Archives par étiquette : art brut

La ville magique au LAM à Villeneuve-d’Ascq

Affiche de l'exposition une ville magique au LAM Au cours de ma semaine de vacances chez mon père, nous avons pu voir quelques-unes des expositions proposées dans le cadre de Lille 3000 / Fantastic, troisième déclinaison (après Bombaysers de Lille en 2006, avant ce blog, et Europe XXL en 2009 où j’avais vu Hypnos) de Lille 2004, capitale européenne de la culture. L’une de ces expositions, histoires de fantômes pour grandes personnes, au Fresnoy/Studio national des arts contemporains, est terminée depuis dimanche dernier (30 décembre 2012) et j’en parlerai donc plus tard, trois autres se terminent le 13 janvier 2013. Je vous ai déjà parlé de l’exposition Marc Chagall, l’épaisseur des rêves à La Piscine (musée d’art et d’industrie André Diligent) à Roubaix, je vous parlerai samedi prochain de Phantasia au tri postal à Lille. Avant de vous parler prochainement de l’extension accueillant la donation de la collection d’art brut de l’Aracine au LAM [Lille métropole musée d’art moderne, d’art contemporain et d’art brut] à Villeneuve-d’Ascq, je vous présente aujourd’hui l’exposition La ville magique, consacrée à la ville vue par les artistes entre les deux guerres mondiales, avec une « préface » consacrée aux précurseurs de la fin du 19e siècle.

L’exposition est illustrée par de nombreux extraits de films dont il est difficile de profiter (conditions de projection, durée des films) et s’organise en quatre grands thèmes : Manhatta [sic, d’après le titre du film de Paul Strand en 1921], la ville verticale ; Metropolis, la ville collage ; quand la ville dort, le théâtre de l’inconscient et Dark passage, de l’errance à l’enquête.

Une exposition riche et variée, tant sur les techniques présentées (peintures, dessins, photographies, collages, films) que dans les styles (des cubistes, des dadas et des surréalistes aux hyper-réalistes). J’ai en particulier découvert le travail photographique de Otto Umbehr dit Umbo (voir par exemple sur le site du Met). Ceux qui sont effrayés par les queues monstrueuses de l’exposition Edward Hopper au Grand Palais à Paris pourront voir ici l’une de ses œuvres

Pour aller plus loin, voir le catalogue de l’exposition La Ville magique, co-édition LAM / Gallimard, 2012, 232 pages.

Le jardin de Gabriel Albert à Nantillé (Charente-Maritime): prix des mouettes

Couverture de l'Image du patrimoine sur Gabriel Albert

Je réédite cet article paru en mai 2011 pour cause d’actualité: le livre Le jardin de Gabriel, l’univers poétique d’un créateur saintongeais vient de recevoir le Prix des Mouettes 2011, décerné par le Conseil général de Charente-Maritime, dans la catégorie « Ouvrage à caractère historique et documentaire ».

Les autres prix 2011 :
Catégorie « Création littéraire » : Philippe Deblaise, Mes arbres à histoires, éditions Le Croît vif.
Premier prix de peinture : Liza Vodyanova, Promenade du dimanche.
Deuxième prix de peinture : Christian Michaud, Blocs de béton
Premier prix de sculpture : Sandrine Gallaire, Rumeur rochelaise
Deuxième prix de sculpture : Didier Plumey, Cheval Dinosaure.

Vous pouvez les voir, ainsi que les finalistes, à la maison de la Charente-Maritime (85 boulevard de la république à La Rochelle) jusqu’au 30 décembre 2011, du lundi au vendredi, de 9h à 18h.

Vous trouverez ci-dessous toutes les informations sur le livre, une bonne idée pour noël?

Pour vos achats, privilégiez d’abord les libraires indépendants et, en Poitou-Charentes, ceux du réseau LIRE (Librairies indépendantes régionales d’excellence). Pour vous aider à les repérer, vous trouverez ici la liste des librairies de Poitou-Charentes qui adhèrent à la charte ou ont le label…

Si vous habitez hors de Poitou-Charentes, vous aurez plus de mal à le trouver, voici quelques librairies en ligne, les liens vous amèneront directement sur l’ouvrage (je n’ai pas d’actions !) :

fnac

amazon

price minister

Il y a quelques mois maintenant, mes collègues Thierry Allard et Yann Ourry ont mené à son terme l’étude et la publication du jardin de Gabriel Albert à Nantillé, près de Saint-Jean-d’Angély en Charente-Maritime (dans la collection des Images du patrimoine, n° 266, Geste éditions, 2011,

Le jardin de Gabriel, l’univers poétique d’un créateur saintongeais

ISBN 978-2-84561-764-3, sous la direction de Fabrice Bonnifait et de Michel Valière).

Un jardin de sculptures d’art brut, une belle synthèse très illustrée. Si vous voulez le découvrir sans attendre (mais n’hésitez pas à commander le livre chez votre libraire préféré), vous pouvez visiter virtuellement ce jardin à partir du plan interactif (clic sur chaque point pour voir la statue et avoir accès à son dossier documentaire) des quelque 400 sculptures réalisées entre 1969 et 1989 et des autres ressources en ligne sur le site de la Région Poitou-Charentes / service de l’inventaire général du patrimoine culturel.

Vous découvrirez son univers, fait de personnages célèbres ou anonymes (ses voisin(e)s?)…

Si le jardin n’est pas (encore?) ouvert à la visite (sauf pour les groupes, sur rendez-vous à la mairie de Nantillé, ou aux journées du patrimoine en septembre), vous pouvez le voir au bord de la route départementale 129, plein sud vers Saintes en sortant d’Aulnay, il est sur la droite au lieu-dit Chez-Audebert, inratable! Au passage, n’oubliez pas de vous arrêter à Aulnay pour y voir notamment l’église Saint-Pierre, avec un couple, un soldat et un griffon, la Tentation et la crucifixion de Saint-Pierre.Le site est fermé, mais l’office du tourisme organise régulièrement des visites et la mairie de Nantillé l’ouvre aux groupes constitués.

Vous pouvez maintenant en faire sa visite grâce au diaporama illustré accessible directement à cette adresse (environ 5 minutes au format vidéo). L’occasion de découvrir ce jardin de sculptures sous tous ses aspects.

Le jardin de Gabriel Albert à Nantillé (Charente-Maritime)… suite

Couverture de l'Image du patrimoine sur Gabriel Albert

Je vous ai parlé il y a peu du jardin de Gabriel Albert à Nantillé (Charente-Maritime), à l’occasion de la fin de l’étude et de la publication du jardin de Gabriel Albert à Nantillé, près de Saint-jean d’Angély en Charente-Maritime, par mes collègues Thierry Allard et Yann Ourry (dans la collection des Images du patrimoine, n° 266, Geste éditions, 2011, Le jardin de Gabriel, l’univers poétique d’un créateur saintongeais, ISBN 978-2-84561-764-3, sous la direction de Fabrice Bonnifait et de Michel Valière). Il est bien sûr toujours disponible dans les bonnes librairies!

Vous pouvez maintenant en faire sa visite grâce au diaporama illustré accessible directement à cette adresse (environ 5 minutes au format vidéo). L’occasion de découvrir ce jardin de sculptures sous tous ses aspects.

Edit du 17 juin: le site du conseil régional de Poitou-Charentes étant inaccessible depuis hier soir, le lien précédent et les suivants ne fonctionnent pas, j’espère que ça sera réparé rapidement… En attendant, vous pouvez voir le diaporama ici, mais avec un environnement où il peut y avoir de la publicité…

Des visites seront par ailleurs organisées le samedi 18 juin 2011 de 14h à 17h (dans le cadre des journées du patrimoine de pays). Les auteurs du livre assureront la visite… et peut-être des dédicaces?

Et toujours en ligne : la visite virtuelle du jardin à partir du plan interactif (clic sur chaque point pour voir la statue et avoir accès à son dossier documentaire) des quelque 400 sculptures réalisées entre 1969 et 1989 et d’autres ressources en ligne sur le site de la Région Poitou-Charentes / service de l’inventaire général du patrimoine culturel.

Exposition Hypnos à Lille

Affiche de l'exposition hypnos à Lille jusqu'au 12 juillet 2009

Samedi avec mon père (une petite visite chez lui ?), nous sommes allés visiter l’exposition Hypnos, organisée hors les murs (au musée de l’hospice comtesse dans le vieux Lille) par le musée d’art moderne de Lille métropole (actuellement fermé pour travaux), en partenariat avec lille3000, jusqu’au 12 juillet 2009. L’exposition se propose de montrer la place de l’inconscient dans l’art de la fin du 19e jusqu’à la seconde Guerre Mondiale. Elle explore la place du spiritisme (dont le mineur Augustin Lesage), de l’inconscient, du dessin automatique, de la psychanalyse et de Freud, notamment chez Dada et les surréalistes (dont des marionnettes de Sophie Tauber-Harp). Une large part est faite aux artistes d’Europe de l’est et notamment tchèques. Nous avons beaucoup aimé et sommes resté un long moment (environ deux heures).
Vous pouvez avoir un bon aperçu de l’exposition et de son accrochage sur le site scènes du nord. Pour les œuvres, le site du musée d’art moderne de Lille métropole est incontournable, mais il faut naviguer un peu, notamment en allant dans ressources puis dossier pédagogique.

Depuis Lille 2004, capitale Européenne de la culture en 2004, Lille 3000 a pris le relais en 2006 (sur le thème dominant de l’Inde) et cette année sur le thème d’Europe XXL. Pour l’occasion, le site officiel de Lille 3000 a changé de .com en .eu, mais de nombreux sites ont gardé l’ancien lien… Voici donc le lien vers le site officiel de Lille 3000. J’ai aussi trouvé un blog et un site non officiel qui me semble bien conçu.

Séraphine de Martin Provost

Salle comble au TAP-cinéma (ex-théâtre de Poitiers) samedi 24 janvier 2009 à 20h pour Séraphine de Martin Provost, qui a probablement bénéficié du double effet du festival Télérama et de l’annonce des nominations aux prochains César…

L’histoire : 1912, à Senlis, dans l’Oise. Un riche collectionneur, marchand et critique d’art allemand, Wilhelm Uhde, premier à avoir acheté Picasso, collectionneur du douanier Rousseau, loue une partie d’un château pour se consacrer à l’écriture. Un jour, lors d’un dîner, il tombe en arrêt devant un panneau de bois peint de fleurs en style naïf. L’auteure en est Séraphine Louis, sa femme de ménage dont tout le monde se moque parce qu’elle a reçu l’ordre des anges de se mettre à peindre il y a des années. Il décide de l’aider, mais la guerre survient, il doit fuir, Séraphine retombe dans la misère, achète (ou vole) les ingrédients nécessaires à la fabrication de ses peintures… Après guerre, elle est passée des panneaux de bois à la toile. Wilhelm Uhde revient dans le secteur, redevient son protecteur… jusqu’à ce que la crise de 1929 le contraigne à mener un train de vie plus raisonnable. Puisque c’est une histoire vraie, je peux aller jusqu’à la fin… Séraphine est internée en 1932 dans un sordide asile psychiatrique, où son sort est un temps amélioré grâce à son protecteur. Comme Camille Claudel et tant d’autres malades psychiatriques, elle meurt à l’asile pendant la Seconde guerre mondiale (Séraphine en 1942, Camille Claudel en 1943, Antonin Artaud quant à lui survivra à l’asile jusqu’en 1948, voir Ferdière, psychiatre d’Antonin Artaud de Emmanuel Venet).

Mon avis : un film émouvant, Yolande Moreau est éblouissante dans le rôle de Séraphine, parangon de la femme de peine. Elle remportera probablement un prix à Cannes. La lumière et la photographie sont aussi très travaillées dans ce film… Mais j’aimerais découvrir les recettes de pigment de Séraphine, de la cire, du sang, une racine râpée (laquelle, pas de la garance, dans le nord de la France…), une ombellifère, du blanc (d’Espagne ?), et puis…???

Pour aller plus loin : le site officiel du film, le catalogue (56 pages aux éditions Gallimard) de l’exposition sur Séraphine de Senlis qui a eu lieu jusqu’au 5 janvier 2009 au musée Maillol à Paris (je ne l’ai pas vue) et le livre de Françoise Cloarec, Séraphine, la vie rêvée de Séraphine de Senlis, aux éditions Phébus, 172 pages.

Séraphine est sorti grand vainqueur des César 2009 : meilleur film français de l’année pour Martin Provost, prix de la meilleure actrice pour Yolande Moreau (j’avais été très séduite par son interprétation). Les autres César pour ce film sont revenus à Laurent Brunet pour la photographie (vraiment remarquable), à Marc Abdelnour et Martin Provost pour le meilleur scénario original, à Michael Galasso pour la meilleur musique originale, à Thierry François pour les meilleurs décors et à Madeline Fontaine pour les meilleurs costumes.

PS : en 2011, j’ai vu Où va la nuit, aussi de Martin Provost et avec Yolande Moreau dans le rôle principal.

Pour les 15 films du festival Télérama, ils se partagent en quatre catégories :

Ceux que j’ai vus et dont je vous ai parlé (pas beaucoup cette année)

Ceux que j’ai ratés et que je vais essayer de voir cette semaine au théâtre

Ceux que j’ai ratés et que je vais essayer de voir cette semaine au Dietrich

Ceux que je n’irai pas voir, sauf si vous avez des arguments pour me convaincre d’y aller…

  • À bord du Darjeeling Limited de Wes Anderson
  • L’heure d’été d’Olivier Assayas
  • Home d’Ursula Meier, finalement vu au Dietrich
  • Into the Wild de Sean Pen
  • Juno de Jason Reitman
  • There will be blood de Paul Thomas Anderson