Archives par étiquette : écologie

Alerte aux niveaux d’eau et travaux dans Poitiers

22 avril 2011, Poitiers, 1, le Clain sous le boulevard près de Saint-Jean-de-Montierneuf Il a très peu plu à Poitiers depuis un mois, et ce ne sont pas les petites averses de dimanche matin et les orages de lundi soir qui ont pu changer la situation (après ces petites pluies, la station de Météo France de Poitiers Biard indique un cumul mensuel de 8,8 mm d’eau contre un cumul mensuel moyen en avril -calculé de 1971 à 2000 – de 53,9 mm). Alors qu’à cette époque de l’année, le niveau du Clain ne devrait pas être très loin du débordement, voici où il était samedi matin (23 avril 2011), sur le petit chemin entre Saint-Jean-de-Montierneuf et le moulin de Chasseigne. Les dernières marches devraient être sous l’eau, en ce moment…

22 avril 2011, Poitiers, 2, niveau bas du Clain et canard Non seulement le niveau est bas, mais en plus, l’eau stagne et chargée de petites algues vertes. Ça eutrophise (pas assez d’eau et trop de matières azotées)…

22 avril 2011, Poitiers, 3, le Clain en aval du pont Joubert Au niveau du pont Joubert, les cailloux du fond de la rivière apparaissent déjà, « l’herbe » pousse au milieu… Espérons que nous aurons un peu d’eau très vite, car les restrictions de pompage sont déjà en place, et la ville s’inquiète pour l’eau potable (dont la consommation a augmenté par rapport à l’année dernière, peut-être à cause de l’arrosage des jardins et du remplissages précoce des piscines, voir cet article de la presse locale).

22 avril 2011, Poitiers, 5, place d'Armes, les bancs enlevés Du côté des travaux de Cœur d’agglomération vers la place d’Armes (place Leclerc), ça avance… un peu (les cafés ont retrouvé leurs terrasses jusqu’au ras des barrières de chantier, les gens s’y pressent malgré la circulation des engins et la poussière), et ça recule… aussi. Une partie du pavage a été démonté et remonté (dessin non conforme à la commande), les bancs que je vous avais montrés il y a plus d’un mois ont aussi été démontés… De nouveaux supports métalliques ont été mis en place…

22 avril 2011, Poitiers, 4, place d'Armes, les bancs enlevés …mais les dalles calcaires qui doivent les recouvrir sont posées à côté, certaines sont cassées en deux (sur la palette à droite de la photographie)… étrange, pour quelque chose qui doit être résistant au vandalisme, déjà cassé avant d’être mis en place!

22 avril 2011, Poitiers, 6, plaque de la rue Boncenne Partout en ville, de nouvelles plaques de rue font leur apparition… Elles sont peu à peu remplacées ces dernières semaines. Quand il s’agit d’un nom de personne, désormais, on connaît en se promenant son métier et ses dates de naissance et mort… Euh, gare aux facteurs, pour certaines, les prénoms ont changé. Sur l’exemple que j’ai choisi, la rue Boncenne est devenue « rue Pierre-Boncenne, juriste, 1774-1880 ». Je m’interroge sur le tiret : selon l’Insee, dans une adresse, on met le tiret entre le prénom et le nom, mais si la plaque de rue parle du personnage, il ne devrait pas y avoir de tiret… Euh, pour en savoir plus sur Pierre Boncenne, je vous propose d’aller lire sa biographie ici. J’ai vu hier (pas de photographie) juste en face du bureau que la rue Émile Faguet est devenue Auguste-Émile Faguet, par exemple… Étrange, parce que s’il se prénomme Auguste Émile (sans tiret entre les prénoms, ou pour être cohérent avec le choix précédent, il faudrait un tiret avant Faguet aussi) à l’état civil, son prénom d’usage est bien Émile, sous lequel il signe ses livres. Il était très fréquent au 19e siècle que ce ne soit pas le premier prénom qui soit le prénom d’usage… Dans ma page sur les sculpteurs dont je vous parle régulièrement (mise à jour tous les mois environ), je mets d’ailleurs les prénoms de l’état civil et entre parenthèse ceux qui ne sont pas les prénoms d’usage, vous pourrez voir que ceux-ci sont souvent les deuxième ou troisième prénoms. Paris, qui lui a attribué une rue dans le 14e arrondissement, l’a bien appelé Émile Faguet… et vous pouvez en savoir plus sur lui sur cet article des éditions Coda. Le catalogue de la bibliothèque nationale et sa base de livres numérisés l’appellent d’ailleurs bien Émile tout court, la seule base de données où j’ai trouvé Auguste-Émile est celle de la médiathèque… de Poitiers! Pour lui rendre hommage, je lirais bien un de ses livres dans le cadre du défi j’aime les classiques.

22 avril 2011, Poitiers, 7, plaque du boulevard Solferino Les batailles restent très orientées, que des victoires françaises, (ici Solférino, bataille, 1859, c’est la victoire de Napoléon III en Lombardie pendant la campagne d’Italie contre l’armée autrichienne de l’empereur François-Joseph), pour Waterloo ou Trafalgar, rien ne change, il faut aller à Londres ! Petite précision, cette bataille fut une telle boucherie qu’elle est à l’origine de la création de la Croix-Rouge… pour en savoir plus, je vous propose cet article de la bibliothèque nationale de France qui renvoie de manière originale à des témoignages dans la presse ou des romans…

Il faut toujours aller chercher un manuel d’histoire ou une encyclopédie pour avoir des précisions, mais je trouve que ces plaques sont quand même mieux que les précédentes… même si elles ont sans doute été confectionnées un peu vite sans trop réfléchir aux implications (changements de prénoms, tirets ou non, etc.).

Au fait, je n’ai pas été beaucoup vous rendre visite ces derniers jours, j’ai passé le week-end de Pâques avec plusieurs amis et hier soir, je suis allée à une conférence de Grégor Marchand au musée Sainte-Croix… il est rentré juste après sur Rennes, mais nous nous sommes retrouvés à quelques-uns au restaurant, je ne suis donc pas allée faire un tour sur les blogs des amis…et mes articles de la semaine ne sont que partiellement programmés, je vais essayer de ne rien oublier…

PS: sur les plaques de rue, voir aussi:

rues Renaudot et Carnot (anciennes rues des Hautes Treilles, des Trois Piliers, des halles),
– rue de Blossac (toujours pas corrigée)
rues Montgau(l)tier et du Souci(s),toujours du scotch sur le s de souci, mais la rue Montgautier a été corrigée

rue des frères Lumière(s) et cité de la Traverse, les Lumières ont enfin perdu leur S (voir ici la plaque corrigée)

– la rue Sainte-Radegonde scotchée

– les rues Scheurer-Kestner (sans C), Augouard, Foch.

– et Philippe de Tout Poitiers en a trouvé une excellente pour la rue de la Cueille aigüe / aiguë / aigüë!

Lettre ouverte à l’Afrique cinquantenaire d’Edem Kodjo

Couverture de la lettre ouverte à l'Afrique cinquantenaire, de Kodjo pioche-en-bib.jpg

J’ai trouvé ce livre à la médiathèque parmi les nouvelles acquisitions…

Le livre : Lettre ouverte à l’Afrique cinquantenaire de Edem Kodjo, collection Continents noirs, éditions Gallimard, 2010, 77 pages, ISBN 978-2-07-013150-1.

L’histoire : à l’occasion des multiples fêtes du cinquantenaire des indépendances des pays africains, l’auteur s’adresse à l’Afrique et à ses dirigeants réunis pour de multiples festivités pour faire le constat d’un grand retard de ce continent par rapport aux autres pays devenus « émergents » (dont le fameux trio Brésil, Inde, Chine), dénonce l’exploitation de ses richesses par quelques dirigeants à leur profit ou à celui de quelques multinationales, et propose quelques solutions comme le développement de l’agriculture, la réorganisation du système bancaire au profit du crédit aux particuliers et aux entreprises (et non à celui des banquiers), une vraie démocratie ou la création d’une monnaie unique à l’échelle du continent.

logo du chalenge 1% rentrée littéraire 2010Mon avis : bien que faisant partie des livres de la rentrée littéraire 2010 (catégorie essais, donc en dehors du défi du challenge du 1 % rentrée littéraire 2010, repris par Schlabaya), ce livre de Edem Kodjo, ancien Premier ministre du Togo et secrétaire général de l’OUA (devenue l’Union Africaine) est presque complètement dépassé par les événements de ces derniers mois en Afrique-du-Nord ou en Côte-d’Ivoire. Certes, les coups d’État signalés pour l’année 2009 peuvent être vus comme les prémices de ce grand mouvement, et les solutions proposées pour permettre le développement économique de l’Afrique sont sans doute encore d’actualité, mais quand même, l’histoire s’est accélérée à un tel point sur ce continent qu’il faudrait une nouvelle version de ce livre… Je ne suis pas sûre d’être entièrement d’accord avec l’auteur sur le développement de l’agriculture en Afrique qui passerait par le productivisme, la mécanisation (là, d’accord), le déversement de produits chimiques (engrais et pesticides) et les OGM (ils permettent surtout aux semenciers et aux vendeurs de pesticides de s’en mettre plein les poches avec des graines impossibles à resemer d’une année sur l’autre et des produits résistants aux pesticides qui permettent d’en verser encore plus dans les champs).

logo tour du monde en lecture Ce livre entre dans le cadre du défi du tour du monde des livres, organisé par Livresque, au titre du Togo.

Le jardin des glaces, de Servais

pioche-en-bib.jpg Couverture du jardin des glaces de Servais Dans un commentaire, Clob / Miss fil broderie me conseillait la lecture des albums de Jean-Claude Servais. Plusieurs étaient présents dans les bacs de la médiathèque, après les avoir feuilleté rapidement, j’ai choisi celui-ci.

Le livre : Le jardin des glaces, de Jean-Claude Servais (scénario, dessins et couleurs), collection Aire Libre, éditions Dupuis, 84 pages, 2008, ISBN 9782800141107.

L’histoire : aujourd’hui, dans un jardin quelque part en Belgique. Dans son jardin, un vieil homme cultive, entretient, prend des notes dans son cahier de jardinier. Un peu bourru, malade, chouchouté par sa femme. Un jour, une étudiante, Barbara, débarque, elle veut des informations sur ses expéditions polaires, et surtout la dernière, il y a seize ans, qui s’est mal terminée, avec la mort de son équipier. À cause du réchauffement climatique, qui a ouvert des chenaux libres de glace et entraîné l’errance des ours blancs ? D’abord reçue par la femme, Barbara réussi à apprivoiser peu à peu Arnold Francart.

Mon avis : j’ai adoré aussi bien le graphisme que le scénario, le mélange entre le jardin aujourd’hui et les expéditions polaires il y a 16 ans et plus… Les dessins du jardin sont en plus très détaillés, j’ai beaucoup aimé de le suivre au fil des saisons. Et puis, l’histoire secrète, intime de cette expédition réserve un coup de théâtre à la fin, chut, il va falloir que vous lisiez cet album pour le découvrir.

Pour aller plus loin : voir le blog officiel de Jean-Claude Servais (pas de mise à jour récente, sauf pour les séances de dédicace).

De Jean-Claude Servais, j’ai lu :

Logo du classement BD de Yaneck Cette BD sera soumise pour le classement du TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible. Mes chroniques BD sont regroupées dans la catégorie pour les BD et par auteur sur la page BD dans ma bibliothèque.

Poitiers, coeur d’agglo, 5 jours après…

Poitiers, coeur d'agglo, 3 septembre 2010, 08h15, vue 1 Retour sur les travaux de cœur d’agglo à Poitiers, vous trouverez les derniers développements en bas de l’article, je vous parle d’abord d’une des réactions reçues… « On » (je tairai le nom en public, il m’a écrit en privé) m’a accusée de tout mélanger en montrant l’autre jour une plante invasive le long du Clain et en parlant des replantations d’espèces non locales à la place des tilleuls de la place d’Armes à Poitiers. Je vous invite donc à aller visiter le très officiel site de l’ONG Invasive.org : en Amérique du Nord et en particulier aux États-Unis, où le poirier de Chine ou Pyrus calleryana (aussi appelé Bradford pear) a été introduit assez massivement comme arbre d’agrément dans les années 1950, cette espèce est classée sur la liste des espèces invasives, voir ici.

Or il est prévu d’en planter en plein cœur de Poitiers, si j’ai bien lu sur le site officiel de la mairie, de cœur d’agglomération et la presse locale, cela donne 11 Sophora japonica à l’emplacement des anciens tilleuls, 16 poiriers de Chine le long des façades ainsi que 3 Micocouliers au sein d’un bosquet près de la place d’Armes, plus quelques autres dans le futur jardin de Puygarreau. Le poirier de Chine a d’autres inconvénients : son bois est assez cassant, ses fleurs ne sentent pas très bon et son pollen provoque des allergies.

Poitiers, coeur d'agglo, 3 septembre 2010, 08h15, vue 2 Et puisque « on » défend le choix des essences retenues, les Sophora japonica sont très mellifères, attirent les abeilles, ce qui va être très agréable pour les bancs en dessous. Je suis favorable à la défense des abeilles, je parraine une ruche, mais chacun à sa place, elles sont bien mieux dans la nature ou en bord du Clain que sur une place publique!

Le Sophora japonica est aussi appelé arbre de miel ou encore Arbre des pagodes. Ses fleurs sont très mellifères et attirent les abeilles. Je n’ai rien contre les abeilles, au contraire, je parraine une ruche. Mais de là à attirer celles-ci au-dessus des bancs prévus, cela me semble assez contreproductif pour aider à la défense de ces petits insectes qui seront bien mieux à la campagne, dans mon jardin ou au bord de l’eau! Bon, nous avons le temps de voir venir, cet arbre ne fleurit qu’à l’âge adulte… soit 20 ans minimum !

Poitiers, coeur d'agglo, 3 septembre 2010, 17h15, vue 1 Pour les micocouliers, bonne nouvelle, quand les arbres seront abattus (puisque la ville dit qu’un arbre urbain à 30 ans d’espérance de vie et que ceux qu’ils vont planter ont déjà 7 ans, ça ira vite…), nous pourrons en faire plein d’objets utiles, des aiguilles à tricoter, mais aussi des manches d’outils, des cannes, des instruments de musique ou… de jolies cravaches. Avec les fruits, nous pourrons lutter contre la diarrhée… Et si je veux une jolie teinture jaune, je pourrai récupérer son écorce et ses racines.

En attendant, voici les photographies d’hier… Le matin, à 8h15, il restait encore une dizaine de tilleuls sur la place…

…(avec un niveau sonore intenable du fait des engins)…

Poitiers, coeur d'agglo, 3 septembre 2010, 17h15, vue 2 … et plus un seul vendredi soir. Cela permet une bonne vue sur les façades.

Les pigeons, qui n’ont plus d’arbres sur la place et qui ne peuvent pas utiliser la façade de l’hôtel de ville, bien protégée pour qu’ils ne s’y posent pas (vous le verrez mieux sur l’article programmé demain midi), se sont réfugiés sur la façade toute propre de l’ancien cercle du commerce, aujourd’hui occupé par une banque mais propriété du CHU…

Poitiers, coeur d'agglo, 3 septembre 2010, 17h15, vue 3, pigeons Voici de plus près. Il faudrait qu’ils fassent quelque chose très vite, sinon, ils sont bons pour un nouveau nettoyage!

Poitiers, coeur d'agglo, 3 septembre 2010, 17h15, vue 4, troncs abattus La place sera certainement mieux qu’au début du 20e siècle et jusque dans les années 1960, comme vous pouvez les revoir sur les cartes postales de cet article, mais je n’aime pas qu’on nous prenne, nous habitants, usagers, contribuables, pour des c…s. Je suis passée par là quatre fois par jour, beaucoup d’autres personnes y sont passé à d’autres heures, et personne n’a vu les troncs creux annoncés. Il faut aussi arrêter de dire que ces arbres n’ont pas été entretenus, j’habite à Poitiers depuis fin 1992 (stage) et définitivement depuis juillet 1993, et tous les ans, j’ai vu les élagueurs les entretenir. Affirmer que les tilleuls n’ont pas eu d’entretien, c’est du mensonge… Alors, quand ces messieurs demande la démission de W…th pour mensonge, ils devraient aussi demander celles de tous nos responsables municipaux qui nous mentent depuis quelques jours. La seule vérité est peut-être parue ce matin dans la bouche du maire, propos rapportés par la Nouvelle-République, à propos des parkings : Déclaration du maire ce matin dans la Nouvelle République Les parkings. on devrait éponger une grande partie du déficit, 400.000 €… Ah bon, ce nouveau plan de circulation, c’était pour éponger le déficit des parkings ? Bon, j’arrête, je suis absente pour quelques jours, je verrai l’évolution au retour… et je suis toujours pour ce projet, en tant que piéton (et usager du bus)! Une toute petite dernière question, comment allons-nous faire pour les manifs dans les prochaines semaines, notre terrain de jeu préféré, la place d’Armes, n’est plus accessible!

Poitiers coeur d’agglo, 1er septembre 2010

Poitiers, coeur d'agglo, 1er septembre 2010, vue 1, place d'Armes, côté nord à 12h30 Le chantier de cœur d’agglomération à Poitiers évolue chaque jour… Je vous ai montré le centre-ville avant et après le grand bouleversement du 30 août 2010, complété hier soir, mais aujourd’hui, cela s’est accéléré. Je profite de ce reportage pour vous renvoyer sur une série d’articles parus ces derniers mois sur Poitiers… Quant à ceux qui voudraient venir à Poitiers avec un GPS, attention, selon les marques, ils ne seront pas mis à jour avec le nouveau sens des rues avant la fin de l’année 2010.

Je passe à midi et demi le long de la place d’armes, près de l’hôtel de ville. Du côté nord, une bonne partie des tilleuls sont déjà abattus…

Poitiers, coeur d'agglo, 1er septembre 2010, vue 2, place d'Armes, côté nord à 12h30 Les voici à terre. Au niveau de la flèche rouge, l’ancien cercle industriel.

Poitiers, coeur d'agglo, 1er septembre 2010, vue 3, place d'Armes, côté sud à 13h30 Du côté sud, au retour vers le bureau, le décaissement de l’ancien bout de pelouse a repris, heureusement sous la surveillance d’une archéologue, cachée (cercle rouge) derrière un tilleul en sursis…

Retour du bureau vers 18h. Si du côté sud, le décaissement est presque terminé, du côté nord, les derniers tilleuls attendent la mort… Bon, comme ça, vous pouvez voir sous la flèche rouge l’ancien théâtre et sous la flèche bleue, la verrue du printemps.

Poitiers, coeur d'agglo, 1er septembre 2010, vue 5, square Magenta à 18h En arrivant au square Magenta, surprise, là aussi les travaux se déchaînent… Vous reconnaissez peut-être le monument aux morts de la guerre de 1870 (à contre-jour à cette heure-ci), quelques arbres qui devraient être sauvés des tronçonneuses, mais au fond, ça décaisse aussi… Des tests de pause de pavés et de dalle pour la future place d’Armes sont réalisés… pour le maire et les élus, les habitants et contribuables ne semblent pas prévus dans les consultations.

Poitiers, coeur d'agglo, 1er septembre 2010, vue 6, bd sous Blossac à 18h10 Je poursuis mon chemin, passe à côté du le château d’eau de Blossac, traverse le parc, retient mon souffle devant la pollution sur le boulevard sous Blossac encombré, descend le le chemin de la Cagouillère, jette un coup d’œil discret aux tags qui s’effacent peu à peu sous le pont de chemin de fer et arrive à mon jardin.

Poitiers, coeur d'agglo, 1er septembre 2010, vue 7, des framboises! Je récolte mon dessert (!!!) et repars assez vite, car j’ai littéralement un dragon sur le feu à terminer pour l’anniversaire de Cathdragon, et je remonte le chemin…

Poitiers, coeur d'agglo, 1er septembre 2010, vue 8, entrée du parc côté Madeleine En haut, à l’entrée du parc de Blossac au niveau de ce qui s’appelle maintenant sur les plans de la ville la porte de la Madeleine, je prends en photo les ridicules conifères posés là dans de grands bacs blancs depuis quelques semaines.

Poitiers, coeur d'agglo, 1er septembre 2010, vue 9, rue de la Tranchée, voiture sur le trottoir Et au début de la rue de la Tranchée, il y a encore et toujours sur le côté droit une voiture garée sur le trottoir, sans PV, une voiture de police passe sans s’arrêter, il est 18h45 environ (les voitures de l’autre côté sont garées sur de vraies places).

Requiem pour une cité de verre de Donna Leon

Couverture de Requiem pour une cité de verre de Donna Leon pioche-en-bib.jpgJ’ai déjà lu plusieurs aventures du commissaire Brunetti à Venise, en français et aussi en anglais. Je vous ai déjà parlé de L’affaire Paola et de Mort à la Fenice de Donna Leon [voir aussi depuis La femme au masque de chair]. J’avais réservé celui-ci depuis un bon moment à la médiathèque, même si ce n’est pas le tout dernier, il y a beaucoup d’amateurs…

Le livre : Requiem pour une cité de verre de Donna Leon, traduit de l’anglais par William Olivier Desmond, éditions Calmann-Lévy, 284 pages, ISBN 9782702139950.

L’histoire : de nos jours à Venise. Au printemps. Vianelllo vient demander à son patron, le commissaire Brunetti, de l’aider à libérer un de ses anciens camarades de classe, Ribetti, arrêté suite à une manifestation écologiste contre la pollution des eaux de la lagune. À la sortie du poste de police, ils sont pris à partie par le beau-père de celui-ci, propriétaire d’une verrerie à Murano. Le commissaire décide d’enquêter sur ce dernier, de comprendre la raison de sa haine, pourquoi il veut vendre son usine pour que sa fille (et donc son gendre) n’en hérite pas. Au cours de l’enquête, il va voir le gardien de nuit, qui a des jumeaux… Si le garçonnet de deux ans n’a pas de problèmes, la fillette est gravement polyhandicapée, la faute à un accouchement à domicile qui a mal tourné, pour les médecins, la faute à la pollution, dit le père… Et voilà que celui-ci est retrouvé mort près de l’un des fours de la verrerie. Que s’est-il passé?

Mon avis : j’adore cette ambiance sombre de Venise et de ses environs, dont la peu reluisante zone industrielle de Marghera. La question de la pollution a déjà été abordée dans les romans précédents, et surtout la question de l’élimination des déchets. Ici, c’est le sujet principal, ainsi que le monde des célèbres verreries de Murano, ou plutôt l’aspect qu’on préfère ne pas voir : les colorants utilisés pour teinter le verre sont des métaux lourds hautement polluants, que l’on retrouve en particulier dans les boues issues du polissage des pièces. Le mort n’est qu’un prétexte, il n’arrive d’ailleurs qu’au milieu du livre, page 143.

Pour aller plus loin : aller visiter le site officiel de Donna Leon (créé et mis à jour par son éditeur). Quant à l’adaptation des romans sur France 3 depuis quelques semaines, j’en ai vu deux et trouve que cela ne rend pas l’humidité, les bistrots et la gastronomie de Venise, omniprésents dans les romans…

De cette auteure, je vous ai parlé de:

Requiem pour une cité de verre ;

– L’affaire Paola ;

Mort à la Fenice

Sortie orchidées à Civaux (2)

La centrale nucléaire de Civaux dans le département de la VienneJe vous ai montré un montage de quelques photographies de la sortie orchidées à Civaux, organisée par le musée de Civaux (un grand merci à Hélène, la responsable du musée) et Vienne Nature sur des terrains appartenant au conservatoire des espaces naturels de Poitou-Charentes… C’était le 23 mai 2010. Rendez-vous au musée, petite visite de l’exposition, Nature au fil de la Vienne, puis direction les coteaux en face de la centrale nucléaire, de l’autre côté de la Vienne (la rivière trop petite pour pouvoir toujours refroidir la centrale en été, j’en ai reparlé ici). Nous la verrons peu, en lui tournant le dos.

Une partie du groupe à la recherche d'orchidées à Civaux Et nous voici à la recherche des précieuses orchidées, mais aussi à observer d’autres plantes, les insectes, les araignées, etc. Je me permets de laisser la photo sans plus de brouillage, le journal local en a publié d’autres… Au premier plan, Hélène, la responsable du musée, et au fond, l’animateur de Vienne Nature.

Une orchidée mouche à Civaux Mais passons à ces belles dames… Nous commençons par une orchidée ou Ophrys mouche (Ophrys insectifera L.).

Une orchidée araignée à Civaux Quelques mètres plus loin, nous trouvons quelques orchidées (petites) araignées ou Ophrys araneola, qui sont en fin de période de floraison. Nous en verrons d’autres plus loin, presque toutes avec diverses hybridations naturelles.

Une orchidée pyramidale à CivauxEn remontant le coteau, nous tombons sur plusieurs orchidées pyramidales (Orchis pyramidal ou Anacamptis pyramidalis), certaines petites…

Une autre orchidée pyramidale à Civaux, mieux formée … d’autres bien formées et bien développées. L’année dernière, à la même époque, près de Digne-les-Bains, j’en avais vu beaucoup (en recherchant, je m’aperçois que je ne vous ai jamais montré ces photos).

La suite au prochain numéro… En attendant, vous pouvez découvrir d’autres orchidées de Poitou-Charentes sur le site de la Société d’orchidophilie de Poitou-Charentes et Vendée (ils montrent aussi des orchidées exotiques à cultiver chez soi…).

Récapitulatif de la sortie orchidées à Civaux

Rural! Chronique d’une collision politique de Etienne Davodeau

Couverture de Rural de Davodeau pioche-en-bib.jpgJe poursuis mes lectures des BD d’Étienne Davodeau, et ai enfin trouvé à la médiathèque Rural, signalé dans le classement du TOP BD des blogueurs organisé par Yaneck / Les chroniques de l’invisible.

Le livre : Rural! Chronique d’une collision politique, de Étienne Davodeau (scénario et dessin), collection encrages, éditions Delcourt, 139 pages, 2001, ISBN 978-2840555834.

L’histoire : février 2000, dans la campagne angevine, près de Chanzeaux. Etienne Davodeau vient faire une enquête d’un an dans un GAEC, ici une exploitation agricole de trois associés convertis au bio, éleveurs de vaches. Il déboule à la ferme pour assister à une mise bas. Mais il est ici pour comprendre comment la future autoroute A 87 (Angers – La Roche-sur-Yon par Cholet) perturbe la vie de ce coin paisible, comment le trajet fait un crochet pour éviter certains vignobles plus prestigieux quitte à devoir détruire plus de terres, plus d’exploitations (plus petites), etc. Le remembrement qui s’ensuit va faire perdre au GAEC des terres converties au bio (celles qu’ils recevront en échange ne seront pas bio avant au moins deux ans), comment une famille va perdre la maison qu’ils ont restaurées pendant des années…

Mon avis : j’ai beaucoup aimé ce reportage, qui montre bien la vie rurale mais aussi le fonctionnement des travaux d’aménagement (ici autoroute, ailleurs LGV), le choix des fuseaux, de plus en plus proches du résultat final, les pressions diverses, les commissions d’enquête publique. Le passage sur les fouilles archéologiques préventives est très bien, du sondage à la fouille. La règlementation a changé depuis cette bande dessinée, l’Afan (association pour les fouilles archéologiques nationales) est devenu un établissement public, l’Inrap (Institut national de recherches d’archéologie préventive), mais le principe reste le même, un album à conseiller à tous les « aménageurs ». À lire pour mieux comprendre notre monde (enfin, la France) qui marche parfois à l’envers dans ces projets d’aménagement… [voir aussi la venue à Poitiers de l’auteur].

Pour rappel, je vous ai parlé de nombreux albums d’Étienne Davodeau, avant ou après celui-ci

de Kris et Davodeau

et de Davodeau et Joub

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Océans, de Jacques Perrin et Jacques Cluzaud

Affiche du film OcéansJe suis allée voir au cinéma Océans, de Jacques Perrin et Jacques Cluzaud. Après le peuple migrateur et les insectes, plongée dans l’océan, avec de très belles images… et des espèces que l’on ne voit pas souvent, comme les iguanes des Galapagos, observés en son temps par Darwin (avec les pinsons) dans les années 1830… et qui lui serviront de matériaux trente ans plus tard pour son traité sur l’origine des espèces (mais il n’en est pas question dans le film). Bon, pour le film, de belles images, et parfois un discours moralisateur pas très utile, avec des dialogues entre Jacques Perrin et son jeune fils Lancelot, des amalgames entre la chasse au thon et celle aux ailerons de requin (ah les Japonais…). Comme les noms des espèces ne figurent pas du tout dans le film, une petite visite (avant et/ou après) au site internet officiel du film et en particulier à la rubrique espèces s’impose… Certaines scènes sont impressionnantes, comme ces oiseaux qui plongent par centaine en piqué dans un banc de poissons.

Sinon, franchement, j’ai préféré l’année dernière au Futuroscope, dans la salle du tapis magique (où sont longtemps restés les papillons Monarques, une salle avec un écran géant devant soi et sous ses pieds), le film également de Jacques Perrin, Voyageurs du ciel et de la mer.

Pour les curieux de Charles Darwin, vous pouvez lire l’archipel Galapagos et les attoles ou îles de coraux, dans le tome 2 (Andes, Galapagos, Australie) du Voyage autour du monde d’un naturaliste , paru en anglais en 1858 et traduit en français en 1860. Vous pouvez retrouver l’édition de 1875 dans la bibliothèque nationale numérique /Gallica.

Un toit pour les abeilles

Une abeille, cliché de Jean-Claude MEMBRE, un toit pour les abeilles J’avais entendu parler de Un toit pour les abeilles, à Fouras. J’ai franchi le pas… pas bien grand, 6 euros par mois, il y a quelques jours. Le projet est géré par la SARL Ecolutis. J’aime bien le concept, un peu comme dans les Amap. Il s’agit de parrainer une ruche, enfin, 1/10e de ruche ou 4000 abeilles pour les particuliers, 1 ruche ou 40000 abeilles pour les entreprises. Les ruches sont installées dans le marais poitevin et confiées à un apiculteur. En échange, les particuliers reçoivent 6 pots de miel de 250 g par an (100 pots par ruche pour les entreprises). Première livraison prévue en juin, avec du miel provenant d’une autre ruche, la colonie que je parraine ne sera mise en place qu’après l’hiver… et n’aura donc pas encore produit de miel. (cliché: (c) Jean-Claude MEMBRE, un toit pour les abeilles).

Je ne vais pas en parler à la banquière, LOL, elle comprendra encore moins que la participation à du micro-crédit sans intérêt chez Kiva ! En ce moment, j’aide Angeline Claveria aux Philippines pour sa ferme. Quand le prêt sera remboursé sur le compte de Kiva, je peux soit récupérer les sommes, soit les prêter à nouveau à un autre projet.

PS voir les seuls pots de miel reçus (un envoi au lieu de deux promis) et pourquoi j’ai arrêté ce projet.