Archives de catégorie : Poitiers, chroniques

Poitiers, la ville où je vis depuis 1992, son patrimoine et au quotidien…

Un truc rond… et une église à 500 m de chez nous

Itinéraire Mappy vers le bureau, de chez moi à Saint-Porchaire Pour nous inciter à prendre l’air, Monique / Bidouillette / Tibilisfil nous a proposé de faire une photographie de quelque chose de rond dans un rayon de 500 m de chez nous… J’ai d’abord pensé retourner faire une photographie de la rotonde de l’ancienne chambre de commerce de Poitiers, mais un tour sur Mappy me dit que je suis à plus de 900m. Je refais donc virtuellement le trajet de chez moi (sortie haute, rue Saint-Hilaire) et le bureau (1,9 km, qu’il dit…), et voit que 500m, cela tombe un peu avant l’église Saint-Porchaire

Le 29 janvier 2011 à Poitiers, 1, le chevet de l'église Saint-Hilaire Ce matin au retour du marché, à 11h, le ciel s’est dégagé de la brume matinale, il fait encore frisquet… À 150 mètres environ de chez moi, je fais une halte sur le chevet de l’église Saint-Hilaire (montré ici avec une autre photographie)… C’est du tout rond, non? Je vous invite à suivre les liens pour avoir plus d’informations sur ces éléments que je vous ai déjà montrés…

Edit de samedi 29 à 23h: j’étais en retard la semaine dernière (et oui, samedi à Paris, festival télérama, festival de la BD d’Angoulême, conférence, etc.), mais là, je suis presque en avance: je n’avais pas encore lu le thème de la nouvelle semaine… un édifice religieux à 500m! Cette photo comptera pour les deux, LOL!
Le 29 janvier 2011 à Poitiers, 2, le jardin anglais du parc de Blossac Mais je pensais surtout au jardin anglais du parc de Blossac, et notamment au massifs tout en rondeur et au fond de l’image, le petit coin cosy, les feuilles tomberont au printemps, quand les nouvelles feuilles pousseront… Vous ne le voyez pas? Il est au centre tout au fond…

Le 29 janvier 2011 à Poitiers, 3, la fontaine aux amours de Durenne dans le parc de Blossac En m’approchant, je passe à côté de fontaine aux amours et aux nymphes, de Durenne, encore un peu givrée…

Le 29 janvier 2011 à Poitiers, 4, le petit coin rond, avec le faune souflant dans un coquillage Et voilà, l’intérieur de ce petit espace tout rond… avec au centre (et au premier plan,… mon ombre!). Au centre, le Faune soufflant dans une corne, de Durenne, que je vous avais montré avec une photographie de début d’été…

Le 29 janvier 2011 à Poitiers, 5, dans le jardin anglais du parc de Blossac On ressort de l’autre côté… Au premier plan, vous voyez le monument au comte de Blossac, par Raymond Sudre, qui a été nettoyé depuis mon article, et le massif de bambous a été enlevé… la pelouse n’a pas encore repoussé à cet endroit. Au fond, tout blanc aussi maintenant, le lion amoureux par Étienne Hippolyte Maindron, espérons que les autres sculptures, à l’entrée du parc, que je ne vous ai jamais montré tant elles sont salles, seront à leur tour nettoyées au printemps…

Alors, Monique / Bidouillette / Tibilisfil, mission accomplie pour ce premier défi?

Ah, pour les copines, hier, journée au festival de la BD d’Angoulême, aujourd’hui, j’ai profité du soleil pour une grande promenade (après la séance photo), alors, je passerai lire vos articles des trois derniers jours ce soir…

Pour aller plus loin : voir l’article de Grégory Vouhé, Édouard André, jardins pour Poitiers, L’Actualité Poitou-Charentes n° 96, avril 2012, p. 42-44.

Les apôtres, un pape et un évêque (Poitiers, Notre-Dame-la-Grande)

Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, les apôtres, 1, position sur la façade Aujourd’hui, nous retournons voir l’église Notre-Dame-la-Grande à Poitiers. Je vous ai déjà assez abondamment illustré le rez-de-chaussée de la façade (voir les liens en fin d’article) et le Christ encadré du Tétramorphe avec le soleil et la lune dans la mandorle tout en haut. Aujourd’hui, je vous montre le deuxième niveau, partagé en deux registres. Je vous ai déjà montré une partie de la sculpture des chapiteaux ( ici et ), je vous détaille aujourd’hui quelques statues qui sont dans les arcatures. Elles représentent les douze apôtres, un évêque et un pape, répartis sur deux rangées. Tous ont la tête encadrée d’une auréole qui marque leur sainteté (je vous rassure, pas de neige à Poitiers aujourd’hui, c’est une vieille photo que j’ai utilisée…)

Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, les apôtres, 2, en haut à gauche, pape, apôtre, Pierre Les six  personnages du haut sont représentés debout, de face, les pieds légèrement écartés. Voici d’abord les trois du côté nord (à gauche)…

Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, les apôtres, 3, en haut à droite, apôtres et évêque … et les trois du côté sud.

Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, les apôtres, 4, quatre apôtres en bas à gauche Les huit du bas assis. On commence par le côté nord…

Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, les apôtres, 5, quatre apôtres en bas à droite …et le côté sud.

Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, les apôtres, 6, saint Pierre Le pape et l’évêque sont chaussés, les apôtres, pieds nus. L’identification des douze apôtres (ce que l’on appelle le collège apostolique) n’est pas facile, d’autant plus qu’une partie des têtes et des attributs qu’ils tenaient dans les mains a disparu. Saint Pierre se reconnaît quand même facilement aux deux clefs (du Royaume des Cieux, voir Matthieu, 16, 18-19)

Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, les apôtres, 7, détail des clefs de saint Pierre …qu’il porte dans la main gauche alors qu’il bénit les passants de la main droite. Il est situé à la droite du Christ de la mandorle, pour le spectateur, le troisième en partant de la gauche dans la rangée du haut.

Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, les apôtres, 8, un pape Le pape est situé en haut à gauche.

Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, les apôtres, 9, détail de la tête et de la crosse du pape Il se reconnaît à sa crosse et à la tiare (coiffe sur la tête). Il est situé vers la droite du Christ et de saint Pierre, donc dans une position hiérarchiquement plus élevée que l’évêque.

Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, les apôtres, 10, un évêque À l’opposé, en haut à droite, se tient un évêque.

Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, les apôtres, 11, détail des vêtements de l'évêque Il est vêtu de ses vêtements liturgiques : une chemise assez serrée, que l’on aperçoit derrière le col carré de son aube, une chasuble recouverte du pallium (pièce de tissu en T, brodé et orné d’une croix à la rencontre des bords du T, portée pendant la célébration de la messe par le pape, les primats, les archevêques et quelques évêques auxquels le pape donne ce privilège) et une étole (attribut du prêtre par excellence, pas celle que vous portez pour faire joli!) portée sous la chasuble et dont les bords sont richement décorés.

Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, les apôtres, 12, chasuble, pallium et étole Voici un rapide schéma pour vous aider à distinguer ces éléments sur la photographie précédente. Sa position est proche de celle du pape : il tient une crosse de la main gauche et semble bénir de sa main droite aujourd’hui fracturée.

Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, les apôtres, 13, sandales et étole de l'évêque Aux pieds, il porte des sandales liturgiques à lanière. On les distingue à peu près sur ce détail, admirez au passage le décor de l’étole…

Le message est donc le suivant : Dieu et le Christ transmettent leur pouvoir à saint Pierre et aux autres apôtres, qui à leur tour le transmettent au pape, successeur de saint Pierre, de qui les évêques tiennent leur légitimité. Ni le pape, ni l’évêque ne sont clairement identifiés, le message se veut universel. Mais les donateurs ont peut-être pensé à , le pape qui prêcha la première croisade (lors de sa tournée de propagande en 1096, il inaugura, oups, consacra les autels majeurs de nombreuses églises en France, dont l’autel majeur de l’ à Poitiers ou celui de ), et à son ami alors évêque de Poitiers de 1087 à 1115, Pierre II. Avant d’être le pape Urbain II, Eudes de Châtillon, prieur de Cluny, avait inauguré en 1086 l’autel majeur de Notre-Dame-la-Grande. La façade actuelle fut construite lors d’un agrandissement de la nef de deux travées vers l’ouest, 30 à 40 ans plus tard. Dès sa mort en 1099, le pape Urbain II avait été considéré comme un saint. Quant à Pierre II, sa sainteté est elle aussi souvent soulignée dans les textes. Il eut à plusieurs reprises maille à partir avec Guillaume le Troubadour (1071-1126), comte de Poitiers sous le nom de Guillaume VII et duc d’Aquitaine sous celui de Guillaume IX (c’est le grand-père d’Aliénor d’Aquitaine, plusieurs fois excommunié par Urbain II pour sa vie dissolue que l’on peut percevoir à travers certains de ses poèmes qui nous sont parvenus). D’autres hypothèses ont été émises pour l’évêque, saint Hilaire (premier évêque de Poitiers), saint Martin (fondateur de l’abbaye de Ligugé à la demande du précédent, et enterré à Tours), saint martial, Guillaume Gilbert ou encore Gilbert de la Porée (mais là, côté dates, c’est un peu tiré par les cheveux, il fut évêque de Poitiers en 1142, après la construction de la façade…).

Pour aller plus loin : un petit livre bien pratique, paru juste après les restaurations du début des années 1990, par Yves-Jean Riou : Collégiale Notre-Dame-la-Grande à Poitiers, Collection itinéraires du patrimoine, n° 85, éditions CCCPC, 1995, ISBN : 2-905764-12-0.
Beaucoup plus cher, très illustré, sous la direction de Claude Andrault-Schmitt et Marie-Thérèse Camus, Notre-Dame-la-Grande, l’œuvre romane, éditions Picard, CESCM, 2002.

D’autres articles sur Notre-Dame-la-Grande

La façade occidentale

Alerte à la crue à Poitiers (et ailleurs…)

Poitiers, la crue de 1904, 1, vers le pont Saint-Cyprien

Avec le retour de l’hiver et des crues, les rivières montent, rien de plus normal… Nous sommes en alerte jaune, je vous disais mardi que lors de la promenade nocturne, le Clain était assez haut. Le même jour, l’hebdomadaire gratuit de Poitiers, 7 à Poitiers parlait des crues page 17… Soit l’expert, soit le journaliste qui a transcrit l’information est tombé sur la tête… C’est sûr qu’il n’y a aucun risque d’une remontée de la marée comme à Cherbourg… Vu que l’eau du Clain, qui prend sa source à Hiesse (vous trouverez une photographie sur ce dossier documentaire), ne voit la mer qu’à Saint-Nazaire après être passée par la Vienne et la Loire… Cependant, il y a des crues qui peuvent être très sérieuses avec les rues basses bloquées, je l’ai vu deux années de suite à mon arrivée ici, en 1993 puis plus sérieusement en 1994, la même année, Courcoury, près de Saintes, a dû être ravitaillé par les véhicules amphibies de l’armée… À chaque retour de petite crue, mes amis Poitevins parlent de la crue de 1982. Côté cartes postales anciennes, voici quelques vues de la crue de février 1904… Et en 1896, ce fut aussi assez terrible sur la Vienne, à Confolens (voir dans cet article et les figures 63 à 66 de la présentation de la commune de Confolens) comme à Châtellerault. Dans l’ordre, les cartes postales vous montrent donc les maisons près du pont Saint-Cyprien (je pense que c’est le toit du lavoir qui dépasse tout juste de l’eau…),

Poitiers, la crue de 1904, 2, pont Saint-Cyprien et maréchaussée la maréchaussée de l’autre côté du pont recouvert d’eau,

Poitiers, la crue de 1904, 3, près de Sainte-Radegonde dans le même secteur, à côté de l’église Sainte-Radegonde,

Poitiers, la crue de 1904, 4, chemin de Tison et enfin plus dans les zones de jardin, en bas du chemin de Tison…

Poitiers, la crue le 24 décembre 2010, 1, le chemin de Trainebot En ce moment donc, nous en sommes loin de là… même si la ville a quand même prépositionné les passerelles métalliques et communiqué sur l’inscription au service d’alertes aux crues. Ne sachant pas si je pouvais passer par le chemin de la Cagouillère et surtout sous le pont de chemin de fer, je suis descendue par le chemin de Trainebot, encore un qui descend bien… et que je ne vous avais pas encore montré (ici dans le sens montée…).

Poitiers, la crue le 24 décembre 2010, 2, en bas des sables Arrivée à mi pente, je prends une petite vue, pas de doute, le Clain monte doucement et prend ses aises…

Poitiers, la crue le 24 décembre 2010, 3, mon jardin Arrivée à mon jardin, il est au sec… J’en profite quand même pour rassembler quelques outils que j’avais laissés dans la cabane et les remonter chez moi…

Poitiers, la crue le 24 décembre 2010, 4, le quai de mon jardin Il n’y a que la partie du quai qui est un peu sous l’eau.

Poitiers, la crue le 24 décembre 2010, 5, sous le chemin de fer Je repars avec mes affaires dans ma charrette de marché, et vais voir si ça passe sous le pont de chemin de fer… Le chemin principal est sous l’eau, mais le petit chemin surélevé (qui sert de siège en été aux jeunes qui viennent y boire de la bière et fumer pas toujours que du tabac) est encore praticable. Depuis, le niveau est stable ou légèrement en décrue, à ce que j’ai entendu…

Promenade nocturne avec la base ville nature de Poitiers

Hier soir, j’ai participé à la marche nocturne à la découverte de Poitiers, une cinquantaine de personnes, deux accompagnateurs, de jolis gilets jaunes, une fine bruine au départ, qui s’est peu à peu calmé, nous avons même aperçu la lune derrière la façade de la cathédrale Saint-Pierre… Je n’avais pas mon APN (pas repassée chez moi entre le bureau et le départ de la ballade avec RDV à 20h15), mais je me suis dit en rentrant que je pouvais vous faire un récapitulatif à partir des photographies et des articles déjà publiés sur Poitiers… Pour que le texte ne se décale pas par rapport aux images, j’ai fait un tableau, désolée pour les personnes en lecture oralisée du blog, overblog ne gardant pas les balises TH et Header, sachez que la colonne de gauche comprend une image et celle de droite le texte et les liens vers les articles, vous devriez quand même vous y retrouver grâce aux titres et textes alternatif. Allez, c’est parti pour 8 kilomètres et une visite en images et en articles pour les plus courageux…

Photographie Texte et lien vers des articles publiés
Poitiers, averse de neige du 14 décembre 2010, 6, parc de Blossac , stands fermés Départ de la promenade des cours, direction la passerelle de chemin de fer, on aperçoit les lumières du parc de Blossac (il n’y a plus de neige)…
Mon jardin en octobre 2010, 6, l'incinérateur en cours de feu On passe juste à côté de mon jardin, le Clain est bien haut… mais au lieu de passer sous la passerelle…
Le chemin de la Cagouillèreà Poitiers … il faut faire un petit effort pour remonter le chemin de la Cagouillère.
Poitiers, Bienvenue à la ferme 2010 dans le parc de Blossac, les tables de pique-nique On longe le parc de Blossac au sud.
Poitiers, le rempart sud, sous la Tranchée, 3, la brèche du tram On descend le rempart sud (attention, ça glisse avec la pluie), on suit le chemin du tram le long de l’IRTS vers le pont Achard sans aller jusqu’à la tour Aymar de Beaupuy.
Les escaliers du diable à Poitiers Une bonne montée avec les escaliers du diable.
Chevet de l'église Saint-Hilaire-le-Grand On longe l’église Saint-Hilaire, petit coucou au chevet et à l’ancienne école normale, devenue siège de l’IUFM et bientôt un projet immobilier (tiens, je vois que je ne vous en ai pas encore parlé, de ce bel hôtel particulier…)
Façade de la maison de l'architecture à Poitiers On rejoint la rue de la Tranchée, on passe devant la maison de l’architecture
L'enseigne au mouton, 61 rue Carnot à Poitiers …et l’enseigne au Mouton rue Carnot.
Les arènes rue Bourcani à Poitiers, les boisages Pas le temps de visiter les Trois-Piliers (de toute façon, je ne vous en ai pas encore parlé…), direction l’amphithéâtre romain.
Poitiers, monument aux morts de 1870, 7, détail de la vareuse Le monument aux morts de 1870 fait grise mine derrière ses grillages, au cœur de la base de vie du chantier de cœur d’agglo.
Poitiers, le cercle du commerce, le fronton avec l'llégorie de la Charité Nous passons au pied de l’ancien cercle du commerce que nous laissons sur notre droite…
Poitiers, 17 décembre 2010, sophoras plantés place Leclerc Difficile traversée en groupe de l’étroit passage place Leclerc (place d’armes) en pleins travaux devant l’hôtel de ville. De nuit, l’horrible façade du Printemps n’est pas visible, ni la façade du théâtre à l’autre extrémité de la place.
Poitiers sous la neige, le 20 décembre 2009 au matin : le chevet de Saint-Jean-de-Montierneuf Passage rue des grandes écoles, devant la librairie La belle aventure, rue du Palais (passage côté façade, encore une à vous montrer, à l’opposé, il y a le rempart romain dans le square Jeanne-d’Arc), rejoignons la rue Descartes et l’hôtel Fumé (encore un à vous montrer), et grande descente rue de la Chaîne, à deux pas de la copie de la statue de la Liberté, au bout de la maison des trois quartiers (encore un article à faire) pour rejoindre Saint-Jean-de-Montierneuf, ici en photo prise de plus haut sous la neige il y a juste un an… Là aussi, je vois que j’ai plein de photographies en stock, mais aucune n’est encore publiée…
Le Clain à Poitiers près du moulin de Chasseigne Traversée du boulevard Chasseigne (une partie de ce que nos brillants urbanistes de Poitiers cœur d’agglomération, cœur de pagaille… on rebaptisé le boulevard circulaire), le chemin le long du Clain est un peu boueux, on aperçoit à peine le moulin de Chasseigne et la la passerelle.
Poitiers, le jardin des plantes, partie botanique On longe le jardin des plantes.
Un peu de courage, remontée de la voie Malraux pour arriver devant la façade de Notre-Dame-la-Grande (je vous ai fait le lien sur un article de saison… il faut bien faire un choix, là, je vous en ai beaucoup parlé…). La photographie sous la neige a presque deux ans (janvier 2009), comme quoi, il neige souvent un peu à Poitiers.
La grand-rue le 7 janvier 2009 à 13h Et c’est reparti pour une descente par la grand’rue et la rue de la Cathédrale, toujours une photographie de la patinoire et de sa plage antidérapante (???) en janvier 2009.
Le final de Kloch, place de la cathédrale à Poitiers, 21 juin 2009 Petite halte devant la façade de la cathédrale Saint-Pierre.
Chevet de Sainte-Radegonde à Poitiers Et nous voilà devant Sainte-Radegonde (zut, je ne vous ai pas encore parlé de l’enclos de justice, alors, je vous mets une photo du chevet), que nous longeons pour rejoindre le pont Neuf, le Clain, longer l’ancien hôpital Pasteur et son jardin des Sens (qui risque d’être détruit avec le projet immobilier qui va remplacer l’hôpital, vous remarquez, pas de liens, encore des articles à venir…), et retour à la case départ, promenade des Cours. La ballade vous a plu?

Poitiers, itinéraire de la sortie ville nature du 21 décembre 2010 sur plan Mappy Voici à peu près ce que cela donne sur le plan Mappy de Poitiers. Le rond rouge marque le point de départ et d’arrivée, les points bleus sont à l’emplacement et dans l’ordre des photographies qui illustrent cet article.

Quelques détails de la façade de Notre-Dame-la-Grande à Poitiers (2)

Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, deuxième niveau, localisation des sculptures de l'article Choses promises, choses dues, je poursuis cette semaine l’article de la semaine dernière avec la suite du décor des arcs du deuxième niveau, partie sud, registre inférieur, de la façade de Notre-Dame-la-Grande à Poitiers… la partie encadrée sur la première photographie…

Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, deuxième niveau, 11, l'arc 3 Contrairement aux trois autres clefs qui surmontent ces quatre apôtres, ici, le motif sculpté n’est pas une tête humaine mais un décor de tiges et des feuilles. cependant, si vous regardez bien, le motif de la clef n’est pas dans le prolongement du décor des claveaux (éléments qui forment l’arc) voisins, il ne s’agit donc pas de la clef d’origine.

Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, deuxième niveau, 12, chapiteau 4 Je vous ai montré la semaine dernière le détail du chapiteau gauche, passons au chapiteau de droite, avec un motif plissé sur le tailloir (petit rappel, pour le vocabulaire des chapiteaux, c’est sur le petit schéma ici). Au passage, sur cette vue un peu large, vous pouvez voir la richesse des vêtements des apôtres…

Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, deuxième niveau, 13, chapiteau 4, oiseaux à tête de lion Voici le chapiteau de plus près, avec deux oiseaux affrontés qui ont une tête unique… de lion. Les artistes romans étaient friands de ces animaux hybrides de toute sorte, pas seulement des dragons (monstres parfois ailés mais toujours à queue de serpent), des griffons (lions ailés) et autres sirènes et tritons… une autre vision du monde d’ici et de l’au-delà.

Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, deuxième niveau, 14, arc 4 Passons au quatrième et dernier arc de la série…

Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, deuxième niveau, 15, tête d'homme sur l'arc 4 Sur la clef, nous trouvons une tête d’homme barbu et moustachu, bien peigné comme le premier que je vous ai montré la semaine dernière. Admirez les détails dans la sculpture et gravure profonde de la barbe…

Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, deuxième niveau, 16, tête avec rinceaux Tout au fond de l’arc, au-dessus de l’auréole de l’apôtre, là où sur les autres arcs se mêlent des feuilles et des tiges, ici se cache une petite tête d’animal avec des oreilles pointues. De sa bouche sortent des tiges terminées en feuille, voici encore un motif classique dans l’art roman…

Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, deuxième niveau, 17 partie droite Et enfin (je n’ai pas pris de détail du dernier chapiteau, orné de feuilles), tout à droite, contre la tourelle, marche délicatement un félin.

Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, deuxième niveau, 18, lion marchant Admirez sa démarche, corps de profil, tête de trois quarts, la queue qui passe sous la patte arrière et ressort sur son ventre pour remonter jusqu’au dos, là aussi dans une figuration assez fréquente, parfois, la queue peut se terminer en feuille.

Pour aller plus loin : un petit livre bien pratique, paru juste après les restaurations du début des années 1990, par Yves-Jean Riou : Collégiale Notre-Dame-la-Grande à Poitiers, Collection itinéraires du patrimoine, n° 85, éditions CCCPC, 1995, ISBN : 2-905764-12-0.
Beaucoup plus cher, très illustré, sous la direction de Claude Andrault-Schmitt et Marie-Thérèse Camus, Notre-Dame-la-Grande, l’œuvre romane, éditions Picard, CESCM, 2002.

D’autres articles sur Notre-Dame-la-Grande

La façade occidentale

Poitiers, encore!

Poitiers, 18 décembre 2010, honte au garage Renault, ça glisse, ils oublient de déneiger... Oui, je vous entends, overdose de Poitiers cette semaine, de la sculpture sur Notre-Dame-la-Grande dimanche dernier (et la suite demain à midi), un peu de neige mardi (voir l’article de mercredi) et depuis? Pas grand-chose côté météo. Une alerte orange à la neige ce matin, mais il a à peine neiger pendant la nuit, et à part le trottoir de chez Renault juste à côté de chez moi, qui décrochent comme d’habitude la palme de l’incivisme en ne nettoyant jamais leur trottoir (ils déneigent devant la vitrine, pas devant leur parking, alors qu’ils en ont l’obligation, comme tous, honte à Renault!).

Sinon, cet après-midi, j’ai testé la navette cœur d’agglo. Pour palier au manque de bus dans le sud du centre-ville, une navette a été mise en place par Vitalis (qui a repris le travail jeudi, après que les chauffeurs ont exercé un droit de retrait mardi et mercredi). Bon, côté utilité, le trajet en navette 9 places est aussi long que le trajet à pied, et pour cause, je l’ai pris (seule, archi seule) à Magenta pour aller à Blossac (avec la pluie froide, une bonne occasion de tester), le chauffeur doit se lever à chaque passager pour ouvrir la porte, qui n’est pas automatique, et il doit surtout se faufiler entre les cabanes de noël rue Paul Guillon, les piétons, les voitures en sens interdit devant les Cordeliers, puis les voitures garées sur le trottoir et qui ne permettent plus aux voitures de croiser rue Louis-Renard. Bon, vue la lenteur, les horaires (une navette toutes les demi-heures), il est peu probable que je la reprenne, même si elle est comprise dans l’abonnement de bus.

Poitiers, 17 décembre 2010, sophoras plantés place Leclerc Côté Poitiers cœur d’agglomération, cœur de pagaille…, les Sophoras ont été plantés cette semaine sur la place d’Armes (place Leclerc), voici la photo que j’ai prise vendredi midi, sous un grand soleil, si, si, il existe encore, mais vous pouvez voir des photographies pendant les plantations chez Daninele (lien direct sur les plantations, elle a aussi pris des photos mercredi des animations ouvertes à Blossac) ou chez Ludovic Bonneaud /Pourquoi pas Poitiers avec même l’élévateur en pleine action…

Poitiers, 18 décembre 2010, 14h, incivilité rue Saint-Hilaire Une dernière photographie d’incivilité ordinaire, quoiqu’en dise les services municipaux, les petits plots noirs casse-gu..le pour les piétons qui ne les voient pas n’empêchent absolument pas le stationnement, la preuve ce midi encore en rentrant du marché, rue Saint-Hilaire. Et le piéton, il passe comment???

Mais que s’est-il passé hier à Poitiers???

Météo France, carte Poitou-Charentes du 14 décembre 2010 à 13h15 Petit changement dans mes publications d’articles… Hier, à 13h15, alors que je m’apprête à repartir au boulot, que vois-je? Quelques flocons voltigent… Je file voir chez Météo France, justement, carte mise à jour à 13h15, la preuve en image… 1° à Poitiers, couvert, mais rien d’autre, et même des éclaircies tout autour… Là où vous voyez le grand soleil, il neigeait aussi… Je décide de me couvrir chaudement, avec la belle écharpe offerte l’année dernière par Cocoperlette, ma casquette-bonnet, plutôt que mon bonnet-écharpe, joli mais qui a tendance à laisser le haut du cou découvert. Je décide (à tort…) que les bottines suffiront, les chaussures de marche auraient été plus adaptées. Direction le bureau à pied… Quand il neige, je préfère habituellement prendre le bus, car passé l’obstacle majeur de l’arrêt de bus (jamais déneigé ni déglacé par la société Vitalis, allez savoir pourquoi), c’est moins dangereux en bus qu’à pied (rappelez-vous ceci). Hier (et sans doute aujourd’hui), aucun bus ne circule, un chauffeur ayant été agressé lundi soir, les autres chauffeurs ont fait valoir leur droit de retrait. Donc, direction marche à pied par la gare, la grande passerelle, le palais de justice, le parvis de Notre-Dame-la-Grande (pas de petit coucou aux éléphants…) et la Grand’Rue. Ah, et j’emporte mon appareil photo numérique (APN), on ne sait jamais…

Poitiers, averse de neige du 14 décembre 2010, 1, de mon bureau à 13h45 Vingt minutes plus tard, me voici arrivée au bureau, toute blanche… Voici ce que ça donne de la fenêtre… Mais bon, cela s’arrête vite. La neige en hiver, c’est normal, savoir quand elle tombera pour mieux s’équiper, c’est mieux quand même… et si les riverains dégageaient les trottoirs devant chez eux, cela irait encore mieux…

Poitiers, averse de neige du 14 décembre 2010, 2, l'entrée du parc de Blossac Le soir, je décide de rentrer assez tôt, avant que cela ne regèle sur les trottoirs. Mais comme le parc de Blossac n’est pas loin et que je ne suis pas encore allée voir la grande roue et les attractions payées par la ville à la place de la patinoire des commerçants qui n’a pas pu être montée sur la place d’armes ( Poitiers cœur d’agglomération, cœur de pagaille… oblige, je vous mets quelques photographies de samedi dernier en fin d’article), je fais un petit crochet…

L’entrée est bien illuminée en bleu et blanc…

Poitiers, averse de neige du 14 décembre 2010, 3, parc de Blossac et statue Une fine couche de neige recouvre le sol et les statues (tiens, celle-ci, je ne vous l’ai pas encore montrée en détail)…

Poitiers, averse de neige du 14 décembre 2010, 4, parc de Blossac grande roue Mais grosse déception plus loin… La grande roue est à l’arrêt…

Poitiers, averse de neige du 14 décembre 2010, 5, parc de Blossac , stands fermés …le stand de tir est fermé…

Poitiers, averse de neige du 14 décembre 2010, 6, parc de Blossac , stands fermés … et les autres attrcations aussi. J’interroge un garde du parc… Non, ce n’est pas à cause de la neige ou du gel, juste qu’il n’y avait pas assez de visiteurs, les forains n’ont pas ouvert alors que partout en ville, il est annoncé que c’est ouvert tous les jours de 14h30 à 21h jusqu’à noël (et avec NOS IMPÔTS).

Poitiers, coeur d'agglo, 11 décembre 2010, place d'armes, 1, l'hôtel de ville J’arrête de râler… quoique . Voici les photographies promises de coeur d’agglomération sur la place d’armes samedi dernier, grand soleil et frisquet à 9h30…

Poitiers, coeur d'agglo, 11 décembre 2010, place d'armes, 2, ça givre Aïe, je pense que ces beaux pavés seront aussi une belle patinoire l’année prochaine… Regardez la partie givrée…

Poitiers, coeur d'agglo, 11 décembre 2010, place d'armes, 3, l'ancien tunnel À l’autre bout de la place, l’ancien tunnel piéton finit d’être bouché, les sépultures médiévales ont été détruites (tiens, il y avait une conférence prévue hier soir, mais je ne sais pas si elle a eu lieu, j’ai eu la flemme de ressortir en risquant à nouveau de me casser le nez).

Poitiers, coeur d'agglo, 11 décembre 2010, place d'armes, 4, départ de calèche Juste à côté, une des mini-forêts de sapins qui ont fleuri en ville, avec l’arrêt de bus… oups de calèche gratuite le mercredi, le samedi et le dimanche pour aller aux attractions
… du parc de Blossac (ah bon, elles ouvrent donc parfois???). Les premiers arbres ont été plantés sur la place hier malgré la météo, mais de nuit à 17h45, j’ai préféré m’abstenir de photographier ces ridicules petits arbres congelés…

Quelques détails de la façade de Notre-Dame-la-Grande à Poitiers

Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, deuxième niveau, sud Je voulais aujourd’hui vous parler de la frise des apôtres sur la façade de Notre-Dame-la-Grande à Poitiers, mais il va falloir que j’aille refaire quelques photographies de détail pour illustrer cet article. Du coup, je vous montre aujourd’hui plein de petits détails sur la partie sud (droite) de la façade, au deuxième niveau, au-dessus de la tête de quatre apôtres, sur les arcs et les chapiteaux…

Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, deuxième niveau, 1, arc 1 Je commence par la gauche. Vous remarquez tout de suite le décor de profusion de feuilles, de palmettes, de tiges…

Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, deuxième niveau, 2, dragon Mais regardez de plus près… À gauche se cache une sorte de dragon, avec une queue de serpent (terminée par une petite tête), une patte à l’avant et une tête d’animal non identifiable. Mais vous le reconnaissez peut-être, je vous l’ai déjà présenté ici.

Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, deuxième niveau, 3, tête d'homme Sur la clef du premier arc se trouve un homme barbu et moustachu, aux cheveux bien peignés (donc plutôt du côté du Bien)…

Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, deuxième niveau, 4, arc 2 … contrairement à son voisin sur le deuxième arc, complètement échevelé, comme souvent les diables de l’époque romane, échevelé comme aussi pour les luxures, les sirènes, bref, du côté du Mal et de la Tentation.

Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, deuxième niveau, 5, homme échevelé Le voici de plus près, vous le voyez mieux ainsi… avec sa grande moustache aussi.

Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, deuxième niveau, 6, chapiteau 2 Mais j’ai sauté le chapiteau à la retombée des premier et deuxième arcs. Vous voyez de beau feuillage sur le haut tailloir (petit rappel, pour le vocabulaire des chapiteaux, c’est sur le petit schéma ici).

Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, deuxième niveau, 7, oiseaux à la coupe Sur la corbeille du chapiteau ont pris place une scène très fréquente dans l’art roman, dite les oiseaux à la coupe. Deux oiseaux y boivent dans une coupe ou calice.

Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, deuxième niveau, 8, chapiteau 3 Passons de l’autre côté du deuxième arc.

Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, deuxième niveau, 9, monstre engoulant Sur le chapiteau, nous voyons encore un autre monstre fréquent dans l’art roman, le monstre engoulant, une grosse tête qui semble avaler la colonne en-dessous de lui. Ici, il ne mange pas vraiment la colonne, mais vomit des rinceaux et des tiges. Vous remarquerez aussi qu’il porte une sorte de paire de corne, un peu comme un diable, mais qui se terminent en feuilles.

Poitiers, façade de Notre-Dame-la-Grande, deuxième niveau, 10, serpent Juste au-dessus, sur l’écoinçon entre les deuxième et troisième arcs, un serpent avec une tête rigolote… Je vois que j’en suis déjà à 10 photos… je reporte la suite à la semaine prochaine! Vous comprenez pourquoi, presque chaque matin en allant au bureau, je fais une petite pause devant cette superbe façade…

Pour aller plus loin : un petit livre bien pratique, paru juste après les restaurations du début des années 1990, par Yves-Jean Riou : Collégiale Notre-Dame-la-Grande à Poitiers, Collection itinéraires du patrimoine, n° 85, éditions CCCPC, 1995, ISBN : 2-905764-12-0.
Beaucoup plus cher, très illustré, sous la direction de Claude Andrault-Schmitt et Marie-Thérèse Camus, Notre-Dame-la-Grande, l’œuvre romane, éditions Picard, CESCM, 2002.

D’autres articles sur Notre-Dame-la-Grande

La façade occidentale

L’hôtel de Beaucé à Poitiers

Poitiers, hôtel Jean Beaucé, carte postale ancienne, façade vue de près Poitiers, hôtel Jean Beaucé, 1, la façade Je ne vous ai pas beaucoup parlé de la période de la Renaissance sur Poitiers. Elle s’y développe vers 1525 avec la fin du chantier du château de Bonnivet (commune de Vendeuvre), château aujourd’hui détruit et auquel le musée de Poitiers avait consacré une exposition il y a quelque temps (à découvrir sur le dossier en ligne. Si vous passez à Poitiers, vous pourrez admirer le riche décor de l’hôtel Berthelot (1529). Pour la seconde Renaissance, les hôtels se multiplient avec l’hôtel Pélisson (1557) ou celui de Jean Beaucé (1554). C’est de ce dernier que je vais parler aujourd’hui… [l’article est illustré de cartes postales anciennes, de photographies avant restauration en septembre 2010, complétées par les photographies après restauration en janvier 2014].

Poitiers, hôtel Jean Beaucé, 3, les deux travées de gaucheBon, nous sommes rue Lebascle, juste derrière l’hôtel de ville, en plein secteur de cœur d’agglomération (d’où les barrières), mais ici, le ravalement n’a pas commencé (la photographie date de septembre 2010)… Il en aurait pourtant bien besoin!

L'hôtel Jean Beaucé après restauration, en janvier 2014[et maintenant, c’est fait! voici ce que ça donne après restauration!]

Jean Beaucé était un financier. Il prêta son hôtel particulier en 1558 pour le colloque fondateur des églises réformées de France, puis en 1561 pour le deuxième synode national des églises réformées.

L'hôtel Jean Beaucé après restauration, en janvier 2014, les deux travées gauchesIl a accordé un soin tout particulier au décor des fenêtres. Pas de petits motifs sculptés sous chaque appui comme on peut en voir à la maison des Trois-Clous dans la Grand’Rue ou à l’hôtel Fumé (université de lettres, rue René-Descartes), exemples poitevins que je vous monterai un jour, mais oui, c’est promis, mais quand même un décor soigné, qui joue sur le vocabulaire de l’architecture, tour d’escalier hors-œuvre entre la deuxième et la troisième travée, pilastres cannelés, etc. (il faudra que je complète ma page sur le vocabulaire d’architecture…).

Vu l’état de ce bâtiment, je retournerai faire des photographies de détail après restauration (j’en ai aussi prises maintenant), les propriétaires de la place ont tous été sommés de procéder à un ravalement dans les deux à trois ans selon le cas. Il paraît, si j’en crois Centre presse du 20 novembre 2010, que le maître d’œuvre a été choisi…

L'hôtel Jean Beaucé après restauration, en janvier 2014, les trois lucarnes[… et voici le résultat, très réussi!]

L'hôtel Jean Beaucé après restauration, en janvier 2014, détail de la lucarne gauche[Et la lucarne gauche, désormais lisible, mérite que l’on s’y penche de plus près, voir la belle lucarne révélée par la restauration]

Poitiers, hôtel Jean Beaucé, carte postale ancienne, façade vue de loin Allez, je vous mets une autre carte postale ancienne, on y voit moins son état de délabrement! Et je vous épargne la façade néo-renaissance construite à l’arrière en 1912 rue Louis-Renard [après restauration, elle mériterait quand même un article]. L’hôtel fut occupé par la Feldgendarmerie durant la Seconde Guerre mondiale, mais c’est une autre histoire que je vous raconterai peut-être un jour.

Poitiers, hôtel Jean Beaucé, 4, la partie 19e siècle La tour d’escalier que l’on devine sur le côté à droite est une création du 19e siècle, lorsque l’hôtel particulier a été agrandi [oups, j’ai oublié de reprendre une photo après restauration].

Poitiers, carte postale, vue aérienne, hôtel de ville, hôtel de Beaucé, chapelle Saint-Louis Et pour vous repérer, voici une photographie aérienne publiée en carte postale dans les années 1960, recadrée sur l’hôtel de ville, l’hôtel de Beaucé, le collège Henri IV et la chapelle Saint-Louis.

Léon Bazile Perrault par Sudre, parc de Blossac à Poitiers

Poitiers, carte postale ancienne, le parc de Blossac, le pont et Perrault par Sudre

Je n’ai pas fini de vous présenter les statues du parc de Blossac à Poitiers (voir les liens en fin d’article). Je vous emmène aujourd’hui dans le jardin anglais… Après la carte postale ancienne où on aperçoit ce groupe sculpté au fond, sans doute assez peu de temps après son inauguration en 1910.

Poitiers, carte postale ancienne, le monument de Perrault par Léon Sudre Voici une autre carte postale ancienne où on le voit de plus près.

Poitiers, parc de Blossac, le monument à Perrault par Sudre, 1, vue générale La voici en septembre 2010.

Poitiers, parc de Blossac, le monument à Perrault par Sudre, 2, le buste et le piédestal Approchons-nous, au sommet, le buste de Léon Bazile Perrault, peintre né le 16 juin 1832 à Poitiers et décédé le 6 août 1908 à Royan. Il est inhumé au cimetière de Passy (près du Trocadéro à Paris). Il réalisait des oeuvres vraiment trop académiques à mon goût, beaucoup de portraits… Je n’apprécie guère que ses paysages. Vous pouvez voir quelques-unes de ses réalisations à Poitiers au musée Sainte-Croix, ou dans l’hôtel de ville (voir le plafond et le trumeau de la cheminée de la salle des mariages). D’autres sont visibles dans la base de données Joconde. La plupart de ses œuvres connues ont été réunies dans le livre de Christian Auclair, Léon-Bazile Perrault, peintre (1832-1908), de Poitiers à Paris, éditions Kerboisière, 2008 (ISBN 978-2-9532-8650-0). Remarquez sur le piédestal de la statue, la palette de peintre sculptée en bas-relief, qui rappelle la profession de Perrault.

Poitiers, parc de Blossac, le monument à Perrault par Sudre, 3 la signature de Sudre et la date 1910 Mais aujourd’hui, je ne vous parle pas tant de Perrault que du groupe sculpté du parc de Blossac. Il est l’œuvre de Raymond Sudre, dont je vous ai déjà parlé pour le monument au comte de Blossac, situé pas très loin. Le monument a été commandé par la ville de Poitiers peu après son décès et a été inauguré en octobre 1910.

Poitiers, parc de Blossac, le monument à Perrault par Sudre, 4, les enfants au pied du monument Au pied du haut socle ont pris place deux enfants qui jouent ensembles, un garçon et une fillette. D’après les informations que j’ai trouvées, le peintre n’avait qu’une fille.

Poitiers, parc de Blossac, le monument à Perrault par Sudre, 5, les enfants au pied du monument Je ne sais pas ce que Raymond Sudre a voulu montrer ici avec ces deux enfants qui semblent vivre une histoire d’amour d’enfance… Le jeune couple Perrault, peut-être?

Poitiers, rue carnot, plaque commémorative à Louis Bazile Perrault En 2008, pour le centenaire de sa mort, le comité de quartier Saint-Hilaire à Poitiers a fait apposer une plaque sur sa maison natale rue Carnot (juste devant les Trois-Piliers, qui sont aujourd’hui dans la cour d’un restaurant et dont il faudra que je vous parle un jour).

Vous pouvez découvrir ici une photographie de l’artiste prise par la photographe poitevine Hélène Plessis…

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