Archives par étiquette : adolescence

Jamais contente d’Émilie Deleuze

Finalement, cette année, je n’ai pas vu de films dans le cadre du festival Télérama 2017, car j’ai passé un grand week-end à chez mon père et les autres jours, j’avais vu les films qui passaient au Dietrich et ceux que j’aurais aimé voir ne passaient pas à des heures pratiques au TAP Castille… Il devrait y avoir des séances de rattrapage fin février, avec un festival Télérama spécial enfants où seront à nouveau programmés Ma vie de courgette de Claude Barras et La Tortue rouge de Michael Dudok de Wit (je ne sais pas si ça sera aussi à Poitiers).

Hier, je suis allée voir Jamais contente d’Émilie Deleuze, adapté du livre jeunesse Le journal d’Aurore (jamais contente tome 1) de Marie Desplechin (paru en 2006).

le film : de nos jours à Paris. Aurore [Léna Magnien], 13 ans, redouble sa cinquième. Entre sa grande sœur qui vient d’avoir son BEP et est tombé amoureuse et sa petite sœur Sophie, l’intello de la famille, elle a dû mal à trouver sa place et le conflit est larvé avec son père, Laurent [Philippe Duquesne] et surtout sa mère, Patricia [Patricia Mazuy]. Heureusement que sa grand-mère, Agathe [Catherine Hiegel] et surtout sa meilleure copine l’aident à surmonter cette phase de dépression. Car au collège, rien ne va non plus avec les profs, jusqu’à l’arrivée d’un remplaçant en français, Sébastien Couette [Alex Lutz]… et la proposition de trois copains pour chanter dans leur groupe de rock.

Mon avis : comment dire… je ne suis pas complètement rentrée dans certains aspects du film, notamment les relations conflictuelles intra-familiales, qui paraissent bien artificielles par moment, l’articulation choisie entre rock, collège, famille, ne permet pas toujours de rendre compte des difficultés de vivre de cette adolescente, portée par une jeune actrice au demeurant très prometteuse. Si l’on passe sur ces aspects qui m’ont gênée, il y a beaucoup d’humour par moment dans ce film. Le contraste entre la prof de français enceinte et déjà désabusée et son jeune remplaçant est marquant. Quand il demande à ses élèves de prendre position, de s’impliquer dans leurs lectures, cela donne un résumé de La Princesse de Clèves de Madame de Lafayette qui décoiffe et vaut une bonne tranche de rire à toute la salle!!! Tristan et Iseult et Francis Ponge, cités au fil du film, auraient mérité le même genre de traitement 😉

 

 

 

Sparrows de Rúnar Rúnarsson

Affiche de Sparrows de Rúnar RúnarssonCela fait déjà un petit moment que je suis allée voir Sparrows de Rúnar Rúnarsson.

Le film : de nos jours en Islande, au début des vacances scolaires. Depuis plusieurs années, Ari [Atli Oskar Fjalarsson], 16 ans, vit avec sa mère, Kristjana [Nanna Kristín Magnúsdóttir], à Reykjavik. Celle-ci doit partir en Afrique avec son nouvel ami et décide d’envoyer son fils chez son père, Gunnar [Ingvar Eggert Sigurðsson], dans une région isolée, au fond d’un fjord. Gunnar a perdu son bateau dans la crise économique, leur ancienne maison a été saisie et est toujours en vente. Chaque soir, il va manger chez sa mère [Kristbjörg Kjeld]. Dès le lendemain de son arrivée, le gringalet Ari doit aller travailler à l’usine de poisson. Son père boit trop avec ses amis, lui retrouve d’anciens camarades de classe avec qui ils n’ont plus beaucoup de points communs. Il est en pleine déprime, surtout après la mort de sa grand-mère. Il tente alors de s’insérer, fait l’expérience de l’alcool, de la drogue…

Mon avis : comme dans les romans, les polars et les films islandais vus ces derniers temps (voir en particulier Béliers de Grímur Hákonarson), on retrouve un pays où la vie à la campagne est très dure, avec des nuits interminables, au milieu de très beaux paysages de fjords, mais où, en plein été, personne ne quitte sa doudoune, où il pleut, il y a du brouillard, pas grand chose à faire sauf travailler (ici à l’usine de poisson), se divertir à la salle commune ou entre amis entre alcool, sexe et drogue. De la capitale ultra moderne, on ne voit que quelques images lors du départ en avion. Le sujet peut paraître banal et rebattu :  un père et un fils adolescent qui doivent apprendre à vivre ensemble après avoir été séparés plusieurs années à cause d’un divorce. Une société partagée entre deux groupes, les adolescents et les vieux, qui ont tous la même activité, travailler à l’usine de poisson et s’enivrer le soir dans deux groupes qui se croisent peu. Les personnages sont très crédibles, bien servis par les acteurs et mis en valeur par une excellente photographie. La musique du film, écrite par Kjartan Sveinsson (le pianiste de l’ancien groupe Sigur Rós), souligne avec justesse l’ennui sans fin. Certaines scènes sont très fortes, comme celle où Ari chante, seul, dans un silo abandonné, nostalgie de sa vie passée et de la chorale qu’il a dû abandonner. Si le film passe près de chez vous, n’hésitez pas, allez le voir!

Les boîtes en carton de Tom Lanoye

Couverture de Les boîtes en carton de Tom Lanoyepioche-en-bib.jpgUne amie m’avait recommandé un autre titre de cet auteur (La langue de ma mère) mais il n’est pas au catalogue de la médiathèque, j’ai donc pris ce titre en attendant qu’il soit (peut-être?) acheté…

Le livre : Les boîtes en carton de Tom Lanoye, traduit du néerlandais (Flandre) par Alain van Crugten, éditions de la Différence, 2013, 160 pages, ISBN 9782729120122.

L’histoire : au début des années 1970, en Belgique néerlandophone. Alors qu’il a une douzaine d’années, il est inscrit par sa mère à une colonie de vacances organisée et payée par Les Mutualités Chrétiennes, qui fournissent même la « boîte en carton », un carton à plier qui fera office de valise, la même pour chaque participant, histoire qu’il n’y ait pas de distinction sociale. Sa vie à la maison, sa mère, sa sœur, sa tante (que de femmes!), et la colonie de vacances, la découverte du corps d’un autre colon, qu’il fantasme… Quelques années plus tard, il retrouve ce compagnon de colonie et participe avec lui à un voyage scolaire en Grèce. Déclarera-t-il sa flamme ? Connaîtra-t-il l’amour avec ce jeune homme ?

Mon avis : dans ce roman à fort caractère autobiographique, traduit en français plus de dix ans après sa parution en Belgique, Tom Lanoye n’hésite pas à faire de nombreuses digressions (sa mère jetant la friteuse en flammes et se brûlant gravement pour éviter à la maison de prendre feu, les nationalistes flamands, le milieu ultra-catholique, etc.) avant de revenir à son sujet principal, le récit de ce voyage scolaire où il connut son premier amour homosexuel. L’ensemble est narré avec beaucoup de recul et d’humour -quelques pages à ne pas rater sur le voyage en Grèce-, même s’il raconte en de brefs mais explicites passages ses fantasmes et ses masturbations après le retour de colonie. Le récit met également en avant les regards, les gestes, bref, la communication non-verbale entre les deux garçons. Je vais essayer de trouver La langue de ma mère, si l’écriture est aussi intéressante que pour cette première découverte, le thème (la mère victime d’un AVC qui « perd sa langue ») devrait être moins compliqué que la lecture de descriptions de masturbation masculine, même si rien n’empêche de sauter une page lors de la lecture d’un livre, car la majorité du livre est consacré à autre chose.

Logo de Octobre, le mois FritissimeIl y a quelques années, ce titre aurait eu toute sa place dans le défi Octobre fritissime, littérature et patrimoine du Benelux..

Chambre A2 de Julien Parra

Couverture de Chambre A2 de Julien ParraCet album était mis en avant dans une sélection de bandes dessinées de la médiathèque.

Le livre: Chambre A2 de Julien Parra, collection Atmosphères, éditions Emmanuel Proust, 2012, 136 pages, ISBN 9782848103853.

L’histoire: dans un hôpital… Un hélicoptère vient de sécraser sur la façade. Faute de chambre libre place, deux adolescents de sexe différent retrouvent dans la même chambe. Mélina et ses nombreux amis, une famille un peu envahissante. Matthieu, un père qui passe peu, une mère et une fratrie discrètes. Tous deux attendent une greffe, par le frère donneur de rein pour l’une, du coeur pour l’autre. Peu à peu, ils font connaissance « au-delà du rideau » installé pour les séparer.

Mon avis: Les pages (interludes) qui séparent les chapitres (inhabituel comme découpage en BD) ne s’expliquent qu’au fur et à mesure que l’on avance dans l’histoire. Le dessin est plutôt simplifié (contamination des mangas) avec une grande unité de lieu, LOL! Une chambre d’hôpital, sauf pour les fameux interludes. Si la fin de l’histoire manque de vraisemblance, si l’on excepte le cliché jeune fille de banlieue extravertie/jeune homme timide que ‘lon verrai plutôt dans les « beaux quartiers »,  le reste est assez bien vu et raconté, que ce soit l’adolescence ou la vie à l’hôpital, avec un ambulancier et une infirmière dynamique assez drôles. Julien Parra est un jeune auteur, il s’étoffera sans doute un peu pour ses prochains albums, celui-ci est son deuxième essai plutôt bien transformé!

Pour aller plus loin: voir le site de Julien Parra

Logo top BD des bloggueurs Cette BD sera soumise pour le classement du TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible. Mes chroniques BD sont regroupées dans la catégorie pour les BD et par auteur sur la page BD dans ma bibliothèque.

Le dîner de Herman Koch

pioche-en-bib.jpgCouverture de Le dîner de Herman KochUn livre trouvé au rayon large vision de la médiathèque.

Le livreLe dîner de Herman Koch, traduit du néerlandais par Isabelle Rosselin, éditions Belfond, 2011, 336 pages, ISBN 9782714446640 (lu en large vision aux éditions Libra Diffusio).

L’histoire : à Amsterdam de nos jours. Deux couples et leurs enfants : Paul, Claire et leur fils Michel, et le frère de Paul, homme politique puissant, premier ministrable après les élections qui s’annoncent, Serge Lohman, sa femme Babette, leurs enfants Rick, Valérie (« légèrement autiste, il n’en est que peu question) et Beau, adopté au Burkina Faso. Les quatre adultes doivent se rencontrer dans un restaurant chic, grâce à Serge, ils ont pu avoir une table malgré leur décision tardive d’y manger. Un seul sujet en principe pour ce dîner: prendre les décisions qui s’imposent après la « grosse bêtise » commise par Michel et Rick.
Enorme bêtise même, puisqu’ils ont assassiné (et filmé leur meurtre) il y a quelques semaines une femme sans domicile fixe qui avait élu domicile pour la nuit dans le local d’un distributeur de billets. Au fil du repas, entrecoupé par l’apparition du maître d’hôtel qui présente obséquieusement les plats, le sujet finira-t-il par être enfin abordé?

Mon avis : le récit à la première personne, dans la bouche de Paul, est particulièrement efficace, bien que totalement immoral! Les lieux sont limités: la salle de restaurant, les toilettes (pour hommes et pour dames), le trottoir devant le restaurant, le local du distributeur, la résidence secondaire de Serge en Dordogne… et un peu le lycée dont Paul a été viré, la maison de Paul et Claire, un bistrot voisin. Le contraste entre la futilité d’un repas (très cher et visiblement pas exceptionnel, en tout cas avec des quantités et probablement une qualité qui laissent à désirer pour Paul) et la gravité des faits commis par les deux adolescents est saisissant. La question centrale, c’est jusqu’où des parents sont prêts à aller pour défendre leurs enfants, et d’ailleurs, qu’ont-ils commis? Une grosse bêtise ou un crime odieux? Une lecture déconcertante, le lecteur est presque amené à cautionner ou au moins à comprendre la position de Paul, prêt à tout pour aider son fils, alors que son frère, le politicien, voit finalement la reconstruction de son fils avant sa carrière. Je vous laisse découvrir la fin en lisant ce livre, encore plus amorale que le reste du roman… Un livre dérangeant, mais qui mérite d’être découvert et replacé dans le contexte de la montée de l’extrême droite en Europe.

L’horloger d’Everton de Georges Simenon

Couverture de Le monde de SImenon, volume 5, AmériqueJ’avais acheté lors de sa sortie ce volume édité en supplément du Monde contenant trois histoires américaines de Georges Simenon (un auteur dont j’ai lu beaucoup de titres il y a longtemps, dans les volumes de la collection Tout Simenon, et récemment depuis l’ouverture de ce blog Les noces de Poitiers)…

Le livre : L’horloger d’Everton de Georges Simenon, Le monde de SImenon, volume 5, Amérique (contient L’horloger d’Everton, Feux rouges et La jument perdue) éditions du Monde, 2011, 502 pages (p. 9-158), ISBN 9782361560539 (première édition en 1954).

L’histoire : à Everton, un village de l’état de New-York aux États-Unis, après la seconde Guerre mondiale. L’horloger, Dave Galloway, élève seul son fils adolescent, Ben, sa femme Ruth l’a abandonné peu après sa naissance. En rentrant de sa sortie hebdomadaire chez son ami le menuisier, Frank Musak, un samedi soir, il s’aperçoit que Ben n’est pas là, une nuit d’angoisse commence, accentuée avec l’arrivée des parents d’une adolescente voisine, Lillian Hawkins. Les deux tourtereaux se sont enfouis ensembles pour se marier dans un état où c’est possible à leur âge. En route, ils ont commis un meurtre dans l’état de l’Indiana, la chasse à l’homme est ouverte… Le père retrouvera-t-il son fils grandi à ses côtés sans qu’il le connaisse vraiment?

Mon avis : la longue nuit d’attente avec à ses côtés son ami Frank Musak est un modèle de description psychologique d’un père qui essaye de comprendre comment son fils a pu en arriver là. Qu’est-il arrivé il y a quinze ans, quand sa femme l’a quittée? Qu’a-t-il manqué dans l’éducation de son fils, pour lequel il a l’impression d’avoir sacrifié une partie de sa vie? Comment n’a-t-il pas vu l’amour de celui-ci pour cette jeune adolescente, alors que ses parents à elle recevait régulièrement chez eux le garçon? L’incompréhension grandit quand, arrêté, le fils refuse de lui parler… Un beau roman sur un amour filial étouffant qui se termine par un drame…

Naïve de Sylvie Fontaine

pioche-en-bib.jpgLogo BD for WomenCouverture de Naïve de Sylvie FontaineUne bande dessinée trouvée dans les bacs de la médiathèque.

Le livre : Naïve de Sylvie Fontaine (scénario et dessins), collection contre-jour, éditions la boîte à bulles, 2007, 94 pages, ISBN 9782849530528.

L’histoire : Naïve a quinze ans, s’ennuie copieusement en cours, ses notes s’en ressentent… alors, pour supporter sa famille, son petit frère, elle s’évade régulièrement avec son double, Néva, sortie du miroir, dans un monde onirique.

Mon avis : un album en noir et blanc, avec des personnages à grosses têtes et grands yeux. Une autre manière de voir le mal-être de l’adolescence, très différente de l’approche de Vanyda (revoir Celle que je ne suis pas, Celle que je voudrais être), même si les deux « héroïne » ont à peu près le même âge, si le dessin est très l’influencé par les mangas et si dans les deux cas, il y a une expérience difficile de la découverte abusive de l’alcool. Chez Vanyda, les amis jouent un rôle important, alors qu’ici, la jeune fille se replie sur elle-même et sur son double fantasmé dans un monde onirique peuplé de petites fleurs qui contrastent avec le monde réel vécu comme triste et agressif. Personnellement, je préfère l’approche de , mais je vous laisse découvrir par vous-même…

Logo du top BD des blogueurs 2013 Cette BD sera soumise pour le classement du TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible. Mes chroniques BD sont regroupées dans la catégorie pour les BD et par auteur sur la page BD dans ma bibliothèque.

Ferme 54 de Galit et Gilad Seliktar

pioche-en-bib.jpgLogo BD for WomenCouverture de Ferme 54 de Galit et Gilad SeliktarUn album écrit par un frère et une sœur, trouvé dans une sélection de bandes dessinées de la médiathèque.

Le livreFerme 54 de Galit et Gilad Seliktar (scénario et dessin), traduit de l’hébreux par Laurence Sendrowicz, éditions Ça et là, 2008, 128 pages, ISBN 978-2-916207-26-1.

L’histoire : en Israël, dans une ferme, à la fin des années 1970 et dans les années 1980. Trois histoires qui s’enchaînent, dans l’adolescence et le début de l’âge adulte des auteurs. Dans Le maître nageur suppléant, des adolescents jouent au bord d’une piscine, la fille flirte avec le maître nageur quand survient un drame… Dans Parfum espagnol, les adolescents sont chargés d’enterrer le chien renversé par la mère. Dans Les maisons, la jeune fille commence son service militaire. Elle est chargée d’accompagner un groupe de soldats qui va détruire une maison palestinienne dans les territoires occupés.

Mon avis : cet album en noir et blanc (à la plume) avec des aplats bruns comprend trois histoires dans des registres assez différents. Le premier, qui se termine par le drame de la noyade d’un jeune enfant, aurait pu se passer n’importe où. La seconde aussi, au moins dans n’importe quelle campagne, le fond de guerre du Liban (1982), mis en avant dans les présentations officielles, n’est pas évident, c’est surtout une histoire d’adolescents qui doivent enterrer un chien et trouvent les revues porno du père. La troisième histoire est plus engagée, réflexion sur la place du service militaire en Israël et le rôle des soldats que l’on envoie détruire des maisons palestiniennes.

Pour rebondir sur des sujets voisins, voir:

Palestine de Hubert Haddad

Chroniques de Jérusalem de Guy Delisle

Comment comprendre Israël en 60 jours (ou moins) de Sarah Glidden

Gaza 1956, de Joe Sacco

Logo du top BD des blogueurs 2013   Cette BD sera soumise pour le classement du TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible. Mes chroniques BD sont regroupées dans la catégorie pour les BD et par auteur sur la page BD dans ma bibliothèque.

Celle que je voudrais être de Vanyda

Couverture de Celle que je voudrais être de Vanydapioche-en-bib.jpgLogo BD for WomenLa suite de Celle que je ne suis pas, trouvée dans les bacs de la médiathèque.

Le livre : Celle que je voudrais être de Vanyda (scénario et dessin), éditions Dargaud, 2009, 192 pages, ISBN 978-2505005759.

L’histoire : à Lille de nos jours. Valentine entre en seconde, elle est séparée de ses copines: Julie redouble sa troisième, Yamina a pris option japonais pour vivre sa passion des mangas. Elle retrouve quand même ses amies à la cantine. Par flash, son enfance et son père apparaissent au cœur de l’histoire. Elle s’intègre tant bien que mal dans sa classe, fait de nouvelles connaissances, ses relations avec sa mère semblent moins tendues…

Mon avis : cet album garde le style manga du premier volume de la série, avec de longs passages sans bulles mais très expressifs (par exemple la scène de la braderie avec le flash-back de l’égarement sur une plage). Cette adolescente qui se cherche se détache un peu de certaines amies (plus dans la même classe, les liens se distendent), se rapproche un peu plus d’autres (au club manga avec Yasmina, sa mère les accompagnera d’ailleurs à une convention à Paris), fait de nouvelles connaissances, y compris chez les garçons… Bref, une vie d’adolescente « normale », moins suiveuse et plus autonome dans ses choix. Le père, qui visiblement lui manque, revient par flash-back de son enfance, il était présent juste par une lettre dans le premier tome.

Pour aller plus loin : voir le site officiel de Vanyda.

Logo du top BD des blogueurs 2013 Cette BD sera soumise pour le classement du TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible. Mes chroniques BD sont regroupées dans la catégorie pour les BD et par auteur sur la page BD dans ma bibliothèque.

Celle que je ne suis pas de Vanyda

Couverture ed Celle que je ne suis pas de Vanydapioche-en-bib.jpgLogo BD for WomenUne bande dessinée trouvée dans les bacs de la médiathèque.

Le livre : Celle que je ne suis pas de Vanyda (scénario et dessin), éditions Dargaud, 2008, 192 pages, ISBN 978-2505003441.

L’histoire : de nos jours à Lille [ce n’est pas dit clairement, mais il y a une lettre porte une adresse lilloise, le métro, un extrait de plan]. Valentine est en classe de troisième et vit seule avec sa mère. Elle forme une sorte de bande avec ses copines, Émilie, Julie et Yamina. Comme Cette dernière, elle adore les mangas. Elle cherche son identité, si elle semble à l’aise avec ses copines, fait les expériences de son âge (les cigarettes, l’alcool à un anniversaire, les garçons), elle est mal dans sa peau et se confie encore à son nounours anda dans l’intimité de sa chambre…

Mon avis : une bande dessinée en noir et blanc au style très manga, que ce soit par le format ou la forme des visages. Je trouve que les difficultés de cette adolescente sont bien montrées, les relations pas toujours faciles avec la mère, l’absence du père, les relations au collège avec les copines et parfois les garçons. Ceci étant, c’est un portrait réaliste mais sans grande surprise de cette bande de copines, sans beaucoup plus d’action que dans la vie des collégiens, les cours, la récré, la cantine, les messages SMS sitôt séparés et rentrés chez eux. Ceci étant, rien de révolutionnaire… les délégués de classe sont de bons élèves, la meneuse de la bande, Julie, un peu paumée et en échec scolaire, les garçons boutonneux…

Voir la suite :  Celle que je voudrais être. De la même auteure, voir aussi L’immeuble d’en face

Pour aller plus loin : voir le site officiel de Vanyda.

Logo du top BD des blogueurs 2013 Cette BD sera soumise pour le classement du TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible. Mes chroniques BD sont regroupées dans la catégorie pour les BD et par auteur sur la page BD dans ma bibliothèque.