Revers de fortune, par Antoni Lenormand

Couverture de Revers de fortune, par Antoni LenormandIl y a déjà un moment que j’ai acheté le deuxième roman d’Antoni Lenormand / passion livres, qui mène avec brio depuis plusieurs années le défi God save the livre. Bien qu’écrit en assez gros (police 14 pour la version papier, il est d’abord sorti en version numérique), il était arrivé chez moi avant mon visioagrandisseur maison, je l’ai donc lu en « tronçons » de 20 à 30 minutes… Pour ceux qui me posent la question, non, la tablette ne me permet pas de lire facilement, c’est bien mieux agrandi sur l’écran de l’ordinateur, surtout que je peux afficher plus de texte, avec moins de fatigue sur la « mise au point » par mon cerveau à chaque changement/défilement du texte.

Le livre : Revers de fortune, par Antoni Lenormand, CreateSpace Independent Publishing Platform (distribution Amazon), 2013, 346 pages, ISBN 978-1497442382.

La quatrième de couverture:

Pierre Mazerat-Déligney est une ordure. Comme l’on en fait encore peu aujourd’hui. Sans les moyens de ses très hautes prétentions, l’individu survit dans un sordide studio parisien. Bafouant l’ordre et la morale, Pierre se retrouve subitement à la tête d’une fortune estimée à quinze millions d’euros. Mais alors qu’il s’épanouit enfin dans sa nouvelle vie, le sort va irrémédiablement s’acharner contre lui, jalonnant son parcours de tragiques et mystérieuses disparitions… Poursuivi par le Mauvais Œil, il oublie qu’il ne fait que récolter ce qu’il a toujours semé.
De Paris à Los Angeles, en passant par la Croatie et la French Riviera, suivez les pérégrinations d’un être abject et sournois, en proie au plus machiavélique des adversaires de la Création…

Mon avis: on meurt beaucoup dans le sillage de Pierre, il ne fait pas bon être ami(e) avec lui… ni même son richissime père qu’il n’avait pas vu depuis des années succombe peu après leurs retrouvailles, et pas du cancer pour lequel il était soigné. La fortune, le (les?) revers de (la /des) fortune(s), annonce le titre… revers pour Pierre, pour son père, mais aussi pour son camarade d’infortune avec qui il aurait dû partager les gains du loto. Beaucoup d’humour noir, un style agréable, cherchant cependant parfois le « niveau de langage » entre des mots du registre soutenu (bien que souvent sur un ton badin) et les termes argotiques. Vu mes difficultés de lecture (oui, je sais, relatives, dit la neurologue, j’ai réussi à lire en un an beaucoup plus que l’immense majorité des Français, mais beaucoup moins que d’habitude), la lecture fractionnée par 10 à 15 pages a prolongé le suspense sur presque deux semaines… jusqu’à la chute finale, mais là, chut! Il vous faudra lire le livre!

Poitiers, sainte Radegonde…

La crypte et le tombeau de sainte Radegonde à Poitiers

Le château de Schönbrünn à Vienne en Autriche en 1993, 2, de plus prèsLe 13 août est la fête de Radegonde… autre « grande dame du Poitou » (même si elle est originaire du Nord…) avec Alienor d’Aquitaine! Un pèlerinage est organisé du monastère de la Cossonière à Saint-Benoît (repli des sœurs du monastère Sainte-Croix, fondé par Radegonde, quand elles ont quitté le centre-ville, à l’emplacement du musée) jusqu’au tombeau puis à la « cellule » de la reine. Il m’a donc semblé que ré-éditer cet article serait une bonne idée… suivre les liens à la fin pour en découvrir d’autres articles sur des sujets voisins.

Article du 4 mars 2012

Pour le défi Mars, mois de l’Europe centrale organisé par Schlabaya, j’ai choisi de vous présenter à nouveau la princesse allemande la plus célèbre à Poitiers… Je vous ai déjà montré le tombeau de sainte Radegonde, qui se trouve dans la crypte de l’église Sainte-Radegonde.

Radegonde est née vers 518-520 à Erfurt en Allemagne. Elle est la fille du roi de Thuringe, Berthaire. La suite est surtout racontée dans la vie de sainte Radegonde par Venance Fortunat, texte que l’on connaît par une copie réalisée vers 1100 avec un manuscrit très richement illuminé conservé à la médiathèque de Poitiers, à feuilleter ici.

En 531, Clotaire, fils de Clovis, massacre sa famille et l’emmène comme otage dans la villa royale d’Athies. Veuf, Clotaire décide de l’épouser en 538 (avec une épopée, elle refuse, s’enfuit, est rattrapée, mariée de force à Soissons)…

… un peu long de vus raconter ici toute l’histoire, mais quelque part entre 552 et 557, elle obtient de se retirer à Poitiers, où elle fonde un monastère qui deviendra le monastère Sainte-Croix (celui qui est à la Cossonière à Saint-Benoît, dont je vous est montré le tronc il y a quelques semaines). Radegonde obtient de l’empereur de Constantinople une prestigieuse relique de la vraie croix (conservée dans un riche reliquaire gardé bien à l’abri) et est morte à Poitiers en 587.

Poitiers, le tombeau de sainte Radegonde dans sa crypteElle est inhumée, comme il est d’usage à l’époque, hors les murs, dans ou près de l’église Sainte-Marie-hors-les-Murs qu’elle avait fait construire. Voici une autre photographie du tombeau, un peu plus sombre certes… Les miracles s’y multiplient… Après plusieurs péripéties, reconstructions suite à des incendies, l’église est consacrée en 1099. Son tombeau fut ouvert en 1412 sur ordre du duc de Berry, puis profané lors des guerres de religion en 1562, les restes brûlés dans la nef, puis remis dans le tombeau… qui attire toujours des pèlerins.

Poitiers, église Sainte-Radegonde, les ex-votos, quatre vues Chaque année apparaissent de nouveaux ex-votos… tout autour du tombeau à l’extérieur de la crypte et dans l’escalier, ce sont des ex-votos plus anciens, ceux de la nef sont plus récents. Désormais, la taille des plaques est plus ou moins normalisée, et il ne faut pas oublier de passer à la caisse pour en poser une, tarif genre concession d’un bout de mur, plusieurs surfaces et durées au choix…

Poitiers, relief sous le clocher de Sainte-Radegonde : Radegonde vue de près Et voici peut-être une représentation provenant de l’ancien clocher-porche roman de la sainte, que je vous ai déjà montrée aussi, dans cet article sur le Christ et sainte Radegonde (?).

Poitiers, église Sainte-Radegonde, le portail, 2, sainte Radegonde Et une autre sculpture, cette fois du 19e siècle, sur la façade de l’église… A revoir avec ses voisines dans cet article sur les sculptures de la fin du 19e siècle (Vierge à l’Enfant, saintes Agnès, Radegonde, Disciole, saint Hilaire). Elle est représentée en lettrée, ce qui était le cas: elle avait appris à lire et à écrire au palais royal, bien avant de devenir religieuse…

PS: d’autres liens ajoutés depuis l’article d’origine…

Anne d'Autriche en Radegonde (Poitiers, église Sainte-Radegonde) avec des rubans sur son sceptreVoir aussi la statue d’Anne d’Autriche en sainte Radegonde

La chapelle du Pas-de-Dieu, résidence Jean-Jaurès à Poitiers
Voir la chapelle du Pas-de-Dieu, dite « cellule de sainte Radegonde », où se terminera le pèlerinage

Pour aller plus loin : Grégory Vouhé, Nicolas Legendre, Anne d’Autriche et Radegonde, L’actualité Poitou-Charentes, n° 98, octobre-décembre 2012, p. 36.

C’est parti pour le festival de Confolens!

Affiche du festival de Confolens 2014 Le 57e festival de Confolens, art et traditions populaires est lancé avec le prélude ce soir, si l’alerte météo orange lancée pour cette nuit le permet, ça serait vraiment dommage que ce spectacle soit annulé! Du 12 au 17 août 2014, la ville vibrera au son des musiques du monde et au mouvement des danseurs, certains venus de très loin comme le groupe micronésien Mimar Bamboo (plusieurs heures de vol rien que pour aller faire établir les visas… plus de 24h de trajet, ils vont subir un sacré choc de culture entre l’île de Wap et Confolens! Si vous êtes dans le secteur, n’hésitez pas à aller y passer une soirée, mais aussi une journée, il y a de nombreuses animations gratuites, d’autres payantes, plein d’ateliers pour vous initier à ces danses, plein de rencontres pour vous évader très loin tout en restant… en Charente, aux confins du Limousin!

couverture du parcours du patrimoine sur Confolens Habituellement, la ville de Confolens (moins de 3.000 habitants, plus petite sous-préfecture de France) est plutôt déserte, je sais de quoi je parle, j’y ai étudié la quasi totalité des maisons du centre-ville il y a quelques années dans le cadre de l’inventaire du patrimoine du Confolentais, qui a donné lieu à deux livres, voir le parcours du patrimoine Confolens. Charente et l’Image du patrimoine sur le Confolentais. Mais pendant la semaine du festival et quelques jours avant, la ville est envahie par des centaines de danseurs (650 cette année, 28 groupes de presque autant de pays) et 20.000 visiteurs payants (presque 50.000 billets vendus, chacun assiste à plusieurs soirées), 100.000 visiteurs en cumulé avec les journées gratuites.

Ce festival est l’un de ceux qui ont fait l’objet d’une étude économique détaillée en 2012 financée par  par le conseil général de Charente (avec le ministère de l’économie et des finances (méthodologie tourisme, le ministère de la culture) : chaque euro de subvention rapporte 1,6€ de retombées économiques sur place (2,3€ si on inclut les tournées annexes des groupes): 217.000€ de subventions cette année là (l’association du festival a un budget global de 900.000€, le plus gros budget étant l’acheminement des groupes) ont rapporté presque 364.000€ de dépenses sur place des visiteurs, des organisateurs et des bénévoles. Non négligeable pour un territoire très rural, en 2003, je préférais calculer la densité de population des moutons que celle des habitants… Confolens sans le festival, ce serait sans doute une ville sans restaurant, sans hôtel, avec des commerces encore plus en difficulté!

Un mini lézard…

Un mini lézard noirToujours dans Motifs de polynésie à broder, de Nadège Richier, après le motif mahoï, j’ai choisi un motif de mini lézard (noir… comme les éditions?) pour poursuivre mes exercices de vision binoculaire. Même toile, fil noir. Dans le modèle, il appartient à une petite série qui est montée en dessous de verre, comme la tortue. Une petite grille, réalisée sur deux jours, en 4 fois 20 à 30 minutes toujours avec la lampe lumière du jour et sans avoir lu avant… Pour le prochain « exercice », je vais changer de style, mais chut…

Dans Motifs de polynésie à broder, de Nadège Richier, paru en 2007 aux éditions Didier Carpentier, j’ai déjà réalisé plusieurs projets: le phare de Pointe Vénus à Tahiti, la tortue pour un dessous de verre montée sur un couvercle de boîte, le motif du tiaré monté en pendouille, un motif mahoï.

Un printemps à Tchernobyl d’Emmanuel Lepage

pioche-en-bib.jpgCouverture de Un printemps à Tchernobyl d'Emmanuel LepageUn printemps à Tchernobyl d'Emmanuel LepagePour une fois, j’ai trouvé à la médiathèque parmi les nouvelles acquisitions un titre qui figure dans le TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible. Il a reçu plusieurs prix littéraires / BD en 2013.

Le livre: Un printemps à Tchernobyl d’Emmanuel Lepage, éditions Futuropolis, 166 pages, 2012, ISBN 9782754807746.

L’histoire: Avril 2008. Dans un train en partance pour l’Ukraine. Un homme lit un témoignage de l’un des premiers hommes sur place lors de l’explosion du réacteur de Tchernobyl le 26 avril 1986. Emmanuel Lepage a alors 19 ans et suivi le nuage radioactif et les informations rassurantes ou pas à la télévision. Novembre 2007 à Saint-Brieuc, l’association les Dessin’acteurs souhaite organiser une résidence d’artistes le plus près possible de la zone interdite de Tchernobyl, en lien avec l’association Les enfants de Tchernobyl. Doutes sur les risques, ses responsabilités de jeune père de famille, mais aussi sur le fait qu’il n’est pas un militant anti-nucléaire, juste sensibilisé au sujet… il finit quand même par accepter. Le voici à Volodarka avec Gildas Chasseboeuf, dessinateur, et Pascal Rueff et Morgan Touzé, comédiens. Première incursion en zone interdite, dans le cadre d’un « voyage organisé », dosimètre en main, la ville de Tchernobyl, la centrale, dont les réacteurs 5 et 6 devaient ouvrir fin 1986, Pripiat, la ville désertée, retour dans le village où il est hébergé. Au cours du séjour, il va retourner clandestinement en zone interdite, dessiner la nature qui profite de la quasi absence de l’homme.

Mon avis: au fil des pages, l’auteur s’interroge sur sa légitimité à effectuer le voyage, à témoigner de la vie sur place, dure mais finalement sans doute pas plus qu’ailleurs en Ukraine, si l’on exclut la maladie des liquidateurs (comme Vassia) et les « enfants de Tchernobyl », nés après la catastrophe, ayant vécu en zone contaminée ou ceux qui sont nés de parents contaminés, comme les enfants de Vassia et Viera. La menace invisible de la radioactivité, l’omniprésence des dosimètres au début, puis peu à peu oubliés (jusqu’à la réalité, le test final de retour en France pour vérifier s’il a « pris de la dose » ou pas), le nucléaire est bien là, la catastrophe aussi, qui s’est passée dans une centrale quasi neuve, rappelons-le, d’autres réacteurs devaient ouvrir peu après à Tchernobyl, la fête foraine de Pripiat jamais inaugurée est là pour le rappeler, figée dans la poussière accumulée… De très belles planches (quelques doubles pages pleines) rendent compte de ce voyage un peu surréaliste. Tout le début est en noir et blanc, à l’encre et lavis, avec juste quelques couleurs, ocre, rouge, orange, qui mettent en relief des éléments inquiétants, par exemple les panneaux des barrières de la route d’accès à la zone interdite ou la poupée démembrée abandonnée, ou moins, comme la caisse rose de l’épicerie au décor kitch. Puis à partir de la page 106, les couleurs varient plus, les verts explosent, du plus vif au plus foncé, témoins de la nature qui reprend ses droits, des sorties avec moins d’attention au dosimètre.

Quelques éléments inquiétants filtrent du récit, comme la récupération des métaux en zone contaminée, par des habitants qui se font quelques sous à la revente… métal qui est exporté, dispersant la radioactivité dans le monde: mais chez nous, les déblais peu radioactifs, notamment ceux du démantèlement des rares sites en cours de déconstruction, sont aussi disséminés, dilués dans les matériaux de construction, en tant que Breton, l’auteur ne doit pas oublier Brennilis… arrêté en 1985 et dont le démantèlement ne sera pas terminé avant 2025!

Logo top BD des bloggueurs Cette BD sera soumise pour le classement du TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible. Mes chroniques BD sont regroupées dans la catégorie pour les BD et par auteur sur la page BD dans ma bibliothèque.

Le haricot magique, 29, finitions des pages 3 à 6

Haricot magique, pages 3 à 6, la maison avec la porte finie, recto et versoAprès l’assemblage des pages 3 à 6, je pensais vite terminé les finitions… Pas si facile de poser le biais avec toutes les épaisseurs de tissu. J’ai opté pour du violet, recommandé par quasi toutes mes lectrices (Maryse, Emmanuelle / le Marquoir d’Élise, Nini 79, Sylvie 79, Valérie M., etc.), et je l’ai fixé « dans les règles de l’art », à la main, première couture à l’arrière dans le pli, deuxième couture biais replié, en points avant repassés deux fois. Puis j’ai fixé la porte…

Haricot magique, pages 3 à 6, détail de la porte… qui s’ouvre parfaitement! Sur les conseils d’ Emmanuelle / le Marquoir d’Élise, je vais aussi ajouter quelques « pierres plates » sur le seuil, dans des chutes de tissu gris (encore des points de feston à venir).

Haricot magique, pages 3 à 6, couture à refaireIl me restera encore un peu de fignolage, refaire la couture là où la machine avait patiné, ajouter quelques « oiseaux » qui vont solidariser les diverses épaisseurs, et quelques points de nœud dans la pelouse, au milieu des « fleurs » en points de bouclettes.

En tout cas, je suis contente, l’ensemble commence à prendre forme, il me reste à faire sur la page 7 le haricot magique qui se déploie, le modèle ne prévoit rien sur la dernière page de couverture (mais peut-être y mettrai-je quelque chose?), puis les poupées avant de me mettre aux autres contes, Boucle d’or et le petit chaperon rouge (à peine esquissé, ce dernier).

Pages de 40 sur 40 cm.

Le projet: réaliser pour Noël 2014 (finalement courant 2015) trois contes tirés de Créez vos contes en tissus, de Anne Guérin, créapassions, 2011 (il existe une deuxième édition corrigée en 2013 mais apparemment avec toujours beaucoup d’imprécisions), Boucle d’or, le petit chaperon rouge et le haricot magique.

Suivre l’avancée du haricot magique

La vache du haricot magique terminéeLes poupées : le début et la fin de la vache, la casquette et la chemise de Jack,

Le haricot magique, l page de couverture terminéePage 1 : positionnementdébut de la fixation des lettres, page 1 terminée

Le haricot magique, page 2, terminéePage 2 : le paysage, le début et la fin des feuilles de maïs, les barrièrespage 2 terminée

Haricot magique, la page 3 terminéePage 3: le paysageétals des marchands et du stand de tissus, les légumes, les marchands, les tonneaux et la page 3 terminée

Le haricot magique, pages 4 et 5, terminéesPages 4 et 5: le patron, le paysage, les maisons, la fumée, les tuiles et les briques, fixation avec des points de festondes points de tige et de bouclette, les pages 4 et 5 terminées

Le haricot magique, page 6 terminée avec des points de tige, de bouclette et de noeudPage 6: le patron, le décor et la maison, les briques et les tuiles, la page 6 terminée

Haricot magique, pages 3 à 6, terminées avec des oiseaux et quelques nouvelles fleursPages 3 à 6: l’assemblage, le début des finitionspages 3 à 6 terminées

Page 7: demande de conseil, le début et la fin de la tige, les nuages extérieurs, le paysagePouët, pouët, le château vide, les poussins, la table de l’ogre, les feuilles sur la tigesur un petit nuage

Le livre du haricot magique terminé

Suivre l’avancée du petit chaperon rouge

Les poupées du petit chaperon rouge: loup, bûcheron, grand-mère et filletteLes poupées: le loupà poil, le bûcheron et sa scie, la grand-mère, le petit chaperon rouge sans capuche, le petit chaperon rouge terminé

La préparation du plateau de jeu

La forêt: troncs, un arbre peut en cacher un autre, d’autres arbres, des nuages, un chemin, des fleurs brodées, le chemin de la troisième case, les arbres et les nuages de la troisième case

La chambre de la grand-mère : l’armoire, le lit et la tablepréparation de la pièce, la chambre meublée

Les maisons: les toits, les murs, une autre maison

Les deux premières pièces

Voir la version de Hanrietta

Bienvenue à Poitiers… suite!

Bienvenue aux touristes à Poitiers, campagne publicitaireIl y a trois semaines, je vous présentais la campagne Bienvenue aux touristes à Poitiers, poubelle devant la borne touristique de la gare etc. J’ai trouvé quelques photographies complémentaires, il y a quelque progrès à faire pour bien accueillir les touristes en ville, petit tour en images.

Bienvenue aux touristes à Poitiers, deux offices de tourismeQuand le touriste arrive à trouver l’office de tourisme, il en a deux!!! Devant Notre-Dame-la-Grande, à quelques dizaines de mètres. La maison du tourisme, qui dépend du conseil général de la Vienne, avec une billetterie des sites touristiques du département et de bons produits locaux, et l’office de tourisme de l’agglomération de Poitiers, avec à l’étage la salle du patrimoine, contre-partie du label ville d’art et d’histoire (qui impose un centre d’interprétation). La ville de Poitiers organise les polychromies de Notre-Dame (illumination de la façade) en été et à noël depuis 1995, mais son office de tourisme ferme à 19h (18h l’hiver). Heureusement pour les touristes, l’office du département (non organisateur de cette manifestation) reste lui ouvert jusqu’à 23! La séparation pourrait être remise en cause dans le cadre de négociations, même si les deux collectivités sont de bords politiques différents, ou de la réforme territoriale en cours…

Panneau publicitaire de l'office de tourisme de Poitiers bloquant le passage pour handicapésPour celui de l’agglomération, il y a parfois du relâchement et leur publicité empêche de passer sur la bande de roulement qui permet de circuler en fauteuil roulant, avec une charriot de marché, une poussette ou des talons hauts (à côté, les pavés sont irréguliers et inconfortables, inaccessibles en fauteuil roulant). En tout cas, ce n’est pas mieux que les voitures que vous pouvez voir à la fin de cet article de 2011 (Poitiers ville inaccessible), au même endroit.

Office de tourisme de Poitiers, affiche sous les informations collées sur la vitreLa vitrine aussi pose quelques problèmes de lecture… Lettres blanches collées sur la vitre et affiche avec d’autres informations derrière… Qui arrive à lire quelque chose???

En tout cas, il ne faudra pas que le touriste ait besoin de services publics ou d’établissements vivant des subventions publiques, économies obligent, cette année, peu de remplaçants recrutés donc on ferme! Et oui, maintenir ou baisser les impôts, cela a des conséquences. Je vous l’ai déjà dit pour le cinéma d’art et essai  TAP castille de 3 salles (le Dietrich reste ouvert avec son unique salle),  fermé pour la première fois depuis que je suis à Poitiers (1992), mais c’est aussi le cas pour:

Poitiers, affiche de fermeture de la poste Notre-Dame à Poitiers– la poste, celle de Notre-Dame est fermée, la centrale a des horaires très restreints…

Poitiers, horaires de la médiathèque, été 2014– la médiathèque (il faut viser juste et ne pas travailler l’après-midi ou y aller le samedi)

Poitiers, horaires de bus, été 2014– les bus, il faut d’ailleurs, suite à une polémique dans le journal, que j’envoie vite une lettre à Vitalis et à Grand Poitiers… qui disent qu’ils n’ont aucune plainte sur les horaires très restreints! Et j’ai souris quand, dans la presse locale, le propriétaire du camping de Saint-Benoît recommandait à ses clients d’utiliser les transports en commun. Lesquels? A chaque vacances scolaires, le bus 12 ne dessert plus le bourg de Saint-Benoît (seulement la Hune, un peu loin à pied du camping, avec une très longue côté à monter), il n’y a que des « p’tit bus », service sur réservation la veille pour des usagers inscrits, donc pas pour les touristes!

Boulangerie fermée à Poitiers, été 2014Côté privé, ce n’est guère mieux… Comme chaque année, surtout entre le 1er et le 15 août, il est difficile de trouver une boulangerie ouverte « sur le plateau » (celle, toute petite et familiale, de la rue de la Cathédrale, pour information, ne fermera pas cet été). Les commerçants aussi devraient faire attention. Quelques exemples ces dernières semaines. Huit à 8, rue Magenta, un touriste étranger avec une carte visa sans puce devant moi, en fait, sa carte ne passait pas dans la fente pour lecture avec puce. La patronne: « Pas possible, je ne prends pas les cartes sans code », ça sert à quoi, alors, une carte visa? Et si le commerçant ne les prend pas toutes, il ne devrait pas mettre un avertissement comme pour le refus des chèques (à voir avec la répression des fraudes). Carrefour Market, rue Carnot: « Hep, à la caisse, votre sac » – « il y a mon appareil photo et mes papiers dedans » – « A la caisse, j’ai dit », « Au revoir! Je vais aller ailleurs ». Je vous rassure, il y a plein d’autres endroits où vous serez bien reçus (avec les noms usuels et les noms officiels des places)! Place d’Armes, café du Théâtre, rembarrés en terrasse par un serveur mal-aimable quand, après 15 minutes, nous lui demandons s’il peut prendre la commande, nous avons prévu une séance de cinéma. Pour boire un coup, je vous conseille Côté place (place d’Armes/Leclerc), à accompagner de quelques douceurs maison ou de pain, le café des Arts (place Notre-Dame/de Gaule), le Gambetta (place du Palais/Lepetit), etc.

Street art tricoté à PoitiersHeureusement, certains ont décidé d’égayer notre été avec des couleurs…

Street art tricoté à Poitiers…comme la maison de retraite Les jardins de Cibèle, qui a habillé il y a quelques semaines arbres et pylônes du centre-ville de carrés tricotés et cousus, cédant à la mode du street-art tricoté, dont des versions plus élaborées se multiplient ici et là (voir de beaux exemples avec des créations très originales chez Marlie).

Poitiers, été 2014, campagne de relevés topographiques des réseauxEt même les topographes ont choisi de mettre plein de couleurs! Partout apparaissent des traits à la bombe sur les trottoirs et chaussées, il s’agit de mettre à jour les plans des réseaux de la ville et, dans certains cas, de remplacer les canalisations.

Poitiers, croisement des anciens fils rouge, jeune et bleu pour le guidage des touristesS’ils n’ont pas prévu de les effacer, ils risquent de rester longtemps, comme les « fils » jaune, rouge et bleu qui il y a des années envoyaient les touristes visiter le patrimoine de la ville, une couleur par circuit, fils repeints avant chaque été, un système simple et efficace à défaut d’être très esthétique, et qui permet toujours, quand quelqu’un demande son chemin, de lui dire de suivre le trait dans tel sens… impossible de se perdre (enfin, pas repeint, il est en pointillé maintenant, et complètement effacé dans la zone touchée par Poitiers cœur d’agglomération, cœur de pagaille…).

Poitiers, ajout d'un panneau interdit de tourner à gauche rue Renaudot et interdit de tourner à droite rue Victor-HugoAllez, on va accueillir gentiment les rares touristes, et si j’ai le temps, je les accompagne au lieu de leur indiquer juste le chemin. Et bonne nouvelle, la ville a réagi très vite, en voiture, il ne devrait plus s’engager en sens interdit rue Charles-Gide, il faut que j’ajoute vite des photographies dans l’article d’origine.

Un motif mahoï (4)

Le motif mahoi avec le contour terminéJ’ai terminé le contour du motif mahoï (poursuivi ici), toujours avec le fil de soie d’Alger rouge, même si ce n’est pas terrible pour mes devoirs de vision binoculaire puisqu’il n’y a pas besoin de regarder la grille pour broder ce motif répétitif. Reste à lui trouver une finition… L’ensemble mesure 9 sur 8,5 cm.

D’après un motif mahoï tiré de Motifs de polynésie à broder, de Nadège Richier, paru en 2007 aux éditions Didier Carpentier, dans lequel j’ai déjà réalisé plusieurs projets (le phare de Pointe Vénus à Tahiti, la tortue pour un dessous de verre montée sur un couvercle de boîte, le motif du tiaré monté en pendouille).

Lucy de Luc Besson

Affiche du film Lucy de Luc BessonSortie cinéma (commercial, puisque les salles d’art et essai du TAP Castille sont fermées), avec Lucy de Luc Besson en … VF!

Le film: Taipei. Lucy [Scarlett Johansson], jeune étudiante, est forcée par son nouveau petit ami de porter une mallette dans un grand hôtel. Un chef de la mafia taïwanaise [Choi Min-sik] l’y attend, elle est battue, endormie, et se réveille avec une cicatrice au ventre, on lui a inséré un paquet de drogue qu’elle doit acheminer, comme quatre hommes, dans différentes villes européennes. Mais elle est tabassée, une partie du contenu se déverse dans son corps, la drogue décuple ses capacités cérébrales, elle passe de 10% d’utilisation de ces capacités à 100%, non sans avoir au préalable réussi à prévenir à Paris la police où elle a choisi Pierre del Rio [Amr Waked] et le Pr Norman, grand spécialiste du cerveau [Morgan Freeman].

Mon avis: agaçant!!! La première phrase en traduction française d Les images alternées entre le mafieux et la jeune fille et un guépard chassant une antilope avait commencé à m’agacer…. La première phrase de la traduction française frôlait l’éloge du créationnisme, la fin avec Lucy, Australopithèque la plus ancienne connue ou au moins la plus médiatisée et la plus complète (Little foot, en Afrique-du-Sud, squelette à la mode chez les préhistoriens et qui est en train de commencer à intéresser la presse grand public, pourrait être un peu plus vieux, autour de 3 millions d’années), Lucy donc qui apparaît juste après des dinosaures… alors que ces derniers ont disparu autour de 65 millions d’années (en laissant comme descendance les oiseaux). Certes, c’est du cinéma, les artistes disent ce qu’ils veulent, mais c’est déjà si difficile de dire qu’il y a 60 millions d’années de distance au moins entre les derniers dinosaures et les premiers hominidés… Les scènes de cascades n’apportent pas grand chose, la course dans Paris, sous les guichets du Louvre en particulier, et le carambolage de voitures de police pouvaient être évoquées sans ce fracas de véhicules. Bref, je n’ai pas aimé et je suis sortie agacée. Heureusement que c’est un film court (1h30 je crois, publicité en plus, je n’ai pas l’habitude…). Bref, pas aimé du tout, et gros problème pour la préhistoire!

De nouveaux cordons à la lucette

Cordons à la lucette, août 2014Dans les restes de laine offerts par Dalinele et d’autres offerts par Isabelle Marchetti, présidente de l’association Valentin Apac, ainsi que dans le bon vert foncé de ma tricoboule marjolaine et dans le petit reste de vert vif (utilisé notamment pour les feuilles du poireau), j’ai réalisé quelques nouveaux cordons pour les tricoboules et d’autres plus petits pour d’autres projets à venir. Dame lucette (offerte Pat-à-Bois) a donc repris du service et ne va pas retourner tout de suite dans sa trousse!