Archives par étiquette : Vendée

La chambre bleue de Mathieu Amalric

Affiche de La chambre bleue de Mathieu AmalricSortie cinéma samedi dernier avec un film court (1h15), La chambre bleue de Mathieu Amalric, adapté d’un roman de Georges Simenon dont je ne me souvenais pas.

Le film: de nos jours dans un petit village, Saint-Justin dit un panneau entraperçu. Julien Gahyde [Mathieu Amalric], entrepreneur d’engins agricoles, marié à Delphine [Léa Drucker], une charmante petite fille, est rentré depuis 4 ans dans son village natal après un séjour à Poitiers. Il y retrouve une amie d’enfance, Esther Despierre [Stéphanie Cléau], la pharmacienne, et noue avec elle une relation adultère passionnée. Le voici arrêté, dans un commissariat puis dans le bureau du juge d’instruction [Laurent Poitrenaux], qui est mort? Que s’est-il passé?

Mon avis: deux lieux principaux, la chambre d’hôtel (bleue…) et la salle d’interrogatoire du commissariat, quelques autres lieux, la plage et les rues (avec les murs ornés des coquillages de Danielle Aubin-Arnaud sur l’île Penotte) des Sables-d’Olonne, une belle villa à l’architecture contemporaine, un palais de justice au décor intéressant (celui de Baugé dans le Maine-et-Loire), La Flèche dans la Sarthe qui figure Saint-Justin-du-Loup. Mais surtout une intrigue bien menée (je ne me souvenais plus du tout de l’histoire, dont il y a pourtant eu de nombreuses adaptations), un choc de deux personnages formidablement joués par Mathieu Amalric et Léa Drucker.

Bibliothèque polars avec la série des SimenonLa transposition des années 1960 du roman à nos jours est réussie, il faut que je regarde si ce titre figure dans les Simenon qui sont soigneusement rangés dans ma bibliothèque… mieux que l’étagère du dessous où vous pouvez revoir mes serre-livres chats!

Lulu femme nue, de Sólveig Anspach

Affiche de Lulu femme nue, de Sólveig AnspachAprès La vie d’Adèle de Abdellatif Kechiche, adaptation de Le bleu est une couleur chaude de Julie Maroh, je suis allée voir Lulu femme nue, adaptation par Sólveig Anspach (avec Karin Viard dans le rôle titre) de la bande dessinée d’Étienne Davodeau (voir mes avis sur le tome 1 et le tome 2).

Le film : à Saint-Gilles-Croix-de-Vie en Vendée. Lulu [Karin Viard] sort d’un entretien d’embauche qui s’est mal passé. A la gare, elle rate le train du retour vers Angers, décide de passer la nuit sur place. Le lendemain, sur le quai de la gare, elle s’aperçoit qu’elle a perdu son alliance, retour à l’hôtel, elle décide de rester un peu sur place, plaque mari et enfants, Morgane [Solène Rigot] et les jumeaux, rencontre Charles [Bouli Lanners], un ex-tolard surveillé par ses frères, emménage avec lui au camping quand elle ne peut plus utiliser sa carte bancaire, bloquée par le mari. Quand elle s’aperçoit que sa soeur et sa fille sont à sa recherche, elle fuit à nouveau, se retrouve aux Sables-d’Olonne, tente maladroitement de braquer Marthe [Claude Gensac], une vieille dame qui finalement la recueille chez elle…

Mon avis: j’ai bien aimé le film, finalement assez proche de la bande dessinée, même s’il y a des modifications à la marge bien sûr, à un gros détail près : dans Le bleu est une couleur chaude de Julie Maroh, Emma racontait aux parents de Clémentine (Adèle dans La vie d’Adèle de Abdellatif Kechiche) le journal intime de leur fille après son décès, zappé dans le film. De même ici, Étienne Davodeau (voir mes avis sur le tome 1 et le tome 2) avait choisi de montrer la famille attendre le retour de Lulu, complètement passé sous silence dans le film de Sólveig Anspach. Bizarre, ce procédé du récit de la bande dessinée serait-il incompatible avec l’adaptation au cinéma? Revenons au film lui-même. Karine Viard incarne formidablement cette Lulu en quête d’un sens à sa vie. Elle passe à merveille de la quadragénaire effacée et soumise à son mari violent à une femme amoureuse de Charles (très bon aussi, Bouli Lanners) puis altruiste, venant en aide à Marthe et à la serveuse [Nina Meurice] maltraitée du bistrot du coin. Claude Gensac est une adorable Marthe. Un film à voir… et une bande dessinée à lire ou relire!

Pour découvrir l’auteur de la bande dessinée : voir le site d’Étienne Davodeau, que je trouve très riche…En plus de ce site, vous pouvez aller voir le blog de la série Lulu femme nue, blog devenu inactif, la série étant terminée. Il y a aussi le blog du film, suivre cet autre lien

Pour rappel, je vous ai parlé de nombreux albums d’Étienne Davodeau

de Kris et Davodeau

et de Davodeau et Joub

 

Le monument de Clemenceau à Sainte-Hermine

Le monument de Clemenceau à Sainte-Hermine, vue générale, cliché DalineleIl y a quelques semaines, Dalinele m’a fait parvenir les photographies qu’elle avait faites en mai 2013 à Sainte-Hermine, en Vendée (elle m’a aussi envoyé il y a quelques mois un monument aux morts que j’ai programmé pour le mois de novembre…). Un grand merci à elle, voici donc une visite du monument à Georges Clemenceau, inauguré du vivant et en présence de Georges Clemenceau (1841-1929) le 2 octobre 1921 (le projet et la souscription avaient été lancés dès 1919, au lendemain de la Première Guerre mondiale). Il était né à Mouilleron-en-Pareds et a passé son enfance au Château de l’Aubraie, à quelques kilomètres de Sainte-Hermine.

Les archives départementales de la Vendée proposent un dossier complet sur ce monument, et deux albums photos (83 Fi 3-1-14, 14 vues dans l’atelier du sculpteur François Sicard à Sainte-Hermine et 1 Num 59 3/223-9, six cartes postales); dommage, impossible de faire des liens directs sur les albums photos (il faut l’IP de l’ordinateur pour accéder à la visionneuse, un lien enregistré ne fonctionne donc pas sur un autre ordinateur, vous pouvez y accéder à partir de l’inventaire des fonds concernant les monuments commémoratifs). Une partie des images sont reprises dans le dossier. Une partie de ces photographies sont de André Bujeaud (1861-1943), maire de Sainte-Hermine et ami de Clemenceau.

Le monument de Clemenceau à Sainte-Hermine, la signature de François Sicard, cliché DalineleLe monument porte la signature de , dont je vous ai déjà montré, à Tours, les atlantes de l’hôtel de ville et la statue du poète Racan dans le parc des prébendes d’Oe, et à Cahors, le monument aux morts de 1914-1918. Il a été choisi par Clemenceau lui-même et ne figurait pas parmi les quatre artistes proposés par le comité de souscription, Arthur Guéniot (je ne vous en ai jamais parlé), Émile (revoir les cariatides de l’hôtel de ville de Tours),  (revoir Héro et Léandre et le monument aux soldats et marins morts de 1870 à La Rochelle) et Georges Bareau (revoir Jules Verne à Nantes). Clemenceau a suivi de près la réalisation des maquettes en plâtre, est venu en mai 1921 à Sainte-Hermine pour voir le monument avant la mise en place des grilles, puis à l’inauguration en octobre.

Le monument de Clemenceau à Sainte-Hermine, le groupe sculpté, cliché DalineleLe monument en pierre (du calcaire provenant de Pouillenay, en Bourgogne, d’après le dossier des archives de Vendée) se compose d’un groupe sculpté sur un rocher, au sommet se tient Georges Clemenceau, encadré un cran plus bas par des soldats, un caporal un peu au-dessus et à l’écart des cinq (d’après le dossier, je n’en vois que quatre sur les photographies et les cartes postales du dossier en ligne…) hommes de troupe tout en bas, des Poilus originaires de Vendée.

Le monument de Clemenceau à Sainte-Hermine, Clemenceau domine le monument, cliché DalineleSur ces deux vues, on voit bien le détachement hiérarchique… les soldats en bas, Clemenceau en haut, et le caporal à un niveau intermédiaire, détaché de ses hommes et semblant en admiration devant Clemenceau, chapeauté et appuyé sur sa canne.

Le monument de Clemenceau à Sainte-Hermine, détail d'un fusil et du barda, cliché DalineleLes soldats portent tout leur équipement, du fusil au barda en passant par les cartouchières (à comparer par exemple à l’équipement de Poilu du monument aux morts de Loudun).

Photographies de  Dalinele, mai 2013.

Le monument aux morts de la déportation des Sables-d’Olonne et le buste de Mignonneau

Les Sables-dOlonne, monument aux morts en déportation, vue généraleLa semaine précédent le 11 novembre 2012, je vous avais proposé une semaine d’articles sur des monuments aux morts de la première guerre mondiale, regroupés avec les autres dont j’ai parlé sur l’index des monuments aux morts. Je renouvelle l’opération cette semaine, avec chaque après-midi un article sur un monument consacré à la deuxième guerre mondiale, à la résistance, aux déportés ou à des personnages marquants de ce conflit. Si le sujet vous intéresse, je vous conseille vivement le site de l’AJPN / Anonymes, Justes et Persécutés durant la période Nazie dans les communes de France. Si la période commence à être assez bien étudiée, même si l’on peut avoir des « trous de mémoire », comme on le verra dimanche pour Poitiers, les architectes et sculpteurs qui ont réalisés ces monuments sont très peu voire pas du tout documentés. Il s’agit assez souvent d’artistes directement liés aux événements, parfois des artistes eux-mêmes déportés comme pour Henri Gayot à La Rochelle. Je n’ai pas eu le temps de dépouiller les différents journaux de l’époque de l’édification des monuments pour préciser la vie de ces artistes, tous renseignements complémentaires sont les bienvenus. C’est le cas pour l’article d’aujourd’hui.

Je commence aujourd’hui aux Sables-d’Olonne en Vendée, avec des photographies de novembre 2010.

Le monument aux déportés se trouve près de l’abbaye Sainte-Croix, qui abrite le musée et le centre culturel, dont le square a été baptisé en novembre 2003 square Simone Feuvre, sage-femme, résistante, arrêtée le 19 juillet 1944, déportée à Ravensbrück dont elle a réussi à s’échapper (plus d’informations sur ce document de l’amicale des déportais sablais, où vous trouverez le parcours des 27 déportés originaires des Sables-d’Olonne).

Les Sables-dOlonne, monument aux morts en déportation, signature du sculpteur Langént_deportation_2Sur la grande stèle du monument, deux mains enchaînées sortent des flammes. Le monument porte la signature « R. Lange / sculpteur / 1959 » [Complément du 4 août 2016 : pour Robert LANGE, né à Paris le 23 mai 1914 et décédé à la Roche sur Yon le 6 septembre 1999, voir commentaires ci-dessous].

La presse locale a annoncé en mars 2013 que le monument allait déménager près du monument au capitaine Mignonneau, pour permettre l’extension de la médiathèque…

Le monument du capitaine Mignonneau, vue généraleVoici ce monument au capitaine Mignonneau (1929-1944),  sur le boulevard Castelnau. Le mémorial Genweb nous renseigne sur son identité: Louis Guy Constant Georges était parachutiste, arrêté le 7 août 1944, torturé, abattu à Lille lors d’une tentative d’évasion. Son nom figure sur le monument aux morts des Sables-d’Olonne.

Le monument du capitaine Mignonneau, le busteLe buste est représenté de manière très classique, le capitaine étant représenté de face, en uniforme.

Le monument du capitaine Mignonneau, signature de sculpteur M. SuinIl porte la signature (oups, désolé(e pour le flou) « Suin M. / 1947 ».

PS (5 octobre 2014): Grâce aux descendants de l’artiste, je peux désormais préciser qu’il s’agit de Marius Suin (1920-1972).

Croquis-démolition de Patricia Cottron-Daubigné

Couverture de Croquis-démolition de Patricia Cottron-Daubignépioche-en-bib.jpgAprès Les petits de Frédérique Clémençon, le prix  voix des lecteurs Poitou-Charentes est arrivé à la médiathèque. Je vous ai déjà parlé d’un certain nombre de ces livres, à retrouver sur cet article, les prix du livre en Poitou-Charentes.

Le livre : Croquis-démolition de Patricia Cottron-Daubigné, Collection politique, éditions de la Différence, 2011, 71 pages, ISBN 978-2-7291-1948-5.

L’histoire : à Fontenay-le-Comte (en Vendée) il y a quelques années. Au détour d’une réunion, les ouvriers apprennent que leur usine, K.S.F., va fermer. Le compagnon de la narratrice est de ces ouvriers, elle va vivre avec eux les derniers mois de l’usine, en dire le bruit, les odeurs, la saleté, la vie des hommes et des femmes.

Mon avis : un texte court et qui se veut poétique malgré le sujet difficile… Il aurait toute sa place dans le cadre du festival poitevin Filmer le travail. Avec des mots forts, les conditions de travail difficiles, avec le bruit et l’huile des machines de cette usine de roulements à billes sont évoqués dans des tableaux vivants. La déshumanisation des ouvriers, réduits à leur numéro de pointage le jour du licenciement, numéro qu’ils « ré-humanisent » en les écrivant sur leurs T-Shirts qui seront détruits avec les bleus de travail le dernier jour… La fermeture d’une usine rentable, les objectifs de production sont souvent dépassés, mais les patrons ont décidé de délocaliser. Une écriture insolite pour un événement hélas trop fréquent de nos jours, mais jamais rapporté de l’intérieur par une femme écrivain -encore moins poète.

Pour aller plus loin: lire l’interview de l’auteure dans le n° 96 (avril 2012) de L’actualité Poitou-Charentes.

Casa del Amor de Jean Failler

Couverture de Casa del Amor de Jean Failler

Un livre acheté à la librairie… comme toute cette série dont je vous ai parlé de Sans verser de larmes, Villa des Quatre Vents et de Le 3e oeil du professeur Margerie.

Le livre : Casa del Amor (Marie Lester tome 35) de Jean Failler, éditions du Palémon, 2010, 282 pages, ISBN 978-2-916248-11-0.

L’histoire : de nos jours à Noirmoutier. Mary Lester arrive sur l’île à la demande de son « ami » Mervent (voir les épisodes précédents), devenu conseiller du ministre de l’Intérieur, qui a demandé au commissaire Fabien de l’envoyer en mission discrète à Noirmoutier pour une enquête délicate: l’employée de maison de Mme Helder, belle-mère du sénateur Gédéon Bélier, a été hospitalisée probablement suite à un empoisonnement. Une enquête qui commence bien mal: la voiture de Marie Lester tombe en panne sur le passage du Gois, alors que la marée monte, un camion la double, ne s’arrête pas… mais prévient les secours à l’arrivée, qui viendront la récupérer perchée sur l’un des refuges. C’est donc dans un scooter de location qu’elle débarque dans son hôtel puis à la Casa del Amor. Et elle tombe dans une complexe histoire de famille, la vraie propriétaire de la maison est Marie-Ange Marescot, veuve du frère de Mme Helder, ancienne serveuse du bar de la marine, jamais acceptée dans la famille qui a fait sa fortune sur une crème mise au point par l’ancêtre, pharmacien à Nantes… Qui a caché le flacon d’arsenic dans une dépendance de la maison?

Mon avis : la partie policière et enquête au sens strict n’a aucun intérêt, en revanche, le vrai personnage de ce roman, c’est l’île de Noirmoutier, les clients du bar de la marine, la fillette un peu simplette, fille d’ostréiculteurs, les marais salants. A lire si l’on a un après-midi à perdre, sans prise de tête, se laisser porter par le texte, puis l’oublier, pourquoi pas au bord de la mer en Bretagne ou au coin de la cheminée…

14 de Jean Echenoz

Couverture de 14 de Jean Echenoz

Un livre prêté par une amie… Ce livre figurait dans la sélection Télérama des dix meilleurs romans français de la rentrée littéraire 2012.

Le livre : 14 de Jean Echenoz, éditions de Minuit, 2012, 124 pages, ISBN 9782707322579.

L’histoire : août 1914, dans un village vendéen. Anthime est interrompu en pleine campagne par le tocsin, il se précipite sur la place du village, c’est la mobilisation générale, il y retrouve Charles, Padioleau, Bossis, Arcenel. Les voici embarqués, formation rapide et direction le front… Au village, Blanche, la fille unique de la famille Borne, qui dirige l’entreprise locale Borne-Saize, s’aperçoit qu’elle est enceinte, ce n’est pas grave, elle pense comme les autres que la guerre sera vite terminée et qu’elle pourra régulariser la situation… Mais Charles, son homme, meurt dans l’un des premiers combats aériens de la guerre, les autres, versés dans le 93e régiment d’infanterie, s’enlisent dans la boue des tranchées et tentent de sauver leur peau.

Mon avis : en 120 pages d’une écriture précise et ciselée, Jean Echenoz réussit à raconter le guerre 1914-1918, la naissance de l’aviation, les combats, une désertion qui n’est qu’un besoin de prendre l’air, les morts et les blessures, l’attente à l’arrière, le retour des blessés et leur difficile réinsertion.

Sur des sujets voisins, voir sur mon blog:

– la page des monuments aux morts

A l’ouest rien de nouveau de Erich Maria Remarque

Le crime de l’Albatros de Thierry Bourcy (Les aventures de Célestin Louise, flic et soldat)

Crevaisons (Une aventure rocambolesque du Soldat inconnu, tome 5) de Manu Larcenet et Daniel Casanave

– l’exposition 1917 au centre Pompidou Metz

Sur le site de l’INA, la mobilisation générale de 1914

 

 

Logo rentrée littéraire 2012

Ce livre entre dans le cadre du défi 1% de la rentrée littéraire organisé à nouveau cette année par Hérisson.

 

Avec ce livre, j’attaque le deuxième pour cent…

Le monument aux morts de 1914-1918 aux Sables-d’Olonne

Les Sables-d'Olonne, monument aux morts de 1914-1918, 1, vue générale Le monument aux morts des Sables-d’Olonne se trouve aujourd’hui dans le jardin de la Liberté, à l’est du centre-ville. Je l’ai photographié il y a juste deux ans, j’y étais allée après le salon de Moncoutant 2010… Pas sûre qu’aujourd’hui, un seul des visiteurs venus assister au départ du Vendée globe ne lui jette même un regard… alors, je vous ai préparé une petite visite pour qu’il ne se sente pas complètement abandonné.

Il se compose d’un haut socle en granite, portant l’inscription « La Ville des Sables d’Olonne / à ses enfants morts pour la France », sur lequel se dresse une Victoire ailée, avec à ses pieds des têtes de soldat.

Les Sables-d'Olonne, monument aux morts de 1914-1918, 2, signature de Maurice Legendre Le monument porte la signature de Maurice Legendre (1875-1964), un sculpteur dont je vous reparlerai pour plusieurs immeubles à Angers (voir l’Alcazar et le Palace).

Le projet initial présentait une mise en scène un peu différente, ainsi qu’en témoigne ce croquis de Maurice Legendre daté du 30 juillet 1920 et conservé aux archives départementales de Vendée (voir le document T 380-15, si le lien direct ne fonctionne pas, y accéder par cette page, à peu près au milieu). Le monument a été inauguré le 11 novembre 1925.

Les Sables-d'Olonne, monument aux morts de 1914-1918, 3, Victoire de face et de dos

La Victoire, ailée comme il se doit, est représentée debout, main gauche levée et brandissant un rameau d’olivier.

Les Sables-d'Olonne, monument aux morts de 1914-1918, 4, têtes de soldat au pied du monument Voici un détail des bustes, têtes et casques de Poilus qui émergent du socle… asses lugubre, impression renforcée par le granite sombre et le ciel gris lors de ma visite aux Sables-d’Olonne…

Les Sables-d'Olonne, médaillon à un mort de 1914-1918, 1, immeuble et monument Dans un angle de la place, un immeuble porte une stèle avec un médaillon commémoratif également de 1914-1918.

Les Sables-d'Olonne, médaillon à un mort de 1914-1918, 2, médaillon et inscription

Impossible de trouver la moindre information sur ce monument. Le médaillon sculpté en bronze doit être l’un des nombreux médaillons qui figurent dans les catalogues des fonderies dans les années 1920, une recherche rapide ne m’a pas permis de trouver lequel (voir par exemple sur le sujet les catalogues de 1921 des fonderies Durenne ou de Val-d’Osne)…

L’inscription à la base est tellement encrassée des couches successives de peinture qu’elle est presque illisible, mais après divers traitement de l’image (passage en noir et blanc, augmentation du contraste), il est possible de lire « Œuvre du statuaire Bertrand Boulle Boutée », que je n’ai trouvé dans aucune base de données.

PS: merci à Grégory Vouhé qui a identifié le modèle, voir en commentaires ci-dessous..

La mort verte de Laurent Cornut

Couverture de La mort verte de Laurent Cornut

pioche-en-bib.jpgUn livre trouvé à la médiathèque dans une sélection de nouvelles acquisitions…

Le livre : La mort verte de Laurent Cornut, collection Polar, éditions le Manuscrit, 2011, 233 pages, ISBN 978-2-304-03592-6.

L’histoire : de nos jours en Bretagne. Yves-Marie est allé au bout de la déchéance dans son alcoolisme, allant jusqu’à gifler sa femme (une seule fois, elle l’a quitté). Abandonné de ses enfants, il a eu finalement une greffe du foie, s’est guéri de l’alcool, et est tombé amoureux d’une infirmière, Sylvie. Il fait le tour de la Bretagne pour prévenir l’alcoolisme, mais aussi pour acheter de vieux livre. A la foire aux livres de Noirmoutier, il a acheté un livre qui va changer sa vie. L’auteur, Ronan Arvorig, y parle d’événements mystérieux qui se passent à deux pas de chez lui, près du lac de Kerloc’h (sur la presqu’île de Crozon), où il soupçonne un centre de stockage des algues vertes de ne pas être très net. Et voici qu’une marcheuse qui faisait en groupe un tour à pied de la Bretagne disparaît près du lac, puis l’auteur du livre se serait suicidé, son frère disparaît… Que se passe-t-il?

Mon avis : ce livre pose une question éthique importante, jusqu’où peut aller la recherche médicale pour avancer? Et surtout, franchit toutes les barrières de l’éthique, puisqu’ici, un groupe d’hommes se permet de tuer pour protéger sa recherche, et même pour l’alimenter (au sens propre…). A priori impossible dans nos pays occidentaux, même si certains jouent aux apprentis sorciers, cf. les organismes génétiquement modifiés ou OGM, la manipulation génique étant ici encore pire (quoique, rendre les plantes résistantes aux herbicides pour en déverser encore plus ne soit pas sans risque pour la santé, la nôtre et celle du biotope en général, voir ce précédent article).

Bon, sinon, pour le livre, ce n’est pas l’un de mes coups de cœur de l’année… Il se lit facilement, rapidement, mais sans plus. Et une sorte de malaise, sans doute parce que la recherche, aussi monstrueuse soit-elle, passe ici avant les questions d’éthique.

N’oublions pas que les thérapies géniques ont engendré quelques morts… les premiers « bébés bulles » traités ont pu sortir de leur bulle… mais le gène inséré a en quelque sorte appuyé sur un gène « non-stop » et provoqué un cancer très agressif chez plusieurs de ces enfants (certains sont morts, la plupart des médias ont oublié d’en parler, les essais ont été arrêtés en France et aux États-Unis). Jouer aux apprentis sorciers en introduisant des gènes dans le génome d’autres espèces n’est pas sans risque, bien au contraire…

Concours de travaux, Poitiers, Tours, Niort, Les Sables-d’Olonne

Poitiers, Dominique Boivin danse avec une pelleteuse, 4, une vraie pelleteuse à côté Depuis plus d’un an (et encore pour au moins le double), le centre-ville de Poitiers est en travaux, tous ceux qui habitent en ville pestent, fatiguent avec le bruit, la poussière… Même si la place d’armes a ré-ouvert le 21 juin 2011, cela reste un vrai problème, peu de touristes, pas seulement à cause de la pluie, je pense que celui que j’ai vu excédé prendre la rue de la Marne en sens interdit et se trouver face à une voiture qui descendait, il est sorti choqué de sa voiture, a dit qu’il tournait depuis 1/2 heure pour essayer de s’arrêter en ville, on (deux passants et la conductrice de la voiture qui s’est trouvée nez à nez avec lui) lui a conseillé l’espace Toumaï, et de continuer à pied, il a préféré repartir pour une ville plus accueillante.

Bon, côté barrières, nous avons deux modèles, mauve et blanc…

Poitiers coeur d'agglo, 26 février 2011, 2, petits pavés …ou orange et mauve (photographies recyclées de ces derniers mois).

Tours, travaux du tramway au printemps 2011 A Tours, pour le tramway, ils doivent avoir le même fournisseur!! Option orange et blanc ici ce printemps 2011. Courage à Véro bis et à tous les Tourangeaux qui sont aussi partis pour des mois de travaux…

Niort, travaux place de la brèche en juillet 2011 Niort, qui lance aussi une opération de cœur d’agglomération (avec un vrai archéologue recruté par la ville pour toute la durée des travaux, pas du bidouillage source de bien des destructions comme à Poitiers), a choisi des barrières ajourées, ici place de la brèche mi juillet 2011.

Les Sables d'Olonne, travaux en novembre 2010 Les mêmes barrières que j’avais croisées mi novembre 2010 aux Sables-d’Olonne, où il s’agissait de reconstruire le front de mer très endommagé après la tempête Xynthia.