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Dorsaf Hamdani au TAP (théâtre et auditorium de Poitiers)

performance des artistes Boijeot, Renauld et Turon sur le parvis du TAP à Poitiers, 20 septembre 2013Voici ma première sortie « tardive » depuis mon opération. Le précédent spectacle que j’avais vu (El Niño Costrini) dans ma saison 2013-2014 au théâtre et auditorium de Poitiers / TAP était à 19h30, pour moins d’une heure. Cette fois, 1h30 de spectacle prévu (finalement 2h10), à partir de 20h30 (entrée avant pour moi pour éviter encore les bousculades). Ça n’a pas manqué, malgré la sieste de l’après-midi, je me suis endormie sur mon siège à l’heure habituelle… vers 21h10, après dix bonnes minutes de bâillements réprimés. Heureusement que j’avais prévenu mon voisin de siège pour qu’il me réveille, après, j’ai tenu jusqu’à la fin du concert, mais endormie à mon retour chez moi dans les cinq minutes qui ont suivi 😉 J’ai un autre concert la semaine prochaine (orchestre de Jérusalem), j’espère que je tiendrai mieux.

Le spectacle : Dorsaf Hamdani et ses quatre musiciens (Sailfallah Abderrazak au violon, Slim Jaziri au qanun -sorte de cithare -, Anis Fliss au violoncelle et Lotfi Soua aux percussions) ont interprété un programme de chants arabes du répertoire de Oum Kalsoum, de Fairouz et d’Asmahan, chants regroupés sous le titre Princesses du chant arabe. Elle a intercalé la vie en rose de Piaf, et réussi à faire chanter un chant d’amour en arabe à la salle entière à la fin du spectacle.

Mon avis: de très beaux chants, surtout des chants d’amour, présentés par quelques mots en français par Dorsaf Hamdani. A la fin, chaque musicien s’est présenté et a fait découvrir son instrument en jouant un solo de quelques minutes. La leçon de chant était un grand moment, accompagné d’un irrépressible fou rire de Dorsaf Hamdani. Contrairement au spectacle de Danyel Waro, où les Réunionnais de Poitiers avaient fini par transformer l’espace entre le public et la scène en piste de danse, les spectateurs arabophones ont juste accompagné certains chants et donné un drapeau tunisien qui a accompagné la plus grande partie du spectacle sur scène.

Pour aller plus loin: si vous n’avez pas la chance de pouvoir assister à ce spectacle, les Princesses du chant arabe sont disponibles sur CD chez Harmonia Mundi dans le label Accords croisés (extrait en MP3 en suivant le lien).

 

Petite histoire des colonies françaises, tome 2, l’Empire, de Grégory Jarry et Otto T.

Couverture de Petite histoire des colonies françaises, tome 2, l'empire, de Jarry et Otto

Bienvenue en arabeLorsque je vous ai parlé de Village toxique, j’avais promis de vous parler aussi de la Petite histoire des colonies françaises de Grégory Jarry et Otto T. Je commence par le tome 2, parce qu’il rentre mieux dans le défi sur le monde arabe organisé par Schlabaya que le tome 1, l’Amérique française. A suivre dans les prochaines semaines les tomes 3 (la décolonisation) et 4 (la Françafrique). La série a fait l’objet d’une exposition lors du festival de la bande dessinée d’Angoulême en 2011, reprise début 2012 à la médiathèque de Poitiers.

Le livre : Petite histoire des colonies françaises, tome 2, l’Empire de Grégory Jarry et Otto T., éditions Flbl, 2007, non paginé, ISBN 978-2-914553-63-6.

L’histoire : en Afrique, en Asie et en Océanie, de 1805 (Trafalgar) à 1914. Après une introduction sur la période de l’Empire (napoléonien), ce volume ouvre par un premier long chapitre consacré à la conquête de l’Algérie, à partir de 1830, puis un second chapitre sur l’Algérie française. Le troisième chapitre s’intéresse au Maroc et à la Tunisie sous protectorat. Suivent ensuite l’Afrique coloniale (chapitre 4), en commençant par le partage de l’Afrique par l’Europe à la conférence de Berlin en 1884 et la présence française en Océanie, y compris l’Indochine (chapitre 5)

Mon avis : le récit est porté par un général de Gaulle très stylisé, qui introduit chaque séquence. Comme les autres livres signés Grégory Jarry et Otto T., nous sommes à la limite de la bande dessinée, avec sur chaque page un bloc de texte qui narre l’histoire et en dessous, une série de vignettes non délimitées par des cases, qui illustrent souvent avec beaucoup d’humour le texte, dans un dessin en noir et blanc sur fond brun. Un dessin très stylisé, les personnages sont représentés avec un gros corps, une petite tête, et une figuration « en fil de fer » du cou, des bras et des jambes. L’humour est mis au service d’une histoire complexe, survolée à grands traits, comme une introduction et une invitation à approfondir le sujet, sans oublier les grandes exactions, les massacres, avec une optique résolument anti-colonialiste et pro-droits de l’Homme.

Touriste de Julien Blanc-Gras

Touriste par Julien Blanc-Gras livres, critiques citations et bibliothèques en ligne sur Babelio.com J’ai reçu ce livre dans le cadre d’une opération Masse critique organisée par Babelio.

Le livre : Touriste de Julien Blanc-Gras, éditions Au diable Vauvert, 2011, 260 pages, ISBN 9782846262958.

L’histoire : il y a des années en Angleterre, puis de nos jours à travers le monde… Obnubilé par la géographie, les cartes et les atlas, dès qu’il est majeur, le narrateur décide de partir en Angleterre avec son passeport tout neuf, sans être soumis à l’autorisation parentale de sortie du territoire. Entre étudiants et travail dans une usine de conditionnement de poissons à Hull, il découvre le monde entier sans bouger… Il a calculé qu’en restant 150 jours dans un pays, il pouvait tous les visiter dans sa vie.On le retrouve plus tard (il a une femme, des enfants, à peine signalés au détour d’une phrase), touriste professionnel, c’est-à-dire employé par des revues pour visiter un hôtel-club en Tunisie, suivre une équipe scientifique à Madagascar ou au Mozambique, etc. (en Israël et en Palestine, au Guatemala, en Chine…).

Mon avis : le nombre de fautes de typographie dessert sérieusement ce livre, voici quelques exemples, je n’ai pas tout noté, n’ayant pas toujours eu un stylo sous la main au fil de ma lecture : p. 35, vent pour veut, p. 46 du pour , p. 84, il a regard profonde de (manque le?), p. 94, le c de centaine sur la ligne précédente, p. 216, le symbole de la livre sterling £ s’est glissé en tête d’un mot, page 246, un et a perdu son e, p. 254, un é son accent (s’echappe), etc. Par ailleurs, je n’aime pas beaucoup ce style qui ressemble au langage parlé. Du routard au touriste professionnel, soulignant que le touriste est souvent mal vu – notamment l’allemandenshort (sic), qui n’est pas forcément allemand, le narrateur dénigre le touriste de base mais n’approfondit pas vraiment lui-même la vie des pays qu’il visite. Mon avis est donc assez mitigé…