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Ciné-concert : The Thief de Russell Rouse accompagné par le Jérémy Baysse quintet

Poitiers, le théâtre et auditorium,12, vu depuis la grande passerelleC’était il y a déjà un mois, j’ai vu au théâtre et auditorium de Poitiers / TAP, dans le cadre de la saison 2012-2013, le ciné-concert proposé par Jérémy Baysse et son quintet. Chaque année, le TAP propose un ciné-concert. Cette programmation existe depuis longtemps, et avant même qu’il ne devienne le théâtre et auditorium… j’ai toujours un souvenir ému de l’intégrale des Vampires de Louis Feuillade, série policière en dix épisodes, tournés en 1915, en pleine première guerre mondiale, avec des acteurs qui meurent à la fin de certains épisodes… et ressuscitent ou pas suivant que les acteurs reviennent ou non du front. 8h de spectacle, entrecoupées de deux entractes, un grand moment! (vous pouvez les découvrir sur Youtube, lien vers la première partie). pour la saison 2010-2011, j’avais vu The Kid de Charlie Chaplin et la saison précédente, en 2009-2010, un ciné-bd-concert Un homme est mort adapté de la BD de Chris et Davodeau, par Christophe Rocher.

Le film : à New-York dans l’immédiate après-guerre. Un spécialiste de physique nucléaire espionne ses collègues pour une puissance étrangère (jamais vraiment désignée). Il est contacté par des sonneries de téléphone, file faire des photographies des documents secrets de ses collègues sur microfilm, puis remet ces documents dans un lieu public, en général une grande bibliothèque, le film passe alors de main en main jusqu’à sa destination finale. Un jour, l’une des personnes qui participent à cette chaîne de transmission meurt dans un accident de voiture, le FBI récupère le film et enquête pour identifier l’espion, qui est mis à l’abri dans un hôtel en attendant de trouver un moyen de lui faire quitter les États-Unis…

Mon avis : The Thief (l’espion) est un film très particulier, puisqu’il a été tourné sans parole en 1952, donc bien après l’apparition du cinéma parlant. Ce n’est d’ailleurs pas un film « muet », puis qu’il y a des bruitages, notamment l’entêtante sonnerie du téléphone. Un certain Fields est en cause dans le film… Pas le John Charles Fields de la médaille de mathématiques qui porte son nom, puisqu’il  est mort en 1932, mais c’est probablement un clin d’œil… Un film très daté, en pleine guerre froide, en pleine chasse paranoïaque aux espions…Les scènes dans l’Empire State Building sont intéressantes aussi d’un point de vue… architectural, on y voit les coulisses d’une tour géante…

La musique créée par Jérémy Baysse et jouée avec son quintet (Jérémy Baysse à la guitare, Fabrice Barré et ses clarinettes, Domi Sanyas au violoncelle, Tristan Pierron à la basse, François Luçon à la batterie) s’adapte parfaitement à l’ambiance du film (vous pouvez écouter un extrait sur son site). Je l’ai revu récemment seul en scène pour l’accompagnement de deux films de Buster Keaton, mais c’est une autre histoire dont je vous reparlerai…

Pour les amis de Châtellerault, The Thieff y sera donné le 6 mai 2013 au nouveau théâtre. Un dispque a aussi été produit à la Mouette à trois queues.

Pour aller plus loin, au rayon lecture sur mon blog:

Es-tu maître de l’aube ? de Pearl Buck

La Déesse des petites victoires de Yannick Grannec

Théorème vivant de Cédric Villani

 

Il y a quelques années, Jérémy Baysse a aussi composé la musique de l’Art roman, un art à partager pour la Région Poitou-Charentes.

Le site internet de l’inventaire de Poitou-Charentes étant apparemment hors service ce week-end, je vous propose directement la vidéo…

Poitou-Charentes : l’art roman, un art à partager par Region-Poitou-Charentes

 

L’homme du lac de Arnaldur Indridason

Couverture de l'homme du Lac d'Indridason chez Métalié pioche-en-bib.jpgLe violent orage d’hier soir m’a privée de ma soirée bloguesque et de publier l’article que j’étais en train de rédiger, j’ai débranché ma box après la première micro-coupure d’électricité…
Après avoir lu La voix, la Cité des jarres et La femme en vert, j’ai eu envie de lire un autre livre de cette série.

Le livre : L’homme du lac de Arnaldur Indridason, Traduit de l’Islandais par Éric Boury, édition Métailié, 2008, 349 pages, ISBN 978-2-86424-638-1.

L’histoire : dans la banlieue de Reykjavik, à nouveau, en juin 2000. Des tremblements de terre entraînent la vidange du lac de Kleifarvatn, dont le niveau a baissé de plus de 4 m. Un hydrogéologue trouve alors au milieu de ce lac un squelette attaché à un émetteur radio russe. Le commissaire Erlendur Sveinsson est chargé de l’enquête, il apparaît assez vite que le décès a dû intervenir à la fin des années 1960, en pleine guerre froide, et que d’autres engins d’écoute russe ont été découverts il y a longtemps dans une autre partie du lac. À quelle personne disparue dans ces années là correspond ce squelette ? Qui est-il et pourquoi a-t-il atterri dans le lac ? Que s’est-il passé dans les années 1950 avec un groupe d’étudiants islandais qui est allé étudié à Leipzig, en Allemagne de l’Est, dans les années 1960 ? Que sait l’ambassade des États-Unis qui avaient alors plusieurs bases militaires (déjà évoquées dans les épisodes précédents) ? Une plongée dans un monde qui a, je l’espère, disparu.

Mon avis : J’ai beaucoup aimé et lu le livre d’une traite en ce dimanche pluvieux. Une bonne occasion de découvrir l’Islande d’avant la crise économique qui vient de ruiner ce pays.

Les livres de la série que j’ai lus :