Archives par étiquette : Poitiers

Le printemps de Monsieur Mouton…

Et vous faites vous tac tac? Affichette de Monsieur MoutonCela fait un moment que je ne vous ai pas parlé de Monsieur Mouton dans les rues de Poitiers (revoir l’index des précédents moutons, pas complètement à jour, je n’ai pas ajouté la dernière série de l’article M. Mouton est Charlie… PS : c’est fait depuis…). Pourtant, toutes les deux ou trois semaines, il y a de nouveaux affichages de ces petits formats sur les gouttières, les panneaux etc. Il y a quelques semaines, Monsieur Echo de Centre presse s’interrogeait sur ces affiches à cocher:

« FAITES-VOUS TAC TAC ?

  • Frénétiquement plusieurs fois par jour
  • Très régulièrement tous les jours
  • Régulièrement, une fois par semaine
  • Rarement, une fois par mois
  • Jamais, jamais… »

Faites-vous tac-tac, achète, consomme de Monsieur MoutonLa réponse est arrivée samedi dernier, ce n’était pas le printemps, un groupe d’étudiants en mal de « crac-crac », mais bien Monsieur Mouton qui a posé ces affichettes, et pour être sûr qu’il n’y ait plus de doute, il les a associées dans de nombreux collages… Il s’agissait plutôt à une réponse à un sondage sur le commerce en centre-ville et la fréquence de venue et d’achats en centre-ville mené par une agence immobilière.

Le TAC (travaille achète consomme ) de Monsieur MoutonVoici de plus près: en bas un troupeau de moutons, en haut la question « Faites-vous tac tac? Frénétiquement? »… et sur le côté, le symbole du recyclage avec « Travaille, Achète, Consomme » (TAC… Tac!), et retour aux précédents messages 😉

Mouton avec discours sur les richesses mondiales en 2015Pour rester dans sa ligne politique altermondialiste voire anarchiste, en tout cas bien à gauche, il délivre aussi deux messages avec beaucoup de texte et juste un petit mouton en bas: « 2015. 80 personnes possèdent 50 % des richesses mondiales. Vrai? »…

Mouton avec discours sur les richesses mondiales en 2016… et « 2016, dans le monde le patrimoine de 1% sera plus important que celui des 99% restants. Vrai? ».

Mouton avec dessin enfantinEn début de semaine, j’ai repéré deux exemplaires de cette version plus « cool », à classer plutôt dans la série des rebonds artistiques: un dessin enfantin coloré avec un personnage qui dit « t’es bizarre toi ! » et en bas la réponse du mouton: « avant j’étais comme toi, et puis j’sais pas ce qui s’est passé »…

Timbre avec Monsieur Mouton en Louis XIVEt puis il y a eu une série « postale ». La dernière livraison repérée est celle-ci, un mouton loup (merci Emmanuelle!) perruqué très chic sur un timbre « 1638 Louis XIV 1715 » surmonté du message « éthique et respect du vivant sont-ils à notre époque ce qu’étaient l’eau et l’hygiène au siècle de Louis XIV »?

Moutons en ballon, souvenir de Paris mai 1871Dans la série cartes postales historiques, il y a déjà un moment, j’avais vu plusieurs variantes. Un survol en ballon de Montmartre, « souvenir de Paris, mai 1871 » (il faut que je vous montre quand même un jour le mur des fédérés)…

Mouton survolant un bataillon d'artillerie en 1914…toujours dans sa nacelle, il survole des pièces d’artillerie tirées par des chevaux, « campagne de 1914″…

Moutons en ballon au-dessus d'un dollar en AfriqueSans timbre mais toujours en ballon, Monsieur Mouton se promène près d’une pyramide, au-dessus , d’un dollar et d’une caravane de chameaux… Il vient poser la nacelle du ballon comme sommet de la pyramide décapitée.

Moutons dans des quadrillagesEnfin pour finir un troupeau de moutons que je n’ai pas réussi à classer, dans une sorte de quadrillage complexe…

Portrait rouge de Monsieur Mouton… et un grand portrait rouge qui se trouvait près de la médiathèque.

Allemagne-France, 50 ans de caricatures, à l’hôtel de ville de Poitiers

Affiche de l'exposition Allemagne-France, 50 ans de caricatures, à l'hôtel de ville de PoitiersDepuis la semaine dernière et jusqu’à ce samedi (28 février 2015) inclus, l’hôtel de ville de Poitiers accueille une exposition réalisée en 2013 par la ville de Marbourg, avec laquelle nous sommes jumelés, pour les 50 ans du traité de l’Élysée, traité de coopération signé le 22 janvier 1963 par le général de Gaulle et le chancelier Adenauer. Donc contrairement à ce que peut laisser penser le logo Je suis Charlie et les commentaires entendus ici ou là, il s’agit bien d’une exposition réalisée dans un autre contexte et qui a déjà beaucoup circulé (voir à l’institut français de Saxe-Anhalt à Merseburg, à Francfort en mars 2013, je vous conseille leur affiche en pdf, etc.). Ceci étant, je vous la conseille vivement!

L’affiche à la mairie de Poitiers titre « France-Allemagne, cinquante ans des caricatures », mais le titre du premier panneau réalisé en Allemagne indique « 50. Jahre Deusche-Französiche Freundschaft. La caricade franco-allemande ». Freundschaft / amitié, mais qu’est-ce que la caricade? Même le centre national de ressources textuelles et lexicales / CNRTL n’a pas pu me renseigner…
Cette exposition, conçue par le journaliste allemand journaliste allemand Helmut Schmidt (Helmut Schmidt Medien gmbh), rassemble cinquante dessins publiés par une trentaine dessinateurs de 1958 à 2013 dans la presse des deux pays. En introduction, un panneau en français donne quelques clefs de lecture, notamment pour reconnaître les allégories de la France (Marianne) et de l’Allemagne (Germania). Le dessin est reproduit en grand, avec l’auteur, l’année, un titre et une contextualisation en français et en allemand. Au premier abord (mais à la réflexion, c’est logique, même si je ne l’identifie pas d’emblée à un caricaturiste), j’ai été plutôt surprise de voir plusieurs dessins de , j’aurais aimé savoir dans quel journal ces dessins étaient parus. Indiquer le journal dans lequel un dessin est paru, et sa nationalité, peut donner une information sur la tendance de cette presse, cela me semble important pour de la caricature politique. Sans charger les cartels, ces informations auraient pu être disponible sur une feuille volante disponible pour ceux qui le souhaitent.

Voir le reportage de France 3 Poitou-Charentes

M. Mouton est Charlie…

M. Mouton s'interroge sur l'attentat contre Charlie hebdo, Why?Après les attentats d’il y a quinze jours, M. Mouton a réagi à son tour à Poitiers (revoir l’index des précédents moutons). Lundi matin, c’est une collègue qui m’a signalé et transmis la photographie de la « vitrine » de la direction régionale des affaires culturelles (DRAC) avec ce grand Mouton (vitrine déjà montrée avec d’autres affiches-moutons, par exemple ici). Il n’affiche pas le désormais hélas célèbre Je suis Charlie, mais pose devant un mur criblé de balles (qui rappellent la forme de l’œil du mouton) avec un grand Why en rouge. La grande barre du Y est réalisée avec un crayon qui pointe sur la tête du mouton.

M. Mouton s'interroge sur l'attentat contre Charlie hebdo, Why? ... et maintenant?En faisant un peu plus attention en ville, j’ai trouvé d’autres grandes affiches aux emplacements les plus fréquemment utilisés pour les Moutons, et plein de petites affichettes, en noir et blanc ou en couleur. Il y a aussi une version moins utilisée, qui demande « … et maintenant? » avec un crayon à papier rouge posé à l’horizontale entre le texte et le mouton à côté des mêmes trois trous de balle. En tout cas, cette fois, ils sont restés plus longtemps que les autres en plein centre-ville.

Toujours en soutien à Charlie Hebdo, il faut que j’aille faire de meilleures photographies des grandes peintures au pochoir réalisées par des grapheurs, je les ai prises avec mon téléphone, mais ce n’est pas terrible…

Mouton poitevin avec chapeau de fou du roiJe profite de cet article pour vous montrer les moutons apparus en décembre.Il y en a un dont le message était tristement prémonitoire, avec un mouton coiffé d’un chapeau de fou du roi : « lorsqu’il ne tolère plus ses bouffons, le pouvoir est fragile… ».

Moutons poitevins, NoëlCelui pour Noël est en couleur mais pixellisé, sans doute imprimé à partir d’un fichier d’un autre groupe: rappelons qu’on m’en a signalé à Châtellerault et Melle, et qu’Emmanuelle / le Marquoir d’Élise en voit de plus en plus souvent à Angoulême. Amis qui irez au festival de la Bande dessinée le week-end prochain, ouvrez l’œil (et pas la caméra), il y aura peut-être d’autres versions? Peut-être une version en rebond sur les bancs mis en cage par le maire UMP? (sauvé par Charlie, celui-ci, les dessinateurs de bande dessinée avaient auparavant l’intention de réagir à sa stupide action anti-SDF). Car à côté des messages généraux, nous avons eu à Poitiers des modèles très spécifiques, comme le rebond sur les Incroyables comestibles ou le château de Poitiers dans les Riches heures du duc de Berry.

Moutons devant une centrale nucléaireAlors que les survols des drones se multipliaient sur les centrales nucléaires et que plusieurs incidents étaient signalés dans ma centrale nucléaire préférée (Civaux), les tours de refroidissement déjà montrées sont revenus barrées du message « tout va bien », message qui rappelle le « Jusqu’ici tout va bien » vu jusqu’à présent sur des détournements de panneaux routiers.

Moutons poitevins, le goût de l'obéissanceFin novembre, il y avait aussi eu ce message au premier abord mystérieux sur la même vitrine de la DRAC: « 27 11 1914 le goût de l’obéissance ». Pas de mouton avec le message, mais ce dernier, sa graphie et son emplacement ne laisse guère de doute sur l’auteur. Le 27 novembre 1914 correspond à l’affaire de Vingré, arrestation des six premiers Poilus du 295e régiment d’infanterie (le caporal Paul Henry Floch et les soldats Jean Blanchard, Francisque Durantet, Pierre Gay, Claude Pettelet et Jean Quinault) qui seront fusillés pour l’exemple le 4 décembre 1914 pour avoir abandonné leur tranchée face à l’ennemi, avant d’être réhabilités le 29 janvier 1921.

Moutons poitevins dansants à la façon de Keith HaringLes moutons rouges dansant à la façon des personnages de Keith Haring de cette vitrine de la rue de la Cathédrale ont disparu depuis longtemps… mais ont été remplacés par le même modèle en noir et blanc, dédoublé, en tirage plus petit!

Parmi les propositions de décembre, on retrouve une bergerie industrielle, cette fois avec le message « La majorité c’est nous, nous voulons, nous choisissons ».

Moutons poitevins façon gorillesAprès les moutons-loups, les moutons-papillons, voici les moutons-gorilles, ici répétés sur une gouttière (avec une centrale nucléaire).

Moutons poitevins avec antenne de télé gardés par un mouton-loup devant une ville ancienneEt quand on parle du loup… voici une nouvelle dénonciation des médias, avec un troupeau de moutons portant une antenne de télévision sur la tête et un grand mouton-loup avec un poste de télévision au bout de sa houlette, devant un paysage de ville ancienne. Au premier abord, je ne sais pas pourquoi, j’ai d’abord pensé à Albi, mais ça ne colle pas et  je n’ai pas poussé la recherche pour l’identifier, pourtant, ça me dit quelque chose, caché dans un obscur coin de ma mémoire faiblarde

Mouton peint au pochoir trouvé par Maryse au Mexique_mexique… mais l’antenne rappelle à nouveau celle du mouton trouvé par Maryse cet été au Mexique.

Une idée de repas… banquet des ouvriers bouchers à Poitiers en 1908

Un manque d’idées pour votre repas de réveillon ? Je vous propose le menu du banquet de bienfaisance de l’union fraternelle des ouvriers bouchers à Poitiers le 23 février 1908 (voir L’avenir de la Vienne du 12 mars 1908), servi pour 90 couverts ! Bouchers… mais ils ont aussi mangé du « saumon de la Vienne », ce qui serait aujourd’hui impossible (petit rappel pour Samuel Doux, non, la Vienne ne passe pas à Poitiers, contrairement à ce qu’il a écrit dans Dieu n’est même pas mort, mais il est possible d’y pêcher dans le Clain si vous ne craignez pas la pollution). Voici le menu, si vous pensez pouvoir manger tout ça en un seul repas ! Ce ne sont pas des plats au choix mais l’ensemble qui a été mangé par chaque convive. Bon, il y avait quand même un peu de salade et des fruits pour faire passer tout ça… et pas d’alcootest à la fin. Je vous épargne « l’improvisation fort goûtée de l’assistance » de M. Alaphilippe, directeur de l’abattoir (et pas le sculpteur Camille Alaphilippe dont je vous ai déjà montré plusieurs œuvres!)

Consommé Singapour
Petits vol-au-vent Montglas
Saumon de la Vienne sauce crevettes
Salmis de pintade truffé aux champignons
Filet de limousin braisé périgourdine
Dindonneaux rôtis au cresson
Salade de saison
Cèpes sautés à la provençale

DESSERT
Crème au chocolat
Fruits et petits fours

Vins
Grand ordinaire en carafes
Bordeaux et champagne
Café et liqueur

PS: les vol-au-vent Montglas devaient être à base de ris-de-veau, avec des ris d’agneau, du foie gras et des truffes, si j’en crois ce site de… bouchers! Je n’ai pas trouvé le consommé Singapour, quelqu’un à une idée?

Six boutiques pour les artistes… plus UNE! Bienvenue place Lepetit à Poitiers

Place aux artistes, place Charles VII à Poitiers, décembre 2014La ville de Poitiers et Poitiers Le Centre (ex fédération des acteurs économiques) ont eu la bonne idée, pour ces fêtes de fin d’année, de négocier avec les propriétaires de six boutiques vides place Charles VII la mise à disposition gracieuse des espaces pour le mois de décembre. Elles ont été mises à la disposition de 14 artistes et la presse locale en a largement rendu compte

Le local d'Europe Ecologie les Verts à Poitiers et l'exposition de Laurent PrysmickiJuste à côté, un autre espace accueille une exposition de photographies de Laurent Prysmicki dont personne n’a parlé (sauf un entrefilet dans Centre-Presse). Et oui, le local poitevin de Europe Écologie les Verts, largement impliqué auprès du Collectif de défense du théâtre historique de Poitiers avec la liste Osons Poitiers aux dernières municipales (surnommée « liste « rouge-verte ») est idéalement placée!
Il s’agit de l’exposition L’ancien théâtre de Poitiers, un édifice emblématique de l’art moderne, qui avait été acceptée par la médiathèque de il y a quelques semaines, mais finalement interdite (« annulée ») par la municipalité… la commune faisant partie de Grands Poitiers. Elle avait pu être présentée devant l’ancien théâtre (revoir les anciens théâtres et le grand miroir de Pansart, une parodie de concertation pour son avenir)… N’hésitez pas à aller voir les photographies, en acheter une ou plusieurs (et oui, galerie photo…) et à signer la pétition si vous ne l’avez pas encore fait… La parole au Collectif de défense du théâtre historique de Poitiers :

La salle de spectacle de l'ancien théâtre de PoitiersArchéologue et photographe,  Laurent Prysmicki  donne à voir, à travers ses photographies [merci à lui pour le partage ici] de l’ancien théâtre de Poitiers, la beauté et la qualité de l’architecture de cet édifice phare de la vie culturelle de la ville pendant plus de cinquante ans.

Un lustre de l'ancienne salle de bal de l'ancien théâtre de PoitiersUn théâtre dont « l’atmosphère irremplaçable » évoquée par le comédien Jean-François Balmer tient tant au faste du miroir peint du hall qu’au soin discret et élégant apporté aux luminaires, à l’escalier d’honneur, au foyer ou encore à la salle et au balcon qui formaient un écrin tout en courbes aux projections et spectacles… L’occasion de regarder le théâtre pour lui-même jusque dans ses coulisses.

Jusqu’à la fin du mois de décembre 2014

les mercredi, vendredi et samedi de 16h à 19h,

44 Place Charles VII à Poitiers.

Pour en savoir plus :

Sur mon blog

Le nouveau théâtre de Poitiers, carte postale ancienne, vers 1955, façade sur la place les anciens théâtres

Miroir de l'ancien théâtre de Poitiers, 05, le théâtre shakespearienet le grand miroir de Pansart,

Affiche de la réunion sur la cession du théâtre de Poitiers, 7 février 2013une parodie de concertation pour son avenir

Et aussi…

Voir le site de Laurent Prysmicki

Voir le site du Collectif de défense du théâtre historique de Poitiers
Grégory Vouhé, Théâtre de Poitiers, pour Pansart et Lardillier, L’Actualité Poitou-Charentes, n° 97, juillet 2012, p. 25.

Daniel Clauzier et Laurent Prysmicki, Poitiers. Le théâtre municipal, une salle de spectacle du milieu du XXe siècleBulletin monumental, tome 172-1, 2014, p. 65-68.

Sur les différents cinémas de Poitiers au fil du temps: voir l’article de Laurent Comar.

Sur un plateau, de Hubert Duhautois

Logo de pioché en bibliothèqueCouverture de Sur un plateau, de Hubert DuhautoisC’est Grégory qui a trouvé ce livre à la médiathèque et qui me l’a recommandé en me disant que c’était une visite guidée de mon blog 😉

Le livre: Sur un plateau, de Hubert Duhautois, collection Geste noir, Geste éditions, 2012, 235 pages, ISBN 978-2-84561-952-4.

L’histoire: En 2010, entre Poitiers et Civaux. Achille Évémère arrive au journal local pour une pige. Il aimerait traiter d’un sujet différent des faits divers habituels… et souhaite enquêter sur le procès à venir de faucheurs d’OGM près de la centrale de Civaux. Alors qu’il doit se rendre sur place avec une jeune documentariste en formation à Ménigoute, il apprend la mort d’un ouvrier étranger sur le site même de la campagne. Il commence l’enquête, mais son article est caviardé par le rédacteur en chef…

Mon avis: sans grand intérêt sur le plan du polar, avec beaucoup d’imprécisions. Ainsi, ce n’est certainement pas la police qui interviendrait à Civaux, mais la gendarmerie et l’Autorité de sûreté nucléaire dont il n’est jamais fait mention. Sinon, Grégory a raison, c’est un peu comme si on avait demandé à l’auteur ou s’il avait choisi de lui-même de faire un concentré de la vie et du décor local… et on trouve donc:

Chauvigny, église Saint-Pierre, chapiteau de l'Enfance, 02, Annonciation– un trajet du Blanc à Poitiers qui correspond au retour de notre expédition de samedi dernier avec Ammaria et son mari pour aller chercher le miel 2014, en passant par Saint-Savin et .

La centrale nucléaire de Civaux vue depuis la ville haute de Chauvigny– La centrale nucléaire de Civaux, où trois incidents viennent à nouveau de se produire ces dix derniers jours: la centrale nucléaire sur le karst, ses problèmes avec la sécheresse, avec une petite crue de la Vienne (et une promenade imprévue de carburant radioactif), une fuite de tritium en janvier 2012, la suite de cette fuite (février 2012). Il faut que je vous parle un jour de son église et surtout de la nécropole où se déroule une course-poursuite

Poitiers, rue du Petit-Bonneveau, voitures sur les trottoirs le 8 septembre 2013 à 10h30 et 13h15– le journaliste se gare régulièrement sur les trottoirs… comme les poitevins, spécialistes des incivilités, (re)voir stationnement anarchique, ou encore là (avec un bilan sur plusieurs autres points), des voitures à la place des piétons, mégots, chewing-gums et autres incivilités, ras-le-bol, exemples à Poitiers et Niort (été 2013), centre-ville de Poitiers, attractif ou infréquentable? (automne 2014), etc.

Il se passe de drôles de choses à Poitiers…

Médaillon de Prudhomme avec Jeanne d'Arc, rue de la cathédrale à Poitiers, vue de loin – une manifestation violente d’anarchistes (transposées la nuit et liée aux anti-OGM au lieu des protestations contre le déplacement de la prison)… qui ont réellement cassé la plaque commémorant le séjour de Jeanne d’Arc à Poitiers dans la rue de la cathédrale

Janvier 2012, manifestation et stand lors du procès en appel des anti-OGM – un procès de faucheurs volontaires (en réalité de José Bové et une dizaine de faucheurs volontaires) d’anti-OGM qui ont réellement fauché du maïs OGM qui poussait à l’ombre de la centrale de Civaux

Le journaliste passe aussi par tous les lieux emblématiques de la ville…

La galerie du Confort moderne à Poitiers – un concert au confort moderne

– passage obligé à Notre-Dame-la-Grande (le mot-clef regroupe une vingtaine d’articles)

Poitiers, le marché Notre-Dame et Notre-Dame-la-Grande – et aux halles toutes proches et moches (qui ont remplacé des halles métalliques)

Reconstitution de l'amphithéâtre par Golvin, sur le parking Carnot à Poitiers – le parking Carnot (devenu hôtel de ville) qui avait accueilli la reconstitution de l’amphithéâtre romain par Golvin

La façade de l'hôtel de ville de Poitiers nettoyée – l’hôtel de ville, qui était juste restauré mais avant l’opération Poitiers cœur d’agglomération, cœur de pagaille…,, à revoir avant rénovation, en cours de rénovation et après rénovation, l’ancien musée dans l’hôtel de ville, la science et l’agriculture de Louis Ernest Barrias sur le fronton, les tigres chimères d’Auguste Cain, les plafonds peints de Émile Bin (salle du blason), de Jean Brunet (salle des fêtes) et de Léon Perrault (salle des mariages, plafond et cheminée), l’hôtel de ville tout vert (algues)

Le Clain à Poitiers près du moulin de Chasseigne – le journaliste passe au bord du Clain avec la passerelle aux abords du moulin de Chasseigne

Le 29 janvier 2011 à Poitiers, 2, le jardin anglais du parc de Blossac… et se promène au parc de Blossac (revoir le le jardin anglais en hiver, avec des oiseaux d’ici et d’ailleurs, la fontaine aux amours et aux nymphes, un Amour sur un griffon ou une panthère, un Amour sur un dauphin, le Faune soufflant dans une corne (autres vues en hiver), le Faune au coquillage, le lion amoureux, le monument au comte de Blossac et le groupe sculpté Léon Bazile Perrault, La douleur maternelle et Le bonheur maternel

Le viaduc de Lusignan, vu depuis les allées de Blossac– la documentariste habite à Lusignan et boit un coup dans le « seul café du lieu » (en omettant de signaler que sa terrasse est sous al belle halle). Grégory , c’est promis, je vais programmer un article sur le monument aux morts d’ un de ces jours

Et puis, il y a aussi tous les lieux dont je ne vous ai pas parlés mais qui pourraient faire l’objet d’articles! L’hôtel Fumé (j’ai plein de photos), la Maison de la Région (tant que ça existe encore) dans un ancien couvent (voir la plaquette de l’inventaire), des bars (le « Cafar » ou café des arts ; le Cluricaume, le Relax, le bistrot du Boucher et son tartare de bœuf recouvert de foie gras poêlé, la Serrurerie, etc.), le pont Neuf, le festival et la formation de documentariste animalier à Ménigoute (à découvrir régulièrement chez Le terrier de Marmotte), etc.

Exhibit B de Bett Bailey à Poitiers

Flux de Rainer Gross à Poitiers, mai 2014, dans la cour du muséeDans le cadre de Peaux de tigre et de pouilleux, Du colonisé à l’étranger, organisé par le théâtre et auditorium / TAP et l’université de Poitiers du 12 au 16 novembre 2014, j’ai juste vu:

– « l’exposition » proposée par la  fondation pour l’éducation contre le racisme de  Lilian Thuram (des panneaux aux textes beaucoup trop denses, qui doivent à peu près reprendre ceux de Exhibitions, exposition au musée du quai Branly à Paris en 2012, sans les objets) dans le foyer du théâtre

– et, dans le cadre de ma saison 2014-2015 au  théâtre et auditorium de Poitiers / TAP, Exhibit B de Bett Bailey présenté au musée Sainte-Croix.

Le spectacle: 12 « tableaux humains » organisés par Bett Bailey, metteur en scène sud-africain qui a connu l’apartheid, avec des « performeurs », artistes professionnels ou non : Machita Doucoure, Alexandre Fandard, Guillaume Mivekannin, Éric Abrogoua, Jelle Samminadin, Jean-Philippe Mpeng-Backot aka « Soon », quatre chanteurs de Namibie – Marcellinus Swartbooi, Chris Nekongo, Lelsey Melvin Du Pont, Avril Nuuyoma – etc. Les douze tableaux vivants reproduisent les zoos humains ou les spectacles des expositions coloniales, mais aussi d’autres scènes comme les têtes coupées (envoyées par les colons allemands pour étudier les « races ») ou le sort des immigrés dans les centres de rétention.

Mon avis: interdit à Londres, faisant l’objet de pétitions contre sa présentation à Paris, ici, il n’y avait aucune polémique, pas un flic à l’horizon alors que j’avais un billet pour la toute première présentation du vendredi. J’ai bien apprécié la « mise dans l’ambiance ». Les groupes de 30 personnes (répartis au moment de la réservation des billets) sont rassemblés dans le hall du musée et emmenés en groupe avec des consignes de silence vers un autre espace du musée pour se mettre à l’aise, laisser sacs et manteaux. Tous les téléphones, pour une fois, semblaient bien éteints (enfin, un a sonné assez tôt pour un rappel à l’ordre). Montée du groupe au premier étage, dans ce qui ressemble à une « salle de classe », sans pupitres. Des chaises par rangs de trois, des numéros sur les chaises, un pupitre devant, une dame (« maîtresse d’école? »). Nous sommes appelés un à un par ces numéros, départs toutes les minutes environ. Ensuite, il faut suivre le parcours dans l’ordre, mais chacun à son rythme, en silence, enfin, avec en bruit de fond de très beaux chants qui se précisent au fur et à mesure qu’on s’approche [la chorale namibienne, composée de Marcellinus Swartbooi, Chris Nekongo, Lelsey Melvin Du Pont et Avril Nuuyoma, a donné la semaine suivante un concert-sandwich au TAP]. L’installation s’accompagne aussi de la mise en valeur ou le rebond sur des œuvres du musée, mises en valeur par l’éclairage (par exemple la Baigneuse de Pierre-Marie Poisson) ou laissées volontairement dans la pénombre (Les Nymphes de la prairie ou Les Trois grâces, d’Aristide Maillol, œuvre en dépôt faisant partie des spoliations de la Seconde guerre mondiale et donc des Musées nationaux récupération). L’ensemble, le tableau proposé, le cartel qui donne des informations qui interpellent (genre « technique mixte, personne noire, spectateur », etc.) ou qui expliquent des épisodes sombres de la colonisation, comme les têtes coupées, à la fois par la chorale dont les têtes émergent de caisses blanches, surmontées de photographies des têtes réellement coupées (le cartel explique ce qu’était « le cabinet de curiosités du Dr Fischer »), ou par la femme qui nettoient l’un des crânes, prisonnière derrière des barbelés. A chaque tableau, les performeurs tentent de capter droit dans les yeux le regard du spectateur. Avant de revenir, sonné, au monde réel, le spectateur passe par une salle ou les performeurs sont présentés, avec une photographie et leur motivation pour participer à cette expérience, puis une grande table avec des feuilles blanches et des crayons permet de laisser son impression, et surtout de ne pas repartir sans cette « transition ». Un spectacle dont personne ne ressort sans interrogations sur la nature humaine…

La grimolle, spécialité locale (poitevine?)

Ma grimolleJe réédite cette recette publiée en 2012 et le 1er octobre 2013… mais c’est une merveille en cette saison avec les bonnes pommes si vous en trouvez des non traitées (raisins et pommes sont les fruits qui reçoivent le plus de produits chimiques). Si vous êtes sûrs de leur provenance, vous pourrez garder les trognons et les épluchures pour la gelée d’épluchures et de trognons de pomme ou pour une boisson que j’ai vue (et pas encore testée) dans les recettes antigaspi proposées par de grands chefs pour La ruche qui dit oui et la région île de France, en partenariat avec Marmiton, dans le cadre de la semaine de la réduction des déchets (clic sur la pomme). Et pour les Poitevins, vous pouvez encore aller glaner des idées de recettes – et autres – aujourd’hui (23 novembre 2014) au salon Bien vivre Bio respire la vie au parc des expositions, j’ai participé hier à un atelier savon par saponification à froid (par Savondou), un sur les cosmétiques naturels maison (par Flore de Saintonge) – j’ai laissé mes coordonnées pour éventuellement un stage d’été – et un atelier autour des huiles essentielles (oui, je sais, je suis toujours quasi à zéro côté odorat, sur les quatre huiles essentielles qu’elle a utilisée, j’ai à peine perçu quelque chose avec le petit grain bigarade) animé par Alexia Blondel, qui fait également des stages au CHU, en cancérologie mais que j’aimerais pouvoir suivre… Dommage que ce genre de salon mêle stands sérieux et d’autres qui semblent vraiment relever de l’exploitation des gens trop crédules.

Article d’origine

Quand je trouve une recette que je veux tester, je la mets de côté dans la cuisine… et elle peut y rester longtemps avant que je ne me décide à la faire. C’est le cas pour la grimolle, découpée dans un magazine de présentation du département de la Vienne il y a plusieurs années… et que j’ai testée avec succès, pour changer du quatre-quarts aux pommes (nouvelle récolte qui arrive sur le marché). La recette, reprise ci-dessous (avec une ou deux adaptations…), ne précisait pas s’il s’agissait de cuillères à soupe rases ou bombées, j’ai fait entre les deux… Il y est dit qu’il s’agit d’une spécialité poitevine… à vérifier auprès d’authentiques poitevins.

Les ingrédients:

– 4 pommes
– 2 œufs
– 6 cuillères à soupe de sucre [la prochaine fois, j’en mettrai un peu moins]
– 7 cuillères à soupe de farine
– 3 cuillères à soupe d’huile
– 5 cuillères à soupe de lait
– 1 sachet de levure

La recette

Mélanger la farine, la levure et le sucre. Incorporer en mélangeant au fur et à mesure les œufs, puis l’huile, puis le lait.

Éplucher, vider et couper en grosses lamelles les pommes, les incorporer dans la pâte [petit rappel: vous pouvez congeler les épluchures et trognons, et quand vous en aurez suffisamment, préparer de la gelée d’épluchures et de trognons de pomme].

Si vous êtes « joueur », verser sur des feuilles de chou (il paraît que ça se faisait comme ça), sinon, dans un moule à gâteau (huilé ou beurré, à votre convenance), enfourner 20 à 30 minutes (30 pour mon four) à 180° / thermostat 6 (7 chez moi, question d’adaptation à mon four).

Verdict: délicieux, désolée, il n’en reste plus, mais j’en referai!

PS : lisez les différents commentaires ci-dessous, vous y trouverez des liens intéressants…

PPS: dès le samedi suivant, Anne-Marie / Brodstitch a testé la recette avec succès, voir ici!

 

M. Mouton, ce n’est pas prudent de s’enfoncer un sapin de noël dans les fesses!

Mouton avec un plug anal vert face à Paul McCarthyDe nouveaux moutons (revoir l’index) sont apparus en fin de semaine dernière à Poitiers. Le premier n’a pas eu l’air d’interpeler les passants, qui ne le voyaient même pas sur sa gouttière. Un mouton avec un plug anal vert dans les fesses, déguisé en taureau  face à un homme barbu / toréador, allusion au « sapin de noël » érigé par Paul McCarthy (dont c’est à peu près un portrait) lors de la dernière biennale d’art contemporain place Vendôme à Paris. L’artiste avait été agressé et blessé le 16 octobre 2014 puis avait utilisé comme un exorcisme des phrases entendues lors de cette agression dans son exposition Chocolate Factory à l’hôtel de la monnaie. Il est accompagné de cette légende: « To plug or not to plug. Merci pour cette démo qui met en lumière l’intransigeance et la dangerosité de nos intégristes religieux ».

Mouton Art terroristToujours dans le domaine de l’art, cette tête de mouton « Art / ter / ror /ist ».

Des moutons de l'ORTFPour changer de média (M. Mouton a beaucoup attaqué la publicité et la télévision), cette affichette en couleur (j’ai failli ne pas l’identifier de loin comme une affichette à moutons) avec des moutons noirs et blancs devant un micro « ORTF L’ORTF bouge… 7h-7h30 LE MATIN » (avec le pouce de Maryse!).

Moutons noirs et blancs Je ne suis pas raciste mmmêêêêêD’autres moutons blancs font face à des moutons noirs: « Je ne suis pas raciste mmmêêêêê… ». Comme ils étaient collés sur un panneau qui indiquait la direction du théâtre et auditorium de Poitiers / TAP, j’y ai vu, peut-être à tort, une allusion à la manifestation Peaux de tigre et de pouilleux, Du colonisé à l’étranger, qui y avait lieu au même moment.

Un mouton obèse qui stresse et consommeA nouveau, il dénonce la société de consommation, soit avec des modèles antérieurs, soit avec ce nouveau modèle de mouton obèse « Plus je stresse plus je consomme, plus je consomme plus je stresse ».

Des moutons face à des maisons pavillonaires et leur ossatureLa consommation de masse toujours avec ces pavillons préfabriqués et leur ossature…

Deux vitrines avec un mouton face à un panneau publicitaireDes modèles anciens sont aussi réapparus sur des vitrines de magasins abandonnés…

Deux grands moutons sur le même magasin fermé… parfois même sur les deux vitrines, même si la première avait été partiellement nettoyée.

Enlèvement des dernières cabines téléphoniques de PoitiersAvec l’enlèvement des dernières cabines téléphoniques du centre-ville ont disparu un support d’affichage sauvage…

Un jour à Poitiers, 60 jeunes reporters mercredi en ville!

Un atelier des assises du journalisme 2012, pohoto archives nouvelle république

Dans le prolongement des Assises du journalisme qui s’étaient tenues à Poitiers en 2011 et 2012, le club de la presse de la Vienne, le Clemi (centre de liaison de l’enseignement et des médias d’information), la ligue de l’enseignement de la Vienne et des classes et clubs « journalisme » de collèges et lycées de Poitou-Charentes s’étaient retrouvé le 9 octobre 2013 avec le théâtre et auditorium de Poitiers / TAP comme « quartier général ».

La formule est renouvelée cette semaine, le mercredi 19 novembre 2014. Une soixantaine d’adolescents, encadrés par des journalistes de la presse écrite, de la radio et de la télévision, vont réaliser des reportages en ville et livrer des articles, sons et sujets, au fur et à mesure de la journée sur le blog Un jour à Poitiers et sur twitter sur le hashtag #1JaP. Cette fois, le rassemblement aura lieu dans les locaux de Canopé/ex-CRDP de Poitiers, un lieu que mes fidèles lecteurs ont déjà pu découvrir (voir le cénotaphe de Saint-Hilaire et les expositions de Jephan de Villiers et Eric Straw). La « salle de presse », les ordinateurs pour la tenue du blog Un jour à Poitiers (j’y participerai activement) et les ateliers radio animés par l’association L’œil à l’écoute (avec le soutien matériel de France bleu Poitou) s’y tiendront.

Cette journée est possible grâce au soutien de la Région, du Département et de la Ville de Poitiers.