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Des demoiselles d’Auzay au clos Saint-Hilaire à Poitiers

Poitiers, le clos Saint-Hilaire, 1, aujourd'hui Suite au décapage intempestif du monument aux morts de 1870, Didier Rykner, directeur de la Tribune de l’art (qui avait publié un papier le 23 février 2012, Des « restaurations » décapantes à Poitiers, suivi le même jour Droit de réponse [de la ville de Poitiers] sur l’article Des « restaurations » décapantes à Poitiers et d’une Réponse au droit de réponse de la Mairie de Poitiers), est venu passer une journée à Poitiers, qu’il a pu visiter de long en large. Il a tiré de cette visite une première impression générale dans cet article, et annonce toute une série d’articles détaillés à venir. Il commence par la question du Clos Saint-Hilaire, un immeuble très moche et mal construit qui a fait beaucoup parler de lui tout au long du chantier, avec une très mauvaise prise en compte du patrimoine historique et archéologique. Je ne vous en avais pas encore parlé ici, car je pensais que c’était une affaire classée, même si je sais par des voisins qu’il reste des lots à vendre et que les travaux ne sont toujours pas réceptionnés suite à de multiples malfaçons.

La visite de Didier Rykner relance la question… puisqu’il a pu constater que les prescriptions du permis de construire n’ont pas été respectées. Ainsi, des piliers provisoires en béton, qui n’étaient pas dans le permis de construire et pour lesquels le préfet avait certifié qu’ils seraient enlevés à la fin du chantier, sont toujours en place. Une grosse poutre du 13e siècle, qui devait être préservée dans l’ancien réfectoire, finement sculptée sur ses bords, a été sciée (voir les photographies dans son article Saint-Hilaire dénaturé). Il n’y a donc eu aucun contrôle de l’administration préfectorale ou des monuments historiques à l’issue du chantier? (Didier Rykner souligne que ces deux administrations ont refusé de lui répondre, se cachant derrière le devoir de réserve en période électorale…).

Poitiers, institution des Mlles d'Auzay à Saint-Hilaire, 1, angle de la cour contre l'église Je vous rappelle juste que nous sommes au sud de l’église collégiale Saint-Hilaire, où se trouvait le cloître et auparavant à l’époque romaine le cimetière où avait était enterré Saint-Hilaire. L’église est classée monument historique sur la première liste établie sous l’égide de Prosper Mérimée en 1840, revoir sur ce blog par exemple son beau chevet roman, la mort d’Hilaire sur un chapiteau, la charité de Saint-Martin peinte à l’époque romane. Un étroit jardin public borde de ce coté l’église, où se trouve l’enfeu de Constantin de Melle avec ses graffitis médiévaux (dont un alphabet). Ce tombeau et la statue de la Vierge qui est toujours dans l’angle du square étaient au début du 20e siècle dans la cour de l’école privée dite institution des demoiselles d’Auzay, comme on peut le voir sur cette carte postale ancienne.

Poitiers, le clos Saint-Hilaire, 5, l'enfeu de Constantin de Melle et la statue aujourd'hui Et la vue aujourd’hui, à part le mur de clôture qui a été percé pour laisser passer l’escalier qui rejoint le chevet, ça n’a pas beaucoup changé.

Poitiers, institution des Mlles d'Auzay à Saint-Hilaire, 2, cour dans le cloître Dans le cloître et les anciens bâtiments monastiques se trouvait la cour principale de l’institution puis de l’école qui lui a succédé et avait quelque peu modifié le bâtiment (adjonction de préfabriqués, le grand toit que l’on voit à l’arrière du préau avait été remplacé par un toit en terrasse). Le mieux aurait été, au moment de la vente (la congrégation religieuse avait de l’argent) que la ville préempte ce terrain (adossé à un monument historique, voir plus haut, l’église est également inscrite depuis 1998 sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco, parmi 77 édifices au titre des  » chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France « ). Mais elle n’en a rien fait et accepté un premier permis de construire qui aurait enterré un parking dans l’ancien cloître. Les sondages archéologiques ayant confirmé la présence du cimetière et le coût des fouilles préventives étant dissuasif (plus que les protestations des historiens locaux), un deuxième permis de construire a été déposé, le parking a été aménagé en surface, les couches archéologiques étant protégées par un géotextile et une couche de sable (cela gèle les fouilles mais protège assez efficacement les sédiments pour des fouilles dans un lointain futur).

Poitiers, institution des Mlles d'Auzay à Saint-Hilaire, 3, cour haute Pour compléter la documentation sur cette institution, elle occupait aussi le bâtiment plus à l’est, la cour que l’on voit au premier plan ici sert en semaine de stationnement à des logements situés plus au sud. Sur l’image du bas, on voit à l’arrière le grand bâtiment qui contient l’ancien réfectoire et cellier monastique.

Poitiers, le clos Saint-Hilaire, 4, l'ancienne cour haute de l'institution Voici cette même cour haute prise en photographie un dimanche, donc sans voiture.

Poitiers, institution des Mlles d'Auzay à Saint-Hilaire, 4, quatre vues intérieures

Quelques vues intérieures, une salle d’étude, un dortoir, le parloir et la chapelle, il y a cent ans (et donc sans doute plus ainsi au moment du projet des années 2000).

Poitiers, le clos Saint-Hilaire, le bâtiment en cours de construction J’ai retrouvé des photographies pendant le chantier. Le bâtiment au sud conserve en élévation le cellier-réfectoire, à l’intérieur duquel se trouvent notamment les poutres datées du 13e siècle. Ce rez-de-chaussée n’a pas été aménagé pour l’immeuble d’habitation, mais celui-ci est construit tout contre et au-dessus (la flèche rouge sur la première photographie). Au passage, vous avez une vision de la très basse qualité de la construction, les appartements sont vendus comme des appartements de standing! En parpaings agglomérés!

Poitiers, le clos Saint-Hilaire, 7, dépotoir entre le garage et la clôture Et plusieurs années après la fin du chantier, il y a toujours des matériaux qui traînent, comme ces tuyaux entre le garage et la clôture du domaine public de Saint-Hilaire, une honte le long d’un monument historique!

Poitiers, le clos Saint-Hilaire, le mur de clôture protégé monument historique Du côté ouest, le mur en bordure de rue est le mur de clôture d’origine du cloître de la collégiale. Il est protégé au titre des monuments historiques (l’arrêté de protection, daté du 5 juin 1941, précise que sont protégés les vestiges du mur d’enceinte situés en bordure de la rue Saint-Hilaire) et ne devait pas être modifié (la flèche bleue du premier montage photographique, et ci-contre pendant le chantier).

Poitiers, le clos Saint-Hilaire, la porte de garage Il a été allègrement repris, parce qu’il faut bien faire entrer les voitures, et le bardage en bois a été réalisé n’importe comment, le bois qui ne devait pas être sec lors de la mise en œuvre a vrillé… Voir aussi la photographie n° 6 de Didier Rykner dans Saint-Hilaire dénaturé.

Une bien triste histoire… Rappelons juste que la ville de Poitiers souhaite toujours déposer un dossier de protection de la ville sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco, quand on voit ce qu’elle a autorisé (et laissé faire contre les prescriptions pourtant minimales du permis de construire) sur le seul bien (ou plutôt partie de bien culturel) de l’Unesco qu’elle possède, ça laisse rêveur…

La saga des plaques de rue de Poitiers… suite!

La plaque de la rue Scheurer-Kestner à Poitiers, avec trois fois un c manquant

La saga des plaques de rue de Poitiers se poursuit… Cette fois, c’est un ami croisé dans ma résidence qui m’a signalé cette plaque erronée dans une rue très proche… En fait, pas une, mais trois plaques avec la même faute, le pauvre Auguste Scheurer-Kestner a perdu le C et est devenu SHEURER-KESTNER… Bon, cette fois, contrairement au voisin le comte de Blossac, les dates sont bonnes (1833-1899)… Qui était-il? Républicain, ami de Georges Clemenceau et de Léon Gambetta, sénateur puis premier vice-président du Sénat, il a été à partir de 1897 l’un des grands défenseurs de Dreyfus (deux ans après le début de « l’Affaire »), ce qui lui coûta sa vice-présidence du sénat l’année suivante. Pour les Parisiens (ou ceux qui vont à Paris), un monument réalisé par Jules Dalou lui rend hommage depuis 1908 à deux pas du sénat, dans le jardin du Luxembourg. [la plaque a été corrigée, voir en février 2013]

Pour en savoir plus : voir la biographie de Auguste Scheurer-Kestner dans les Biographies alsaciennes avec portraits en photographie, série 1, A. Meyer, Colmar, 1884-1890 (ici sur Gallica).

Les plaques des rues Augouard et Foch à Poitiers Dans la droite ligne des articles précédents, j’ai toujours des interrogations sur les choix de changement de noms sur ces nouvelles plaques (et des tirets aléatoires), comment fait la Poste avec ses trieuses automatiques, l’annuaire, les gens qui ont des plans de rue, les nouveaux arrivants? Y a-t-il changement du nom officiel? certes non, les arrêtés municipaux n’ont pas été changés. Mais au fil des mois, les noms portés sur les plaques de rue risquent de prendre le pas sur les noms des arrêtés officiels. Deux exemples, la rue Monseigneur Augouard devenue  » rue / Prosper-Augouard 1852-1921 / missionnaire et évêque » (voir sa biographie sur ce site catholique), et la rue du Maréchal Foch, devenue  » rue / Ferdinand-Foch / 1851-1929 / maréchal de France » (voir sa biographie sur le site officiel du ministère de la Défense)…

Les autres articles sur cette « saga des plaques de rue »:

rues Renaudot et Carnot (anciennes rues des Hautes Treilles, des Trois Piliers, des halles),

– rue de Blossac (toujours pas corrigée)

rues Montgau(l)tier et du Souci(s),toujours du scotch sur le s de souci, mais la rue Montgautier a été corrigée

rue des frères Lumière(s) et cité de la Traverse, les Lumières ont enfin perdu leur S (voir ici la plaque corrigée)

– la rue Sainte-Radegonde scotchée

– les rues Scheurer-Kestner (sans C), Augouard, Foch.

– et Philippe de Tout Poitiers en a trouvé une excellente pour la rue de la Cueille aigüe / aiguë / aigüë!

Des moines sur un portail de la cathédrale de Poitiers

Cathédrale de Poitiers, façade ouest, portail nord, voussure, rouleau externe

Cela fait un moment que je ne vous ai pas parlé de la cathédrale de Poitiers… Je vous emmène aujourd’hui devant la façade occidentale, sur le portail nord ou portail de la Vierge. Si la plupart des visiteurs regardent la partie centrale (suivre le lien précédent), peu s’attardent sur les cinq rouleaux richement sculptés qui forment la voussure (tout autour du tympan sculpté). Je vous montre aujourd’hui la partie droite des deux rouleaux les plus extérieurs. Commençons par l’extérieur et en bas à droite… ces deux rouleaux portent une grande variété de moines, tous assis, presque tous lisant la Bible, et portant les vêtements de leur ordre, avec soit une capuche, soit des cheveux tonsurés. Approchons-nous…

Cathédrale de Poitiers, façade ouest, portail nord, rouleau externe à droite, moines 1 et 2

Les deux les plus à droite, en bas, tiennent leur Bible fermée sur les genoux…

Cathédrale de Poitiers, façade ouest, portail nord, rouleau externe à droite, moines 3 à 5

Même si l’un de ces moines a été mutilé et a perd sa tête, on voit sur ces trois moines des vêtements différents, un rapport à la Bible aussi différent, l’un semble lire activement (livre ouvert et main gauche marquant des pages), l’autre a fermé son Livre, le dernier ne semble pas en avoir (quoique, ses mains sont mutilées et il a pu disparaître).

Cathédrale de Poitiers, façade ouest, portail nord, rouleau externe à droite, moines 6 à 8

Les trois derniers, situés à la droite du Christ de la clef de voûte, ont chacun des attitudes très différentes…

Cathédrale de Poitiers, façade ouest, portail nord, voussure, quatrième rouleau Passons maintenant sur le quatrième rouleau en partant de l’intérieur, ou l’avant-dernier en partant de l’extérieur, toujours dans la partie droite.

Cathédrale de Poitiers, façade ouest, portail nord, quatrième rouleau, moines 1 et 2

Tout en bas à droite (à gauche de l’assemblage), le moine a refermé sa Bible et caresse tendrement son chien qui a mis ses pattes avant sur ses jambes. Le moine suivant a posé la Bible sur un lutrin… qui lui sert aussi à reposer son bras droit qui soutient sa tête… Concentration maximale sur la lecture qu’il suit de la main gauche? Rien de moins sûr, le regard semble perdu vers l’horizon…

Cathédrale de Poitiers, façade ouest, portail nord, quatrième rouleau, moines 3 et 4

Si le troisième a perdu la tête, le suivant a l’air de trouver la lecture passionnante… et s’est carrément endormi (ou bien il médite en se concentrant fortement?) sur la lecture de la Bible. Ouf, le Livre n’est quand même pas tombé de ses genoux et il suit du doigt l’avancée de sa lecture…

Cathédrale de Poitiers, façade ouest, portail nord, quatrième rouleau, moines 5 à 7 Et voici les trois derniers pour aujourd’hui…

Le premier Pecha-Kucha picton…

Façade de la maison de l'architecture à Poitiers

La maison de l’architecture de Poitiers (il faudra que je refasse une photo… les voitures sont dans l’autre sens depuis presque deux ans… et en principe, il n’y a plus de stationnement devant) organisait l’autre jour le premier pecha-kucha de la ville, dans le cadre des conférences liées à l’exposition en cours, Mangapolis: la ville japonaise contemporaine dans le manga, jusqu’au 16 juin 2012.

Pecha quoi???

Le pecha-kucha est un concept né au Japon il y a quelques années pour présenter des projets de designers (voir sur ce site que m’a signalé Capucine O). Il s’agit sur une soirée (ou autre) de réunir plusieurs conférenciers qui disposent chacun de 20 secondes pour commenter chacune des 20 diapositives qu’il a choisies, soit 400 secondes (6 minutes 40) par conférencier.

Nous avons donc écouté un présentateur et une dizaine d’intervenants (français et japonais) parler au rythme imposé par la programmation du diaporama. Des thèmes variés ont été abordés, en lien avec l’exposition (l’histoire du manga, l’art occidental dans les mangas, l’architecture) ou plus lointain (Poitiers vu par un photographe japonais à Poitiers, les ikebana, les Samouraï, etc.). L’animateur a donné à la soirée une ambiance plus « match d’improvisation » qui conférence à la maison de l’architecture. Chaque intervenant avait beaucoup plus préparé je pense que des conférenciers classiques, pour condenser leur propos. Mais au final, c’est peut-être un problème de choix de diapositive, je pense que j’y ai moins appris que dans une conférence classique, plus un survol des sujets : ça tombait bien, je connais mal le monde des mangas (en regardant dans ma page bandes dessinées, je ne vous ai parlé que de Les larmes de la bête de Tatsumi), l’architecture japonaise et la culture du Japon, mais sur un sujet mieux connu, c’est peut-être un peu superficiel… Et à l’heure où la lenteur essaye de se faire une place à côté de la vitesse, je ne suis pas sûre que ce format façon « speed dating » soit l’avenir; bon, il y aura d’autres conférences classiques pendant l’exposition, et un autre pecha-kucha est programmé pour la prochaine exposition, sur New-York.

L’assassinat de l’ingénieur Leberton de Jacques Farisy

Couverture de L'assassinat de l'ingénieur Leberton de Jacques Farisy

pioche-en-bib.jpgUn livre trouvé à la médiathèque parmi une sélection de livres régionaux.

Le livre : L’assassinat de l’ingénieur Leberton de Jacques Farisy, collection geste noir n°18, Geste éditions, 2011, 212 pages, ISBN 978-2845617872.

L’histoire : près de Poitiers, 1973… Dans le domaine de Voulsailles, le corps de l’ingénieur Maurice Leberton est retrouvé assassiné dans son bureau. Or il devait dans quelques semaines présenter au ministre de la guerre la dernière invention de la SACA. Personne n’a entendu le coup de feu, mais peu avant sa mort, il avait reçu la visite de Herman Klaste, son collaborateur qui possédait aussi une partie des clefs permettant de reconstituer l’invention. Or Klaste ne s’est pas présenté à l’usine, ni dans son appartement de la résidence Saint-Hilaire à Poitiers… Un jeune policier, Michel Tourrier, se voit confier l’enquête et part à sa recherche à Genève, où il semble avoir fui, quand un nouveau cadavre est retrouvé à Voulsailles… cette fois, la victime est Antoine, le valet de chambre de Leberton…

Mon avis : le fait que le roman se situe dans un cadre familier (j’habite… la même résidence que le principal suspect!) est sympathique, le scénario est plutôt bien ficelé, mais je n’ai pas vraiment adhéré, je ne sais pas, il manque quelque chose, un peu plus d’épaisseur aux personnages peut-être, des phrases plus riches?

La banque de France à Poitiers

Poitiers, la banque de France, 1, façade rue Jean Jaurès

Je réédite cet article paru pour la première fois le 3 octobre 2010, car j’ai reçu un cliché de G.V. d’un modèle en plâtre des consoles, conservé dans une collection particulière. je pensais avoir quelque part une photo de détail des consoles telles qu’on peut les voir en place, mais impossible de remettre la main dessus ce matin… et je ne peux pas sortir la faire, je surveille en même temps ma poule au pot sur le coin du feu!

À Poitiers, la banque de France occupe deux immeubles. Le premier, en bordure du plateau, à la sortie de la grande passerelle, était le Grand Séminaire de Poitiers et encore avant le couvent des Carmélites, je vous en reparlerai (bon, mes articles sur Poitiers ne sont pas terminés). L’autre se situe dans l’îlot formé par la rue de l’Ancienne-Comédie, le haut de la rue Jean-Jaurès, la rue Henri Oudin et la rue de l’Éperon. Côté façade (oups, à droite de la photographie, le centre commercial des Cordeliers qui a massacré le magasin Vannier), la façade d’une maison à deux étages et six travées irrégulières…

Poitiers, la banque de France, 2, rue Oudin Mais quand on tourne rue Oudin, surprise, cela ressemble à autre chose… Un immeuble de rapport ?

Voici l’enfilade, au premier plan, les graminées qui ont poussé après l’abattage des arbres de la place d’Armes (les branches broyées servent de paillage), et au fond, une enfilade de voitures en stationnement interdit et sans PV, c’est devenu un sport local. Sauf que pour passer par là vendredi soir en voiture (pour garer le véhicule de service), il fallait se faufiler littéralement entre ces voitures envahissantes.

Poitiers, la banque de France, 3, signature Bon, revenons à cet immeuble du début du 20e siècle, qui décidément m’intrigue depuis longtemps. Il porte une signature qui m’est bien connue, H[ilaire] Guinet, architecte DPLG. Je vous ai déjà montré un de ses immeubles, la grande poste de Poitiers (avec des sculptures de Aymé Octobre).

Modèle en plâtre d'une console de l'immeuble de la banque de France Voici donc le modèle de console en plâtre, qui a servi aux tailleurs de pierre pour le décor.

Poitiers, la banque de France, 4, angle des rues Oudin et de l'Eperon Voici l’angle étroit du bâtiment entre les rues Henri Oudin et de l’Éperon. J’étais très intriguée par ce style un peu trop monumental pour un immeuble de rapport de cette époque sur Poitiers…

Poitiers, la banque de France, 5, angle des rues Oudin et de l'Eperon, partie haute Regardez en haut le soin apporté au bâtiment, pas de grand décor, mais une mise en oeuvre et des ferronneries soignées.

Pour ce même angle entre la rue Henri Oudin et la rue de l’Éperon, voici une carte postale ancienne que je viens de trouver récemment avec la mention Chambre de commerce, décidément, elle a beaucoup bougé dans le quartier…

Poitiers, ancienne chambre de commerce, carte postale ancienne Sur une autre carte postale est portée une mention publicitaire,  » Grande maison de blanc, P. Régeard fils, toiles trousseaux, layettes, corsets, bonneterie, le plus important rayon de lainages noirs de la région « . Il semble que le magasin se trouvait au rez-de-chaussée et peut-être à l’entresol. Devant l’entrée monumentale, il n’y a pas encore l’horrible immeuble qui était la librairie laïque quand je suis arrivée à Poitiers en 1992 (on l’aperçois sur la première photographie, au second plan). Il existe d’autres vues, dont une avec un tramway au niveau de la foule que l’on voit ici massée (regardez bien vers la gauche, le tramway vient de partir sur cette vue), de ce même immeuble, j’en ai repéré dans des boutiques en ligne.

Poitiers, ancienne chambre de commerce, avec magasin, carte postale ancienne Il me reste une question, quand la banque de France a-t-elle investi cet immeuble et la maison de ville devant ? Impossible de trouver la réponse, les recherches sur banque de France aboutissent immanquablement à des sites sur le surendettement… Alors, si quelqu’un a la réponse… merci de m’en faire part. Dès le déménagement de la chambre de commerce en 1935 ?

 

Pour en savoir plus, un article de Grégory Vouhé paru dans l’Actualité Poitou-Charentes n° 94 (automne 2011) : Le chef-d’oeuvre d’Hilaire Guinet, p. 20-23.

Karl-Jean Longuet et Simone Boisecq à Poitiers

Bannière de l'exposition Karl Jean Longuet et Simone Boisecq au musée de Poitiers en 2012 Le musée Sainte-Croix à Poitiers présente jusqu’au 27 Mai 2012 [PS: prolongation jusqu’au 19 août 2012] une exposition consacrée à un couple de peintres et sculpteurs contemporains, Karl-Jean Longuet (1904-1981) et Simone Boisecq (née en 1922, toujours active dans son atelier parisien, PS: décédée pendant l’exposition, le 6 août 2012), avec pour sous-titre De la sculpture à la cité rêvée. Deux artistes que je ne connaissais pas, même si le musée Sainte-Croix à Poitiers conserve dans ses collections un grand plâtre de Karl-Jean Longuet et deux œuvres en dépôt de Simone Boisecq. Karl-Jean Longuet a aussi réalisé beaucoup d’œuvres liées au 1% (ces œuvres commandées pour 1% du montant de tout chantier public), dont le parement en béton de l’université de Lille/Villeneuve-d’Ascq juste à côté du lycée où j’ai étudié… Vous pouvez le voir ici

L’exposition présente notamment des œuvres graphiques et de petites sculptures, les œuvres des deux artistes se répondant. A part les études de nus, assez classiques, j’ai beaucoup apprécié cette découverte, je vous invite à aller voir l’exposition si vous pouvez, sinon le dossier de presse du musée de Poitiers ou celui du musée d’Agen (qui présente plus de reproductions d’œuvres) pour découvrir l’univers de ces artistes.

Elle est différente de l’autre volet, plus important, qui tourne depuis mars 2011 entre les musées de Reims, Agen, Limoges et Colmar (où elle termine son itinérance au musée Unterlinden jusqu’au 17 juin 2012). Les œuvres plus « politiques » de Karl-Jean Longuet, arrière-petit-fils de Karl Marx, sont dans cette autre exposition.

Le catalogue est commun à l’ensemble (Catalogue Karl-Jean Longuet et Simone Boisecq : de la sculpture à la cité rêvée Fage Éditions, 208 pages, 30 €).

J’ai beaucoup apprécié aussi la présentation de l’exposition lors de l’inauguration par leur fille, Anne Longuet-Marx, et la conférence de David Liot, conservateur en chef et directeur du musée des Beaux-arts de Reims, qui a replacé l’œuvre des deux artistes dans leur contexte (conférence qui n’a eu hélas qu’un public très restreint).

Le nouveau mobilier urbain de Poitiers

Le nouveau mobilier urbain de Poitiers, mars 2012, 01, arrivée des poubelles Pas d’article sur le patrimoine aujourd’hui, mais une petite visite du nouveau mobilier urbain de Poitiers, celui qui peut nous améliorer (ou pas) la vie au quotidien en ville… Je vous ai quand même semé des liens tout au long de l’article, pour revoir d’anciens articles… La ville a été livrée en nouvelles poubelles, stockées dans feu le square de la République, près du monument aux morts de 1870-1871, qui a ensuite perdu ses grilles et ses aménagements paysagers, puis sa patine. Voilà un nouveau modèle pour enrichir encore la variété des poubelles photographiées il y a quelques mois en ville…

Le nouveau mobilier urbain de Poitiers, mars 2012, 02, les poubelles en place Ces poubelles sont soit collées au sol, soit, sur la place d’Armes (Leclerc), mises sur de petits socles moches et pour pouvoir être déplacées…

Le nouveau mobilier urbain de Poitiers, mars 2012, 03, poubelle décolée, enfin, la colle Colle extra-forte pour poubelles indécollables… Mais rue de la Marne (tout en haut, à côté de l’ancien théâtre), il reste la trace de colle, et plus de poubelle… Il faudrait maintenant enlever ce ciment-colle qui dépare sur les pavés…

Le nouveau mobilier urbain de Poitiers, mars 2012, 04, spot mal positionné rue de la Marne Juste en face, toujours rue de la Marne, des spots sont censés éclairer les consoles (revoir le vocabulaire pour une façade de maison) qui soutiennent le balcon d’une maison du 19e siècle assez décorée (il faudra que je vous la montre de jour)… Mais le spot de gauche a été mal positionné… Il éclaire surtout la gouttière et la corniche sans intérêt de la maison voisine…

Le nouveau mobilier urbain de Poitiers, mars 2012, 05, repose-fesses dans la Grand'Rue Dans la grand’rue (qui monte et qui descend fort), un repose-fesses a été installé il y a quelques mois… je passe devant quasiment quatre fois par jour pour aller et revenir du bureau, je ne l’ai vu occupé qu’une fois, par un couple de personnes âgées (la « cible » de ce pseudo-banc), qui a eu beaucoup de difficultés à se relever… Et pour cause, il est installé beaucoup trop bas, et il n’y a pas de barre pour faciliter le relevage… L’assise devrait être à la hauteur des fesses, un peu comme dans le métro à Paris (où ils se réduisent parfois à une simple barre)…

Le nouveau mobilier urbain de Poitiers, mars 2012, 06, bancs et lampadaires place d'Armes Sur la place d’Armes (Leclerc), je vous ai déjà montré les bancs lors de leur installation et les lampadaires… A comparer aux autres bancs publics de la ville… De ce côté là de la place, ils sont trop près des terrasses, dès qu’il fait humide, ils restent longtemps humides, et non fréquentables, sauf par les BMX (ces vélos urbains), leurs tranches sont déjà chargées d’épaufrures (voir les photographies ici)…

Le nouveau mobilier urbain de Poitiers, mars 2012, 07, lampadaires boules place de la Cathédrale Surprise, je croyais que tous les lampadaires boules, si nuisibles pour les insectes et autres animaux nocturnes, qui envoient plus de lumières dans l’espace que dans la zone à éclairer, avaient tous été remplacés… Seul un est d’un nouveau modèle près de la cathédrale, tous les autres, de plusieurs modèles (!), sont encore des boules dans ce secteur… Pour revoir toute la variété des lampadaires, suivre le lien…

Le nouveau mobilier urbain de Poitiers, mars 2012, 08, les nouvelles attaches à vélo Les nouveaux cadres où il est possible d’accrocher les vélos, ici juste à côté de l’hôtel de ville. Quelques vélos y étant attachés, je suppose qu’ils sont utiles (en tout cas, ils étaient très attendus), mais sont-ils vraiment pratiques?

Le nouveau mobilier urbain de Poitiers, mars 2012, 09, les anciennes attaches &#xE<br /><br />
0; vélo Les anciennes attaches à vélo n’étaient pas non plus très belles, ici au bout de la rue du trottoir, près de la statue de la Liberté.

Le nouveau mobilier urbain de Poitiers, mars 2012, 10, trucs pour faire grimper les plantes Non, ce ne sont pas les sens interdits que je voulais vous montrer, mais l’alibi de verdure dans la rue Édouard Grimaux… Vous ne les voyez pas? Les mâts à leur droite doivent accueillir des plantes grimpantes… Au moins le rosier à droite a survécu, pour le reste, les plantes ne semblent pas trop vivaces… Au bout de la rue, d’un côté, il y a la maison du Dr Letang, à l’autre extrémité, le théâtre et auditorium (TAP).

Le nouveau mobilier urbain de Poitiers, mars 2012, 11, bornes Les nouvelles bornes sont censées empêcher le stationnement anarchique dans les rues piétonnes, en délivrant dans les prochaines semaines un ticket avec une heure d’entrée… les automobilistes ne pourront alors plus se garer que pendant 30 minutes en bas de chez eux. Je suis sceptique sur le fait que ça limite le stationnement anarchique dans ces rues… Au passage, le service voirie va poser un potelet pour éviter le contournement de la borne que je vous ai montré l’autre jour (vers la fin de cet article).

Négatif de voiture mal garée rue de la Cathédrale

Au passage, voici ce que ça donne, les voitures mal garées… Les pavés de briques ont été nettoyées… en contournant justement l’une de ces voitures, un beau rectangle sale pour les mois à venir… (rue de la cathédrale).

Le nouveau mobilier urbain de Poitiers, mars 2012, 12, distributeurs de sacs à crottes Je termine avec du mobilier déjà ancien, mais mal positionné… Les distributeurs de sacs à crottes de chien, qui n’empêchent pas d’avoir une ville semée de déjections canines, et ces deux là sont positionnés dans des zones interdites au chien… Donc si vous en avez besoin, en promenant votre chien, vous n’avez pas le choix, vous y aller avec lui… Le premier est situé square des Cordeliers, près de statue et la plaque en bronze (1929) de Maxime Réal del Sarte, le second près de la fontaine du légat au bout du pont Joubert.

Est-ce l’effet du printemps à Poitiers???

Poitiers, rue des Trois Rois le 6 avril 2012, chaussures suspendues Après de petites promenades en ville cette semaine, j’ai reporté l’article patrimoine prévu pour vus montrer ces quelques photographies prises à Poitiers… Tout d’abord vendredi, rue des Trois-Rois… Est-ce un effet des soirées estudiantines trop arrosées le jeudi soir? [PS: il paraît que c’est une sorte de nouveau rituel estudiantin (fin d’études, etc.), mais cela cause des courts-circuits et d’autres ennuis aux villes… j’en ai aussi trouvé à Nantes].

Poitiers, rue des Trois Rois le 6 avril 2012, chaussures suspendues, vue rapprochée Voici de plus près… chaussures suspendues… Peut-être un geste artistique, après tout…

Avril 2012, dégradations des étudiants, rétroviseurs cassés Des étudiants bourrés peuvent aussi arriver à commettre des délits… dans la nuit de vendredi à samedi (du 6 au 7 avril 2012), un groupe d’étudiants de l’Escem (l’école supérieure de commerce de Tours et Poitiers, ils en portaient les couleurs) s’est défoulé en hurlant à tue-tête et en cassant les rétroviseurs de voitures garées dans la rue de la Cathédrale et de la rue Montgautier… riverains réveillés, arrestations (pour une fois, la police est intervenue), comment cette école (qui a perdu certains labels internationaux) peut-elle justifier le débordement de ses étudiants apparemment rassemblés ce week-end à Poitiers??? Le service vie associative et ouverture sociale de cette école a du boulot, j’espère que ces étudiants répareront l’intégralité des dégâts, y compris le coût de remplacement des rétroviseurs, et qu’ils auront droit à une journée de prévention de l’alcoolisme la prochaine fois qu’ils se retrouveront en groupe… Une condamnation pénale avec peine d’intérêt général et mise à l’épreuve leur feraient peut-être enfin prendre conscience de la gravité de leurs débordements.

Avril 2012, dégradations des étudiants, sacs poubelles sur un toit Encore dans la rue Montgautier, des sacs poubelles ont été balancés sur un toit assez bas… mais qui va aller les chercher? Sûrement pas la propriétaire âgée, un petit geste de réparation des étudiants est-il envisageable?

Avril 2012, dégradations des étudiants, enseigne cassée Rue Scévole-de-Sainte-Marthe, juste à côté, je vous avais montré cette enseigne d’Arsène couture avec d’autres enseignes du même artiste… Des étudiants s’y sont suspendus (la barre était déjà dessoudée vendredi matin, ce n’est donc pas le même groupe qui est l’auteur de cette dégradation, ou bien ils étaient passés aussi le jeudi)… Une autre du même artiste a lui eu un accident de chantier: l’enseigne de Roberte et Julienne a été en partie emportée par un engin de chantier…

Poitiers, recépage des berbéris près du musée (3 avril 2012), vue générale Cette fois, c’était mardi en fin d’après-midi… le matin, Monsieur Echo avait fait état d’un étrange communiqué de presse de la mairie, sur le recépage de la haie de béribéris près du musée Sainte-Croix, qui avait gelé cet hiver…

Poitiers, recépage des berbéris près du musée (3 avril 2012), vue rapprochée C’est peut-être parce qu’ils ont été coupés très ras et recouverts de copeaux de bois que la ville a pris des précautions pour dire qu’elle ne les avait pas coupés… Il a fallu que je regarde de très près pour découvrir les touffes… reprendront ou pas? A suivre… (PS: la plupart ont bien repris)

Contournement des plots voitures rue du Marché à Poitiers Comment dépasser les bornes? Au rayon incivisme à nouveau, une pratique que j’avais observée plusieurs fois ces derniers mois, mais je n’avais pas réussi à photographier… Puisqu’une borne bloque la rue le long de la place du Marché (place de Gaulle de son vrai nom), le nouveau sport consiste à la contourner en montant sur le trottoir, la bordure est haute, en accélérant fort, au moment du passage de la bordure, j’ai vu une fois un piéton frôlé par ces abrutis qui pratiquent ce nouveau sport… Espérons que la ville trouvera vite la parade à cette pratique dangereuse… [PS : la ville de Poitiers a mis en place des poteaux qui empêchent désormais cette attitude dangereuse].

Voitures mal garées rue Sainte-Radegonde à Poitiers, 3 et 7 avril 2012 Enfin, je suis passée rue Sainte-Radegonde, à deux pas de chez le maire, le 3 (en haut) et le 7 avril (en bas)… toujours une voiture mal garée… à comparer avec celle de ce précédent article.

Retour sur Poitiers, bilan des derniers mois…

Poitiers, avril 2012, 01, nouveaux meubles à la médiathèque Je vous ai beaucoup parlé de problèmes et travaux à Poitiers, il est temps de faire le point et de vous montrer les avancées ou pas de quelques endroits…

Du côté de la médiathèque

A la médiathèque, les nouveaux meubles en polystyrène inflammable (vous vous souvenez, ceux qui tenaient avec des serre-joints) ont été enlevés et remplacés par d’autres (la commission de sécurité est passée un peu après mon article…), mais ils étaient bien cachés pendant la dernière exposition, qui vient d’être démontée, je vous montre le nouvel agencement… Matériau ininflammable et plus costaud, mais les modules restes flottants, non fixés au sol mais reliés entre eux par de grosses attaches transparentes. Les personnes en fauteuil roulant n’ont plus les genoux dans la banque d’accueil, une tablette prolonge maintenant la partie surbaissée. Devant l’un des robots de prêt, la cloison a été aussi enlevée, ce qui leur permet aussi de se glisser sans problème pour atteindre le robot.

Poitiers, ville inaccessible au handicap, 13, WC handicapé de la médiathèque Il reste à attendre le réaménagement des toilettes (chasse d’eau trop haute, barre d’appui mal positionnée, lavabo trop haut, savon et bouton poussoir du lavabo inaccessibles…).

Dans le square de la République (Magenta)

Poitiers, avril 2012, 03, le monument aux morts de 1870 entouré d'une tranchée Il n’y a pas grand-chose de nouveau du côté du monument aux morts de 1870-1871, qui a perdu ses grilles puis sa patine, un marché est en cours de passation par la ville pour réparer les dégâts du décapage (j’espère que cela concerne tout le monument, le bronze bien sûr, mais aussi la pyramide de marbre du 17e siècle, qui semble avoir bien souffert aussi du « traitement » ; PS: Sa restauration a commencé en juin 2012). L’aménagement du square s’annonce toujours aussi minéral… Vous pourrez dans les prochains jours découvrir l’article de Grégory Vouhé sur ce square et d’autres jardins dans le nouveau numéro de l’Actualité Poitou-Charentes, et en particulier une vue sur une carte postale ancienne où l’on voit, au fond (en avant du mur peint) une cascade et une végétation luxuriante. Seule avancée visible, le niveau de sol d’origine a été marqué par une rigole autour du monument… cerné du béton qui va recevoir les pavés.

Poitiers, avril 2012, 02, le muret du square de la République … et le muret qui est en cours de remontage est très moche, avec des moellons récupérés sur une démolition voisine et des joints beaucoup trop larges…

Poitiers, square de la République, 5, sans les grilles …absolument pas avec les pierres du muret d’origine que l’on voit ici sur une photographie de décembre 2011.

Du côté de la Passerelle des Rocs…

Poitiers, avril 2012, 09, démolition de la maison Rolland La maison Rolland est maintenant complètement démolie, ainsi que le petit morceau de passerelle qui restait du côté ouest (pour les nostalgiques, il est encore possible de revoir la passerelle des Rocs ou grande passerelle avant sa démolition, mais le viaduc qui va la remplacer s’annonce plus fonctionnel). Sur la photographie du haut, il y a un bon mois, il y avait encore des gravats, sur la photographie du bas, qui date de lundi dernier, il ne reste plus rien…

Poitiers, avril 2012, 08, démolition de la passerelle des Rocs, côté est Du côté est (vers la gare), un pilier trône toujours tout seul au bord du boulevard, les morceaux déposés ont été complètement broyés et évacués, il reste encore un petit bout accroché au boulevard Solférino…

Poitiers, avril 2012, 07, passerelle des Rocs, côté est et au centre Pour la partie qui passe au-dessus de la voie ferrée et des caténaires, les piliers viennent d’être équipés d’échafaudages… La démolition est toujours prévue avec une coupure du trafic ferroviaire entre Paris et Bordeaux / la Rochelle pendant 45h (information recueillie en off) au cours du week-end de l’Ascension (entre le 17 et le 20 mai 2012) pour deux travées… puis à nouveau du 6 au 8 juin pour la dernière travée. Poitiers Magazine ne parle que de quelques heures de fermetures, et de quelques kilomètres en bus pour les usagers du train, mais cela m’étonnerait que la SNCF accepte de décharger les voyageurs des TGV en dehors des gares à quai assez long, soit la gare du Futuroscope au nord, mais Ruffec au sud vers Bordeaux et Saint-Maixent à l’ouest vers La Rochelle. Sur la photo de gauche, on devine (entouré) la partie où la passerelle était connectée au boulevard à l’ouest. [Voir la suite avec la démolition de deux travées sur les voies].

[Les étapes de la démolition : la démolition des premières travées et de la maison Rolland, la mise en place d’échafaudages sur les derniers piliers, la préparation de la dépose de deux travées sur les voies, les deux travées sur les voies, la dernière travée sur les voies, la fin de la démolition et le début de la reconstruction].

Au rayon accessibilité…

Poitiers, avril 2012, 05, bandes de guidage dégradées devant la gare Du côté de Poitiers ville inaccessible, il n’y a pas eu beaucoup de changement depuis le point que j’avais fait début novembre 2011. A la gare, les bandes de guidage pour les aveugles et mal-voyants se dégradent de plus en plus, et il n’y a toujours aucun système pour leur permettre de traverser la place d’Armes (place Leclerc).

Guidage pour aveugles devant le théâtre d'Angers Lors de ma visite à Bouchemaine, j’ai pris une photographie devant le grand théâtre d’Angers, qui montre qu’il est possible de faire un aménagement pérenne et bien intégré. La bande relie la sortie du tramway à l’escalier qui mène au théâtre, juste dans l’axe de la rampe… Au passage, vous voyez aussi la bande podotactile (les clous que l’on sent du pied) bien positionnée par rapport aux marches et le nez des marches indiquées en contraste (pour les mal voyants qui distinguent le clair du sombre) et rugueuses, ce que l’on n’arrive pas à avoir sur la place d’Armes (Leclerc) à Poitiers… revoir la première photographie et le texte d’accompagnement dans cet article.

Un aménagement hideux

Poitiers, avril 2012, 04, rampes devant la chapelle Saint-Louis Sans doute pour faciliter l’accès à la chapelle Saint-Louis, une rampe a été posée récemment… L’accès handicapé à la chapelle se situe dans la cour du collège Henri-IV. Cette double rampe est moche, blanche sur le fond noir de la chapelle (qui aurait besoin d’un bon nettoyage, pas au kärcher , mais par une entreprise spécialisée), scellée n’importe comment avec du ciment, un matériau qui en principe n’est pas autorisé sur les monuments historiques… ( La chapelle, la sacristie et le pavillon central du collège Henri-IV ont été classés monuments historiques par arrêté du 18 mai 1908). L’architecte des bâtiments de France aurait-il autorisé cela, ou bien la ville a-t-elle encore une fois oublié de le consulter??? L’accès handicapé par la cour pose certes problème le soir (le collège est alors fermé et il faut prévoir une logistique), mais ces rampes ne serviront pas à grand chose car les marches demeurent, et les rampes ne sont pas aux normes pour les mal-voyants, elles devraient déborder des marches, mission impossible vue l’étroitesse du trottoir. Il aurait peut-être encore une fois fallu mieux réfléchir à nouveau avant de se lancer dans ces travaux? La photographie date du 23 mars 2012, le ciment de scellement était encore frais… [PS, en mai 2012, les rampes ont été peintes en gris].

Au rayon plaques de rue

Poitiers, avril 2012, 06, plaque corrigée de la rue des Frères Lumière Dalinele est repassée rue des frères Lumière(s), où elle avait repéré il y a longtemps un S en trop sur l’une des deux plaques… Il y a maintenant une nouvelle plaque neuve et sans faute… quoique, pourquoi avoir mis une majuscule à Frères? Il reste encore quelques plaques à corriger comme celles de la rue de Blossac, mais ça progresse (voir aussi la rue Montgautier corrigée) en attendant de voir d’autres erreurs… et de voir les plaques avec des scotchs à leur tour corrigées (comme celles de la rue du Souci(s) ou la rue Sainte-Radegonde). Et Philippe de Tout Poitiers en a trouvé une excellente pour la rue de la Cueille aigüe / aiguë / aigüë, également avec une rustine bleue… Une rue qui monte bien, je vous l’avais montrée ici.

Au rayon stationnement…

Poitiers, avril 2012, 10, voitures mal stationnées de nuit rue des Trois-Rois Suite à mon dernier article, j’ai reçu d’un ami ces photographies de la rue des Trois-Rois. Depuis le grand bouleversement et le changement de sens de circulation il y a un an et demi, cette rue est l’une de celles où le trafic automobile a le plus augmenté, alors que c’est une rue étroite et très en pente. le soir, elle devient un grand parking…

Poitiers, avril 2012, 11, véhicule municipal sur le trottoir rue des Trois-Rois … mais dans la journée, les trottoirs servent aussi au stationnement des véhicules municipaux…Certes, ils sont tout petits pour se faufiler dans les étroites rues du centre-ville, mais pas faits pour bloquer le passage des piétons…

Poitiers, avril 2012, 12, voitures mal garées dans les rues piétonnes En rentrant d’une conférence au musée mardi dernier (3 avril 2012), j’ai aussi pris cette photographie dans la partie piétonne de la rue de la Cathédrale (en haut) et rue Saint-Porchaire (en bas), ce n’est guère brillant…

Poitiers, avril 2012, 13, piquets rue Augouard Faudra-t-il arriver à une forêt de piquets partout en ville pour garder les trottoirs aux piétons? Ceux posés récemment Rue Augouard semblent avoir résolu le problème dans cette rue…

J’ai encore quelques couacs de Poitiers cœur d’agglomération, cœur de pagaille… à vous montrer, mais je les garde pour la semaine prochaine, cet article est déjà long…