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Livres d’heures en lumière à la médiathèque de Poitiers

Affiche de l'exposition Livres d'heures en lumière à la médiathèque de PoitiersLa semaine dernière était inaugurée à la médiathèque de Poitiers l’exposition Livres d’heures en lumière, qui présente des manuscrits et quelques incunables (premiers livres imprimés avant 1500) parmi les 34 livres d’heures (livres personnels qui permettaient de suivre la liturgie au fil des heures de la journée et des jours, sans rater les prières et les fêtes particulières) et imprimés du 16e siècle conservés à la médiathèque. Le « petit dernier », un livre d’heures à l’usage de Poitiers du début du 16e siècle, est mis en valeur dans un espace central isolé. Cette exposition clôture les travaux de feu le pôle associé Moyen Âge de la bibliothèque nationale de France, dans lequel se trouvaient la médiathèque de Poitiers, le Centre d’études supérieures de civilisation médiévale de l’Université de Poitiers, le Service de l’Inventaire du patrimoine culturel de la Région Poitou-Charentes. Parmi les travaux de ce pôle associé, la numérisation de nombreux documents a été réalisée et est présentée sur des écrans dans l’exposition ainsi que sur le site internet de la médiathèque, partagés dans deux espaces virtuels entre les manuscrits et les imprimés.

L’exposition se tient jusqu’au 2 novembre 2013, les manuscrits enluminés sont ouverts a minima (pour respecter les reliures) et peu éclairés (normes de conservation des supports sur parchemin et papier) et accompagnés de panneaux explicatifs sous la forme de blocs de texte peu engageants, je suis passée plusieurs fois depuis près de cet espace, la densité des textes (gros pavés en caractères trop petits, pas assez espacés ou illustrés) engage très peu de visiteurs à lire les textes… à vouloir trop en dire, personne ne fait l’effort de lire.

Si vous voulez vraiment profiter des enluminures de toute beauté et que vous n’êtes pas « fétichistes » des originaux, vous les verrez beaucoup mieux… sur votre ordinateur tranquillement chez vous! Je vous remets les liens pour voir les manuscrits et les imprimés. Vous pourrez tranquillement feuilleter les pages, zoomer, y revenir, ce qui est impossible sur les originaux.

Les ateliers du Midi de Marie-Paule Vial

Couverture de Les ateliers du Midi de Marie-Paule Viallivres, critiques citations et bibliothèques en ligne sur Babelio.comJ’ai reçu ce livre des éditions Gallimard, dans le cadre d’une masse critique spéciale jeunesse organisée par Babelio. Un grand merci à eux.

 

Le livre : Les ateliers du Midi de Marie-Paule Vial, collection découverte hors série, coédition Gallimard et Réunion des musées nationaux/Grand Palais, 2013, non paginé, ISBN 9782070141764.

Présentation officielle de l’éditeur : Depuis les premiers voyages de Van Gogh et Gauguin à Arles, puis de Renoir et de Signac sur la Côte d’Azur dans les années 1880, le Midi a été une source infinie d’inspiration pour les peintres, un grand atelier à ciel ouvert. Ils y trouvent un ailleurs longtemps rêvé, où les mythologies revivent dans la beauté des paysages et l’intensité de la lumière, et plus simplement aussi un paradis. Cézanne vit à Aix et peint aussi Marseille et l’Estaque ; Renoir s’installe à Cagnes ; Signac fait découvrir Saint-Tropez à ses amis post-impressionnistes ; Matisse, après des séjours à Collioure, choisit Nice ; Bonnard ne se lasse pas de peindre le Cannet… Ce hors-série met en scène les plus belles représentations d’un territoire béni des dieux et des peintres.

Mon avis : le livre (format approximatif 12 sur 18cm) comprend huit courts dossiers, constitués chacun d’une double page qui se déplie sur le côté (six fois) ou sur le haut (deux fois), pour laisser apparaître des illustrations sur un plus grand espace. Entre chaque dossier/chapitre, les feuilles sont collées entre elles, donnant une certaine rigidité. les pages à ouverture latérale s’ouvrent bien, celles à ouverture vers le haut nécessitent de bien pouvoir ouvrir le livre à plat (pas facile avec la couverture semi-rigide) avant de déplier le volet supérieur. Les couleurs des tableaux apparaissent ternes, certaines ont des dominantes qui ne sont pas celles des tableaux (au moins dans mes souvenirs…). Il a été publié à l’occasion de l’exposition qui vient de commencer, Le Grand Atelier du Midi (au singulier pour l’exposition, au pluriel pour le livre), dont l’auteure, Marie-Paule Vial, est la commissaire pour la partie marseillaise (avec Bruno Ely pour Aix). Cette exposition dans le cadre de Marseille-Provence 2013, Capitale européenne de la culture, se partage entre deux lieux fermés depuis longtemps et qui rouvrent pour l’occasion, le palais Longchamp (= le musée des Beaux-Arts) à Marseille (De Van Gogh à Bonnard) et le musée Granet à Aix-en-Provence (De Cézanne à Matisse). Dans le dernier cas avec un problème sur les collections permanentes du musée, dont des dépôts du Louvre relégués dans un garde-meuble (voir l’article de la tribune de l’art, qui lance par ailleurs un appel à publier sur son site les photographies que chacun aurait pu prendre de ces collections désormais cachées).

Pas facile pour l’auteure, sans doute, de faire des textes très courts dans l’espace imparti à l’auteur, pour équilibrer ce petit livre entre textes et images. Je m’interroge cependant sur le format : la forme est malcommode, surtout pour les pages à déployer verticalement, les images restent somme toute assez petites et sont mal reproduites, le texte est écrit en caractères minuscules et n’apporte pas grand chose par rapport à des expositions de ces dernières années (dont celle sur Matisse et Derain au musée du Catteau-Cambrésis) ou à des grandes généralités que vous pourrez trouver dans des livres d’art (à emprunter en bibliothèque). Alors, pourquoi pas pour une première approche pour quelqu’un qui ne connaîtrait pas le sujet, mais si certaines revues d’art sortent des numéros spéciaux, alors, privilégiez-les, leur format A4 ou à peu près est plus adapté aux reproductions et elles sont souvent de bonne qualité (j’ai feuilleté le supplément spécial de Télérama, il a l’air pas mal).

 

Les désastres de la guerre de Goya, à Bordeaux

Affiche de Les désastres de la guerre de Goya, à BordeauxVoici les derniers jours pour voir l’exposition sur les Désastres de la guerre de Francisco de Goya (Fuendetodos, près de
Saragosse, 1746 – Bordeaux, 1828), gratuite au centre Jean Moulin jusqu’au 24 février 2013. Cette exposition est réalisée en partenariat avec le musée d’Aquitaine (j’étais allée à Bordeaux pour y voir l’exposition Au temps des Gaulois), la chalcographie nationale de Madrid et l’Institut Cervantès.

L’exposition : l’exposition présente un ensemble célèbre de 82 gravures (Los Désastres de la Guerra) réalisées par Goya entre 1810 et 1820, montrant notamment les exactions des troupes françaises napoléoniennes après le soulèvement du Dos de Mayo et la guerre d’indépendance espagnole (1808–1814). Le parti de l’exposition est de présenter les gravures par thèmes et non dans l’ordre initial de la série. On y voit les exactions des troupes françaises, les « violes de guerre », l’humiliation et les exécutions sommaires des prisonniers, la souffrance des civils, le rôle ambigu de l’Église et des ecclésiastiques.

Le musée : au rez-de-chaussée du centre Jean-Moulin, juste à côté de la cathédrale de Bordeaux, est retracée l’histoire de la Résistance et de la libération de la France… dans une muséographie qui mériterait d’être reprise (ainsi que cela l’a été l’année dernière pour le musée de Limoges, que je n’ai pas encore vu « en vrai »). A Bordeaux, les objets s’accumulent, avec des textes « bidouillés » avec les moyens du bord (collages approximatifs qui ont mal vieilli). Je n’ai rien vu sur les grandes rafles de Bordeaux (voir Sauve-toi, la vie t’appelle de Boris Cyrulnik), l’information est peut-être cachée dans le fouillis…

Au temps des Gaulois au musée d’Aquitaine à Bordeaux

Affiche de l'exposition Au temps des Gaulois à BordeauxIl y a une quinzaine de jours, lors d’un grand week-end à Bordeaux, j’ai pu voir l’exposition  « Au temps des Gaulois. L’Aquitaine avant César », qui se tient au musée d’Aquitaine jusqu’au 17 mars 2013.
Le visiteur est accueilli par un couloir qui reprend de nombreuses idées reçues sur les Gaulois. La première salle propose directement une reconstitution d’une maison, la plus archéologiquement satisfaisante que j’aie vue! Elle est en plus idéalement placée et peu aussi s’admirer depuis le patio à l’étage. Je suis un peu plus réservée sur les autres reconstitutions (atelier de porier, de forgeron), non pas par la qualité de la reconstitution, mais pour leur compréhension par le public, en tout cas si j’en juge par les commentaires que j’ai entendus. Le parcours est jalonné de nombreuses découvertes plus ou moins récentes. Dommage que le musée d’Angoulême n’aie prêté que la copie et non l’original du casque d’Agris… Le parcours est également jalonné par de nombreux jeux pour les enfants.

Je suis revenue avec le catalogue (aux éditions Errance), mais je ne l’ai pas encore lu…

Si vous passez par Bordeaux dans le mois qui vient, n’hésitez pas, allez voir cette exposition!

Cela faisait une éternité que je n’étais pas allée au musée d’Aquitaine. Les salles de préhistoire étaient fermées pour rénovation, je n’ai donc pas pu aller revoir la vénus de Laussel (et oui, je reste paléolithicienne…), mais j’ai découvert les salles sur l’esclavage et les relations entre Bordeaux et Saint-Domingue notamment.

Phantasia au Tri postal à Lille

Affiche de Fantastic 2012 Au cours de ma semaine de vacances chez mon père, nous avons pu voir quelques-unes des expositions proposées dans le cadre de Lille 3000 / Fantastic, troisième déclinaison (après Bombaysers de Lille en 2006, avant ce blog, et Europe XXL en 2009 où j’avais vu Hypnos) de Lille 2004, capitale européenne de la culture. L’une de ces expositions, histoires de fantômes pour grandes personnes, au Fresnoy/Studio national des arts contemporains, est terminée depuis dimanche dernier (30 décembre 2012) et j’en parlerai donc plus tard, trois autres se terminent le 13 janvier 2013. Je vous ai déjà parlé de l’exposition Marc Chagall, l’épaisseur des rêves à La Piscine (musée d’art et d’industrie André Diligent) à Roubaix et de La ville magique au LAM [Lille métropole musée d’art moderne, d’art contemporain et d’art brut] à Villeneuve-d’Ascq. Voici Phantasia au tri postal à Lille. J’ai essayé de vous trouver les liens sur les sites des artistes ou des expositions présentant leurs œuvres, n’hésitez pas à suivre les liens…

L’exposition : elle s’organise sur les trois grands plateaux du Tri Postal. Au rez-de-chaussée, Théo Mercier règle ses comptes avec la mort, entre squelettes humains et cheval « écorché » à l’acide, quelques fantômes, et beaucoup de cigarettes ou de fumée ici et là. Au premier étage, deux chambres de Marnie Weber, l’une est une chambre au sens propre (avec lit, poupée et être fantastiques), la seconde se veut une caverne tell celle de Platon, avec des projections de vidéos. Nous avons sauté le train de Ryota Kuwakubo (en Japonais, mais il y a une vidéo…), pas envie de faire la queue pour pénétrer dans la salle (toutes les 10 minutes). Les salles suivantes sont consacrées à Nick Cave. Dans la première salle, des costumes (Soundsuits) sont présentés comme des fantômes abandonnés. Il a dû dévaliser moultes merceries et brocantes pour récupérer boutons, strass, tricots, perles, napperons, etc. qui composent ces créatures… un peu mortes, mais qui prennent beaucoup plus de vie mises en scène dans les vidéos projetées dans les salles suivantes, vous pouvez voir sur Youtube sa performance lors de l’exposition. Dommage, les conditions de projection ne sont vraiment pas idéales dans ce genre d’espace pour s’installer dans la durée et pouvoir regarder tranquillement ces propositions, encore moins pour écouter le son (deux casques par écran…). Il en est de même à l’étage suivant pour les films du thaïlandais Apichatpong Weerasethakul, entre documentaire et fiction, pour ce que nous en avons aperçu, et celui tout au fond de la salle, d’Anton Ginzburg, qui semblait évoluer tout document (nous n’avons vu que quelques minutes sur les 45 du film) au cœur d’une forêt. Avant d’accéder à ces films, le radeau de la méduse revu et corrigé de Folkert de Jong vous accueille en bleu et crème… Et avant de voir les films, il vous faudra traverser les ascenseurs de Leandro Erlich (je vous ai montré cet été Monte-meuble, l’ultime déménagement, place Bouffay réalisée dans le cadre du voyage à Nantes), et laisser de côté Silver lining de Claire Morgan, avec sa chouette et son rat prisonniers d’un faisceau de fils avec d’aériennes graines enfilées (genre celles du pissenlit). Enfin, au-delà du radeau, quatre œuvres animées en son et lumière de Børre Sæthre.

Il faut l’avouer, ni mon père ni moi ne sommes entrés dans cet univers qui se voulait fantastique et était finalement surtout artificiel…

La ville magique au LAM à Villeneuve-d’Ascq

Affiche de l'exposition une ville magique au LAM Au cours de ma semaine de vacances chez mon père, nous avons pu voir quelques-unes des expositions proposées dans le cadre de Lille 3000 / Fantastic, troisième déclinaison (après Bombaysers de Lille en 2006, avant ce blog, et Europe XXL en 2009 où j’avais vu Hypnos) de Lille 2004, capitale européenne de la culture. L’une de ces expositions, histoires de fantômes pour grandes personnes, au Fresnoy/Studio national des arts contemporains, est terminée depuis dimanche dernier (30 décembre 2012) et j’en parlerai donc plus tard, trois autres se terminent le 13 janvier 2013. Je vous ai déjà parlé de l’exposition Marc Chagall, l’épaisseur des rêves à La Piscine (musée d’art et d’industrie André Diligent) à Roubaix, je vous parlerai samedi prochain de Phantasia au tri postal à Lille. Avant de vous parler prochainement de l’extension accueillant la donation de la collection d’art brut de l’Aracine au LAM [Lille métropole musée d’art moderne, d’art contemporain et d’art brut] à Villeneuve-d’Ascq, je vous présente aujourd’hui l’exposition La ville magique, consacrée à la ville vue par les artistes entre les deux guerres mondiales, avec une « préface » consacrée aux précurseurs de la fin du 19e siècle.

L’exposition est illustrée par de nombreux extraits de films dont il est difficile de profiter (conditions de projection, durée des films) et s’organise en quatre grands thèmes : Manhatta [sic, d’après le titre du film de Paul Strand en 1921], la ville verticale ; Metropolis, la ville collage ; quand la ville dort, le théâtre de l’inconscient et Dark passage, de l’errance à l’enquête.

Une exposition riche et variée, tant sur les techniques présentées (peintures, dessins, photographies, collages, films) que dans les styles (des cubistes, des dadas et des surréalistes aux hyper-réalistes). J’ai en particulier découvert le travail photographique de Otto Umbehr dit Umbo (voir par exemple sur le site du Met). Ceux qui sont effrayés par les queues monstrueuses de l’exposition Edward Hopper au Grand Palais à Paris pourront voir ici l’une de ses œuvres

Pour aller plus loin, voir le catalogue de l’exposition La Ville magique, co-édition LAM / Gallimard, 2012, 232 pages.

Marc Chagall à La Piscine (Roubaix)

Affiche de l'exposition Chagall à Roubaix

Au cours de ma semaine de vacances chez mon père, nous avons pu voir quelques-unes des expositions proposées dans le cadre de Lille 3000 / Fantastic, troisième déclinaison (après Bombaysers de Lille en 2006, avant ce blog, et Europe XXL en 2009 où j’avais vu Hypnos) de Lille 2004, capitale européenne de la culture. L’une de ces expositions, histoires de fantômes pour grandes personnes, au Fresnoy/Studio national des arts contemporains à Tourcoing, est terminée depuis dimanche dernier (30 décembre 2012) et j’en parlerai donc plus tard, trois autres se terminent le 13 janvier 2013, La ville magique au LAM [Lille métropole musée d’art moderne, d’art contemporain et d’art brut] à Villeneuve-d’Ascq,  Phantasia au tri postal à Lille et Marc Chagall, l’épaisseur des rêves à La Piscine (musée d’art et d’industrie André Diligent) à Roubaix. C’est de celle-ci dont je vis vous parler aujourd’hui, il y avait foule lorsque nous y sommes allés, la queue se prolongeant à l’extérieur (heureusement par une petite éclaircie le temps que nous puissions entrer). L’exposition présente des costumes de scène, des céramiques, des toiles bien sûr, des collages, mais aussi un très intéressant ensemble de sculptures. Ne pas rater non plus la série des dessins préparatoires et maquettes pour le plafond de l’opéra de Paris (1963/1964).

J’ai beaucoup aimé cette visite, comme pour mon père, la sculpture de Marc Chagall (1887-1985) a été une vraie découverte – deux des reliefs viennent du musée national Marc Chagall, musée du message biblique à Nice, s’ils sont présentés en salle, je les ai déjà vus, mais ils ne m’avaient pas frappés. Pour les costumes de scène, j’ai beaucoup aimé ceux du Théâtre d’art juif de Moscou en 1919-1921 et ceux créés lors de son exil à New-York pendant la seconde guerre mondiale, pour Aleko et la reprise de l’Oiseau de feu de Stravinski en déclinant un vocabulaire emprunté au monde amérindien. Un petit conseil pour ceux qui en ont besoin, n’hésitez pas à réviser un peu la mythologie et la Bible avant d’aborder l’exposition, ce n’est pas indispensable, mais cela aide à mieux apprécier certaines œuvres. Cela me fait penser qu’il faut absolument que je vous montre les vitraux de Marc Chagall photographiés cet été dans la cathédrale de Metz… Un seul regret, en période de forte affluence, je ne comprends pas que l’on autorise des visites guidées (qui plus est sans port de casque par le conférencier et ses auditeurs, qui rend l’exercice un peu plus discret pour les autres visiteurs, comme cela se fait de plus en plus souvent dans les grands musées et monuments) dans les salles exiguës de l’exposition…

Affiche de l'exposition Werhlin à Roubaix Le musée présente également plusieurs expositions dossiers dans ses salles, en marge des collections permanentes, et un « sapin de noël » de Benjamin Ottoz allongé au milieu du bassin de l’ancienne piscine, à découvrir dans le bandeau d’accueil de La Piscine : Monique / Bidouillette / Tibilisfil, tu en penses quoi par rapport à celui de la Grand’Place à Bruxelles? Parmi les dossiers expositions-dossiers, l’une est consacrée à Robert Wehrlin (1903-1964) (jusqu’au 13 janvier 2013), suite à une donation du fils de l’artiste. J’avoue que j’ai eu du mal avec ses toiles, mais j’ai plutôt bien aimé ses dessins, estampes et aquarelles, dont la série autour du nazisme (catalogue aux éditions Gourcuff Gradenigo).

La restitution de l’atelier de Henri Bouchard (voir mon article sur le monument à Audouin-Dubreuil à Saint-Jean-d’Angély), initialement prévue pour 2012, est désormais annoncée pour 2014…

Pour aller plus loin, voir :

– le catalogue de l’exposition Marc Chagall. L’épaisseur des rêves, éditions Gallimard, 2012, 260 pages

– le musée national Marc Chagall, musée du message biblique à Nice

– les vitraux de la cathédrale de Reims (et bientôt sur mon blog ceux de la cathédrale de Metz)

– le plafond de l’opéra de Paris

La nuit du naufrage de Graham Hurley

Couverture de La nuit du naufrage de Graham Hurley

Un livre acheté d’occasion, un auteur déjà lu il y a quelques années, avant l’ouverture du blog…

Le livre : La nuit du naufrage de Graham Hurley, traduit de l’anglais par Philippe Rouard, collection Folio Policier, éditions Gallimard, 2007, 532 pages, ISBN 9782070339273.

L’histoire : dans le prologue, en 1982, aux larges des îles Malouines, l’Accolade, une frégate anglaise, est coulée par un missile tiré par les Argentins, 19 morts, plus un mystérieux disparu (tombé à la mer?) une dizaine de jours plus tôt. Juin 2002, à Portsmouth. Joe Faraday a désormais intégré la section des crimes graves de la police. Son fils sourd-muet le voit peu, mais a l’occasion de montrer ses photographies à une ancienne amie de sa défunte mère, elle aussi photographe. Sean Coughlin, gardien de prison, est retrouvé assassiné dans son appartement, l’enquête montre que personne ne l’aimait… sauf Pritchard, son amant, qui l’a vu le soir de sa mort dans son bar-hôtel, qu’il a fui en voyant arriver trois anciens marins venus à une réunion d’anciens de l’Accolade… Parallèlement, un petit voyou de douze ans sème la pagaille à coup de racket et de poings, une flic est victime d’un collègue, une course-poursuite manque se terminer très mal…

Mon avis : après Exocet de Jack Higgins, voici la guerre des Malouines de retour pour cette nouvelle lecture dans le cadre du défi God save the livre organisé par Antoni / passion livres. Enfin, pas tout à fait la guerre des Malouines ici au sens propre, mais les relations de la grande muette qui même vingt ans plus tard semble protéger un marin qui pourtant ne semble pas avoir été exemplaire… J’ai beaucoup aimé les parties sur la relation entre le père Joe Faraday et le fils sourd, J.J., leur rapport à la nature (et aux oiseaux), les souvenirs de la femme/mère via ses photographies. Pour l’intrigue policière, il faut parfois se concentrer, avec tous les changements de point de vue (et d’histoire) d’un paragraphe à l’autre, on saute de l’enquête principale aux relations entre flics ou à la poursuite du jeune délinquant… avec des personnages appelés tantôt par leur prénom, tantôt par leur nom, pour bien suivre au début, une « liste des personnages », un peu comme au théâtre, aurait été utile par moment…

Logo God save the livre Ce livre entre dans le défi God save the livre, saison 2, organisé par Antoni / passion livres. Il s’agit de lire un ou plusieurs livres anglais d’ici fin février 2013 et atteindre l’une de ces catégories : « Duty Harry » (1 livre lu), « Prince Charles » (5 livres), « Prince William » (10 livres), « Lady Di »(15 livres), « The Beatles » (20 livres et plus), « Queen Mom » (au moins un livre en VO)…

Si javais un marteau… à Nantes

Nantes, exposition chantiers au hangar à bananes Un titre audacieux pour cette exposition (jusqu’au 6 janvier 2013) au hangar à bananes à Nantes: Si j’avais un marteau… une invitation à venir se servir en outils pour la prochaine manifestation de samedi (17 novembre 2012) contre le déménagement de l’aéroport de Nantes à Notre-Dame-des-Landes, le futur Ayraultport? Pour en savoir plus sur ce projet qui va prendre des milliers d’hectares de terres agricoles pour construire un nouvel aéroport pas vraiment utile mais libérer des terrains à haute valeur spéculative… ceux de l’actuel aéroport, vous pouvez écouter les deux émissions que lui a consacré Daniel Marmet la semaine dernière, dans là-bas si j’y suis sur France Inter, Les vaches n’aiment pas l’avion, et la suite. Bon, les Bretons ont réussi à empêcher en 1981 la construction de la centrale nucléaire de Plogoff après plusieurs années de lutte et à ne plus avoir de centrale nucléaire sur leur territoire après l’abandon de Brennilis (dont le démantèlement piétine depuis 1985), avec un peu de soutien extérieur, ils réussiront peut-être à éviter ce « très cher » (au sens propre) aéroport au milieu des vaches…

Je suis allée voir l’exposition Si j’avais un marteau en octobre avec Mamazerty [je ne l’associe pas au paragraphe qui précède…], un lieu déjà visité ensemble en début juillet avec l’exposition consacrée à Roman Signer.

Cette fois, il s’agit donc de diverses présentations de la vision du chantier dans l’art contemporain, avec des œuvres assez accessibles… afin de faire patienter le visiteur pour la réouverture du musée des Beaux-Arts qui organise cette exposition. Ma préférée est une œuvre de Jean-Michel Sanejouand, qui reprend sur de très grand panneau la forme des études d’impact et des documents d’urbanisme, avec l’organisation des espaces de la vallée de la Seine entre Paris et Le Havre… Vous pouvez la découvrir ici dans une précédente exposition.

Nantes, la façade du musée des Beaux Arts (octobre 2012) Et dans le couloir à l’arrière, vous pourrez découvrir les maquettes du projet de rénovation du musée des Beaux-Arts, fermé depuis un moment et où, de l’extérieur, le chantier ne semble pas commencé, les sculptures sont toujours emballées depuis des mois (des années) sous leurs filets de protection. Dans l’exposition, vous pourrez voir les plans du premier musée ainsi que les plâtres des six statues de la façade (sans les deux des côtés), un bon moyen de comprendre ce qu’est une maquette et la mise à l’échelle par la mise en place de repères pour trianguler avec un compas sur la sculpture qui est à plus grande échelle.

Raccommodage et remailleuses… Publicité ancienne et exposition à Civaux

Publicité des Cahiers de l'ouest en 1956 pour des chaussettes inusables... En cherchant un article très sérieux dans les Cahiers de l’ouest, n° 14, novembre 1956 (une revue de poésie et de recueil ethnographique), un collègue (oui, un…) a pensé à nous… avec cette publicité pour les chaussettes Stemm, distribuées par Pingouin… « plus jamais de raccommodages »…

la nécropole mérovingienne de Civaux C’était donc la ruine pour les remailleuses professionnelles, auxquelles le musée de Civaux (à l’ombre de ma centrale nucléaire préférée, et juste en face du site antique, de l’église avec un bel ensemble de sculptures romanes et non loin de de la nécropole mérovingienne) consacre une exposition jusqu’au 18 novembre 2012, avec une démonstration de leur savoir-faire ce jour-là de 16h à 18h par Paulette Bernard, l’une de ces travailleuses à domicile, qui rattrapaient pour ces belles de toute la France les mailles filées des bas en soie… Voir les informations pratiques

Remailleuse Passez donc aussi voir chez Emmanuelle / le Marquoir d’Élise, elle a retrouvé dans son grenier magique une repriseuse à découvrir ici… ou clic sur la vignette!