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Le bonheur maternel d’Antoine Etex au parc de Blossac à Poitiers

Poitiers, le bonheur maternel par Etex, 1, vu de loin

A l’entrée du parc de Blossac, ce chaque côté de la grille, deux groupes sculptés en marbre d’Antoine Étex (Paris, 1808 – Chaville, 1888) se font face, La douleur maternelle et Le bonheur maternel et réalisés respectivement en 1859 (présenté au salon des artistes français sous le n° 3214) et en 1866 (n° 2757 du même salon mais en 1866) d’après les dossiers de la base Joconde, toutes deux sont des dépôts de l’État. Ils ont été nettoyés au printemps 2011, mais l’hiver dernier, un garde m’avait autorisée à contourner les parterres pour prendre d’autres vues, que je n’ai pas reprises depuis. Vous avez donc des vues après nettoyage, celle que l’on peut prendre depuis l’allée, et des vues avant nettoyage. Les deux groupes se trouvent derrière un petit bassin peu profond. Je commence par le bonheur, à gauche en entrant dans le parc, je vous présenterai bientôt la douleur…

Poitiers, le bonheur maternel par Etex, 2, la signature La signature, peu lisible (« A.J.S. Etex »), se trouve sur le côté.

Poitiers, le bonheur maternel par Etex, 3, vu de face Une mère agenouillée, vêtue d’une chemise à manches mi-longues, joue avec son enfant nu. La chemise a un peu glissé et dénude son épaule gauche.

Poitiers, le bonheur maternel par Etex, 4, vu de trois quarts L’enfant, sans doute une petite fille à cause de son chignon, à ses mains tendrement passées autour du cou de la mère.

C Poitiers, le bonheur maternel par Etex, 5, les têtes de l'enfant et de la mère elle-ci tient un objet, apparemment une boule, dans sa main gauche.

Poitiers, le bonheur maternel par Etex, 6, de trois-quarts dos De dos, on voit le drapé du vêtement dont dépasse le pied droit nu de la mère.

Poitiers, le bonheur maternel par Etex, 7, de dos Voici la statue de dos…

Poitiers, le bonheur maternel par Etex, 8, du blé et des fruits Et sur le côté, des fruits et du blé, symboles d’abondance et de bonheur.

Chaumont-sur-Loire, festival 2011 (6): des oeuvres dans le château

Chaumont-sur-Loire, dans le château, 2011, la table verte Cette année, je suis allée visiter le festival des jardins de Chaumont-sur-Loire (sur le thème Jardins d’avenir ou l’art de la biodiversité heureuse) le 10 juin 2011, en train comme d’habitude (jusqu’à Onzain), avec Dalinele. Vous retrouverez les liens vers les articles de cette année avec ceux des années précédentes, sur cette page, et au fur et à mesure de leur publication en bas de chaque article. En attendant la suite, vous pouvez aussi faire la visite sur le site du domaine de Chaumont-sur-Loire). J’essayerai de mettre des liens vers les sites des concepteurs ou les sites créés pour ce festival, n’hésitez pas à suivre les liens…

Chaumont-sur-Loire est un centre d’art et du paysage… des artistes présentent aussi leurs œuvres dans le château. Les expositions que je vous montre aujourd’hui se poursuivent jusqu’au 3 novembre 2011. Je commence par la grande table de la salle à manger où les artistes suisses Gerda Steiner et Jörg Lenzlinger ont servi La soupe verte, un dîner pour rappeler ceux, fastueux, que donnait la princesse de Broglie à la fin du 19e siècle.

Chaumont-sur-Loire, dans le château, 2011, la table verte, détail d'une assiette Une œuvre étrange, la « soupe » verte est arrosée chaque semaine et le mélange enfle, petit à petit, la mixture déborde des assiettes… D’après la guide, à la fin de la saison, elle devrait retomber sur le bord de la table. Il paraît que c’est une interrogation sur la nourriture dans le monde…

Chaumont-sur-Loire, dans le château, 2011, photographies de Schmith De son côté, la photographe suédoise Helene Schmitz nous propose ses Jardins engloutis et Carnivores, des séries de photographies un peu irréelles…

Chaumont-sur-Loire, dans le château, 2011, photographies de Kubota Les photographies de Shin-Ichi Kubota, Atmosphère (dans la galerie du porc-épic), nous emmènent dans les nuages…

Pour retrouver les articles de 2011 / Jardins d’avenir ou l’art de la biodiversité :

  • en préalable, le puits avec des archers et les gargouilles du château
  • le jardin n° 1, Le laboratoire, conçu par Méryl Fanien, Philippe Guillemet et Cyrille Parlot
  • le jardin n° 2, Sculptillonnages, conçu par Corinne Julhiet-Detroyat et Claude Pasquer
  • le jardin n° 3, Tu me manques, conçu par Jacob Vilato et Marc Cunat
  • le jardin n° 4, La transparence du ver, conçu par Anne Blouin et Alessandra Blotto
  • le jardin n° 4bis, La bibliothèque du souvenir, conçu par Gaétan Macquet, Oreline Tixier et Pierre-Albert Labarrière
  • le jardin n° 5, L’envers du décor, conçu par Cathy Viviès et Vanessa Farbos
  • le jardin n° 6, Le jardin bijou, conçu par Loulou de La Falaise avec le concours de Paul-Antoine Penneau
  • le jardin n° 7, la sève à la croisée des chemins, conçu par Ernesto Neto et Daisy Cabral Nogueira
  • le jardin n° 8, La biodiversité en question, conçu par Olivier Chardin, Anaïs Brochiero, Philippe Verigno et Anaïs Brochiero,
  • le jardin n° 9, Le jardin pixélisé conçu par Mattéo Pernigo et Claudio Benna
  • le jardin n° 10, Le jardin méditerranéen conçu par les équipes du festival en liaison avec les étudiants de l’Institut national d’horticulture d’Angers
  • le jardin n

La gare de La Rochelle et ses mosaïques

La gare de La Rochelle, 01, la façade sur la place

La gare de la Rochelle a été reconstruite à partir de 1909 (approbation des plans de l’architecte Pierre-Joseph Esquié, grand prix de Rome d’architecture en 1882)-1910 (début de la construction). Les travaux sont interrompus pendant la Première Guerre mondiale et la gare n’est inaugurée qu’en 1922. Deux ailes organisées de manière symétrique autour d’une grosse horloge.

La gare de La Rochelle, 02, la tour d'horloge à l'éextérieur Voici un détail de l’horloge.

La gare de La Rochelle, 03, les médaillons Etat Partout, les médaillons portent le mot « État »… nous sommes bien après la nationalisation des chemins de fer.

La gare de La Rochelle, 04, le hall encombré de pièces en toc Les charpentes métalliques sont réalisées par l’entreprise Ménard et Gourdon, de Nantes. Malheureusement, les aménagements intérieurs de la gare avec toutes ces petites pièces cassent complètement la vision que l’on devait en avoir.

La Rochelle, l'intérieur de la gare sur une carte postale ancienne Voici ce que cela donnait il y a des dizaines d’années, sur une carte postale ancienne, vaanat l’enlèvement des anciens guichets.

La gare de La Rochelle, 05, un lanterneau Voici quand même un détail des lanterneaux (ils avaient été endommagés par la tempête de 1999 et leur restauration a été achevée en 2009).

La gare de La Rochelle, 06, le panneau de mosaïque avec les bateaux De chaque côté du grand hall de voyageurs se trouvent des mosaïques exécutées par A. Biret, sur des cartons de Godefroy. Voici celle à gauche quand on entre. Désolée pour la déformation, mais impossible de se mettre dans l’axe pour prendre la photographie. L’océan semble couvert de bateaux…

La gare de La Rochelle, 07, la signature Biret sous les bateaux Voici la signature « A. Biret mosaïste / Paris ».

La gare de La Rochelle, 08, la signature Godefroy sous les bateaux Et la signature du cartonniste avec la date : « G. Godefroy Pxt / 1922 » (Pxt pour pixit, a peint).

La gare de La Rochelle, 09, mosaïque avec le voilier à gauche Voici quelques détails. D’abord le voilier à gauche…

La gare de La Rochelle, 10, mosaïque avec les trois mâts au centre Les deux grands trois-mâts au centre…

La gare de La Rochelle, 11, mosaïque avec un voilier à droite Le petit voilier à droite, avec son reflet dans l’eau et de petits bateaux qui semblent perdus dans la brume à l’arrière-plan.

La gare de La Rochelle, 12, les mosaïques de droite De l’autre côté (à droite quand on entre dans la gare depuis la place), l’horloge monumentale (sans aiguilles aujourd’hui…) est encadrée de deux mosaïques.

La gare de La Rochelle, 13, la mosaïque avec la tour de la lanterne A gauche, la tour de la lanterne et des bateaux, ainsi que plein de constructions sur ce qui est aujourd’hui Saint-Jean-d’Acre.

La gare de La Rochelle, 14, la signature Godefroy sous la tour de la lanterne Avec la signature du cartonniste : « G. Godefroy Pxt « .

La gare de La Rochelle, 15, la mosaïque avec les tours de la Chaîne et Saint-Nicolas A droite, la tour Saint-Nicolas et la tour de la chaîne, et un grand arbre sur la droite.

La gare de La Rochelle, 16, la signature Biret sous les tours Voici à nouveau la signature « A. Biret mosaïste / Paris ».

La gare de La Rochelle, 17, le vieux port avec la tour de la Chaîne et la tour Saint-Nicolas Voici ce que cela donne aujourd’hui, pour les tours, vues depuis la médiathèque…

La gare de La Rochelle, 18, la tour de la lanterne aujourd'hui Et tant que j’y suis, aussi la tour de la lanterne…

Toutes ces photographies datent du 25 juin 2011.

Concours de travaux, Poitiers, Tours, Niort, Les Sables-d’Olonne

Poitiers, Dominique Boivin danse avec une pelleteuse, 4, une vraie pelleteuse à côté Depuis plus d’un an (et encore pour au moins le double), le centre-ville de Poitiers est en travaux, tous ceux qui habitent en ville pestent, fatiguent avec le bruit, la poussière… Même si la place d’armes a ré-ouvert le 21 juin 2011, cela reste un vrai problème, peu de touristes, pas seulement à cause de la pluie, je pense que celui que j’ai vu excédé prendre la rue de la Marne en sens interdit et se trouver face à une voiture qui descendait, il est sorti choqué de sa voiture, a dit qu’il tournait depuis 1/2 heure pour essayer de s’arrêter en ville, on (deux passants et la conductrice de la voiture qui s’est trouvée nez à nez avec lui) lui a conseillé l’espace Toumaï, et de continuer à pied, il a préféré repartir pour une ville plus accueillante.

Bon, côté barrières, nous avons deux modèles, mauve et blanc…

Poitiers coeur d'agglo, 26 février 2011, 2, petits pavés …ou orange et mauve (photographies recyclées de ces derniers mois).

Tours, travaux du tramway au printemps 2011 A Tours, pour le tramway, ils doivent avoir le même fournisseur!! Option orange et blanc ici ce printemps 2011. Courage à Véro bis et à tous les Tourangeaux qui sont aussi partis pour des mois de travaux…

Niort, travaux place de la brèche en juillet 2011 Niort, qui lance aussi une opération de cœur d’agglomération (avec un vrai archéologue recruté par la ville pour toute la durée des travaux, pas du bidouillage source de bien des destructions comme à Poitiers), a choisi des barrières ajourées, ici place de la brèche mi juillet 2011.

Les Sables d'Olonne, travaux en novembre 2010 Les mêmes barrières que j’avais croisées mi novembre 2010 aux Sables-d’Olonne, où il s’agissait de reconstruire le front de mer très endommagé après la tempête Xynthia.

Le parc Mirabeau à Tours (2) : la stèle aux céramistes tourangeaux

Tours, parc Mirabeau, le monument aux céramistes, 1, vue générale Dans le parc Mirabeau à Tours, outre la fontaine inaugurale et les mystères douloureux de Camille Alaphilippe, se trouve une stèle dédiée aux céramistes tourangeaux. Je tire une partie des données du dossier documentaire établi par le service régional de l’inventaire de la région Centre, même si l’état de cette stèle me fait plutôt pencher pour du béton armé dont l’armature serait en train d’exploser de l’intérieur plutôt qu’à du calcaire comme évoqué dans ce dossier.

Tours, parc Mirabeau, le monument aux céramistes, 2, la signature de Médéric BrunoCette stèle a été érigée en 1934 par le sculpteur Médéric Bruno, sculpteur sur lequel il m’a été quasiment impossible de trouver des informations. J’ai juste trouvé qu’il était aussi l’auteur à Vouvray d’un monument au musicien Charles Bordes (Vouvray, 1863 – Toulon, 1909), que vous pouvez voir par exemple sur le blog Tourainissime….

Aucune trace de ce sculpteur dans les bases de données Mérimée, Palissy ou Joconde du ministère de la Culture… La signature sur la stèle est « BRUNO ARCH[itecte] ».

[PS du 02/08/2011 à 19h : sur un site consacré aux monuments aux morts, blog Tourainissime m’a communiqué ces informations : Bruno, Médéric (Azay-le-Rideau, 1887-1958), a habité à Tours et sculpté les monuments aux morts de Luzillé et de Saint-Christophe-sur-le-Nais en Touraine… le deuxième lien vous amenant sur le dossier de mes collègues de l’inventaire de la région Centre, mais ils ont mis Bruno comme auteur, et non Médéric Bruno, il avait échappé à ma première interrogation. Je file sur les archives de l’état civil d’Indre-et-Loire avec ces informations… et j’ai trouvé sa date de naissance, 17 mai 1887 dans la table décennale des naissances d’Azay-le-Rideau. Il n’y a pas accès à l’acte, dont pas possible de vérifier si le décès est reporté en mention marginale, les actes de 1958, année de son décès, ne sont bien sûr pas accessibles, comme tout acte postérieur à 1910].

Tours, parc Mirabeau, le monument aux céramistes, 9, la deuxième liste Revenons à notre stèle aux céramistes tourangeaux. Elle porte une longue dédicace :  » Aux céramistes tourangeaux rénovateurs de l’art de Bernard Palissy  » (non visible ici) puis  » Ch. Avisseau / 1795-1861 / J. Landais 1800-1863 / Ch. Landais / 1829-1908 / A. Landais / 1868-1912 / Deschamps Avisseau / 1844-1910 « .

Tours, parc Mirabeau, le monument aux céramistes, 8, la première liste Et sur l’autre face : « Ed. Avisseau / 1831-1911 / L. Brard 1830-1902 / A. Chauvigné /père 1829-1904 / fils 1855-1929 « . Je vous propose un lien intéressant pour les œuvres de ces artistes, surtout un catalogue de l’exposition qui a eu lieu en 2003 à Limoges et à Tours : un bestiaire fantastique, Avisseau et la faïence de Tours 1840-1910, sur Charles-Jean Avisseau (1795-1861, il avait son atelier à Saint-Pierre-des-Corps) et ses successeurs, à savoir ses enfants Édouard (1831-1911) et Caroline, Joseph Landais (1800-1863) et son fils Léon Brard (1830-1902), les Chauvigné, père et fils, et Carré de Busserolle, qui ont essayé de retrouver les techniques de Bernard Palissy (1509-1589).

Tours, parc Mirabeau, le monument aux céramistes, 3, la salamandre Sur la face de la stèle est sculptée une salamandre crachant du feu.

Tours, parc Mirabeau, le monument aux céramistes, 4, les deux têtes sculptées Au sommet se trouvent deux têtes que je n’ai pas identifiées…

Tours, parc Mirabeau, le monument aux céramistes, 5, la tête de gauche Détail à gauche…

Tours, parc Mirabeau, le monument aux céramistes, la tête de droite … et à droite.

Tétramorphe de la façade de Notre-Dame-la-Grande à Poitiers

Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, la mandorle avec le Chirst et le tétramorphe. Cet article est une réédition augmentée de mon article d’avril 2009, publié à l’occasion de la saint Marc, mais avec des photographies de détail, j’ai joué les touristes à Poitiers en juillet 2011… et repris un peu le texte.

Dans la mandorle (le décor en forme d’amande qui entoure un personnage saint, le Christ, parfois la Vierge) tout en haut du pignon de la façade occidentale de Notre-Dame-la-Grande à Poitiers. Tout en haut se trouvent soleil et la lune, dont j’ai aussi mis à jour l’article avec de nouvelles photographies (je ne le réédite pas, suivez le lien)…

Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, le Tétramorphe, 1, le Christ au centre Au centre mais légèrement décalé vers la gauche par rapport à l’axe de la mandorle se trouve le Christ. Il a perdu sa tête mais est reconnaissable à son nimbe cruciforme (le disque avec une croix qui entoure sa tête). Il est représenté debout, les pieds nus pointes vers l’extérieur. Il porte le Livre (la Bible) dans sa main gauche. Quand le Christ est ainsi représenté dans une mandorle, on parle aussi de Christ en gloire ou en majesté (qu’il soit debout comme ici ou assis sur son trône). Il est ici encadré par le symbole des évangélistes.

Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, le Tétramorphe, 3, le lion de Marc en bas à gauche Marc est souvent symbolisé par un animal, vous ne voyez pas ? Pensez à Venise… Ça y est, en bas à gauche, le lion… Le lion est ici représenté avec des ailes, comme un griffon. Pourquoi le lion ? Pourquoi quatre êtres ailés associés, qui forment le tétramorphe, soit le lion, le taureau/bœuf, l’aigle et l’homme ? Ils apparaissent une première fois dans l’Ancien Testament, dans les visions du prophète Ézéchiel. Puis dans l’Apocalypse de Jean (IV, 6-8) :  » Devant le trône, on dirait une mer, aussi transparente que du cristal. Au milieu du trône et autour de lui, se tiennent quatre Vivants, constellés d’yeux par-devant et par-derrière. Le premier Vivant est comme un lion ; le deuxième Vivant est comme un jeune taureau ; le troisième Vivant a comme un visage d’homme. Le quatrième Vivant est comme un aigle en plein vol. Les quatre Vivants, portant chacun six ailes, sont constellés d’yeux tout autour et en dedans « .

Le tétramorphe donc symbolise les quatre évangélistes : un lion pour Marc. Ils ont tous la tête entourée d’une auréole, symbole de leur sainteté, et ont tous ici un livre, l’Évangile dont ils sont chacun l’auteur… Il est ici entre les pattes du lion.

Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, le Tétramorphe, 2, l'ange de Matthieu en haut à gauche … Un homme ou un ange pour Matthieu, ici en haut à gauche. il est ici représenté en buste, les mains serrées sur le ventre et maintenant le Livre ouvert. Il émerge des flots.

Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, le Tétramorphe, 4, l'aigle de Jean, en haut à droite …Un aigle pour Jean. Sous ses pattes se trouve un livre.  Il se trouve en haut à droite.

Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, le Tétramorphe, 5, le boeuf de Luc, en bas à droite … un taureau ou un bœuf pour Luc,lui aussi ailé, et avec le livre sous sa patte avant gauche. Il est représenté en bas à droite de la mandorle.

Façade de la collégiale Notre-Dame-la-Grande de Poitiers, position du Christ en gloire Cette figuration est fréquente sur les tympans des églises romanes. Problème en Poitou, il y a très peu de tympans romans… La sculpture est portée sur les voussures (arcs des portails composés de claveaux), sur les modillons (pierres souvent sculptées qui supportent la corniche), sur les chapiteaux, parfois envahit la façade comme ici à Notre-Dame-la-Grande à Poitiers. Le tétramorphe a donc été mis au sommet du pignon… où il est difficile à distinguer, et très abîmé. La flèche vise le lion de saint Marc.

Et retournez lire mes articles consacrés à cette église, petit joyau de l’art roman :

Notre-Dame-la-Grande

La façade occidentale

L’ancienne école d’art de Niort par Lasseron

Niort, l'ancienne école d'art, 01, la façade Aujourd’hui, direction Niort et son ancienne école d’art ou pavillon Stéphane Grapelli, qui a accueilli à partir de 1952 le muséum d’histoire naturelle (aujourd’hui regroupé avec le musée d’Agesci), puis l’école de musique, et pour quelques mois encore le centre régional des métiers d’art, dont l’avenir est incertain si l’on en croit la presse locale la semaine dernière. Il a été restauré il y a quelques années et se trouve à l’angle de la rue du musée et de la rue Saint-Jean, très près de l’hôtel de ville ou plutôt, juste après les bâtiments administratifs construits il y a quelques années à gauche quand on regarde la façade de l’hôtel de ville. On voit ici la façade depuis la rue du Petit-Banc.

Niort, l'ancienne école d'art, 03, la porte monumentale Il s’agit de l’un des nombreux monuments construits à Niort par l’architecte Georges Lasseron, dont je vous reparlerai pour l’hôtel de ville, les bains douches, la belle ménagère, le grand café, le lycée de jeunes filles (aujourd’hui musée d’Agesci), et peut-être les écoles, les bâtiments d’octroi, les escaliers de la place de la brèche (détruits récemment), etc., voir en fin d’article.

Niort, l'ancienne école d'art, 02, la signature de Georges Lasseron Je l’aime bien… il a eu la gentillesse de signer et dater la plupart de ses œuvres! ici, sur le côté gauche, « G. Lasseron / architecte / 1891 ».

Niort, l'ancienne école d'art, 04, l'entablement Sur l’entablement au-dessus du portail est inscrit « Pavillon Stéphane Grappelli » et un décor de céramique vernissée…

Niort, l'ancienne école d'art, 05, la céramique vernissée …que l’on voit mieux de plus près.

Niort, l'ancienne école d'art, 06, la signature des sculpteurs Georges Lasseron a dessiné le décor sculpté, mais celui-ci a été exécuté par deux sculpteurs locaux qui ont signé : « Trinité et Maché / sculpteurs / Niort ». Pour information , vous pouvez retrouver une de leurs œuvres dans l’église Saint-Étienne-du-Port, toujours à Niort, le ciborium (le truc en pierre qui surmonte l’autel dans le chœur de l’église).

Niort, l'ancienne école d'art, 07, Apollon sur le tympan Au centre du tympan se trouve une tête d’Apollon, dieu de la beauté, au centre d’un médaillon.

Niort, l'ancienne école d'art, 08, les symboles de la sculpture et de l'architecture Dans l’écoinçon (la partie entre le rond du tympan et le rectangle du bord de la partie sculptée) gauche se trouvent sur un fond de palme les instruments nécessaires à la sculpture et à l’architecture: équerre, compas, règle, plan, chapiteau sculpté, maillet, livre.

Niort, l'ancienne école d'art, 09, les symboles de la peinture Dans l’écoinçon droit se distinguent sur un fond de rameau de laurier des objets pour le peintre, un modèle antique (avec casque et serpent sur le casque) dans un médaillon, un vase, une couronne de laurier et surtout une palette avec des pinceaux.

Niort, l'ancienne école d'art, 10, le côté droit Sur le côté, les baies éclairent largement l’atelier central, que ce soit du côté droit…

Niort, l'ancienne école d'art, 11, le côté gauche …ou du côté gauche.

Niort, l'ancienne école d'art, 12, les fenêtres sur le côté Voici un détail des fenêtres de l’étage.

Pour en savoir plus : voir Georges Lasseron 1844-1932, Un architecte au service de la Ville, par Daniel Courant, éditions du musée de Niort 1998, 109 pages, ISBN 2-911017-09-9.

Les bâtiments de Georges Lasseron à Niort (j’en parlerai ici prochainement). La plupart portent en façade sa signature et la date de construction…

  • 1891 : l’école de dessin, dit pavillon Grapelli, aujourd’hui pôle régional des métiers d’art
  • 1891 : les escaliers monumentaux de la place de la Brèche,
  • 1892 : l’immeuble de la caisse d’épargne
  • v. 1895 : un hôtel particulier dans la rue Yvers
  • 1896-1897: l’ancien lycée de jeunes filles Jean Macé (aujourd’hui musée d’Agesci)
  • 1897-1901 : l’hôtel de ville
  • 1906 : le magasin A la ménagère
  • 1908 : le Grand café
  • 1913 : bains-douches dans la rue basse
  • 1884 à 1905 : les bâtiments de l’octroi
  • 1882 à 1910 : les écoles maternelles et primaires
  • et à la Mothe-Saint-Héray, la maison des Rosières

La crèche du marronnier à Poitiers

Poitiers, la crèche du Marronnier, 1, vue depuis la rue

Il y a quelques semaines, je vous parlais ici, d’une visite de Poitiers avec plusieurs architectes et vous avais emmené à la médiathèque. Avant de vous faire découvrir l’intérieur du TAP /théâtre et auditorium de Poitiers (voir ici la visite avec son architecte, João Luis Carrilho da Graça), je vous invite aujourd’hui à une visite de la crèche du marronnier, rénovée il y a quelques années par l’architecte Patrick Vettier, qui nous faisait la visite. Côté rue (il s’agit de la rue Théophraste-Renaudot, dont vous pouvez découvrir la vie dans mon article sur Théophraste Renaudot à Loudun) et côté cour, le bâtiment a été habillé de verre avec des impressions de feuilles de marronnier.

Poitiers, la crèche du Marronnier, 2, la façade vitrée sur cour Cette seconde peau sert d’écran anti-UV et protège les enfants du bruit et de la vue de la rue. Juste derrière se trouvent des espaces de jeu à moitié en plein air.

Poitiers, la crèche du Marronnier, 3, le marronnier Au fond de la cour se trouvait un bâtiment du 19e siècle dont l’architecte des bâtiments de France demandait la conservation… Bon, ce genre de chose, j’ai du mal à comprendre, puisqu’on se retrouve avec une simple façade (très ordinaire au demeurant) et tout ce qui est derrière a été réorganisé, changement des planchers, des distributions…

Poitiers, la crèche du Marronnier, 4, la façade du 19e siècle Dans la cour, l’ancien marronnier qui donne son nom à la crèche a été abattu et remplacé par un jeune arbre…

Poitiers, la crèche du Marronnier, 5, le décor du 19e siècle Ah, si, il y a juste un petit décor sur l’ancienne façade du 19e siècle.

Un Poilu victorieux de Eugène Bénet, 2 : Saint-Benoît

Saint-Benoît, le monument aux morts, 4, vu de face Je vous ai montré il y a quelques semaines le monument aux morts de Civray, ce Poilu victorieux se trouve aussi à Saint-Benoît, où je l’ai photographié le jour de la fête des plantes 2011.

Saint-Benoît, le monument aux morts, 2, la signature d'Eugène Bénet Il est signé d’Eugène Bénet (« Eug. Bénet » ici sur la terrasse, la partie verticale qui sépare la statue du socle)…

Saint-Benoît, le monument aux morts, 3, la signature du fondeur Durenne …est une oeuvre qui figurait au catalogue des monuments aux morts d’Antoine Durenne (au moins pour 1921, sous le n° 5, comme on peut le voir dans la base de données Monumen). Comme toutes les œuvres de catalogue, la mise en scène était réalisée plus ou moins différemment selon les communes. Cette œuvre connut un grand succès et fut commandée à plusieurs dizaines voire centaines d’exemplaires. Je vous propose en suivant le lien un récapitulatif des monuments d’Eugène Bénet. Ici, la marque du fondeur est « Etab[lissemen]ts métallurgiques / DURENNE fondeur PARIS ». Et oui, le même fondeur que pour une ensemble d’oevres dont je vous ai déjà parlé au parc de Blossac à Poitiers (l’amour sur une lionne, une fontaine aux amours et aux nymphes (à revoir un peu givrée ici), un amour sur un dauphin un Faune soufflant dans une corne et un Faune au coquillage). Le monument, inauguré le 1er octobre 1922 (voir le compte rendu dans l’Avenir de la Vienne, 50e année, n° 229, lundi 2 et mardi 3 octobre 1922, vue numérisée n° 4, page de gauche), est aussi signé : « E. Boireau », entrepreneur, sur l’obus gauche, impossible à prendre en photographie ce jour-là…

Saint-Benoît, le monument aux morts, 4, vu de face J’ai essayé de prendre des vues un peu différentes de Civray. Le soldat est ici posé devant un obélisque sur un socle peu élevé, donc assez différemment que sur le précédent. Il brandit de la main droite une couronne de laurier et une palme, symboles de victoire.

Saint-Benoît, le monument aux morts, 5, le côté gauche du soldat Il a le pied droit légèrement surélevé, le manteau semble voler au vent…

Saint-Benoît, le monument aux morts, 6, le côté droit du soldat Il tient le plus haut possible les symboles de la victoire.

Saint-Benoît, le monument aux morts, 7, la poitrine avec les décorations Moustachu, il porte le casque de Poilu (créé en 1915 pour remplacer l’ancien casque qui était plus dangereux que protecteur face aux éclats d’obus), porte son barda, dont le masque à gaz bien visible ici, et ses médailles…

Le parc Mirabeau à Tours (1) : le parc et la fontaine inaugurale

Tours, parc Mirabeau, la fontaine inaugurale, 1, vue générale Le parc Mirabeau a été aménagé après le déménagement du cimetière Saint-Jean-des-Coups, fermé suite à l’inondation de 1856 (les tombes ne furent déménagées qu’en 1889). Ce cimetière, aussi appelé cimetière de l’est, avait lui-même été aménagé en 1777 dans les jardins d’un ancien prieuré. De ce cimetière subsiste une allée de marronniers qui conduisait à la chapelle. En 1891, il est réaménagé par Louis Ernest Madelin, jardinier en chef du jardin botanique. Sa partie nord a été amputée en 1957 pour l’agrandissement de l’école voisine dont je vous reparlerai pour sa plaque commémorant la déportation d’élèves juifs. Il a aujourd’hui une superficie de moins de 1ha.

Le kiosque, construit en béton imitant le bois, technique très à la mode à cette époque (vous pouvez revoir par exemple dans le même style les aménagements du jardin anglais dans le parc de Blossac à Poitiers), date de ce réaménagement et a été construit à la place d’une ancienne chapelle du 12e siècle, vestige du prieuré conservé lors de l’aménagement du cimetière.

Tours, parc Mirabeau, la fontaine inaugurale, 2, la dédicace L’inauguration du parc a été marquée par la pose de cette fontaine originale, qui est à la fois le support de la mémoire de l’inauguration (« Parc Mirabeau / inauguré le 25 décembre 1891 / M. le Dr A. Fournier maire / MMrs E. Gorce et L. Loiseau adjoints »)…

Tours, parc Mirabeau, la fontaine inaugurale, 3, le buste de Marianne de face …avec à son sommet un buste de la République (buste de Marianne), ce qui est plutôt rare dans un jardin public… Grâce au dossier sur les Marianne de Charlotte Pon, j’ai pu l’identifier au deuxième modèle d’Angelo Francia, créé pour le concours de la ville de Paris et très répandu.

Tours, parc Mirabeau, la fontaine inaugurale, 4, le buste de Marianne, côté droit Cette Marianne est représentée en buste, avec les épaules. Elle est coiffée d’un bonnet phrygien avec cocarde et d’une couronne végétale de laurier.

Tours, parc Mirabeau, la fontaine inaugurale, 5, le buste de Marianne de dos Malgré l’ombre des feuilles, on voit peut-être mieux de dos cette superposition de la couronne végétale sur le bonnet phrygien.

Tours, parc Mirabeau, la colonne à Baric, 1 de loin Le parc renferme plusieurs statues dont je vous reparlerai : Les mystères douloureux du sculpteur Alaphilippe, une stèle aux céramistes tourangeaux du sculpteur Médéric Bruno et une colonne dédicacée à « JULES BARIC / 1825 / 1905 / AU MAÎTRE CARICATURISTE / SOUSCRIPTION PUBLIQUE »…

Tours, parc Mirabeau, la colonne à Baric, 2, la dédicace …que voici de plus près.