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La mort verte de Laurent Cornut

Couverture de La mort verte de Laurent Cornut

pioche-en-bib.jpgUn livre trouvé à la médiathèque dans une sélection de nouvelles acquisitions…

Le livre : La mort verte de Laurent Cornut, collection Polar, éditions le Manuscrit, 2011, 233 pages, ISBN 978-2-304-03592-6.

L’histoire : de nos jours en Bretagne. Yves-Marie est allé au bout de la déchéance dans son alcoolisme, allant jusqu’à gifler sa femme (une seule fois, elle l’a quitté). Abandonné de ses enfants, il a eu finalement une greffe du foie, s’est guéri de l’alcool, et est tombé amoureux d’une infirmière, Sylvie. Il fait le tour de la Bretagne pour prévenir l’alcoolisme, mais aussi pour acheter de vieux livre. A la foire aux livres de Noirmoutier, il a acheté un livre qui va changer sa vie. L’auteur, Ronan Arvorig, y parle d’événements mystérieux qui se passent à deux pas de chez lui, près du lac de Kerloc’h (sur la presqu’île de Crozon), où il soupçonne un centre de stockage des algues vertes de ne pas être très net. Et voici qu’une marcheuse qui faisait en groupe un tour à pied de la Bretagne disparaît près du lac, puis l’auteur du livre se serait suicidé, son frère disparaît… Que se passe-t-il?

Mon avis : ce livre pose une question éthique importante, jusqu’où peut aller la recherche médicale pour avancer? Et surtout, franchit toutes les barrières de l’éthique, puisqu’ici, un groupe d’hommes se permet de tuer pour protéger sa recherche, et même pour l’alimenter (au sens propre…). A priori impossible dans nos pays occidentaux, même si certains jouent aux apprentis sorciers, cf. les organismes génétiquement modifiés ou OGM, la manipulation génique étant ici encore pire (quoique, rendre les plantes résistantes aux herbicides pour en déverser encore plus ne soit pas sans risque pour la santé, la nôtre et celle du biotope en général, voir ce précédent article).

Bon, sinon, pour le livre, ce n’est pas l’un de mes coups de cœur de l’année… Il se lit facilement, rapidement, mais sans plus. Et une sorte de malaise, sans doute parce que la recherche, aussi monstrueuse soit-elle, passe ici avant les questions d’éthique.

N’oublions pas que les thérapies géniques ont engendré quelques morts… les premiers « bébés bulles » traités ont pu sortir de leur bulle… mais le gène inséré a en quelque sorte appuyé sur un gène « non-stop » et provoqué un cancer très agressif chez plusieurs de ces enfants (certains sont morts, la plupart des médias ont oublié d’en parler, les essais ont été arrêtés en France et aux États-Unis). Jouer aux apprentis sorciers en introduisant des gènes dans le génome d’autres espèces n’est pas sans risque, bien au contraire…