J’ai vu le spectacle de Lo còr de la Plana (prononcer « Lou Couar dé la plane ») il y a déjà trois semaines dans le cadre de ma saison 2013-2014 au théâtre et auditorium de Poitiers / TAP. C’est un spectacle d’un groupe marseillais que j’avais ajouté après leur présentation au lancement de saison.
Le spectacle (présentation officielle du site du TAP):
« Lo Còr de la Plana est un groupe polyphonique occitan qui tire son nom du quartier de la Plaine à Marseille, lieu emblématique de la culture provençale. Un chœur d’hommes composé de cinq lascars qui revisitent le patrimoine populaire en y injectant une dose de swing, de groove en s’accompagnant de battements de mains, de pieds, de tambours bendirs… « Nous sommes des urbains qui avons grandi aux sons du rock et du raggamuffin », revendiquent les musiciens, dont l’art se nourrit d’un melting-pot méditerranéen réunissant les Balkans et le Maghreb. Leurs chants – coups de gueule, revendications, espoirs de leur génération ou odes à la cité phocéenne – reflètent le visage fougueux et actuel de la Provence. »
Mon avis: cinq chanteurs se lancent dans des polyphonies en occitan, accompagnées de percussions, entrecoupées de quelques explications (souvent d’actualité) en français, en commençant par « la plana », leur quartier, dont le nom est improprement traduit « la Plaine » alors que c’est un plateau (« la seule plaine où il faut monter pour l’atteindre »), sans oublier l’actualité récente (le gouvernement venait d’être formé avec « votre Ségolène Royal ») et l’environnement local (le Clain). Vous pouvez voir leur univers dans leur espace MySpace. ou voir l’interview de Manu, le « meneur », donnée au TAP. Le spectacle a duré beaucoup plus que prévu, ils ont une pêche d’enfer! Ils ont terminé par un morceau chanté avec les élèves du conservatoire et du CESMD (centre d’étude supérieur musique et danse) qui ont suivi un atelier avec eux les jours précédents. S’ils passent en tournée près de chez vous, surtout, n’hésitez pas à aller les voir, même si comme moi (la « ch’ti »), vous ne comprenez pas les paroles en langue d’Oc…
Et pour partager si vous avez la flemme de suivre les liens, voici sur Youtube la farandola dei barris mise en ligne par Ethnoambient Salona 2012…

En cherchant dans les bacs de bandes dessinées de la
Je vous ai parlé de deux livres proposés à la fin dans la sélection de lecture : l’excellente bande dessinée 
Lors du Voyage à Nantes en juillet 2012 (voir les liens en fin d’article), j’étais entrée dans l’opéra Graslin à Nantes, dont la façade était encore en cours de restauration. En 1880, la ville de Nantes confie
Il s’agit d’une grande toile tendue illustrée de thèmes allégoriques. « Musique, depuis le luth primitif jusqu’aux instruments modernes: accords parfaits. Gloire couronnant la musique moderne », telle est la description qu’en donne l’artiste dans le catalogue du salon. Vous remarquerez que la Gloire aux ailes largement déployées tient aussi… dans la trompette de la Renommée!
Le dieu Momos ou Momus (fils de la nuit, Nys, frère de Thanatos, la mort) est représenté armé d’une masse d’arme et brandissant le masque de la Comédie. Le catalogue du Salon précise (entre guillements, le reste, ce sont mes commentaires): « Momus, dieu de la raillerie, satyrique jusqu’à l’excès, tourne en ridicule les dieux et les hommes ». Mais juste au-dessus de lui, trône la comédie érotique, la partie du plafond la plus détaillée dans la description du Salon: « Comédie érotique : danse et chant, coquetterie, beauté, etc. ». » Thallo écrivant des comédies érotiques ». La belle est lascivement allongée sur un nuage. « Une jeune fille aux pieds délicats, portant un thyrse qui frémit dans le lierre, danse au son du luth: près d’elle, un jeune homme à la belle chevelure marie, aux accords de la lyre, les accords d’une voix mélodieuse ». Ils se trouvent sur la gauche de Momus. « L’Amour aux cheveux dorés, le riant Bacchus et la belle Cythéris viennent se réjouir au banquet du dieu qui charme la vieillesse (Anacréon) ». Vous voyez l’Amour avec son arc et ses ailes au-dessus d’un couple enlacé?
La scène avec la comédie érotique se poursuit sur le quart suivant.
Sur le dernier côté, Oreste, tourmenté par les Furies, symbolise la Tragédie.
Je me verrai bien prendre un jour place dans ce théâtre pour assister à un opéra de
Voici ma première sortie « tardive » depuis mon
Pour mon anniversaire, j’ai été gâtée par mes amis de Poitiers! Des fleurs, des chocolats (de chez
A Châtellerault, après une histoire mouvementée (voir lien à la fin de l’article), le palais de justice est reconstruit à partir de 1842/1844 à son emplacement actuel qui correspond à une partie de l’ancien couvent des Minimes, sur les plans de Dulin, architecte du département, juste à côté du théâtre (qui vient juste d’être restauré). L’ensemble comprend l’hôtel de ville, le palais de justice installé dans le corps de bâtiment central, une école, le musée et la bibliothèque. C’est sans doute sur cette carte postale ancienne que l’on voit le mieux l’organisation de l’ensemble.
Voici aujourd’hui (enfin, en 2012) la façade de l’hôtel de ville côté cours de Blossac (à revoir à une extrémité du boulevard le
…et celle du palais de justice.
Voici la même façade sur une carte postale ancienne.
Le fronton a été sculpté par Honoré Hivonnait, qui a aussi réalisé une partie du décor peint du théâtre voisin mais qui est surtout connu dans le département de la Vienne pour ses vitraux et ses peintures religieuses (à voir prochainement sur ce blog le chemin de croix peint de l’église Saint-Jacques de Châtellerault et le décor peint de l’église de Civaux).
Au centre du fronton trône une allégorie de la Justice encadrée par la ville et l’art… La Justice, vêtue à l’Antique, cheveux longs nattés et chaussée de sandales, porte ses attributs habituels, un glaive (levé vers le haut) et une balance. Sa tête est cernée de foudres et ses épaules se détachent sur un fond de drapeaux déployés. Une tête de lion est posée à son côté.
A gauche (côté hôtel de ville), la Ville avec ses armoiries, assise mais manches retroussées, tient un rouleau de parchemin et des outils liés à la métallurgie, tenailles et massette. La production métallurgique locale, couteaux et baïonnettes (en savoir plus sur la
A droite (côté musée), l’art est assise la tête penchée en avant, un papier posé sur les genoux avec à ses côtés tout ce qui lui est utile (palette, équerre, compas, lyre, tambour, globe terrestre etc.).
Direction
Quatre allégories ont pris place sur la façade, œuvres de Jules Blanchard (Puiseaux, 1832 – Paris, 1916), un artiste dont je vous reparlerai pour l’allégorie de la science sur le parvis de l’hôtel de ville de Paris. Sur les rampants du fronton, en appui sur les armoiries de la ville d’Angoulême, ont pris place à gauche le Drame et à droite, la Comédie. Sur l’entablement du fronton est inscrite la devise de la comédie classique « castigat ridendo mores » (La comédie châtie les mœurs en riant), généralement attribuée au poète du 17e siècle Jean de Santeul.
Voici de plus près le Drame…
… et la Comédie. Si un jour ils sont nettoyés, je referai des photographies de détail…
En-dessous, dominant la colonnade, deux autres allégories sous forme d’angelots, la musique à gauche et la danse à droite.
C’était il y a déjà un mois, j’ai vu au 
La façade sur cour porte une longue frise sculptée avec des scènes de la vie quotidienne encadrée par la musique et la comédie, dans un style fort différent de
Elle porte la date et la signature « 1966 Claro ». Je vous ai déjà parlé de Jean Claro à propos du
A gauche de la frise, une femme nue assise écoute la musique jouée par les deux personnages suivants.


… et s’achève dans le loisir par une représentation de la comédie. Il y a toujours du théâtre dans la salle de spectacle du Local.