonaparte avec Joséphine) ministre pendant les Cent-Jours, élu à l’Académie française en 1803 (au fauteuil 8, aujourd’hui occupé par Michel Déon), président de la Commission de la vente de la Description de l’Égypte de 1810 à 1815, exclu en 1816 de l’Académie en raison de sa participation au retour de l’Empereur, proscrit et exilé aux États-Unis. Gracié en 1819 (avec quelques dizaines d’autres proscrits), il meurt le jour de son retour à Paris et est enterré au .

Michel Régnaud de Saint-Jean-d'Angély par François Bogino, signature de l'artiste et date 1862La statue porte la signature et la date suivant « F. Bogino F[e]c[i]t 1862 ». Frédéric [Louis Désiré] Bogino (Paris, 1831 – Paris, 1899), très connu pour son monument à la gloire de la France à Mars-la-Tour, près de Metz, site d’une célèbre bataille de cavalerie de la guerre de 1870 (elle a fait 1500 morts entre le 16 et le 18 août 1870). La statue de Saint-Jean-d’Angély a été inaugurée le 23 août 1863.

Michel Régnaud de Saint-Jean-d'Angély par François Bogino, deux vues de la statueMichel Régnaud de Saint-Jean-d’Angély est représenté debout, en tenue d’apparat, avec un manuscrit dans la main droite et une pile de livres posée à côté de lui. C’est une posture très classique, que mes fidèles lecteurs ont déjà pu voir pour la statue de  Descartes par le comte de Nieuwerkerke près de la Loire (original de 1846) ou celle de Théophraste Renaudot à Loudun par Alfred Charron (1893).

Michel Régnaud de Saint-Jean-d'Angély par François Bogino, pile de livresSur le dessus de la pile de livres se trouve le Code Napoléon, ainsi qu’il est écrit sur la tranche.

Photographies d’octobre 2010.

Les casernes Du Guesclin à Niort

Niort, l'ancienne caserne Duguesclin, 1, façade place Chanzy La construction des casernes de cavalerie à l’extrémité de la place du marché vieux (aujourd’hui place Chanzy) a débuté en 1734 sous la direction de M. Lanchon, directeur des Ponts et Chaussées. Le bâtiment sur la place de Chanzy, le plus ancien, est un bâtiment de casernement avec un seul corps de bâtiment à trois étages, les salles voûtées du rez-de-chaussée servaient d’écuries (comme pour les casernes de Poitiers près de Saint-Jean-de-Montierneuf, qui ont failli accueillir un projet de restaurant en plus du rectorat, de l’inspection d’académie et d’un cinéma d’art et essai). Ce bâtiment est protégé au titre des monuments historiques.

Niort, l'ancienne caserne Duguesclin, 2, réhabilitations de l'université et du conseil général Les autres bâtiments ont été construits ultérieurement et avaient également une vocation militaire. Les quatre corps de bâtiments les plus proches de la place, autour de la cour qui servait de manège, ont été investis par des annexes de l’université de Poitiers et le conservatoire de musique. Les bâtiments situés plus loin ont été réhabilités plus récemment et accueillent depuis 2007 le Conseil général des Deux-Sèvres.

Les photographies datent de juillet 2011.

Poitiers, le ratage du square de la République

Poitiers, square de la République, avril 2013, oeuvre en placeJe vous ai déjà montré plusieurs fois le square de la République à Poitiers, avec le monument aux morts de 1870-1871, qui a ensuite perdu ses grilles puis sa patine (la presse en parle), le début de la restauration, restauré, de nouvelles grilles moches… Avec des mois de retard, l’installation de Benoît-Marie Moriceau a été remise en place… Dans le projet d’extension du secteur sauvegardé, cet aménagement minéral est à nouveau justifié par un lieu de vie… plus en accord avec la vie actuelle (autrement dit, le square dessiné par Édouard André était trop passéiste) et sans doute contre les « anciennes habitudes », comme dit l’arrêté municipal que je vous ai déjà montré en février 2013… Bravo aux ateliers Lion pour ce grand ratage!

Poitiers, actualité juillet 2012, grilles du square de la République avant et après coeur d'aggloPetit rappel… les grilles avant et après…

Quelques arbres ont survécu au massacre et ont été entourés de machins mastocs qui doivent aussi servir de banc… En fait, au fil des semaines, ils sont de plus en plus noirs sur les bords, avec des ébréchures de plus en plus importants (je vous ai déjà montré des épaufrures de ce genre sur les bancs de la place d’Armes).

Poitiers, square de la République, avril 2013, effet des vélos sur le monument aux morts La cause? Ce mobilier urbain sert de skate park et de support de saut à vélo… J’en ai pris un l’autre jour, son activité explique aussi les marques sur le socle du monument aux morts de 1870-1871

Pour rappel, voici l’ancien aménagement du square, cette partie a été détruite anciennement

Photo : Paysagiste de renommée internationale, Edouard André avait créé en 1893-1894 le Square de la République. Cette carte postale garde seule mémoire de sa végétation luxuriante : une chape de béton a été coulée sur ce jardin, et désormais une rue passe à l'emplacement du bassin et des rocailles. ©Grégory Vouhé Pour en savoir plus : "Edouard André. Jardins pour Poitiers", L'Actualité Poitou-Charentes n° 96, p. 42-44.

Poitiers, coeur d'agglomération, bordure en calcaire exploséeLe calcaire choisi ne résiste pas plus aux voitures et camions, de nombreuses bordures sont déjà explosées moins de deux ans après leur mise en place…

Poitiers, avril 2013, état déplorable des rues piétonnesDans peu de temps, aurons-nous dans le secteur refait la même chose que quelques dizaines de mètres plus loin, un patchwork de dalles explosées, avec des trous et des réparations approximatives au ciment? Au passage, vous voyez que les voitures continuent à se garer n’importe où…

Poitiers, avril 2013, voitures à la place des piétons… et dans la zone de cœur d’agglomération, j’ai repris dimanche dernier une photographie au même endroit que la dernière photographie de cet article de novembre 2012… Pourquoi se gêner, puisque l’incivilité semble être le grand sport poitevin sans aucune répression (voir aussi la manifestation justifiée de mauvaise humeur des commerçants de la Grand’Rue, qui ont empilé au début de la rue il y a quelques jours les poubelles sorties à n’importe quelle heure sur les trottoirs)?

Poitiers, avril 2013, rue Magenta, arbresPuisque j’étais dans le secteur, j’ai aussi photographié les arbres de la rue Magenta, leur pied est encombré de déjections canines… j’en ai trouvé un où il y en a moins, leur entourage en terre et herbe (voir travaux en février 2013) a été remplacé par des pavés disposés en « impluvium » (en légère pente vers le centre), avec à peine 50 cm de côté en cailloux au pied des arbres…

Relire mes anciens articles sur le sujet : le monument aux morts de 1870-1871, qui a perdu ses grilles puis sa patine (la presse en parle), le début de la restauration, restauré

Pour aller plus loin : voir les articles de Grégory Vouhé, Édouard André et Jean-Camille Formigé. Le square de la République, L’Actualité Poitou-Charentes n° 95, janvier 2012, p. 45 et Edouard André, jardins pour Poitiers, L’Actualité Poitou-Charentes n° 96, avril 2012, p. 42-44 (clic sur les liens pour voir les pdf des articles).

Le cénotaphe de saint Hilaire à Poitiers

Poitiers, cénotaphe de saint Hilaire, vue généraleJe vous ai déjà parlé plusieurs fois de  et notamment du chapiteau qui représente sa mort sur un chapiteau dans l’église à Poitiers. Saint Hilaire, né à Poitiers vers 315, élu évêque de Poitiers vers 350, docteur de l’Église, est mort en 367 ou 368, et a été enterré dans la nécropole romaine du sud de Poitiers, là où fut donc ensuite édifiée l’église . Il a vécu à l’autre extrémité de la ville, près du quartier cathédrale, dont il ne reste que le baptistère Saint-Jean (il faudra que je vous le montre mieux que par quelques modillons), la cathédrale de son époque n’existe plus (mais vous pouvez découvrir la actuelle à quelques dizaines de mètres). La tradition veut qu’il soit mort dans une maison située dans l’actuelle rue Saint-Pierre-le-Puellier. Un monastère y a ensuite été construit, Saint-Hilaire-de-la-Celle, aujourd’hui intégré au Centre Régional de Documentation Pédagogique et rebaptisé de manière impropre chapelle des Augustins (les moines de Saint-Hilaire de la Celle respectaient certes la règle de Saint-Augustin, mais le monastère dit des Augustins à Poitiers se situait là où se trouve désormais la verrue de l’ancien Printemps, et son portail a été reconstruit un peu plus loin). Vous pouvez entrer dans l’église Saint-Hilaire-de-la-Celle lors de concerts ou d’expositions (voir celle de Jephan de Villiers et celle consacrée à Éric Straw), parfois aussi dans l’ancien cloître. J’ai d’ailleurs pris cette photographie lors d’une de ces expositions, en septembre 2011, c’est pourquoi je n’ai pas de vue vraiment de face, une vitrine gênait… Une copie est aussi présentée au musée Sainte-Croix de Poitiers.

Poitiers, cénotaphe de saint Hilaire, deux détails du corps gisantIl s’agit donc d’un cénotaphe, c’est-à-dire d’un monument commémoratif, ici un sarcophage qui ne contenait pas le corps du mort, enterré comme je l’ai dit hors les murs, comme il se devait à l’époque romaine… Ce cénotaphe n’est pas contemporain de sa mort mais un peu plus tardif. Il ne reste aujourd’hui qu’une seule face sculptée, l’une des deux grandes faces. Nous avons cependant une idée des deux petits côtés grâce à un dessin de conservée dans le fonds Roger de Gaignière de la société des Antiquaires de l’Ouest conservé au musée Sainte-Croix de Poitiers. Sur l’une d’elle, on reconnaît le triomphe d’Hilaire sur les hérétiques.

La face qui nous reste est sculptée en haut relief. Saint Hilaire est représenté avec sa crosse, allongé dans son vêtement funèbre sur son futur sarcophage orné de motifs géométriques . Il est veillé par deux anges situés près de sa tête (on en voit pas les ailes sur le détail du bas) et 11 disciples côté à côte…

Poitiers, cénotaphe de saint Hilaire, les personnages situés près de la tête et aux pieds du mort_3

Les têtes ont été endommagées… Certains portent des vêtements sacerdotaux, chasuble et étole, sous un large manteau, façon cape, fermé par une agrafe ou fibule (voir des explications sur les vêtements liturgiques dans les douze apôtres, un pape et un évêque au deuxième niveau de la façade de ). Voici le détail de ceux qui ont pris place à la tête et au pied du sarcophage, celui qui est le plus à droite semble un peu ventripotent, vous ne trouvez pas?

Sur un sujet voisin, voir le sarcophage de Guillaume Taillefer dans l’église .

Deux maisons rue de la gare à Niort

Niort, avenue de la gare, deux immeubles de la fin 19e siècle, 1, les façades Rue de la gare à Niort, en plus de la salle des ventes et d’une statue de la Vierge, il faut jeter un coup d’œil à ces deux immeubles voisins.

Niort, avenue de la gare, deux immeubles de la fin 19e siècle, 2, la façade gaucheCommençons par celui de gauche, sans doute le plus ancien, il est daté de 1889.

Niort, avenue de la gare, deux immeubles de la fin 19e siècle, 3, la signature et la date 1889Il porte la signature « ? OUNEAULT Ext Entr / 1889 ». Il s’agit en fait très probablement de l’architecte Arthur  Bouneault (1839-1910), architecte du département des Deux-Sèvres puis conservateur du musée lapidaire de la ville de Niort, dont on trouve le nom sur le relief en hommage à Sauquet-Javelot par Pairault avenue de Paris à Niort, qui a donné en 1910 à la bibliothèque de Niort un important fonds de plus de 2600 dessins archéologiques représentant des dessins et relevés archéologiques (détails d’architecture, gisants, blasons, etc.). Il est aussi l’architecte du temple de Cherveux dans les Deux-Sèvres. [PS: d’autres dessins ont été donnés en octobre 2013 par la société historique des Deux-Sèvres au musée d’Agesci à Niort].

Niort, avenue de la gare, deux immeubles de la fin 19e siècle, 4, la lucarne Les lucarnes et le décor le placent bien dans la seconde moitié du 19e siècle.

Niort, avenue de la gare, deux immeubles de la fin 19e siècle, 5, la façade de droite L’immeuble de droite devait être un magasin, réhabilité en bureaux et appartements.

Niort, avenue de la gare, deux immeubles de la fin 19e siècle, 6, des détails de la façade de droite Il doit dater des environs de 1900, même s’il ne porte aucune des innovations architecturales de l’art nouveau. Le décor utilise un vocabulaire assez classique avec des pilastres et des jeux sur l’appareil en bossage.

Pour aller plus loin : voir de Alphonse Farault, Répertoire des dessins archéologiques légués par A. Bouneault à la Bibliothèque de Niort, Niort, G. Clouzot, 1915.

Metz, martyres de saint Vincent de Saragosse et de sainte Lucie

Metz, église Saint-Vincent, façadeL’église Saint-Vincent de Metz, la plus grande élise de Metz après la cathédrale, était en travaux de restauration lors de ma visite en août 2012. Signalée comme abbaye au 10e siècle (elle reçoit les reliques de saint Vincent de Saragosse, translatés depuis le sud de l’Italie), cette église avait été reconstruite entre 1248 à 1251, puis sa façade refaite entre 1768 et 1786 par les architectes Barlet et Louis sur le modèle de l’église Saint-Gervais à Paris. Endommagée sous la Révolution, rouverte au culte paroissial en 1803, élevée au rang de basilique en 1933 par Pie XI, elle est fermée au culte à la fin des années 1980.

Metz, église Saint-Vincent, statues de saint Vincent de Saragosse et de sainte LucieEn 1900 (pendant l’annexion allemande) sont sculptés les deux bas-reliefs représentant le supplice de saint Vincent de Saragosse (à gauche) et le martyre de sainte Lucie (à droite), en-dessous des statues en pied représentant les deux saints.

Metz, église Saint-Vincent, reliefs de saint Vincent de Saragosse et de sainte LucieVoici les deux reliefs…

Metz, église Saint-Vincent, relief du martyre de saint Vincent de SaragosseQuelques détails du martyre de saint Vincent de Saragosse. Le sculpteur a pris quelques libertés par rapport à son martyre… D’après la légende, il aurait été martyrisé dans une maie de pressoir au 4e siècle, ici, il semble plutôt soumis au martyre de la roue…

Metz, église Saint-Vincent, relief du martyre de sainte LucieEt le martyre de sainte Lucie (de Syracuse). Oui, la sainte Lucie fêtée le 13 décembre dans le calendrier julien, ce qui correspond dans notre calendrier… au 26 décembre, et … « à la sainte Luce, les jours augmentent du saut d’une puce »… Elle a été martyrisée au tout début du 4e siècle (entre 303 et 310 selon les sources). Comme elle n’était toujours pas morte après avoir subi divers sévices qui varient selon les sources (viol, yeux arrachés, etc.), elle est transportée sur un bûcher (le sculpteur a choisi cet épisode)… mais chante toujours les louanges de Dieu et est achevée d’un coup d’épée dans la gorge.

 

Pour aller plus loin : voir l’article de Louis de Lacger, Saint Vincent de Saragosse, Revue d’histoire de l’Église de France, tome 13, n° 60, 1927, p. 307-358.

Hugo le trésorier de Saint-Hilaire à Poitiers au 11e siècle (et Aleacis)

Poitiers, chevet de Saint-Hilaire, localisation des inscriptions

En juillet 2011, je vous ai montré sur le chevet de l’église Saint-Hilaire-le-Grand et l’inscription UGO MONEDARIUS (Hugo étant trésorier), je réédite ci-dessous l’article avec une nouvelle photographie. Cette inscription se trouve sur le dé (la partie carrée au centre) du chapiteau sud de l’absidiole sud-est (encadré en rouge). Sur le chapiteau voisin (chapiteau sud-est de l’absidiole sud-est, dans le cadre bleu) se trouve une autre inscription que je n’avais pas réussi à photographier correctement jusque il y a quinze jours, il faut juste le bon éclairage pour qu’elle soit visible… Je l’avais déjà aperçue, mais le temps de rentrer chez moi et d’y retourner, elle était souvent devenue invisible. Cette fois, j’avais par hasard mon appareil photographique avec moi.

Poitiers, chevet de Saint-Hilaire, chapiteau avec inscription ALEACISSur ce chapiteau est porté le mot ALEACIS, un prénom féminin qui n’a jusqu’à présent, à ma connaissance, été rapporté à aucun personnage connu.

Article du 3 juillet 2011

Jeudi dernier, je vous conseillais de jouer avec le patrimoine roman de Poitou-Charentes, en vous montrant une mauvaise photographie de la mort d’Hilaire, dans l’église Saint-Hilaire de Poitiers. Du coup, j’ai eu envie de vous montrer un autre élément exceptionnel de cette église, sur le chevet, du côté sud (dans le cadre rouge ci-dessus). Il s’agit d’une inscription du 11e siècle. Les inscriptions de cette époque donnant des noms de commanditaires ou de constructeurs sont assez rares. Il y en a une sur un chapiteau de l’église Saint-Pierre à Chauvigny, « Gofridus me fecit » (Geoffroy m’a fait ou m’a fait faire, à voir sur cet article consacré au chapiteau de l’Enfance de Jésus), il y en a quelques autres dans la région, mais vraiment très peu: voir par exemple Rotbertus à Notre-Dame-la-Grande à Poitiers, un autre Rotbertus à Thézac en Charente-Maritime, Gliglemmus à Saint-Pompain dans les Deux-sèvres ou encore un certain Aimeric / FACERE ME AIMERICUS ROGAVIT / dans l’église Saint-Hilaire de Melle.

Poitiers, chevet de l'église Saint-Hilaire, l'inscription romane, 2, le chapiteau Revenons au chevet de l’église Saint-Hilaire à Poitiers, sur le premier chapiteau de l’absidiole sud-est… Comment ça, vous ne voyez toujours pas?

Poitiers, chevet de Saint-Hilaire, chapiteau avec inscription UGO MONEDARIUSEt avec un coup de zoom, c’est mieux? Vous devez réussir à lire « VGO MONE / DARIVS « , Hugo étant trésorier… Je pense que peu de visiteurs de cette église l’ont repérée, même si elle a été publiée dans divers ouvrages plus ou moins pour le grand public et si elle est mentionnée dans la petite plaquette en vente pour les visiteurs dans l’édifice…

Poitiers, chevet de l'église Saint-Hilaire, aperçu de la corniche à modillons et métopes Surtout que lorsque l’on regarde ce chevet, on est immanquablement attiré par d’autres chapiteaux ornés de personnages, d’animaux et autres, ainsi que par les modillons qui soutiennent la corniche ou les métopes sculptés entre ces modillons. Je vous détaillerai une prochaine fois ce décor…

Il y a une autre inscription médiévale à Saint-Hilaire de Poitiers, des graffitis médiévaux (dont un alphabet) sur l’une des colonnes qui encadrent le tombeau de Constantin de Melle.

Ah, et pour ceux qui ne sont pas familiarisés avec ces mots, voici la même photographie avec les mots corniche, modillons, métopes et chapiteaux… C’est plus facile en schéma qu’en définition…

Pour aller plus loin : voir l’article de Robert Favreau, La dédicace de Saint-Hilaire-le-Grand de Poitiers, Revue historique du Centre-Ouest, t. III, 2e semestre 2004, Poitiers, Société des Antiquaires de l’Ouest, paru en 2005. Voir aussi le Corpus des inscriptions de la France médiévale. T. I-1 : Ville de Poitiers, sous la direction de Robert Favreau, Jean Michaud et Edmond-René Labande, 1974, p. 33-77.

Un peu de vocabulaire, corniche, modillon, métope, chapiteau

Saint-Hilaire-le-Grand

Toulouse, la fontaine Belle-Paule

Toulouse, fontaine Belle Paule, vue générale

Aujourd’hui s’ouvre le printemps des poètes 2013, je vous propose de revoir un article publié il y a trois ans…

Article du 30 mars 2010

Retournons à Toulouse… Cette fontaine, dite fontaine Belle-Paule, est située non loin de la Jeanne d’Arc d’Antonin Mercier. sur une placette formée à l’angle de la rue de la Concorde et de la rue Falguière (oui, le sculpteur Alexandre Falguière, dont je vous ai parlé pour le monument à Pasteur à Paris avec des vues d’hier et d’aujourd’hui, Pierre Goudouli ou le Vainqueur du combat de coq, tous deux à Toulouse, et le monument à Léon Gambetta à Cahors).

Toulouse, fontaine Belle Paule, signature Laporte Blairsy Cette fontaine hexagonale a été réalisée en 1910 par le statuaire Laporte Blairsy.

Toulouse, fontaine Belle Paule, dédicace Elle fut réalisée grâce à un legs du négociant toulousain Octave Sage à l’académie toulousaine des jeux floraux. Si vous suivez le lien, vous apprendrez que la compagnie des Jeux Floraux fut fondée en 1323 par sept troubadours , qu’ils ont leur fête le 3 mai, qu’à la fin du 15e siècle, une mystérieuse Dame Clémence Isaure protège et restaure les Jeux Floraux, qu’ils connurent diverses vicissitudes avant de renaître en 1895 à l’instigation de Frédéric Mistral, avec de nouveaux concours de langue d’oc.

Toulouse, fontaine Belle Paule, la dame Clémence Au sommet du monument se tient donc la fameuse dame Clémence Isaure, alias  » la belle Paule « , réalisée en bronze. Je vous présenterai d’autres représentations de Clémence Isaure à Toulouse, celle qui se trouvait au Grand-Rond (par Paul Ducuing) et celle de l’hôtel d’Assezat.

Toulouse, fontaine Belle Paule, une autre vue de la dame Clémence D’un autre côté, désolée pour la photographie, il ne faisait pas très beau en ce jour de début mars… Admirez sa haute coiffe et la couronne végétale (pour le vainqueur des jeux?) qu’elle tient dans la main gauche.

Toulouse, fontaine Belle Paule, une fillette en marbre Sur la colonne de marbre sont sculptés trois fillettes.

Toulouse, fontaine Belle Paule, une tortue en bronze Sous leurs pieds, dans un décor de fleurs et de tiges entremêlées, des tortues dressées sur leurs pattes arrière, en bronze, crachent de l’eau.

Toulouse, fontaine Belle Paule, deux crapauds en bronze Trois couples de crapauds, en bronze, tentent d’escalader la margelle. Ils n’ont pas plu à tout le monde (les critiques valent la lecture!) quand la fontaine a été mise en place…

Toulouse, fontaine Belle Paule, une gargouille en bronze Trois gargouilles fantastiques évacuent le trop-plein d’eau à l’extérieur du bassin… Tiens, des gargouilles, je propose donc l’article à la communauté des gargouilles.

Toulouse, fontaine Belle Paule, un relief en bronze avec paysage urbain Sur la face extérieure du bassin, vous pouvez voir un bas-relief en bronze avec un paysage urbain comprenant un pont (je n’ai pas trouvé d’étude qui précise de quel pont il s’agit PS: voir en commentaire)…

Toulouse, fontaine Belle Paule, un poème en occitan de Mengaud … un texte en occitan de Mengaud (dont vous pouvez découvrir le buste au grand-rond)…

Toulouse, fontaine Belle Paule, un relief avec un grand pont en bronze … un relief en bronze avec un grand pont, pas plus identifié, si quelqu’un a l’information, je complèterai l’article [voir en commentaire]…

Toulouse, fontaine Belle Paule, un poème en français de Pipert … un texte en français de Pipert…

Toulouse, fontaine Belle Paule, un relief en bronze avec un paysage urbain … un autre paysage urbain en bronze, et sur la dernière face, la dédicace que je vous ai montrée au début de l’article.

PS: un lecteur a précisé qu’il s’agissait du pont neuf et de l’ancien pont Saint-Pierre.

La place Saint-Jean à Niort

Niort, place Saint-Jean, 1, ruines archéologiques

La place Saint-Jean à Niort était l’une des entrées fortifiées de la ville au Moyen-Âge. A la fin du 19e siècle, il y avait une statue sur cette place Spes, l’Espérance de André Laoust. Depuis quelques années (les photographies datent du printemps 2010), les vestiges archéologiques ont été « mis en valeur »…

Niort, place Saint-Jean, 2, ruines archéologiques et panneau explicatif Comme dans les autres projets de ce type, je m’interroge beaucoup sur cet aménagement sans queue ni tête, des ruines dans des parterres fleuris, un vague panneau d’explication (complètement endommagé par le soleil) qui n’explique pas vraiment ce que l’on voit…En tant qu’archéologue, et oui, je pense que le ré-enfouissement des vestiges est préférable si on ne peut pas en assurer une présentation correcte et claire au public. Il y a une vingtaine d’années, un colloque du ministère de la culture avait porté ce titre provocateur, « Faut-il restaurer les ruines? ». Vingt ans plus tard, on ne semble guère plus avancé sur la question…

Le concours d’aménagements catastrophiques est ouvert entre ceci et la collégiale Saint-Pierre-le-Puellier à Tours, ce palais à Rhodes et bien d’autres encore…