Archives par étiquette : Palestine

Une nuit, Markovitch, de Ayelet Gundar-Goshen

livres, critiques citations et bibliothèques en ligne sur Babelio.comCouverture de Une nuit, Markovitch, de Ayelet Gundar-GoshenJ’ai reçu ce livre dans le cadre d’une opération Masse critique de Babelio, merci à eux et aux Presses de la cité.

Logo rentrée littéraire 2016C’est le premier dans la catégorie roman pour le défi de la rentrée littéraire organisé en 2016 par Hérisson et Léa.

Le livre : Une nuit, Markovitch, de Ayelet Gundar-Goshen, traduit de l’hébreu par Ziva Avran, Arlette Pierrot et Laurence Sendrowicz, Presses de la cité, 2016, 476 pages, ISBN 978225813385.

L’histoire : à la veille de la Seconde Guerre mondiale, dans un petit village de Palestine sous mandat britannique. Zeev Feinberg couche avec la femme du boucher, il se fait surprendre, il doit fuir. Avec son ami Yaacov Markovitch et un groupe d’une vingtaine d’hommes, il est envoyé en Europe par l’Organisation, objectif se marier en Allemagne nazie, revenir en Palestine avec elle et divorcer immédiatement, et ainsi contribuer au sauvetage de ces femmes. Tous jouent le jeu, sauf Markovitch, qui refuse de libérer Bella, faute d’accord du mari, fût-il fictif, les rabbins refusent de prononcer le divorce, Bella fera tout pour retrouver sa liberté… et se retrouve finalement à vivre dans ce petit village où l’on suit la vie de trois couples…

Mon avis : j’avoue que j’ai eu un peu de mal avec les cent premières pages, sans doute parce qu’il y a beaucoup de personnages, qu’il faut se familiariser avec chacun, qui est en couple (légitime ou pas) avec qui… L’écriture de ce roman est très particulière, avec de longs développements très imagés, comme des « zooms » ou des « arrêts sur image », sur des instants particuliers, puis en quelques phrases, on saute un certain temps, quelques semaines ou plusieurs années, on passe progressivement de 1939 à 1958 (et bien au-delà dans le dernier chapitre). Sur un fond d’histoires d’amour, de haine (la limite entre les deux est ténue), d’enfants, des sujets graves apparaissent en toile de fond, la Shoah, la fondation d’Israël, des commandos envoyés par l’Organisation (sioniste) en Europe assassiner des criminels nazis, la guerre des Six Jours, la Cisjordanie… Un livre à découvrir pour ce style très particulier plus que pour l’histoire, même si je me suis laissé prendre au sauvetage des adolescents perdus dans le désert.

Palestine, une nation occupée, de Joe Sacco

pioche-en-bib.jpgCouverture de Palestine, une nation occupée, de Joe SaccoJ’avais programmé cet article pour dans quelques semaines, j’ai changé l’ordre de publication et le publie dès aujourd’hui, au vu de l’actualité.

Après Gaza 1956, Goražde et Šoba (et dans un autre style Le premier jour de la bataille de la Somme, 1er juillet 1916) de , j’ai emprunté un autre titre du même auteur à la médiathèquePalestine, une nation occupée a reçu le prix France Info et le prix Tournesol au festival international de la BD d’Angoulême en 1999.

Le livre : Palestine, t. 1, une nation occupée de Joe Sacco (scénario et dessin), traduit de l’anglais (États-Unis) par des inconnus (aucune information dans l’ours, seulement des remerciements de l’éditeur), éditions Vertige Graphic,  141 planches et deux pages d’introduction, 1996 (plusieurs rééditions), ISBN 9782908981230.

L’histoire: en 1991-1992, en Palestine (Cisjordanie et bande de Gazah) et en Israël, en pleine intifada. En journaliste, Joe Sacco rend compte de son enquête sur les événements, il cherche des témoins directs, rapporte leurs témoignages, se rend dans les hôpitaux. Le taxi, le passage des check-points, l’implantation des colonies, les interrogatoires et la torture, la répression (destruction d’oliviers, seule ressource d’une famille, maisons rasées), la vie dans les camps mais aussi dans les prisons, la place de la femme dans cette société.

Exemple d'une double page de de Palestine, une nation occupée, de Joe SaccoMon avis: le volume rassemble des épisodes parus dans des revues, sous la forme de BD-reportages. Les bandes dessinées de Joe Sacco, à l’encre et pleines de détail, sont denses… Certaines pages aussi, à la limite de la lisibilité pour moi (même avec le visio-agrandisseur, texte trop dense)! Surtout que le lettrage alterne les minuscules et les majuscules, encore moins lisibles. C’est dommage car ce texte est très intéressant. Le passage qui m’a peut-être le plus frappé est celui sur la prison de Ansar III, une petite ville qui ressemble presque à un camp nazi (au moins à un camp d’internement, genre Frontstalag ou « ghetto moderne » comme Térézine): entassement dans des pièces ou des tentes, manque d’hygiène, de points d’eau et de toilettes, utilisation de gaz lacrymogènes, politique de gardiennage (pour éviter la compassion des gardiens), organisation du camp avec une « université populaire » ou au moins le partage de l’instruction.

Je vais chercher à la médiathèque la suite, Palestine, dans la bande de Gaza.

Pour rebondir sur des sujets voisins, suivre le mot-clef Palestine et voir en particulier:

Palestine de Hubert Haddad

Gaza 1956 de ,

Chroniques de Jérusalem de Guy Delisle

Comment comprendre Israël en 60 jours (ou moins) de Sarah Glidden

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Les échelles du Levant d’Amin Maalouf

pioche-en-bib.jpgCouverture de Les échelles du Levant d'Amin MaaloufUn livre trouvé à la médiathèque, au rayon « large vision ».

Le livre : Les échelles du Levant de Amin Maalouf, éditions Grasset, 1996, 298 pages, ISBN 978-2-246-49771-X (lu en large vision, éditions Littera Corps 16).

L’histoire : Paris, en 1976. Le narrateur rencontre un homme d’un certain âge qui lui raconte sa vie sur quatre jours. Ossyane est le descendant d’un dirigeant ottoman assassiné ou suicidé à Istanbul, sa grand-mère état devenue folle en découvrant le corps, recueillie par un médecin qui était chargé de la soigner après l’avoir épousée… et qui en aura un fils, le père d’Ossyane, de sa sœur aînée et de son petit frère, à la naissance duquel la mère, arménienne, est décédée. Élevé par des précepteurs dans une maison à Beyrouth, au Liban, où se succède un public varié pour des fêtes et des expositions, Ossyane part à Montpellier suivre des études de médecine. Mais voilà qu’éclate la Deuxième guerre mondiale, Ossyane entre dans la Résistance… où il rencontre brièvement Clara, une jeune juive expatrié, qui deviendra sa femme après la guerre. Les deux jeunes amoureux habiteront alternativement à Beyrouth, chez le père dOssyane, et à Haifa, où Clara a conduit son oncle, seul rescapé de sa famille, quand la guerre les sépare à nouveau…

Mon avis : un livre écrit comme un conte oriental, la vie d’une famille racontée en cinq jours à un homme, le narrateur, qui nous en fait le récit. Une histoire qui commence à Istanbul, se poursuit par la Résistance en France avant de retourner au Proche-Orient avec le début des guerres du Proche-Orient liées à la création d’Israël. Le tout sur fond d’histoires d’amour et de folie (celles de la grand-mère et celles du narrateur), de croisements de peuples (turcs, arméniens, juifs), de magouilles (du frère). Un très beau roman!

 

Ferme 54 de Galit et Gilad Seliktar

pioche-en-bib.jpgLogo BD for WomenCouverture de Ferme 54 de Galit et Gilad SeliktarUn album écrit par un frère et une sœur, trouvé dans une sélection de bandes dessinées de la médiathèque.

Le livreFerme 54 de Galit et Gilad Seliktar (scénario et dessin), traduit de l’hébreux par Laurence Sendrowicz, éditions Ça et là, 2008, 128 pages, ISBN 978-2-916207-26-1.

L’histoire : en Israël, dans une ferme, à la fin des années 1970 et dans les années 1980. Trois histoires qui s’enchaînent, dans l’adolescence et le début de l’âge adulte des auteurs. Dans Le maître nageur suppléant, des adolescents jouent au bord d’une piscine, la fille flirte avec le maître nageur quand survient un drame… Dans Parfum espagnol, les adolescents sont chargés d’enterrer le chien renversé par la mère. Dans Les maisons, la jeune fille commence son service militaire. Elle est chargée d’accompagner un groupe de soldats qui va détruire une maison palestinienne dans les territoires occupés.

Mon avis : cet album en noir et blanc (à la plume) avec des aplats bruns comprend trois histoires dans des registres assez différents. Le premier, qui se termine par le drame de la noyade d’un jeune enfant, aurait pu se passer n’importe où. La seconde aussi, au moins dans n’importe quelle campagne, le fond de guerre du Liban (1982), mis en avant dans les présentations officielles, n’est pas évident, c’est surtout une histoire d’adolescents qui doivent enterrer un chien et trouvent les revues porno du père. La troisième histoire est plus engagée, réflexion sur la place du service militaire en Israël et le rôle des soldats que l’on envoie détruire des maisons palestiniennes.

Pour rebondir sur des sujets voisins, voir:

Palestine de Hubert Haddad

Chroniques de Jérusalem de Guy Delisle

Comment comprendre Israël en 60 jours (ou moins) de Sarah Glidden

Gaza 1956, de Joe Sacco

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Gaza 1956, de Joe Sacco

Couverture de Gaza 1956, de Joe Saccopioche-en-bib.jpgUn album trouvé à la médiathèque. [depuis, j’ai aussi lu du même auteur Goražde, ŠobaPalestine, une nation occupée et 1er juillet 1916].

Le livre : Gaza 1956, en marge de l’Histoire de Joe Sacco (scénario et dessin), traduit de l’anglais (États-Unis) par Sidonie Van den Dries, éditions Futuropolis, 2010, 424 pages (386 planches + texte annexe), ISBN9782754802529.

L’histoire : dans la bande de Gaza, en particulier à Khan Younis, en 2001 puis en 2002 et en 2003. Alors que l’intifada fait rage, puis que les Américains sont sur le pont d’envahir l’Irak, Joe Sacco décide de se rendre, en tant que journaliste (refusé la première fois), dans la bande de Gaza pour enquêter sur un massacre perpétré par les Israéliens en 1956 lors de la crise de Suez. Une note dans un rapport des Nations-Unies faisait état de 275 morts, il décide de partir enquêter. Il se heurte à la difficulté de trouver des survivants, à la mémoire de ceux-ci, qui ont vécu l’exil lors de la constitution de l’État d’Israël et d’autres massacres par la suite, notamment en 1967, les événements se télescopent avec le présent… il réussit néanmoins à reconstituer une rafle de tous les hommes du village, accompagnée de nombreuses exactions et meurtres…

Mon avis : grâce à une enquête patiente, en recoupant les témoignages, l’auteur réussit à reconstituer l’histoire d’un massacre. Il faut absolument également lire la préface et les documents à la fin du livre, qui retranscrivent les témoignages recueillis par Joe Sacco. Ce gros roman graphique, en noir et blanc avec beaucoup de texte en marge des cases, aide à comprendre la « question palestinienne », et pourquoi la violence se perpétue de génération en génération. Comment des juifs, dont certains, en 1956, ne pouvaient que se rappeler des rafles nazies, ont-ils pu se mener à un tel massacre, à une telle rafle de tous les hommes de 15 à 60 ans (les marges varient selon les témoins), avec autant d’humiliations et de meurtres purs et simples, à la recherche de soldats égyptiens? Comment ce massacre n’a-t-il pas été condamné par les Nations-Unies? Comment perdure-t-il aujourd’hui par la répétition des actes? A lire absolument!

Pour rebondir sur des sujets voisins, voir:

Palestine de Hubert Haddad

Chroniques de Jérusalem de Guy Delisle

Comment comprendre Israël en 60 jours (ou moins) de Sarah Glidden

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Comment comprendre Israël en 60 jours de Sarah Glidden

Couverture de Comment comprendre Israël en 60 jours de Sarah Glidden

Logo BD for Womenpioche-en-bib.jpgUn livre reçu dans le cadre d’une opération masse critique de Babelio. Un grand merci à eux et aux éditions Steinkis.

Le livre : Comment comprendre Israël en 60 jours (ou moins) de Sarah Glidden (scénario et dessin), traduit de l’anglais (États-Unis) par Fanny Soubiran, éditions Steinkis, 2011, 208 pages, ISBN 979-1090090002.

L’histoire : de nos jours en Israël. Un groupe de jeunes juifs américains assiste à un séjour d’une dizaine de jours qui leur est offert par le programme Taglit, financé par des juifs du monde entier. Sarah a préparé son voyage et souhaite le prolonger un peu dans les territoires occupés, elle craint l’endoctrinement par ce programme. Elle a néanmoins convaincu une de ses amies de les accompagner. Elle tient au jour le jour un carnet des lieux visités, de ses impressions, de ses états d’âme parfois contradictoires.

Mon avis : j’ai bien aimé la forme entre roman graphique et carnet de voyage, avec des visages aux traits assez simplifiés. Les cartes aquarellées au début de chaque chapitre permettent de bien se situer dans un territoire complexe, imbriqué, parcouru du nord au sud. A Jérusalem, les Chrétiens sont quasi absents du récit, juste un groupe croisé, quatre stations du chemin de croix trouvées après avoir quitté le groupe. Je ne connaissais pas du tout cette organisation, Taglit. Le moins que l’on puisse dire, c’est que sous couvert d’ouverture d’esprit, le programme est bien rodé et sert aux jeunes un seul discours formaté, mais après tout, c’est leur rôle, ils sont financés par des organisations juives à destination de jeunes juifs. Ce qui est un peu regrettable, c’est que, finalement, l’auteure n’arrive pas à se rendre dans les territoires occupés, les mouvements pour la paix sont à peine évoqués et l’on n’a pas le point de vue opposé que l’on trouve dans les Chroniques de Jérusalem de Delisle… Un livre à lire cependant, on donne assez peu en France la parole aux juifs sur Israël, et même si leur occupation des territoires est illégale, de même que la poursuite de la colonisation de ces derniers, en les morcelant un peu plus chaque jour, il n’est pas inintéressant d’avoir un autre point de vue, fût-il basé sur la peur et le tout sécuritaire (justification du mur de séparation, de la guerre des Six jours, de l’occupation du plateau du Golan).

Pour aller plus loin :

Voir le site officiel de Sarah Glidden.

En BD

Chroniques de Jérusalem de Guy Delisle

Je viens aussi de sortir de la médiathèque Gaza 1956, en marge de l’histoire, de Joe Sacco, je vous en reparlerai…

En littérature

Palestine de Hubert Haddad

Une histoire d’amour et de ténèbres de Amos Oz

Les polars de Batya Gour : Meurtre au kibboutz, Le meurtre du samedi matin, Meurtre à l’université, Meurtre au philharmonique

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Le lait et le fiel de Yves Créhalet

Couverture de Le lait et le fiel de Yves Créhalet

livres, critiques citations et bibliothèques en ligne sur Babelio.com

J’ai reçu ce livre des éditions Persée dans le cadre d’une opération masse critique de Babelio.

Le livre : Le lait et le fiel de Yves Créhalet, éditions Persée, 2012, 190 pages, ISBN 978-2-8231-0158-4.

L’histoire : à Nice puis en Palestine de nos jours. Hakim est un jeune schizophrène, la vingtaine d’années, adopté en Palestine par Billie, assistante de Lili, responsable des collections du MAMAC, le musée d’art contemporain de Nice (le Mur de Feu, d’Yves Klein, joue un rôle important dans l’histoire) et actuellement amante du jeune homme. Il a un lourd passé, a été enlevé à sa mère, Balkis, 18 ans, à sa naissance, son père, Moussa, tué lors de l’Intifada, son père adoptif, médecin, parti faire de la médecine humanitaire en Palestine, lui aussi tué là-bas. Alors qu’il déambule avec Zeev, un peinte juif homosexuel, malade du SIDA, ce dernier est assassiné sous ses yeux, lui-même est enlevé à la sortie du commissariat par les tueurs et emmené de force en Israël où commence la deuxième partie de l’histoire, mais chut, je vous laisse découvrir la suite…

Mon avis : sur le fond, le livre est un plaidoyer pour la paix entre Israël et la Palestine, en passant par la schizophrénie d’un jeune adolescent pour démontrer l’absurdité du conflit israëlo-palestinien. Le tout avec en toile de fond un tableau, Le mur de feu, d’Yves Klein, et un film, Nuit et brouillard d’Alain Resnais. Cela aurait été plutôt un bon roman s’il n’était desservi par une orthographe déplorable, qui bat presque le record de La mémoire mutilée de Mohamed Cherid. Sans parler de la syntaxe approximative, qui peut relever du « style », j’ai relevé les fautes que j’ai vues (plus facile dans le train que dans le bus…), il doit y en avoir bien d’autres… Et une question de fond, liée aussi à l’orthographe, la minuscule à « les palestiniens » ne les élève pas au rang de nation, propos pourtant sous-jacent au roman.

Les fautes que j’ai vues…

– prés pour près p. 67

– trait d’union manquant (ou parfois remplacé par une apostrophe) à peut-être (p. 60, 74, 80, 84, 88, 92, 106, 119, 131, 139, 158, 180), -moi, -tu, -il, -ils, elle, -elles, -vous, -nous (p. 52, 54, 61, 64, 75, 77, 88, 92, 94, 96, 128, 179, 190), au-dessus (p. 76, 152, 186, 188), là-bas (p. 74), -là (p. 85, 149, 173, 181), à des noms propres (p. 78, 156, 188), après-midi (p. 80)

– à l’inverse, il faut une apostrophe et non un trait d’union à grand’mère (p. 119)

– trait d’union et s manquant à suicide dans attentats-suicides p. 175

– il ne faut pas de x à nouveau-nés p. 168

– du au lieu de dû (ce qui change le sens…) p. 70, 87, 94

– i pour î dans connaît (p.29, 79), connaître (p. 110, 174), reconnaître (p. 35), reconnaîtrait (p. 40), paraît (p. 50), entraînant (p. 188), plaît (p. 69), fraîche (p. 85 deux fois, 104)

– Lot dans la Bible s’écrit Loth (p. 143)

– kamikaze et pas kamikazé p. 94, 172, 184

– majuscule au lieu de minuscule après deux points p. 61, 73, 74, 84, 93, 109,127, 130, 144, 172, 185

– minuscule au lieu de majuscule à État (ce qui change le sens…) p. 65

– un espace en trop après un trait d’union p. 165

– des virgules manquant à des incises (après orge p. 111, tradition p. 120)

– accords d’Oslo et pas accords Oslo en note p. 112

– au pluriel, garde-frontière est écrit tantôt gardes-frontière (p. 111, 119, 148), tantôt garde-frontières (p. 160), mais là, le pluriel est sujet à discussion, voir dans les commentaires de cet article des correcteurs du Monde

Un grand merci à Babelio et aux éditions Persée pour ce livre.

Logo rentrée littéraire 2012

Ce livre entre dans le cadre du défi 1% de la rentrée littéraire organisé à nouveau cette année par Hérisson.

 

Palestine de Hubert Haddad

Couverture de Palestine de Hubert Haddad pioche-en-bib.jpgAprès avoir lu Opium Poppy, j’ai eu envie de découvrir d’autres livres de Hubert Haddad. mon choix s’est porté sur Palestine, trouvé à la médiathèque. Il a reçu le prix des cinq continents de la francophonie en 2008 et le prix Renaudot poche en 2009.

Le livre : Palestine de Hubert Haddad, éditions Zulma, 2007, 156 pages, ISBN 978-2-84304-421-2.

L’histoire : vers 2005 en Cisjordanie, entre la Ligne verte et la « ceinture de sécurité », au sud d’Hebron, entre un village arabe, un ancien cimetière et la colonie juive de Ber Schov. Cham, jeune soldat israélien, devrait être en permission, mais il l’un de ses supérieurs lui demande de faire une dernière ronde… quand un commando palestinien attaque. Son compagnon est tué, lui est kidnappé, la tête recouverte d’un keffieh. En se réveillant, il se souvient qu’il s’est fait volé ses papiers la veille sur l’esplanade des mosquées, mais il ne se rappelle de rien d’autre, pas même de son nom. Il est déplacé d’une cache à l’autre, et devient Nessim, le fils disparu d’une mère aveugle, Asmahane, et le frère de Falastìn, qui le soignent et le cachent, il se retrouve pris entre les tirs palestiniens et les tirs israëliens, entre le Hamas et le Fatah…

Mon avis : un texte fort sur le conflit israëlo-palestinien, mais que j’ai quand même trouvé un cran en-dessous de Opium Poppy que j’ai adoré. Une façon poétique et tragique d’aborder ce conflit, l’absurdité de la ligne de séparation, qui entraîne encore plus de révolte du côté palestinien… jusqu’au dénouement final que je ne vous révèlerai pas… Mais quand l’armée israélienne considère juste comme une erreur d’avoir rasé une maison avec une vieille dame aveugle à l’intérieur (ben oui, elle aurait dû lire l’avis placardé la veille!), comment ne pas comprendre la révolte, tout en sachant que la violence n’apporte que la violence et ne résout pas les conflits…

Bienvenue en arabeUn livre qui entre dans le cadre du défi sur le monde arabe organisé par Schlabaya. L’auteur, Hubert Abraham Haddad, est né à Tunis en 1947, il a suivi l’exil de ses parents quelques années plus tard, à Belleville.

Chroniques de Jérusalem de Guy Delisle

Couverture de Chroniques de Jérusalem de Guy Delisle pioche-en-bib.jpgBienvenue en arabeJe vous ai parlé des Chroniques birmanes, de Pyongyang et de Shenzhen de Guy Delisle. La suite des aventures, cette fois à Jérusalem, a obtenu le prix du meilleur album au festival international de la bande dessinée d’Angoulême, j’ai mis un certain temps à l’avoir à la médiathèque (dans une annexe). Une lecture qui entre dans le cadre du défi sur le monde arabe organisé par Schlabaya.

Le livre : Chroniques de Jérusalem, de Guy Delisle, collection Shampooing, éditions Delcourt, 2011, 334 pages, ISBN 978-2756025698.

L’histoire : à partir d’août 2008, à Jérusalem où Nadège, la compagne de Guy Delisle est envoyée pour un an par médecins sans frontière comme logisticienne, Guy l’accompagne bien sûr, avec leurs deux enfants. Ils logent à Jérusalem-est, dans le quartier arabe. Guy Delisle découvre au fil des jours le pays, sa complexité, les colonies, le mur de séparation, les check-points, les lieux saints des trois religions (judaïsme, christianisme et islam et toutes leurs variantes), réussit à aller dans les territoires occupés (enfin, dans certains), rencontre des étudiants en beaux-arts, s’échappe quelques jours en Europe pour un festival et subit de grandes difficultés à l’embarquement au retour…

Mon avis : la complexité d’Israël et de la Palestine vues au fil des mois, sur un an en 2008-2009, les territoires occupés, le mur de séparation, les jours de fermetures et de fêtes qui varient pour les trois religions, le tout avec des dessins et par petites touches, le plus en plus engagé au fil des pages dans la condamnation du mur de séparation, des check-points, de la limitation de circulation des Palestiniens mais aussi des Arabes israéliens (dont une partie sont chrétiens…), des colonies, des spoliations… Mais au final, j’ai préféré les épisodes précédents, Chroniques birmanes et de Pyongyang.

Pour aller plus loin : voir la page Jérusalem sur le site de Guy Delisle.

Touriste de Julien Blanc-Gras

Touriste par Julien Blanc-Gras livres, critiques citations et bibliothèques en ligne sur Babelio.com J’ai reçu ce livre dans le cadre d’une opération Masse critique organisée par Babelio.

Le livre : Touriste de Julien Blanc-Gras, éditions Au diable Vauvert, 2011, 260 pages, ISBN 9782846262958.

L’histoire : il y a des années en Angleterre, puis de nos jours à travers le monde… Obnubilé par la géographie, les cartes et les atlas, dès qu’il est majeur, le narrateur décide de partir en Angleterre avec son passeport tout neuf, sans être soumis à l’autorisation parentale de sortie du territoire. Entre étudiants et travail dans une usine de conditionnement de poissons à Hull, il découvre le monde entier sans bouger… Il a calculé qu’en restant 150 jours dans un pays, il pouvait tous les visiter dans sa vie.On le retrouve plus tard (il a une femme, des enfants, à peine signalés au détour d’une phrase), touriste professionnel, c’est-à-dire employé par des revues pour visiter un hôtel-club en Tunisie, suivre une équipe scientifique à Madagascar ou au Mozambique, etc. (en Israël et en Palestine, au Guatemala, en Chine…).

Mon avis : le nombre de fautes de typographie dessert sérieusement ce livre, voici quelques exemples, je n’ai pas tout noté, n’ayant pas toujours eu un stylo sous la main au fil de ma lecture : p. 35, vent pour veut, p. 46 du pour , p. 84, il a regard profonde de (manque le?), p. 94, le c de centaine sur la ligne précédente, p. 216, le symbole de la livre sterling £ s’est glissé en tête d’un mot, page 246, un et a perdu son e, p. 254, un é son accent (s’echappe), etc. Par ailleurs, je n’aime pas beaucoup ce style qui ressemble au langage parlé. Du routard au touriste professionnel, soulignant que le touriste est souvent mal vu – notamment l’allemandenshort (sic), qui n’est pas forcément allemand, le narrateur dénigre le touriste de base mais n’approfondit pas vraiment lui-même la vie des pays qu’il visite. Mon avis est donc assez mitigé…