Une nouvelle ATC de Véro bis!

ATC de Véro bis, mai 2014, théièreJ’ai reçu un bel envoi de Véro bis, un grand merci à toi!!! L’enveloppe contenait une jolie ATC (carte de 2,5 sur 3,5 pouces, 6,4 sur 8,9 cm), une petite tasse de thé?

Véro bis en mai 2014, cartes à publicité du Val de LoireBeaucoup plus sage que ces vins proposés sur des cartes à publicité  (avec modération!) du Val de Loire qu’elle avaient ajoutées à son envoi! Hips! Mais je ne bois pas une seule goutte d’alcool en ce moment 😉

Véro bis en mai 2014, cartonnettesElle avait encore ajouté des cartonnettes pour ranger des rubans ou des fils… Un grand merci à toi, Véro bis, et n’hésitez pas à lui rendre visite en suivant le lien!

Au revoir Phnom Penh de Tian

pioche-en-bib.jpgCouverture de Au revoir Phnom Penh de TianUne bande dessinée dont j’avais lu une critique du deuxième tome dans Télérama, j’ai trouvé le début dans une annexe de la médiathèque, j’ai maintenant lu la suite, Ne vous inquiétez pas.

Le livre : L’année du Lièvre, tome 1, Au revoir Phnom Penh de Tian (scénario, dessins et couleur), préface de Rithy Panh, collection Bayou, éditions Gallimard, 2011, 120 pages, ISBN 9782070629572.

L’histoire : Phnom Penh, 17 avril 1975. Les Khmers rouges viennent de prendre le contrôle de la capitale du Cambodge. Ils chassent les habitants de la ville, parmi eux, Lina, sur le point d’accoucher, son mari médecin et toute la famille. Très vite, ils apprennent à survivre, réussissent à échanger les maigres biens qu’ils ont emporté contre de la nourriture ou de l’aide, échappent aux premiers massacres en cachant leur métier.

Mon avis : un album en couleur beaucoup moins sombre dans sa forme que d’autres que j’ai lu ces derniers mois sur le sujet du Cambodge. Le bébé né dans la débâcle, c’est l’auteur de cet album… Des cartes au fil des pages (en tête de chaque chapitre) permettent de se repérer. Le traitement beaucoup plus doux que celui de Séra (voir L’eau et la terre, Cambodge, 1975-1979) m’a semblé finalement plus efficace pour comprendre cette période noire et le génocide commis par les Khmers rouges. Il parle aussi d’une histoire différente, puisqu’ici, la famille a réussi à se cacher et à échapper aux massacres et à l’internement dans des camps de travail à la campagne. Un album à lire absolument!

Pour aller plus loin sur l’histoire du Cambodge, voir aussi:

L’eau et la terre, Cambodge, 1975-1979 et Lendemains de cendres, Cambodge, 1979-1993, de Séra

L’élimination de Rithy Panh

Kampuchéa de Patrick Deville.

Logo top BD des bloggueurs Cette BD sera soumise pour le classement du TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible. Mes chroniques BD sont regroupées dans la catégorie pour les BD et par auteur sur la page BD dans ma bibliothèque.

Nans 2014, 25, la suite de la basse-cour

Nans 2014, étape 25, oie, poule et poussinLe début de la basse-cour avait été laborieux… la suite n’a pas été plus facile, avec de nombreux écarts par rapport au modèle tiré de Tendres animaux brodés au point de croix, de Brigitte Roquemont (2010, éditions Edigo). Je crois que j’ai présumé de mes capacités visuelles… Motif de 10 cm de large sur 15 cm de haut.

Affiche pour le salon de Nans 2014Aventure à suivre jusqu’au salon de Nans-sous-Sainte-Anne 2014, les 3 et 4 mai prochains, et au delà (articles programmés), pour le concours d’idées 2014. Vous trouverez chez Marlie un feuilleton autour de l’histoire du beau torchon ancien d’Irénée Gerriet. J’ai déjà participé à ce concours en 2011 avec un motif brodé inspiré des bannières de Cluny terminé en trousse à deux compartiments, en 2012 avec des vaches rouges, en 2013 ma prairie fleurie, et aussi brodé le village de Nans-sous-Sainte-Anne sur une grille de Marie-Thérèse Saint-Aubin/MTSA.

Nans 2014, l'ensemble jusqu'à l'étape 25Revoir les étapes du torchon :

– le torchon brut

– la couture, pour ramener ses coutures à 53 sur 80 cm

– l’école sur une grille de Raquel Blasco trouvée dans Mains et merveilles n° 98, rêves d’automne, septembre/octobre 2013: le début avec enfants et chats, les autres enfants, l’école, les arbres et le banc

– Adorise, avec des lettres tirées de la grille l’atelier de couture de Pic et Pic et Petits points, parue dans Passion fil n° 17 (octobre 2012), le cadre sur une grille de Toute une vie à broder de Sophie Delaborde et Sylvie Castellano

– le lustre (Pampilles et cristal), grille d’Histoires de lin et parue dans Passion fil n° 17 (octobre 2012), le centre, la partie gauche, le lustre terminé.

– Bannières brodées pour Gigny, Baume, Cluny : le laboureur et le semeur (grilles de Christiane Vo-Ha),  la cuve à fouler et les vendangeurs (grille de Marie-Jeanne Lambert)

– Rêve de roses, grille de Rachida Collewette pour 123 Citrouille, parue dans Mains et merveilles n° 90, mai/juin 2012: le petit couple, l’ensemble

–  100% couture, grille Pic et Pic et Petits points parue dans Passion fil n° 18 (janvier 2013): lemannequin, le mètre et les bobinesterminée.

– des oiseaux: un oiseau tiré de la mercerie d’antan de Passion bonheur, parue dans Passion fil n° 14, janvier 2012.

– une vache tirée de Les poyas à broder et à coudre de Bernadette Baldelli : le début et l’ensemble

– oies, poule, poussin et coq dans Tendres animaux brodés au point de croix, de Brigitte Roquemont: le début,

L’Ascension du Christ à Notre-Dame-la-Grande de Poitiers

Poitiers, Notre-Dame-la-Grande, choeur, inscriptions Rotbertus (bleu) et ascension du Christ (rouge)En ce jour de l’Ascension, j’ai choisi de rééditer un article publié l’année dernière…

Article du 31 mars 2013

Pour Pâques, j’ai choisi un sujet d’actualité… l’Ascension du Christ! Certes, le Christ ne montera au ciel que dans 40 jours (le jeudi de l’Ascension n’est pas qu’un jour férié, l’occasion d’un week-end en viaduc pour certains, quoique, dans un état laïque, on se demande pourquoi ce n-ième jour férié chrétien). Pâques, c’est le « top départ » pour cette histoire, donc je l’ai choisi pour aujourd’hui. On le trouve dans le déambulatoire de l’église Notre-Dame-la-Grande à Poitiers, sur le chapiteau à droite de l’absidiole d’axe, au bout de la flèche rouge au second plan sur la photo ci-contre… Il s’agit d’un chapiteau roman repeint au 19e siècle…

Poitiers, Notre-Dame-la-Grande, Ascension du Christ, vue de faceDésolée pour les photographies pas très claires, mais l’intérieur de cette église est très sombre… Sur la face principale, le Christ, avec son nimbe cruciforme, se tient debout dans une mandorle, il bénit de la main droite et tient le Livre (la Bible) dans sa main gauche.

Poitiers, Notre-Dame-la-Grande, Ascension du Christ, les deux petites facesLa mandorle est portée par des anges, d’autres anges se tenant sur les petits côtés…

Poitiers, Notre-Dame-la-Grande, Ascension du Christ, inscription ME FEA droite du dé se lit, difficilement, sous la peinture, ME FE. Il s’agit très probablement de ME FECIT (m’a fait ou m’a fait faire) que l’on trouve dans un certain nombre d’églises précédé d’un prénom, comme dans « Gofridus me fecit » (Geoffroy m’a fait ou m’a fait faire, à voir sur cet article consacré au chapiteau de l’Enfance de Jésus dans l’église Saint-Pierre à Chauvigny). Ici, si prénom il y a, il est complètement masqué par les couches de peinture…

Poitiers, Notre-Dame-la-Grande, chapiteau du choeur, inscription RotbertusIl existe dans Notre-Dame-la-Grande, en revanche, un prénom inscrit sur le dé du chapiteau nord-est du rond-point du chœur (au bout de la flèche bleue sur la première photographie de cet article): ROTBERTUS, impossible de savoir s’il s’agit d’un commanditaire ou d’un sculpteur. C’est un prénom assez courant, que l’on trouve aussi dans l’église de Thézac en Charente-Maritime. Ces prénoms vous rappellent peut-être aussi inscriptions Hugo le trésorier et Aleacis sur le chevet de l’église Saint-Hilaire-le-Grand également à Poitiers.

Pour aller plus loin :

Un petit livre bien pratique, paru juste après les restaurations du début des années 1990, par Yves-Jean Riou : Collégiale Notre-Dame-la-Grande à Poitiers, collection itinéraires du patrimoine, n° 85, éditions CCCPC, 1995, ISBN : 2-905764-12-0.
Si vous voulez un beau livre beaucoup plus cher, alors il vous faut le livre dirigé par Marie-Thérèse Camus et Claude Andrault-Schmitt, Notre-Dame-Grande-de-Poitiers. L’œuvre romane, éditions Picard/CESCM Université de Poitiers, 2002.

Retrouvez tous les articles sur Notre-Dame-la-Grande à Poitiers

La façade occidentale

Les scènes sont classées de gauche à droite et de bas en haut. Dans chaque article, un petit schéma vous les positionne.

A l’intérieur

Une rose… gris clair!

La tricoboule grise, modèle roseAprès la Capucine, la Pâquerette et la Marguerite, j’ai continué avec… la rose. En laine principale, j’ai à nouveau pris la laine gris clair du gilet tricoté il y a un moment pour mon père. Aiguilles n° 3, modèle pour une boule de 10 cm. Je lui ai ajouté un cordon à la lucette avec la laine verte achetée il y a déjà un bon moment, utilisée pour la Marguerite, la Capucine, le cache-cœur et la peau de la pastèque.

Les quatre premières tricoboules Et voilà mes quatre premières tricoboules.

Le livre Tricoboule de Sabine  Divoux Gaunet, couverture et dédicaceModèle de tricoboule, de Sabine Divoux Gaunet (aux éditions DMC), dans mes achats au 7e salon Les aiguilles se mettent au vert à Nans-sous-Sainte-Anne.

Ceci n’est pas… de Dries Verhoeven à Poitiers

Ceci n'est pas... de Dries Verhoeven à Poitiers, la cabine ferméeLe festival à Corps a eu lieu il y a déjà quelques semaines à Poitiers, du 11 au 18 avril 2014. Je vous ai parlé de 15 x la nuit, de Paul-André Fortier. J’aborde aujourd’hui un spectacle qui a beaucoup fait parler! Ceci n’est pas, de Dries Verhoeven. La performance se déroulait chaque jour de 15h à 20h, sur la place Lepetit (qui a connu une certaine activité l’année dernière suite à une évasion spectaculaire), dans une sorte de cage en verre (avec volets pour un peu d’intimité pendant les pauses, WC et boisson sous le plancher, climatisation…), d’un cartel un peu long en français et en anglais avec un texte de réflexion, et se couplait avec des vidéos mises chaque jour sur Youtube et sur la page Facebook, avec également un florilège de réactions des spectateurs (beaucoup moins de « combien ça a coûté cette c…ie » sur le site que dans  la rue). Le moins que l’on puisse dire, c’est que ça a alimenté les conversations! Certains se disaient choqués, d’autres amusés, peu sont restés indifférents sur les dix jours. Si créer du lien social était un objectif, alors il a été atteint. L’étape de Poitiers était la deuxième phase d’un projet européen, « Second Cities – Performing Cities », qui lie le théâtre et auditorium de Poitiers / TAP à six autres opérateurs culturels européens.

En tout cas, à quelques jours de l’épreuve de philosophie du baccalauréat, cette performance pourrait fournir de nombreux sujets: qu’est-ce que l’art? L’art peut-il tout dire? Variante, Peut-on tout dire? Commenter cette phrase de Kant: « L’œuvre d’art n’est pas la représentation d’une belle chose, mais la belle représentation d’une chose ». L’art peut-il se passer de règles ? (série S, 2010) ou L’art peut-il se passer d’une maîtrise technique ? (série T, 2010). L’art transforme-t-il notre conscience du réel ? (série S, 2008). Peut-on aimer une œuvre d’art sans la comprendre ? (série T, 2008). La sensibilité aux œuvres d’art demande-t-elle à être éduquée ? (série S, 2005). On peut aussi tenter les sujets sur l’éthique et la morale:  Ne désirons-nous que les choses que nous estimons bonnes ? (série ES, 2002). Une culture peut-elle être porteuse de valeurs universelles ? (série ES, 2006). Qui se lance?

Pour chaque jour, je vous propose une photo, vous donne le titre, un lien vers la vidéo sur Youtube, une brève description et un commentaire. Vous pouvez aussi voir la version complète des textes proposés.

Ceci n'est pas... de Dries Verhoeven à Poitiers, jours 1, 2 et 3

Jour 1, Ceci n’est pas de l’art, voir la vidéo du jour 1.
Ce premier jour a failli faire perdre patience aux bistrots voisins! Toute la journée, un majordome a cassé des tambours à coups de massette!

Jour 2, Ceci n’est pas une mère, voir la vidéo du jour 2.
Dans une « piscine à boules », une adolescente enceinte écoute de la musique. Je crois (mais ne suis pas sûre, je n’ai pas retrouvé mes notes) que c’est ce jour là que la musique du film La vie d’Adèle d’Abdellatif Kechiche est passée quasi en boucle. Le texte parle du rallongement de l’âge du premier enfant depuis la légalisation de la pilule, des préjugés défavorables aux jeunes mères et de l’augmentation du risque d’anomalie chez l’enfant des mères plus âgées. Ce n’est pas tout à fait vrai. Certaines anomalies du nombre de chromosomes augmentent avec l’âge maternel (trisomie 21, syndrome de Klinefelter = garçons XXY), mais les anomalies de structures des chromosomes (délétions etc.) sont plus sensibles à l’augmentation de l’âge paternel! Voir le site de l’association Valentin Apac, association de porteurs d’anomalies chromosomiques.

Jour 3, Ceci n’est pas de l’amour, voir la vidéo du jour 3.
Un couple en maillot de bain, un homme d’âge moyen lisant des contes pour enfants à une adolescente. Le texte parle de la différence de perception entre un père qui marque de l’affection pour son enfant et la mère qui aurait les mêmes gestes tendres. Ceci dit, les contes sont loin d’être neutres sur le plan sexuel… (voir les commentaires sur l’article du petit chaperon rouge).

Ceci n'est pas... de Dries Verhoeven à Poitiers, jours 4, 5 et 6

Jour 4, Ceci n’est pas le futur, voir la vidéo du jour 4
Dans la cage, un individu cagoulé en maillot de corps a passé sa journée à nettoyer les douilles sur lesquelles il est assis et de temps à autre un revolver (ou un pistolet?). Le texte parle à la fois du repli identitaire, de la paix depuis longtemps en France et des risques terroristes.

Jour 5, Ceci n’est pas de l’histoire, voir la vidéo du jour 5.
Dans la cage, fers d’esclave aux pieds, un homme noir habillé façon « publicité Banania » mange des bananes assis au milieu de fèves de cacao. Le texte parle des tirailleurs sénégalais qui se sont battus pour la France ou ceux qui ont été massacrés par la puissance coloniale et le rôle de la PAC qui interdirait la juste concurrence avec l’Afrique, avant de conclure : « Les Français, pour leur part, n’ont pas le sentiment d’être des néocolonialistes mais chérissent toujours l’image du bon Banania ». Un petit sujet de philosophie supplémentaire, L’intérêt de l’histoire, est-ce d’abord de lutter contre l’oubli ? (série T, 2006).

Jour 6, Ceci n’est pas la nature, voir la vidéo du jour 6.
Un hermaphrodite nu (en fait en combinaison latex) avec des ailes (tiens, ça me rappelle les moutons-papillons). Le texte parle de la détermination du genre selon Freud, et précise que « Seule l’Australie autorise officiellement que les passeports fassent état d’un genre indéterminé ». C’est faux, de plus en plus de pays (Allemagne, Inde, Pakistan, Népal) prévoient ce genre neutre ou indéterminé, soit pour l’hermaphrodisme ou ambiguïté sexuelle (qui touche environ 1 bébé sur 5000 naissances, environ 200 bébés par an en France), soit pour les eunuques et les transsexuels (voir le reportage de TV5 Monde). Une allusion au mythe de la Caverne de Platon (où Aristophane est censé présenter l’histoire) aurait aussi été possible.

Ceci n'est pas... de Dries Verhoeven à Poitiers, jours 7, 8 et 9

Jour 7, Ceci n’est pas notre désir, voir la vidéo du jour 7.
Dans la « cage », une naine a passé son après-midi à lire en sirotant des apéritifs. Le texte parle des défauts physiques et du rejet sexuel, mais aussi de l’eugénisme, sans dire le mot, en parlant de diagnostic génétique prénatal et d’avortement, mais pas des lois de bioéthique. Il aurait été préférable de parler d’interruption médicale de grossesse, ce n’est pas exactement la même chose puisqu’elle peut avoir lieu jusqu’à la naissance en cas de mise en danger de la mère, du bébé ou si ce dernier est atteint d’une maladie d’une particulière gravité. Elle doit être acceptée par deux médecins, l’un de ces deux médecins devant exercer dans un Centre de Diagnostic Prénatal Pluridisciplinaire. Après 22 semaines d’aménorrhée, elle a lieu par voie basse après fœticide et ouvre droit à l’inhumation, aux congés de maternité et de paternité et à l’inscription sur le livret de famille d’un enfant né sans vie. C’est un acte très différent de l’avortement ou interruption volontaire de grossesse (voir par exemple sur le site de l’association Valentin Apac, association de porteurs d’anomalies chromosomiques).

Jour 8, Ceci n’est pas notre peur, voir la vidéo du jour 8.
Un homme barbu, revêtu d’un gilet pare-balles, lit le Coran et récite ses prières. Le texte aborde la prière dans l’espace public et les croyants qui se sentent agressés par des dessins humoristiques. Personnellement, même si l’artiste est libre de ses choix, je trouve que ce tableau était stigmatisant pour une religion en particulier et donc assez malvenu. L’artiste aurait-il osé mettre un curé dans la même cage???

Jour 9, Ceci n’est pas mon corps, voir la vidéo du jour 9.
Une femme nue (enfin, en combinaison simulant la nudité) au corps vieillissant reste assise sur une chaise. Le texte parle des mannequins de plus en plus jeunes, du rapport au corps, au vieillissement des cellules à partir de 21 ans… Absurde! les cellules vieillissent depuis leur multiplication et s’éliminent au fur et à mesure, par le processus d’apoptose (en gros, auto-destruction). Leur durée de vie va de quelques jours à des centaines de jours: 5 jours pour les cellules qui tapissent l’intestin, 3 à 4 semaines pour la peau, 120 jours pour un globule blanc, plus d’un an (400 à 500 jours) pour le foie…

Ceci n'est pas... de Dries Verhoeven à Poitiers, jour 10

Jour 10 (épilogue), Ceci n’est pas moi, voir la vidéo du jour 10.
Au-dessus d’une épaisse couche de vers (certains arrivaient au stade de larve voire d’insecte genre blatte, j’en ai entouré une), une urne cinéraire tourne doucement. Choix cornélien pour le visiteur, être réduit en cendres ou mangé par les vers? Le texte parle de la position des cimetières hors des villes depuis l’Antiquité (mais c’est faux au Moyen-Âge!) et du deuil, moins visible dans notre civilisation (plus de vêtements de deuil, moins de cierges allumés, expression plus retenue de la douleur des veufs et veuves).

Et vous, qu’est-ce que ça vous inspire?

Nans 2014, 24, le début de la basse-cour

Nans 2014, étape 24, oie, poule et poussinJe voulais poursuivre les animaux de la ferme avec une basse cour. J’ai donc choisi de prendre oies, poule, poussin et coq dans Tendres animaux brodés au point de croix, de Brigitte Roquemont (2010, éditions Edigo). Et là, je crois que j’ai présumé de mes capacités visuelles… Trop de demi-points et de comptage de points et de vide, même en agrandissant la grille… J’ai commencé l’oie classiquement, en brodant les croix puis les points avant… J’ai voulu tenter la poule en commençant par le contour au point avant. Motif de 10 cm de large sur 5 cm de haut.

Affiche pour le salon de Nans 2014Aventure à suivre jusqu’au salon de Nans-sous-Sainte-Anne 2014, les 3 et 4 mai prochains, et au delà (articles programmés), pour le concours d’idées 2014. Vous trouverez chez Marlie un feuilleton autour de l’histoire du beau torchon ancien d’Irénée Gerriet. J’ai déjà participé à ce concours en 2011 avec un motif brodé inspiré des bannières de Cluny terminé en trousse à deux compartiments, en 2012 avec des vaches rouges, en 2013 ma prairie fleurie, et aussi brodé le village de Nans-sous-Sainte-Anne sur une grille de Marie-Thérèse Saint-Aubin/MTSA.

Nans 2014, l'ensemble jusqu'à l'étape 24Revoir les étapes du torchon :

– le torchon brut

– la couture, pour ramener ses coutures à 53 sur 80 cm

– l’école sur une grille de Raquel Blasco trouvée dans Mains et merveilles n° 98, rêves d’automne, septembre/octobre 2013: le début avec enfants et chats, les autres enfants, l’école, les arbres et le banc

– Adorise, avec des lettres tirées de la grille l’atelier de couture de Pic et Pic et Petits points, parue dans Passion fil n° 17 (octobre 2012), le cadre sur une grille de Toute une vie à broder de Sophie Delaborde et Sylvie Castellano

– le lustre (Pampilles et cristal), grille d’Histoires de lin et parue dans Passion fil n° 17 (octobre 2012), le centre, la partie gauche, le lustre terminé.

– Bannières brodées pour Gigny, Baume, Cluny : le laboureur et le semeur (grilles de Christiane Vo-Ha),  la cuve à fouler et les vendangeurs (grille de Marie-Jeanne Lambert)

– Rêve de roses, grille de Rachida Collewette pour 123 Citrouille, parue dans Mains et merveilles n° 90, mai/juin 2012: le petit couple, l’ensemble

–  100% couture, grille Pic et Pic et Petits points parue dans Passion fil n° 18 (janvier 2013): lemannequin, le mètre et les bobinesterminée.

– des oiseaux: un oiseau tiré de la mercerie d’antan de Passion bonheur, parue dans Passion fil n° 14, janvier 2012.

– une vache tirée de Les poyas à broder et à coudre de Bernadette Baldelli : le début et l’ensemble

– oies, poule, poussin et coq dans Tendres animaux brodés au point de croix, de Brigitte Roquemont

Deux jours une nuit, de Jean-Pierre et Luc Dardenne

Affiche de Deux jours une nuit, de Jean-Pierre et Luc DardenneSortie cinéma dimanche avec de Jean-Pierre et Luc Dardenne, qui finalement n’a pas eu de prix à Cannes (des mêmes réalisateurs, revoir Le gamin au vélo, Le silence de Lorna, Deux jours une nuit, La fille inconnue).

Le film: de nos jours dans la banlieue de Liège en Belgique. Alors que Sandra [Marion Cotillard] doit reprendre son travail dans une société de fabrication de panneaux solaires après une dépression, son patron [Batiste Sornin] a fait voter ses 16 collègues avec au choix, recevoir une prime annuelle de 1000€ ou y renoncer pour permettre de retour de Sandra. Prévenue par son amie Juliette [Catherine Salée] du résultat du vote (deux pour son retour, 14 pour la prime), elle est prête à baisser les bras. Son mari, Manu [Fabrizio Rongione] la convainc de se battre. Elle obtient qu’un nouveau vote ait lieu lundi, à bulletin secret et sans Jean-Marc [Olivier Gourmet], le contremaître qui a tenté d’influencer le premier vote. La voilà  qui part à la rencontre de chacun de ses collègues, en bus puis pilotée par son mari, aidée par ses enfants et Juliette pour trouver leurs adresses…

Mon avis: après son rôle de femme amputée dans De rouille et d’os de Jacques Audiard, Marion Cotillard joue à merveille son rôle de femme désespérée, répétant une bonne douzaine de fois son laïus (le vote a été influencé par Jean-Marc, le patron accorde un nouveau vote lundi, j’ai besoin de mon boulot, ce n’est pas moi qui vous ai mis dans la position de choisir entre votre prime, dont vous avez besoin, et mon travail), en face, il y a ceux qui ne peuvent pas abandonner la prime (un an de chauffage pour l’un, le conjoint au chômage de l’autre, des travaux à payer, etc.), ceux qui sont « torturés » par leur premier vote, celle qui refuse d’ouvrir mais appelle une autre collègue, de la violence qui éclate, un tableau social dur et sans concession, le cynisme du patron… Un film pessimiste sur le rapport à l’autre, la solidarité et le « vivre ensemble », mais un très beau film!

Bienvenue dans la famille, 1, le chat

Chat de la grille bienvenue dans la familleJe n’ai pas oublié le projet « Chat va vider mon placard » organisé par Luna, n’hésitez pas à lui rendre visite! Du coup, comme je cherchais un modèle de marquoir (pour un bébé, pas encore pour le concours d’idées 2015 de Nans-sous-Sainte-Anne organisé par Marlie, j’ai posé mon choix sur la grille Bienvenue dans la famille, de Perrette Samouïloff, parue dans Plaisir de broder, point de croix, n° 25, janvier/février 2013. J’ai bien sûr commencé par le chat (j’ai changé la couleur de son œil), et à peine attaqué le premier bébé, en DMC 743 au lieu du bleu layette… La toile est une toile plastifiée trouvée dans une pile de coupons chez Tiss’affaires à Poitiers.

Ni chaud ni froid, de Minette Walters

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Couverture de Ni chaud ni froid, de Minette WaltersCela faisait longtemps que je n’avais pas lu de polar de Minette Walters, je n’en ai d’ailleurs jamais parlé sur mon blog… Un titre trouvé au rayon large vision (qui reste bien plus confortable pour moi) à la médiathèque.

Le livre: Ni chaud ni froid, de Minette Walters, traduit de l’anglais par Philippe Bonnet, éditions Stock, 2000 (lu en édition A vue d’œil, 2001, 256 pages).

L’histoire: entre juin 1998 et mars 1999 à Sowerbridge, en Angleterre. Une vieille dame et sa garde-malade ont été sauvagement assassinées, un voisin, Patrick O’Riordan, a été arrêté, les bijoux de la vieille dame ayant été retrouvés chez lui. Il est Irlandais, handicapé d’un bras depuis que son père l’a frappé il y a longtemps, vit avec sa mère elle aussi handicapée, clouée dans un fauteuil roulant. A l’approche du procès, la mère est l’objet de nombreuses menaces, Siobahn Lavenham, une voisine irlandaise aussi, s’en inquiète et s’en ouvre à la police, qui ne la prend pas au sérieux jusqu’à ce que le jour de l’ouverture du procès, leur maison, évacuée le matin même, prend feu, et un cadavre est retrouvé à l’intérieur…

Mon avis: un polar beaucoup moins sanglant que d’autres que j’ai lus de la même auteure! Je ne sais pas si c’est l’état de mon cerveau, mais j’ai eu beaucoup de mal à suivre le récit non linéaire. Même si la date est indiquée au début de chaque changement (24 juin 1998, 8 mars 1999 23h30, 10 février 1999, 8 mars 1999 23h45 pour le début), le suivi temporel m’a semblé bien compliqué… Le récit est pourtant bien ficelé, avec un dénouement inattendu, mais il manque un petit je ne sais quoi, peut-être l’approfondissement des relations entre Anglais et Irlandais, au-delà de quelques clichés? Un roman court (250 pages en large vision, 160 en Pocket), mais qui n’est pas, et de loin,le meilleur que j’ai lu de Minette Walters!

Logo God save the livre Ce livre entre dans le défi God save the livre, saison 3, organisé par Antoni / passion livres. Il s’agit de lire un ou plusieurs livres anglais d’ici fin février 2014 et atteindre l’une de ces catégories : « Duty Harry » (1 livre lu), « Prince Charles » (5 livres), « Prince William » (10 livres), « Lady Di » (15 livres), « The Beatles » (20 livres et plus), « Queen Mom » (au moins un livre en VO)…