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Derrière les lignes ennemies, de Marthe Cohn

Couverture du livre Derrière les lignes ennemies, une espionne juive dans l'Allemagne Nazie de Marthe Cohn

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Le 5 septembre 1944, Poitiers était libérée. J’ai choisi de vous parler d’un livre plus ou moins dans le thème.

Il y a quelques semaines, je vous ai parlé du témoignage de Marthe Cohn, après la projection gratuite en avant-première du documentaire « Jean-Richard Bloch, la vie à vif« , un intellectuel engagé et témoin de son époque sur France 3, réalisé par Marie Christiani et co-produit par France 3 Poitou-Charentes et Anekdota production (voir La Mérigot(t)e à Poitiers, résidence de l’écrivain Jean-Richard Bloch) et la mise en place à l’hôtel de ville d’une plaque en hommage à Raymond Charpentier dont l’inauguration avait été  reportée. Depuis a aussi été inaugurée à la médiathèque l’exposition Une fenêtre sur le monde, Jean-Richard Bloch à la Mérigotte, avec un programme de conférences en septembre et octobre. J’ai trouvé le livre dans l’édition de 2005 (la couverture ci-dessus est celle de la réédition) à la médiathèque.

Le livre: Derrière les lignes ennemies, une espionne juive dans l’Allemagne Nazie, de Marthe Cohn, traduit de l’anglais par Hélène Prouteau, éditions Plon, 2005 (rééd. 2009 chez Tallandier), 311 pages, ISBN 9782259196586. Paru en 2002 aux États-Unis, Behind Enemy Lines The true story of a French Jewish Spy in Nazi Germany.

Le livre :  1940. La famille Hoffnung a fui Metz, les uns sont à Limoges, les autres à Poitiers. Les parents de Marthe montent un commerce en ville, mais très vite, elle passe en zone occupée, les lois de Vichy les obligent à des humiliations puis à la fermeture. Marthe, qui a un temps travaillé à la mairie, doit quitter son emploi. Elle arrive à entrer dans une école d’infirmières, tombe amoureuse de Jacques Delaunay, étudiant en médecine. Après l’arrestation de son père (vite libéré) et de sa sœur aînée (internée au camp de la route de Limoges, décédée à Auschwitz), elle organise la fuite de la famille (sept personnes) en zone libre par Saint-Secondin en août 1942 après  sa sœur Stéphanie est arrêtée, internée au camp de la route de Limoges. Marthe retourne en zone occupée, mais Jacques est arrêté, exécuté. Engagée dans l’armée de Libération, par hasard, la hiérarchie apprend qu’elle parle parfaitement allemand, par la Suisse, elle est envoyée en Allemagne, afin de mener des actions de renseignements et de démoraliser les troupes avec qui elle arriverait à entrer en contact.

Mon avis: comme les auditeurs de son témoignage à Poitiers ou ceux de ses multiples interventions ont pu le remarquer (voir à Metz en 2012), Marthe Cohn, née Marthe Hoffnung-Gutglück, alerte et toute petite dame de 94 ans (née en 1920 à Metz), a le sens du récit, à la limite de l’épopée dans ce livre. Elle raconte sur un ton badin ses mésaventures, présente comme un hasard la réussite de la fuite de la famille, ses difficultés pour passer de Suisse en Allemagne, et pourtant, c’est bien pour des exploits qu’elle a reçu de multiples décorations (Croix de guerre en 1945, Médaille militaire en 1999, Chevalier de la Légion d’honneur en 2004, Médaille de reconnaissance de la Nation en 2006). D’un point de vue littéraire, j’ai quelques réserves sur ce livre, mais il s’agit d’un témoignage intéressant et poignant.

Poitiers, lycée Victor Hugo, plaques commémoratives pour les élèves victimes de la deuxième guerre mondialePour les Poitevins, ils y découvriront un témoignage sur la vie sous l’occupation, les réfugiés de l’est, parmi lesquels le rabbin Bloch, dont le nom de la fille Myriam figure sur la liste des victimes ainsi que sur l’une des plaques commémoratives des déportées du lycée Victor-Hugo, les soutiens, modestes ou remarquables, le rôle de Raymond Charpentier, qui a fourni les papiers à toute la famille, les visites possibles au camp de la route de Limoges, le réseau de médecins résistants, au premier rang desquels Joseph Garnier. On y lit aussi une version de l’assassinat du Dr Michel Guérin, collaborateur (éditorialiste du journal L’Avenir de la Vienne sous la signature de Pierre Chavigny, il avait accueilli à Poitiers, en avril 1942, Jacques Doriot, de retour du front russe sous l’uniforme allemand), le 13 mai 1943, mené par un groupe de 5 étudiants dont Jacques [son fiancé] et Marc Delaunay (voir le dossier des archives départementales de la Vienne) et qui ont été fusillés au Mont-Valérien (pour d’autres faits découverts entre-temps) le 6 octobre 1943.

Pour aller plus loin: voir le nouveau portail Territoires et Trajectoires de la Déportation des Juifs de France, qui recense les trajectoires des enfants juifs déportés.

Mme Odile Teyssendier de la Serve, née De Morin, élève infirmière, camarade de Marthe Cohn, qui a hébergé la famille Hoffnung-Gutlück la veille de sa fuite, a reçu à titre posthume la médaille des justes. Noël Degout, de Dienné, qui a aidé les frères aînés de Marthe, a également un dossier (incomplet) de Juste parmi les Nations.

Expo 58 de Jonathan Coe

Couverture de Expo 58 de Jonathan CoeUn livre acheté en librairie lors de sa sortie… il m’a fallu un moment pour en venir à bout, les livres « basse vision » sont plus faciles pour moi en ce moment, il n’y a pas photo! J’avais pourtant essayé de trouver un livre avec des interlignes assez grands et organisé en chapitre assez courts, qui me permettent de m’arrêter facilement…

Le livre: Expo 58 de Jonathan Coe, traduit de l’anglais par Josée Kamou, collection NRF (la classique couverture blanc cassé est derrière la jacquette ajoutée), éditions Gallimard, 330 pages, ISBN 9782070142798.

L’histoire: 1954, à Londres comme ailleurs, on prépare l’exposition universelle de Bruxelles qui aura lieu en 1958. Quelques mois avant l’ouverture officielle, prévue le 17 avril, le bureau central de l’information décide d’y envoyer Thomas Foley, jeune papa mais qui a pour lui dévoir une mère d’origine belge et un père qui a tenu un pub. Il sera donc tout indiqué pour surveiller le Britannia, pub reconstitué à côté du pavillon britannique. Pas facile d’annoncer à sa femme, Sylvia, qu’il va l’abandonner pour six mois avec le bébé, qu’il ne pourra guerre revenir qu’une fois pour un week-end. Mais sur place, il oublie vite sa femme et fait de nouvelles connaissances, Anneke, une hôtesse d’accueil rencontrée dès son séjour préparatoire, Tony, son compagnon de pavillon dans le village qui accueille (spartiatement) les délégations, chargé de la réplique de Zeta (machine nucléaire), Chersky, un journaliste russe que deux curieux personnages du british council lui disent être un espion, une belle actrice américaine embauchée pour passer l’aspirateur (oups, démontrer sa puissance technologique) à longueur de journée…

Mon avis: une parodie de roman d’espionnage pleine d’humour! L’Atomium (près du Heyzel à Bruxelles) séduit par son architecture, les Anglais sont présentés comme manquant d’imagination… L’une des têtes pensantes avait pensé faire une exposition sur l’histoire des sanitaires, mais en réunion préparatoire, son idée a été jugée saugrenue et rejetée. L’Angleterre présente donc au monde entier une machine nucléaire, vite retirée (les scientifiques avaient fait des calculs erronés) et remplacée par un énorme ordinateur, et une caricature de pub anglais. D’autres sujets sont abordés avec humour: la cigarette « pourrait être dangereuse », les noirs du village du Congo (colonie nelge) partent car ils ne supportent pas les propos racistes et d’être un « zoo humain » (revoir Exhibitions au musée du quai Branly), la guerre froide et les espions sont présentés avec beaucoup de deuxième ou troisième degré. Je suis un peu déçue par la fin, qui se prolonge en quelques pages jusqu’à aujourd’hui, mais sinon, ce fut une lecture très plaisante (à part mes difficultés de lecture)!

Logo God save the livre Ce livre entre dans le défi God save the livre, saison 4, organisé par Antoni / passion livres. Il s’agit de lire un ou plusieurs livres anglais d’ici février 2015 et atteindre l’une de ces catégories : « Duty Harry » (1 livre lu), « Prince Charles » (5 livres), « Prince William » (10 livres), « Lady Di » (15 livres), « The Beatles » (20 livres et plus), « Queen Mom » (au moins un livre en VO)…

George Kaplan de Frédéric Sonntag

Le théâtre et auditorium de Poitiers après l'ouverture du viaduc, février 2014Il y a déjà trois semaines, j’ai vu la pièce de théâtre George Kaplan de Frédéric Sonntag, par la compagnie AsaNisiMasa (avec Lisa Sans, Fleur Sulmont, Alexandre Cardin, Antoine Gouy, Jérémie Sonntag et
Thomas Rathier), au théâtre et auditorium de Poitiers / TAP mais dans la programmation des Amis du théâtre populaire de Poitiers. Merci à Joëlle, abonnée à la saison et qui m’a fait bénéficier d’une invitation à ce spectacle!

Le spectacle (présentation du site Format/accompagnement de projets artistiques) :

« GEORGE KAPLAN est une pièce en trois parties aux multiples liens narratifs, une pièce sur les enjeux politiques des mythes et des récits, sur le rôle du café (et de la bière) dans le bon déroulement des réunions, sur l’influence d’Hollywood dans notre représentation de la géopolitique mondiale, sur la participation d’Alfred Hitchcock à un complot international, sur la guerre de l’information et la manipulation des foules, sur une poule qui peut sauver l’humanité, sur un nom qui pourrait changer la face du monde ».

Mon avis: j’ai un peu eu du mal avec la deuxième partie, où j’ai dû lutter contre un gros coup de barre (merci à mon voisin de siège qui m’a réveillée). Chacune des trois parties met en jeu des acteurs et une reconstitution filmée. Dans la première partie, un groupe d’activistes dans une ferme, dans la seconde, des scénaristes cherchent une idée d’émission de télé-réalité, dans la troisième, réunion de crise des services secrets d’un grand pays qui ont mis sous surveillance une chambre d’hôtel et analysent la menace. La première partie est ma préférée, toute ressemblance avec des réunions associatives (ou même professionnelles) n’est pas fortuite! Ordre du jour, vote, retour sur les décisions prises les fois précédentes, palabres sans fin pour la rédaction d’un texte consensuel… Nous avons tous dû vivre ça et j’ai beaucoup aimé. La deuxième partie, qui se termine dans un bain de sang, m’a moins plu, j’en ai manqué une partie certes, mais ne suivant pas la télé-réalité (et très peu la télé), ça ne m’a pas vraiment marqué. George Kaplan donc est un personnage insaisissable, incarné par différentes personnes, une fiction (qui se termine néanmoins dans un bain de sang) ou une menace terroriste. Le mélange entre l’action sur scène et des parties projetées est, je trouve (mais ce n’est visiblement pas le cas de certains critiques) très réussi, interrogeant sur la place entre la fiction et la réalité. Le « film » avec des images plus « réelles » que la représentation sur scène reflète-t-il davantage la réalité? Une belle interrogation sur le monde actuel, les peurs collectives, la relation au réel et à la fiction. De mon côté, j’ai beaucoup aimé, mais j’ai croisé des personnes qui ont assisté à la même représentation et pas du tout adhéré…

Ciné-concert : The Thief de Russell Rouse accompagné par le Jérémy Baysse quintet

Poitiers, le théâtre et auditorium,12, vu depuis la grande passerelleC’était il y a déjà un mois, j’ai vu au théâtre et auditorium de Poitiers / TAP, dans le cadre de la saison 2012-2013, le ciné-concert proposé par Jérémy Baysse et son quintet. Chaque année, le TAP propose un ciné-concert. Cette programmation existe depuis longtemps, et avant même qu’il ne devienne le théâtre et auditorium… j’ai toujours un souvenir ému de l’intégrale des Vampires de Louis Feuillade, série policière en dix épisodes, tournés en 1915, en pleine première guerre mondiale, avec des acteurs qui meurent à la fin de certains épisodes… et ressuscitent ou pas suivant que les acteurs reviennent ou non du front. 8h de spectacle, entrecoupées de deux entractes, un grand moment! (vous pouvez les découvrir sur Youtube, lien vers la première partie). pour la saison 2010-2011, j’avais vu The Kid de Charlie Chaplin et la saison précédente, en 2009-2010, un ciné-bd-concert Un homme est mort adapté de la BD de Chris et Davodeau, par Christophe Rocher.

Le film : à New-York dans l’immédiate après-guerre. Un spécialiste de physique nucléaire espionne ses collègues pour une puissance étrangère (jamais vraiment désignée). Il est contacté par des sonneries de téléphone, file faire des photographies des documents secrets de ses collègues sur microfilm, puis remet ces documents dans un lieu public, en général une grande bibliothèque, le film passe alors de main en main jusqu’à sa destination finale. Un jour, l’une des personnes qui participent à cette chaîne de transmission meurt dans un accident de voiture, le FBI récupère le film et enquête pour identifier l’espion, qui est mis à l’abri dans un hôtel en attendant de trouver un moyen de lui faire quitter les États-Unis…

Mon avis : The Thief (l’espion) est un film très particulier, puisqu’il a été tourné sans parole en 1952, donc bien après l’apparition du cinéma parlant. Ce n’est d’ailleurs pas un film « muet », puis qu’il y a des bruitages, notamment l’entêtante sonnerie du téléphone. Un certain Fields est en cause dans le film… Pas le John Charles Fields de la médaille de mathématiques qui porte son nom, puisqu’il  est mort en 1932, mais c’est probablement un clin d’œil… Un film très daté, en pleine guerre froide, en pleine chasse paranoïaque aux espions…Les scènes dans l’Empire State Building sont intéressantes aussi d’un point de vue… architectural, on y voit les coulisses d’une tour géante…

La musique créée par Jérémy Baysse et jouée avec son quintet (Jérémy Baysse à la guitare, Fabrice Barré et ses clarinettes, Domi Sanyas au violoncelle, Tristan Pierron à la basse, François Luçon à la batterie) s’adapte parfaitement à l’ambiance du film (vous pouvez écouter un extrait sur son site). Je l’ai revu récemment seul en scène pour l’accompagnement de deux films de Buster Keaton, mais c’est une autre histoire dont je vous reparlerai…

Pour les amis de Châtellerault, The Thieff y sera donné le 6 mai 2013 au nouveau théâtre. Un dispque a aussi été produit à la Mouette à trois queues.

Pour aller plus loin, au rayon lecture sur mon blog:

Es-tu maître de l’aube ? de Pearl Buck

La Déesse des petites victoires de Yannick Grannec

Théorème vivant de Cédric Villani

 

Il y a quelques années, Jérémy Baysse a aussi composé la musique de l’Art roman, un art à partager pour la Région Poitou-Charentes.

Le site internet de l’inventaire de Poitou-Charentes étant apparemment hors service ce week-end, je vous propose directement la vidéo…

Poitou-Charentes : l’art roman, un art à partager par Region-Poitou-Charentes

 

Les six jours du Condor de James Grady

Coffret de huit polars réédités par Télérama en 2010 Les vacances ont été l’occasion de ressortir et de terminer le coffret « polars » de Télérama…

Le livre : Les six jours du Condor de James Grady, traduit de l’anglais par Jean-René Major et Sylvie Messinger Ramos, suivi d’une nouvelle, Condor.net, 2006, traduit de l’anglais par Jean Esch, Télérama / Rivages / noir, 253 pages, 2010, ISBN 9782743616625 (première édition en 1974).

L’histoire : à Washington fin 1970. La société américaine de littérature historique abrite une branche de la CIA, où Ronald Malcolm, nom de code Condor, a été recruté via son professeur d’espagnol. Le travail de cette équipe consiste à dresser des fiches à partir de la littérature… Alors qu’il s’est absenté pour aller chercher à déjeuner à ses collègues, toute l’équipe est massacrée par des tueurs implacables. D’une cabine, il appelle le numéro d’urgence, un rendez-vous est donné, mais il s’aperçoit que l’un des officiers est de mèche avec les tueurs… Commencent alors six jours de cavale, où il va tenter de sauver sa peau et de découvrir qui sont ces tueurs et quels sont leurs motivations…

Mon avis : je ne suis pas très amateur de livres ou de films d’espionnage, je n’ai d’ailleurs pas vu l’adaptation de ce livre en trois jours (Les trois jours du Condor, de Sydney Pollack, avec Robert Redford et Faye Dunaway). En dépit des invraisemblances et du super héros qui se sort de toutes les situations, le livre est assez agréable à lire, surtout au second degré, il est assez révélateur de la parano des services secrets américains envers le terrorisme extérieur en négligeant la menace de personnes issues de ses propres services… Quant à la nouvelle, censée être plus actuelle, je n’ai absolument pas adhéré…

Retrouvez tout le coffret Télérama

Exocet de Jack Higgins

Couverture de Exocet de Jack Higgins

Un livre trouvé par hasard lors d’une brocante, j’ai trouvé qu’il irait bien pour le défi God save the livre, et parce que je venais de voir à la foire exposition de Poitiers, où l’Argentine était invitée, une curieuse carte du pays dans son contexte géopolitique… où les Malouines n’existaient simplement pas.

Le livre : Exocet de Jack Higgins, traduit de l’anglais par Françoise et Guy Casaril, le livre de poche n° 7510, 1986, 281 pages, 9782253040262.

L’histoire : avril 1982 (ce n’est pas précisé dans le livre, mais il y a un fond historique…) à Londres, à Paris, en Argentine et aux Malouines (Malvinas pour les Argentins, Falklands pour les Anglais). Pour tenter de vaincre les Anglais, les Argentins ont besoin de renouveler leur stock de missiles Exocet, mais la France a décrété un embargo sur les armes. Ils vont donc tenter d’en acheter clandestinement. Le colonel Raul Montera est chargé de l’opération, avec la complicité d’agents du KGB, alors que les Anglais réussissent à placer dans son lit Gabrielle Legrand, filles de parents français et anglais… Mais Gabrille devient vraiment amoureuse, la vente aura-t-elle finalement lieu?

Mon avis : le roman d’espionnage n’est pas ma tasse de thé… SI j’ai choisi celui-ci, c’est aussi pour la trame historique… encore que le roman a été écrit par un Anglais juste après les événements (première édition en Angleterre en 1983) et l’on a donc un récit orienté, les Argentins sont présentés comme assez nuls, ils perdent beaucoup de pilotes au combat et ne savent pas régler leurs bombes qui n’explosent pas en touchant les objectifs… A part ça, je n’ai pas trouvé un grand intérêt à cet affrontement de services secrets et de barbouzes…

Logo God save the livre Ce livre entre dans le défi God save the livre, saison 2, organisé par Antoni / passion livres. Il s’agit de lire un ou plusieurs livres anglais d’ici fin février 2013 et atteindre l’une de ces catégories : « Duty Harry » (1 livre lu), « Prince Charles » (5 livres), « Prince William » (10 livres), « Lady Di »(15 livres), « The Beatles » (20 livres et plus), « Queen Mom » (au moins un livre en VO)…

L’homme inquiet de Henning Mankell

Couverture de L'homme inquiet de Henning Mankell

Un livre acheté à la librairie, pour une fois…

Le livre : L’homme inquiet de Henning Mankell, traduit du suédois par Anna Gibson, éditions du Seuil / Points Policier , 2012 (1ère édition au Seuil en 2010), 594 pages, ISBN 9782757825099.

L’histoire : à Ystad et Stockholm en 2007. Linda apprend à son père, Kurt Wallander, qu’elle va avoir un enfant. Son compagnon, Hans Von Enke, travaille dans la finance à Copenhague. Un peu plus tard, Kurt est invité aux 70 ans du père de ce dernier, Hakan. Il le prend à part pour lui parler d’événements qui se sont passés en 1983, la violation de l’espace maritime suédois par des sous-marins, une opération d’interception arrêtée in-extremis par le nouveau Premier ministre, Olof Palme, et l’enquête menée par cet officier sous-marinier, sans succès… Peu après, Wallander, déprimé, sort manger (et boire) dans un bar, il y oublie son arme de service chargée… Il est suspendu, le temps d’une enquête interne. Peu après, Hakan disparaît, suivi quelques semaines plus tard par sa mère. À côté de l’enquête officielle, Wallander mène l’enquête, découvre que Hans a une sœur gravement handicapée, dont il ne connaît pas l’existence, puis plonge dans ce qui a pu se passer dans le milieu des sous-marins il y a 25 ans… quand le cadavre de la mère est retrouvé.

Mon avis : une progression lente dans le récit, où l’on croise aussi l’ex-femme de Wallander et son ex-amante, Baiba, en fin de vie… les pertes de mémoire de Kurt Wallander aussi, son inquiétude, son diabète mal pris en charge. Mais l’essentiel du roman porte sur l’espionnage et la violation des eaux territoriales suédoises, en principe neutres, en pratique convoitée par les Russes et les Américains… J’avais entendu parler de cette histoire il y a quelques mois (M. X le samedi sur France-Inter), cela m’a aider à comprendre les tenants et les aboutissants de ce roman… Parce que vu d’ici, des sous-marins qui font des ronds dans des eaux peu profondes, ça peut paraître futile, même sur fond de guerre froide… Ce n’est pas mon préféré parmi les livres de Henning Mankell (voir Le cerveau de Kennedy, Les chaussures italiennes, j’ai lu les autres avant ce blog), mais il permet encore une fois d’avoir une vision de la Suède d’aujourd’hui et d’hier…

XIII, les derniers tomes de la BD

Hier après-midi, j’ai donc lu les deux derniers tomes de la série XIII, édités par Dargaud :

– tome 18, La version irlandaise par Jean Giraud et Jean Van Hamme ;
– tome 19, Le dernier round par William Vance et Jean Van Hamme.
Ces deux tomes ne valent vraiment pas le début de la série, et je n’ai pas du tout aimé La version irlandaise.
Maintenant, un problème se pose pour moi : je n’ai plus de place dans les étagères dédiées aux bandes dessinées. Il y a quelques mois, je pensais récupérer la place qu’elles occupent près de mon bureau pour y mettre des revues scientifiques, qui sont actuellement dans la chambre d’amis. Je pense que je vais donc faire un sur-meuble en carton au-dessus de la bibliothèque du couloir pour y mettre les BD.
Je vais commencer dès ce matin, maintenant que j’ai un peu d’expérience avec les deux premiers meubles en carton réalisés cet automne.

Logo du classement BD de Yaneck Cette BD sera soumise pour le classement du TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible. Mes chroniques BD sont regroupées dans la catégorie pour les BD et par auteur sur la page BD dans ma bibliothèque.