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Angles-sur-l’Anglin, le monument aux morts (Aimé Octobre)

Inauguration de la place Aimé Octobre à Angles-sur-l'Anglin, dans la Vienne Il y a une dizaine de jours, la commune d’Angles-sur-l’Anglin, dans la Vienne, donnait à la place du village le nom d’Aimé Octobre, né dans cette commune en 1868, prix de Rome en 1893 et décédé à Vouvray en 1943. C’est un sculpteur dont je vous ai déjà parlé pour la grande poste de Poitiers et le monument aux morts de la Vienne de 1914-1918, également à Poitiers.

A Angles, il a représenté une Victoire, reproduite en miniature dans la main d’un homme traité à l’Antique sur le monument aux morts de 1914-1918 à Châtellerault, ville dans laquelle il a aussi réalisé le monument aux morts de 1870. Vous pouvez aussi découvrir ses œuvres sur le monument aux morts de Lusignan et de Montmorillon, ville où il a également réalisé la statue du général de Ladmirault. Si vous passez par La Couarde en Charente-Maritime, admirez un autre monument aux morts du même sculpteur. Plus loin, vous avez aussi le monument à Pierre Termier dans le square Termier à Briançon. Vous pouvez retrouver les monuments aux morts portant des allégories de la République en Poitou-Charentes dans le Parcours du Patrimoine sur le sujet, rédigé par Charlotte Pon ou dans les dossiers établis par le service régional de l’inventaire du patrimoine culturel. La commune avait réalisé une petite exposition sur les œuvres d’Aimé Octobre et accueilli « La République et ses monuments aux morts en Poitou-Charentes », réalisée également par la région Poitou-Charentes, service de l’inventaire du patrimoine culturel et qui circule depuis près de deux ans notamment dans des établissements scolaires et des mairies de la région.

La Victoire d'Aimé Octobre à Angles-sur-l'Anglin, dans la Vienne, vue de face Revenons à Angles, désolée pour les photographies, il ne faisait pas très beau mais il y avait quand même un contre-jour… La voici de face…

La Victoire d'Aimé Octobre à Angles-sur-l'Anglin, dans la Vienne, vue deprofil De profil…

La Victoire d'Aimé Octobre à Angles-sur-l'Anglin, dans la Vienne, vue de la signature … la signature (les signatures plutôt, mais l’une n’est pas visible entièrement ici) sur le socle ainsi que la date de 1926 (il fut inauguré le 9 octobre 1927)…

La Victoire d'Aimé Octobre à Angles-sur-l'Anglin, dans la Vienne, vue de dos … de dos…

aLa Victoire d'Aimé Octobre à Angles-sur-l'Anglin, dans la Vienne, vue de l'autre profil …et l’autre profil entre les arbres.

Angles-sur-l’Anglin, c’est aussi l’un des plus beaux villages de France (un label assez strict), un beau château fort qui domine la vallée de l’Anglin, la frise sculptée magdalénienne sculptée, gravée et peinte du Roc-aux-Sorciers, qui ne se visite pas mais que vous pouvez découvrir dans un centre d’interprétation et sur le site officiel.

Pour en savoir plus, paru après cet article : Grégory Vouhé paru dans l’Actualité Poitou-Charentes n° 106 (automne 2014) : De la femme éplorée à la Victoire, p. 24.

Des dragons et autres ferronneries

Poitiers, garde-corps en ferronerie avec deux dragons et entrelacs

En ce dimanche, j’ai choisi de faire plaisir à Zazimuth, Cathdragon, Fil de dragon et autres passionné(e)s de dragons. Sur une maison du centre-ville de Poitiers (je ne vous donne pas l’adresse, les ferronneries sont souvent menacées de vol) il y a au rez-de chaussée de jolis garde-corps ornés chacun de deux dragons et de motifs végétaux.

Poitiers, garde-corps en ferronerie avec deux dragons, détail du dragon de gauche Voici de plus près l’un de ces dragons qui dévore une grappe de fruits.

Poitiers, imposte de porte en ferronerie avec deux oiseaux mangeant dans une coupe de fruits L’imposte de la porte est également richement décorée, avec au centre une coupe de fruits qui est picorée par deux oiseaux (cela rappelle un peu les motifs fréquents dans l’art roman des oiseaux à la coupe, mais dans ce motif, point de fruits, la coupe étant plutôt assimilée à un calice). Tout autour, un motif de rinceaux et d’entrelacs végétaux.

Poitiers, garde-corps en ferronerie avec motifs végétaux et géométriques Les ferronneries des garde-corps des niveaux supérieurs (sur le montage, de haut en bas, le comble à surcroît, le deuxième et le premier étage) sont plus simples et plus habituelles.

Le Grand-Rond à Toulouse (2) : la chienne de Rouillard

Le Grand Rond à Toulouse, la chienne et la louve de Rouillard, tête tournée vers le bassin, carte postale ancienne À l’entrée nord du Grand-Rond à Toulouse, vous serez accueillis par ces deux statues d’une chienne et d’une louve qui se font face. La tradition toulousaine veut que ce face-à-face soit le symbole de la lutte de l’Alsace et de la Lorraine contre l’ennemi, le loup, mais elles ont été acquises avant la guerre de 1870 et cette explication est donc plus qu’improbable. En effet, elles ont été acquises à l’occasion de l’exposition de 1865. Elles ont été réalisées par Pierre Louis Rouillard et coulées en fonte de fer par les fonderies Durenne à Sommevoire en Haute-Marne (je vous en ai déjà parlé à propos des œuvres de Durenne dans le parc de Blossac à Poitiers, la fontaine aux amours et aux nymphes, un Amour sur un griffon, le Faune soufflant dans une corne, le Faune au coquillage).

Le Grand Rond à Toulouse, la chienne et la louve de Rouillard, tête tournée vers l'entrée, carte postale ancienne Pierre Louis Rouillard (1820-1881), dont vous pouvez lire une biographie ici, a surtout produit des sculptures animalières assez monumentales, après avoir été sculpteur pour le Muséum d’Histoire naturelle à Paris. Il a notamment réalisé des sculptures pour le Trocadéro (le monumental Cheval à la herse qui trône aujourd’hui devant le musée d’Orsay), l’Opéra et la Fontaine Saint-Michel à Paris. Revenons aux sculptures de Toulouse.

La louve et la chienne ont été présentées tantôt avec la tête tournée vers l’espace intérieur (occupé lui aussi de manière variable, comme nous avons vu), tantôt la tête tournée vers l’entrée du parc. C’est encore le cas aujourd’hui, je ne sais pas à quelle date elles ont été tournées… Je commence par vous présenter la chienne.

Le Grand Rond à Toulouse, la chienne de Pierre Rouillard, vue de face Elle vous accueille la gueule ouverte, menaçante malgré son collier.

Le Grand Rond à Toulouse, la chienne de Pierre Rouillard, les chiots Elle allaite ses chiots…

Le Grand Rond à Toulouse, la chienne de Pierre Rouillard, les mamelles Bien que reliée à une chaîne et les mamelles gonflées de lait, il n’y a rien de paisible en elle.

Pour information, suite à de nombreux actes de vandalisme, la ville de Toulouse a remplacé la plupart de ses statues dans les lieux publics par des copies, et mis à l’abri les originaux…

Les autres articles sur le Grand-Rond : le jardin et le kiosque (avec cartes postales anciennes) ; la chienne et la louve de Rouillard, le monument à Clémence Izaure ou les gloires de Toulouse (détruit).

Frédéric Vaghi m’a signalé en commentaire sur l’article de la chienne la mise en ligne de sa vidéo sur la présentation en langue des signes française / LSF de ces deux sculptures…  Suivre le lien si le visualiseur ne fonctionne pas.

Expédition Glen Baxter à Poitiers (12 juin 2010), épisode 1

L'expédition Glen Baxter, le 12 juin 2010 à Poitiers, en images, du centre-ville à Bellejouane et retour en ville Comme je vous l’ai annoncé, il y avait une grande expédition Glen Baxter à Poitiers samedi dernier… Voici un résumé en trois planches rapides, je vous ferai quelques articles plus détaillés dans les prochaines semaines… Vous avez jusqu’au 12 septembre 2010 pour découvrir toutes ces œuvres. Pour les membres de l’expédition, rendez-vous était pris le 12 juin à 14h45 pour un départ du centre-ville en bus… Petite remise du badge à tous les « members » de l’expédition, et direction la galerie Louise Michel, dans le quartier de Bellejouane. Puis petit circuit à pied pour découvrir les œuvres sur les immeubles HLM du quartier, dans la série des cow-boys. Glen Baxter (encadré en rouge) marche d’un bon pas.

Nous reprenons ensuite le bus, faisons une halte dans le quartier de la gare pour découvrir la grande bâche que je vous ai déjà montrée sur le parking Effia. Nous reprenons le bus, passage près du TAP/théâtre auditorium devant une toile que vous verrez prochainement, halte du bus près de l’hôtel de ville (petit bouchon et gros étonnement des passants), et nous poursuivons en pedibus… Première halte devant le parking Carnot, où une grande toile de Glen Baxter a remplacé la reconstitution de l’amphithéâtre romain par Golvin. Vous pouvez voir sur ce blog des photographies du changement de toile sur le parking. La troupe vaillante poursuit l’aventure vers la maison de l’architecture.

L'expédition Glen Baxter, le 12 juin 2010 à Poitiers, en ville Rafraîchissements et découverte des planches des safaris historico-gastronomiques en Poitou-Charentes publiés ces dix dernières années dans la revue l’actualité Poitou-Charentes. Son directeur de la publication, Jean-Luc Terradillos (à gauche sur la première photo de cette deuxième planche), a également préparé l’ouvrage qui paraît avec les 38 dessins de ces safaris et un texte de Alberto Manguel, qui n’a pas pu se joindre à la journée. Il tient le micro à Denis Montebello, qui lit la recette du tourteau fromager parue également dans l’actualité Poitou-Charentes et regroupée avec d’autres textes dans Fouaces et autres viandes célestes (je vous en ai parlé il y a déjà longtemps). Le pedibus reprend ensuite sa route, direction La belle aventure, dans le salon de l’extension pour adultes ouverte il y a quelques mois, des œuvres ont pris place… et attendent aussi la séance de dédicace de mercredi 16 juin (j’essayerai d’y aller). Dehors, le reste de la troupe, vous pouvez reconnaître l’explorateur des safaris, un prof d’anglais qui traduit les légendes de Glen Baxter dans la revue et qui a superbement reproduit le costume… Arrivée à la galerie L’Art cella du Centre Régional de Documentation Pédagogique (CRDP). Nouvelle pause boissons (eau et jus de fruits), un peu de fatigue se fait sentir dans les rangs, il fait lourd et chaud. Visite de l’exposition, avec des œuvres autour de l’éducation, bien sûr. Encore un petit effort (c’est presque plat, cette fois, je vous rappelle qu’à Poitiers, on monte et on descend) et nous voici à l’espace Mendès-France (tout le programme détaillé par le lien direct), avec un grand clin d’œil au paléontologue Michel Brunet.

L'expédition Glen Baxter, le 12 juin 2010 à Poitiers, en images, au musée Sainte-Croix L’expédition arrive enfin dans la cour du musée Sainte-Croix, accueillie par quelques cow-boys grands formats. Une petite pause avec un concert de ukulélé (vous reconnaissez Glen Baxter caché derrière un instrument, et un dessin et d’autres infos sur le site Ukulele France). Puis la troupe envahit joyeusement le musée, où la conservatrice et directrice des musées de Poitiers, Anne Benéteau-Péan, a préparé un nouvel accrochage que je trouve très intéressant. Et chacun de partir à la redécouverte du musée grâce aux œuvres dispersées dans les salles. Quelques petits discours et un grand merci collectif à Dominique Truco, chargée de mission pour le développement des arts plastiques de la ville de Poitiers, qui a organisé cet après-midi et cet ensemble d’expositions, et nous voilà devant de magnifiques buffets en intérieur et en extérieur (mais ouf, pas de pluie, malgré le temps toujours plus lourd), offerts par les producteurs mis en avant au fil des étapes des safaris historico-gastronomiques en Poitou-Charentes… Excellents, un grand bravo aux dizaines de personnes qui ont travaillé à la mise en place et à la réussite de cette journée et au-delà, de toutes les manifestations jusque mi septembre. Je suis partie vers 20h, mais il y avait encore du monde dans la cour du musée… Si vous passez par Poitiers, il faut absolument visiter tous ces lieux et découvrir ces œuvres pleines d’humour très british… Vous pouvez aussi télécharger le dossier établi par la ville de Poitiers.

Retrouvez tous mes articles sur Glen Baxter

Chaumont-sur-Loire, festival 2010 (1), petit aperçu

Chaumont-sur-Loire, festival des jardins 2010, l'arrivée au château, vu depuis l'autre rive de la Loire Je suis donc allée comme les années précédentes visiter le festival des jardins de Chaumont-sur-Loire, mais cette année, j’y suis allée (toujours en train par Onzain, très pratique) avec Jardin zen, c’était le vendredi 11 juin et ce fut une très belle journée bien réussie. Je vous parlerai de cette visite le jeudi après-midi dans les prochaines semaines. Si vous souhaitez déjà faire un tour, je vous conseille d’aller sur le site du domaine de Chaumont-sur-Loire, vous y trouverez toutes les informations pratiques et une description de chaque jardin du concours 2010, sur le thème Jardins corps et âmes. Allez, commençons la visite, arrivée en train à Onzain, vue du village et du château depuis l’entrée du pont sur la Loire (sur la rive d’Onzain)…

Chaumont-sur-Loire, festival des jardins 2010, au coeur du festival, avec le château au fond Tout au long de la visite, ce château reste visible, ici avec le jardin 4bis (Labyrinthe de la Mémoire) au fond, des vignes dans un labyrinthe de bambous colorés créé par Anne et Patrick Poirier, qui ont aussi cette année parsemé le parc et le château de leurs œuvres d’art.

Chaumont-sur-Loire, festival des jardins 2010, la cabane en bois du domainee La cabane en bois tout au fond du festival, vestige du domaine de Broglie… Elle était libre au moment du déjeuner et nous en avons profité, siège et table, un vrai luxe pour le pique-nique.

Chaumont-sur-Loire, festival des jardins 2010, jardin zen dans dix pieds sous terre Et voici Jardin zen juchée sur un petit banc dans Dix pieds sous terre (le jardin n° 17 créé par Tony Balmé, menuisier, Ingrid Saumur, paysagiste DPLG, David Fabien, paysagiste, Franck Boulanger, graphiste et Fabrice Ramalinghom, danseur et chorégraphe).

Chaumont-sur-Loire, festival des jardins 2010, la mare La mare, investie par le Petit vilain du jardin voisin (jardin n° 20, Le vilain petit jardin de Jean-Michel Vilain, créé par Arno Denis, scénographe, Pauline Robiliard et Xavier Coquelet, paysagistes DPLG).

Chaumont-sur-Loire, festival des jardins 2010, le vallon des brumes Et, pour terminer provisoirement, un peu de rafraîchissement dans le vallon des brumes.

Pour retrouver les articles de 2010 / Jardins corps et âmes :

  • un premier aperçu
  • le premier jardin, Métempsycose , conçu par Timothée Blancpain et Philippe Caillaud
  • le deuxième jardin, Hommage à Lady Day, Anne Zaragoza, Jasper Springeling, Berno Strootman et Matthijs Willemsen
  • le troisième jardin, Ma terre, mater, conçu par Olivier Hostiou, ingénieur paysagiste, Marie Forêt et Laurent Weiss
  • le jardin 4, Signes de vie, conçu par Flavio Pollano et Maurice Kanah
  • le jardin 4 bis, Le Labyrinthe de la Mémoire, de Anne et Patrick Poirier
  • le jardin n° 5, Jardi-nez, conçu par Guylaine Piketty et Sylvie Polo, pas chroniqué
  • le jardin n° 6, le carré des simples, une alchimie du corps à l’âme ?, conçu par Jean-Claude Charlet, Anne Ribes, Elaine Jarvis et Cécile Halley des Fontaines.
  • le jardin 7, jardin de la terre gaste, conçu par Jean-Pierre et Tangi Le Dantec Le Dantec, avec l’aide de Julien Fleischl
  • le jardin 8, Rêverie dans la nature, conçu par Francesca Fornasari et Elisabetta Fermani
  • le jardin 9, rêve de Pantagruel, conçu par Carlotta Montefoschi, Niccolo Cau, Elsa Pandozi, Maria Cecilia Villanis Ziani, Nelda Tripicchio et Ricardo Walker Campos
  • le jardin 10, Un divan au jardin, conçu par Emeline Escats, Raphaël Beuchot, Fanny Perrot, Camille Picot et Leila Si Moussa
  • le jardin 11, Philocephalus Hortus, conçu par François Laborie, Jérôme Fortin, Sibila Jaksic, Alain Cousseran, Philippe Borderieux, Patrick Latour et Alain Weiss
  • le jardin 12, Hortithérapie sensorielle, conçu par Stefano Marinaz, Francesca Vacirca et Daniela Tonegatti
  • le jardin 13, L’arbre à prières, conçu par le collectif First republik
  • le jardin14, Contactez-moi, conçu par Loic Nys, Sébastien Roussel, Cécile Larcher et Sébastien Migné
  • le jardin15, Cupidon s’en fout, conçu par Didier Courant, Phillip Robert, Gilles Pujol, Ronan Séné et Yann Bruneau
  • le jardin 16, Bon thé bon genre, conçu par PiP Partnership – George Richardson et Jules Arthur
  • le jardin 17, Dix pieds sous terre, conçu par Tony Balmé, Ingrid Saumur, David Fabien, Franck Boulanger et Fabrice Ramalinghom,
  • le jardin 18, Le jardin qui chante, conçu par Rosalie Zeile et Amalia Besada
  • le jardin 19, jardin de la terre gaste, conçu par Christophe Marchalot et Félicia Fortuna
  • le jardin 19bis, Main dans la main, conçu par aroline Bourgeois, Virginie Brana, Marie Carayon, Annabelle Guehria, Nicolas Houdin, Christophe Lemoing, Cécile Mercat, Marcos Sampaio et Marie-France Taudière
  • le jardin 20, Le vilain petit jardin de Jean-Michel Vilain, conçu par Arno Denis, Pauline Robiliard et Xavier Coquelet
  • le jardin 21, calligrâme, conçu par Hélène Le Merdy, Michaël Ripoche, Jean-Michel Letellier et Miki Nakamura
  • le jardin 22, Des racines du corps à la bulle de l’âme, conçu Géraldine Gerin-Bougrain, Caroline Foulonneau et Julie Colin
  • le jardin 23, Igloolik ultima, conçu par Julien Lachal, Julie Bernard et Agathe Faure
  • le jardin n° 24, Le creux de la main, conçu par Juliette Berny, Fanny Cassat et Renaud Le Creff
  • le vallon des brumes
  • les oeuvres de Anne et Patrick Poirier
  • les oeuvres de Marc Deneyer, Patrick Blanc, Benoît Mangin et Marion Laval-Jeantet
  • les oeuvres de François Méchain, Rainer Gross, Erik Borja et Simon Crouzet
  • les oeuvres de Bob Verschueren, Karine Bonneval, Marie-Jésus Diaz
  • l
    es oeuvres de Marie Denis
  • Colorès, de Michel Racine et Béatrice Saurel, qui a été complété depuis l’année dernière.
  • et les liens vers les articles des années précédentes

 

Nabuchodonosor sur la façade de Notre-Dame-la-Grande à Poitiers

Position de Nabuchodonosor sur la façade de Notre-Dame-la-Grande à Poitiers Nabuchodonosor II, roi de Babylone de 605 à 562 avant Jésus-Christ, apparaît notamment dans les livres de Jérémie et de Daniel dans l’Ancien Testament, mais aussi dans d’autres livres (voir plus bas). Il a détruit Jérusalem en 587 ou 586 (les exégètes ne sont pas tous d’accord entre eux). Sur la façade de Notre-Dame-la-Grande à Poitiers, il est sculpté à droite de la scène de la Tentation d’Adam et Ève. Après lui, quand on lit la façade de gauche à droite, se trouvent les quatre prophètes (Daniel, Isaïe, Jérémie et Moïse). Nabuchodonosor II est aussi connu par son palais situé aux portes de l’actuelle Bagdad.

Nabuchodonosor sur la façade de Notre-Dame-la-Grande à Poitiers Il est représenté comme un roi, couronné et assis frontalement sur un trône, les pieds chaussés reposant sur un repose-pieds. Impossible de se tromper sur son identité, le commanditaire a dû demander au sculpteur d’inscrire sur nom en haut de la figure, mais il s’est un peu emmêlé le burin quand il a été gêné par la tête ou s’est aperçu qu’il allait manquer de place, et il a inséré le deuxième O à l’intérieur du D : NABVCODoNOSOR / REX.

Il faudra que je vous montre aussi un jour la version de l’église Sainte-Radegonde à Poitiers (à voir désormais dans cet article], où il se trouve sur le même chapiteau que Daniel dans la fosse aux lions et la Tentation d’Adam et Ève. Deux versions romanes assez proches, finalement.

Pour aller plus loin : un petit livre bien pratique, paru juste après les restaurations du début des années 1990, par Yves-Jean Riou : Collégiale Notre-Dame-la-Grande à Poitiers, collection itinéraires du patrimoine, n° 85, éditions CCCPC, 1995, ISBN : 2-905764-12-0.
Si vous voulez un beau livre beaucoup plus cher, alors il vous faut le livre dirigé par Marie-Thérèse Camus et Claude Andrault-Schmitt, Notre-Dame-Grande-de-Poitiers. L’œuvre romane, éditions Picard/CESCM Université de Poitiers, 2002.

Nabuchodonosor dans la Bible

Voici les principales mentions de Nabuchodonosor dans l’Ancien Testament.

  • 2 Rois 24, 18-20 : Sédécias se révolte contre Nabuchodonosor
  • 2 Rois 25, 1-7 : Nabuchodonosor fait tuer les fils de Sédécias devant leur père
  • 2 Rois 25, 8-21 : Nabuchodonosor détruit la ville de Jérusalem et le Temple et déporte le peuple de Jérusalem à Babylone
  • 2 Chroniques 36, 6-21 : Nabuchodonosor déporte Joaquin de Jérusalem à Babylone
  • Jérémie 25, 8-12 : Dieu menace Jérusalem de ruine par Nabuchodonosor et d’exil pour les péchés de son peuple
  • Jérémie 39, 1-10 : Nabuchodonosor assiège et détruit la ville de Jérusalem
  • Jérémie 52 : siège et prise de Jérusalem par Nabuchodonosor, déportation à Babylone
  • Ezéchiel 26, 7-9 : Nabuchodonosor détruit la ville de Tyr
  • Daniel 2 : Nabuchodonosor rêve d’une statue géante faite de quatre métaux
  • Daniel 3 : le roi Nabuchodonosor se fait ériger une statue d’or ; les trois compagnons de Daniel refusent de participer au culte de cette statue
  • Daniel 4 : Nabuchodonosor rêve d’un arbre atteignant le ciel et visible sur toute la terre

Retrouvez tous les articles sur Notre-Dame-la-Grande à Poitiers

La façade occidentale

Baxter et Chaumont-sur-Loire

Poitiers, le parking Effia près de la gare avec une grande toile de Glen Kaxter, vue générale Je ne suis pas très présente ces jours-ci et ai beaucoup de retard dans la visite des blogs des amis… Patience, demain devrait être plus calme… Hier, je suis allée comme les années précédentes visiter le festival des jardins de Chaumont-sur-Loire, mais cette année, j’y suis allée (toujours en train par Onzain, très pratique) avec Jardin zen. Il y avait eu un gros orage à Poitiers jeudi soir, je craignais le pire pour hier, mais finalement, nous avons eu beau temps et le nouvel orage n’a éclaté qu’au retour. Patience, il faut que je décharge mes photographies, je vous montrerai les premières images de cette expédition demain, mais je peux déjà vous dire que ce fut une très belle journée bien réussie.

Pourquoi demain, et pas maintenant ? Parce que je pars tout l’après-midi à l’inauguration sur plusieurs sites de l’exposition consacrée à Glen Baxter, départ en bus, arrêts sur les quatre sites des œuvres monumentales et sur les lieux d’expositions, le tout est prévu jusqu’en début de soirée. Vous pouvez retrouver le programme des manifestations qui auront lieu du 12 juin au 12 septembre 2010 sur le site de l’espace Mendès-France, ou découvrir l’œuvre de cet artiste sur son site personnel… En attendant, je vous montre la grande toile qui a été tendue il y a quelques jours sur le parking Effia, près de la gare de Poitiers… La suite ? Disons la semaine prochaine, je ne sais pas quel jour !

Poitiers, le parking Effia près de la gare avec une grande toile de Glen Kaxter, vue rapprochée Et de plus près, c’est mieux que dans cette forêt de piquets et pylônes (à voir dans des clous espacés et des piquets)…

Retrouvez tous mes articles sur Glen Baxter

Toulouse, musée Saint-Raymond (4) : des sculptures

Toulouse, musée Saint-Raymond, façade antérieure, fenêtre 1 Je vous avais déjà parlé du musée Saint-Raymond à Toulouse, de ses gargouilles sur les façades antérieure (principale) et postérieure (derrière) et du musée.

Toulouse, musée Saint-Raymond, façade antérieure, fenêtre 1, détail Aujourd’hui, nous revenons à la façade principale et à ses sculptures, notamment celles qui se trouvent sur les fenêtres à moulurations entrecroisées. Les culots sont ornés de petits personnages, qui sont soit des êtres hybrides (tête humaine et corps animal), soit des angelots. Je commence par la gauche…

Toulouse, musée Saint-Raymond, façade antérieure, fenêtre 1, détail Un autre détail… Je suis sûre qu’il a sa place parmi les monstres de la communauté des têtes et visages sculptés.

Toulouse, musée Saint-Raymond, façade antérieure, linteau armorié de la porte Sur le linteau de la porte, des armoiries encadrées d’angelots. Je ne suis pas allée vérifier à quelle famille elles appartiennent…

Toulouse, musée Saint-Raymond, façade antérieure, fenêtre 2 La deuxième fenêtre…

Toulouse, musée Saint-Raymond, façade antérieure, fenêtre 3 …et la troisième

Toulouse, musée Saint-Raymond, façade antérieure, fenêtre 3, détail …le culot gauche…

Toulouse, musée Saint-Raymond, façade antérieure, fenêtre 3, détail … le droit.

Toulouse, musée Saint-Raymond, façade antérieure, fenêtre 4 Quant à la quatrième fenêtre, elle est cachée par la végétation.

Tous les articles sur le musée Saint-Raymond : les gargouilles de la façade antérieure, le musée ; les gargouilles de la façade postérieure ; les culots sculptés de la façade antérieure et ceux de la façade postérieure ; des vues anciennes.

Voir aussi l’exposition Niel brut de fouilles.

Le labyrinthe de la cathédrale de Poitiers

le labyrinthe gravé sur le mur nord de la cathédrale de Poitiers

Cet article a été enrichi de liens par rapport à sa première parution le dimanche 6 juin 2010 à midi. Vous pouvez ainsi découvrir plus facilement les autres labyrinthes des cathédrales françaises.

Cela faisait longtemps que je ne vous avais rien montré de la cathédrale Saint-Pierre à Poitiers… Aujourd’hui, direction le mur nord, à l’intérieur, un peu avant la porte latérale. Gravé sur ce mur (rehaussé d’un malheureux trait noir), un labyrinthe. Probablement le modèle de celui qui se trouvait au sol, comme dans de nombreuses cathédrales en France, vers 1200, et qui a dû être détruit lors d’une des réfections du sol. Le plus connu de ces labyrinthes encore conservé est celui de la cathédrale de Chartres. Il y en a également un toujours visible, sauf mention contraire, dans la cathédrale, à Amiens (reconstruit), Saint-Omer, Bayeux (dans la salle capitulaire), Guingamp (basilique, labyrinthe créé en 1854…), Mirepoix (ancienne cathédrale), Saint-Quentin (ancienne collégiale), etc. Ils sont le plus souvent construits en mosaïque. Celui de Reims, détruit en 1778/1779 par les chanoines qui géraient la cathédrale, portait le nom des constructeurs de l’édifice. Il est, depuis quelques mois, projeté par vidéo-projecteur au sol, je ne sais pas si c’est permanent.

Panneau avec le bon logo des monuments historiquesC’est le labyrinthe de Reims qui sert de logo pour signaler tous les monuments historiques de France. Ceux d’Arras, Sens, Auxerre, etc., ont aussi été détruits. Ces labyrinthes ont donné lieu à de nombreuses interprétations, référence au labyrinthe du palais de Dédale à Cnossos (en Crête), à une représentation symbolique de la marche difficile du chrétien sur terre et jusqu’au royaume de Dieu… Dans certains cas, des illuminés (euh, pardon, de fervents croyants… qui n’ont sans doute pas beaucoup lus les textes sacrés et frôlent l’idolâtrie) les parcourent à genoux, en signe de pénitence.

Sur celui de Poitiers, deux trajets, l’un qui part du haut, l’autre du bas, sont imbriqués par un seul trait continu.

En ce jour des jardins organisé par le ministère de la culture (???oui, de la culture, pas de l’agri…culture), vous pourrez peut-être visiter des labyrinthes végétaux dans des parcs de châteaux, ou d’autres, au cours de l’été, découpés dans un champ de maïs…

D’autres articles sur mon blog sur la cathédrale de Poitiers :

Cathédrale Saint-Pierre

Le chevet

La façade occidentale

Les modillons de la nef

Les écoinçons des dorsaux des stalles nord, rangée supérieure de la cathédrale Saint-Pierre de Poitiers, numérotés à partir de l’ouest (à gauche quand on les regarde)

Les écoinçons des dorsaux des stalles sud, rangée supérieure de la cathédrale Saint-Pierre de Poitiers, numérotés à partir de l’est (à gauche quand on les regarde)

  • écoinçon 1 et tous les écoinçons impairs, des anges, le premier à gauche porte une seule couronne, le dernier à droite a été coupé lors du rétrécissement des stalles, les autres portent deux couronnes, comme sur la rangée nord
  • écoinçon 2 : un lion mange un dragon
  • écoinçon 4 : deux avants-corps de chien
  • écoinçon 6 : deux lutteurs
  • écoinçon 8 : un charcutier avec ses outils et une tête de cochon
  • écoinçon 10 : un architecte
  • écoinçon 12 : l’avarice
  • écoinçon 14 : l’orgueil
  • écoinçon 16 : un homme âgé et barbu
  • écoinçon 18 : un basilic ou un cocatrix
  • écoinçon 20 : un homme assis et un animal fantastique

D’autres éléments dans la nef

La Sabline à Lussac-les-Châteaux, musée de préhistoire et autre

La sabline, musée de Préhistoire, première salle Samedi dernier, j’étais donc à l’inauguration de la Sabline, le pôle culturel de Lussac-les-Châteaux dans la Vienne, qui regroupe la MJC (maison des jeunes et de la culture) 21, une médiathèque et un musée de préhistoire autour des sites de la commune et des environs, dont la grotte du Bois-Ragot à Gouex, juste à côté de Lussac, dont j’ai en partie coordonné la publication en 2005 avec André Chollet, un ami très cher malheureusement décédé depuis, mais qui était très présent parmi nous. Il y avait beaucoup de monde, beaucoup de personnalités, et quelques absences remarquées (chut… je n’en dirai pas plus, mais vous pouvez lire la liste des officiels présents sur le site de la commune et en déduire les absents). Le musée de préhistoire est très réussi, avec beaucoup d’espaces, pas trop d’objets, comme vous pouvez le voir ici, quelques minutes avant l’inauguration officielle. Nous partons de la fouille et de ses apports, techniques, études complémentaires…

La sabline, musée de Préhistoire, deuxième salle … pour arriver aux sites du lussacois, très bien, sauf, la maquette, au centre de la salle (le cube à droite de la dame en pull à rayures bleues sur la photo). Il y aura bien une ou deux coquilles à corriger, mais c’est superbe, les boîtes avec la faune, les tirettes avec les textes, etc., le tout à hauteur d’enfants et de fauteuils roulants.

De grandes baies vitrées permettent de voir la cour et, de l’autre côté, les escaliers en bois de la maison voisine du 16e siècle.

La sabline, musée de Préhistoire, salle consacrée à l'art Vous arrivez alors dans la salle consacrée à l’art, avec notamment des plaquettes gravées d’animaux et de personnages (très rare au Magdalénien) du site de La Marche à Lussac-les-Châteaux.

Pour les photographies extérieures, je n’en ai pas prises, il pleuvait quand je suis arrivée, puis l’espace était noir de monde. Vous pouvez les découvrir sur la page d’accueil de la Sabline. Espérons qu’il y aura de nombreux visiteurs dans ce beau lieu… Il faudra déjà qu’ils n’oublient pas de regarder les horaires sur la page spécifique, car à part le mercredi et le samedi de 10h à midi et de 14h à 17h, cela change presque chaque mois…

Ah, et pourquoi la sabline ? En raison de la présence de la sabline des chaumes (Arenaria controversa), une plante méditerranéenne présente sur certains terrains chauds de la commune, un peu comme sur la commune voisine de Civaux (vous pouvez la retrouver ici)

La sabline, musée de Préhistoire,, vue vers l'extérieur

Côté discours, je (cela n’engage que moi, je n’ai parlé à personne avant d’écrire cet article) trouve lamentable que la mémoire d’André Chollet n’ait pas été soulevée dans les discours des représentants de la commune, ni sa famille, présente sur place, ni sa donation : ce n’était pas un dû, archéologue amateur (et plus qu’amateur), par pur amour de la science, André avait acheté le site archéologique pour le protéger à la fin des années 1960, s’était beaucoup investi dans la création de ce musée, et tout fait pour donner ses collections (le propriétaire du terrain est propriétaire des objets qui y sont trouvés, sans le cas de fouilles programmées ou « de recherche ») à la commune de Lussac. De même, le fils de feu Stéphane Lwoff, également présent et qui a donné une dalle gravée de La Marche, fouillée par son père (le frère de André Lwoff, prix Nobel de médecine en 1965), n’a pas été remercié dans ces premiers discours. Rien ne les obligeait à faire ces dons à la commune, un petit merci de sa part n’aurait pas été superflue. Un petit remerciement au moins dans un coin d’une des salles, et/ou sur le site internet, pourrait corriger cette bourde. Que serait un musée sans collection?

Et non, au moment de ces discours, Fl. B., la courageuse responsable de ce musée, qui a dû résoudre bien des problèmes toute seule ces derniers mois (elle est depuis des mois la seule employée pour le musée, dans un statut qui ne rend pas justice à son travail, c’est moi qui le dis, elle n’oserait pas se plaindre…), n’était pas « retenue au musée par les archéologues », nous étions tous au fond de la salle… mais n’y sommes pas restés longtemps. C’était bien gentil de remercier chaque contributeur au budget de la Sabline, à l’euro près, mais nous, membres du comité scientifique, qui avons donné beaucoup de notre temps (pas mal de soirées et de journées de congés pour moi, je ne regrette pas, le résultat est superbe), nous n’avons eu droit qu’à une minuscule petite phrase. Nous avons donc préféré nous éclipser après les discours de Mme le Maire et de son adjoint, avant ceux de tous les représentants officiels présents sur la tribune, et aller réellement nous retrouver entre nous.

Et cela, nous en avons discuté à quelques-uns : nous souhaitons vraiment que Fl. B. (je tais son nom, il n’a pas été rendu public sur le site internet) reçoive la reconnaissance qu’elle mérite et que quelqu’un soit très vite recruté pour l’aider au fonctionnement du musée, avec un vrai emploi dans un vrai statut, et qu’ainsi, le musée sera ouvert à des heures moins acrobatiques et plus compréhensibles par les visiteurs. Nous espérons aussi que des expositions pourrons faire vivre ce bel outil, la salle en bas le permet. Nous sommes même encore prêts à donner de notre temps pour le musée, pour la rédaction de documents grands publics, sur le musée en général et sur certains des sites par exemple, pour le Bois-Ragot, toute l’équipe qui avait participé aux études pluridisciplinaires s’y était engagée lors du lancement de l’ouvrage, cet engagement tient toujours… Par ailleurs, nous ne sommes pas allés vérifier, la météo ne se prêtait pas à la promenade, mais nous espérons que le circuit pédestre des grottes de Lussac-les-Châteaux, avec les panneaux prévus, soit balisé (à l’office de tourisme, on nous a dit qu’il n’existait pas, mais l’information est-elle juste?). En plus, ce circuit permet une très belle vue sur le château et ses environs. Fl., j’espère que ce texte ne te mettra pas en difficulté, nous sommes partis sans te saluer, mais j’espère que tu nous excuseras…