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La gare de Limoges, l’extérieur

La gare de Limoges, vue rapprochéeLe président de la République l’a décidé, dans la fusion des régions, Poitou-Charentes sera mariée de gré ou de force avec le Limousin et le Centre, formant au choix des internautes Police (POitou LImousin CEntre), CCCP (façon URSS en cyrillique, Centre Charentes Corrèze Poitou) ou, mon préféré, Plouc (PoitouLimOUsinCentre)… Puisque le mariage est annoncé et que l’on ne sait pas encore quelle sera la capitale (Orléans est peu probable, trop excentrée, Poitiers et Limoges trop petits, peut-être Tours?), penchons-nous sur le patrimoine… J’ai déjà consacré une longue série d’articles à Tours, parle de Poitiers chaque dimanche, mais ai peu abordé Limoges, la dernière fois l’année dernière contre le projet de LGV Poitiers-Limoges… Retournons-y, avec des photographies de novembre 2010.

[PS: et pour mettre de l’huile sur le feu, à côté de l’Aquitaine d’Aliénor (et des Guillaume, comte de Poitou-duc d’Aquitaine), il y a aussi Charles II de Poitou, futur roi Charles VII, comte de Poitou, duc de Touraine, duc du Berry, LOL!]

La gare de Limoges, vue du parc voisinDébarquement à la gare des Bénédictins, en centre-ville et au coeur des voitures, mieux vaut s’éloigner un peu pour voir l’ensemble.

L'ancienne gare de Limoges de 1856, vue sur une carte postale ancienne antérieure à 1914La première gare construite en 1856, que l’on peut voir sur cette acrte postale ancienne, a été remplacée par la gare actuelle entre 1925 et 1929 par Roger Gonthier (1884-1978), architecte de la compagnie du Paris-Orléans dont les initiales PO parsèment la façade.

La gare de Limoges, vue extérieure du dômeDominée par son campanile (haut d’une soixantaine de mètres) et surtout célèbre pour son dôme d’une trentaine de mètres de diamètre, la gare a été inscrite parmi les monuments historiques en 1975, elle a failli être détruite par un incendie en février 1998. Deux ans de travaux de restauration ont été nécessaires et le dôme presque entièrement reconstruit à l’identique.

La gare de Limoges, signatures H. Varenne, 1927, sur les statuesLa large façade est encadrée par deux petites entrées sous marquise, départs à gauche et arrivées à droite. Cette façade est cernée par deux statues monumentales dues à Henri [Frédéric] Varenne (1860 – 1933), qui a réalisé pour la même compagnie la sculpture de la façade de la gare de Tours (mais pas les allégories de Limoges et Nantes par Jean Hugues, les allégories de Bordeaux et Toulouse par Antoine Injalbert) et beaucoup d’autres œuvres. Henri [Frédéric] Varenne a laissé sa signature, H. Varenne et 1927 sur les statues, 1926 sur les reliefs qui ont pris place dans les écoinçons monumentaux.

La gare de Limoges, allégorie de Cérès par VarenneA gauche, Cérès, déesse de l’agriculture, est représentée nue, accoudée sur l’arc avec un bœuf et des gerbes de céréales.

La gare de Limoges, allégorie de Mercure par VarenneA droite se prélasse Mercure, dieu des voyageurs (du commerce et des voleurs), avec son caducée et coiffé de son casque ailé mais accompagné d’attributs industriels plus inhabituels. On retrouve le couple Cérès/Mercure par exemple sur les halles de Niort (1871) ou sur l’ancienne chambre de commerce de Poitiers (1935, par Raymond Couvègnes).

La gare de Limoges, allégorie de la porcelaine par VarenneLes deux statues monumentales sont des allégories des activités industrielles de la ville de Limoges, liées aux arts du feu, la porcelaine et l’émail. Les deux sont représentées sous les traits d’une femme assise accompagnée d’un enfant qui se tient par terre, en appui sur les genoux de la femme. La figure de la porcelaine tient un vase…

La gare de Limoges, allégorie de l'émail par Varenne… alors que celle qui figure l’émail tient un petit coffret (en cours d’émaillage?).

La gare de Limoges, allégorie de l'émail et fronton du hall d'arrivéeLe jour de ces photographies, il faisait beau mais … j’avais un train à prendre, lors de mon passage suivant (il y a presque un an, en mai 2013, il y avait de belles giboulées), du coup, je ne peux pas vous montrer de belles photographies dela tête de Mercure sur la façade nord, ni, côté ouest, les armes des villes desservies par le Paris-Orléans (et au-delà), les actuelles gares sur le POLT (revoir LGV Poitiers-Limoges versus Polt) / Paris-Orléans-LimogesToulouse via Montauban, ainsi que les armoiries d’Agen, Périgueux, Blois, Bourges,  BordeauxPoitiers et Tours, la boucle du futur PLOUC (et de l’option abandonnée de l’union avec l’Aquitaine) est bouclée! Allez, j’ai quand même quelques photographies prises sous le dôme… pour un autre article! [à lire maintenant ici: La gare de Limoges, l’intérieur].

Photographies de novembre 2010.

La salle des ventes de Niort

Niort, l'hôtel des ventes, 1, la façade La salle des ventes de Niort se trouve dans la rue de la gare, presque en face de deux autres immeubles dont je vous parlerai bientôt. En fait, une maison (le logement) sur la gauche et un passage couvert sur la droite, qui permettait l’accès à la cour, le tout construit au début du 20e siècle.

Niort, l'hôtel des ventes, 3, détail de la partie droite de la façade Elle est installée dans un ancien magasin de « matériaux de construction » (c’est écrit au-dessus de la porte). Aussi la façade est une sorte de catalogue à ciel ouvert, avec des céramiques peintes et la liste de ce qui est vendu, « tuiles, briques », « carreaux, mosaïques », « tuyaux et ciment », « plâtre et chau » (sic).

Niort, l'hôtel des ventes, 2, détail de la façade Sur la partie habitation, il y a surout des carreaux peints.

Niort, l'hôtel des ventes, 4, détail du décor de la façade

Zazimuth, si tu ne connais pas cette façade, il faudra passer la voir la prochaine fois, elle a deux jolis dragons, mais aussi d’autres carreaux peints et un très bel et très haut épi de faîtage (à gauche sur ce montage) en terre cuite.

Les photographies datent de mi juillet 2011.

La statue de Henri IV de l’hôtel de ville de La Rochelle

Hôtel de ville de La Rochelle, statue de Henri IV, 1, position Lors de ma dernière visite à la Rochelle en juin 2011, la restauration de l’hôtel de ville n’était pas achevée, mais la statue de Henri-IV flamboyait de toutes ses couleurs retrouvées. Il s’agit d’une statue en céramique polychrome, porcelaine ou grès (d’après le dossier documentaire) exécutée par le céramiste Théodore Deck (Guebwiller, 1823 – Paris, 1891, directeur de la Manufacture de Sèvres de 1887 à 1891) d’après le plâtre original de [Jean] Jules Salmson (Paris, 1823 – Coupvray, 1902) présenté en 1876 sous le n° 3598 au salon des artistes français, à découvrir au centre de cette photographie. Un autre exemplaire avait été attribué dès1876 au Musée de Nérac (Lot-et-Garonne). Il s’agissait de remplacer la statue du 17e siècle détruite lors de la Révolution. Cette statue se trouve dans la cour de l’hôtel de ville (au bout de la flèche jaune sur la photographie ci-dessus).

Hôtel de ville de La Rochelle, statue de Henri IV, 2, vue dans le clocheton

On le voit mieux ici dans le campanile à gauche de la façade sur cour.

Hôtel de ville de La Rochelle, statue de Henri IV, 3, vues de face et de profil

Henri IV se tient fièrement debout, jambe gauche légèrement en avant, main droite à la taille, tenant son gant dans l’autre main… Roi de Navarre, il a habité la ville, roi de France, il s’en est souvent dit l’ami… Il faut dire qu’en 1590, il a autorisé La Rochelle, ville où le culte protestant était autorisé (ainsi qu’à Montauban et Nîmes) par la paix de Boulogne de 1573 (après le premier siège de La Rochelle la même année), à ériger une nouvelle enceinte qui aura toute son importance lors du siège de la ville en 1627-1628 (voir le document pédagogique publié par la ville de la Rochelle et l’article sur Jean Guiton).

Photographies de juin 2011.

Pour en savoir plus : Hôtels de ville de Poitou-Charentes, de Charlotte Pon-Willemsen et Geneviève Renaud-Romieux, Collection Itinéraires du patrimoine, n° 208, édition et diffusion C.P.P.P.C. (Connaissance et Promotion du Patrimoine en Poitou-Charentes), 1999, ISBN : 2-905764-19-8.

Le parc Mirabeau à Tours (2) : la stèle aux céramistes tourangeaux

Tours, parc Mirabeau, le monument aux céramistes, 1, vue générale Dans le parc Mirabeau à Tours, outre la fontaine inaugurale et les mystères douloureux de Camille Alaphilippe, se trouve une stèle dédiée aux céramistes tourangeaux. Je tire une partie des données du dossier documentaire établi par le service régional de l’inventaire de la région Centre, même si l’état de cette stèle me fait plutôt pencher pour du béton armé dont l’armature serait en train d’exploser de l’intérieur plutôt qu’à du calcaire comme évoqué dans ce dossier.

Tours, parc Mirabeau, le monument aux céramistes, 2, la signature de Médéric BrunoCette stèle a été érigée en 1934 par le sculpteur Médéric Bruno, sculpteur sur lequel il m’a été quasiment impossible de trouver des informations. J’ai juste trouvé qu’il était aussi l’auteur à Vouvray d’un monument au musicien Charles Bordes (Vouvray, 1863 – Toulon, 1909), que vous pouvez voir par exemple sur le blog Tourainissime….

Aucune trace de ce sculpteur dans les bases de données Mérimée, Palissy ou Joconde du ministère de la Culture… La signature sur la stèle est « BRUNO ARCH[itecte] ».

[PS du 02/08/2011 à 19h : sur un site consacré aux monuments aux morts, blog Tourainissime m’a communiqué ces informations : Bruno, Médéric (Azay-le-Rideau, 1887-1958), a habité à Tours et sculpté les monuments aux morts de Luzillé et de Saint-Christophe-sur-le-Nais en Touraine… le deuxième lien vous amenant sur le dossier de mes collègues de l’inventaire de la région Centre, mais ils ont mis Bruno comme auteur, et non Médéric Bruno, il avait échappé à ma première interrogation. Je file sur les archives de l’état civil d’Indre-et-Loire avec ces informations… et j’ai trouvé sa date de naissance, 17 mai 1887 dans la table décennale des naissances d’Azay-le-Rideau. Il n’y a pas accès à l’acte, dont pas possible de vérifier si le décès est reporté en mention marginale, les actes de 1958, année de son décès, ne sont bien sûr pas accessibles, comme tout acte postérieur à 1910].

Tours, parc Mirabeau, le monument aux céramistes, 9, la deuxième liste Revenons à notre stèle aux céramistes tourangeaux. Elle porte une longue dédicace :  » Aux céramistes tourangeaux rénovateurs de l’art de Bernard Palissy  » (non visible ici) puis  » Ch. Avisseau / 1795-1861 / J. Landais 1800-1863 / Ch. Landais / 1829-1908 / A. Landais / 1868-1912 / Deschamps Avisseau / 1844-1910 « .

Tours, parc Mirabeau, le monument aux céramistes, 8, la première liste Et sur l’autre face : « Ed. Avisseau / 1831-1911 / L. Brard 1830-1902 / A. Chauvigné /père 1829-1904 / fils 1855-1929 « . Je vous propose un lien intéressant pour les œuvres de ces artistes, surtout un catalogue de l’exposition qui a eu lieu en 2003 à Limoges et à Tours : un bestiaire fantastique, Avisseau et la faïence de Tours 1840-1910, sur Charles-Jean Avisseau (1795-1861, il avait son atelier à Saint-Pierre-des-Corps) et ses successeurs, à savoir ses enfants Édouard (1831-1911) et Caroline, Joseph Landais (1800-1863) et son fils Léon Brard (1830-1902), les Chauvigné, père et fils, et Carré de Busserolle, qui ont essayé de retrouver les techniques de Bernard Palissy (1509-1589).

Tours, parc Mirabeau, le monument aux céramistes, 3, la salamandre Sur la face de la stèle est sculptée une salamandre crachant du feu.

Tours, parc Mirabeau, le monument aux céramistes, 4, les deux têtes sculptées Au sommet se trouvent deux têtes que je n’ai pas identifiées…

Tours, parc Mirabeau, le monument aux céramistes, 5, la tête de gauche Détail à gauche…

Tours, parc Mirabeau, le monument aux céramistes, la tête de droite … et à droite.

La messe miraculeuse de saint Martin par Camille Alaphilippe à Tours

Tours, dans la basilique, la messe de St Martin par Alaphilippe, 01, vue générale Sur le revers de la façade de la basilique Saint-Martin à Tours se trouve un grand bas-relief représentant la messe miraculeuse de saint Martin et seconde charité de saint Martin. C’est une œuvre de grande taille, 2,29m de haut sur 2,35m de large si on prend l’information dans le dossier documentaire établi par le service régional de l’inventaire de la région Centre.

Tours, dans la basilique, la messe de St Martin par Alaphilippe, 02, marque Grès de BIGOT Il est réalisé en « grès de Bigot », comme l’indique cette marque en bas à gauche de la partie centrale. Il provient de la manufacture de grès flammés d’Alexandre Bigot à Mer, dans le Loir-et-Cher, dont Camille Alaphilippe sera nommé directeur en 1914.

Tours, dans la basilique, la messe de St Martin par Alaphilippe, 03, signature C. ALAPHILIPPE Le bas-relief est donc signé en bas à droite de la partie centrale du sculpteur Camille Alaphilippe, né à Tours en 1874 et mort en Algérie après 1934, élève de Henri Laurens et Louis Ernest Barrias à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris, grand prix de Rome de sculpture en 1898 avec Caïn après la mort d’Abel poursuivi par la vengeance céleste ou Caïn après la mort d’Abel entend la malédiction de l’Éternel. Ruiné, il s’installe après la première Guerre Mondiale en Algérie, où il réalise notamment les monuments aux morts de Skikda (Philippeville) déplacé à Toulouse en 1969, de Mostaganem (à voir par exemple sur ce site) et une dizaine d’autres au moins. Vous pouvez aussi voir au musée du Petit-Palais à Paris sa Femme au singe, et sur mon blog le Premier miroir dans le jardin des plantes de Nantes. Je suis à la recherche du livre Les artistes de l’Algérie, de Elisabeth Cazenave et Bernard Giovanangeli, publié en 2001 à Alger aux Éditions de l’Association Abd-el-Tif … Une autre sculpture de Camille Alaphilippe, les mystères douloureux, est présente dans le jardin Mirabeau à Tours. Pour les parisiens, vous pouvez aussi voir le décor qu’il a créé pour le Ceramic Hotel, 34 avenue de Wagram (j’ai trouvé des photographies intéressantes sur ce document consacré à l’architecte Jules Lavirotte, aller page 15 et suivantes) ou les anciens grands magasins Félix Potin boulevard Malesherbes.

Revenons à notre messe miraculeuse de saint Martin. Fin 1905, Camille Alaphilippe travaille semble-t-il à une esquisse de la partie centrale. Le relief devait porter trois épisodes de la vie de Martin : la guérison du lépreux, la messe miraculeuse et la mort de Martin (pour la vie de Martin, se reporter à l’article que je lui ai consacré à propos l’abbaye de Ligugé. La partie centrale devait être en grès flammé partiellement émaillé et le reste peint. Le projet est ensuite modifié, et l’œuvre mise en place en juin 1908.

Tours, dans la basilique, la messe de St Martin par Alaphilippe, 04, dédicace Elle a été offerte par la veuve du comte Charles de Morry en mémoire de son défunt mari, comme le confirme l’inscription pas facile à prendre en photo, cachée par la maquette placée devant :  » IN MEMORIAM / CAROLI DE MORRY / QUI VIVENS / B. MARTINUM / COLVIT SINGULAR PIETATE / HOC POSUIT UXOR « . Elle comprend trois grandes arcades que je vais vous décrire de gauche à droite.

Tours, dans la basilique, la messe de St Martin par Alaphilippe, 11, détail de l'autel À gauche se trouve l’autel.

Tours, dans la basilique, la messe de St Martin par Alaphilippe, 10, inscription sur l'autel Au-dessus de cet autel se trouve l’inscription : « NECESSE / EST / CONFITERI / MARTINO / NEMINEM / CONFERENDUM / [SULPIT ???] »

Tours, dans la basilique, la messe de St Martin par Alaphilippe, 11, détail de l'autel L’inscription sur l’autel est, quant à elle,quasiment illisible… et personne ne semble s’être risqué à en proposer une transcription (ni même du reste… mes collègues de l’inventaire de la région centre on botté en touche avec cette phrase « résumé de l’ épitaphe : EN MEMOIRE DE CHARLES DE MORRY », reprise de site en site…). À son pied se trouvent divers objets dont un rouleau (de parchemin) portant l’inscription « EVANGELIUM ».

Tours, dans la basilique, la messe de St Martin par Alaphilippe, 07, Martin priant Au centre se trouve Martin, qui pourrait être représenté sous les traits de Charles de Morry, dont vous pouvez toujours voir l’hôtel particulier qu’il s’était fait construire en 1875 aux n° 70 et 72 boulevard Béranger.

Tours, dans la basilique, la messe de St Martin par Alaphilippe, 08, détail de Martin et inscription Voici de plus près Martin, vêtu de ses vêtements sacerdotaux, en position d’imploration de Dieu (mains levées, paumes vers l’avant), avec un globe de feu au-dessus de sa tête, expliquée par cette citation de la Vie de saint Martin par Fortunat (à lire ici si vous voulez, en version bilingue) :  » NAMQUE / VIRI / SACRO / DE VERTICE / FLAMMA / REFULSIT / FORTUNAT  » (la citation complète serait « Namque viri sacro de vertice flamma refulsit / ignis et innocui surgit ad astra globus »), voir dans le tome 13 des oeuvres complètes de Mgr Xavier Barbier de Montault, p. 185, Messe de saint Martin (à lire si cela vous intéresse ici).

Tours, dans la basilique, la messe de St Martin par Alaphilippe, 05, les enfants à droite Les enfants à droite sont des portraits des petits-enfants des donateurs, un garçon et une fille, accompagnés de l’inscription  » SACERDOS DEI / MARTINE / A(?)STOR EGREGIE / ORA / PRO / NOBIS / DEUM « .

Tours, dans la basilique, la messe de St Martin par Alaphilippe, 06, détail des enfants, citation Voici un détail de ces enfants en position de prière, debout devant Martin…

Tours, dans la basilique, plaque commémorative Au-dessus de ce monument, quelques inscriptions commémoratives pour des chanoines de Saint-Martin morts sous la Révolution et la libération de Tour en 1944: « À LA MÉMOIRE / DES CHANOINES DE St MARTIN / MORTS POUR LA FOI / CHAPT DE RASTIGNAC / CHANOINE DE St MARTIN / PRÉVOST DE RESTIGNÉ / MASSACRÉ, PRISON DE L’ABBAYE / LE 2 SEPt 1792 / LOUIS LONGUET / CHANOINE SEMI-PRÉBENDÉ / MASSACRÉ, PRISON DES CARMES / LE 2 SEPt 1792 / URBAIN VIOLLET / CHANOINE DE St MARTIN / DÉPORTÉ DANS LES CACHOTS DE BLAYE / LE 26 AVRIL 1794 » et « ACTIONS DE GRÂCES / POUR LA DELIVRANCE / DE TOURS / 1 SEPTEMBRE MCMXLIV ».

Ai Weiwei à la Tate Modern de Londres

Sunflower Seeds de Weiwei à la tate modern de Londres, 1, vue du bas Il vous reste quelques jours (jusqu’au 2 mai 2011) si vous passez par Londres pour voir l’immense œuvre de l’artiste chinois Ai Weiwei à la Tate Modern de Londres, dans la série Unilever. Elle a pour titre Sunflower Seeds (graines de tournesol).

[Edit du 5 mai 2011 : l’artiste devait inauguré une exposition à Central Park à New-York le 4 mai, mais est emprisonné en Chine…

Edit du 24 juin 2011 : l’artiste a été libéré sous caution le 22 juin 2011 mais reste en fait sous surveillance, voir cet article du Monde.]

Sunflower Seeds de Weiwei à la tate modern de Londres, 2, les graines en porcelaine En fait, il s’agit d’un épais tapis de graines… en porcelaine! D’après le film projeté pendant l’exposition, plus de 1600 personnes ont travaillé pour peindre à la main ces millions de fausses graines… dans une ville qui fabrique la porcelaine depuis la nuit des temps…

Sunflower Seeds de Weiwei à la tate modern de Londres, 3, vue du haut Voici ce que ça donne depuis le niveau supérieur…

La gare de Tours (6), les céramiques peintes du côté sud

Tours, la gare, l'intérieur, 02, Carcassonne, Je vous ai déjà parlé de ces céramiques, pour les signatures et celles du côté nord, à droite en entrant dans la gare par la façade (pas par le train!). Je vous montre aujourd’hui celles du côté sud, sur le mur gauche. Les trois premières sont maintenant à moitié cachées dans le bistrot de la gare. Si vous passez par la gare de Tours, au lieu de rester face au panneau d’affichage, admirez donc ces panneaux peints qui vous invitent au voyage! Je n’ai pas pu faire de photographies de Vicq-sur-Cère, il faudra que j’aille boire un coup la prochaine fois…

Nous commençons donc par Carcassonne. La citadelle est représentée par ses remparts, avec au premier plan deux petits chats noirs.

Tours, la gare, l'intérieur, 04, Carcassonne, les chats L’un, de dos, semble admirer la ville alors que l’autre semble plus avoir envie de jouer.

Tours, la gare, l'intérieur, 03, Carcassonne, signatureCe panneau porte en bas à droite la marque de fabrique « Sarreguemines / Digoin -Paris » et en-dessous, la signature M. Simas.

Tours, la gare, l'intérieur, 05, Langeais Langeais est représentée par le château dans les rues du village.

Tours, la gare, l'intérieur, 06, Langeais, signatureCe panneau porte la signature « Alain Mothes » .

Tours, la gare, l'intérieur, 07, Chinon Chinon est représenté par le château (la tour maîtresse ou donjon, en fait) précédé de son pont d’accès qui franchit la Vienne.

Tours, la gare, l'intérieur, 08, Chinon, signatureCe panneau porte la signature « Alain Mothes / le 20.01.[18]92 [? 8] « . Je lis 92, mais il doit plus probablement s’agir de 1898. En 1892, le projet de gare de Tours n’était de toute façon pas arrêté. Ou alors, c’est du recyclage d’un panneau prévu pour un autre projet….

Tours, la gare, l'intérieur, 09, Arcachon Arcachon, pour l’artiste, c’est une forêt de pins avec des pteites fleurs au premier plan, le village caché dans le creux et tout au fond, le bassin. Je ne suis pas sûre qu’un siècle plus tard, Arcachon aurait été représentée ainsi !

Tours, la gare, l'intérieur, 10, Arcachon signatureLe panneau porte la signature M. Simas en bas à gauche suivie de la marque de fabrique de fabrique « UC / Paris-Digoin ».

Tours, la gare, l'intérieur, 11, Cahors Cahors est un panneau sombre. Le pont Valentré, pont fortifié sur le Lot, à l’entrée de Cahors, est au centre de la scène (rappelez-vous, je vous ai parlé de ce pont pour la bande dessinée Le Diable du pont Valentré de Joël Polomski, que m’a offert Petite fée Nougat). Un homme marche sur la route à côté du pont, alors que le paysage se fond à l’arrière-plan.

Tours, la gare, l'intérieur, 12, Cahors, signatureLe panneau porte en bas à droite la signature « M. Simas » et la marque de fabrique « Sarreguemines / Digoin -Paris ».

Tours, la gare, l'intérieur, 13, le Mont-Dore Le Mont-Dore, dévalé par des torrents, est à l’arrière-plan du panneau dominé par l’un de ces torrents qui coule entre les rochers. Un grand arbre à gauche assied la scène alors que de l’autre côté du ruisseau une femme, vêtue d’une longue robe sombre, garde ses oies.

Tours, la gare, l'intérieur, 14, le Mont-Dore, signatureLe panneau porte la marque de fabrique « UC / Paris-Digoin » en bas à gauche et la signature « M. Simas » en bas vers le milieu.

Tours, la gare, l'intérieur, 15, Amboise déposéAmboise (en cours de restauration, je complèterai l’article la prochaine fois que je passerai par là, s’il est remis…, et pour ces messieurs de la SNCF, il ne s’agit pas de fresque – peinture sur enduit frais – mais de peinture sur céramique)

Tours, la gare, l'intérieur, 16, Luchon Luchon est perdue dans un paysage montagneux. Sur la route, un couple roule sur un tandem, la femme à l’avant.

Tours, la gare, l'intérieur, 18, Luchon, détail du tandem Le voici de plus près, remarquez les tenues, les chapeaux, la barbe pointue très troisième République de Monsieur, etc.

Tours, la gare, l'intérieur, 19, Luchon, signatureLe panneau porte la signature M. Simas en bas à droite.

Gare de Tours, panneaux en céramique déposés en 2016

PS: lors d’un passage dans la gare en novembre 2016, j’ai vu que les panneaux peints ont été déposés pour restauration…

Tous les articles sur la gare de Tours : l’ancien embarcadère, la façade par le sculpteur Henri Varenne et le projet de l’architecte Victor Laloux, les allégories de Limoges et Nantes par Jean Hugues, allégories de Bordeaux et Toulouse par Jean-Antoine Injalbert, les céramiques peintes du côté nord (Carcassonne, Langeais, Chinon, Arcachon, Cahors, Luchon et, pas photographiés, Vicq-sur-Cère et Amboise), du côté sud (Azay-le-Rideau, les gorges du Tarn, Loches, Biarritz, Belle-Isle -en-Mer, Josslin, Erdeven, Saint-Jean-de-Luz et Fontarabie) et leurs signatures (Utzschneider et Compagnie, Alexandre de Geiger, Digoin, Paris, Sarreguemines, Simas, Alain Mothes).

La gare de Tours (5), les céramiques peintes du côté nord

Tours, la gare, l'intérieur, 17, Azay-le-Rideau Je vous ai déjà parlé de ces carreaux de céramique peinte, je vais vous les présenter les unes après les autres. Je commence par le mur droit quand on entre dans la gare, le mur gauche sera pour un prochain article. Je vous invite à relire l’article précédent pour les explications sur les signatures, je vous rappelle juste qu’il s’agit d’une production de l’extrême fin du 19e siècle de Sarreguemines, des ateliers de Digoin et Paris, et qu’une partie sont signées du peintre sur céramique Eugène Martial Simas. L’ensemble est composé de 18 panneaux qui ont fait l’objet d’un dossier documentaire établi par le service de l’inventaire du patrimoine culturel de la région Centre pour 16 d’entre eux. Ce dossier ne décrit pas Langeais et Chinon, du côté sud, qui sont d’un autre auteur. Chaque panneau est composé de 120 carreaux de 15 cm de côté , 8 carreaux dans le sens de la largeur et 15 dans le sens de la hauteur.

Tours, la gare, l'intérieur, 20, Azay-le-Rideau, signatureEntrons dans le vif du sujet, pour chaque panneau, je vous mets la vue générale en grand et une vignette avec la signature (voir l’article précédent pour les détails). Nous commençons donc avec le château d’Azay-le-Rideau, perdu dans un paysage romantique avec les rives boisées de l’Indre. Au fond, un petit pont qui semble en bois… Le panneau porte la marque de fabrique  » AJG / Paris / 172 avenue de Clichy  » en bas à droite.

Tours, la gare, l'intérieur, 21, les gorges du Tarn Les gorges du Tarn sont encaissées au milieu des falaises, mais au premier plan, un homme pilote à la gaffe un bateau à fond plat.

Tours, la gare, l'intérieur, 22, les gorges du Tarn, signatureLe panneau porte la marque de fabrique  » AJG / Paris / 172 avenue de Clichy  » en bas à droite.

Tours, la gare, l'intérieur, 23, Loches Le donjon de Loches ne semble pas très bien entretenu au cœur du village. Sur la route, une femme est montée en amazone sur un âne, un second âne, relié au premier par une longe, suit en portant deux gros sacs.

Tours, la gare, l'intérieur, 24, Loches, signatureLe panneau porte la marque de fabrique  » AJG / Paris / 172 avenue de Clichy  » en bas à droite.

Tours, la gare, l'intérieur, 25, Biarritz La plage de Biarritz ne semble pas avoir beaucoup changé par rapport à aujourd’hui. La plage est à l’arrière plan, alors que devant, quelque part sur la promenade sur la digue vers l’ancienne résidence de l’impératrice (une sculpture en bord de parapet pourrait en faire partie), un couple avec un enfant flâne.

Tours, la gare, l'intérieur, 26, Biarritz signatureLe panneau porte la marque de fabrique  » AJG / Paris / 172 avenue de Clichy  » en bas à gauche.

Tours, la gare, l'intérieur, 27, Belle-Ile Belle-Isle-en-Mer, c’est l’océan Atlantique déchaîné qui vient rompre ses vagues sur la falaise. Au premier plan, des mouettes et des ajoncs. Tout au fond, on devine la voile d’un bateau.

Tours, la gare, l'intérieur, 28, Belle-Ile, signatureLe panneau porte la marque de fabrique  » AJG / Paris / 172 avenue de Clichy  » en bas à droite.

Tours, la gare, l'intérieur, 29, château de Josselin Le château de Josselin (dans le Morbihan) se reflète dans l’eau. La vallée de l’Oust semble bien large ici… Un arbre au premier plan, une barque, un endroit paisible, apparemment.

Tours, la gare, l'intérieur, 30, château de Josselin signatureLe panneau porte la marque de fabrique  » AJG / Paris / 172 avenue de Clichy  » en bas à gauche.

Tours, la gare, l'intérieur, 31, Erdeven Les menhirs d’Erdeven sont aujourd’hui moins célèbres que ceux de Carnac. Ils sont situés dans le golfe du Morbihan, non loin de la presqu’île de Quiberon. Un couple de bretons se repose au milieu des menhirs, monsieur le bras en appui sur l’un d’autre, madame assise sur une pierre. Vous remarquerez les barrières en bois, ici et là, qui doivent délimiter les espaces de pâture des animaux dans la lande.

Tours, la gare, l'intérieur, 32, Erdeven signatureLe panneau porte la marque de fabrique  » AJG / Paris / 172 avenue de Clichy  » en bas à gauche.

Tours, la gare, l'intérieur, 33, Saint-Jean-de-Luz L’océan est aussi déchaîné à Saint-Jean-de-Luz. Il vient rompre ses vagues sur les falaises. Au fond, le phare tout blanc. Au premier plan, deux femmes semblent perdues dans ce paysage fort.

Tours, la gare, l'intérieur, 34, Saint-Jean-de-Luz, signatureLe panneau porte en bas à droite la signature « M. Simas » et la marque de fabrique « Sarreguemines / Digoin -Paris ».

Tours, la gare, l'intérieur, 35, Fontarabie Fontarabie est une petite ville du pays basque espagnol, juste après la frontière. L’artiste a choisi de peindre au premier plan une porte de ville et une rue toute droite derrière, avec des hommes qui se promènent et des femmes assises sur le pas de leur porte.

Tours, la gare, l'intérieur, 36, Fontarabie, signature SimasLe panneau porte la signature « M. Simas » en bas à droite…

Tours, la gare, l'intérieur, 37, Fontarabie, marque céramiste…et la marque de fabrique « Sarreguemines / Digoin -Paris » en bas à gauche.

Gare de Tours, panneaux en céramique déposés en 2016

PS: lors d’un passage dans la gare en novembre 2016, j’ai vu que les panneaux peints ont été déposés pour restauration…

Tous les articles sur la gare de Tours : l’ancien embarcadère, la façade par le sculpteur Henri Varenne et le projet de l’architecte Victor Laloux, les allégories de Limoges et Nantes par Jean Hugues, allégories de Bordeaux et Toulouse par Jean-Antoine Injalbert, les céramiques peintes du côté nord (Carcassonne, Langeais, Chinon, Arcachon, Cahors, Luchon et, pas photographiés, Vicq-sur-Cère et Amboise), du côté sud (Azay-le-Rideau, les gorges du Tarn, Loches, Biarritz, Belle-Isle -en-Mer, Josslin, Erdeven, Saint-Jean-de-Luz et Fontarabie) et leurs signatures (Utzschneider et Compagnie, Alexandre de Geiger, Digoin, Paris, Sarreguemines, Simas, Alain Mothes).

La gare de Tours (4), des céramiques peintes

Les anciens guichets de la gare de Tours, carte postale ancienneLes anciens guichets ont disparu…

Tours, la gare, l'intérieur, 01, vue ancienne … mais dans la gare de Tours, dont vous pouvez voir les deux grandes nefs sur cette carte postale ancienne, se trouve une série de 18 panneaux de céramique peinte. Chaque panneau est composé de 120 carreaux de 15 cm de côté , 8 carreaux dans le sens de la largeur et 15 dans le sens de la hauteur. Ils représentent des sites touristiques de Touraine, de Bretagne, d’Auvergne, du Sud-Ouest et des colonies. Ils ont été placés sur les murs nord et sud de la gare, sur chaque pilier qui soutient l’imposante charpente métallique.

Tours, la gare, l'intérieur, 15, Amboise déposéIl s’agit bien de céramique peinte, et non de fresque, comme le laisserait supposer cette affichette de la SNCF apposée devant le panneau de la ville d’Amboise. La fresque a un sens très précis, il s’agit d’une technique particulière de peinture murale réalisée sur un enduit (appelé intonaco) quand il est encore frais (a fresco) et humide. Nous avons donc ici non pas des fresques, mais des carreaux de céramique peinte puis cuite. Cette technique était très prisée pour décorer l’intérieur comme l’extérieur de certaines demeures et lieux publics au tournant du 20e siècle et jusqu’à la Première Guerre Mondiale.

D’après le dossier documentaire établi par le service de l’inventaire du patrimoine culturel de la région Centre et les inscriptions portées sur les panneaux, celles-ci ont été réalisées à Sarreguemines. Il porte sur 16 des 18 panneaux, mettant à part Langeais et Chinon.

Tours, la gare, l'intérieur, 08, Chinon, signature J’ai en revanche un problème pour l’un des auteurs des peintures sur céramique. D’après le dossier documentaire, elles seraient de Eugène Martial Simas. Mais sur le panneau de Chinon porte la signature  » Alain Mothes / le 20.01.[18]92 [? 8] « . Je lis 92, mais il doit plus probablement s’agir de 1898, comme pour les autres panneaux datés et les sculptures de la façade. En 1892, le projet de gare de Tours n’était de toute façon pas arrêté. Ou alors, c’est du recyclage d’un panneau prévu pour un autre projet…. La même signature, sans date, se trouve sur le panneau de Langeais.

Tours, la gare, l'intérieur, 24, Biarritz signature Pour mieux comprendre les signatures, il faut reconstituer l’histoire des productions de Sarreguemines, très bien exposée sur le site de l’association Sarreguemines Passion, sur le site du musée de Sarreguemines et sur celui du musée de Digoin. Je résume ici juste ce qui permet de comprendre les œuvres de la gare de Tours. Fondée par Utzschneider, la guerre de 1870 (voir sur ce sujet mon article de l’année dernière, à propos du monument aux morts de 1870 de Poitiers, l’histoire de ce conflit et des monuments érigés quelques années plus tard). L’héritier de la manufacture, Alexandre de Geiger, bavarois naturalisé français en 1843, s’exile à Paris et confie la gestion du site de Sarreguemines à son fils Paul. Cela explique les marques AJG 172 avenue de Choisy à Paris, que l’on retrouve sur les sept premiers panneaux à droite quand on rentre dans la gare, soit ceux consacrés à Azay-le-Rideau, aux gorges du Tarn, à Loches, à Biarritz (la photo), à Belle-Ile, au château de Josselin et à Erdeven (pas d’inquitétude, vous les verrez bientôt en grand).

Alexandre de Geiger décide de construire en 1876 une usine à Digoin en Saône-et-Loire, ouverte en 1877. Elle sera rejointe un peu plus tard par une autre usine à Vitry-le-François dans la Marne, qui produira les poêles en faïence à partir de 1899, puis, après la mort d’Alexandre en 1891, son fils Paul fit construire une usine aux portes de Paris, à Saint-Maurice près de Sceaux, avec pour signature Saint-Maurice à Paris.

Tours, la gare, l'intérieur, 12, Cahors, signature À partir des années 1880 et surtout 1890, Sarreguemines (sur place et celle exilée à Digoin et Paris) produit des céramiques du bâtiment et notamment des panneaux décoratifs qui sont exportés dans le monde entier. Et voilà pourquoi on retrouve la mention Sarreguemines Digoin Paris sur les panneaux de Carcassone, Cahors (la photo) et Fontarabié.

Tours, la gare, l'intérieur, 14, le Mont-Dore, signature Sur les panneaux d’Arcachon et du Mont-Dore (la photo), on lit UC Digoin Paris, UC pour Utzschneider et Compagnie.

Tours, la gare, l'intérieur, 34, Fontarabie, signature Simas Par ailleurs, les modèles sont peints dans l’atelier de la Porte Blanche à Paris par des peintres décorateurs qui acquièrent une certaine notoriété, comme Eugène Martial Simas (retrouvez ses œuvres dans la base Joconde, dont on retrouve la marque isolée sur le panneau de Luchon ou associée aux précédentes pour Arcachon, Cahors, le Mont-Dore, Saint-Jean-de-Luz et Fontarabie (la photo) où elle est dans le coin opposé à la marque de fabrique. Il a aussi réalisé la décoration du pavillon Lefèvre-Utile (LU) à l’Exposition universelle de 1900 ou un décor pour le château Laurens à Agde.

Et Alain Mothes, alors? Et bien, mystère… Il devait être un autre peintre de l’atelier.

Gare de Tours, panneaux en céramique déposés en 2016

PS: lors d’un passage dans la gare en novembre 2016, j’ai vu que les panneaux peints ont été déposés pour restauration…

Tous les articles sur la gare de Tours : l’ancien embarcadère, la façade par le sculpteur Henri Varenne et le projet de l’architecte Victor Laloux, les allégories de Limoges et Nantes par Jean Hugues, allégories de Bordeaux et Toulouse par Jean-Antoine Injalbert, les céramiques peintes du côté nord (Carcassonne, Langeais, Chinon, Arcachon, Cahors, Luchon et, pas photographiés, Vicq-sur-Cère et Amboise), du côté sud (Azay-le-Rideau, les gorges du Tarn, Loches, Biarritz, Belle-Isle -en-Mer, Josslin, Erdeven, Saint-Jean-de-Luz et Fontarabie) et leurs signatures (Utzschneider et Compagnie, Alexandre de Geiger, Digoin, Paris, Sarreguemines, Simas, Alain Mothes).

Merci Babeth pour la tortue !

Tortue en pâte Fimo reçue de Babeth

Pendant que je passais la journée (interrompue à 16h30 pour une alerte à la bombe stupide) au Futuroscope (c’est à 20 minutes en bus du centre-ville, mais je n’y étais pas allée depuis plusieurs années), le facteur m’a déposé la magnifique tortue en fimo envoyée par Babeth/Babouchka dont je vous parlai ce matin. Admirez le travail ! Il s’agissait du cross-over dans lequel j’ai brodé la tortue Maori proposée par Véro 21 / On se motive encore.