Archives par étiquette : exposition

Sol LeWitt au Pompidou Metz

Metz, le centre Pompidou

Cet été (début août 2012), au centre Pompidou de Metz, en dehors de l’exposition 1917, j’ai aussi vu l’exposition Sol LeWitt, je ne vous en ai pas parlé plus tôt car vous avez le temps de la voir, jusqu’au 29 juillet 2013, voir les informations pratiques sur le site du centre.

Sol Lewitt est décédé en 2007, mais ses œuvres relèvent de l’art conceptuel et sont reproduites, suivant ses instructions et cahiers des charges, par des intervenants (ici étudiants aux beaux-arts) sous le contrôle d’artistes mandatés par la fondation Sol LeWitt. Il faut dire qu’il s’agit de tracer des formes géométriques plus ou moins répétitives sur les murs, parfois le plafond, selon un schéma préétabli. Difficile de vous expliquer, alors, je vous invite à regarder cette vidéo… Et si vous visitez l’exposition, je vous conseille aussi de commencer par la vidéo… qui se trouve normalement en fin de parcours, mais qui permet de mieux apprécier le travail réaliser… et ma fois fort répétitif, d’autant plus que la commissaire de l’exposition, Béatrice Gross, a choisi uniquement des œuvres en noir et blanc… et divers niveaux de gris!

PS : si vous voulez découvrir ses œuvres en couleur, outre celle proposée en commentaire sous cet article, vous pouvez aller voir l’exposition organisée de juin à mi octobre 2012 à Louvain en Belgique (avec aussi une vidéo sur la mise en place des œuvres)…

Word trade center, la reconstruction d’un site (maison de l’architecture de Poitiers)

Londres, 17 avril 2011, défi APN escaliers, 4, entre la passerelle du millénaire et le quaiJusqu’au 10 novembre 2012, la maison de l’architecture organise une exposition et des rencontres sur la reconstruction du quartier du Word Trade center à New-York, tout le programme sur leur site. Les panneaux sont très clairs… et vous serez accueillis par une grande structure en kapla (vous savez, ces petits bâtonnets en bois)…

Pour l’instant, j’ai participé à deux événements, et irai peut-être voir le pecha-kucha (késako? allez voir le premier pecha kucha).

Le premier événement était une conférence de Frédéric Edelman, journaliste au monde et à France Culture, qui tournait (retournait et « ratatournait » avec une projection en désordre et sans préparation réelle) autour des destructions et des reconstructions, en vrac New-York, Berlin, Banyan, Dresde, le palais de Bucarest. Mieux préparé et organisé, le propos aurait pu être intéressant…

Le deuxième événement était un documentaire suivi d’un débat, Norman Foster de Carlos Carcas et Norberto Lopez Amado. Un public clairsemé (contrairement au lendemain, dans la même salle, pour Tous Cobayes de Jean-Paul Jaud). Ce film était consacré à Norman Foster (né en 1935), de l’agence Foster + Partners… Mais si, vous le connaissez au moins de réputation, pour le viaduc de Millau… et les deux tours qui ne se construiront sans doute pas sur le site de La Défense à Paris…Le film retrace sa vie et son œuvre, de la banlieue pauvre de Manchester et ses débuts avec Rogers (voir Richard Rogers + architectes, grrr, avec la refonte du site du Centre Pompidou, j’ai dû rechercher leur lien… tous les anciens liens que j’ai mis sur des expos du centre sont cassés) aux constructions de tours géantes, en passant par le pilotage d’avions ou la participation à de grands projets ces dernières années, comme la reconstruction du Reichstag à Berlin, le carré d’art à Nîmes, les aéroports de Londres Stasted (celui des low-cost) et de Pékin (où le visiteur n’est pas censé se perdre dans le terminal 5), la ville utopique dans le désert des Émirats…

Londres, le pont du millénaire vu depuis la Tate Modern Cela m’a fait pensé que j’avais en stock quelques-unes des réalisations londoniennes de Foster, prises lors de mon dernier séjour londoniens en avril 2011, avant LE mariage. La première photographie de cet article est le pont du Millénaire, pris depuis les escaliers qui descendent de la cathédrale Saint-Paul (voir des escaliers londoniens), la deuxième est la vue prise dans l’autre sens, depuis la Tate Modern (revoir les expositions Orozco et Miro, Ai Weiwei).

Je n’aime pas trop son réaménagement de la cour du British museum (revoir l’exposition Afghanistan crosswoards of the ancient world), je n’ai pas retrouvé la photographie, mais je trouve que l’espace d’exposition aménagé dans la cour est trop petit.

Londres, l'hôtel de ville depuis le parvis Voici aussi l’hôtel de ville de Londres, pris depuis le parvis en venant de la tate modern…

Londres, l'hôtel de ville vu depuis l'autre rive de la Tamise … et pris de la rive en face, avec la tamise boueuse.

Photographies d’avril 2011.

1917 à Metz

Metz, le centre Pompidou Après le Jura, j’ai passé quelques jours à Metz, je n’avais pas encore vu le Centre Pompidou Metz et l’exposition 1917 m’y attirait irrésistiblement (elle a lieu jusqu’au 24 septembre 2012). Le centre s’organise sur quatre grands plateaux. Au rez-de-chaussée, je trouve que la boutique est ratée, trop petite, tout est entassé, impossible de circuler entre les étagères et les tables… Le bistrot et sa terrasse sont en revanche agréables, à des prix très raisonnables, je n’ai pas testé la restauration à l’étage. Les expositions s’organisent entre les quatre niveaux. Lors de ma visite, 1917 au rez-de-chaussée et au premier étage, Sol LeWitt au deuxième, et au troisième étage, l’exposition suivante était en cours d’installation.

L’exposition et mon avis :  1917, jusqu’au 24 septembre 2012. Informations pratiques sur le site du centre. Tout ce qui est présenté se rapporte à l’année 1917, ou à peu près… en effet, pour « l’art des tranchées » (un grand mur), impossible de savoir si tous ces objets réalisés à partir d’obus ont été réalisés cette année là.

Sur les conseils d’un ami, je l’ai visitée à l’inverse de ce qui est prévu par les scénographes et commissaires. Cela permet de voir d’abord la partie « dure » (photographies et moulages et « gueules cassées », films de propagande de l’armée) et de terminer par la partie plus « artistique », avec pour « clou » le très grand rideau de scène du ballet Parade, réalisé par Pablo Picasso.

Comme pour Dada il y a quelques années au centre Pompidou à Paris, l’exposition est organisée en petits modules, et le catalogue comme un gros dictionnaire: je ne l’ai pas acheté, en le feuilletant, j’ai été rebutée par le parti pris graphique, avec des bandeaux noirs (ou gris foncé) façon faire-part de décès entre les articles. Beaucoup m’ont semblé faire doublon avec le catalogue Dada. En plus, il n’y a qu’une version en couverture rigide, plus joli mais trop lourd pour la valise et les étagères.

Revenons à l’exposition. Comme d’habitude quand je parle d’expositions, la suite est un peu en vrac, au gré de mon ressenti…

Beaucoup d’artistes des avant-gardes, des « classiques » de Dada (voir exposition à Paris il y a quelques années) ou de l’avant-garde russe (voir exposition à Bruxelles il y a aussi quelques années). J’ai des interrogations sur les cartels et le parti pris de ne pas donner la nationalité des artistes, cela aurait été une information utile dans certains cas. De même, si je n’avais pas vu récemment l’exposition Jacques Villon à Angers, je n’aurai pas pu faire le rapprochement entre les trois frères de la famille Duchamp (Marcel, Jacques et Gaston), aucune indication dans l’exposition. Passons vite sur les « stars » déjà vues et revues, mais dont on ne se lasse pas (sans ordre, Fernand Léger, Otto Dix, Guillaume Apollinaire, Pablo Picasso, Man Ray, Marcel Duchamp, George Grosz, Francis Picabia, Georges Rouault -voir des liens dans mon article sur l’exposition Georges Rouault au Centre Pompidou à Paris-, Kazimir Malevitch, Paul Klee, Amedeo Modigliani, Raoul Dufy, Giorgio De Chirico, Claude Monet, etc.), également des photographies de Jacques Henri Lartigue (voir plus sur le site de la fondation Lartigue) et André Kertész (mais pour ce dernier, rien ne vaut l’exposition vue à Tours ou le fond de plus de 1000 clichés tous numérisés et disponibles dans la base de données Mémoire). Quelques (re)découvertes pour moi : les clichés de Rodin sur son lit de mort, prises par plusieurs photographes le 18 novembre 1917, de nombreuses œuvres de Paul Nash, une série de xylographies intitulée Debout les morts, résurrection infernale, de Frans Masereel (un graveur belge d’origine flamande dont je découvrirais volontiers le reste de l’œuvre, voir sur le site de la fondation Frans Masereel, qui a organisé cette année une exposition à Nurenberg), des carnets de André Mare (oui, le décorateur « star » de l’art déco) sur les arbres de camouflage.

Une exposition très riche… à voir si vous passez par Metz… je vous conseille de faire comme moi, commencez à l’envers, par le rez-de-chaussée, si vous souhaitez commencer par les aspects « durs » de la guerre et finir par des œuvres plus loin de la guerre…

Pour aller plus loin:

Sur mon blog:

– au rayon expositions

l’exposition Georges Rouault au Centre Pompidou à Paris

l’exposition Jacques Villon à Angers

l’exposition André Kertész à Tours

– au rayon livres

A l’ouest rien de nouveau de Erich Maria Remarque

14 de Jean Echenoz

Le crime de l’Albatros de Thierry Bourcy (Les aventures de Célestin Louise, flic et soldat)

Crevaisons (Une aventure rocambolesque du Soldat inconnu, tome 5) de Manu Larcenet et Daniel Casanave.

– au rayon patrimoine

la page de liens sur les monuments aux morts

 

Voir un film sur la rééducation, 1er janvier 1918, sur le site de l’INA

 

Derniers jours pour l’exposition La lettre et l’image à Gigny (Jura)

Gigny-sur-Suran, exposition autour du fil 2012, la table avec les marquoirs anciensJe vous ai parlé l’autre jour de trois expositions autour du fil que vous pouvez encore voir dans les prochains jours, faites vite si vous êtes dans le Jura ou à proximité… Je les ai découvertes grâce à l’accueil exceptionnel de Marlie (et de François!). Celle de Saint-Laurent-en-Grandvaux est terminée, vous pouvez encore voir jusqu’à demain (15 août 2012) celle de Ruffey-sur-Seille.

Aujourd’hui, je vous présente celle intitulée La lettre et l’image du Moyen Âge à nos jours jusqu’au 19 août 2012 tous les jours de 15h à 19h dans l’ancienne école de Gigny-sur-Suran.

Dans la première salle sont présentés des marquoirs et du linge ancien brodés dans cette région de la Petite Montagne…

Gigny-sur-Suran, exposition autour du fil 2012, 3, marquoir de 1867 Voici de plus près le marquoir brodé par Artémise Chevassus en 1867… décédée deux ans plus tard.Tâché mais splendide!

Gigny-sur-Suran, exposition autour du fil 2012, 4, marquoir de 1891 … et celui brodé en 1891 par Marie Chevassus Vesgles, âgée de douze ans…

Gigny-sur-Suran, exposition autour du fil 2012, 5, bannière de Gigny et oriflammes de Ruffey Sur le mur se trouve la bannière brodée spécialement pour Gigny (remise officiellement à la commune fin juillet 2012), encadrée des deux oriflammes de Ruffey-sur-Seille avec les inscriptions Ruffey-sur-Seille et Saint-Christophe (auquel est dédié le prieuré). Pour en savoir plus sur les bannières de Cluny, voir chez Marlie, à l’origine de ce beau projet. Reconnaîtrez-vous le le P que j’ai brodé pour Ruffey, ainsi que l’inscription Bernon et l’église réalisées pour Gigny?

Gigny-sur-Suran, exposition autour du fil 2012, 7, oeuvres de Agnan Kroichvili Dans la seconde salle se trouvent des œuvres d’Agnan Kroichvili (clic sur le lien pour voir son site officiel). Il réalise un travail très original à partir de pierres tombales de Gigny, de Baume-les-Messieurs et de quelques autres églises, à partir de relevés sur plaque plastique, d’impressions sur tissu, de travail en relief sur grandes plaques plastiques…

Gigny-sur-Suran, exposition autour du fil 2012, 8, montage photographique de Agnan Kroichvili … et aussi ce grand montage constitué de plein de petites photographies…

D’autres œuvres de cet artistes sont également présentées dans l’abbaye de Baume-les-Messieurs, plus d’informations par ce lien direct chez Marlie

Gigny-sur-Suran, exposition autour du fil 2012, 6, la troisième salle Dans la dernière salle de classe, vous pouvez voir sur les murs des photographies de Gigny réalisées lors de l’inventaire du patrimoine de la commune par Adapemont, des « photographies » réalisées à partir d’un montage de centaines de photographies d’églises clunisiennes (formant plein de pixels colorés), superposées à des vues de Gigny, Baume et Cluny, et au centre de la salle, l’association des dentellières de Cluny avait prévu, lors de leur venue, des réalisations autour du thème de la lettre et de la dentelle…

Gigny-sur-Suran, exposition autour du fil 2012, G et i en dentelle aux fuseauxAu cours de ce week-end là, Chantal Page, dentellière à Cluny, a fait une démonstration et réalisé le G et le i de Gigny… complétée la semaine suivante à Saint-Laurent-en-Grandvaux, je ne sais pas si elle a réussi à terminer les dernières lettres, GNY… Et Gigny sera écrit en lettres de dentelle aux fuseaux.

Depuis, j’ai aussi brodé l’église de Gigny!

Bannières brodées pour ClunyBannières brodées pour Gigny, Baume, Cluny

 

– avec les grilles parues dans le livre Les bannières de Cluny etc. (toutes les informations pour l’acheter sont ici)

– pour des projets supplémentaires

Autour du fil, trois expositions à voir vite dans le Jura

Pour célébrer la fondation de Cluny par les moines de Gigny-sur-Suran et Baume-les-Messieurs (dans le Jura) il y a 1100 ans, Marlie (plus d’informations chez elle) avait lancé un projet fou de bannières brodées, qui a fédéré près de 400 personnes… L’aventure se poursuit sous diverses formes (voir le U et le N pour l’oriflamme de Kutzenhausen)…

Voici quelques informations sur des expositions autour du fil qui ont lieu dans le Jura en ce moment. Je reviendrai sur chacune d’elles dans les prochains jours (voir le détail pour Saint-Laurent-en-Grandvaux), mais voici déjà les informations indispensables…

Ruffey-sur-Seille, prieuré Saint-Christophe

Ruffey-sur-Seille, les bannières de Cluny présentées au prieuré Saint-Christophe Mireille et Jean-Paul vous accueilleront avec joie dans le prieuré qu’ils restaurent depuis des années (peut-être pas avec les gourmandises comme lors de la rencontre de brodeuses samedi dernier, 28 juillet 2012). Les deux séries de bannières brodées, soit 26 (le double de celles que j’ai vues à Bouchemaine) sont joliment présentées jusqu’au 15 août 2012, ouverture tous les jours de 15h à 19h. Plus de détails et de photographies dans l’article sur Ruffey-sur-Seille.

Gigny-sur-Suran, exposition autour du fil 2012, la table avec les marquoirs anciens Gigny-sur-Suran, ancienne école

Le thème de cette année du festival de Bouche à oreille de l’ADAPEMONT (j’y reviendrai aussi, j’ai assisté à deux beaux concerts…) était La lettre et l’image du Moyen Âge à nos jours. Dans l’ancienne école, en face de l’église abbatiale, sont présentés:

– des marquoirs et du linge ancien brodés dans cette région de la Petite Montagne

– la bannière remise officiellement dimanche dernier à la commune

– les deux oriflammes de Ruffey-sur-Seille

– des dentelles de l’association des dentellières de Cluny

– des œuvres d’Agnan Kroichvili.

A voir jusqu’au 19 août 2012 tous les jours de 15h à 19h. Plus de détails et de photographies dans l’article sur Gigny.

Gigny-sur-Suran, exposition autour du fil 2012, G et i en dentelle aux fuseaux Samedi et dimanche dernier, Chantal Page, de l’association des dentellières de Cluny, a fait une démonstration et réalisé le G et le i de Gigny… Vite, ce week-end à venir (4 et 5 août 2012), elle sera à Saint-Laurent-en-Grandvaux pour une autre démonstration, si possible avec la réalisation de GNY… Et Gigny sera écrit en lettres de dentelle aux fuseaux (j’ai pris plein de notes et bien observé, je vais bientôt pouvoir vous montrer ma première réalisation)…

Saint-Laurent-en-Grandvaux, exposition 2012 Saint-Laurent-en-Grandvaux, ferme Louise Mignot

Dans la ferme Louise Mignot à Saint-Laurent-en-Grandvaux, l’association qui gère le lieu a réalisé une splendide exposition autour du lin et du chanvre, présentation des techniques, de linge ancien, de matériel, etc. Une magnifique mise en scène dans les quatre pièces restaurées… et une boutique déjà dévalisée la semaine dernière!

A voir jusqu’au dimanche 12 août 2012, tous les jours de 15h à 19h. Plus de détails et de photographies dans l’article sur Saint-Laurent-en-Grandvaux.

Bannières brodées pour ClunyBannières brodées pour Gigny, Baume, Cluny

 

– avec les grilles parues dans le livre Les bannières de Cluny etc. (toutes les informations pour l’acheter sont ici)

– avec les grilles réalisées pour des projets supplémentaires

Poitiers, des expositions…

Par temps pluvieux ou frisquet, les expositions et musées peuvent être un refuge… Voici quelques expositions en cours à Poitiers, je ne parle que de celles que j’ai vues, je ne suis pas allée récemment par exemple au confort moderne (pas depuis mon dernier achat de tissus d’ameublement, pour plus d’informations, voir le site du Confort moderne) ni à la galerie Louise-Michel (à voir par exemple lors de l’expédition Glen Baxter dans le quartier de Bellejouane)…

J’ai recyclé d’anciennes photographies pour illustrer chaque lieu…

Au musée Sainte-Croix

Poitiers, le musée Sainte-Croix, 01, la cour Amor à mort

Inaugurée à l’occasion d’un congrès d’archéologues en mi mai, l’exposition Amor à mort se tient jusqu’au 4 novembre 2012 au musée Sainte-Croix. Elle présente les principales tombes remarquables antiques (du 1er siècle avant au 4e siècle après notre ère) trouvées ces dernières années dans la région. Le catalogue est enfin sorti, deux mois après le début de l’exposition (en vente uniquement sur place, 15 euros… fautes d’orthographe nombreuses comprises dans le prix, il a dû manquer du temps pour les relectures…).

Il y a de très belles pièces, comme une partie du contenu des tomes des « Dames de Naintré » (mais pas les riches tissus), des découvertes très récentes, de cette année, comme les fouilles de la rue des Caillons à Poitiers, avec une sépulture de singe, qui est dans le catalogue, et Sous-Clan à Jaunay-Clan, qui n’est pas dans le catalogue… J’espère que ce n’est pas à cause d’une ségrégation par rapport aux opérateurs d’archéologie préventive, l’un d’eux (l’Inrap/institut national d’archéologie préventive) étant partenaire de cette exposition, les autres (Archéodunum, qui a réalisé récemment à Toulouse la fouille de la caserne Niel, Evéha, etc.) n’auraient-ils pas été exclus du catalogue? Le doute est permis, puisque si leur nom figure sur les panneaux, ils n’ont pas été cités dans le discours inaugural.

Quelques réserves cependant sur cette exposition : certains objets auraient mérité d’être mis plus en avant, sur des socles, dans beaucoup de vitrines, tous les objets sont au même niveau. Les cartels (étiquettes explicatives) donnent le contenu global de la vitrine, sans n° ou petit schéma qui permet au visiteur non initié de faire le rapprochement entre le nom et l’objet… sans compter que certains mots ne sont pas décodés… Combien de visiteurs pourront identifier les aryballes??? (ce sont les petits vases ronds qui contenaient des onguents ou des parfums, dans les deux vitrines où il y en a). De même, je pense qu’il aurait fallu expliquer, sur le panneau consacré à la tombe de Saint-Georges-les-Baillargeaux, les « usages du symposium »…(la conversation qui suit le repas pris autour d’un espace central libre, sur des sortes de lits, en principe réservé aux hommes, sauf des femmes qui peuvent venir danser par exemple). Un renvoi vers les salles du musée aurait aussi permis au visiteur de ne pas hésiter à poursuivre sa visite… Dans les vitrines « permanentes », les objets bénéficient de cartels qui permettent de les identifier…

Karl-Jean Longuet et Simone Boisecq

L’exposition Karl-Jean Longuet et Simone Boisecq est prolongée jusqu’au 19 août 2012. Suivre le lien pour voir mon avis…

Réalité augmentée sur le « grand Nautré »

Le tableau dit « le Grand Nautré » est une représentation de Poitiers lors du siège par Colligny, en 1569, réalisé par François Nautré 50 ans plus tard, en 1619. Depuis longtemps, la fiche de salle est disponible en ligne. Depuis quelques semaines, une application de réalité augmentée a été créée. A partir d’une photographie à haute résolution (cliquer sur « accueil » en haut de la page spéciale, le lien au milieu de la page ne fonctionnait pas encore mi juillet 2012) et d’un téléphone de type smartphone, en visant sur certains secteurs du tableau, vous avez des informations complémentaires… En revanche, c’est très dommage, le « flash code » qui donne accès à l’application n’est pas mise à côté du tableau (dernière visite sur place : 17 juillet 2012, cela a peut-être été fait depuis).

Le musée de Poitiers et le conseil des musées ont réalisé une visite en réalité augmentée du Grand Nautré (Poitiers / siège de Colligny). Application disponible depuis cette semaine.

 

Informations pratiques: voir le site du musée Sainte-Croix, petit rappel, le musée est gratuit le mardi et chaque premier dimanche du mois, à tarif très réduit les autres dimanches.

A l’espace Mendès-France

En quête de nos origines, histoire des hominidés : ce que l’on sait, ce que l’on croit savoir

Poitiers, le centre Mendès-France, le planétarium taggués par les casserus, l'abri bus en miettes Jusqu’au 27 janvier 2013, vous pouvez découvrir l’histoire des hominidés, retracée sous la direction de Michel Brunet. Vous y verrez entre autres la reconstitution réalisée par Elisabeth Daynes de Toumaï. Si vous n’êtes pas préhistorien, l’accompagnement par un médiateur est indispensable.Une petite réserve: pour des raisons de présentation et de place je suppose, les foyers mésolithiques fouillés il y a quelques années à La Folie à Poitiers sont présentés avant les sites du Paléolithique inférieur de la vallée de l’Yonne, ce retour en arrière de quelques centaines de milliers d’années n’aide pas le novice qui a déjà du mal à se représenter la chronologie à se positionner dans le temps…

Les abeilles

Jusqu’au 9 septembre 2012, la présentation du rôle des abeilles et de l’apiculture…

L’actualité Poitou-Charentes

Le numéro d’été (n° 97, spécial été 2012) de L’Actualité Poitou-Charentes,consacré au cinéma en Poitou-Charentes, vient de sortir (en vente sur place et en librairie). Il présente des cinémas et lieux de spectacle (dont un article de Grégory Vouhé sur le grand miroir de Pansart de l’ancien théâtre, avec une magnifique photographie de Coccinelle), la filière Cinéma dans la région, les films qui y ont été tournés, etc. A ne pas rater…

Les numéros plus anciens sont mis en ligne deux ans après leur parution… Les articles sur le patrimoine proposés par à Grégory Vouhé pour la sélection sont mis en ligne beaucoup plus rapidement: j’en ai ajouté un grand nombre sur les articles concernés chez moi, sinon, Philippe de Tout Poitiers propose une sélection de liens vers ces articles.

(Désolée pour la photographie, prise après le passage des casseurs lors des expressifs 2009, je n’en ai pas trouvé d’autres sur mon blog…).

Informations pratiques: voir le site de l’espace Mendès-France. L’exposition sur les hominidés est payante, celle sur les abeilles est gratuite…

Laurent Esquerré à la chapelle Saint-Louis et à l’école des Beaux-Arts

Poitiers, fin mai 2012, 7, chapelle Saint-Louis, rampe peinte en blanc puis en gris L’école des beaux-arts propose jusqu’au 26 août 2012 une exposition consacrée à Laurent Esquerré. Dans la chapelle Saint-Louis (rue Louis Renard, à côté du collège Henri IV), trois grandes œuvres recouvertes de papier aluminium sont suspendues, comme flottant au-dessus de la mer: un grand oiseau, une barque avec une femme à bord et un dragon…

A l’école des Beaux-Arts, juste derrière (26 rue Jean Alexandre, attention, il faut faire le tour du square de la République et les travaux ont transformé le haut de la rue en champ de mines), monter au troisième étage (courage, ce sont de grands étages!), vous découvrirez des tableaux et des sculptures de l’artiste. J’aime bien certaines sculptures qui jouent sur le mat de la terre cuite et les parties vernissées… en particulier un Christ en croix réinterprété…

Informations pratiques: voir le site de l’école des beaux arts, en gros, exposition ouverte l’après-midi (14h-18h, 22h le samedi dans la chapelle). Entrée libre.

A la maison de l’architecture

Façade de la maison de l'architecture à Poitiers La maison de l’architecture présente jusqu’au 10 août 2012 Paysages de Poitou-Charentes, une exposition réalisée par le Conservatoire d’espaces naturels de Poitou-Charentes. Un peu technique, toutes ces « unités paysagères », mais un aperçu de la variété écologique de la région…

J’ai préféré il y a quelques années Paysages urbains de Claude Pauquet et Paysages naturels de Marc Deneyer, des visions de photographes… Ah, si, encore une info… Il n’y a plus de stationnement devant la maison de l’architecture et la circulation se fait à l’envers par rapport à cette photographie!

Informations pratiques: voir le site de la maison de l’architecture, en gros, exposition ouverte en semaine, fermée samedi et dimanche. Entrée libre.

A la médiathèque

Poitiers, la médiathèque, 3, la façade est Deux expositions actuellement à la médiathèque de Poitiers.

Hiriki Okamoto

Jusqu’au 1er septembre 2012, au rez-de-chaussée, à l’arrière de l’espace disques… puis œuvres à emprunter à l’artothèque, avec les 3 gravures de cette artiste que possédait déjà l’artothèque. La médiathèque de Poitiers a reçu une donation de 15 œuvres de la part de l’association Hiroko Okamoto. J’aime moyennement la série sur les meubles, dont l’une fait l’affiche, mais beaucoup la série sur le monde végétal. A voir aussi l’une des plaques de cuivre gravée originale.

Les derniers dinosaures

Achats au festival de la BD d'Angoulême en 2011 Jusqu’au 3 novembre 2012, au niveau bas. Le cabinet du professeur Lecoq d’après l’album Les Derniers Dinosaures, illustré de Donatien Mary et Didier de Calan aux éditions 2024. Un pastiche de livre scientifique du 19e siècle. C’est la même exposition qu’au festival 2011 de la bande dessinée à Angoulême, les auteurs m’avaient dédicacé cet album… et je vois que j’ai oublié de vous en parler!

Informations pratiques:voir le site internet de la médiathèque de Poitiers, aux heures d’ouverture de la médiathèque, entrée libre.

Eric Straw à la chapelle des Augustins

Juillet 2011, art contemporain, 3, Jephan de Villiers à la chapelle des Augustins à PoitiersJusqu’au 21 septembre 2012 (attention, l’exposition a été fermée « exceptionnellement » la semaine dernière, c’était signalé dans la presse locale mais pas sur place…), dans la chapelle des Augustins (la chapelle de l’ancien monastère Saint-Hilaire-de-la-Celle, aujourd’hui intégré au Centre Régional de Documentation Pédagogique) sont présentées les œuvres en carton très colorée d’Eric Straw, qui a également sa galerie dans la grand’rue (au n° 151) à Poitiers.

Informations pratiques:voir le site internet du CRDP de Poitiers, horaires variables selon les semaines, entrée libre.

Façade de Notre-Dame-la-Grande

Façade de Notre-Dale-la-Grande à Poitiers sous la neige Pour avoir une idée de la reconstitution des couleurs de la façade de Notre-Dame-la-Grande, depuis 1995 et la restauration de la façade sont projetées chaque soir d’été et des vacances de noël sur la façade des images colorisées par Skerzo. C’est ici qu’ils ont testé leur méthode avant de la vendre à Amiens et quelques autres villes… Chaque soir de l’été, de 22h30 à 22h45.

Depuis quelques semaines, la Région Poitou-Charentes / service de l’inventaire général du patrimoine culturel propose aussi une vue panoramique de cette façade, par ce lien direct… clic sur les points pour avoir des vues de détail.

De mon côté, je vous ai montré un certain nombre de détails…

La façade occidentale de Notre-dame-la-Grande

Exposition Toulouse – Niel, brut de fouilles

Affiche de l'exposition Toulouse - Niel. Brut de fouilles

Lors de mon dernier séjour à Toulouse, au mois de mai 2012, j’ai pu assister à l’exposition Toulouse – Niel, qui s’inscrit dans une sorte de collection du musée Saint-Raymond, Brut de fouilles, retour sur des fouilles récentes. Je vous ai déjà parlé de ce musée (les gargouilles de la façade antérieure, le musée, les gargouilles de la façade postérieure ; les culots sculptés de la façade antérieure et ceux de la façade postérieure ; des vues anciennes), voici donc la présentation de cette exposition qui se poursuit jusqu’au 11 novembre 2012.

Pour les informations pratiques, voir le site du musée (et n’hésitez pas à télécharger le dossier de presse en bas de leur page, il y a beaucoup de photographie et les textes de la plupart des panneaux de l’exposition).

L’exposition rend compte de la fouille menée d’octobre 2009 à juillet 2011 sur l’ancienne caserne Niel, transformée en ZAC. Il s’agit d’une vaste fouille archéologique préventive, menée sur plus de 20.000 m² et dont l’étude « post-fouilles » (l’étude menée à l’issue de la fouille et qui aboutit à la remise d’un gros rapport final de synthèse) n’est pas achevée… L’opération a été menée par l’opérateur franco-suisse Archéodunum, associé à la société locale Hadès. Ce site a notamment révélé un site majeur lié aux origines gauloises (au IIe siècle avant notre ère) de Toulouse, sur l’une des terrasses de la Garonne, avec des dizaines de mètres-cubes (plus de 90 tonnes) d’amphores… Mais au-delà de cette découverte « volumineuse », le chantier a aussi permis de trouver des traces d’occupation plus anciennes (néolithiques, nécropole à incinération de la transition entre l’âge du Bronze et de l’âge du Fer, vers 950 à 750 avant notre ère) et plus récentes (nécropole romaine).

L’exposition présente à la fois les techniques de fouille et une grande sélection d’objets trouvés… L’éclairage de certaines vitrines nécessitait une petite reprise lors de l’inauguration, mais je suppose que cela a été corrigé…

Pour aller plus loin : voir le catalogue de l’exposition (Magazine Archéothéma, 7 €).

De l’eau et une météorite au museum de Toulouse

Le muséum de Toulouse, façade côté jardin

Le muséum de Toulouse présente actuellement deux expositions. Dans les salles, au bout de la dernière section au premier étage (celle qui est plus ethnographique, qui m’avait le moins plu lors de ma première visite, et qui était encore déserte cette fois-ci alors qu’il y avait beaucoup de visiteurs dans le muséum), une exposition-dossier est consacrée à la météorite qui était tombée il y a juste 200 ans près de Toulouse (jusqu’au 2 septembre 2012).

L’exposition météorite : elle retrace surtout la dispersion des morceaux retrouvés après la chute de cette météorite le 10 avril 1812 et l’enquête pour les retrouver à Genève, Paris, New-York ou Chicago. Plusieurs morceaux ont été prêtés au muséum de Toulouse pour le temps de l’exposition.

Mon avis : La reconstitution vidéo sur grand écran n’apporte pas grand-chose. Pour le reste, l’exposition est plutôt destinées aux adultes et à ceux que le sujet intéresse.

Dans la salle d’exposition au sous-sol se trouve une exposition sur l’eau (les voyageurs de l’eau, jusqu’au 30 décembre 2012).

L’exposition sur l’eau : La scénographie est basée sur des fonds de couleur (bleu/vert/orange) et des socles en carton. Après l’eau et la vie sur terre, la deuxième section aborde l’homme et le fleuve et les eaux domestiques. La troisième section parle de l’eau et de la société, avec les conflits liés à l’eau à travers le monde, la mort de la mer d’Aral, les pollutions et le changement climatique. Après une série de jeux (« aquacitoyens »), la dernière section est consacrée à l’avenir de l’eau, avec notamment la présentation d’un système de capteurs de brume, qui permet de recueillir la rosée en montagne par exemple.

Mon avis : Je n’y ai pas appris grand-chose et ai trouvé agaçant que le message soit porté par EdF, par exemple pour le film sur la Garonne amont, où l’entreprise a mis en place un système de prise des saumons à la remonte et à la descente pour éviter qu’ils ne s’épuisent à remonter les échelles à poisson à la remonte ou qu’ils ne passent dans les turbines à la descente. Certes, ce système est sans doute plus efficace que les échelles ou l’ascenseur à poissons du barrage de Tuilières près de Bergerac sur la Dordogne par exemple, mais il manque de recul sur cette technique et surtout, d’un regard extérieur plus neutre avec une vraie évaluation en terme de survie des poissons.

D’un point de vue technique, la muséographie n’est pas terrible. Le choix d’un matériau recyclé et recyclable (mais pas économe en haut…) est une bonne idée, mais la mise en œuvre a été mal faite. Les socles en carton alvéolé de ont été mal conçus et étaient déjà très dégradés lors de ma visite (le 10 mai 2012). Il y a de trop nombreux déboîtages des assemblages en fausse queue d’aronde, des porte-à-faux qui entraînent des déchirements, et les panonceaux « ne pas monter » ne sont pas suffisants pour éviter les accidents… Certains dispositifs « ludiques » ont été aussi mal conçus et très peu ergonomiques. Ainsi, il y a un lavabo avec un robinet. Il faut tourner le robinet pour avoir la suite des mini-films sur l’alimentation et le traitement de l’eau, avec des intervalles très longs entre chaque écran, mais bon, là, ça va encore… En revanche, pour obtenir le circuit des eaux usées, il faut laborieusement (la roue sous-jacente doit être un peu faussée) tourner la plaque en résine bleutée au fond de l’évier pour passer chaque nouvel écran.

(Photographie de mars 2010)

Des chefs-d’oeuvre de broderie médiévale au musée Paul Dupuy à Toulouse

Façade du musée Paul Dupuy à Toulouse Le musée Paul Dupuy à Toulouse, qui par ailleurs présente de belles collections d’arts décoratifs et d’arts graphiques, présente jusqu’au 18 juin 2012 une exposition intitulée Le parement d’autel de Toulouse : anatomie d’un chef-d’œuvre du XIVe siècle (informations pratiques ici).

L’exposition : l’exposition présente avant tout un parement d’autel, celui de l’ancien couvent des Cordeliers à Toulouse. La première partie de l’exposition présente d’abord l’histoire de ce couvent aujourd’hui quasiment détruit, avec des vues anciennes et du mobilier qui en provient.

Dans la dernière salle sont présentés trois œuvres majeures, des prouesses de broderie médiévale, le parement d’autel qui est dans le titre de l’exposition et deux chapes (grands manteaux de cérémonie semi-circulaires quand on les pose à plat), l’une de Saint-Louis d’Anjou (habituellement conservée à Saint-Maximin-la-Sainte-Baume dans le Var, voir les photographies – en noir et blanc – du dossier de protection), l’autre de Saint-Bertrand-de-Comminges au sud de la Haute-Garonne (habituellement conservée dans l’ancienne cathédrale, voir les photographies – en noir et blanc – du dossier de protection). Ces trois pièces, si elles ont des fonctions liturgiques différentes, présentent des structures assez proches, avec des scènes de la vie du Christ (scènes dites de l’Enfance, qui vont en gros de l’Annonciation à la fuite en Égypte, et scènes de la Passion, qui vont plus ou moins du procès de Jésus à la Résurrection en passant par la Cène et la Crucifixion) dans des médaillons, et entre les médaillons, des représentations de saints mais aussi, pour la dernière, de petits médaillons intermédiaires dont il n’est pas question dans le cartel ni dans le panneau explicatif et qui sont de magnifiques représentations d’oiseaux tous différents encadrés de quadrupèdes (chiens, chats, lions, etc.).

Mon avis : les trois pièces brodées sont des pièces majeures, avec des broderies remarquables, pleines de détails (voir par exemple le massacre des Innocents sur la chape de Saint-Louis d’Anjou, ou sur la même pièce les détail de la suivante dans la scène de la présentation au Temple, avec une jolie guimpe (la pièce de tissu qui enserre la tête et le menton) et un panier avec deux oiseaux… Je regrette en revanche la présentation, certes, des tissus doivent être présentés à moins de 50 lux pour des raisons de conservation. Mais les chapes sont de grandes pièces, les présenter contre un mur en légère pente ne permet pas de voir les détails de la partie supérieure, trop éloignée du visiteur. J’ai vu ce genre de pièces dans beaucoup d’autres expositions, un autre choix est souvent fait, avec une vitrine à plat autour de laquelle on peut circuler et des loupes pour pouvoir observer les détails (cf. à Angers ou à Dijon, ces dernières années). Les loupes ne sont pas inconnues à Toulouse, il y en a dans l’exposition qui vient d’ouvrir au musée Saint-Raymond… un peu dommage… Il y a aussi très peu d’informations sur la technique de broderie, juste un panneau à la fin de l’exposition, pour les détails, il faut acheter le (beau) catalogue.

Il y a également des approximations étranges. Par exemple, un « fermail de chape » (la grosse agrafe qui permet de fermer la chape) est dit en grenat ou en tourmaline. Il est possible de distinguer ces deux pierres et même leur provenance par des analyses non destructives par exemple grâce à l’accélérateur de particules du laboratoire de recherche des musées de France (sous le musée du Louvre), ils ont ces dernières années apporté beaucoup d’éléments sur les mines de grenat pour une période un peu plus ancienne (notamment pour les fibules et plaque-boucles mérovingiennes au sens large).

Pour le public non averti, il aurait peut-être aussi été utile de donner quelques précisions, notamment sur l’usage liturgique d’une chape ou d’un autel… Il est certes impossible d’expliquer chaque scène représentée, mais un bon nombre de visiteurs ne doit pas facilement comprendre certaines d’entre elles… Un petit exemple sur le parement d’autel… Qui sait aujourd’hui placer l’Annonciation à Zacharie dans l’histoire de l’enfance du Christ??? (pour info, c’est dans Luc 1, à lire par exemple ici, l’archange Gabriel annonce d’abord à Zacharie que sa femme, Élisabeth, pourtant ménopausée, va enfanter un fils, le futur saint Jean Baptiste, quelques mois avant d’annoncer à Marie, la cousine d’Élisabeth, qu’elle enfantera de Jésus, Marie allant ensuite – scène de la Visitation- annoncer la nouvelle à Élisabeth). Sans faire un panneau, un petit mémo genre « fiche de salle » pourrait être mis à disposition de ceux qui souhaitent mieux comprendre ou aller plus loin…

Voir quelques-unes de ces scènes en sculpture, sur mon blog: l’Annonciation, sur un chapiteau de Chauvigny, la Visitation de la façade de Notre-Dame-la-Grande à Poitiers.

Le catalogue : Le parement d’autel des cordeliers de Toulouse, Catalogue d’exposition de l’exposition Anatomie d’un chef-d’œuvre du XIVème siècle, sous la direction de Maria Alessandra Bilotta et Marie-Pierre Chaumet, éditions Somogy, 2012, ISBN 978-2757205754.

De retour de Toulouse…

Toulouse, crêpe Oncle Tom La blogosphère a l’air très calme ce week-end… J’ouvre cet article avec une crêpe « Oncle Tom » (chocolat, noix de coco, bonbons) dégustée à la nouvelle crêperie Cornouailles de la place Saint-Sernin (au 9) à Toulouse, avec une belle vue sur le chevet de cette splendide église, pour laquelle je vous ai déjà proposé un petit tour extérieur et quelques vues du sarcophage de Guillaume Taillefer)… Et oui, une petite semaine ensoleillée à Toulouse, où, en plus de ma conférence, j’ai beaucoup marché (j’avais été rivée par la pluie de ces dernières semaines en Poitou), vu plusieurs expositions, me suis aussi promenée avec des amis à Saint-Antonin-Nobleval, que j’avais juste traversé lors d’un colloque à Montauban il y a une dizaine d’années… et où il y avait un splendide salon de livres d’artistes (papa, j’ai trouvé ton cadeau d’anniversaire, mais il ne peut pas voyager par la poste!). Je vous montre très vite le monument aux morts de Skikda (Philippeville) (déplacé à Toulouse après l’indépendance de l’Algérie), vous parle aussi très vite des expositions (au muséum d’histoire naturelle, au musée Dupuy, Niel brut de fouilles au musée Saint-Raymond) et de la Tempête vue à la Halle aux grains, le reste s’étalera au fil des prochains mois ( Héraklès archer et Alfred Mayssonnié par Bourdelle)…