Le salon Moncoutant/création autour des fils est organisé tous les deux ans dans cette commune du nord des Deux-Sèvres, il aura lieu le week-end prochain (12 et 13 novembre 2016). Le thème de cette année était une invitation au voyage autour de l’Inde, les 100 participant(e)s ont reçu un kit comprenant le tissu bleu, le tissu gris, le fil doré et un patron dont l’échelle pouvait être modifiée mais pas le tracé. Toutes les techniques de broderies sont autorisées, mais il ne doit y avoir aucun élément en papier ou en carton. Les dimensions finales sont aussi imposées. J’ai été beaucoup moins inspirée que les années précédentes. Voici ce que j’ai envoyé (n° B58), avec le grand éléphant à l’échelle proposée et les autres en diminution.
Désolée, les paillettes, ça brille pour les photographies! J’ai aussi ajouté des perles, brodé les défenses et ajouté une clochette à chacun.
PS: revoir mes précédentes participations :
Pour Moncoutant 2014 : la réception du matériel, la broderie : la japonaise du protège-cahier proposé par Nadège Richier dans son livre Motifs du Japon (qu’elle m’a offert il y a fort longtemps) : le début, la suite, la fin ; la frivolité: le début avec les explications, la frivolité rouge terminée ; la couture: préparation du matériel, la Japonaise appliquée, le kimono terminé, mes achats, le retour du kimono.
Pour Moncoutant 2012 : le matériel, les contours, la première, la deuxième, la troisième et la quatrième faces, le toit, l’intérieur, la finition en boîte, mes achats
Pour Moncoutant 2010 : vous pouvez maintenant voir les préparatifs le tablier lors du concours, le tablier à son retour et la pendouille à ciseaux… ainsi que mes achats.
Pour Moncoutant 2008 : la broderie pour le concours et mes achats.
A noël, j’ai offert à l’une de mes nièces un livre où il est question d’escargots et d’éléphants. Je l’avais accompagné d’un
Et voici de face. Les oreilles sont dans le même tissu jaune (coupon inépuisable! voir mes
Et j’ai ajouté une ribambelle d’éléphant découpés sur une couronne de fête des rois, une pâtisserie de Poitiers qui avait choisi des fèves sur ce thème cette année!
La
Pour une petite fille née il y a quelques mois, j’ai cousu cet éléphant rose et jaune dont le modèle est tiré de Burda travaux manuels n° 28 spécial Doudou et Cie (août 2011). Un modèle beaucoup plus simple que cet
Je vous ai montré l’autre jour
Et une autre vue dans l’autre sens, avec la tour Eiffel en fond.
Le voici en octobre 2010, sur la parvis du musée d’Orsay…
L’éléphant est pris dans un piège, constitué par un élément circulaire à moitié enterré et une corde avec un nœud coulant… Sa patte avant gauche est déjà entravée. Un singe s’amuse sur le piège…
On voit mieux ici le singe, qui semble hurler, et le piège…
Ou peut-être est-ce mieux ici?
Il se compose d’une stèle centrale en calcaire sur laquelle sont apposés trois médaillons en bronze, encadré de deux stèles un peu plus basses portant chacune la sculpture d’un éléphant, tête tournée vers la stèle centrale.
Sur le côté droit du monument sont inscrits le nom des auteurs, » Pierre Grizet / Architecte DPLG / G. Prud’homme / médaillons / L. et G. Chaumot / sculpteurs « . Pierre Grizet était l’architecte de la ville de La Rochelle, je reviendrai sur les autres plus bas, avec leurs signatures.
Voici de plus près l’éléphant de gauche…
… qui surmonte l’inscription » à la mémoire de trois conquérants pacifiques / de la Côte-d’Ivoire partis de La Rochelle / Arthur Verdier, capitaine de navire, marchand / armateur, colon, résident de France à / Grand Bassam et Assinie et à ses collaborateurs « .
Voici l’éléphant de droite…
qui porte la signature des sculpteurs, L et G. Chaumot. Il s’agit de Louis Chaumot et de son fils Georges. Georges Chaumot a aussi réalisé à La Rochelle la sculpture de
En-dessous, la suite de l’inscription : » qui moururent à la tâche / Amédée Brétignère et Marcel Treich-Laplène / ce monument a été élevé 50 ans / après les traités qui donnèrent à la France / cette belle et riche colonie « . Un monument colonial donc, inauguré en septembre 1937, qui mériterait sur place une petite explication… et au moins la mention de l’indépendance de la Côte-d’Ivoire en 1960.
Sur la stèle centrale se trouve une carte de l’Afrique avec de petits carrés à l’emplacement de la Côté-d’Ivoire.
Au pied de cette carte, deux masques traditionnels avec des sceptres, à la manière de trophées ou de prises de guerre avec les dates » 1887-1937 « . Sur le projet, ils étaient prévus en bronze, ils ont finalement été réalisés en calcaire.
Le haut de cette stèle identifie clairement le monument : » Aux pionniers / de la Côte-d’Ivoire « , puis trois médaillons en bronze reliés entre eux et enfin… quatre noms et non trois! Soit : » Treich Laplène / 1860-1890 / Brétignière 1856-1890 / Verdier / 1835-1898 / commandant Charles-Emmanuel Valteau / 1855*1907.
Les médaillons portent la date de leur réalisation, » MCMXXXVII » (1937)…
… et la signature du médailliste, Georges Henri Prud’homme (Capbreton, 1873 – Paris, 1947), assez connu, dont je vous ai parlé pour un
Trois médaillons avec des portraits, donc, si on se fie aux inscriptions sur la stèle, Marcel Treich-Laplène à gauche,
Arthur Verdier au centre
et Amédée Brétignère à droite. Vous remarquerez la mode de la moustache dans les années 1880, que tous trois portent, associée à une barbe taillée en pointe pour Marcel Treich-Laplène et Amédée Brétignère.
Je vous ai déjà parlé du musée des beaux-arts de Tours à propos de
Le portail, que je vous ai déjà montré dans le précédent article, a été édifié vers 1770 avec l’arc de triomphe du portail neuf de l’ancien évêché édifié vers 1680 (pour en savoir plus sur le musée, voir voir le
La première chose qui vous frappe quand vous franchissez le portail, et même avant, vu sa taille majestueuse, c’est ce grand cèdre du Liban planté en 1804 (d’après le panonceau posé à son pied) et mesure 31 mètres de hauteur, avec une envergure de 33 mètres.
Ses branches sont si lourdes qu’il a été haubané et pourvu de supports pour éviter la chute de ses branches.
L’une des attractions du musée est l’éléphant naturalisé qui se trouve dans un petit édifice vitré, en libre accès dans la cour du musée. Il s’agit de Fritz, l’éléphant du cirque Barnum abattu à Tours (place Nicholas-Frumeaud) en 1902 parce qu’il était devenu agressif. Comme pour tous les animaux naturalisés, les os ont été enlevés de l’enveloppe de peau. Ils étaient conservés au
L’assemblage du
… puis pour le corps, même si la pièce du dessous du corps ne peut pas s’adapter en l’état au corps (j’ai raccourci de chaque côté) et s’il manque bien des repères, notamment pour le dessous des pattes… Dommage, d’habitude, chez l’Inédite, ils vérifient sérieusement les patrons et les explications, un peu légères ici…
L’assemblage de la tête et du corps a été rapide hier soir, désolée, je vous ferai une autre photo à la lumière du jour, je
Vous vous souvenez de la
Mais pour
Après quelques heures de couture à la main, je n’ai fini que la tête… Promis, je m’y mets sérieusement dans la semaine pour le corps… Ils étaient accompagnés d’une
Revenons à l’
Le thème de l’éléphant n’est pas rare en Poitou, il se trouve à Poitiers à Saint-Jean-de-Montierneuf (copie sur place, original déposé au musée Sainte-Croix à Poitiers), dans la Vienne à Saint-Nicolas à Civray ou sur le chevet de l’église de Saint-Maurice-la-Clouère, près de Gençay. Les plus connus sont sans doute ceux d’Aulnay, dans la nef, où le sculpteur a ajouté l’inscription HI SUNT ELEPHANTES. Les sculpteurs pouvaient trouver les modèles dans des manuscrits ou sur des tissus.
Sur la façade de Notre-Dame-la-Grande à Poitiers, ils sont affrontés au sens propre: leurs deux fronts se touchent sur l’angle du chapiteau.
L’éléphant qui se trouve à l’ouest (en façade) a été le plus soumis aux intempéries et est très érodé.
Celui qui se trouve au sud, dans l’ébrasement de l’arcature, est mieux conservé. Vous remarquez sur son ventre le harnachement que l’on trouve sur quasiment tous les éléphants romans de la région, et la queue qui se termine de feuille, trait décoratif assez systématique sur la façade de Notre-Dame-la-Grande.